Aphrodision d'Aphrodisias

Je sors des locaux de l'Éclaireur en compagnie de deux hommes. Tous deux travaillent aussi pour le journal et pour le coup il est facile de comprendre que je ne suis qu'une stagiaire. Je suis bien plus jeune qu'eux... Enfin ils ne sont pas si âgés mais je pourrais presque être leur fille.

Le premier à l'air un peu plus jeune que le second... Ou pas. En fait je ne saurai pas dire l'âge qu'ils ont. Il a les cheveux noirs bien très bien coiffés et une petite moustache très fine au dessus de ses lèvres, ses yeux, de la même couleur que ses cheveux assombrissent légèrement son teint un peu « blafard ». Avec une tenue vestimentaire très belle. Un costume dans en coton -ou pas, je ne sais pas exactement, et je me vois mal aller tripoter ses vêtements- de couleur taupe. Il ne faut pas avoir fait quinze ans d'études pour s'apercevoir que c'est lui qui passe à l'écran. Simon, lui, c'est le preneur de son. Il est un peu grand que moi avec des cheveux noirs parsemés de mèches châtain clair, ses yeux sont... Je ne sais pas trop, il porte des lunettes de soleil à travers desquelles je ne vois que mon reflet. Il porte des vêtements très simples, un t-shirt et un pantalon. Il porte un sac en bandoulière  ainsi que la perche, l'élément principal de son outil.

Je continue de marcher vers la station Shin-Ra mais c'est là que le preneur de son s'arrête, se retourne vers moi et me tend la main.



En fait, je m'étais trompée. Ils ne paraissent pas si âgés que ça. Les possibilités de deviner les choses et moi... Ça fait deux. Je repars donc en compagnie de mes deux compagnons d'un jour.

Le voyage se passe très calmement mais je remarque bien que ma présence a l'air de déranger Bertrand.



Simon me fait bien rire. Il a ce petit truc qui permet de détendre les gens. Je ne dois pas être la première stagiaire qu'il voit et c'est agréable de voir ça.

Je jette un rapide coup d'œil à l'intérieur du sac que je porte. À l'intérieur, un trépied plié en trois morceaux, différents câbles qui pour l'instant ne me sont pas tellement utiles, la caméra -bien évidemment- ainsi qu'un appareil photo. J'aperçois aussi rapidement une valise noire, au pied de « Perche-Man » je ne sais pas ce qu'il y a dedans, peut-être que je le saurai plus tard.

Nous récupérons tous les trois nos affaires et commençons à sortir du vaisseau pour nous diriger vers la ville et plus particulièrement vers le Temple d'Aphrodite qui a été construit. J'en avais entendu parler mais je n'avais jamais eu la chance de le voir. Et le fait de me retrouver en face de ce magnifique édifice me donnait quelques frissons dans le dos.



Il prend une profonde inspiration, je l'imite. Il retient son souffle quelques secondes avant d'expirer. Là, encore je fais comme lui. Il pose une de ses mains sur ma tête avant de continuer d'avancer. Je préfère m'arrêter un instant pour sortir l'appareil photo que j'ai aperçu un peu plus tôt pour faire une photo du Temple.



Je ramasse rapidement l'appareil avant de rattraper Bertrand et Simon qui ont pris un peu d'avance. Je les retrouve au pieds de l'escalier qui mène jusqu'au temple. Quelques passants ont eux aussi décidé de venir voir cet endroit.

Je pose le sac et commence à récupérer le trépied que je monte assez rapidement -ce n'es pas non plus très compliqué- et récupère la caméra qui est assez lourde. Je voulais au début la porter sur mon épaule mais, je me connais, je ne suis pas « Monsieur Muscle-Man » et refaire la prise plusieurs fois pourrait déranger Bertrand. Je l'installe sur le trépied et commence à faire quelques tests d'enregistrements. La caméra est légèrement différente de elle qui m'avait été prêté pour ma précédente mission.

Je zoom sur le haut du temple, une représentation de la Déesse avait été gravée dessus, au dessus des colonnes de marbre d'un rose assez pâle. La caméra possède un autofocus et je n'ai pas besoin de jouer avec les différents réglages de l'appareil pour obtenir quelque chose.



Bertrand s'installe devant la caméra et Simon commence à tendre la perche. J'attends un instant que le dernier badaud passe devant Bertrand et lui fais signe de pouvoir commencer mais l'arrête aussitôt.



L'erreur corrigée, je refais signe à Bertrand de pouvoir reprendre. Mais je remarque bien l'agacement dans son regard, il se met à rouler des yeux avant de sourire et de prendre la parole.



Je dé zoom légèrement de son visage pour essayer d'obtenir un plan d'ensemble de la bâtisse. À cet instant je n'ai plus uniquement le visage et le buste de Bertrand, mais tout son corps.

Lorsque je le vois ouvrir de nouveau la bouche, je zoom une nouvelle fois sur son visage.



Je laisse tourner encore quelques secondes avant que Bertrand ne me fasse signer de couper la caméra. Ça pourra être modifié au montage. Je range ensuite cette partie du matériel pour sortir une caméra légèrement plus petite mais qui fonctionne avec un support pour une meilleure stabilité de la vidéo. Je monte rapidement le kit et installe la caméra dessus et nous avançons vers l'intérieur du temple.  Simon avait rangé son matériel, d'après lui, ce sera plus sympathique de rajouter une petite mélodie dessus plutôt que d'entendre les bruits alentours.

Je commence à filmer l'intérieur du temple, le péristyle. Je jette de rapides coups d'œil de cette partie du temple pour pouvoir la voir de mes propres yeux et non par le biais de l'écran de la caméra. Je suis complètement perdue cet endroit, c'est merveilleux, les personnes qui ont travaillé sur sa création sont très doués.

Bertrand pose une de ses mains sur mon épaule pour me faire comprendre de couper, pour passer à la salle un peu plus loin que l'on nomme le pronaos. Cette fois-ci, je ne m'attarde pas tellement dessus. Mais me contente d'avancer -lentement- pour avoir que l'on puisse tout de même apercevoir ce qu'il y a vers le naos où une magnifique statue à l'effigie de la Déesse Aphrodite.

Je la filme entièrement et en fait même le tour pour pouvoir baisser doucement la luminosité pour finir sur un fondu au noir. J’éteins la caméra et la ramasse dans le sac que Simon me tend.



Je souris à mes deux compagnons et nous repartons vers les locaux du journal. J'espère que mes prises seront utiles et de bonnes qualité pour qu'elles puissent être utilisées.