[Mini-série]
Un jeune garçon d’une quinzaine d’année pénétra dans la demeure silencieuse. Il appela son meilleur ami, le parrain de celui-ci mais n’eut aucune réponse. Il décida de pénétrer dans la demeure rudimentaire et s’installa à table, sur une chaise grossièrement taillée. Il prit un des fruits qui traînait sur la table, reste d’un petit déjeuner hâtif, et croqua avidement dedans. Le jus coula sur son menton imberbe mais il ne s’en soucia pas.
Le brun regarda autours de lui, cherchant un indice sur la localisation du blond et du vieil homme. Où étaient-ils partis s’entraîner aujourd’hui ? Dans la clairière ? Près de la rivière ? Ou alors dans un autre monde ? S’ils avaient quitté rapidement leur demeure, c’était très certainement pour prendre un transport Shin-ra. Du moins c’était la conclusion à laquelle il était parvenu.
Ayant fini sa pomme, le chasseur se leva et jeta le trognon dans la corbeille qui faisait office de poubelle. Il vadrouilla un moment dans la pièce principale qui servait autant de bureau que de cuisine ou salle à manger. Il observa les quelques volumes qui prenaient la poussière sur l’étagère de travers que son cadet avait construite sous les ordres de son formateur. N’y comprenant pas grand-chose – et n’ayant aucun intérêt pour eux – il se dirigea vers la pièce suivante, qui tenait lieu de chambre pour les deux habitants.
Si le lieu du plus âgé était tiré à quatre épingles, celui du plus jeune était dans un désordre indescriptible. Le colosse se demanda comment son ami s’y était pris pour éjecter son oreille sur l’armoire, mettre sa couverture sous le lit et arriver à positionner de travers son matelas. Un sourire naquit sur ses lèvres en pensant à la demi-heure houleuse qui l’attendrait lorsque le parrain verrait ça.
Son sourire ne resta pas longtemps en place. Alors que son regard se promenait dans la pièce, il observa la malle de l’adulte qui d’habitude était fermée – et hors des limites que les deux garçons pouvaient franchir. Deux étincelles de curiosité naquirent dans ses yeux, et il ne peut s’empêcher de courir vers elle. Et pire encore, d’en regarder le contenu. La malle contenait une bourse pleine de munnies qui leur servait lorsqu’ils avaient besoin de quoi que ce soit qu’ils ne puissent trouver ou construire eux-mêmes. En plus de cette bourse, il vit un carnet à croquis et un journal. Il prit le second, et s’installa à même le sol pour lire son contenu.
-Henry ! Qu’est-ce que tu fais là ! Rugit une voix derrière lui.
Henry n’avait pas vu le temps passer alors qu’il dévorait sa trouvaille. Et grand mal lui en prit. Non seulement le vieil homme était rentré et l’avait pris sur le fait, mais en plus il se sentait mal pour son ami – qui n’était pas à l’intérieur de ce qu’il pouvait entendre.
-Dee, qu’est-ce…
-Tu n’étais pas supposer lire ça ! Jamais !
-Mais… c’est vrai tout ce qu’il y est écrit ?
-Oui. Et maintenant, fit-il menaçant, tu vas me jurer de ne jamais rien révéler de ce que tu as découvert à Septimus.
-Il a…
-Jure le !
-Je le jure.