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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Il pouvait brûler ce petit étudiant geignard et c'en serait fini. Sa réputation en serait indéniablement entachée mais quel plaisir cela lui procurerait ! Le Consulat devrait assurer un suivi plus conséquent de ses plus jeunes éléments, afin qu'ils ne se décident pas à suivre un inconnu même sous couvert d'une trêve. C'était bien joli, une trêve, l'occasion de rencontres d'un d'un tacite écharnage d'impressions. Mais Sauron ne se leurrait pas ; au fur et à mesure du temps qui passait, c'était la trêve qui allait vers sa fin. Et aussitôt cet Hans retrouvé, ou les mères récupérées, tout le monde rentrerait sagement chez soi comploter avec des souvenirs pleins la tête.

" Tant que la trêve dure, Générale, je puis vous assurer que je ferais tout en mon pouvoir afin d'éviter toute effusion de sang sur un territoire quel qu'il soit sans commun accord. "

Rien ne le dérangeait dans cette trêve. Il n'avait aucun sombre dessein.

" Le manque de maturité de Septimus sera dûment noté dans le compte-rendu de cette mission, c'est une prise de risques inconsidérée et passablement ridicule. "
lança le Consul quelques moments plus tard, alors que le reste du groupe était en route vers le Pays Imaginaire.

La Shin-ra avait bien entendu été avertie de l'étendue de l'opération, aussi, l'attente d'un vaisseau ne fut pas aussi longue qu'il ne l'avait crainte. Et bien entendu, alors que la situation chaotique ne séyait pas à la villégiature ou aux déplacements, ledit vaisseau était presque désert à l'exception d'un home âgé qui semblait dormir dans un coin. Était-il encore vivant. C'était une question à méditer ; en réalité, la présence de la Générale de la Lumière l'empêchait de ne pas rediriger vers elle toutes ses pensées. C'était une personne fort intéressante mais il ne s'imaginait pas le moins du monde se lancer dans une discussion sur la pluie et le beau temps.

Il passa donc le temps, perdu dans ses pensées et observant les étoiles qui défilaient pat le hublot du vaisseau. Il avait envie de parler, mais il avait également le sentiment que son interlocutrice avait l'ouverture d'esprit d'une huitre ; aussi redoutable qu'elle avait l'air. A peine eut-il le temps d'apprécier le voyage pour ce qu'il était -une occasion de calme et d'absence de problèmes- à peine était-il fini et le vaisseau se posa.

" Ma connaissance de ce monde est très limitée Générale, " le terme exacte était 'inexistante', en réalité. " aussi vous avez toute ma confiance en matière de retrouver nos compagnons afin que nous puissions mener à bien notre mission. "
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À travers le hublot du vaisseau, elle essayait de la voir dans son propre reflet… Sa mère. Cette magnifique femme qui dieu sait comment n’avait pu l’avoir qu’elle, comme seule engeance. Oh elle méritait mieux, oui, songeait Ravness. Sa mère était à ses yeux la plus belle personne ayant jamais vécu auprès des hommes depuis la vierge Marie. Oui, c’était à la vierge elle-même que Ravness comparait sans honte, aucune, sa mère. Des yeux plus beaux que l’espace intersidéral dans lequel voyageait la jeune femme, des traits plus doux qu’un feu dans l’âtre… Et une voix. Cette voix était la miséricorde du seigneur, l’assomption pour les hommes. Il n’existait pas d’êtres plus bons, plus beaux. Et c’était une grande artiste, une peintre incroyable, peignant le ciel à rendre celui-ci jaloux. Car jamais il n’aurait pu avoir, même dans ses plus beaux jours, les nuances qu’elle donnait à sa toile. Si elle avait été vivante en ce jour, sans doute aurait-elle été une consule. Et elle aurait été la plus belle raison pour la jeune femme de se battre.

Mais ce qu’elle voyait, c’était Ravness. Une femme aux traits durs, détestée, raillée, qui n’avait plus personne à ses côtés. Son père, sa mère, Oakley. Tous étaient morts ou disparus.

Sauron, assis à ses côtés, était d’une compagnie agréable, puisqu’il était silencieux. Lorsqu’elle se perdit dans ses pensées, elle en vint à trouver étonnante la perspective d’être aux côtés, durant un voyage entier, d’un homme qu’elle allait sans doute devoir combattre plus tard. Cette situation n’avait rien de naturelle, elle était la conséquence peu probable d’une série de faits… et était déplaisante, toutefois elle devait s’en accommoder. Pour autant, comme elle se l’était dit à plusieurs reprises, Sauron était un homme qu’elle trouvait respectable, précisément et en premier lieu parce qu’il était respectueux. La Générale n’était pas une femme qui avait une grande affection pour les intellectuels, encore moins pour les rhétoriciens, mais appréciait plus que tout qu’on lui parle avec égard. Elle avait pu observer les manières retorses de Genesis Rhapsodos, ses fausses manières, et ne les retrouvait pas, du moins pas telles quelles chez Sauron.

Si les circonstances avaient été différentes, elle aurait pu revoir sa position sur le dénommé Septimus, dont elle avait appris le nom lorsque Sauron l’avait prononcé une heure auparavant – Elle avait d’ailleurs été surprise par ce prénom, sans doute un pseudonyme et se demanda si d’une manière ou d’une autre, ce n’était pas un hommage envers elle pour ce qu’elle faisait à Sherwood – mais en-dehors du simple état de guerre entre la lumière et le consulat, la générale n’était absolument pas disposée à pardonner à un déserteur de la guerre de Sherwood, du moins pas tant que les habitants de ce monde souffraient de la tyrannie de Kefka.
De plus, comme l’avait souligné Sauron en guise d’unique parole depuis la scission du groupe, Septimus avait été très mal inspiré d’accompagner cet inconnu, cet être dont elle avait des raisons intimes de se méfier, durant le voyage jusqu’au pays imaginaire. Non seulement il se mettait en danger et suivait un homme qui avait une influence manifeste sur lui, mais en plus, il prenait le risque de s’allier devant une assemblée dont la mémoire était bonne, à cet homme dont l’allégeance était encore inconnue. Septimus aurait du deviner, selon elle, que la guerre ne durerait pas toujours. Lorsque la lumière aurait exterminé la Coalition noire, les mercenaires et les fauteurs de trouble, elle se souviendrait de ceux les ayant soutenus. Ce n’était donc guère le moment de se faire des amis dont on ignorait tout.

Mais ces pensées guerrières n’occupèrent pas son esprit durant la totalité du voyage, pas même la plus grande partie, toute occupée qu’elle était à reconnaître sa mère dans son reflet. À certains moments, distraite parfois, elle parvenait à reconnaître un nez, des sourcils. De toutes ses forces, elle essayait de comprendre ou de reproduire ce qui lui était arrivé devant ce ruisseau. Les hommes et les femmes des autres mondes avaient des appareils photo, des sortes de machines pouvant créer une image à partir de la lumière. À la cité des rêves, du vivant de sa mère, ces choses n’existaient pas. Elle n’avait rien pour se souvenir de son visage, pas même une toile, ayant légué la totalité de son héritage à Notre-Dame, à la mort de son père.


" Ma connaissance de ce monde est très limitée Générale, "

Alors qu’il parlait, pour la première fois depuis longtemps, elle la reconnut. C’était elle, devant elle, dans son reflet. Sans s’y méprendre, elle avait ses yeux, ses cheveux, ses tâches de beauté. Mais la générale fut si surprise, notamment et surtout par le consul, qu’elle en détourna les yeux et… une nouvelle fois, la retrouva disparue de sa vision lorsqu’elle regarda derechef son reflet.
Lorsqu’elle tourna son visage vers Sauron, son coeur balança entre la colère et la reconnaissance. C’est seulement lors de son premier mot du voyage que sa mère était apparue…


" Vous avez toute ma confiance en matière de retrouver nos compagnons afin que nous puissions mener à bien notre mission. "

Ravness comprit seulement qu’ils venaient d’arriver. Elle enleva sa capuche de son crâne et regarda durement Sauron.

« Je ne suis venue ici que deux fois. Mais j’ai des hommes sur le terrain qui connaissent bien le pays. » Dit-elle davantage pour avertir que pour rassurer. « Toutefois, si Septimus n’a pas atterri dans le concessionnaire shinra, c’est soit qu’il est un crétin… soit qu’il veut nous fausser compagnie. » Et dans le deuxième cas, autant dire que lui et son compagnon le regretteraient assez vite…

Ils sortirent tous les deux du vaisseau, découvrant le concessionnaire et avancèrent dans ce dernier. Ils virent bien assez vite, au soulagement de la générale, Death et Septimus ensemble.
Une fois tous réunis, elle commença à parler.


« Peter Pan sera le plus à même de répondre à nos questions. La lumière entretient de bonnes relations avec lui mais je ne connais pas personnellement sa cachette. Quand bien même la connaîtrais-je, vous vous doutez que… » Elle marqua une pause, regardant ses trois ennemis. « Donc. À l’ancienne… Nous chercherons dans la forêt après lui, nous crierons son nom jusqu’à ce qu’il vienne à nous. Si des Indiens ou des enfants perdus nous attaquent, vous lâchez vos armes et vous me laissez leur parler. Si des pirates nous attaquent, vous avez le droit de les abattre. Si vous ne le faîtes pas, je le ferai, de toutes façons. Compris ? »
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Septimus se dirigeait, en compagnie de William, vers le Pays Imaginaire dans son vaisseau – qu’il avait du prendre à cause de Sauron qui l’avait laissé en plan. Il était légèrement plus heureux qu’au départ du Château de la Bête où il avait du affronter le reste du groupe – dont son héroïne terrifiante - pour défendre ses idées. Les choses ne s’étaient pas déroulés comme il l’avait espéré mais au moins, il avait toujours un allié de confiance à ses côtés.

Un allié qui était extrêmement habile par ailleurs. Alors que Monsieur Muscle mangeait un paquet de chips – et il l’avait prié de faire attention aux miettes – ils étaient entrés dans une ceinture d’astéroïde. Le maître de la keyblade avait du effectuer de nombreuses manœuvres acrobatiques, dont plusieurs tonneaux et loppings, afin d’éviter une collision. Lorsqu’ils en étaient finalement sorti, il avait regardé son compagnon de voyage, pour savoir comment il allait mais également pour déplorer l’ancienne propreté de son vaisseau. Cependant, à sa grande surprise, aucune chips, aucune miette ne jonchait le sol, ou même l’homme aux cheveux noirs. Ce dernier continuait à manger comme si de rien était.


-Et bien, quelle adresse. Tes expériences face à la coalition noire ne t’ont pas rendu que fort mais aussi habile.

L’étudiant sourit légèrement avant de rediriger son attention sur son pilotage. Les paroles qu’il lui avait adressé sur la volonté et la force de se dresser face aux puissants de ce monde tournait en boucle dans sa tête. Était-ce vraiment ce à quoi il aspirait ? Un combat de tous les jours pour se faire respecter, et respecter ses idées ? Ou n’était-il qu’un simple mouton, qui hochait la tête et courbait l’échine ? Au vu de son passif, il penchait pour la seconde option. Néanmoins, les ténèbres qui l’habitaient l’avait souvent conduit à appliquer la première. Quant était-il réellement ?

C’est avec toutes ces questions en tête que le jeune homme se posa non loin de la station Shinra. Ensemble, William et lui entrèrent et patientèrent en silence jusqu’à ce que leurs deux compagnons débarquent enfin et les rejoignent. La guerrière de la lumière fut encore une fois très directe, et autoritaire lorsqu’elle leur donna leurs nouvelles consignes. Consignes qu’il désapprouvait quand bien même les pirates soient le mal incarné. N’y avait qu’une solution aux yeux de Primus ? Une vie bonne et respectable ou la mort ?

Le blond se tut néanmoins et suivit le reste du groupe qui se dirigeait vers la forêt. Il ne participait pas activement aux recherches pour trouver Peter Pan, trop perdu dans ses pensées. William lui avait paru mençant, agressif et dangereux au premier abord, mais il se révélait gentil, serviable et de confiance. À l’inverse, Primus qui était la sauveuse de Sherwood ne correspondait absolument pas à l’image qu’il s’était construit. La guerre qu’elle menait l’avait-elle changé ? Ou avait-elle toujours été comme ça ? Il regarda le dos de la petite, et se demanda à quel point ses propres ténèbres aveuglaient sa vision du monde. Ou peut-être était-ce la négation qu’elle faisait, pour privilégier la lumière, qui troublait sa vue. Plus que jamais, il lui fallait rencontrer Genesis pour gérer la noirceur qui l’habitait. Il ne désirait pas finir comme la femme qui les dirigeait.


Dernière édition par Septimus le Dim 26 Mar 2017 - 23:33, édité 1 fois
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— T’as pas idée de tout ce que la vie nous apprend quand on survis sous les bannières de la Coalition Noire…
Enfonçant ma main dans le paquet, ressortant un chips avant de l’amener à ma bouche, je remerciais surtout ma capacité à ouvrir les yeux. À l’instant où j’avais remarqué le champ d’astéroïde au loin, j’avais refermé la bordure du paquet et attendu bien patiemment que mon pilote ait fini ses manœuvres. Parfois, il ne faut pas chercher trop loin pour éviter le désastre.

Et en parlant de désastre, l’apparition du Pays Imaginaire  au travers de la vitre n’annonçait rien de bon.

Je n’y étais allé qu’une seule fois, marchander avec les pirates pour avoir notre avant-poste au nom de la Coalition Noire. Cependant, on n’oublie pas mal gueule et la moitié des pirates étaient présents pour me regarder pieds et poings liés devant leur Capitaine. Il suffit que je m’avance dans la forêt, qu’un connard en chemise blanche me reconnaisse pour tenter de venir taper la discute sur le butin qu’ils attendent depuis des siècles. L’idée de devenir un homme-tronc sous la directive de la Générale ne m’enchantais pas réellement. Et j’espère ne pas avoir à expérimenter cette sensation dans ma vie, autant ne pas perdre de temps ici.

Comme supposé, l’accueil de la Générale était semblable à celui du début de journée. Autant, j’avais envie de dire qu’elle agissait comme une parfaite petite conne au Château de la Bête. Dorénavant, j’étais chez elle et il n’y avait pas d’échappatoire en cas de problème. Sauf peut-être Septimus, outre le fait de le lancer en première ligne, il y avait moyen qu’il m’accompagne dans la fuite et ainsi distancer le roux et la folle.

Alors que nous quittons pour la seconde fois de la journée un concessionnaire Shin’ra, nous appliquons les bonnes vieilles méthodes selon la Lumière. Avancer dans les bois et crier un nom en portant ses mains à la bouche, pas étonnant qu’ils soient autant à la ramasse. Peut-être cherchent-ils les pirates de ce monde de la même façon ? Pour attraper des cons, il suffit d’agir comme eux ? En tout cas, je remercie la Générale de son astuce, en sachant cela, j’arrêterai de monter des raids pour rechercher les Indiens ou les enfants perdus. J’demanderai à deux de mes membres à marcher dans la forêt en gueulant des noms, j’aurais peut-être des résultats pour le futur.

Sauf que, aux rythmes de mes pas, j’ai eu le malheur de toucher une corde tendue et de voir un rondin de pique rejoindre ma direction de tout son poids et sa vitesse. Plongeant sur le côté, évitant ainsi le piège, je me redressais en épousant les feuilles collées sur moi avant d’avertir mes trois compagnons d’une enquête.

— La forêt semble piégé, faite gaffe où vous mettez les pieds.
Bien sûr qu’elle est piégée, j’ai moi-même donné l’ordre aux pirates de poser des pièges dans toutes la surface de la forêt pour choper des Indiens ou des Enfants Perdus. Putain d’abrutis, si j’avais su, j’aurais laissé les trois autres marcher devant moi. Malheureusement pour moi, peut-être dû à ma gueule, aucun enfant perdu n’avait répondu à mes appels, aller savoir pourquoi. Nonchalamment, je me suis rapproché du groupe. Ou du moins, à porté de voix de Sauron, la Générale et Septimus afin de savoir s’ils avaient du nouveau à se mettre sous la dent.

Sérieusement, la ballade dans la forêt dans l’espoir de croiser la personne que nous cherchons, c’était une bonne idée de con.




Dernière édition par Death le Lun 3 Avr 2017 - 7:26, édité 1 fois
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Cette foret était d'un désagrément sans nom, aussi, Sauron faisait bien attention de ne pas ouvrir la marche, restant humble face à ses désespérants camarades de voyage forcé. Il avait suffit que cet homme aux cheveux... noirs, pour rester poli, avait parlé d'une probable présence de pièges, pour que Sauron se défausse de toute velléité de commandement. C'était également après avoir vu ledit homme se jeter à terre afin d'éviter une volée de piques sortis des sous-bois à toute vitesse. L'angle du tir avait fait en sorte que William soit visé, tandis que la petite équipe n'eut que le déplaisir de regarder cette scène et d'imaginer, l'espace d'un instant, leur propre mort dans d'affreuses conditions.

Oh, quel plaisir ce serait de voir un de ces trois étranges personnages tomber sur un piège à loup. Juste pour voir.

A la notable exception de la Générale, bien entendu, qui s'était jusqu'ici montré la plus supportable du trio. En réalité, elle était d'une très agréable compagnie, et Sauron pensait déjà se répéter en pensant cela. Les deux autres pouvaient aller pourrir dans les sous-bois.

« Je vais vous surprendre en vous disant que je ne suis pas la meilleure personne afin d'inspirer des... enfants perdus à ne pas nous attaquer. Même des Indiens, je dois dire. »

Les pirates, passe encore. Avec un peu de chance, la petite équipe avait quelque chose dans le ventre ; William avait tout de même l'air d'un bon combattant et ce même s'il manquait de manières, la Générale était... une Générale, et d'un certain renom avec ça, Septimus était au Consulat, il ne pouvait pas décemment être une gêne. Sauron était sûr que le garçon était et réalité plein de bonnes intentions. Quant à lui-même, et bien Sauron s'estimait être un combattant fort acceptable, dont la décence interdisait de faire étalage de ses puissantes capacités.  

Si ce petit village perdu du Château de la Bête avait un climat chaud et désagréable, il n'y avait rien à ajouter sur ce monde-ci, mis à part qu'il était encore plus chaud et encore plus humide. Bientôt, Sauron découvrit que sa condition de sans-cœur ne le protégeait pas de ressentir la chaleur, et, comme son absence de cœur ne l'épargnait pas d'éprouver une opinion, et bien il trouvait ceci fort désagréable. Alors que le groupe progressait au milieu des bois, alors que la canopée s'étendait haut au dessus d'eux, ils se retrouvaient à se battre dans des fourrés touffus et infâmes d'un pas des plus lents, vérifiant constamment leurs alentours pour d'éventuels pièges. Au final, se prendre un piège -même si ç'aurait été une fantastique distraction, ne leur ferait que perdre du temps. Et quel problème ce serait. Au final, Sauron regardait les alentours avec une attention toute particulière, apportant sa petite pierre à l'édifice.

Il fallut un bout de temps pour que l'équipe ne se retrouve face à quelque chose de vivant, et encore. Parce que tomber sur un sanglier, ce n'était pas la meilleure des choses. La créature -ne portant de sanglier que le nom, bien entendu, le ciel seul savait quel pouvait bien être le nom de cette chose qu'ils croisèrent dans un sous-bois, arrêtant leur cheminement quelques instants- passa bien vite son chemin, sans, heureusement, chercher à les attaquer. Ce n'était donc peut-ête pas un sanglier.

Mais quel était donc leur degré de détresse, pour s'inquiéter d'un sanglier ? Sauron se refusait toujours à se dire qu'il était peut-être le seul à s'inquiéter, et utilisait de ce « on » afin de se rassurer ! Oh, non, si lui s'inquiétait, il était logique de penser que le reste de ce petit groupe était mort de peur.

« Alors, on se ballade dans les bois ? Quelle équipe étrange vous pouvez bien faire ! »

Sauron ne fut peut-être pas le premier à réagir, mais il avait, au creux de ses paumes, la possibilité de réduire l'importun en cendres dans la seconde.

Les bois étaient fréquentés par de bien étranges créatures, même si celle-ci était de forme bien humaine. Habillé de vert, il avait la forme, la corpulence et le maintien d'un jeune garçon. Le détail tout à fait intéressant était qu'il volait dans les airs. Sauron haussa un sourcil, sans rien ajouter. Il eut été fort malavisé d'envoyer cet être de là où il était venu ; à contrecœur, il préférait se fier à ses alliés du jour.
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La générale leva son regard vers l’origine de cette voix, un jeune homme habillé de vert, fringuant et fier. Elle le détailla minutieusement, l’écoutant légèrement narguer la compagnie de toute sa hauteur. Lorsqu’elle vit son chapeau, une coiffe en triangle surmontée d’une plume, elle ne put se retenir d’adresser un regard sans émotion à Septimus qui se tenait à quelques mètres d’elle. S’il restait de la bonne foi à ses ennemis, ils devraient bien reconnaître la ressemblance entre celui-là et l’autre qu’ils avaient ramassé plus tôt dans une tombe.

La jeune femme se redressa, relaxant ses muscles et alors qu’elle allait répondre, elle entendit un bruit. Subrepticement, elle regarda un arbre, quelques mètres à sa gauche et y vit, caché, un jeune homme surmonté d’une fourrure de lapin. Un très jeune homme, d’ailleurs. Elle n’avait guère l’instinct maternel mais elle se souvenait avoir promené des enfants, dans cette forêt, à peine moins âgés que lui. À présent, certains devaient déjà être des adolescents. Un regard plus attentif autour d’elle, regard que chacun de ses compagnons prit le temps d’accorder à l’environnement, révéla la présence d’autres enfants, eux aussi déguisés en animaux, menaçant le groupe de lance-pierre et de sarbacanes.


« Générale Primus, de la lumière. » Elle hocha la tête en guise de salut avant de croiser les yeux de Peter Pan. « Ancienne capitaine des gardes. Quelques-uns de mes hommes sont en garnison dans le village des Indiens et ailleurs. »

Il entre-ouvrit légèrement la bouche avant d’acquiescer et de sourire fièrement.

« Évidemment. Je t’ai reconnue d’un coup d’oeil. »

Sans doute mentait-il mais la garde acquiesça sans dire un mot de plus sur le sujet. Pour la suite, elle devait agir différemment de d’habitude. Peter Pan était selon tous les rapports un enfant qui refusait de grandir. Le vouvoyer était un mauvais départ.

« Tu dois l’ignorer, Peter Pan, mais une catastrophe a touché l’univers. Toutes les mères ont été enlevées par un être dont nous ignorons quasiment tout. Nous avons besoin de ton aide pour savoir qui est derrière tout ç…

« Quelle bonne plaisanterie ! Qui a besoin d’une mère ? Et qui les garderait toutes pour lui tout seul ?! »

Il s’adressait sans doute davantage aux enfants perdus qu’à Ravness et ses trois ennemis car depuis la forêt autour d’eux jaillirent des cris, des hourras. Elle entendit l’enfant à sa gauche, en tenue de lapin, s’adresser à Peter sans la lâcher du regard !

« Ouais c’est inutile ! Ca sert juste à raconter des histoires ! »

« Et à nous bercer quand on dort ! »

« Et à nous rassurer quand on a peur ! »

Les enfants perdus rajoutèrent d’autres choses… qu’elle n’écouta que distraitement, à vrai dire, se concentrant sur les réponses de Peter Pan. Mais ce dernier fronçait déjà les sourcils.

« Pour ça, » dit un petit enfant boulot habillé en putois. « On a déjà Wendy ! Pas besoin d’une vraie maman. »

Ravness se raidit soudainement. S’il y avait quelqu’un, même si elle n’était pas leur vraie mère… Elle regarda à nouveau Peter qui ne la regardait plus, non. Il fixait le ciel d’un air soucieux.

« Wendy ! » s’exclama-t-il, affolé avant de s’envoler, à une vitesse impressionnante vers dieu sait où. Sans doute avait-il compris en même temps qu’elle. Les enfants perdus semblèrent surpris, se regardèrent longuement et discutèrent entre eux, se criant presque les uns sur les autres d’incompréhension.

Ravness regarda les trois autres témoins de la scène.


« On oublie Peter… et on espère que les enfants pourront répondre à nos questions. » Elle regarda les deux consuls de manière plus insistante, les espérant plus habiles pour dialoguer qu’elle.
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Le coeur de Septimus continuait à battre la chamade. Lorsque le piège s’était déclenché, il n’avait pas réagi assez vite pour aider William. Et l’espace d’une seconde, il avait cru que son nouvel ami était mort. Fort heureusement, ça n’avait pas été le cas, et il avait soupiré de soulagement. Outre le fait de voir son ami périr d’une horrible manière, c’était aussi l’idée de rester seul avec Sauron et la guerrière de la lumière qui le terrifiait. Il n’aurait plus personne un tant soit peu de son côté, et vu l’implacable moral de Primus, il n’aurait certainement pas fait long feu lui aussi.

Et en parlant de cette dernière, elle lui lança un regard froid, peut-être même dédaigneux. La sauveuse de Sherwood ne l’aimait décidément pas du tout. Si ça l’avait blessé au départ – il ne faut jamais rencontré ses héros – le jeune homme essayait d’appliquer les conseils de monsieur muscle, et de se détacher de cet état de fait. Il avait très bien vécu jusqu’ici sans Primus, il pouvait continuer à mener sa vie ainsi, même en sachant qu’elle le détestait.

Alors que les autres observaient les alentours, l’étudiant fixa le garçon en vert. Il sentit naître une pointe d’envie à son encontre, envieux qu’il était de sa capacité à voler par ses propres moyens. Lorsqu’on pouvait s’élever dans les airs et toucher les nuages, on ne ressentait aucune contrainte. Ou du moins, c’est ce qu’il pensa avant de voir le dénommé Peter Pan s’enfuir à une vitesse folle pour retrouver cette Wendy.

Le maître de la keyblade regarda un instant ses coéquipiers, puis il reporta son attention vers les arbres d’où étaient sortis des exclamations. Pan n’était pas seul, peut-être que sa troupe savait tout autant de choses sur l’affaire que leur chef ? Il estima que ça valait le coup de leur demander, et puisque Primus ne faisait rien, il allait s’en charger.


-Bonjour les enfants, commença-t-il d’une voix douce mais néanmoins forte. J’ai compris que vous n’aviez pas besoin de maman pour être brave et fort. Mais nous, continua-t-il en les désignant tous les quatre, nous en avons besoin. Est-ce que vous pourriez nous aider ? Nous sommes venu ici parce que le méchant qui les a enlevé portait le même chapeau que Peter.

-Est-ce qu’on les aide ? Murmura une voix dans les arbres.

-J’sais pas… Peter sera en colère si on le fait ?

-Et Wendy ?

Un lapin descendit de l’arbre et s’approcha d’eux. Bien qu’en y regardant de plus près, le blond se rendit compte que le lapin était trop grand. Et qu’il portait un costume. Un léger rictus déforma son visage. Sans mère, sans adulte pour les guider, ils s’habillaient comme des nourrissons avec leur gigoteuse.

-Y avait un garçon que Peter a ramené.

-Même qu’il venait d’un autre monde !

-Tais toi, c’est moi qui raconte ! Mais ce garçon n’était pas très drôle. Il parlait sans arrêt de sa maman.

-C’était un gros bébé !

-Mais tais toi ! Peter lui a dit que sa mère n’avait pas voulu de lui. Et puis on ne la plus jamais revu.

-Il est peut-être retourné à l’église où Peter l’avait trouvé, ajouta un petit putois.

Le keybladeur les ignora alors qu’ils continuaient à se disputer, allant jusqu’à se battre. Il se tourna vers William, et lui lança une interrogation muette. Et maintenant, qu’allaient-ils faire ? Où allaient-ils aller ?
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Finalement, c’était aussi simple que ça. Ils avaient marché dans la forêt pendant combien de temps, une heure…? Et d’un coup, comme un cadeau offert par les cieux, Peter Pan et la bande des enfants perdus nous est tombé dessus. Décidément, la Lumière à bien des choses à nous apprendre.

Bon, arrêtons de se moquer cinq minutes, nous avions enfin une piste grâce au blondinet.

Dans un sens, cela aurait été étonnant que cette petite femme soit capable de faire parler les enfants. Elle avait tout de même réussi à obtenir quelque chose de Peter, le fait qu’il parte et nous laisse avec les plus faibles d’esprit et ce n’était pas négligeable. Il fallait au moins lui reconnaître ça. Même si elle ne m’avait pas invité de son regard d’acier, j’allais tout de même poser ma pierre à cet édifice. Enfin, j’allais continuer sur la lancer de Septimus. En attraper un par le col de son pyjama et le soulever à un mètre du sol n’allait probablement pas fonctionner, et la journée avait déjà été assez merdique pour que j’évite de me ramasser un tir de sarbacane dans la nuque.

M’approchant lentement du consul pour poser ma main sur son épaule, conservant un oeil sur la générale en cas d’un ordre direct de sa part, je ne prenais même pas la peine de me mettre à leurs hauteurs en arrivant en face du gamin en costume de lapin. Ce dernier fut rapidement rejoint par des jumeaux, revêtant un pyjama à l’effigie d’un raton-laveur et les gosses commencèrent déjà à se chamailler. Élevant la voix, me voulant plus incisif que Septimus, je pointais les gamins du doigt pour qu’ils arrêtent de se mettre sur la gueule.

— Eh les gamins, c’est marrant un instant de se savater le museau pour savoir qui à tort ou à raison. Sauf que là, on a besoin de vous entier, vous pouvez être concentré plus de trois phrases ?
Aussi rapidement qu’il avait commencé la bagarre, ils la cessèrent pour se mettre en rang d’oignon devant moi et me défier du regard.

— Pour qui… Il se prend… Celui-là ?
Les jumeaux avaient parlé en coeur alors que le petit gros se ramenait déjà devant nous avec une massue à la main, prêt à en découdre. Dieu, que je déteste les gosses.

— Si t’cherches la bagarre, tu vas la trouver avec nous !
— Je ne cherche pas savoir lequel d’entre vous elle le plus baraqué, j’veux juste t’entendre parler de ce type. Le pénible qui parlait toujours de sa mère, de quel monde il venait ?

L’enfant perdu avait parlé d’une église, comme quoi Peter Pan avait été le récupérer sur place. Rien que cette information nous permettait déjà de réduire la liste des mondes dont il pouvait-être originaire, ce qui en soit, allait nous aider à dire s’il y avait un lien avec le cadavre ou non.

— Et si nous… N’avons pas envie de te le dire ?
— Ils en savent rien, ils sont trop bêtes !

Sans se faire prier, un des raton-laveurs donna un coup-de-poing dans la face du lapin, ce dernier tombant le cul au sol en se frottant le nez alors que le second raton-laveur s’avança devant moi en me pointant du doigt.

— Peter ne nous à rien dit ! Et puis, c’est mieux pour nous que l’on oublie nos mamans, elles sont jamais drôles et n’arrêtent pas de nous interdire des trucs. Hans, il ne comprenait pas ça.
— Il arrêtait jamais de se plaindre, et il ne voulait pas jouer avec les Indiens.
— Il faisait… Toujours la tête… Et posait trop de questions.

Haussant un sourcil, l’information sur son prénom n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Avec ça, nous avions déjà la certitude que le gamin dont ils parlent et le même que nous avons déterré. Enfin qui devait théoriquement se retrouver dans le cercueil, il restait cette part du mystère à éclaircir et il fallait savoir s’il y avait encore quelque chose à en tirer. Lequel des deux personnes encore en retrait allait réussir cet exploit ?


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Des enfants, quelle horreur.

Sauron écouta attentivement le petit groupe que formait ses alliés s'adresser au petit groupe formé par les enfants. Peter Pan était parti soudainement, dans une grande responsabilité, les laissant avec la petite bande. Il fallut un certain temps pour commencer à leur tirer les vers du nez ; des enfants étant ce qu'ils étaient, parvenir à les faire se concentrer quelques minutes était une prouesse assez incroyable.

Au final, Sauron resta silencieux jusqu'à ce que les informations finissent par tomber d'elle-même. Son inaction était partiellement due au fait qu'il n'avait pas réellement envie de parlementer avec des gosses qui ne savaient, pour la plupart, sinon tous, ni lire ni compter. Ils étaient tous habillés d'un animal, assez littéralement, et ceci couplé à la chaleur et au vert incroyable des arbres ainsi qu'au bleu tout aussi peu crédible du ciel dont l'éclat traversait la canopée donnait l'impression à Sauron de s'être retrouvé dans un rêve étrange. Un rêve dont il avait envie de sortir au plus vite.

Ce gamin, Hans, dont il ne semblait manquer que le corps et l'endroit où le trouver, était presque à portée de main. De toute évidence, il n'était plus là, évidemment car les enfants parlaient de lui au passé. Etait-il mort ? Avait-il disparu ? Trop de questions pour qu'au final, Sauron reste silencieux.

Il s'approcha du lapin au sol et pose un genou à terre, se mettant au niveau du gamin. Il se para de sonplus beau sourire.

« Et ce Hans, il est toujours ici ? Je sais que vous n'avez pas besoin de mamans, vous vous en sortez très bien tous seuls, mais partout ailleurs... » le sans-coeur fit une pause, et sourit de plus belle, haussant les épaules en regardant en l'air, vers les autres mondes.

C'était vrai, les mondes manquaient cruellement de toutes ces mères disparues.

« Et bien, ce n'est pas le cas, partout ailleurs. On n'arrive pas à se débrouiller. »

« Vous êtes un peu nuls en vrai. »

Le raton-laveur avait parlé, catégorique.

Sauron avait envie de le faire cuire. Ça devait être bon, le raton-laveur grillé.

« Hans, il est plus là. » commença le petit garçon habillé d'un ensemble-lapin. « Il était vraiment énervant, enfin, je sais pas, mais un jour bein, Peter lui lui a parlé. Il est parti après. Vous me faites peur monsieur. »

« Vraiment ? Mais c'est très intéressant ce que tu me raconte ! » commenta Sauron, en songeant à la meilleure manière d'accomoder un civet. « Et où est-ce qu'il est parti, tu le sais ? »

Le petit lapin haussa les épaules de plus belle. « Franchement non. Mais Hans il parlait beaucoup, il a jamais dit d'où il venait, on s'en fiche un peu quand même.  Il était toujours en colère. »

« Nous on s'en fiche des mère hein, on en a pas, mais lui il les détestait ! Il a parlé d'une bête. Moi j'aime pas les bêtes, après il a parlé d'un château. Il m'a fait peur en parlant de ça, ça m'a fait penser à genre un espèce de gros sanglier et tout ! »

« C'est toi l'espèce de gros sanglier ! »

Un choc parcourut la petite assemblée et les gamins s'éparpillèrent encore une fois, le lapin bondissait sur ses pieds et rejoignant la bataille que le raton-laveur avait commencée en se jetant sur un des jumeaux, tandis que le deuxième était déjà sur son dos, essayant de le mordre. Charmants.

« Et bien... » dit Sauron en se redressant, tentant vainement d'épousseter son pantalon sinistré par son contact avec le sol de ce monde plein de terre. « Je pense que nous avons bien assez tourné en rond avec ces gamins. »

Sauron espérait bien que ses alliés avaient également compris. Les éléments de l'affaire se rejoignant, tout était désormais clair comme de l'eau.
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La générale haussa les épaules, détournant les yeux des enfants se bagarrant çà et là. Elle s’approcha de Sauron et des autres garçons, répondant à mi-voix à la remarque du grand consul.

« Nous savons que c’est bien notre cadavre disparu. Pour autant, on ne peut pas affirmer que le cadavre s’est réveillé et a orchestré cet enlèvement. » Certes, oui, Hans avait visiblement un problème avec sa mère. Celle-ci l’avait abandonné, à l’instar de chacun des enfants perdus, mais il ne s’était pas fait une raison et en faisait grand cas. Cela pouvait attirer la suspicion pour son cas, c’était certain, pensa-t-elle… Mais de là à penser qu’un cadavre disparu pouvait être le coupable qu’ils cherchaient, il y avait un long chemin.

Connaître l’origine du criminel n’était pas inutile, si et seulement si l’on pouvait utiliser ces informations pour deviner ses plans. Le consul semblait très satisfait d’avoir appris que le petit avait été trouvé par Peter Pan devant une église et qu’il avait quitté le pays imaginaire pour le château de la bête. En soi, ces informations, à part prouver l’identité du cadavre disparu, ne servaient à rien. Toutefois, bien sûr, si Hans était derrière toute cette entreprise, oui… ils connaissaient sa raison. Ou du moins plus ou moins. Voulait-il que toutes les mères du monde soient les siennes ? Ou désirait-il que plus personne n’en ait ?

Difficile de trouver les réponses auprès d’enfants.


« Réfléchissons à tout ce que nous savons. Le Consulat a constaté que dans le village que nous avons inspecté, quelques enfants possédés s’étaient suicidés. Et ce même village a subi une importante attaque de rats. Peu de temps après, les villageois ont trouvé Hans, l’ont jugé coupable et l’ont abattu. Ils l’ont enterré mais… pas de corps. Juste quelques affaires qui nous ont conduit ici, à raison. » Elle regarda légèrement Septimus en disant cela bien qu’elle-même ne crût pas trop, au départ de toute cette enquête, que Hans fût réellement derrière l’enlèvement des mères ou même derrière l’événement du village. « Ce qui rend Hans suspect… c’est évidemment la disparition de son cadavre et à présent, un élément nouveau, son complexe par rapport à sa mère. Mais contrairement à ce que disent les enfants perdus, Hans ne peut pas être resté aussi peu de temps dans ce monde. S’il a été trouvé devant une église, c’est qu’il y a été déposé. C’est une pratique qui existe dans différents mondes et ce sont les bébés qu’on dépose. Donc… il a du rester quelques années ici. Suffisamment pour apprendre à parler et réfléchir à l’absence de sa mère. » Elle fit une nouvelle pause pour regarder les trois hommes. A vrai dire, ce résumé aspirait plus à une bonne conclusion de toute cette affaire. Elle imaginait déjà certains livrer des rapports incomplets à leur supérieur, ce qui compliquerait les prochaines affectations, bien entendu. « Qu’était capable de faire Hans lorsqu’il était ici est la question que nous devons nous poser. Nous devons apporter à nos supérieurs une idée de ce qu’ils doivent craindre. »

Se ravisant quant à son retrait devant les enfants, la jeune femme s’approcha de nouveau, dépassant ses partenaires et imitant davantage la fermeté de Death que celle de Septimus, elle commença d’une voix forte et brusque, désirant en faire sursauter au moins un.

« Oh ! » Elle claqua dans les mains avec force, ce qui, avec les gants, fit un son plus grave qu’elle ne l’aurait souhaité. « Vous êtes les soldats de Peter Pan ou non ?! » Ils la regardèrent d’un air de défi et d’étonnement. Elle ne leur laissa pas l’opportunité de riposter. « On pense que Hans a rejoint les pires fripouilles qui existent. Et si Crochet et lui parvenaient à s’allier... » Elle baissa les yeux légèrement. Son exagération était flagrante. Il n’y avait aucun lien logique entre ce qu’elle disait plus tôt et le Capitaine Crochet mais ce dernier représentait une obsession évidente pour ce monde, bien qu’il soit mort depuis des années. Elle espérait d’ailleurs que ce détail ne leur sauterait pas aux yeux. « Cela pourrait être catastrophique. Donc nous allons nous occuper de Hans mais nous devons savoir ce qu’il est capable de faire ? Est-ce qu’il a des p…

« Ouiiii ! » « Attendez j’vais vous... » « Je raconte mieux que toi, filou ! » « Dès qu’il commence à jouer du tambour ! Non ! C’est pas du tamb... » « Le tout c’est de le chatouiller jusqu’à la mort ! »

Elle les coupa sec d’un geste autoritaire, qui aurait pu être interprété comme une menace par d’autres… avant d’en pointer un de son index.

« Il jouait du pipeau! » poursuivit le garçon habillé en lapin. « Et… quand il en jouait, il pouvait appeler les animaux et leur faire faire ce qu’il voulait ! On a fait une bonne blague à Crochet quand il a forcé les poissons tout autour à aller nager ailleurs ! Ils ont rien pêché en une semaine ! »

Cela rendait la chose plus évidente… Mais de là à manipuler des milliers de femmes ? Hans ne semblait plus être le même. Et une question toute particulière l’obsédait encore davantage.

« Avez-vous déjà été ses cibles lorsqu’il jouait ? »

« Non ! Ca ne marchait pas avec nous ! » Elle ne réagit pas immédiatement mais après une petite seconde, soupira. Cela ne les avançait pas à grand-chose. « Quand il jouait du pipeau pour nous, à chaque fois c’était super ennuyant et au début on dansait mais on s’endormissait tous super vite. »
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Elle devait se ficher de lui ! Septimus ne voyait pas d’autres raisons aux paroles qu’elle venait de prononcer. Serrant les dents, il tenta de prendre une inspiration pour se calmer. Puis une autre. Et encore une. Mais non, il n’y parvint pas. La colère qui l’avait animé lorsque Sauron l’avait planté au Consulat remontait à la surface. Et avec elle les ténèbres enfouies au fond de son cœur. Quelle garce !

Sans qu’il s’en rende compte, le jeune homme serra les poings et son regard s’obscurcit. Il ne quittait pas des yeux la guerrière, observant chacun de ses gestes tandis qu’elle grondait les enfants, les « soldats » de Peter Pan. Allait-il céder à ses instincts les plus primaires ? Allait-il mettre en péril leur chance de retrouver les mères, de connaître une trêve avec les autres groupes dans ce but ? Ses poings tremblèrent tandis qu’il faisait un pas en direction de la femme. La « cheffe » de leur groupe.


-Tu te fiches de moi c’est ça ? Dit-il tonitruant. J’ai déjà évoqué qu’Hans pouvait être innocent et tu as balayé ma théorie ! Parce qu’il était coupable à tes yeux ! Parce que la grande héroïne de la lumière sait tout mieux que tout le monde, elle devait avoir raison ! Un pauvre garçon du Consulat, un habitant de Sherwood qui a délaissé son monde, que saurait-il de la vie c’est ça ? Hurla-t-il. Tu veux tellement passer pour la gentille, pour celle qui sauve les autres ! Mais au final tu craches sur des alliés potentiels, sur ceux que tu considères comme inférieur ou indigne de ta personne ! Tu ne vaux pas mieux que la Coalition ! Cracha-t-il à plein poumon.

Le maître de la keyblade était excédé par Primus. Il ne savait plus ce qu’il disait. Et il s’en fichait. Il avait besoin d’exprimer cette colère, cette frustration. Cette fatigue et cette impuissance aussi. Et puis, à bien y réfléchir, hurler sur quelqu’un était mieux que de provoquer un combat, ou un incident diplomatique. Enfin, ça restait à voir.

Lorsqu’il eut fini sa tirade, l’étudiant reprit le chemin inverse d’un pas rageur, sans attendre le reste du groupe. Sans même vérifier s’ils le suivaient, ou si la petite femme allait le démembrer pour l’avoir insulter. Il s’en fichait, tout ce qui lui importait maintenant, c’était de rentrer. Rentrer et retrouver les mères. Et ne plus jamais rencontrer ses héros en vrai. C’était décevant. Un vrai crève-coeur.
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La générale se retourna vivement lorsqu’elle entendit une voix crier derrière elle, juste après qu’elle parla aux enfants, alors qu’elle n’avait pas fini de comprendre tout ce qu’impliquait la dernière réflexion de l’un d’entre eux. Elle aperçut Septimus la gronder de sa voix et du regard sur des choses qu’elle-même, qui savait ne pas être toujours un modèle de maturité, trouva immédiatement ridicules. La grande héroïne de la lumière, disait-il avec sarcasme. Quel affront… Il ne la connaissait que depuis quelques heures et en avait conclu une prétention qui n’était pas la sienne. Elle était puissante mais n’avait jamais parlé d’elle-même comme étant une héroïne. À vrai dire, même y penser ne lui était jamais arrivé. Pour la plus simple raison qu’elle appelait héros de la lumière les hommes et femmes comme Tifa, Sora et Cissneï qui vouaient leur vie au danger de la lutte solitaire contre les ténèbres et la Coalition noire… En somme, ceux qui ne faisaient pas partie des gardes et accomplissaient des missions sans eux.

Son air surpris se métamorphosa en à peine plus d’une seconde en une mine grave, furieuse. Il avait mal choisi son catharsis… Le poing dans la figure de son confrère ne l’avait visiblement pas suffi, non. À présent, pour rivaliser de puérilité, il s’en prenait à elle et poussait une épouvantable diatribe.


« Un pauvre garçon du Consulat, un habitant de Sherwood qui a délaissé son monde, que saurait-il de la vie c’est ça ? »

« Crapule... » murmura-t-elle entre ses dents, se retenant de frapper le jeune homme devant tous ces enfants qui, elle s’en rendait compte, avait l’habitude de voir et d’exercer une violence semblable. Non. Elle ne le faisait pas parce que rien de ce qu’il pourrait dire, sans doute… du moins estima-t-elle, ne mériterait qu’elle aille à l’encontre de ses ordres.
Mais tout de même, elle fulmina. Elle revoyait Freyja lors de leur rencontre, parlant comme un pauvre petit pécheur du mal qu’il éprouvait à ne pas avoir participé à la guerre de Sherwood. Pensait-il qu’il était à plaindre ?! Elle ne lui avait rien dit à ce sujet, pas un mot. Elle s’était parfaitement retenue, à contre-coeur. Non. Cet homme avait honte, incroyablement honte, si bien qu’il avait répondu à une critique qu’elle n’avait même pas formulée, qu’il ne faisait que supposer.


« Tu veux tellement passer pour la gentille, pour celle qui sauve les autres ! » 

C’en devenait ridicule. Elle détourna les yeux et se tourna légèrement vers Sauron, croisant les bras devant sa poitrine. Sans doute le quatrième membre de cette compagnie jubilait-il, oui. Elle avait choisi très consciemment de ne pas le regarder. Septimus était seul à se ridiculiser mais un sot pourrait être vite satisfait de croire qu’un simplet réussirait à soi-disant la remettre à sa place. Non, elle craignait plus qu’un enfant.
Au moins, Sauron éprouverait-il sans doute un sentiment proche devant ce spectacle. Lui qui lui avait déjà parlé, alors qu’ils étaient ennemis, de ce qu’il comptait faire par rapport au comportement du garçon.

Il partit, non sans cracher une dernière insulte, une comparaison avec la Coalition noire. Oui, ça aurait pu la mettre davantage en colère si c’était l’ombre d’une première fois qu’on lui adressait une pique de ce type. Mais les personnes lui ayant dit ça ou des choses semblables ? Freyja lui disant qu’elle la détestait plus encore que le meurtrier de ses parents ?

D’immondes turpitudes. Ces personnes ne l’insultaient pas qu’elle, non. Ils insultaient ceux qui souffraient vraiment.

Elle se tourna vers le jeune homme qui leur tournait le dos et s’en allait à présent. Il ne s’en tirerait pas comme cela, non.


« Hans est coupable, espèce d’imbécile. Il nous fallait une preuve, rien de plus. »

Et ils l’avaient trouvée. Ce gamin était un amateur. Il s’était mis en colère pour une raison absolument absurde, juste parce qu’il avait cru comprendre qu’elle se ravisait sur son avis. Ridicule. Elle avait juste souligné la nécessité de prouver qu’ils n’étaient pas sûrs, il y a quelques minutes encore, des capacités de Hans.

« Sache une chose. » Elle haussa le ton pour être sûre qu’il l’entende, prenant grand soin de le tutoyer, ce qui était chez elle le plus souvent un signe de mépris. « Si tout le monde doit me détester pour qu’il y ait un peu de paix dans un coin de monde, alors ça me va. »

Elle souffla d’un air dégoûté et fit volte-face à son tour, ne manquant pas de grommeler d’un air moqueur « Moi ? me faire passer pour une gentille… ? »
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Finalement, la journée n’était pas perdue. Il y avait la confirmation d’un nom à mettre sur l’autre connard ayant enlevé ma mère et l’enquête se terminait sur une joute verbale entre la Lumière et le Consulat. Finalement, ils se faisaient véritablement la guerre entre eux. Ça manquait un peu de sang à mon goût, et j’avais tellement envie de voir la Générale se jeter sur le gamin. Cela aurait donné du poids aux paroles qu’elle avait prononcé en début de journée. On pourrait dire que cette femme agissait un peu comme un chien de garde, elle aboie beaucoup, mais ne se jette pas pour autant dans la mêlée. Dommage, même si mon visage était orné d’un sourire devant ce qu’il venait de se passer.

Quoi que, elle semblait agir en parfait petit soldat et se refusait de désobéir aux ordres. Une fois que tout cela sera fini, et ça ne saurait tarder, je pourrais tourner les talons pour faire un signe de main et rejoindre Septimus. Mine de rien, il était mon ticket de sortie afin de rejoindre le Château de la Bête.

Il s’éloignait alors qu’elle lui tournait le dos, c’était beau à voir. Enfin, maintenant que j’avais perdu mon bouclier humain, il allait falloir vite conclure toute cette histoire. Heureusement pour nous, elle avait posé la bonne question aux gosses et avait réussi à m’arracher un sursaut. Suivant son raisonnement, et ajoutant ce que nous avons découvert à celui-ci, le dénouement semblait logique.

L’orage étant passé, nous pouvons terminer notre enquête ? Pas que j’vous apprécie pas, mais j’ai un vaisseau qui m’attend et j’ai envie de tout sauf de le louper.
Au point où j’en étais, aucun des deux ne devait me faire confiance. Pas la peine de faire le gentil et de les caresser dans le sens du poil, fallait que les choses avancent.

Si Hans est notre coupable, nous ignorons toujours comment il a pu revenir pour exercer sa vengeance envers les mères. Actuellement, j’vois qu’une solution possible. Les villageois au Château de la Bête n’étant pas dévoré par les ténèbres, il y peu de chance que son sans-coeur soit revenue et ce n'est pas vraiment leur façon de faire. Toutefois, pourquoi est-ce que ce ne serait pas son simili…?
Un corps ne disparaît pas comme ça, d’autant plus quand il a été tué par une foule en colère. Enfin, j’ai donné l’idée du simili et c’est probablement la plus grosse connerie de ma journée. Contrairement à d’autre, j’ne suis pas réellement versé dans les conneries relatives aux coeurs. J’ai réussi à comprendre que les sans-coeurs étaient de la merde et qu’il pouvait bien crever et que de temps à autre, un simili naissait quand un type mourrait. Peut-être que c’est lui sous cette forme, et ça expliquerait pourquoi il ait son temps pour revenir.

Imaginons que c’est le cas, nous avons un gamin avec un ego surdimensionné et l’envie de venger la vie de ne pas lui avoir donné une véritable mère. Ajoutons le fait qu’il soit capable de contrôler des animaux en jouant la flûte et qu’il y a potentiellement dix ans, il faisait somnoler des gosses en pyjama. Et plus récemment, il pourrait parfaitement être la cause des enfants noyés en jouant de son pipeau de merde.
Avec le temps, le corps s’entraîne. Il suffit d’imaginer le petit Hans, du haut de ses dix ans, se rendant compte qu’il est capable de manipuler des animaux et ayant un effet sur ses copains. En dix ans, il aurait pu faire tellement plus que cela et contrôler un esprit pour en faire ce qu’il voulait. Il n’y avait une erreur à ne pas faire, et c’était de sous-estimer un type avec la rage au ventre.

Il a passé sa vie à parfaire sa technique, comme un soldat s’entraînant à l’épée ou un mage étudiant les arcanes dans une tour perdue. Après, de là à pouvoir contrôler des centaines, des milliers de femmes en même temps, il y a un monde. Ce n'est pas possible qu’il soit seul dans cette histoire, il doit avoir un type aussi frappé que lui pour l’aider dans son oeuvre.
Quelqu’un, ou quelque chose. Étant moi-même une preuve à cela, il y a certaines choses qui veulent taper l’incruste de ce côté-ci de la barrière et serait prêt à énormément de chose pour y arriver. Peut-être que la raison est la suivante, c’est juste un immense sacrifice qui va avoir lieu et nous sommes comme des cons à chercher des raisons. Et lui ? Il doit avoir un petit sourire en coin à nous imaginer tourner en rond comme des abrutis. Bien, la messe est dite et nous avons des choses à rapporter.

Bon, j’pense que nous en avons fini avec cette histoire… Et j’vous dis adieu. Il y a un rapport à taper, et il ne va pas se faire seul. Au plaisir de vous revoir.
Souriant poliment aux deux autres, je suivais le chemin qu’avait dû emprunter Septimus il y a moins de dix minutes. J’arriverais à le rattraper, ça ne va pas être un problème, loin de là. Ne tournant pas le dos pour les saluer, je levais une main distraite à leur attention avant de ranger celle-ci dans mes poches. C’est l’heures pour un petit footing dans la jungle, autant se préparer à éviter un piège mortel.

Et comme je l’avais prévu, je retrouvais l’étudiant du Consulat avant qu’il n’ait rejoint son vaisseau. Merde, je n'avais clairement pas envie de payer se voyage de ma poche et il m’avait invité à le rejoindre. Me mettant à ça hauteur, freinant ma course pour tailler le bout de gras avec lui.

Gamin, j’suis impressionné. Personne ne s’attendait à ce que tu lui craches ça à la gueule, ça ne devrait pas lui faire du mal d’avoir autre chose que des belles paroles dans ses oreilles.
J’ai posé ma main sur son épaule, histoire de le calmer tellement il fulminait. Dommage, pas d’accrochage durant cette journée.

Enfin, t’as bien eu raison de faire ça. Dans un premier temps, tu ne t'es pas laissé marcher sur les pieds et ensuite, t’as prouvé que ses paroles étaient du vent. Elle a fait la maligne ce matin en parlant de nous couper les membres, au final, elle n’a rien ait de plus que de te renvoyer la balle. Tu vois, ça sert de gonfler le torse de temps à autre.
Finalement, rencontrer ce type était la meilleure chose que je pouvais espérer aujourd’hui. Il allait falloir le bosser au corps, et peut-être qu’un jour, le petit étudiant du Consulat deviendra un fier membre de la Coalition Noire. Enfin, faire partie de nos rangs, en tout cas.


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« Je respecte votre avis, mais je dois avouer qu'il ne tient pas la route. S'il s'agissait d'un simili, ce serait bien le premier de son genre. Aussi je me permet d'écarter cette possibilité. Je gagerais qu'il s'agisse d'un sorcier, et peut-être n'est-il même pas mort. »

Les suppositions avaient de quoi aller bon train. Mais il fallait regarder la réalité en face ; plus personne n'avait envie de rester ici. Septimus en était la preuve, vociférant de choses et d'autres, auxquelles Sauron haussa un sourcil. Sa présence était quelque peu gênante, mais son départ, pire encore, laissa derrière-lui une traînée néfaste. Oh, le sans-cœur ne pouvait que l'en remercier, car rester en la présence d'un soldat de la Lumière avec ce petit problème qu'était sa condition de créature des ténèbres aurait pu être un problème, si ledit soldat n'avait pas été déconcentré par la scène d'un étudiant furieux.

« Il a choisi son chemin et rien ne l'en détournera. Même si, en mon âme et conscience, je ne peux le laisser salir le nom de Consulat de manière aussi puérile. La paix semble toujours avoir un prix. »

L'heure des comptes était arrivée. Et, même si la petite équipe avait réussi à tirer les vers du nez de ces enfants étranges sur l'île étrange de ce monde étrange, tout ne s'était pas si bien terminé. Il n'y avait pas eu de morts, pas eu de dégâts, juste l'orgueil d'une ou deux personnes qui avait, semblait-il, volé en morceaux. Sauron soupira.

« Je pense qu'il est temps pour nous de rejoindre la gare, qu'en dites-vous ? » il accompagna ses mots d'un geste se voulant rassurant envers la jeune femme, lui laissant ouvrir la route au travers des sous-bois.

Cela avait tout d'une charmante ballade bucolique, à ceci près qu'il ne connaissait que peu sa partenaire ; il était reconnaissant à ses deux équipiers d'un jour d'avoir disparu sans laisser de trace, car il n'y avait aucun doute qu'après une journée aussi étrange n'aurait pu donner qu'un retour des plus extraordinaires. Et il y avait des jours ou l'extraordinaire, même en jour de Trêve – avec un T majuscule, n'était que fort peu le bienvenu.

« Nous avons tout ce que nous étions venus chercher, et j'imagine qu'il n'y a aucune raison d'être froissé par les événements imprévus de cette journée. Je vous prie encore d'excuser Septimus, je ne voudrais pas que votre idée du Consulat soit faussée par la vue d'une seule personne. »

Ils parcoururent la distance qui les séparaient du concessionnaire Shin-Ra, et Sauron accueillit avec plaisir la brise qui émanait de l'orée de la foret, de l'océan. Après avoir passé ce qui semblait être des semaines dans une foret infâme, humide et chaude, tout ne pouvait qu'être mieux. L'océan semblait être le premier qu'il avait vu. A bien y réfléchir, c'était peut-être même le cas. Il n'en fit rien, et haussa un sourcil à la réalisation.

Le vaisseau les ramènerait chez eux, dans leurs mondes respectifs. Il incombait désormais à Sauron d'écrire un rapport et de transmettre ce dernier à ses supérieurs, ce qu'il ne manquerait pas de faire. Jusqu'à là, rien ne contre indiquait une discussion civile avec cette jeune femme froissée. Les événements de la journée passée avaient étés éprouvants pour tout le monde, même si Sauron ne semblait accuser d'aucune fatigue morale. Le vaisseau décolla bientôt, le reste de l'équipe à son bord, et le sans-cœur vit l'île et l'océan rétrécir, jusqu'à ne devenir qu'une étoile parmi d'autres.

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Et voici, après un certain temps que la deuxième phase de l’évènement concernant la fête des mères se termine ! Nous allons donc pouvoir noter tout cela et parler du bien et du mal de vos rp. Soyez heureux que cela arrive enfin, j’sais bien que certaines personnes attendaient ça avec beaucoup d’impatience.

Du coup, commençons !

Aujourd’hui, nous allons suivre l’avancée d’une équipe composée de la Capitaine des Gardes, le Consul de la Stratégie, l’ancien intendant de la Coalition Noire et l’unique étudiant du forum pour une enquête parfois difficile ! J’vous le dis d’entrée de jeu, ce ne sera pas un post par post. Il y a de fortes chances que j’donne un avis général pour chacun d’entre vous en rapport aux deux parties de votre mission, ce sera plus simple pour moi et vous serez quand même au courant de ce qui est intéressant de savoir.

Ah oui, j’participe à ce rp ! J’ne vais pas me noter moi-même, cependant, j’invite quiconque de donner son avis sur ce que j’ai fait dans ce rp. Enfin, il y a des chances que j’commente certain de mes choix et ce sera tant mieux. Reste à savoir si j’ai le recul nécessaire.

Bref, ce commentaire risque de ressembler à un gros torchon sans lien. Amusez-vous bien à la lecture.


Un jour sans pluie

Généralement, j’suis pas super fan des introductions dans les rp. Dans le sens, votre mission étant publique, tout le monde connaît la raison de votre présence et le répéter quatre fois (car il y a quatre participants) aurait été d’un pénible. Ce que je trouve cool dans le cas présent, c’est que nous avons eu droit à quatre visions différentes. Sauron qui trouve l’alliance intéressante et ce demande où cela pourrait mener, Primus qui part d’avantage une guerre à l’information que dans une enquête, Septimus qui à juste le désire d’aider à trouver les raisons et finalement Death, qui dans un rp très mal écrit, qui est la seule personne dans ce groupe à avoir perdu sa mère et s’en va en quête de vengeance.

Ce qui est cool, c’est que dans l’introduction présente, c’est que nous avons quatre motivations différents et nous avons envie d’en savoir plus. J’trouve ça assez intéressant.

Mmmh… Je n'ai pas vraiment de chose négative à dire ici. Il s’agit d’interaction ente vous et le début de l’enquête. En soit, les réflexions de chacun me font sourire. Particulièrement, Sauron, qui décrit chaque membre du groupe à chaque fois avec une pointe que les autres ne balançaient pas. C’est assez cool. La honte de Septimus est bien retransmise et c’est assez agréable à lire. Primus, pareil à elle-même, j’ai aimé cette menace sur la terre de l’un de tes ennemis… J’sais pas, ça donne du panache.

J’aime tes descriptions avec Sauron. Les réflexions de Primus, assez stratégique sont aussi bonnes. Et j’apprécie les états d’âme et la cohue dans l’esprit de Septimus. Death, lui, il est quand même beau-gosse.

Rapidement, j’ai deux critiques à faire pour ce tour… Le troisième, il me semble.

Premièrement, les retours en arrière et les réflexions sur des évènements passés. Honnêtement, j’pense avoir cela à dire pour les trois rp de l’event. Même si le contenu est intéressant, j’trouve ça dommage de nous retrouver avec un cinquième du rp d’utile pour les autres participants. Attention, j’suis aussi fautif. Cependant, j’sais pas, le rythme est un peu cassé et c’est un peu comme si un policier (marrant, j’suis justement en train de regarder un polar) mettait quatre fois de suite le doigt sur le même indice. Vous voyez c’que j’veux dire ? Simplement que, m’attraper par les cheveux et me dire : « Regarde Billy !!! Il a fait ça !!! ». Bah, c’est pas le plus ouf.

Et la seconde chose ? C’est l’effet mouton. Ça rejoint légèrement ce que j’ai dit juste avant et j’vais prendre l’exemple du : « Death enfonce les rapports du Consulat dans sa poche ». Primus le dit en soulignant que ça l’agace, et bam, Septimus glisse aussi sa petite phrase dessus. Personnellement, j’pense que tous les personnages ne sont pas alertes (comme Primus) et ne peuvent pas remarquer ce genre de détail. Sauron ne fait même pas mention à cela ! Oublie du rpiste ou simplement du fair-play en sachant pertinemment que son personnage ne ferait pas attention à cela. Et pour Septimus… Dans l’ordre des choses, tu es en tête de marche et Death est dans ton dos quand il enfonce les rapports dans sa poche. Voilà, logiquement, il ne peut pas l’avoir remarqué.

Ah ! Et j’ai un truc à dire. Pas une critique envers le rp, plutôt une consigne générale.

Simplement, dans un rp de groupe (genre, quatre personnes) l’un des rpistes prend appart un autre… Le cas Death qui vient taper la causette à Septimus… Ce n’est pas répréhensible par la loi de « casser » l’ordre de message pour tomber directement sur la discussion. Voilà, rien n’a ajouter de plus.

Ça aurait été splendide de voir quelqu’un coller sa pompe sur les omoplates de Primus pour l’envoyer dans le lac.

Bam ! Une critique à faire à l’attention de Sauron pour le dernier tour. Simplement que, dans tes paroles, tu dis le nom de « Death » alors que depuis le début, il garde ça bien secret. En soit, c’est une faute d’inattention un peu moche, sachant que chacun avait bien fait attention à ne pas faire l’erreur. Et de plus, il me semble que tu ne l’as fait pas par après, c’est quand même dommage.

Bref, j’viens de terminer la lecture de la première partie. Mon avis à été donné plus haut, et est plus négatif que positif. Enfin, soyons honnêtes deux minutes, il s’agit plus de remarques qu’autre chose. Des trucs qui dérangent le lecteur. En soit, je retiendrais un truc avec ce rp, c’est le fait de vous donner de bête indice et de vous voir border autour et de débattre. Ce qui aurait été très intéressant, ça aurait été avoir plus qu’un seul renvoie de balle. Cependant, ça aurait fait un rp extrêmement long (comme Réthorique) et il y aurait eu la crainte de tourner en rond. Ici, j’pense que vous avez fait un bon compromis et que les choses sont intéressantes.

Enfin, j’continue sur la seconde partie du rp !


Prudence est mère de réussite

Bon, j’viens de faire une seconde lecture de la partie au Pays Imaginaire. Il y probablement des choses à critiquer, cependant, l’action va tellement vite que j’vois pas c’que je pourrais dire. Enfin, j’suis en train d’vous dire cela, ce n'est pas pour dire qu’il y a que du mauvais dans cette partie. Simplement que, avant nous avions l’enquête et la recherche de piste pour avancer dans l’enquête.

Ici ? Nous arrivons directement dans le monde, nous avons notre objectif et nous savons ce que nous devons chercher et interroger.

Est-ce que ce n'est pas un peu simple que nous trouvions Peter-Pan directement au deuxième tour ? Honnêtement, oui. Ça en est presque ridicule de marcher bêtement dans les bois et trouver ce gars, alors que la Coalition Noire galère depuis des années. Cependant, la question que nous pouvons avoir, cela aurait-été intéressant de rester un tour entier à parler pour ne rien dire ? D’un côté, j’ai envie de dire oui, car nous aurions pu resserrer les liens entre nos personnages et faire un truc plus abouti. Sauf que nous avons justement fonctionné sur le principe du taciturne tout le long du rp et que ça n’aurait pas été intéressant. Et d’un autre côté, j’vais dire non parce qu’une ellipse est plus intéressant que pour un tour « dans le vent ».

Après, il y a un point positif que j’ai envie de marquer. Les quatre rpistes de ce sujet ont eu l’intelligence de ne pas modifier la personnalité des pnjs avec lesquels ils interagissaient. C’est une erreur qu’il est facile de faire, modeler un pnj pour qu’il aille dans son sens. Certes, il y a certaines interactions qui me semblent forcé ou trop facile. Cependant, j’ai envie de croire que c’était d’une volonté de faire avancer le rp.

Vous l’avez compris, j’suis personnellement moi-même moins fan de la partie au Pays Imaginaire que celle au Château de la Bête.

Enfin, pour parler de l’enquête, j’suis plus satisfait de ce point de vue là. Chacun a donnée sa version, son interprétation des indices et c’est cela que je trouve le plus intéressant, il y a eu friction irp entre certain et c’est justement de ça qu’avait besoin le rp. Honnêtement, s’il c'était terminé sans aucun problème entre les membres avec les animosités naissante, j’aurai trouvé ça moins punchy. Enfin, j’trouve que nous avons tous respecté notre personnage et j’en demandais pas plus.

D’ailleurs, c’est pas souvent que cela arrive en rp, mais j’ai eu de l’empathie envers Primus. L’histoire avec sa mère et comme quoi elle voit son reflet, j’ai été ému et presque triste envers ton personnage. Comme quoi, tout est possible !

Septimus, pareil à lui-même. J’aime bien cette thématique du personnage déchiré, qui ne sait pas comment faire et qui a désespérément besoin d’aide. Ce rp l’a montré, cela offre des possibilités et elles ne demandent qu’une personne qui tend les bras.

Un truc que j’aime bien, quand j’ai un truc de Sauron à lire, ce sont les descriptions qui en ressortent. Vraiment, c’est un de trucs que je préfère sur ton personnage. Dans mon petit coeur, j’espère réellement que ça va avancer et que j’aurai d’autre chose de ce genre à lire. Là, il y a la mission des livres de comptes que t’avais fait qui me vient en tête, j’pense que c’est l’une de mes favorites de Sauron.

Death. T’as vraiment un joli petit cul, j’ai envie de le claquer à chaque fois que tu tapes un rp.

Tout cela pour dire, ce rp est loin d’être parfait. Cependant, j’trouve que nous nous sommes pas mal débrouillés que celui-ci a un petit côté cool et qui mérite d’être découvert en le parcourant. Chaque acteur à donnée du siens, et ça, c’est bien ! Et puis, nous comprenons qui est-ce fieffé connard répondant au nom de Hans.

Mission accomplie !


Avancé : 30 points d'expérience + 300 munnies + 3 PS pour tout le monde !

Sauron : un point en Magie, un point en Psychisme et un en Défense !
Général Primus : deux point en Dextérité et un en Vitesse !
Septimus : un point en Force, un point en Psychisme et un point en Défense !
Death : Un point en Vitesse, un point en Psychisme et un point en Force !
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