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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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« Mesdames, messieurs, ici le commandant de bord qui vous parle, j’ai la joie de vous annoncer notre atterrissage d’ici quelques minutes, pour terminer ce vol magnifiquement déroulé sans incident aucun.
La température extérieure est de vingt degré celsius, le temps est stable et dégagé.
La compagnie se permet de vous avertir des nombreux dangers que recèle le Pays Imaginaire et vous conseille de bien repéré le site sur lequel nous allons nous poser, qui sera également votre point d’extraction dans exactement six, douze, et vingt-quatre heures. Nous espérons que vous avez apprécié votre voyage et vous souhaitons un bon séjour de survie. »


Le haut-parleur cracha et siffla signifiant la fin du commentaire.
Lenore regardait le seul autre client qui avait accompagné ses quelques heures de voyage, un vieux pêcheur qui ramassait son matériel avant de débarquer.
Le brave type l’avait abreuvée de longues histoires farfelues sur des pêches extraordinaires, l’aidant à oublier l’enfermement. Il comptait bien ajouter à son tableau de chasse un trophée unique : une sirène.

La mercenaire elle, n’avait rien à rassembler, elle voyageait toujours léger. Elle tiqua à la mention des nombreux dangers de l’île bien que le pilote ne les ait pas plus détaillés que cela.

D’après ses renseignements, il y avait des pirates, bon ça s’était facile à savoir, ils étaient le sujet de sa mission. Il y avait des indiens aussi, le Centurio ayant proposé ses services à cette tribu, contrairement au Nouveau Monde où ils se permettaient de leur mettre bien comme il fallait sur la tronche aux dernières nouvelles. Le pêcheur lui avait parlé de sa propre cible, les sirènes, des sorcières sanguinaires au demi-corps humain magnifique et envoûtant. En dehors de tout ceci ? Une forêt immense. Et là Lenore était dans son élément. Dans son monde de Grimm, elle chassait des jours durant dans les bois, à traquer bêtes féroces ou monstres redoutables. Du moins ceux accessibles à son faible niveau, elle n’était pas suicidaire non plus.







Ils furent enfin débarqués sur une plage dégagée, la rousse saluant le vieux pêcheur avant de se tourner vers la forêt. Les arbres étaient immenses, des lianes tissées entre les troncs pour rendre l’avancée plus pénible encore et aucun sentier visible de chaque côté. Levant la tête, elle vit une falaise surplombant cet océan de verdure, un plateau y accueillait des cônes de toiles colorées, la fumée d’un campement, et un sentier de pierre serpentant le long de la roche avant de plonger dans la masse forestière.

Fred lui avait conseillé de se renseigner auprès des locaux après tout. C’était effectivement la première chose à faire et elle le savait bien. Elle prit donc sa direction, pénétrant l’inextricable forêt.

Il ne fallait pas s’écarter de la ligne droite vers la tribu, malgré les fougères, les lianes, les arbres, les buissons qui convoitaient de la faire chuter et la perdre. Elle n’avait rien pour couper la végétation, ça aurait pu lui faciliter la progression.

Elle se contenta du premier morceau de bois au sol qu’elle put saisir une fois sa patience vaincue, l’abattant avec force pour se dégager le passage. Il lui servirait d’arme en cas de bêtes féroces se jetant sur elle.

Dans un mouvement de son arme improvisée, elle frappa le sol sous une fougère.

Click. TCHAK !

Elle sursauta au piège à loup qui s’était déclenché, broyant entre ses mâchoires de fer le bâton qu’elle utilisait.

Elle calma les battements de son cœur. Qui dit forêt dit animaux. Qui dit animaux dit chasseur. Qui dit chasseur dit piège. C’était logique.

Pourtant elle n’avait marché que quelques dizaines de minutes dans cet écrin émeraude. Heureusement la luminosité était plus que suffisante bien que d’un doré feutrée trouant le feuillage couvrant le ciel pour lui permettre de scruter le sol à la recherche des prochains pièges.

Lenore souffla et fit un rapide calcul, si elle avait pour quelques centaines de mètres croisés un premier piège, sur les bien vingt kilomètres de marches qu’il lui restait…. La probabilité de survit était effectivement assez mince. Elle jeta les restes décédés de son bâton pour en récupérer un autre, plus grand et reprit sa route, alerte et épiant le moindre signe, avançant bien plus lentement pour tester chacun de ses pas avec son morceau de bois.





Au bout de deux heures de marche, elle avait atteint la falaise, épuisée par la résistance végétale et le maintien de son attention de façon aussi prolongée pour esquiver les nombreux pièges plus ou moins sophistiqués et mortels.

Plusieurs fois, elle avait cru voir des ombres l’épiant, mais elle n’avait ni pu les dénicher, ni les suivre, ni même engager la conversation. Ils n’avaient pas cherché à l’attaquer et c’était déjà une bonne chose.

Elle s’arrêta un instant pour se reposer, assise sur un rocher au pied du sentier. Les ombres qui avaient veillé sur elle, du moins il fallait mieux le voir ainsi, sortirent de la forêt. Leurs proies à la main, du petit gibier, leurs arcs et leur carquois de flèches sur l’épaule.


« Salut les gars. » Elle leur adressa un geste qui se voulait amical, alors qu’ils la dépassaient sans un mot.

Elle fit une moue d’être ainsi snobée alors que ces trois indiens regagnaient leur village tranquillement. Au moins la vue était sympathique et elle attarda son regard avec un sourire en coin. De dos, et pour le peu qu’elle avait pu voir de face, ils étaient bien bâtis. Le visage un peu anguleux et incisif, orné de cheveux long, noir et raide égayés de plumes, leur tombait sur des épaules solides à la peau dorée. A première vue, pas un poil de graisse disgracieuse sans être pour autant maigrelet. La vie devait être dure ici.






Lenore se leva pour leur emboîter le pas à distance raisonnable en abandonnant son bâton. Elle devait leur paraître bien inoffensive sans armes. Quelques brèves minutes d’ascension et la voici à l’orée du village indien, observant son escorte discuter avec un de leur ancien porté par sa fierté et sa bonne santé. Elle ne pouvait pas dire le contraire, il avait une allure et une posture de chef. Peut-être ce qui manquait au Centurio.

Elle voulut approcher davantage mais fut interrompu par une femme qui se planta devant elle, les bras croisés et les sourcils froncés. Elle était plus petite que la mercenaire mais plus large aussi, la carrure d’une mère de famille. L’indienne ne semblait pas vouloir la laisser passer.


« Je viens juste discuter. » S’excusa Lenore en haussant les épaules et retirant sa capuche.

« Guerriers occupés. » Répondit la matrone en plissant les yeux sur les cheveux surement étranges de l’étrangère.

« .. OK… et pourquoi je ne discuterais pas avec toi alors? » Sourit la rousse.

« Pourquoi ? »

La proposition étonna l’indienne qui leva un sourcil et abaissa imperceptiblement les épaules. Elle ne devait pas être souvent invitée à donner son avis. Lenore ricana doucement. Les indiens, les indiens, on en fait tout un foin mais on en oublie leurs femmes.

« Et pourquoi pas ? Je viens du Centurio comme Jecht. Je veux juste discuter, voir comment vous vous en sortez, tout çà, discuter sur les méchants pirates, pis voir si on peut vous aider hein. On peut s’asseoir quelque part toi et moi ?»

Lenore préférait laisser les choses se faire naturellement. Son interlocutrice était déjà méfiante de base et visiblement la mercenaire n’obtiendrait pas un mot de la part des autres membres de cette communauté. L’indienne hésita, se retourna vers les guerriers et le chef qui discutaient entre eux tout en surveillant l’étrangère, puis revint poser son regard sur Lenore. Sans décroiser les bras et avec l’air le plus fermé et impérieux possible, elle s’assit sur place en tailleur.

La mercenaire n’avait pas le choix visiblement, la conversation se ferait ainsi. Cependant, s’asseoir en tailleur, alors qu’elle était en jupe, était hors de question. La rousse s’installa sur les genoux, sur la poussière, la pierre et les cailloux. Elle espérait que la conversation serait rapide car la situation tournerait rapidement au supplice.

L’indienne eut certainement un sursaut de fierté, surplombée par l’étrangère vu qu’elle changea de position pour se mettre elle-même sur les genoux malgré sa tenue de pantalon de peau et de tunique et ainsi gagner quelques centimètres pour être à hauteur de son vis-à-vis.

Lenore s’excusa d’un sourire et lui laissa l’honneur de mener la discussion. Il fallait bien ménager son interlocutrice si elle voulait en obtenir quoique ce soit.


« De quoi veux parler Cheveux-de-Feu, sœur du frère de cœur Guerrier-Barbu ? »

C’était un peu alambiqué comme présentation, mais en réfléchissant un peu, Lenore se souvenait que frère de cœur était le titre de Jecht d’après ce qu’elle avait reçu comme information de sa mission sur place. Guerrier Barbu devait être le nom indien de celui-ci, et Cheveux de feu était visiblement sa dénomination. Pas bien imaginatif mais assez représentatif se disait-elle.

« C’est quoi ton petit nom ? Histoire que ça soit plus facile pour discuter, tu vois ? »

« Moi Petit-Castor » Fit-elle assez fièrement.

Lenore se pinçait les lèvres pour ne pas avoir l’air amusée alors qu’elle imaginait son visage se déformer pour ressembler à un castor. Y avait comme un air de famille effectivement, les pommettes hautes et rondes, il ne lui manquait que les dents.

« Ravie de te rencontrer Petit-Castor, alors. Donc parle-moi un peu de la situation de ce monde, je crois qu’il y a plusieurs groupes sur place ? »

« Oui beaucoup de visiteurs. Indiens forts et avoir beaucoup d’alliés. Peuple du Centurio être avec nous. Peuple de la Lumière aussi et Enfants perdus mais eux que des papouzes. Nous être en guerre contre pirates. Eux, avoir Peuple des Koalas Noirs. Très dangereux, eux faire naitre ombres. »

C’était un bon résumé mais …………. Les koalas noirs ? ….. Il fallut plusieurs longues secondes à Lenore pour imaginer, deviner de qui il s’agissait, une fois qu’elle comprit qu’il s’agissait probablement de la coal-ition noire, elle eut le plus grand mal à retenir un fou rire.

Elle prit quelques secondes de plus pour que sa voix ne laisse rien transparaitre. Au fond elle vit quelques guerriers s’agiter et s’amasser au bord de la falaise pour observer la mer.


« D‘accord…. Et c’est une guerre très active, j’imagine ? Je veux dire… vous faites que vous surveiller entre vous ou… » Lenore ne put finir sa phrase que des cris parvenait des hommes, impératif, urgent.

L’indienne saisit le bras de la mercenaire et l’embarqua dans la peur à sa suite, dans un mouvement de foule de la totalité du camp. Ils se mirent tous à l’abri dans une grotte en pleine montagne non loin, à l’autre bout du camp, opposé au surplomb sur la mer. Même les guerriers avaient reculés, dos contre la paroi rocheuse.

Plusieurs bruits de tonnerre retentirent dans l’air, répercutés par l’écho puis des boulets de canon s’écrasèrent en plein village, faisant s’effondrer la moitié des tentes dont la structure permettrait de rapidement les reconstruire.

La mercenaire n’avait pas pu finir sa question, mais la réponse était là.

Les femmes, les vieillards et les enfants se protégeaient le plus loin possible, hors d’atteinte des coups de canons grâce à la position en hauteur du plateau. La trajectoire des boulets, aussi elliptique possible, ne pourrait jamais avoir l’énergie suffisante pour atteindre cette grotte. Ils avaient dû s’en apercevoir par la force de l’habitude des attaques.

Les hommes, les guerriers, eux, avaient pris leurs meilleurs arcs et enflammaient quelques flèches, vainement mais pour le cas où, par le plus grand des hasards, le vent ait la gentille attention d’aider une de leurs flèches à miraculeusement atteindre une voile, si éloignée. Ils visaient le soleil pour tenter de tirer le plus loin possible mais ils n’avaient clairement pas la force et le matériel pour tirer d’aussi loin, malgré la hauteur de leur position.

Des cris de victoire pour annoncer qu’une fois leur forfait terminé, les pirates s’étaient éloignés, mais surtout pour s’approprier la victoire et le fait tout à fait illusoire de les avoir fait renoncer, la tension retombait et la totalité du camp reprenait sa routine en reconstruisant le plus rapidement possible les tentes effondrées. L’indienne lui adressa une simple conclusion.


« Nous être en guerre. »

Elle ne pouvait que le constater. Lenore se permit d’aider à reficeler les structures en silence, observant un peu le camp de la sorte et s’attirant un peu plus les bonnes grâces de sa nouvelle amie. Des tentes éparses, quelques feux et marmites renversées, des râteliers d’arc à des points stratégiques. Il n’y avait aucune protection hormis la grotte.

« Dis voir Petit-Castor…. Vous n’avez rien pour empêcher çà ? Je veux dire... d’accord, vous avez l’avantage de la hauteur et de la vue sur tout le coin. Mais vous ne faites rien ? »

Elle avait dû vexer l’indienne car celle-ci reprit son air sévère.

« Guerriers surveiller mer nuit et jour. Bateau trop loin pour arc même pour Fier-Bison, qui tire fort et loin jusque soleil. Guerrier chasser Pirate dans forêt chaque jour. Que faire Cheveux-de-feu de plus ? »

«Pour la forêt, je ne dis pas, vous gérez. Je dois avouer que je n’ai pas pu les débusquer les loustics. Mais pour le côté mer. Vous avez une super vue pour anticiper, je ne dis pas de construire des palissades, parce que ça vous empêcherait de voir sans plus vous protéger. Mais là, vous voyez le navire arriver et vous attendez qu’il tire sans rien pouvoir faire ? » L’esprit bouillonnant d’idée de la mercenaire se mettait en marche tout en discutant.

« Eux peut être pas tirer, nous pas attaquer si eux pas attaquer. » soupira la matrone.

« … Chérie... Tous les hommes, s’ils ont le canon en l’air, ils ne s’arrêteront pas avant d’avoir tiré un coup. »

L’indienne hochait la tête, même si elle ne comprenait pas le sous-entendu, l’image au premier degré était tout de même parlante.

« Non ce qu’il vous faudrait c’est un moyen d’intimidation et d’attaque préventive… Un truc suffisamment puissant pour toucher et faire des dégâts. » Une idée germait lentement.

Ils n’avaient que des arcs des haches et des lances rudimentaires. Il leur fallait un arc plus grand. Bien plus grand, de quoi atteindre les navires pirates en mer. De l’arc à l’arbalète, le gain de puissance était important. De l’arbalète, son esprit dériva vers la baliste.


« Je sais ! » s’exclama Lenore faisant sursauter l’indienne.

La mercenaire emmena sa comparse vers le bord de falaise surplombant la mer, et se permit d’emprunter un arc. Petit-Castor râlait qu’on ne touchait pas à l’arc d’un guerrier, jetant un air inquiet vers l’arrière, le propriétaire commençait déjà à s’agacer.

La rousse s’en moquait, elle était dans sa schématisation.


« Regarde. Tu vois ton arc ? Bon tu le mets là à l’horizontale. Mais pas un petit comme celui-là, il t’en faut un grand ! »

Et déjà elle traçait au sol un grand arc de cercle avec l’extrémité de l’arc dans la poussière.

Grave erreur. Affolée, l’indienne s’interposa devant le guerrier enragé, tirant la rousse de sa réflexion aux mots qu’ils se crachaient entre eux en langage inconnu.

Oups. Au moins, le bruit attira l’attention du grand chef qui vint demander des comptes et calmer le jeu d’un mot qui imposa le silence.

Petit-Castor prit l’arc des mains de la mercenaire, avec délicatesse, et le rendit à son propriétaire en s’excusant. Puis désignait le schéma tracé au sol en abreuvant le chef d’explication.


« Evidemment, personne n’est assez fort pour l’actionner, mais il y aura une structure et des mécanismes d’engrenages en bois pour le mettre en marche. Même Petit-Castor pourrait l’utiliser, pour vous dire que ça serait simple. » Se risqua Lenore pendant que son amie indienne faisait la traduction.

Le grand chef leva un sourcil. Le silence dura un moment avant que sa voix caverneuse ne s’adresse à la mercenaire.


« Cheveux-de-feu savoir faire ? »

La rousse hésitait, elle était loin d’être habile à un tel niveau. Certes elle savait bricoler un peu et faire un ou deux engrenages qui s’emboitaient, mais une baliste complète s’était un peu poussé. Cependant elle se voyait mal faire machine arrière désormais.

« Hmm je connais un peu le principe mais non, il faut que je ramène quelqu’un pour aider à fabriquer ça. Enfin si ça vous intéresse quoi. Mais l’idée est là et c’est très efficace, ça fera un trou comme une tête de bison sur la coque du navire… et pour le peu que vous mettiez de la poix enflammée sur le carreau vous pourriez même mettre le feu à tout un navire. »

Des murmures montèrent parmi les indiens.

« Peuple du Centurio faire grand-arc-couché alors. Nous avoir tabac et plantes qui guérissent pour échanger. Comme vouloir Guerrier-Barbu. »

« Je suppose… que c’est un contrat... moui… Enfin moi je suis surtout venu pour les informations sur les pirates à la base, vous voyez ? » Hésita Lenore.

« Pirate plus avoir chef. Eux partout et battre entre eux. Parfois bateau attaquer bateau et nous content. Mais eux toujours attaquer peuple indien. Nous avoir beaucoup alliés avec nous pour combattre pirates. » Il fit une pause théâtrale, parlant en agitant les bras en grands gestes.

« Pirate être souvent dans Île du Crâne, y avoir grottes pour protéger. Mais aussi beaucoup dans forêt. Eux avoir campement caché dans arbres. Guerriers savoir où et guider Cheveux-de-feu. »

« Ah bah ça marche alors ! On fait comme ça Grand Chef ! Vous auriez pas une carte en passant ?» Elle souriait, sa mission en deviendrait presque facile.

« Non. » Conclut-il avant de lui tourner le dos et repartir à ses occupations.

Il désigna le guerrier dont elle avait saisi l’arc pour l’accompagner et Petit-Castor lui fit les consignes d’usages pour avancer en sécurité en forêt. La tension était retombée.





Lenore salua le village alors que son guide l’emmenait plonger de nouveau dans cet océan de verdure dont un vent faible faisait onduler les cimes en vagues chuchotantes.

Ce fut bien le seul bruit qu’elle perçut au-delà de la vie animale. Le trappeur qui l’accompagnait était plongé dans un mutisme borné. La mercenaire tenta bien plusieurs fois avec différents sujets de conversations mais rien n’y faisait.

Heureusement, il avançait vite, ne stoppant la visiteuse que pour l’empêcher de marcher dans un piège. Ils fendaient la forêt à une allure bien plus grande qu’à l’arrivée de la mercenaire lorsqu’elle se battait seule contre la flore comme si elle était à contre-courant. Elle n’était pourtant pas une novice mais elle dut bien lui accorder du talent.

En deux heures de marche soutenue, ils avaient atteint la partie de la forêt qu’occupaient les pirates. Le trappeur se faisait silencieux, sur la défensive, à l’affût. Il fit signe à Lenore de se taire, désignant les arbres au loin. La mercenaire plissait les yeux pour distinguer à une cinquantaine de mètres, une liane qui n’en était pas une, constituant un pont suspendu.
Remontant sa course, elle aperçut l’extrémité de planches. Ils étaient encore bien trop loin.





Elle devait s’avancer, il lui fallait encore le nom du capitaine mais l’indien s’y refusa et força le retour. Une fois suffisamment éloignée, Lenore négocia avec son guide pour qu’il l’emmène à l’emplacement d’embarcation de la Shinra, lui assurant qu’elle rentrait auprès de son propre peuple avec suffisamment d’information et qu’ils reviendraient avec le matériel pour les balistes. Il l’abandonna donc sur la plage peu de temps avant l’arrivée de la machine interstellaire.

Elle attendit suffisamment longtemps pour s’assurer que son guide l’avait quitté et retournait dans les bois. Elle profiterait du prochain passage de la navette, tant pis. Elle n’avait pas terminé sa mission, il lui manquait des informations. La réaction des pirates face à un étranger et le nom de leur capitaine, du moins ceux du fort en forêt et de l’île du Crâne.

Elle avait pris quelques repères sûr pour retrouver son chemin, là une souche morte, là un arbre se séparant en deux troncs jumeaux, là un monticule de roche moussue. Toujours occupée d’un bâton pour assurer son chemin, elle déclencha tout de même pas loin de trois pièges du bout de son arme de bois dont un censé la recouvrir d’une mixture étrangement gluante et colorée qui attira vite une nuée d’insecte.

Elle sut qu’elle était arrivée lorsqu’une détonation retentit et que la fougère à sa droite plia sous la masse qui lui arracha une partie de la feuille.


« Hey ! oh ! Ne tirez pas ! Je ne suis pas armée !! » Hurla-t-elle.

Soit ils étaient plus près que prévu, soit ils avaient une bonne vue ou était assez nerveux. Elle entendit des murmures dans les arbres. Elle se risqua à avancer malgré tout lentement, discernant plus facilement la discussion.


« ...une femme ? »
« Pas possible, qu’est-ce t’veux qu’elle foute ici ? »
« Qu’est-ce qu’on fait ? »
« Si c’est vrai, moi je veux la voir. »
« T’es fou ! Surement une traitrise d’la lumière ! »

Pendant qu’ils se torturaient l’esprit, elle put s’approcher suffisamment d’un arbre du camp. Levant la tête, elle put apercevoir la structure de bois constituée de plusieurs cabanons et de pont de singes les reliant.

« Hey oh les matelots ! Je peux baisser les bras ? Vous n’allez pas me tuer quand même... Vous me faites monter ? Je dois voir votre capitaine.»

« Pourquoi faire ? » Se risqua un homme avec assurance.

« C’est une surprise » plaisanta la mercenaire d’un ton enjoué avant qu’un canon de fusil ne la braque.

« Wow on se calme… d’accord ? C’est une surprise… pour son anniversaire vous voyez ? On m’a payé pour lui faire sa fête… enfin la fête quoi ! Baissez ce fusil bordel ! Je ne suis pas armée merde !» Reprit-elle paniquée.

Les murmures redoublèrent avant qu’un bruit ne claque. Lenore crut mourir, et poussa un petit cri en sursautant. Mais non, personne n’avait tiré. Au lieu de cela, une structure descendait à force de bruit de bois craquant et d’engrenages se choquant. Une petite plateforme atteint rapidement le sol et Lenore fut invitée à monter dedans sans pour autant que le fusil ne cesse de la pointer. Dans un soubresaut la plateforme fut hissée vers la cime pour amener la mercenaire dans la gueule des loups de mer.






Un homme un peu dépenaillé attendait la bonne réception de la visiteuse, tenant son fusil à ses côtés et recoiffant ses cheveux poivre et sel sur son visage rond. Il avait rectifié comme il avait pu son allure et sa tenue pour être présentable en l’accueillant. Derrière lui, plusieurs sauvages aux visages burinés et déformés par la folie de l’isolement se pressaient.

« Tu en as encore beaucoup des idées à la con comme celle-là ? » se demandait Lenore.

L’homme, retenant la marée de pirates curieux de son dos, lui tendait une main en souriant.


« Puis-je savoir à qui j’ai affaire mademoiselle ? Ou madame ? Et qui vous envoie ? »

« Mademoiselle Annabelle, et comme je l’ai dit d’en bas, j’ai été engagée pour improviser une petite fête à votre capitaine, de la part de la Coalition Noire, enfin ... si je ne me suis pas tromper d’endroit. Comment s’appelle votre chef ? »

« Ah. Enchanté ma chère Annabelle. On commençait à s’ dire qu’ils nous avaient oubliés. Cook ! John Cook. J’espère que vous avez la bonne adresse, je doute que mes camarades ne vous laissent facilement vous éclipser. Je partage d’ailleurs leur sentiment. » Il se permit un baisemain approximatif ayant le mauvais gout de réellement embrasser le dos de la main de la mercenaire.

Lenore s’habituait, non sans un frisson, aux regards dégoulinant de bave de la tribu devant elle. Elle devait être la première femme non indienne de plus de douze ans qui s’invitait chez eux depuis des années, pour ne pas dire des siècles.

L’homme calma leur précipitation d’un coup d’épaule et d’un regard noir avant de les forcer à leur céder suffisamment de place pour passer.


« Veuillez laisser passer notre invitée, messieurs et reprendre vos postes. Ces horribles sauvages ne sont pas loin. J’espère que vous n’avez pas été ennuyée sur le chemin, ces bois sont très très dangereux… » Il la guida vers l’un des cabanons les plus éloignés.

« Hélas la camarade qui m’accompagnait est tombée dans un piège mortel. Bon c’était une foutue garce insupportable donc je n’aurais pas l’audace de la pleurer, mais tout de même, Ca fait quelque chose… Je n’ai pas souvenir d’avoir entendu votre nom ? »

Lenore crut entendre un « Et merde... C’est pas d’bol» à la mention d’une prétendue camarade qui serait passée de vie à trépas avant d’arriver.

« Baile, c’est mon nom, et je suis le second du Capitaine Cook. Pour mettre au pas ses hommes dont je vous demanderais de pardonner les manières. Le besoin de survivre a quelque peu effacé leur éducation basique. » Il toqua à la porte et attendit une réponse qui ne tarda pas.

« Allez-vous faire foutre ! Je vous ai déjà dit qu’on ne retournerait pas sur la mer ! » Hurla un homme à s’en briser la voix déjà stridente.

Baile se racla la gorge avant de parler.


« Capitaine, vous avez … unEUH visitEUSEUH envoyée par la Coalition Noire. » Insista-t-il.

Lenore entendit quelque remue-ménage dans le cabanon puis la porte s’ouvrit sur un homme dépassé par les évènements. Bien qu’ayant remis de l’ordre dans sa tenue pour être présentable, sa liquette orange perdait sa décoration de dentelle, légèrement trouée et tâchée. Il observa son second et la femme qui l’accompagnait avec de grands yeux trahissant son incompréhension, ternis par sa consommation régulière d’alcool. Sa barbe mal taillée encadrait des lèvres pâles qui bredouillaient vaguement une invitation effrayée à entrer.

Il dégagea sa cape de soie noire déchirée d’un siège, invitant la mercenaire à s’asseoir, puis posa sa main sur la garde de sa rapière attachée à sa ceinture à la hâte au vu du fermoir mal réglé. Le geste devait lui donner un certain charisme, un standing, dans la pose mais son regard était bien trop nerveux pour cela.


« Princesse Ariez, je vous attendais depuis si longtemps. Enfin j’aurais préféré... que vous préveniez de votre venue. Je n’ai guère eu le temps d’organiser convenablement votre arrivée. Comme vous avez pu le constater, nous avons parfaitement rempli notre part du contrat. Nous sommes établis et tenons le poste avec fermeté. » Il se mit à faire les cent pas en agitant trop les mains.

Lenore ne put s’empêcher de plaindre cet homme en pleine déchéance, hors du temps et de l’histoire des autres mondes, oublié même par ses alliés.


« Euh Capitaine ?... Vous n’êtes pas au courant ? Ariez est morte. »

« Quoi ? Mais… Non ! Elle m’avait promis de l’or, des terres, des esclaves !!! Elle m’avait nommé Gouverneur !»

Lenore regarda à droite, à gauche avant de rire.

« Et ils sont où ? Aussi imaginaire que ce pays ? » Ricanait-elle.

Le capitaine fulminait et sortit sa rapière, ce qui calma rapidement la mercenaire levant les mains.

« Je ne suis pas armée ! »

« La Coalition Noire m’as promit beaucoup pour que je tienne cette position, et elle a intérêt à tenir ses promesses ! »

« C’est justement pour ça que je suis ici Capitaine. »

Là pour le coup il lui fallait très rapidement une super idée pour se sortir de là. Elle avait pensé discuter pour essayer de se mettre ces pirates dans la poche, mais au vu de la situation, c’était impossible.

Leur demander d’arrêter de se battre contre les indiens, était impossible. Que feraient ils sinon ? Cette guerre était vouée à être éternelle jusqu’à la disparition complète de l’un ou l’autre des deux camps. Maintenant, il lui fallait une pirouette pour repartir vivante.


« Vous avez tenu la position mais nous avons appris que l’un de vos hommes avait retourné sa veste et s’était rallié à la Lumière. Il lui donne de précieuses informations contre nous, contre vous. Hors de questions de vous apporter quoique ce soit tant que vous n’aurez pas épurer vos rangs de ses traitres. » Elle tenta de reprendre son calme pour paraitre le plus plausible possible.

« Balivernes ! Je garanti mes hommes comme moi-même ! » Fit il en rangeant sa rapière dans son fourreau.

« Alors peut-être est-ce vous le traitre ? Je ne le vous souhaite vraiment pas.» Fit-elle en plissant les yeux.

« Jamais ! Et je pendrais le traitre à mes rangs de mes propres mains ! »

« Parfait… Demain, nous vous apportons une cargaison d’armes ici même. Veillez à bien le dire à chacun de vos hommes. Le traitre devra s’éclipser d’ici là pour prévenir la Lumière dans leur campement. Si vous ne parvenez pas à identifier le responsable... Nous serons contraints de sécuriser… l’ensemble... du campement. Vous n’êtes pas les seuls pirates restant sur l’île que nous pourrions installer dans ce fort. »

« Vous osez me menacer chez moi ? En venant seule et sans armes ? » Grogna-t-il en faisant les cent pas.

« Nous sommes la Coalition Noire, Capitaine. Vous savez très bien que nous en avons les moyens. Je ne suis que la messagère et d’ailleurs on m’attend, aussi je vais vous laisser préparer votre mission. »

Lenore se leva et se dirigea vers la porte, saisit par le coude au moment où elle passait à portée, par Cook, le regard noir et menaçant.

« Après ça, j’aurais mon or et mes esclaves ? »

« …. Après ça, vous aurez tout ce que vous méritez Gouverneur Cook… » Elle laissa l’idée germée et faire des petits dans la tête de cet homme rendu fou par la soif de pouvoir, le harcèlement des indiens et l’isolement.

Les doigts du Capitaine lâchèrent et Lenore put ouvrir la porte et le quitter en soufflant doucement son anxiété.

Maintenant, il fallait encore s’échapper de ce nid à pirates. Elle sourit à Baile, un peu gênée et lui fit signe de tendre l’oreille. Elle lui chuchota qu’elle devait faire ses besoins avant de revenir auprès de son supérieur qui l’attendait impatiemment et ne souhaitait pas être dérangé.

Le second fut assez gêné. Ils n’avaient pas prévus ce genre de commodités et il fut obligé de la ramener au sol pour lui laisser un peu d’intimité derrière un buisson. Lenore lui fit jurer sur son honneur de veiller à ce que personne ne descende ni regarde et regagna le sol, prenant son temps pour trouver un endroit acceptable.

Dès qu’elle put, elle saisit l’occasion pour s’éclipser, regagner le chemin qu’elle avait déjà pris en retrouvant ses repères. Mettre autant de distance que possible entre les pirates et elle-même avant qu’ils ne comprennent qu’ils s’étaient fait rouler en beauté. Le monticule de roche moussue, l’arbre se séparant en deux troncs jumeaux, la souche morte. Son cœur battait à tout rompre, lorsqu’elle déboucha de nouveau sur la plage, priant pour ne pas tomber sur un piège tout le long du chemin, mais il lui fallait encore attendre que le vaisseau Shinra apparaisse.






Avec un peu de chance, elle avait foutu un beau bordel auprès des pirates. Avec un peu de chance, la Coalition Noire allait être dans la merde. Avec un peu de chance, il ne resterait plus grand-chose pour emmerder son client quand il viendra sur place.

Lenore ne se sentait plus la force d’aller vérifier la concentration en pirates auprès de l’île du Crâne. Tout ce qu’elle voulait désormais, c’était regagné le Centurio.

Elle s’accroupit derrière la végétation quand elle aperçut des hommes approcher du point d’extraction du vaisseau, pensant que ces derniers hôtes cherchaient à remettre la main sur elle. Cependant ils débouchèrent sur la plage, bien plus loin, pas du tout dans la direction qu’elle avait prise. Ils avaient davantage l’air de soldat et traînaient l’un des leurs en brancard.


« La Lumière ! » s’écria-t-elle tout en courant vers eux, mains en l’air une fois de plus.

Elle pensait à sa sécurité, ils ne l’abattraient pas à vue étant les gentils de l’histoire et leur simple présence ferait reculer les pirates. Mieux encore, elle comptait bien leur échanger l’information et la localisation du fort soutenu par la Coalition Noire contre quelques munnies supplémentaires malgré leurs regards accusateurs. Elle leur raconta son aventure, en omettant volontairement la demande de Monsieur Machin et son petit discours auprès du Capitaine, en attendant l’arrivée providentielle du vaisseau Shinra.

Eux même s’étaient arrangés avec la Société pour assurer le retour au bercail d’un blessé grave. Au moins aurait-elle quelqu’un avec qui discuter pendant le trajet. Lenore soufflait enfin, sentant la mission se terminer. Il lui revint à l’idée l’existence du vieux pêcheur et elle se risqua à demander au pilote si il avait eu des nouvelles de lui, mais il n’avait pas revu le vieil homme depuis, il lui répondit qu’il y avait de grande chance pour qu’il n’ait pas survécu à sa rencontre avec les démones aquatiques. C’était regrettable, elle avait apprécié ses histoires rocambolesques.

Alors que le vaisseau Shinra rapatriait Lenore et un blessé en brancard, la mercenaire se remémorait les informations qu’elle devrait transmettre à son client. Le Pays Imaginaire, qu’on lui avait vendu comme un petit paradis des rêves de l’enfance, lui paraissait pour le coup, plutôt un enfer.
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Salut Leny !
Bon j’ai lu ton rp à 2h du mat quand je me suis réveillé et là il est temps de te noter ! Et ça fait un moment que je n’ai pas pratiqué l’exercice donc je suis probablement un poil rouillé^^

Déjà, je dois dire que j’aime bien l’intro que tu fais ! J’ai vraiment eu l’impression d’être dans un avion avec un commandant de bord sympathique qui connaissait très bien son métier !
J’aime bien aussi qu’on fasse référence au passé du personnage, ici en le fait que tu étais une traqueuse/chasseuse, donc encore un bon point !
Après pour le vieux pécheur… Tu en refais mention vers la fin du rp si mes souvenirs sont bons et puis basta. C’est pour peupler, je le comprends mais était-ce nécessaire ? Après tout, le Pays Imaginaire n’est pas franchement la destination la plus choisie. Tu aurais pu être seule dans le vaisseau.

« Fred lui avait conseillé de se renseigner auprès des locaux après tout. C’était effectivement la première chose à faire et elle le savait bien. »
Avant tout non ? J’ai beau lire cette phrase pour la 6ème fois en tout, le après tout me bloque toujours autant. C’est pas grand-chose, on est d’accord ! Mais comme tu écris déjà très bien, pour aller vers la perfection il faut viser les tous petits défauts.
« Il ne fallait pas s’écarter de la ligne droite vers la tribu, malgré les fougères, les lianes, les arbres, les buissons qui convoitaient de la faire chuter et la perdre. Elle n’avait rien pour couper la végétation, ça aurait pu lui faciliter la progression »
Ca par contre, c’est une erreur sur laquelle je peux m’appuyer ! Dans la logique, sans sentier, sans couper tous les arbres devant toi, et sans avoir constamment ton objectif en ligne de vue, tu ne pourras pas avancer en ligne droite dans une forêt dense malgré tous tes efforts. Tu vas dévier, c’est inévitable. Et avec la suite de ton rp, les pièges que tu poses, la concentration que tu démontres à chaque pas… et le regard au sol que tu gardes.
« Ils n’avaient pas cherché à l’attaquer et c’était déjà une bonne chose. »
C’est une facilité scénaristique mais… Les Indiens ne connaissent Lénore ni d’Adam, ni d’Eve. Le fait que tu sois une mercenaire n’est pas spécialement marquée sur ton front, que tu caches d’ailleurs avec ta capuche, et tu te diriges vers leur village. Tu es une adulte et non une enfant. Je ne vois aucune raison pour qu’ils ne t’attaquent pas. Ou du moins, ne se montrent pas plus méfiant, et te mettent au moins en joue.
Par contre, je te reconnais une bonne description des Indiens. J’ai pu me les imaginer sans problème alors que tu les suivais.

J’ai trouvé la discussion avec la mère Indienne bien amenée et très intelligente. La plupart se serait contenté d’aller voir directement le chef, ou de parler aux guerriers. Mais avoir un instant féminin dans ces missions, ça à quelque chose de rafraîchissant ! Bon, tu finis quand même par parler au chef, mais tu n’en oublies pas pour autant ta nouvelle amie Petit-Castor.
« « … Chérie... Tous les hommes, s’ils ont le canon en l’air, ils ne s’arrêteront pas avant d’avoir tiré un coup. » »
Seul bémol dans ta discussion!^^ Après c’est personnel, d’autres pourraient apprécier. Mais j’ai trouvé que ça cassait un peu le rythme. Et puis l’appeler chérie soudainement c’est un poil trop familier à mon goût. Ca fait trop copines qui discutent de leurs petits-amis et de leur coup d’un soir et moins discussion sur les attaques incessantes qu’ils subissent. Tu retrouves très vite le ton que tu avais adopté avec Petit-Castor après donc c’est vraiment dommage.

« La mercenaire tenta bien plusieurs fois avec différents sujets de conversations mais rien n’y faisait. »
On fait tous des fautes, parfois on oublie même des mots^^
Je ne fais pas souvent de relecture, mais ça aide, comme ici. Je pense que tu aurais repérer qu’il manquait quelque chose.

« Ils fendaient la forêt à une allure bien plus grande qu’à l’arrivée de la mercenaire […] En deux heures de marche soutenue, ils avaient atteint la partie de la forêt qu’occupaient les pirates. »
Il t’avait fallu deux heures, à quelques minutes près, pour aller du vaisseau jusqu’au village indien, en étant extrêmement prudent. Et il te faut aussi deux heures en ayant un guide et en fendant la verdure sans te soucier des pièges. Il faut que tu revoies ton parcours ou que tu changes d’agence ! Même sans courir, ou être en marche forcé, tu diviseras facilement le temps par deux. Ce n’est pas toujours évidemment de garder une trace de nos déplacements, et du temps qu’on peut mettre. Mais il faut toujours essayer d’être cohérent quitte à revenir dessus.

J’en suis au passage où Lenore discute avec les pirates de garde au fort… et c’est incroyable ce qu’une femme désarmée peut faire ! Ou plutôt ce que ces mots peuvent ouvrir comme porte!^^
J’imagine quand même un peu plus de difficulté à convaincre quelqu’un de faire confiance à une étrangère, surtout lorsque ces pirates pensent qu’elle peut venir de la lumière. Ils ne la fouillent même pas pour savoir si elle est véritablement désarmée avant de la laisser entrer !

Par contre, pour la scène à l’intérieur de l’arbre, je n’ai rien à redire. Une fois encore, comme pour Petit-Castor tu as géré autant Baile que Cook – qui a d’ailleurs gagné un peu plus d’audace. Tu joues très bien les manipulatrices.
Après, j’ai deux reproches. Qu’est-ce que tu as contre les baise-mains ? C’est très bien !
Et quelque chose de plus sérieux !
« Hélas la camarade qui m’accompagnait est tombée dans un piège mortel. Bon c’était une foutue garce insupportable »
Combiné Hélas et foutue garce, ça détonne une personnalité toute différente. Fais attention au personnage que tu veux montrer. Pour le début de ta phrase, je m’imaginais une tragédienne sur une scène de théâtre et pour la suite, une jeune de banlieue avec un chewing-gum^^
Enfin, dernière mention sur le discours, très beau quiproquo avec Ariez. C’est presque dommage que tu n’en aies pas profité ! Ca aurait été très drôle à lire je pense !

La fuite du fort est un peu tirée par les cheveux – un fort sans toilettes, des pirates qui ne protègent ou ne surveillent pas Lenore ? - mais… pourquoi pas. Il te fallait bien une occasion pour fuir. Par contre, sachant que tu avais encore au moins quoi ? Entre quatre à six heures avant la prochaine navette ? Les pirates auraient pu, et auraient du se lancer à tes trousses. Au moins quelques uns. Et il n’en est rien. Ils connaissent l’île et les pièges mieux que Lenore, ils auraient pu et du la rattraper. Une dernière confrontation avant ton départ aurait été de bon ton. Ou alors au moins te cacher d’eux, alors qu’ils passaient près de toi.

« Avec un peu de chance, il ne resterait plus grand-chose pour emmerder son client quand il viendra sur place. »
Je ne dis pas ça uniquement parce que je suis le client. Mais en étant un groupe à but commercial, et en étant détesté par 4 groupes sur 5, je ne sais pas si vous faire haïr et foirer les rares contrats qu’on vous offre est la meilleure des options. Il serait peut-être temps de revoir votre politique, et de changer de nom!^^

« « La Lumière ! » s’écria-t-elle tout en courant vers eux, mains en l’air une fois de plus.
Elle pensait à sa sécurité, ils ne l’abattraient pas à vue étant les gentils de l’histoire et leur simple présence ferait reculer les pirates. »
Tu parles d’un deux ex machina ! Et je tiens à te signaler que dans la lumière, il y a Ravness et Roxas, et ils ne sont pas connus pour faire dans la dentelle !
Plus sérieusement, je reprends ta phrase plus haut. Tu voulais emmerder ton client, donc moi. C’est cool, c’est bien. Et jusqu’à présent, le coup avec les indiens et les pirates étaient logiques et bien amenés. Par contre la lumière qui débarque à ce moment précis ? C’est trop gros, je suis désolé. C’est comme si j’invoquais Roxas à la fin de tous mes rps pour régler la situation^^
Je sais que tu veux manger à tous les rateliers, mais prends garde à ce que ça reste cohérent !


Donc, en conclusion ! Ca reste un excellent rp, très fluide à lire, très plaisant. Je n’ai pas remarqué énormément de fautes, et les erreurs n’étaient pas nombreuses.
En plus ça fait un peu bouger les choses au PI ce qui est bien Smile

Normal : 20 points d'expérience + 200 munnies + 3 PS 1 en def, 2 en dex
A cela tu te rajoutes la prime de ta mission 350 et une robe de soirée à 400 munnies (et donc je me retires 750 munnies).
Je préviens Natsu qu’il modifie ta fiche de compétence.
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Comme prévu je retire de ma poche les 250 munnies de l'aller retour en vaisseau shinra.
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