" Sergent Singa pour officier Aïon, répondez. C'est quoi ce bordel ?! " Lâcha, pleine de rage, la responsable de coordination des gardes de la zone nord du Pays Imaginaire. Un silence, le temps d'écouter son talkie-walkie, inaudible pour moi et Eric. " Okay, je vous envoie de l'aide dès que possible, tous ceux qui ont fini le déminage viendront vous aidez. " Après avoir raccroché, lorsque le sergent Singa nous vit, elle ne se laissa que le temps que de nous jeter un regard dur avant de se poster devant nous, écrasante d'autorité. Moi et Eric, après le déminage, on était pas en super état... plus particulièrement, c'était mon dos qui me faisait souffrir. Au-delà de nos blessures, on était épuisé après cette journée passé à désarmer -ou plutôt à déclencher- des pièges en tout genre. La nuit tombait sur le pays imaginaire. " Je vous fait un topo. Contrairement aux ordres de retourner à la baie dès sa zone affectée déminer, l'officier Aïon a jugé bon de jouer les héros et de démanteler le repaire des pirates. "
" C'était donc ça l'explosion ? "
" Bien vu Sherlock. " Lâcha-t-elle, passablement énervé et ironique. " On a un vaisseau. Problème. Il reste pas mal de gars qui n'ont pas fini le déminage et je dois les attendre ici, je peux pas embarquer tant que tout le monde n'est pas revenu de sa mission. Par contre, pour notre mission de déminage, les indiens ont bien voulu prêter des kayaks. Embarquez à deux et filez vers la zone sud. "
Pas de repos pour les braves, apparemment. Eric et moi avons embarqué dans le kayak, commençant à ramer pour contourner l'île du côté où n'est pas le lagon aux sirènes. Ça nous a prit un certain temps mais on a finit par y arriver sans trop de problèmes. On accoste à côté d'autres kayaks puis on s'engouffre dans la forêt, cherchant à rejoindre la source des fumées noirs. Arrivé sur place, c'était... la merde, oui, très clairement. Très vite, on nous a fait le topo, le repaire sur l'île des pirates était piégé et les gardes se sont mangés une série d'explosions, ça n'était pas beau à voir. Sans compter que la mission ne prévoyait pas de secouristes, médecins ou personnel ayant une compétence médicale particulière. Clairement, fallait maintenir tout le monde en vie le temps que le Sergent Singa vienne avec le vaisseau et donc, que le déminage soit fini. Très vite, j'ai arpenté les corps, en vie ou non, me concentrant sur les saignements abondants et me débrouiller avec ma seule main pour faire des bandages sommaires à partir des mes vêtements. Puis, quand je me suis retrouvé en short, j'ai très vite décidé que les victimes devraient donner de leurs fringues. Ça été la priorité de tout le monde de s'occuper des saignements puisque des bandages, c'est bien la seule chose que tout le monde était sûr de pouvoir faire ici. Pour les plus chanceux, les gardes n'étaient que brûlés et secoués... mais certains avaient chuté de haut, l'avant-poste étant dans les arbres. Alors quand un os sort de la chair, à part dire à la personne de ne pas bouger et que tout va bien se passer, on ne peut rien faire.
Je me suis approché du site de l'explosion, dans les décombres des arbres et cabanes en feux, ne me souciant pas de marcher sur des cadavres. J'y ai vu un garde tenté de se dégager, sans succès, d'un tas de bois. Je me suis rué vers lui, me brûlant les mains à dégager les bouts de bois mais finalement, c'était un morceau d'arbres bien trop gros et lourd pour une seule personne qui comprimait ses jambes. J'ai appelé à l'aide et deux gardes sont vite venus... l'un d'entre eux avec une moitié de visage brûlée et l'autre en boitant.
" Tu sens encore tes jambes ou pas ? "
" Non ! "
" Plus qu'à faire roulez alors ! "
Et ce qu'on fit, à trois, achevant tout espoir qu'il puisse marcher un jour. Personnellement, j'y ai pas réfléchi, s'il ne sent plus ses jambes c'est déjà fini pour elles. Le garde qui boitait a attrapé son collègue, expliquant brièvement que moi et le grand brûlé, on pouvait encore crapahuter dans les arbres s'il y avait des survivants coincés là-hauts. On y est allé, grimpant un arbre encore intact pour se faufiler entre les branches, pontons et morceaux de cabanes... ne fallut que quelques pour que du bois roussis cède sous les pas de mon collègue. La chaleur me dévorait la peau, ça devenait beaucoup trop dangereux et... je n'étais même pas sûr qu'il y ait encore des gens envie là-haut ! Encore moins sûr de ne pas me blesser moi-même et je ne tenais pas une si grande forme, chaque geste m'était pénible au plus haut point. Suivant ma logique, j'ai préféré me concentrer sur ce dont j'étais sûr et ne pas risquer ma vie à sauver des gens qui ne sont peut-être même pas en position d'être sauvé. J'ai fait marche arrière, suit descendu de l'arbre lentement, sans paniquer et ait décidé de m'assurer que le brûlé allait bien. Non, ça n'allait pas bien, il s'était vrillé la cheville lors de sa chute. Je l'ai emmené loin des flammes en lui servant de béquilles... quand on entend un rugissement digne d'un dragon... pour une raison ou une autre, l'incendie avait redoublé d'ardeur ! J'ai posé mon brûlé contre un arbre et... très vite, les choses se sont calmés en même temps que les cris. Le vaisseau de Singa est arrivé, se posant dans la forêt en écrasant les arbres et provoquant l'afflux de nombreux gardes, sans parler du sergent dont l'autorité organisa rapidement les soins.
" Où est l'officier Aïon ?! "
" Il est mort, ça a été le premier à investir le repaire des pirates. "
" Il a bien de la chance, il n'aurait pas voulu me croiser après ça. Ramenez les corps dans le vaisseau, l'infirmerie s'occupera d'eux bien mieux que nous. "
Ven 17 Mar 2017 - 18:19" C'était donc ça l'explosion ? "
" Bien vu Sherlock. " Lâcha-t-elle, passablement énervé et ironique. " On a un vaisseau. Problème. Il reste pas mal de gars qui n'ont pas fini le déminage et je dois les attendre ici, je peux pas embarquer tant que tout le monde n'est pas revenu de sa mission. Par contre, pour notre mission de déminage, les indiens ont bien voulu prêter des kayaks. Embarquez à deux et filez vers la zone sud. "
Pas de repos pour les braves, apparemment. Eric et moi avons embarqué dans le kayak, commençant à ramer pour contourner l'île du côté où n'est pas le lagon aux sirènes. Ça nous a prit un certain temps mais on a finit par y arriver sans trop de problèmes. On accoste à côté d'autres kayaks puis on s'engouffre dans la forêt, cherchant à rejoindre la source des fumées noirs. Arrivé sur place, c'était... la merde, oui, très clairement. Très vite, on nous a fait le topo, le repaire sur l'île des pirates était piégé et les gardes se sont mangés une série d'explosions, ça n'était pas beau à voir. Sans compter que la mission ne prévoyait pas de secouristes, médecins ou personnel ayant une compétence médicale particulière. Clairement, fallait maintenir tout le monde en vie le temps que le Sergent Singa vienne avec le vaisseau et donc, que le déminage soit fini. Très vite, j'ai arpenté les corps, en vie ou non, me concentrant sur les saignements abondants et me débrouiller avec ma seule main pour faire des bandages sommaires à partir des mes vêtements. Puis, quand je me suis retrouvé en short, j'ai très vite décidé que les victimes devraient donner de leurs fringues. Ça été la priorité de tout le monde de s'occuper des saignements puisque des bandages, c'est bien la seule chose que tout le monde était sûr de pouvoir faire ici. Pour les plus chanceux, les gardes n'étaient que brûlés et secoués... mais certains avaient chuté de haut, l'avant-poste étant dans les arbres. Alors quand un os sort de la chair, à part dire à la personne de ne pas bouger et que tout va bien se passer, on ne peut rien faire.
Je me suis approché du site de l'explosion, dans les décombres des arbres et cabanes en feux, ne me souciant pas de marcher sur des cadavres. J'y ai vu un garde tenté de se dégager, sans succès, d'un tas de bois. Je me suis rué vers lui, me brûlant les mains à dégager les bouts de bois mais finalement, c'était un morceau d'arbres bien trop gros et lourd pour une seule personne qui comprimait ses jambes. J'ai appelé à l'aide et deux gardes sont vite venus... l'un d'entre eux avec une moitié de visage brûlée et l'autre en boitant.
" Tu sens encore tes jambes ou pas ? "
" Non ! "
" Plus qu'à faire roulez alors ! "
Et ce qu'on fit, à trois, achevant tout espoir qu'il puisse marcher un jour. Personnellement, j'y ai pas réfléchi, s'il ne sent plus ses jambes c'est déjà fini pour elles. Le garde qui boitait a attrapé son collègue, expliquant brièvement que moi et le grand brûlé, on pouvait encore crapahuter dans les arbres s'il y avait des survivants coincés là-hauts. On y est allé, grimpant un arbre encore intact pour se faufiler entre les branches, pontons et morceaux de cabanes... ne fallut que quelques pour que du bois roussis cède sous les pas de mon collègue. La chaleur me dévorait la peau, ça devenait beaucoup trop dangereux et... je n'étais même pas sûr qu'il y ait encore des gens envie là-haut ! Encore moins sûr de ne pas me blesser moi-même et je ne tenais pas une si grande forme, chaque geste m'était pénible au plus haut point. Suivant ma logique, j'ai préféré me concentrer sur ce dont j'étais sûr et ne pas risquer ma vie à sauver des gens qui ne sont peut-être même pas en position d'être sauvé. J'ai fait marche arrière, suit descendu de l'arbre lentement, sans paniquer et ait décidé de m'assurer que le brûlé allait bien. Non, ça n'allait pas bien, il s'était vrillé la cheville lors de sa chute. Je l'ai emmené loin des flammes en lui servant de béquilles... quand on entend un rugissement digne d'un dragon... pour une raison ou une autre, l'incendie avait redoublé d'ardeur ! J'ai posé mon brûlé contre un arbre et... très vite, les choses se sont calmés en même temps que les cris. Le vaisseau de Singa est arrivé, se posant dans la forêt en écrasant les arbres et provoquant l'afflux de nombreux gardes, sans parler du sergent dont l'autorité organisa rapidement les soins.
" Où est l'officier Aïon ?! "
" Il est mort, ça a été le premier à investir le repaire des pirates. "
" Il a bien de la chance, il n'aurait pas voulu me croiser après ça. Ramenez les corps dans le vaisseau, l'infirmerie s'occupera d'eux bien mieux que nous. "