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Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Lenore fixa ses cheveux en un chignon approximatif maintenu en place par le peigne que lui avait offert le vendeur de la bijouterie O’Malley. Bien sûr, un cadeau commercial qui serait répercuté sur le montant de la facture de sa commande bien particulière. Elle n’avait pas finis de faire ses courses dans ce monde, il lui restait encore une commande à passer et un achat d’importance à faire.

Les cheveux, ainsi ramassés sur son crâne, adoucissaient les traits discrets de son visage. Elle ne souhaitait pas se cacher sous sa capuche pour une fois. Peut-être voulait-elle réellement être reconnue. L’idée était douce mais ridicule. Depuis quand jouait-elle les midinettes romantiques ? Elle souffla du nez pour se concentrer. Elle était très loin de jouer les princesses alors il ne fallait pas tant espérer tomber sur le prince charmant. Pas le temps pour ces futilités.

Elle s’enfonçait dans les ruelles, toujours plus loin du circuit touristique, approchant la limite entre le quartier commerçant et le quartier résidentiel mais pas celui des consuls emmurés et gardés, propre et soigné. Ici s'enchaînaient les habitations des résidents basiques encore entrecoupés de boutiques mais davantage des magasins du quotidien.

L’air s’emplissait des vapeurs et du labeur des boulangers, bouchers, teinturiers, la chaleur moite, les cris des chalands, les bousculades et les caisses de marchandises. Ce n’était pas un autre monde, les murs blancs, les toits pourpres étaient toujours là. Ce n’était pas une autre ville, les artistes de rues continuaient de chanter et danser, juste avec des instruments plus communs, harmonica, accordéon, cuillères. C’était juste une autre classe, loin des talentueux consuls, des célèbres artisans et des compagnies de spectacles. Sans pour autant être un ghetto. C’étaient tous ceux qui dans l’ombre faisaient vivre la gloire des Jardins Radieux, serveuses, vendeurs, livreurs, les sans talents. Pour autant l’atmosphère plaisante et légère régnait malgré tout. Des rires, des éclats de voix, des politesses souriantes.




Lenore recherchait les commerces du cuir, suivant les indications des passants qu’elle questionnait. Elle put bientôt s’y guider à l’odeur du tanin, piquante et âcre, les ruelles se faisant plus étroites et désertées si ce n’est par les travailleurs en débardeurs et vieux jeans et leurs mélasses de traitements du cuir et du tissu. Elle se rappela l’étable de l'équarrisseur de Hill Valley qui fournissait à la fois la viande au boucher et les peaux des tanneurs. La population se fit plus masculine et bourrus, ces métiers étant rudes et éprouvant pour le physique. Les hommes ne cessaient pas leurs activités, regardant à peine passer la mercenaire qui pénétra dans un magasin.

Celui-ci étalait de nombreuses peaux intactes ou presque étalant les trophées de chasses plus exotiques les uns que les autres mais il ne travaillait pas les petites pièces comme celle que lui demandait Lenore. Par contre, il lui indiqua une adresse à peine plus loin qui s’occupait d’accessoires pour tout métiers, et qui serait bien capable de lui fournir sa demande.

Elle suivit les indications du commerçant, s’arrêtant un instant au détour d’une ruelle, la curiosité piquée par des cris d’altercations. Elle n’y aurait pas davantage prêté attention si parmi les encouragements, la mention de paris ne s’était pas immiscer. Elle hésita, faisant un léger détour pour observer de loin l’attroupement d’ouvriers en cerclant un duo de boxeurs aux poings nus qui, malgré les sourires des deux adversaires, ne se gênaient pas pour y aller avec toute leur force. Lenore prit quelques secondes pour apprécier le spectacle avant de s’éclipser par le chemin d’où elle venait. Elle ne les connaissait pas suffisamment pour se risquer à parier et devait trouver le magasin d’accessoires.

Reprenant sa route, elle finit par passer la bonne porte. Ici, le patron cumulait cordonnerie, vente de pièce de cuir travaillée, tablier, carquois, ceinture multi-usage, gants renforcés et sacoches de cuir de tout type, servant palefrenier, plombier, ouvriers du bâtiments, chasseurs et tout un tas de métiers intermédiaires loin des connaissances de la mercenaire. Le vieil homme chauve qui tenait seul la boutique la questionna de sa voix éraillée.


« Qu’est-ce que je peux faire pour vous, ma petite dame ?

- Bonjour, j’aurai besoin d’un gant en cuir un peu particulier.

- De quel genre dans le particulier au juste ?

- Du genre pour palier un manque. Fit-elle en lui montrant sa main gauche aux cicatrices encore jeunes, amputée de deux doigts.

-Oh oui je vois. C’est bien regrettable mais je ne fais pas dans les prothèses. Lui adressa-t-il avec un regard compatissant.

- Vous avez un peu de matériel pour les trappeurs. Continua-t-elle en s’approchant de la partie du magasin en questions. Carquois, étuis, couteaux… Je suis sure que vous pourriez fabriquer ce qu’il me faut. C’est un simple gant sur lequel sera fixé deux lames légèrement courbes comme des griffes mais surtout il me faudrait de quoi les dissimulées pour en faire un gant à cinq doigt normal. De quoi passer inaperçu pour le quotidien, je ne voudrai pas passer pour un monstre.

- Pourquoi vous voulez y mettre des lames ? Ce n’est pas non plus anodin, vous avez plus de risque de vous y crever un œil qu’autre chose, ça serai ballot.

- Je chasse. Répondit-elle en retenant un rire. Un loup m’a privé de ces doigts mais je chasse un peu de tout et je dois pouvoir me défendre. Je n’aime pas les armes à feu, ça retire tout le sport et le respect de la bête. Dit-elle à moitié pour amadouer le vieil homme sur ses intentions et également avec un fond de vérité.

- Je suppose que je peux fixer les doigts du gant, il suffira de les rabattre en manchon autour des lames. Précisa le chauve après un long moment de réflexion en observant la mercenaire. Ça va me demander quelques jours de travail, ce n’est pas vraiment le genre de mes commandes habituelles.

- Je ne suis pas pressée.

- Mais est-ce que vous avez de quoi payer au moins ?

- Evidemment sinon je ne vous passerai pas commande de la sorte. Fit Lenore en riant doucement.

- Il va vous falloir un cuir bien résistant mais souple pour autant et puis il y a les lames qu’il va falloir que je me fournisse… Reprit-il en réfléchissant à haute voix.

- Allez-y, annoncez la douloureuse…

- Deux cents munnies.

- Quoi ??! Mais pour ce prix-là j’ai un bijou de créateur !


- Vous voulez de la qualité ou pas ? Faut savoir… En plus ce n’est pas évident si vous voulez que ça passe inaperçu va falloir travailler le détail. Se justifia-t-il sans lâcher le morceau.

- Bon d’accord. Grommela la rousse.

- La moitié tout de suite, l’autre à la livraison. »
Conclut le vieux bougre.

Il avait l’air de connaître son affaire et de savoir négocier âprement. Lenore préféra accepter de peur de voir s’alourdir la facture en geignant. Elle se délesta donc de cent munnies sous le regard pétillant et rajeunit du cordonnier. Le temps de régler les détails puis elle ressortit. Ses deux commandes étaient lancées, il ne lui restait plus qu’une dépense avant de rentrer à Port-Royal et pour cela, elle devait retraverser la ville. Elle pourrait bientôt reprendre les missions normalement, sans chaperons ni réticences de Fred.




Elle passa devant un homme adossé au magasin qu’elle venait de quitter, casquette vissée sur la tête cachant son visage. Une silhouette qui lui rappela vaguement quelqu’un, l’un des hommes de la rixe observée plus tôt probablement. Il avait beau se faire discret, elle profita du premier tournant pour vérifier s’il bougeait alors qu’elle se défilait à sa vue. Effectivement il initia un déplacement tranquillement. Peut-être était-elle paranoïaque mais ces derniers temps lui avaient démontré qu’elle ne le serait jamais assez.

Elle remontait les ruelles une part une sans se retourner, elle avait dû facilement se faire remarquer avec son sac sur l’épaule à demander son chemin, mais s’il comptait la détrousser, il allait avoir une très mauvaise surprise.

Elle souriait de la situation, elle avait une fortune sur elle et ne comptait pas la perdre. Elle enchaina rapidement deux tournants, le forçant à accélérer le pas pour la rattraper alors qu’il était clair qu’il la suivait. Il tourna à la hâte au coin de mur où la mercenaire avait disparu et se fit violemment attraper par le col et plaquer contre le mur par celle-ci. Mais loin de s’immobiliser, il pivota sur lui-même pour inverser les rôles, plaquant Lenore contre la brique. Au moment où il allait ouvrir la bouche, le relevant son regard dans celui de la rousse, cette dernière lui asséna un coup de genoux dans les parties, le laissant tousser et plier en deux, posant son front sur l’épaule de la mercenaire.


« Pouce !»

Pouce ? Il se croit où ? Lenore le repoussa assez violement et profita qu’il s’éloigne en serrant les genoux, pour saisir Murasama sous sa jupe. Elle l’observa en plissant les yeux. Il ne semblait pas armé. Mais elle non plus au premier abord alors qu’elle portait sur elle toute une armurerie presque.

«  Je ne voulais pas vous faire peur … Je ne vous veux aucun mal. Souffla-t-il longuement pour reprendre contenance, se redressant lentement en se raclant la gorge. Salut…

- C’n’est pas un endroit, pour une jeune femme …
Continua-t-il la voyant aux aguets sans lui répondre. Je voulais juste m’assurer que tout allait bien et je vois que vous vous en sortez pas mal…

- Si si ! Je vous promets c’était juste pour vous protéger.
Insista-t-il alors qu’elle avait levé un sourcil dubitatif. Ce n’est pas mon genre… Vous ne me reconnaissez pas je pari. Il leva une main devant ses yeux, doigt écartés pour mimer son masque lors de leur rencontre la veille. J’étais votre danseur.

- Je ne vois pas de quoi vous parler. Répondit-elle enfin en souriant en coin.

- Vous m’avez volé ma bourse à munnies. Dit-il en souriant, les mains sur les hanches.

- Vous devez confondre avec quelqu’un d’autre.


- Comment va votre main ? Je ne voulais pas vous faire mal, je n’avais pas remarqué. Il se rapprocha lentement les mains en évidences pour preuve de paix.

- Vous ne devriez pas suivre les jeunes femmes, ça peut s’avérer dangereux. Taquina-t-elle.

- Je voulais vraiment veiller à ce qu’il ne vous arrive rien. Il y a tellement de testostérone dans le coin que même le temple d’Aphrodite ne saurait pas tous les satisfaire, enfin je vous ai vu devant les boxeurs et j’ai eu peur pour vous. Accessoirement, je reprendrai bien ce que vous m’avez volé.

- Non vraiment, vous confondez avec quelqu’un d’autre, je pense. » Elle ricana doucement en s’éclipsant du mur avant qu’il ne s’approche trop d’elle. Qui des deux serait le chat et qui la souris.



Cependant ils n’eurent pas le temps d’échanger davantage, des cris retentirent dans le fond de la rue, scandant une alerte aux lépreuchaum. Sous le stress l’homme lui prit le poignet et l’entraina de force à l’abri grimpant en hauteur le long de l’échelle de sortie de secours pour gagner les toits. De là-haut, Lenore put voir toute la ville en effervescence de cris et d’alertes, la population fuyant une attaque de nombreux sans cœur coiffés d’un bonnet vert et les gardes du consulat tentant de protéger le plus de monde possible accompagnés de résidents armés de ce qu’ils pouvaient ramasser.


« Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?!

- Des Lépreucham, des sans cœur attirés par l’argent ! Ils ne se montrent que ce jour-là de l’année. »

De l’argent ? Elle serra contre elle son sac. Le jour où elle se trimballe avec une fortune sur elle forcément !!! Le jour où elle compte se payer son vaisseau ! Elle regarda autour d’elle anxieusement. Déjà une ombre nocive se déplaçait non loin grimpant le toit à coup de griffes. Elle ne pouvait pas rester ici, pour qu’ils l’oublient elle devait s’approcher d’un endroit encore plus savoureux pour eux… un endroit plus riche encore.

Une banque ? Au consulat… La banque de Picsou !!! Elle était tiraillée entre l’occasion de se défaire des sans cœur qui la pourchasserait en se jetant dans les bras d’un gardes du Consulat, les aider à combattre peut être ? Ou profiter du capharnaüm pour s’infiltrer chez le canard en or… Elle y réfléchirait une fois sur place.

Pour l’heure, elle sortit ses deux aiguilles de son corset pour éliminer l’ombre qui s’approchait déjà trop, sa disparition en volutes de fumées noires alerta son compagnon sur le toit. Elle allait attirer ses monstres sur eux à rester à ses côtés, il devait se cacher, elle devait s’éloigner de lui. Elle s’approcha rapidement et lui vola un baiser appuyé sans même y réfléchir puis elle s’enfuit en lui hurlant de se mettre à l’abri. Sa route se fit en sautant de toit en toit autant que possible, profitant d’une voie toute tracée sans trop d’ennemis vers le centre-ville. Se jetant littéralement dans la gueule du loup mais également là où elle était la plus sure de trouver des gardes armés capables de la protéger.

PERSONNE NE LUI VOLERAIT SES ECONOMIES !
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La suite maintenant !

Alors, une chose est sûre, j’avais vu venir à mille kilomètres le retour de l’homme au masque de loup. Après, est-ce que c’est un mal ? Allons-nous hurler aux clichés ?! Eh bien non. Certes, nous sommes à une époque où tout à déjà été écrit ou filmer. Est-ce que ça veut dire que nous ne pouvons pas l’utiliser ? Du tout, il suffit juste d’équilibrer les choses.

L’un de mes autres secrets remplis de virilité, c’est que j’aime les comédies romantiques. Et ici, le cliché (à ne pas prendre dans le sens péjoratif) du jeu du chat et de la souris est l’un de ceux que je préfère. Petite larme pour ce pauvre mec, un coup de genou dans les valseuses avec un vingt et un en force, ça ne doit pas faire du bien. La simple idée que le type suive la personne pour récupérer sa bourse, aucun lien à faire avec la phrase précédente, tu sens qu’ils vont se revoir et j’ai envie de découvrir cela à l’avenir. C’est une histoire de ton personnage, c’est raccord à quelque chose que tu possèdes et je trouve que c’est intéressant.

Parfois, quand on écrit, il n’est pas nécessaire d’être original, il suffit de manipuler les outils que nous avons avec précaution.

J’vais refaire un passage sur le marchand, même si au début de ton r, tu essaies de rendre ma critique abscons en parlant d’un prix qui te sera ajouté à ta facture, j’ai nettement préféré celui-ci. Pas dans le sens qu’il est plus cool, mais j’ai eu envie de croire à celui-ci. La cerise sur le gâteau aurait été un poil de négociation en plus, genre, que l’un de vous deux accentuent le fait de vouloir le faire à l’envers à l’autre.

Sinon, même chose qu’avant, j’ai apprécié la mission. Et je trouve ça intéressante d’avoir une vision plus sombre d’un monde, par rapport au combat de rue, que les consuls auront moins facilement sur leur propre capitale. Après, j’vais dire un truc en tant que personne et non consul/admin. Le Consulat étant un groupe riche d’un point de vue boursier et culturel, cherchant la meilleure image qui soit, j’pense que la plupart des habitants sont bien traités et qu’il y a énormément de subvention ou bien très peu de chômage. Dans le sens, il y a des centaines d’artisans, et il n’est clairement pas impossible qu’ils possèdent des apprentis sous leur ordre. Après, oui, les « sans-talent » comme tu les nommes sont relayé à des taches plus ingrates.

Voilà voilà ! J’suis impatient de voir la suite.

Exploit accompli.


Facile : 12 points d'expérience + 115 munnies (Bonus de la St Patrick, soit un total de : 345) + 2 PS en Vitesse !
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