Lenore grimaçait de dégoût devant son reflet dans le miroir embué de la salle de bain de l’étage des filles. Les cicatrices de brûlures autour de son oreille étaient laides, elle ne voyait que ça à chaque coup d’œil sur elle-même. Ce n’était pourtant pas une grande surface, mais l’asymétrie que cela provoquait attirait l’œil. La seule façon de la dissimuler suffisamment à son gout fut de faire de nombreuses petites couettes, laissant les filaments roux retombés autour de son visage d’une façon plus contrôlé, masquant la partie à jamais à nu autour de son oreille. Elle regagna sa chambre désespérément vide, enroulée dans sa serviette.
Une fois la porte fermée, elle hésita mais saisit l’un des livres de Svetlana toujours sur ses étagères malgré son décès. Elle ouvrit l’un d’eux dont elle avait découpé les pages pour ménager une cache à un cristal brillant. Elle s’installa sur son lit, adossée au mur confortablement, portant l’objet à son front en fermant les yeux. Elle voulait profiter d’un moment calme, pour revoir les images de sa mère. Aimante, terriblement douce, douloureusement joyeuse.
Elle sursauta quand on frappa à sa porte, rangeant rapidement son trésor pour que personne n’en ai connaissance, que personne ne le convoite et lui dérobe. Elle tremblait sous le stress, le cœur battant à tout rompre.
« Je ne suis pas visible… Qu’est ce qu’on me veut encore ?! Cria – t – elle hésitante.
- C’est Fred. On a attrapé Surkesh, le type de la Coalition Noire qui bosse en tant que mercenaire… Je comptais l’interroger, mais je me suis dit que ça t’intéresserait.
- J’arrive. » Fit Lenore, de nouveau fermement. L’image que lui avait donnée le cristal s’estompait dans sa tête et la mention du groupuscule des ténèbres suffit à la faire revenir sur terre. S’il y avait quelque chose à extraire de ce type, elle le presserait jusque la dernière goutte.
Le temps de s’habiller, elle rejoint le reste des mercenaires sur le grand terrain d’entraînement à l’arrière du Centurio. Il faisait enfin beau, d’un grand ciel bleu froid et d’un soleil dardant ses rayons d’hiver, le temps parfait pour mourir.
Les mercenaires étaient nombreux, bien une vingtaine et comptaient faire passer un sale quart d’heure à l’homme en cause, encore inconscient et saucissonné au sol, s’il pouvait respirer encore s’était un miracle. Ils regardèrent Lenore sauter par-dessus les rondins de bois qui servaient de clôture et se faufilant pour rejoindre Fred.
« Comment tu penses le faire répondre, il est plus bâillonné et coincé que le jambon que tu fais fumer, pas comme ça que tu vas avoir la moindre réponse. Soupira-t-elle.
- C’est un mage, je sais bien ce qu’il peut faire, matière noire, zone absence d’air et invoquer des sans cœur et je ne veux pas risquer le moindre débordement. Répondit Fred.
- Et il ne donnera pas la moindre info que tu ne connaisses déjà. Fit la rousse d’un ton de reproche en croisant les bras. Tu m’as demandé de venir. Laisse-moi faire.
- La dernière fois qu’on t’a laissé faire, Svetlana est morte ! » Maugréa Willem, s’attirant le regard noire de Lenore et un coup de coude de son voisin pour lui signifier sa phrase déplacée.
La rousse fit quelque pas, désigna un gros rocher que certains utilisaient pour soulever un poids conséquent et désigna quelques mercenaires, faisant reculer les autres.
« Attachez le au rocher en plein soleil, s’il manipule les ombres, on va lui diminuer sa source. Mais retirez-lui son bâillon. Allez me chercher un sceau plein d’huile. Stephan, tu te mets en hauteur avec un petit feu, on moindre doute au moindre mouvement d’une ombre quelconque, tu me l’allumes avec une flèche. »
Ils attendirent l’aval de Fred qui se contenta d’hocher une fois la tête. Tous s’installèrent tout le long du terrain, armes en main, ne laissant que Lenore en tête à tête avec la taupe présumée. Stephan était monté sur le toit de l’auberge, flèche déjà encochée, une torche allumée coincée entre les tuiles. Surkesh attaché par les quatre membres à son rocher avait intérêt à se tenir à carreau s’il ne voulait pas s’en prendre un. La manipulation pour le remettre en place commençait à le réveiller.
Lenore saisit à sa cuisse son couteau émoussé au manche noire liseré de rouge. Elle fit sauter les boutons de sa chemise pour offrir son ventre à la morsure du soleil. Elle saisit le sceau d’huile pour le lui balancer et finir de le réveiller, bien plus épais que de l’eau, elle prendrait feu, le réduisant à néant si Stephan le désirait.
D’humeur taquine, la mercenaire se mit à dessiner du bout de sa lame sur le ventre de la taupe maintenant bien réveillée. Elle observait l’effet, sans pouvoir le couper, la pointe pouvait au moins le griffer un peu, suffisamment pour qu’il en sente le contact menaçant, et ressentir cette force qui drainait son énergie comme elle l’avait fait sur d’autres hommes.
« On se réveille princesse, tu as été invité à notre petit gouter. » Ricana-t-elle en souriant en coin.
Lun 6 Mar 2017 - 10:43Une fois la porte fermée, elle hésita mais saisit l’un des livres de Svetlana toujours sur ses étagères malgré son décès. Elle ouvrit l’un d’eux dont elle avait découpé les pages pour ménager une cache à un cristal brillant. Elle s’installa sur son lit, adossée au mur confortablement, portant l’objet à son front en fermant les yeux. Elle voulait profiter d’un moment calme, pour revoir les images de sa mère. Aimante, terriblement douce, douloureusement joyeuse.
Elle sursauta quand on frappa à sa porte, rangeant rapidement son trésor pour que personne n’en ai connaissance, que personne ne le convoite et lui dérobe. Elle tremblait sous le stress, le cœur battant à tout rompre.
« Je ne suis pas visible… Qu’est ce qu’on me veut encore ?! Cria – t – elle hésitante.
- C’est Fred. On a attrapé Surkesh, le type de la Coalition Noire qui bosse en tant que mercenaire… Je comptais l’interroger, mais je me suis dit que ça t’intéresserait.
- J’arrive. » Fit Lenore, de nouveau fermement. L’image que lui avait donnée le cristal s’estompait dans sa tête et la mention du groupuscule des ténèbres suffit à la faire revenir sur terre. S’il y avait quelque chose à extraire de ce type, elle le presserait jusque la dernière goutte.
Le temps de s’habiller, elle rejoint le reste des mercenaires sur le grand terrain d’entraînement à l’arrière du Centurio. Il faisait enfin beau, d’un grand ciel bleu froid et d’un soleil dardant ses rayons d’hiver, le temps parfait pour mourir.
Les mercenaires étaient nombreux, bien une vingtaine et comptaient faire passer un sale quart d’heure à l’homme en cause, encore inconscient et saucissonné au sol, s’il pouvait respirer encore s’était un miracle. Ils regardèrent Lenore sauter par-dessus les rondins de bois qui servaient de clôture et se faufilant pour rejoindre Fred.
« Comment tu penses le faire répondre, il est plus bâillonné et coincé que le jambon que tu fais fumer, pas comme ça que tu vas avoir la moindre réponse. Soupira-t-elle.
- C’est un mage, je sais bien ce qu’il peut faire, matière noire, zone absence d’air et invoquer des sans cœur et je ne veux pas risquer le moindre débordement. Répondit Fred.
- Et il ne donnera pas la moindre info que tu ne connaisses déjà. Fit la rousse d’un ton de reproche en croisant les bras. Tu m’as demandé de venir. Laisse-moi faire.
- La dernière fois qu’on t’a laissé faire, Svetlana est morte ! » Maugréa Willem, s’attirant le regard noire de Lenore et un coup de coude de son voisin pour lui signifier sa phrase déplacée.
La rousse fit quelque pas, désigna un gros rocher que certains utilisaient pour soulever un poids conséquent et désigna quelques mercenaires, faisant reculer les autres.
« Attachez le au rocher en plein soleil, s’il manipule les ombres, on va lui diminuer sa source. Mais retirez-lui son bâillon. Allez me chercher un sceau plein d’huile. Stephan, tu te mets en hauteur avec un petit feu, on moindre doute au moindre mouvement d’une ombre quelconque, tu me l’allumes avec une flèche. »
Ils attendirent l’aval de Fred qui se contenta d’hocher une fois la tête. Tous s’installèrent tout le long du terrain, armes en main, ne laissant que Lenore en tête à tête avec la taupe présumée. Stephan était monté sur le toit de l’auberge, flèche déjà encochée, une torche allumée coincée entre les tuiles. Surkesh attaché par les quatre membres à son rocher avait intérêt à se tenir à carreau s’il ne voulait pas s’en prendre un. La manipulation pour le remettre en place commençait à le réveiller.
Lenore saisit à sa cuisse son couteau émoussé au manche noire liseré de rouge. Elle fit sauter les boutons de sa chemise pour offrir son ventre à la morsure du soleil. Elle saisit le sceau d’huile pour le lui balancer et finir de le réveiller, bien plus épais que de l’eau, elle prendrait feu, le réduisant à néant si Stephan le désirait.
D’humeur taquine, la mercenaire se mit à dessiner du bout de sa lame sur le ventre de la taupe maintenant bien réveillée. Elle observait l’effet, sans pouvoir le couper, la pointe pouvait au moins le griffer un peu, suffisamment pour qu’il en sente le contact menaçant, et ressentir cette force qui drainait son énergie comme elle l’avait fait sur d’autres hommes.
« On se réveille princesse, tu as été invité à notre petit gouter. » Ricana-t-elle en souriant en coin.