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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.


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Vide interstellaire, joyaux millénaires illuminés de mille et un objets. Comète, nova et monde en tout genre, tout cela était visible à qui voulait regarder dans sa direction. Espace, frontière de l’infinie, vers laquelle voyageait la création de feu Asimov, la gardienne S.A.M.U.S. Sa mission d’une vie : protéger la lumière, défaire les ténèbres, rallier les mondes et, au mépris du danger, ramener la paix dans l’univers.

Pour celui qui scrutait le ciel étoilé un instant ce soir, il pouvait observer cette cuirasse métallique filer à toute allure vers un monde nouveau pour elle. Un monde qui verrait ses premiers pas dans cet univers inconnu, sa prime compréhension mise à mal. Mais pour l’heure, regardez-la se mouvoir, inerte et uniquement animé de quelques impulsions électriques, alimentant son réacteur dorsal, vers Ravness Loxaerion.

Après une course interminable à travers le cosmos, ces senseurs actifs lui indiquèrent qu'elle approchait de la destination qui avait été programmée dans sa mémoire. Les micropropulseurs de sa combinaison s’éveillèrent et freinèrent son accélération de manière significative.  L’atterrissage se fit en douceur, ne brûlant que partiellement le sommet de l’herbe avoisinant la forêt non loin de sa position. La patience allait être de rigueur pour elle, car elle ne s’activerait définitivement qu’une fois que la bonne personne se présenterait à elle.

Plusieurs heures passèrent sans que personne ne trouve l’androïde endormi. On aurait pus la faire moisir là pour l’éternité, la faire prendre racine et se faire recouvrir de mousse, mais la fatalité n’était pas de cet avis. Le destin décida de placer sur son lieu de repos, le chemin d’un habitant de ce monde, un lapereau blanc, portant un étrange couvre-chef avec une plume et arborant un arc autour du torse. Il se promenait tranquillement à la recherche de champignon pour le repas du midi qu’il voulait partager avec ses compagnons. Il mit un certain temps avant de remarquer la présence de l’objet étrange et inconnu. On pouvait lire dans son regard la curiosité naissante pour cette chose qu’il vit pour la première fois. Il s’approcha à pas feutré de l’armure, sur la pointe des pieds, comme s’il ne voulait pas effrayer le tas de ferraille. Cependant, c’est lui qui fut apeuré quand la machine se mit à fonctionner.

-Demande d’identification, qui êtes-vous ? Dis une voix féminine tintée d’interférence métallique.

Le lapereau sursauta et, d’un bon, dégaina son arc et encocha une flèche, maintenant en joue l’androïde. Il resta ainsi quelque instant, essayant de jauger la dangerosité de l’instant.  Quand il fut convaincu que rien de périlleux ne viendrait attenter à sa vie, il se détendit et rengaina son arme.

-J'me nomme Bobby. Bobby, la terreur, dit-il en se frappant la poitrine de fierté.
-Identité inconnue. Mise en veille.


Le garçon resta dubitatif face à cette réponse et s’interrogea sur ce qu’il devait faire à présent. Il ne saisit l’ampleur que d’une chose, cela dépassait son champ de compétence. Il lâcha son panier de champignon et courut à vive allure en direction de son campement afin de prévenir ceux qui devaient l'être.


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Une journée chargée. Ravness avait passé les quatre dernières heures à entraîner une cinquantaine d'hommes au combat rapproché... sans la moindre pause. Ce fut éreintant plus pour eux que pour elle, certes. Il y avait quelques blessés et de nombreux brigands s'étaient évanouis sous la fatigue de l'entraînement. Pour cause... était-ce excessif de leur faire endurer un entraînement aussi long sans moyen de même reprendre son souffle ? Elle avait estimé que non. A la veille de la guerre, du siège du château de Nothingham, un combat de telle envergure les attendait. Elle avait fait quelques recherches auprès des bardes, conteurs et vieillards du campement sur les batailles que pouvaient endurer les châteaux fortifiés tels que celui-ci. Dans le passé, certains sièges de châteaux forts avaient duré des semaines entières. Ici ce ne pouvait être le cas. Les brigands n'avaient certes pas d'armes de siège mais avaient des moyens de forcer une entrée, de pénétrer dans l'enceinte du château sans en payer un prix trop grand. Néanmoins, c'était à prévoir : Ce combat serait ardu et semblerait sans doute durer des jours pour tous ses acteurs.

Alors qu'elle pensait à tout cela, Ravness revint vers sa propre tente, en sueur. Sentir ses cheveux sales coller à son front dégoulinant de transpiration l'incommodait, bien qu'elle ne fût pas la femme la plus coquette, y compris au sein de ce campement. Toutefois, elle fut bien tôt arrêtée par un rebelle envoyé par le shérif, la sommant de se rendre dans la tente de ce dernier servant aussi de tente du commandement de la guerre. Elle ne rechigna pas à son obligation, ne fit aucun commentaire d'ailleurs et tourna les talons.

Elle arriva quelques minutes plus tard dans les quartiers de l'ours, salua les quelques généraux d'un hochement de tête : Will l'écarlate, Robin des bois, Petit Jean, Frère Tuck et le Shérif, déjà plus ou moins à leur place autour de la table ovale. Ravness retira sa cape dans un effort douloureux et la posa sur le dossier de sa propre chaise avant de s'asseoir.


« Alors... » , commença le shérif en s'asseyant lui-même. « Hier, vous m'avez demandé de faire le compte de nos hommes. Comme je le disais au Frère Tuck, nous sommes trois-cent-trente-quatre. »

« Bien ! »  répondit aussitôt Robin avec joie. « Nous n'avons pas besoin de plus pour nous débarrasser de ce lièvre de Kefka ! »

« Nous nous relevons doucement des pertes subies lors de l'attaque des sans-coeurs. »

Frère Tuck la regarda doucement après avoir parlé, l'invitant presque à répondre à son tour. Mais ce fut Will, et non elle, qui affirma ce qu'elle pensait encore.

« Nous ne sommes pas non plus certains d'être vraiment plus de trois-cents. N'oublions pas que l'allégeance des arbalétriers est incertaine. »

« Je suis tenté de croire que nous pouvons leur faire confiance. Cela fait plus d'un an qu'ils partagent notre vie et qu'ils se conduisent bien. »

Ravness acquiesça. Elle pensait aussi que les arbalétriers ne devaient pas être impliqués dans l'offensive, lors de laquelle ils allaient peut-être les trahir, toutefois elle devait reconnaître qu'elle avait basé cette opinion il y a déjà des mois.

« Je ne peux pas deviner l'issue de la bataille... » continua le shérif d'une voix fatiguée. « mais d'apparence, nous avons l'avantage. Nous ne savons pas quelles ont été les pertes de son côté depuis la Saint-Patrick... et nul n'est fidèle à Kefka. En outre, je ne vois pas pour quelle raison des espions de Kefka parmi les arbalétriers, s'il en est du moins, prendraient le risque de perdre la vie en ralliant  son camp. »

Nul ne répondit immédiatement. Elle était de cet avis... Si certains parmi les vautours devaient les trahir, ils ne seraient pas nombreux. Se priver d'un tel corps, soit trois cinquantaines d'hommes, revenait à être quasiment certain de perdre la future bataille.

« Une idée, générale ? »

« Je préconise un interrogatoire musclé, une pression psychologique au cas par cas pour faire craquer certains traîtres parmi eux. »  dit-elle d'une voix sûre.

« Nous nous les mettrons à dos à coup sûr. »

« Dans ce cas... Identifions les fortes têtes parmi les vautours, ceux qui pourront avoir de l'influence sur les autres en cas de mutinerie et interrogeons-les. »

« Prête à vous en occuper ? »  l'interrogea Will avec un sourire chargé d'accusation aux lèvres.

« Bien sûr. »

Elle croisa les doigts et posa ses mains sur ses genoux, soutenant le regard du loup.

« Par ailleurs... Parlons de Dolce. »

« Il pose un problème ? » demanda Petit Jean, affichant un visage étrangement joyeux.

« Il refuse de s'entraîner avec les troupes. »

Ils semblèrent soulagés. Elle distingua quelques soupirs, fronça les sourcils.

« On ne doit pas prendre ça à la légère. »

« La bataille va bientôt commencer, générale. Nous lui donnerons un objectif à accomplir et... il ira aussi loin qu'il le pourra. Nul besoin de le considérer comme un soldat. »

« Je pense qu'il y a quand même un problème. »

Une nouvelle fois, elle eut l'impression qu'ils soupirèrent, mais d'une manière toutefois différente. A présent, ils semblaient davantage agacés par elle que soulagés. Elle ne se retint pas de s'exprimer, ayant toujours eu l'impression par-dessus toutes les autres de fatiguer son entourage.

« Si nous avions demandé à quelqu'un d'autre que Freyja, quelqu'un qui sait négocier, Dolce ne serait pas avec nous tel un prince parmi ses sujets. »

« Elle recommence... »  murmura Will.

« Générale, lâchez-la un peu. »

« J'ai lu le rapport. »

« Évidemment... »

« Et dès l'instant où il l'a menacée de proposer ses services à Kefka, elle aurait du l'abattre. »

« Il nous sera utile dans la mesure où nous manquons de magiciens et qu...

« Robin ! Robin, vite ! »

Chaque membre de l'état-major de la rébellion tourna précipitamment son regard vers l'embrasure de la tente et vit apparaître, petit et essoufflé, un lapin armé d'un arc, coiffé du même chapeau que celui trônant sur la tête de Robin et de Petit Jean. Dans ce monde et dans le sien d'ailleurs, l'adolescence n'existait pas. Ce gaillard était certes jeune mais tout à fait capable de se battre, et Ravness voyait en son implication dans la guerre, la même que celle qui l'avait animée à ses quatorze ans.

« Bobby ? »  demanda Robin d'une voix rieuse. « Qu'est-ce qui t'amène ici tout en nage ? »

« Une armure ! Une armure très colorée ! Rouge et orange ! Là-bas ! »

Le lapin pointa une direction du doigt.

« Attends... un soldat de Kefka ? »

« Non ! Enfin... je ne sais pas ! Elle ne m'a pas attaqué ! Elle m'a juste demandé...

« Elle ? Une femme en armure ? »  demanda Robin dans un rire.

« Oui je crois. Je n'ai pas vu son visage mais elle m'a parlé. »

« Décris-la, Bobby. »

« Je... Il faudrait que vous voyiez ça ! C'est... une armure incroyable et tr... très colorée.  Et elle a dit... quelque chose qui ressemblait à Identification demandée ! Identification inconnue ! Et aussi... et aussi Mise en veille ! »

La jeune femme fronça les sourcils à l'écoute de ces éléments. Ces termes... étaient d'une étrangeté étonnante et elle gageait qu'ils ne pouvaient venir de la bouche de quelqu'un de Sherwood.

« Qu'est-ce que... c'est que ce charabia ? Mise en veille ? Tu es sûr de ne pas avoir mal compris ? »

« Ah que oui ! »

« On... Cela vous dit quelque chose, générale ? »

Elle baissa les yeux quelques secondes. Ce genre de formulation ne lui était pas familière, toutefois lui rappelait certains souvenirs confus et... ne lui était pas tout à fait étranger pour autant.

« Je ne sais pas dire. Mais ça ne peut pas venir de Sherwood, je me trompe ? »

« Ah... c'est bien quelque chose que je n'ai jamais entendu, en tous cas. Mise en veille... ? »

« Bon. Allez-y générale. »  lui dit le shérif d'une voix lasse. Elle réagit immédiatement en se redressant sur sa chaise.

« Ce n'est pas mon rôle... J'ai encore quelques entraînements à mener aujourd'hui .»

« C'est vous ou c'est Freyja. »

La générale se leva brusquement, faisant tomber sa chaise.

« Flûte, Shérif ! Flûte ! Vous voulez que je la laisse tranquille ?! Ne me la mettez pas dans les pattes ! »

Elle se dirigea vers Bobby, serrant les poings, cachés derrière les pans de sa cape.

« N'y allez pas seule. »

« Je ne fais jamais rien seule ! »


Une petite heure plus tard, elle, Ambre et Sang-Bleu, les deux gardes de la lumière qu'elle avait fait venir jusqu'au campement, arrivèrent à cheval dans une clairière où, comme l'avait décrit Bobby, se tenait une armure. En tous points, celle-ci était stupéfiante. La forme semblait humaine mais pas une parcelle de peau n'était visible... Le visage, les poignets, les mains, rien n'était à découvert.

« C'est une machine ! » s'exclama Ambre avec surprise.

« ... Comme un vaisseau ? Comme internet ? »

« Oui exactement ! Ce n'est pas un être humain ! »

« Toi vouloir dire que femme-armure n'est pas une femme ? »  demanda Sang-Bleu, d'habitude silencieux. Ravness le regarda, contente de voir qu'elle n'était pas la seule à ignorer ces choses. L'indien semblait soucieux, méfiant.

« Ouais ! Tu peux être sûre qu'à l'intérieur... y a personne. »

« Mais... » Ravness descendit de cheval, suivie des deux soldats, avant de s'approcher de la machine. « Les vaisseaux, ça ne parle pas. »

Ambre parla plus doucement à mesure que la compagnie se rapprochait.

« Il y a des machines plus intelligentes que d'autres... Ca, c'est ce qu'on appelle un robot. »

« D'accord. Restez ici. Tenez-vous prêts. »

La générale s'approcha encore avant d'être à trois mètres du robot. Elle s'apprêta à dire quelque chose à la machine, quand celle-ci parla, la faisant sursauter aussitôt ;

« Demande d’identification, qui êtes-vous ? »  

La générale hésita un instant avant de répondre d'une voix forte et ferme.

« Général Primus... de la lumière. »
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Une heure, peut-être deux, était passée avant que quelqu'un d'autre ne vienne voir l’armure endormie. Ils étaient trois, discutant d’elle, et accompagnés de deux gardes. Ils débattaient sur sa nature. Humaine ou robot. Femme ou simple carcasse vide. Dans tous les cas, l’une d’elles s’approcha du monolithe technologique à pas feutrés.

-Demande d’identification, qui êtes-vous ? demanda l’être électronique sur le même temps que précédemment.
-Générale Primus… de la Lumière, répondit la femme qui s’était avancée vers l’androïde.


Un scanner holographique provenant du casque de la machine s’activa et analysa de pied en cap cette Dame. Quand le physique de cette dernière fut reconnu par le module mémoriel du cerveau positronique, unité centrale et siège de la conscience de la machine, elle changea de réponse.

-Identité confirmée, mise en activité des processeurs principaux, secondaires et de l’interface visuelle.

Sa visière s’illumina d’un vert pomme assez saturé, signe que l’armure était enfin opérationnelle. Cependant, ce n’était pas tout. Une multitude de lumières vives s’échappa des interstices et jointures de la carcasse métallique.  Les diverses pièces se séparèrent l’une des autres et, dans un flash, toutes disparurent, laissant la place à une jolie jeune femme blonde. D’aucuns n’auraient su dire qu’il s’agissait en réalité d’un robot animé tant son apparence ne laissait rien transparaître.

Elle ouvrit les yeux pour la première fois de sa vie, qui sera, espérons-le, la plus longue possible. Ses senseurs oculaires captaient pour la première fois toutes les informations complexes dont ce monde regorgeait.  La première chose qui retint son attention était la présence d’un oiseau totalement rouge sur une branche non loin d'eux. Ses capteurs lui indiquèrent qu’il s’agissait d’un Cardinalis Cardinalis, un cardinal rouge.  Elle le regarda avec curiosité quelque instant, puis reporta son intérêt vers la femme qui l’avait sorti de sa léthargie. Malgré le scan précédent, elle prit le temps de la regarder de pied en cap. Elle semblait encore jeune pour être Générale, mais si elle l’était c’est qu’elle en avait les compétences. Elle paraissait assez belle, mais la jeune femme robotisée se dit qu’elle ne possédait  aucun critère de beauté assez poussé pour avoir un réel avis sur la question. Une légère impression de prestance se dégageait d’elle dans son imposante armure malgré sa modeste taille.

-Bonjours, Dame Ravness, dit l’androïde d’une voix féminine plus naturelle, mais d’un ton relativement neutre.




Dernière édition par Samus le Mar 6 Déc 2016 - 15:03, édité 2 fois
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Un léger sourire apparut sur le visage de la guerrière alors qu'elle se retournait légèrement vers Ambre, tenant la bride de son cheval dans une main. Celle-ci était bouche bée et ne décolla pas un instant, même sous la remarque, ses yeux de l'apparition, de cette boîte de métal appelée robot devenue soudain une jeune femme.

« Personne à l'intérieur, vous disiez... »

Ravness leva les yeux, fronça les sourcils et reporta son attention sur la femme d'une beauté stupéfiante. Elle se retint de jeter des regards trop insistants sur elle, pas encore convaincue qu'elle se trouvait devant une machine et non une personne. Ce qu'elle voyait était une femme blonde à la peau visiblement parfaite, aux yeux d'un bleu éclatant et aux formes et à la musculature magnifiques. Toutefois, cette rencontre ne ressemblait à aucune autre. La garde de la lumière avait été surprise un peu plus tôt par une lumière qui l'avait « touchée » avant que la machine ne « confirme son identité »... et avait été plus que médusée par la manière dont cette armure avait disparu en un instant.

« Bonjour, Dame Ravness. »

Elle garda le silence quelques secondes, croisant les yeux de la créature, cherchant à deviner son intention, son but, peut-être même son identité. En peu de mots, elle avait déjà révélé certaines choses.

« ... Général Primus. »

Il y avait déjà quelques mois qu'elle avait reçu sa dernière promotion, faisant d'elle l'une des femmes les plus gradées de la lumière. Et depuis lors, plus personne ne l'appelait dame et elle avait pris soin de faire oublier à chacun la simple idée de l'appeler par son prénom. Certaines personnes semblaient croire qu'en l'appelant ainsi, ils se rapprocheraient immanquablement, se considérant comme dans le secret, l'intimité. Pas pour la jeune femme. Il y avait certaines choses qu'elles trouvait irrespectueuses : Qu'on l'appelle par son prénom, notamment, et encore davantage qu'on la surnomme simplement « Primus ».

Et tant que l'on parle de prénom... La jeune femme commençait à bouillir d'impatience face à cette manie qu'avaient toutes ces nouvelles rencontres de ne pas se présenter immédiatement. Que de mystères inutiles...


« Qui es-tu ? » demanda la générale, regardant à nouveau la jeune femme dans les yeux, sans détendre les muscles de son visage sévère. Elle avait hésité à lui demander ce qu'elle était. Au lieu de cela, considérant tout de même cette femme comme... ressemblant davantage à Ambre et elle-même qu'à un vaisseau, elle prit le risque de d'abord la considérer comme une personne ayant une identité, une intelligence. « À quel corps appartiens-tu et que me veux-tu ? »

Le reste pouvait être réglé rapidement, si la personne ou la machine répondait honnêtement. La plupart des personnes venant d'autres mondes qu'elle avait ramenée ou qui avaient été ramenées au camp depuis le commencement de la guerre de sherwood, avaient fini enfermés ou... radiés de la lumière dans un certain cas.

Elle pouvait deviner, sans leur jeter un regard, que Ambre et Sang-Bleu se tenaient prêts à intervenir. Plus qu'elle, ils veillaient à ce que la machine ne fasse aucun mouvement trop brusque, ne tente rien. Aussi, la situation pouvait sembler assez tendue, oui... mais uniquement du côté des gardes de la lumière, alors que l'inconnue paraissait, elle, toujours aussi neutre.
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La jeune guerrière rectifia rapidement l’androïde. Elle voulait qu’on l’appelle « Générale Primus » et non « Dame Ravness ». Peut-être que la machine l’avait offensé en la nommant ainsi. Cette information  fut stockée dans l’unité sentimentale de son cerveau positronique dans un sous-dossier baptiser « Offense envers Ravness Loxaerion » du dossier « Offense ». Elle comprit aussi légèrement ce que pouvait être une offense, mais il lui faudrait encore rencontrer ce sentiment plusieurs fois avant de le maîtriser totalement.

-Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous offusquer par cette appellation. Je pensais qu’il s’agissait de la convenance que d’appeler quelqu’un par son prénom. Quant à moi, je n’ai aucune identité à vous fournir. Je ne suis que la résultante du projet S.A.M.U.S : Système  d’Assimilation Mnésique Universel et Sentimentale, un androïde capable de comprendre et d’assimiler n’importe quel sentiment et de stocker tout évènement. Ce projet fut mené à bien par le Docteur Isaac Turing Asimov, chercheur pour la Shin-ra Corporate. Voyant que les grandes pompes de la compagnie ne recherchaient que le profit et non d’aider réellement leurs prochains, il prit la décision de confier à une personne digne de sa création. Cela tomba sur vous, générale. Je ne sais pas pourquoi je me retrouve directement devant vous sans avoir parlé à mon créateur avant, cela étant dit.

Le jeune robot laissa quelques instants pour que son interlocutrice ait le temps de comprendre toutes ces informations.

-Me voila devant vous, à votre service, commence-t-elle en faisant une légère courbette, le temps d’avoir mon propre regard sur le monde.

La machine prit un moment pour détailler les compagnons de Ravness. Ils montaient des chevaux, sans doute une preuve que les moyens de locomotion de ce monde n'étaient pas encore très aboutis. Mais, ce qu’elle retint le plus, c’était l’apparence de l’une de ces personnes. Il s’agissait d’un homme à la peau rouge. Une petite recherche dans sa banque de données lui indiqua que cet homme est un Indien. Ce peuple pouvait venir de bien des mondes, mais on en trouvait en masse au Pays Imaginaire.

-Que puis-je faire pour vous être agréable ?


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Ravness écouta, bouche bée, la jeune femme raconter une histoire qui criait d'invraisemblance. Pourquoi un chercheur de la shinra l'avait choisie pour s'occuper ou pour diriger, peu importe, un robot dont elle ignorait tout ? Le nom du scientifique ne... lui était pas tout à fait étranger. Peut-être l'avait-elle en effet déjà entendu quelque part mais qu'y avait-il de moins sûr. La jeune femme ferma discrètement sa bouche entrouverte lorsque la machine s'inclina légèrement, se mettant, disait-elle, à son service.

Elle avait eu des hommes sous ses ordres depuis sa jeune adolescence, lorsqu'elle était à l'armée. Jamais, en tous cas depuis qu'elle était entrée dans l'armée de la cité des rêves, elle n'avait eu quelqu'un à son service. Avant cela, il y avait bien les domestiques de la maison de ses parents.


« Que puis-je faire pour vous être agréable ? »

La première réponse de la capitaine des gardes fut un froncement de sourcils immédiat. Définitivement, elle reconnaissait davantage un domestique qu'un soldat. Et à bien y réfléchir, qu'avait-elle dit entre quelques mots incompréhensibles ? Système... de quelque chose sentimental ? La rébellion n'avait guère besoin d'un robot diplomate ou d'un psychologue. Mais manifestement, cette personne ou cette machine ne pouvait pas être aussi peu. Cette armure qu'elle avait vue était une armure de combat.

« J'ai un problème personnel avec la Shinra, aussi ne ferai-je pas preuve de miséricorde. Si ceci est un coup monté et fomenté par elle, je te promets que je réglerai le compte de tout employé que je croiserai. »

Elle exagérait un peu sur la menace, ne comptant pas vraiment attaquer l'entièreté d'un groupe, toutefois elle était sincère sur le fond. La Shinra n'était pas sa priorité mais allait, un jour ou l'autre, lui rendre des comptes. Autant ne pas presser les choses, du point de vue de la shinra, justement.
Ravness mit ses mains sur sa taille et se plongea dans une brève réflexion, laissant ses yeux s'abattre sur le sol. Sans y faire attention, elle humidifia ses lèvres gercées du bout de sa langue avant de se redresser et d'accorder une question assez brusque à son intermédiaire.


« Je dois te donner un nom, si tu n'en as pas. »

« Elle a parlé d'un projet appelé S.A.M.U.S, générale. » intervint Ambre derrière elle comme une évidence.

« Système... sentimental. » prononça lentement Ravness, plongée une nouvelle fois dans ses pensées, d'une voix lente, presque douloureuse.

« Oui, vous oubliez le reste. Mais on pourrait l'appeler Sa...

« Je vais t'appeler Système. C'est plus court. » coupa Ravness, regardant à nouveau la jeune femme dans les yeux. Elle avait longuement hésité avec Sergent Barricade ou Colonel de la paix mais elle savait qu'elle finirait par regretter l'un ou l'autre de ces noms, un jour ou l'autre. Dans le feu des combats, il fallait un nom facile, court. Système était adapté, fonctionnel et ne laissait aucune ambiguïté. Il n'y aurait sans doute qu'une seule Système dans l'univers.

« Ici, c'est la guerre. » poursuivit Général Primus d'une voix grave. « Tu arrives au moment le plus déterminant. Nos adversaires sont calmes, uniquement parce qu'ils se préparent au combat. Soit tu t'adaptes et tu participes... soit je te laisse rouiller au camp. Quand je donne un ordre, tu obéis. » dit-elle en hochant la tête, ignorant le rire étouffé provenant de l'officier Ambre. « Tu n'es pas une rebelle comme les hybrides que tu vas voir, tu m'as compris ? Tu n'es pas un brigand, tu n'es pas une rebelle, tu es un soldat et tu fais ce que je te dis. Tu salues comme ces deux-là. » dit-elle en pointant Ambre et Sang-Bleu d'un pouce. « Tu te comportes comme eux et quand je te dis de taire, tu te tais. Compris... Système ? »

Elle n'attendit pas la moindre réponse, continuant sa litanie par un ordre.

« Décris-moi tes capacités martiales et les fonctions de... ce que tu es. »
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La machine resta neutre quand la générale menaça la Shin-ra. Elle n’avait aucun lien apparent avec cette compagnie de transport, alors pourquoi avait-elle été avertie de la sorte. Sans vraiment comprendre cette fois-ci, elle ouvrit un nouveau dossier pour Ravness Loxaerion nommé « colère » et avec cette seule ligne « déteste la Shin-ra ».

-Ne vous inquiétez pas, je suis à votre service. Je n’ai rien avoir avec cette entreprise, outre le fait que mon constructeur y était employé, entreprit-elle de la rassurer.
Générale Primus voulue gratifier d’un nom l’androïde, chose qui lui faisait défaut. Elle réfléchit à voix haute au projet qui donna vie au tas de ferraille. Et elle finit par tomber sur une appellation qu’elle jugea correcte. Elle veut lui gratifier du prénom « Système ». Sans savoir pourquoi cela se produisit, le robot tiqua. Enfin, elle ressentit son premier sentiment et ce n’était pas quelque chose de positif. Elle utilisait ce qu’elle avait appris quand Ravness la rectifia sur son propre nom. Ce dernier poursuivit en expliquant ce qu’elle attendait de l’organisme métallique, qui enregistra tout dans sa mémoire interne. Cependant, la générale voulait également connaître le champ d’expertise de la machine.

-Ma base de données m’indique qu’il ne s’agit pas d’un réel nom, mais si cela est plus facile pour vous, soit je répondrai à cette appellation, commença-t-elle. Je suis programmé pour apprendre et assimiler les émotions, mais je suis également capable de voler grâce à mon armure, de tirer des faisceaux de plasma avec son canon ou des missiles et divers autres gadgets. Quand je ne porte pas ma protection corporelle, mes chaussures me propulsent et me font planer dans les airs, mon pistolet utilise des charges de plasma aussi et peut se transformer en fouet. Je connais plusieurs styles de combats. Dernier point important, ma structure peut être mis à jour selon mes besoins ou les votre, mais il faut quelqu’un d’expérimenter pour cela. Voilà tout ce que je peux vous dire sur mes capacités. J’attends vos instructions.



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L’idée qui lui vint en tête, en écoutant le discours de Système concernant ses capacités, était qu’elle devait parler à un enfant. Quoiqu’elle eût déjà de nombreuses preuves de ce que le robot avançait, tout ceci semblait provenir de l’imagination d’un garçon de dix ans… Une jeune femme blonde, aux formes plantureuses, capable de dieu sait quoi avec des pistolets palza. En dépit de la découverte des autres mondes et des autres cultures, Ravness avait passé plus de temps avec des civilisations technologiquement peu avancées qu’avec d’autres. En-dehors du château de la lumière, elle n’avait… que peu d’expériences concrètes et durables. La forêt de Sherwood et la Ville de lumière,  avec leurs arbalètes, leurs lances et leurs épées étaient un langage qu’elle comprenait mieux. À présent âgée de vingt-sept ans, en prêtant un peu de crédit aux inventions de Système, la garde de la lumière avait le sentiment ou… parlons plutôt de certitude… d’être une relique du passé, irrécupérable. Jamais elle ne pourrait apprendre toutes ces choses. Les ordinateurs, les machines, les robots, les pistolets palza et l’internet étaient des choses qu’elle pouvait à peine appréhender. Comment considérer, à sa place, que l’on peut, à l’aide de l’électricité, créer Système, un être capable de parler comme un être humain et d’avoir des émotions ?

Et que ressentaient les êtres tels que Système ? Ou que… Oakley ou la générale Cissneï ? Si Ravness se sentait dépassée par ces choses auxquelles elle ne comprenait pas le moindre mot, que pensaient les autres des populations moins avancées scientifiquement ? Que pensaient ces trois personnes d’elle ? Était-ce pour cela, pour ce… décalage… que tout le monde la considérait comme une folle ?

Est-ce que le développement de la science avait tué Dieu aux yeux de toutes ces personnes ? Tout… Tout semblait le prouver. Le Sanctum, quoiqu’elle détestât l’idée de ce groupe, était… bel et bien une religion ayant trouvé un succès parmi un monde technologiquement en retard par rapport à des mondes tels que le jardin radieux.

Était-ce le progrès que d’abandonner Dieu ? Que d’abandonner la foi ? Elle ne pouvait le croire. Elle s’y refusait d’ailleurs. La foi était, à ses yeux, la chose la plus belle sur terre, seule à donner un sens à une existence difficile ici bas. Sans la foi, elle serait morte mille fois.


« Je ne connais personne d’expérimenté dans ce domaine. » Dit-elle d’une voix neutre, en laissant sans y penser ses yeux parcourir le corps de son vis-à-vis. Elle se rendit compte de son impudence et soudainement, fronça les sourcils et regarda Système.
Il y avait Nikoleis, jadis, pensa-t-elle. Ce dernier avait créé l’ordinateur ou l’internet… L’un des deux. Mais il s’en était allé pour rejoindre le Consulat, aux dernières nouvelles.


« Je sais quelle sera ta première mission, Système. Tu... »

La jeune femme se figea alors. Pourquoi la tutoyait-elle depuis qu’elle l’avait interpellée la première fois ? Si bien sûr, elle… ne savait alors pas si elle était devant un être conscient ou non. Et bien qu’elle n’en sût pas plus à cet instant, elle… devait avant tout la considérer comme un soldat, spécial, certes et peut-être… inhumaine mais un soldat à ses ordres.

« Vous allez remplir une mission que seule vous pouvez accomplir. Je veux que vous survoliez le château de Nottingham et la ville autour du fort et que vous en décriviez les défenses. Nous sommes parfaitement informés de l’architecture du siège de nos adversaires mais s’ils… ont des armes particulières, nous devons le savoir au préalable. »

Car Général Primus était certes capable de soulever son propre corps avec son psychisme jusqu’à des dizaines de mètres d’altitude mais si elle venait à être repérée à effectuer une telle mission de reconnaissance, non seulement elle pourrait être capturée… mais qui plus est, Kefka, veillerait à changer toute la disposition de ses défenses. Système était parfaite, tellement différente de ses hommes. Si jamais elle venait à être repérée, les soldats du roi imagineraient sans doute qu’il s’agit d’un vaisseau de la shinra.
Ravness fit volte-face et se dirigea vers l’officier Ambre et reprit les rennes de son cheval. Jetant ces dernières sur l’encolure de ce dernier avant de mettre un pied à un étrier, Ravness monta sur son destrier. Les yeux rivés sur Système, elle continua à parler.


« Celui à la tête de nos ennemis s’appelle Kefka. Il est un magicien surpuissant. » expliqua-t-elle. « Nous allons retourner dans notre campement. Montez avec l’Officier Ambre, je ne veux pas que vous empruntiez un chemin différent du nôtre avant que les brigands ne soient à même de vous reconnaître. Nous avons du travail. »

Elle tira sur les rennes de son cheval, le faisant tourner sur lui-même. S’adressant cette fois-ci à Ambre, la générale déclama son dernier ordre.

« Je vais partager ma tente avec Système, officier. Vous vous établirez à proximité, j’ai toujours besoin de vous. »
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— Pardonnez-moi, Générale, mais le poids de ma structure est trop imposant pour qu’un cheval le supporte. Il vaut mieux pour moi courir à vos côtés, ayant une réserve d’énergie conséquente et aucun poumon, je peux courir plus longtemps qu’un humain normal.

Après qu’elle est acquiescée, la machine se mit à filer aux côtés de ses nouveaux compagnons. Elle galopa pendant une bonne heure à travers la forêt. Le voyage se fit calmement, personne ne parla vraiment, juste quelques paroles fugaces. Une fois au campement, la multitude de personnes qui se trouvait là lui sauta aux yeux. On pouvait voir des gens comme Ravness Loxaerion et des anthropomorphes de toutes les races.

Plusieurs questions vinrentt se glisser dans son unité principale, « Combien de races y a-t-il dans ce monde ? » « Est-ce qu’on croise les deux types d’êtres vivants en ce monde ou bien l’une des deux vient d’un monde différent ? » Toutes ces questions n’allaient pas avoir de réponses tout de suite. Pendant qu’elle marchait derrière son nouveau supérieur hiérarchique, elle aperçut des soldats qui faisaient un salut militaire à un autre officier sans doute plus haut gradé.

Le Générale Primus conduisit la machine vers la tente du quartier général de la rébellion. C’était la plus grande tente du campement. Ravness lui demanda d’attendre devant l’entrée son retour ou l’ordre qui lui signifiera de rentrer. L’androïde s’exécuta. Elle se figea devant les ourlets de la tente, laissant juste son regard se balader dans le cantonnement. La majorité des choses était encore à découvrir pour elle et une kyrielle de situations qu’elle voyait l’intriguait. Elle comprit également qu’elle suscitait de l’intérêt pour beaucoup de personnes passant près d’elle. Le robot finit par se demander si elle était si spéciale que cela afin d’attirer tant l’attention. Elle n’avait pas vraiment de conscience d’elle-même pour le moment. Alors, quand un officier marchant non loin d’elle lui signifia combien elle était belle, Système, vu qu’il s’agissait de son nom à présent, ne sut rien répondre. Elle se dit qu’il faudrait peut-être discuter du caractère pratique de cette appellation. Mais les questions qui tournaient le plus en elle étaient du genre « Que devrais-je rétorquer ? » « Que devrais-je ressentir ? » « Qu’est-ce que réellement la beauté ? » L’homme finit par repartir bredouille, visiblement déçu. Un nouveau sentiment que l’unité prévue à la reconnaissance des émotions prit le temps d’assimilé.

La machine fit une rapide recherche sur la beauté dans sa base de données et obtint de brèves définitions :
« Qualité de quelqu'un, de quelque chose qui est beau, conforme à un idéal esthétique : La beauté d'une femme, d'une œuvre musicale.
Caractère de ce qui est digne d'admiration par ses qualités intellectuelles ou morales : La beauté d'un acte désintéressé.
Femme très belle, séduisante : Une beauté brune.»

Elle ne saisit pas vraiment la définition par rapport à elle-même. Elle téléchargea plusieurs photos de femme « belle ». Plus d’une fois, elle repéra des caractéristiques physiques qui lui renvoyaient à son propre paraître. La blondeur de ses cheveux, la finesse de sa taille, la courbure de ses formes. Système finit par comprendre que son apparence était quelque chose d’attrayant. Mais qu’allait-elle bien pouvoir faire de cette donnée ? Était-ce si important que cela la beauté ? Ça, elle le mécomprit totalement. Enfin, maintenant le plus crucial, c’était d’attendre l’ordre de départ pour survoler la forteresse ennemie.

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Voilà, notre amie Système vient de passer sous les ordres du grand Général de la Lumière, ça promet de bien belles choses pour le futur. Peut-être que nous aurons une deuxième adepte des sourcils froncés dans le château ou peut-être que L’élève dépassera le maître ? Tellement de questions qui restent dans l’obscurité pour le moment…

Bref ! Pas de surprise, mon commentaire sera séparer en deux. Une partie pour Primus et la seconde pour Samus avec une appréciation globale. La recette classique en somme, c’est parti !

Samus :

Nous commençons avec Samus, et si mes souvenirs sont exactes, juste après ta fiche de présentation et ta dérive dans l’espace pour rejoindre Primus. Alors, comme première réponse, je trouve cela vraiment très bon. Pour moi, il s’agit un peu d’un rp contemplatif.

Nous écoutons le narrateur parler de ce qu’il se passe, et en soi, il ne se passe rien. Nous avons simplement Samus dans une sorte de stase qui se rend dans un monde afin d’accomplir sa première mission, sa logique de programmation et nous n’avions rien d’autre à nous mettre sous la dent. Ce n'est pas un mal, nous avons véritablement le décor et les grandes lignes des tenants et aboutissant du rp. Nous sommes juste ici afin d’avoir de décors de planter ainsi qu’une idée de ce qui pourrait et se passerait dans un futur si jamais Primus ne venait pas activer ton personnage. Vraiment, c’est très intéressant de voir cela représenter de la sorte.

L’être ce réveil ! Sorcellerie ! Au bûcher !

Hum. Donc, ta réponse à Primus. Un truc que j’ai remarqué, ici, nous sommes beaucoup moins dans la contemplation et nous profitons vraiment des pensées, ou du moins, de la programmation de ton personnage. Nous en parlions il y a peu avec Sora, à partir de cette réponse, nous avons tout de suite droit à un personnage beaucoup plus littéraire et qui utilisé un langage évolué et intelligent. Probablement, le reflet de la prouesse technologique que tu représentes et je trouve sa cool d’adapter son propre contexte pour l’utiliser. Ici, l’utilisation d’un langage plus réfléchi et intellectuel.

Et j’en viens directement à un point, si tu désires partir dans cette direction, il faut faire bien attention à ce que tes mots soient choisis avec sureté. Ici, je vais prendre en exemple le mot « monolithe » que tu utilises pour te décrire toi-même.

En soi, sur le papier, ça donne ! Quand on dit « monolithe », on pense à ses énormes pierres de Stonehenge se dressent vers le ciel. Et t'ajoutes derrière l’adjectif : « Technologique », l’imagination s’envole ! Pourquoi est-ce que je suis pointilleux sur le coup ? Simplement que la définition de base d’un monolithe, c’est un bloc de pierre de grande dimension, constitué d'un seul élément, naturel ou taillé voire déplacé par l’Homme. Cela vient du Larousse en ligne. Du coup, ça ne colle pas avec l’apparence de Samus. Elle est dans son armure et cette dernière est constituée à elle seule de dizaine d’éléments différent, tu fausses déjà la définition avec cela.

Attention, je ne suis pas en train de dire que tu as fauté. Je dis simplement qu’à partir du moment où tu prends cette direction, il faut faire attention parce que la critique peut venir très rapidement. Ici, je montre l’exemple avec « monolithe » et je te préviens à l’avance de bien faire attention à ce genre de chose qui peuvent entraver le contexte de ton personnage.

Le moment de présentation de Samus ! En fait, je me pose une question sur ce dialogue, sur sa façon de le faire.

Pour moi, et ce sera à toi de me corriger plus tard, nous avons à faire à une machine imparfaite qui ne connaît pas tous les codes. Dans le sens où, dans une discussion de la vérité véritable, tu ne te présentes pas en cinq minutes. Ton vis-à-vis va t’interrompre ou dira certaine chose durant ton dialogue. Et ici, j’aime l’idée que ce soit le manque de connaissances des moeurs qui pousse Samus à en donner autan. Primus à juste demander ton nom et tes intentions, et tu sors ton cv et ton carnet médical. Personnellement, je trouve cela très bon et j’espère que c’est cela.

Et l’autre question que je me pose, c’est simplement que si dans le cas où c’était simplement en réponse aux pensées de Primus, ça perd un peu de son choc. Primus disant qu’elle n’aime pas le suspens dans sa tête, et tu balances la salsa juste après. Enfin, j’ai envie de croire que c’est pour la raison que j’énumère plus haut.

Rien de spécial à dire pour la réponse suivante.

Alors, j’ai une critique à faire pour ton dernier post ! C’est simplement un léger abus des statistiques. Pour reprendre tes paroles, tu dis que ton personnage cours auprès des cheveux de Primus / Ambre / Sang-bleu pour rejoindre le camp et cela durant une heure. Alors, avec des calculs savants et une recherche google, je peux te dire qu’un cheval atteint les 30km/h ! Tu es avec 12 en Vitesse, ce qui te fait aller plus vite qu’un humain moyen qui donne tout pour courir, il atteint les 15km/h. Oui, je viens d’être chiant et j’ai ramené les statistiques sur le tapis ! Après, si je fais ça, c’est parce que nous avons un système et qu’il faut nous y tenir afin d’éviter certains moments où nous sortons du rp. Oui, Samus est une machine et peut théoriquement rester une heure à courir à fond la caisse, mais les statistiques sont là.

Seconde chose que j’allai dire, c’était au rapport à l’homme qui t’aborde. N’ayant pas précisé qu’il s’agisse d’un humain ou bien d’un hybride, j’en ai déduit qu’il s’agissait d’un humain afin d’être attiré par Samus. Et j’étais genre chaud pour réprimander cela, mais en y réfléchissant bien, pourquoi est-ce que le camp de Robin serait fermé aux humains ? Il y a bien Sora, et certains humains vivent dans le monde, alors pourquoi pas dans la rébellion ! Donc, ce n’est pas une réprimande, c’était une interrogation à laquelle j’ai moi-même répondu.

Pour conclure, j’ai beaucoup aimé le début et la fin du rp. Le rappel au fait qu’il s’agisse d’une machine et qu’elle est en apprentissage continuel, l’épisode de la recherche sur la beauté en est la preuve. J’aime le cheminement que tu prends dans tes idées et j’attends de voir à ce quoi cela ressemblera dans le futur ! Bref, j’attends cela avec impatience.


Primus :

Ce que je trouve intéressant avec ta réponse, c’est que tu en profites pour mettre une couche sur la rébellion. Dans le sens où, notre vision s’affine au rythme de tes rp ainsi que le caractère des principaux intervenant. C’est drôle, en lisant tes dialogues avec le Shérif, j’avais véritablement l’impression de voir un seigneur à l’article de la mort prêt à rendre son dernier soupir. Même si en soi, il s’agit simplement de l’appréhension de ce que va dire et dit Primus. C’est un des points que je trouve très bon tes dialogues, c’est l’impression que ton personnage est un ovni dans la tente de l’état-major. Après, ce qui est vraiment bon dans la mesure où nous sommes ancrés de fou dans le contexte de la rébellion avec chacun des acteurs de celle-ci.

Pour la seconde partie de ton rp, l’arrivée devant Samus, je suis aussi emballé. C’est un des points que je trouve très bon tes dialogues, c’est l’impression que ton personnage est un ovni dans la tente de l’état-major. Dans l’absolu, je ne prends pas Primus pour une idiote, et même plutôt pour une personne au-dessus de la moyenne. Sauf que là, elle est un peu comme une gamine devant son maître d’école qui lui apprend la vérité et qu’elle n’a rien à dire par rapport à cela. Cette auto dérision, ce manque d’intellect inhérent à ton personnage et à son propre contexte, j’aime ça.

Tu le sais, nous en avons déjà parlé tous les deux. Ça donne plus de réalisme d’avoir un personnage limité par son contexte et qui ne possède pas trois coups d’avance pour permettre ce genre d’apprentissage. D’ailleurs, je trouve ça comique que tu sois dans un apprentissage alors qu’il s’agisse du thème principal de Samus.

Bim ! Primus l’insolente envers son officier, j’ai beaucoup rigolé en voyant ça, cette dose de fierté.

Pour ta seconde réponse, je n’ai pas vraiment grand chose à rajouter à ce que j’ai dit auparavant. L’idée de la voir toujours dépassée, même si maintenant, il se trouve que tu es au courant qu’il y aune femme derrière cela. Enfin, le doute est toujours de rigueur ! L’allusion au vaisseau est toujours sympa, j’ai en tête une Samus géante. Cependant, il y a une chose que je trouve « étrange » dans ce rp. Tu demandes à être prise avec plus de respect, demandant à ce que l’on te nomme par ton grade, et pourtant, tu tutoies la personne en face de toi. C’est, je ne sais pas, une question que je me pose à cet instant, et même si j’ai un semblant de réponse plus tard.

Voilà, simplement que j’ai été choqué de voir Primus tutoyer d’entrée de jeu alors que je n’y suis pas habitué ! J’me pose la question, et c’est cool qu’il n’y ait pas de réponse claire dans ce rp. Un second niveau de lecture, c’est intéressant et il faudrait plonger là-dessus.

Dans la troisième réponse, je retrouve plus du Primus, la Capitaine des Gardes ! Dans le sens où, j’me retrouve directement dans un truc plus autoritaire et on le ressent avec Ambre. Cependant, avant d’avoir droit à nos habitudes, nous te retrouvons complètement dépassé par les évènements et le discours de Samus… Enfin ! De système. Tu suis la même veine, je ne vais pas en faire des caisses.

Toutefois ! Un truc a retenu mon attention. Je parlais du second niveau de lecture, et j’me demande toujours la raison pour laquelle Ambre pouffe de rire quand Primus dit : « Quand je donne un ordre, tu obéis ». Il y a des chances que je t'harcèle plus tard.

Ta dernière réponse ! Et tu abordes un thème très intéressant.

Peut-être que je suis bête ou que ma mémoire est sélective, mais j’ai l’impression de voir de plus en plus de remises en question en rapport à la vision que les autres ont sur elle. Dans ce topic, alors qu’elle fait le parallèle avec son expérience récent avec Samus et celui avec Sora / Freyja où tu vois de la peur dans les yeux de Sora. Je trouve que cela est un changement tellement intéressant, de sortir un peu de sa zone de confort habituel. Cependant, ce qui amène ce raisonnement me pose problème.

Primus dit qu’elle imagine un enfant de dix ans rêver de Samus, être le fruit de son imagination. Mais combien d’enfant à-t’elle côtoyer dans sa vie ? Ceux de Sherwood ? Ils n’ont probablement pas ce genre de rêve. Au Château de la Lumière ? C’est disparate, mais il s’agit souvent de réfugier et j’ignore s’ils rêvent de cela. Ce que je veux dire, c’est que je suis mitigé de cette pensée de la part de Primus. Après, le contexte général des mondes connecté le permet peut-être et c’est cela que tu as estimé. Cependant, cela sonne faux pour ma part.

Et la suite du raisonnement sur la foi est aussi très intéressante, c’est indéniable même si très « moyen âge ».

Et la finalité, le raisonnement très militaire sur l’utilité de Système dans la guerre est aussi très intéressant. Elle est dépassée par les évènements, pourtant, elle arrive à rebondir dessus et à trouver un avantage pour mener sa guerre. Franchement, j’aime assez bien ce que tu as fait durant tout le rp. Outre le point noir à la fin, j’ai vraiment apprécié te lire.





Bon, vous l’aurez compris, j’ai trouvé le rp assez intéressant. Il y a juste les critiques que j’ai faites qui me dérange, mais en soi, j’ai trouvé cela assez bon et je trouve que cela « inaugure » le personnage de Samus et surtout son futur dans la Lumière intéressant. Je suis vraiment impatient de savoir à quoi cela va ressembler dans le futur, et surtout, la relation que tu auras avec Primus ! Vivement la guerre pour voir de nouveau les deux acteurs ensembles.

Ce sera Facile pour tous les deux : 12 points d'expérience + 100 munnies + 2 PS. En Vitesse pour Samus et en Dextérité pour Primus.

EDIT : Samus, n'oublie pas de lier ta fiche de compétence !
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