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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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-125 munnies, soutirés de ma fiche et de ma poche


On s'amusait bien au Rafiot Branlant.

Les rires gras des clients s'entendaient à deux pâtés de maison, réchauffant l'air humide et salé. C'était la nuit à Tortuga et les riverains étaient habitués à dormir dans un silence relatif. Personne n'était jamais venu se plaindre au patron... où peut-être que si, mais juste une fois. Le patron, derrière son comptoir, arborait une longue moustache noire. Son crane chauve brillait à la lueur des bougies. Il surveillait les clients d'un œil alerte en affichant un sourire de circonstance lorsqu'on venait remplir sa chope.

Un orchestre jouait des airs de beuverie dans un coin, et les danseurs tapaient du pied, secouant le vieux rafiot, les tables et les autres clients. Ça faisait partie du charme de l'endroit. Certains hommes qui passaient leur vie en mer avaient le mal de terre. Comment pouvait-on tenir en équilibre sur un sol aussi stable ? Au Rafiot Branlant, ancré à même la plage, subissant les marées, aux planches un peu pourries, ils retrouvaient ce tangage permanent et familier. C'était un endroit prisé. On y venait pour ça, mais aussi pour la bière, pas dégueu mais surtout pas chère.

On y venait pour oublier, pour rire, pour danser, tanguer, boire et parler. Rares étaient ceux qui venaient pour écouter. Encore plus rares étaient ceux qui demandaient juste de l'eau, "s'il vous plaît". Mais depuis deux soirs, il y avait ce jeune homme, accoudé à une table dans le recoin le plus sombre du rafiot. Il portait une capuche, prétextant qu'il avait froid. Il avait éteint les bougies, prétextant ne pas supporter la lumière. Même sans elle, il écrivait et écrivait encore sur un petit carnet, sans pot d'encre et sans plume, avec juste un bâton solide et fin dans la main.

Sora s'étonnait presque qu'on l'ait laissé tranquille jusque-là, mais ne cherchait pas vraiment à comprendre pourquoi. De tous les mondes qu'il avait visité, celui-ci était le plus.. différent, le plus compliqué, le plus imprévisible. Ça se voyait rien qu'aux traits de ses habitants, moins lisses, crevassés, aux proportions déséquilibrées, comme si le climat, l'ambiance même du monde sculptait leur peau, jour après jour. Lorsqu'il était venu la première fois, il ne s'était pas attardé sur tout ça. Il était plus jeune, il rêvait de devenir pirate. Maintenant qu'il était revenu, qu'il y avait passé plus d'une semaine, il voyait plus nettement ce que ce monde avait de beau et d'effrayant.

L'Ancre Rouillée, la Méduse Qui Couine, la Guigue du Diable, le Sarouel au Sec... autant de vapeurs d'alcool, de rires roteurs, de cris exutoires, de sympathique virilité qui finissaient par lui monter à la tête, et toujours rien de tangible. Aucune information d'importance sur aucun des sujets qui l'intéressaient. Sauf ici, au Rafiot Branlant. Ici, les langues se déliaient plus facilement.


"La vieille Berthon gueulait, alors nous on s'est ramenés dare-dare. Et la, paf, vision d'horreur. Des dizaines de macchabées, avec presque plus de peau sur les os. C'est comme si la mer les avait vomi là sur la plage. Les fous disent que c'est les sirènes qui les ont bouffés."

"J'l'aimais bien la petite. Elle avait l'air de rien, mais elle savait gérer son affaire. Ca filait droit ! C'était peut-être une minette, mais pour nous, c'était la Reine. Comment qu'elle s'appelait déjà ? Ah ouais, Olette. Je m'demande bien ce qu'elle est devenue. Ça fait un bail qu'on la pas r'vue."

"Cet enfoiré avec toutes ses questions nous a filé entre les doigts. J'aurais bien aimé les toucher les 1000 munnies, faut que je retape la bicoque pour Madame."

L'Eclaireur n'avait pas parlé de tout ça, ou bien ça lui avait échappé. Alors il était revenu au Rafiot Branlant. Un autre soir, puis ce soir. Mais la source se tarissait. Les discussions se tenaient plus loin de sa table, et il avait cette étrange impression qu'on lui jetait de discrets regards torves. Peut-être qu'il n'aurait pas du revenir, soupira-t-il intérieurement en griffonnant quelques mots sur son petit carnet. L'orchestre jouait un air lancinant, presque triste, et les danseurs avaient tous rejoint leur table. Certains contemplaient leur chope vide, d'autres riaient doucement pour ne pas entraver la musique. D'autres encore entamaient un chant choral lugubre pour accompagner les musiciens.

On aurait dit que le Rafiot Branlant se dirigeait droit vers un récif qui briserait sa coque en millions d'échardes... sauf qu'il n'était pas vraiment en mer. Sora rangea son calepin dans une des besaces attachées à sa ceinture et se leva. Il devait sortir, retrouver l'air extérieur et les étoiles.


"Hé, mignonne. Viens-voir par là."
"Dans tes rêves, marin."
"Hé quoi, je veux simplement tâter. Y'a pas de mal à tâter, pas vrai les gars ?"

Rires gras et sifflotements. Une grande fille à la longue robe rouge était au comptoir, et les braves matelots du premier rang admiraient le spectacle. Rien d'inhabituel, se dit d'abord Sora. On s'amusait bien au Rafiot Branlant. Sauf que, cette fois, certains avaient envie de s'amuser encore plus. Trois hommes, un chétif, un échalas et une armoire à glace s'étaient levés et entouraient la donzelle. Ils avaient tous un tricorne vissé sur la tête.

"Viens avec nous, tu vas passer un bon moment, j'te promets."

"Ne me TOUCHEZ pas, gredin !"
"Ouuuh, elle a le sang chaud. Allez les gars, on l'embarque."

On sentait la bave sur les lèvres du chétif rien qu'au ton qu'il employait. Très rapidement, les deux autres saisirent les poignets fragiles de la fille et l'entrainèrent au dehors malgré ses protestations. L'orchestre continuait à jouer, et personne ne semblait réagir. Seul le patron était interdit et regardait... Sora, comme s'il avait percé à jour sa nature profonde.

Il n'en fallut pas plus pour que cette nature reprenne le dessus sur toutes les autres priorités. Sora courut vers la sortie, la capuche dissimulant ses cheveux et l'expression de son visage. Dehors, l'air chaud et salé perturba ses sens, mais il entendit un cri aigü sur la droite et reprit sa course dans cette direction. Les pirates sifflotaient joyeusement, ce qui les rendait plus faciles à pister. Après quelques bifurcations et glissades (il venait de pleuvoir), il retrouva le chétif et la fille dans un cul-de-sac. Derrière eux, le mur arrière d'une maison. Au dessus, la lune, grosse et ronde, qui donnait une lueur fantomatique à la scène. La robe rouge flamboyant était devenue sombre, et le chétif avait un oeil de verre. Il observait Sora approcher avec une certaine malice dans le regard.

Mince. Quelque-chose n'allait pas.

"C'est bon, chérie. Tu peux filer." Le chétif tendait à la fille une petite bourse dont elle s'empara sans un mot. Elle repartit tranquillement, croisant la route de Sora, lui adressant un sourire désolé. "Hein ?" répondit le jeune homme, décontenancé. Il la suivit du regard en train de repartir comme si de rien n'était, et vit les deux autres pirates s'approcher de lui, bloquant sa seule issue. Le chétif, de son côté, rigolait en caquetant.

"Le patron avait raison ! Un pirate ou un mercenaire seraient jamais tombés dans un piège aussi éculé. Alors dis-nous, garçon, t'es qui ? Tu nous espionnes pour le compte de qui ? Hm ? La Shin-Ra ? Cette souillon de Coalition ?"


Mince. La tenaille se refermait sur lui. Lui qui ne souhaitait faire aucune vague, passer le plus inaperçu possible... il avait été trahi. Par lui-même. Pouvait-il encore sauver la situation ?

"Je suis.. un pirate, comme vous !" En plongeant dans sa mémoire, c'était la première chose qui lui était venue. "Sous les ordres du... Capitaine Jack Sparrow !" Il entendait dans son dos les pas de l'échalas et de l'armoire à glace se rapprocher. Il croisa les bras en forçant un air nonchalant. "Vous le connaissez sûrement." Le chétif, qui venait de sortir un couteau pour se curer les ongles, le regarda de travers. Puis éclata de rire. Sora n'eut pas le temps de se demander si c'était une bonne chose ou non. Les deux pirates dans son dos empoignèrent chacun un de ses bras.

"Sparrow ?" cracha le chétif. "Sparrow ! Cet enfant de catin ! Mon frère s'est engagé à le servir, et on l'a plus jamais revu. Lui et les 99 autres ! Crois-moi, gamin, si t'étais dans son équipage, t'aurais rejoint le fond de la mer depuis longtemps. A moins que..."

Planté devant Sora, il pointa la lame de son couteau sur son cou. Sora serra les dents et plissa les yeux. "... A moins que tu y sois pour quelque-chose, toi aussi ?" Au souffle aviné qui lui envahissait les narines, Sora comprit enfin que tenter de raisonner ce soulard serait encore plus ardu que de vaincre Sephiroth dans les arènes du Colisée. Et il ne souhaitait pas avoir la gorge tranchée.

Mince. Expirant par le nez, il souffla un sincère "Désolé" avant de projeter son genou droit dans les parties intimes du chétif à moustache, dont les yeux auraient pu à cet instant sortir de leur orbite, mais non. Il se contenta d'un regard vide avec son oeil valide et lacha son couteau pour se tordre de douleur. "Feu" grogna Sora en retournant sa main droite pour viser le buste de l'échalas qui lui tenait le bras. Avant que l'échalas n'ait eu le temps de réagir, la petite boule rouge orangée crama les vêtements et un peu de chair, provoquant un cri de terreur et d'agonie qui résonna dans la ruelle.

Sora sentit un coup de poing lui frapper la mâchoire. Il n'avait pas eu le temps de s'occuper de l'armoire à glace. Groggy, il se laissa projeter avec force contre le mur en pierre, s'y cogna et retomba tel un pantin désarticulé sur les dalles mouillées. Dans un râle, il s'appuya sur ses mains et sur ses genoux pour tenter de se redresser. Sa capuche s'était rabaissée. La douleur était insupportable, lancinante, il n'y était plus habitué. L'armoire à glace avançait vers lui, avec ses grandes boucles d'oreille dorées qui se balançaient dans le vent.

Mince.

Merde.

Ils n'étaient plus séparés que par une flaque d'eau, un reste de pluie stagnante. L'homme marcha dedans avec ses pieds nus. Ses pieds nus ? Haletant, les traits plissés de douleur, Sora tendit sa main droite et grogna : "Foudre." un éclair jaillit alors devant lui, toucha la flaque et les nerfs de l'homme, qui entama une danse saccadée et involontaire en bredouillant "Grb-grb-grb-grb". Puis il s'écroula à un mètre de sa cible.

Sora poussa un soupir de soulagement et au même moment une détonation retentit dans l'impasse. Relevant le menton, il vit d'abord l'échalas brûlé à terre, qui se trémoussait en maudissant toutes les catins de l'univers. Puis il vit, debout, le chétif avec son pistolet à silex qu'il tendait droit dans sa direction.

Il comprit juste avant que la douleur ne le submerge à la cuisse et qu'il ne s'effondre au sol. Sa vision se brouillait, mais il voyait encore la lune et les étoiles. Puis, avalant la lune, la figure diabolique du pirate à moustache qui dégainait son sabre.


"Envoie chier Davy Jones pour moi, gamin. Et envoie bien chier Sparrow, si tu le trouves là-bas."

Un liquide rouge s'échappait de sa cuisse droite pour tâcher le sol. Du sang. Il n'avait pas le temps d'être surpris. Où diable étaient passés Donald et Dingo ? Au prix d'un grand effort, Sora tendit de nouveau la main, mais la douleur l'empêchait de se concentrer. Étrange : ses yeux s'attardaient sur le foulard de l'homme, où il crut distinguer comme motif une myriade de fruits paopou.

Un rire froid le saisit, déstabilisant un instant son assassin.
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J'ai entendu un bordel de l'enfer. Le genre de présage qui témoigne jamais rien de bon. J'suis arrivé dans une ruelle où y'avait un mec qui se tortillait dans tout les sens, l'odeur du cramé dans l'air, un autre, inerte comme s'il avait été foudroyé sur place et un dernier, dégainant son sabre.

Enfin. Il était bien trop occupé à jubiler pour m'entendre approcher, dans le cliquetis de mon armure. J'attrape son avant bras en serrant bien la poigne, si je le voulais je pourrais lui briser les os rien que par la force de la pensée!

<< Quel genre de sous homme se pavane comme étant le plus grand des malfrats avec des bras aussi chétifs? >>

Il ne fallut pas plus que ma force et un petit tour pour qu'il passe au dessus de moi, heurtant violemment le sol, on appelle ça du karaté. Ou c'est peut-être du judo. Le karaté c'est coller des patates. Enfin j'y suis pas allé de main morte et j'ai pas fait ça dans les règles de l'art, il avait peut-être plus mal que d'habitude.

Je levais ma botte.

<< T'en fait pas, à la fin t'aura les idées en place. Mais plus ton épaule. >>

Je lui aplatissais ce dernier dans de grand coup pour bien lui faire comprendre que tant que je trainerais à Tortuga, on règle pas ses comptes à trois contre un. Il a hurlé les deux premiers coup mais je crois que pour le troisième il était dans les pommes. Quelle brutasse.

Je me retournais vers le dernier qu'est visiblement pas mort. Bien trop différent du reste pour dire que c'est un gars d'ici. J'ai des sensations de déjà vu.

Il a l'air d'aller pas bien, ça se voit à sa tête, le genre de tête que tu fais quand tu te dis "il n'y a plus d'espoir" mais nenni, j'suis là. Il s'est prit une balle et ça... J'esquissais une grimace, en me penchant pour le ramasser. J'vais l'emmener chez quelqu'un qui sait mieux soigner que moi, toute façon je lui poserais pas la question, j'allais pas le laisser là. Les trois autres? Ah ben ça ils l'ont mérités s'ils ont perdu.

Je savais m'orienter et ça c'est pratique, je me retrouvais en deux temps trois mouvements chez Laura - vous savez, la gamine (de vingt ans) que j'ai sauvé et qui m'a retapé en échange, y'a quelques temps - qui mine de rien cache bien ses talents d'infirmières, je me suis fait engueuler de manière assez virulente comme quoi c'est pas un hôpital... Elle s'est occupé de lui sans rien dire de plus. Et moi ben... J'ai attendu un peu.

Un peu longtemps p'tet.

Enfin, quand il sera revenu sur terre je serais là. Non j'suis pas inquiet et j'suis pas paternel.
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Mais quel monde !

C'était à peu près à quoi pouvait se résumer la pensée de Sora tandis qu'il riait froidement. Il avait défait Ansem, Xemnas, Clayton, Xaldin, Riku possédé par Ansem, et c'était un pirate tout chétif, avec un œil de verre et une moustache à la con qui allait avoir raison de son existence ? Il n'en voulait pas à l'homme en lui-même, non, il en était incapable. Il s'en voulait à lui d'avoir pris trop de risques, de n'avoir pas su flairer le piège, de ne pas avoir été assez fort. De ne plus être aussi fort.

En voyant le sabre effilé prêt à plonger dans sa poitrine, il n'avait pas peur. Il regrettait seulement tout ce qu'il n'avait pas pu ou osé faire, tout ce qu'il y avait encore à faire. Si seulement tout cela n'était qu'un jeu, si seulement il y avait un gros bouton

quelque part, qui lui ferait éviter les erreurs dont il avait soudain pris conscience...


L'homme levait son sabre, et Sora était trop faible et confus pour tenter quoi que ce soit. C'était logiquement le moment où quelque-chose de formidable se passait, qui lui sauvait la vie. Cette fois, il n'y croyait pas... mais ça arriva quand même. Il vit l'homme se soulever dans les airs, décrire une boucle et retomber. Il vit la figure imposante d'un autre homme, son sauveur, qui finissait de punir le vilain moustachu à grand coups de bottes. Il vit son sang continuer à quitter sa cuisse pour se répandre dans l'allée. Tout se brouillait et il se sentait incroyablement fatigué.

Dormir était sans doute une bonne idée. Juste avant de fermer les yeux, il vit son sauveur se pencher sur lui, et crut reconnaître un vieil ami.
"An. Ansem le S... aaa...."

           ↈ

Un bruit d'abeilles. Une odeur de miel. Un grand ciel bleu.

"Oh, bonjour Sora. Toi aussi, tu es venu dire au revoir à Winnie ?"
"Euh.. non. Pourquoi je ferais ça ? On vient de se rencontrer."
"Parce que tout le monde s'en est allé."

Il y avait un grand hangar peint en rouge sur le chemin, une sorte d'entrepôt pas éclairé. Des hommes patibulaires, à la mine encore plus sombre à la faveur de la nuit, le regardaient passer avec l'air de dire "rien d'intéressant ici, dégagez". Les yeux presque gênés par le soleil, Sora se leva de la grande souche et s'approcha de l'arbre à ruches. Winnie tenait un grand ballon bleu gonflé d'hélium et commençait à s'envoler vers les ruches. Sora tenta de le suivre en sautant de branche en branche, éloignant les abeilles à grand coups de keyblade. Il sentit qu'on le posait sur une table un peu dure dans une salle trop froide et qu'on s'engueulait. Puis il alluma un feu devant chez Winnie et renvoya des noix vers un gros pot pour le briser. La musique était douce et apaisante. Oui, décidément, il était bien là.

Bien mieux là...

Ça allait bien. Ils avaient retrouvé tous les amis de Winnie. L'air était doux, pas un sans-cœur à l'horizon. Pas de pirate chétif avec un œil de verre. Pas de voix qui lui déchirait la tête.


"Hé Winnie, à quoi tu penses là ?"
"Hé bien, je suis en train de penser à quoi je dois penser."
Sora eut un rire bref. "Bon... je m'en vais."
"Sora, où vas-tu aller ?" demanda Porcinet.
"Hé ho, on se réveille !"

ↈ      ↈ      ↈ

"Hé ho !" Un clac retentit, et il eut soudain mal à la joue. Ses yeux s'entrouvrirent pour voir le plafond flou d'une salle à manger, et, penché sur lui, une fille aux longs cheveux bruns qui tiraient vers le roux. "Ka.. Kairi ?", tenta-t-il, l'esprit encore embrumé. "Inconnue au bataillon. Heinrich vous a amené ici, vous avez une balle dans la cuisse. Je vais essayer de la retirer. Je vous préviens, ça va pas être une partie de plaisir !" Kairi avait un don soudain pour ne pas rassurer, se dit Sora en tentant de se relever. "Qu'est ce que vous faites, là ?" La main de la fille appuya sur sa poitrine pour le coller à la table. "Incroyable. Ne. Bougez. Pas. Sacré Heinrich. J'avais vraiment autre chose à faire." Il tourna la tête à droite et avisa une étagère avec de belles assiettes en porcelaine. "Si ça fait mal, alors... pourquoi vous m'avez réveillé ?" "Taisez-vous et mordez la dedans !" Sans prévenir, elle lui fourra un bout de chiffon dans la bouche.

Alors ce fut l'enfer. Le véritable enfer, pas celui de dessous le Colisée. La douleur le fit crier dans le chiffon et pleurer de chaudes larmes. Et puis...


ↈ            

Et puis, à l'intérieur d'une grande coquille ouverte, il dansait sur une musique de calypso. Une pieuvre battait le rythme. "Laisse la musique te guider, tu peux le faire !" l'encourageait Sebastien en remuant sa baguette de chef d'orchestre. Sora secoua un peu sa nageoire bleue. Ariel l'accompagnait sur sa gauche.

"C'est magique, laisse entrer la musique et danse, danse, danse !"

Comme on était bien dans l'eau. Sur terre, c'était la pagaille. Dans l'eau, il y avait même Donald en pieuvre et Dingo en tortue. Ils chantèrent et dansèrent toute la nuit, mais sous l'océaaaaan, on ne pouvait pas se rendre compte du... temps... qui... ... ... paaaaaassait.

"Même si on s'en va maintenant, nos mondes sont connectéééés."
"Autrement dit !" précisa Sora.
"On peut aller et veniiiiiir."
"Et chanter !" crut bon d'ajouter Donald.

ↈ      ↈ      ↈ

".. uffit de.. un peu.. ouer... oire."

C'est sa propre voix qui réveilla Sora. Le même plafond clair, la même étagère sur sa droite. La fille avait disparu. Des rayons de soleil naissant pointaient à travers la grande fenêtre vitrée, réchauffant son corps glacé. Il prit quelques respirations calmes et se releva. Là, son regard tomba sur sa cuisse. Un grand bandage tâché de marron l'entourait. Plus important encore, on lui avait retiré son pantalon.

D'un regard inquiet, il parcourut rapidement la pièce. Étagère en bois, buffet en bois, canapé en bois, bougies en cire, chaise en bois.
"Il suffit de secouer un peu sa nageoire", marmonnait-il. Cette mélodie, sans doute pas la meilleure, allait lui rester en tête toute la journée. Sur une autre chaise en bois, il avisa enfin ses affaires et se lev.. essaya de se lev...

La douleur était atroce, la souffrance totale. Elle irradiait de sa cuisse pour le prendre au crâne. Souffle court, dents serrées, il se tint au bord de la table et prit appui sur sa jambe encore valide. Puis il apposa sa main sur la blessure. "Soin." "Soin." "Soin." "Soin", répétait-il frénétiquement entre ses respirations hachées. La nuée de poussière verte fit bien le chemin entre sa main et le bandage, mais pas plus de trois fois. "Soin." "Soin." Soupir défaitiste. Il devait trouver une fiole avec un Soin X, ou quelqu'un qui pouvait lui lancer le sort. Or, il n'y avait vraiment personne à part lui dans cette salle à manger.

N'écoutant que son cœur et son courage, le jeune homme parcourut la distance qui le séparait de son pantalon à cloche-pied. Il s'assit sur la chaise et enfila d'abord la jambe valide. Puis l'autre, qu'il dut plier.
"Il. Suffit. De. Gnnnn ! Secouer ! Un peu ! aaaaaah ! Sa putain de nageoire !" Il avait lâché les derniers mots entre ses dents en rougissant, mais c'était sûrement à cause de la douleur.

Finalement, malgré ses mains tremblantes, il parvint tant bien que mal à sangler son pantalon. Puis, soulagé par cette victoire sur lui-même, il baissa la tête et.. avisa ses chaussures.
"Oh non." C'était comme un sans-coeur qu'il croyait avoir défait et qui se métamorphosait en une version encore plus puissante. Las, il dût s'avouer vaincu.

N'y avait-il vraiment personne pour l'aider ? Il avisa la porte à deux mètres et, toujours assis sur la chaise, la fit avancer par à-coups. La sueur dégoulinait sur son front. Il voulait prendre une douche. Il avait soif aussi, et faim. Tendant le bras droit, il atteignit la poignée de la porte et l'enclencha doucement. Puis il passa la tête dans l’entrebâillement. Un homme barbu était assis sur une chaise dans l'étroit couloir. Il portait une armure impressionnante, mais Sora soupçonnait une forte carrure même dessous.

"Euh... Bonjour ?"

Ce devait être le matin, en effet. En haut de l'escalier au bout du couloir, on pouvait entendre des rires d'enfants. Et l'homme dans le couloir n'était définitivement pas Ansem le Sage.

"C'est... vous qui m'avez ramené ici, pas vrai ? C'est vous qui m'avez.. sauvé la vie." Il déglutit en s'entendant. Oui, il avait vraiment très soif. "Je m'appelle Sora. Merci beaucoup pour... tout ça", ajouta-t-il d'une voix rocailleuse. Sans cet homme, qui sait où il se trouverait à présent. "Où est la fille qui m'a soigné ? J'aimerais la remercier aussi. Et je veux pas vous déranger mais... vous pouvez m'aider à remettre mes chaussures ? Ah, et si y'a une canne. Une béquille. Un truc pour m'appuyer ?"

Il agrémenta sa demande d'un de ses francs sourires, mais la douleur lui faisait plisser les joues.
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J'étais tranquillement posé sur ma chaise. Elle m'avait dit "Si tu entends du bruit tu te lèves et tu vas aider", pis quand j'ai entendu quelqu'un qui me parlait, j'ai dû oublier la partie "tu te lèves et tu vas aider" ou la partie "si tu entends du bruit". euh.

Je reposais ce que je tenais dans la main, un bouquin à l'eau de rose, rien de bien intéressant, c'est naze, c'est toujours un triangle amoureux avec un qui se fait baiser à la fin parce que c'est un trouduc' gentil.

Il est encore jeune celui là, enfin comparé à moi y'a un univers entre nos âges surement. Visiblement passer sur le billard ne lui a pas donné tant de repos, il avait encore du mal et je m'éclaircissais la gorge à cause de cette voix rocailleuse. Il se présenta, Sora.

ça me dit un truc. Mais j'ai pas trop le temps de penser, il a besoin d'une béquille et il voudrait voir Laura pour la remercier, je me redressais en hochant la tête.

<< Enchanté! Moi c'est Heinrich Ventrecroc, bouge pas, j'vais aller te chercher ce dont tu as besoin puis te filer un coup de main. >>

Je lui fis signe de la main et je me dirigeais vers la cuisine, il y avait le brouhaha des gosses qui se chamaillent. Je préparais un petit plateau avec une cruche d'eau, un verre puis un sandwich. Le nom de Sora ça me dit vraiment un truc, mais j'arrive pas à mettre le doigt dessus.

Retourner là où était l'invité, ce fut pas facile du tout, puisqu'il fallait éviter les gamins qui couraient dans tout les sens. Pis surtout avec mon cerveau qui se posait des questions. J'aime pas quand quelque chose me chatouille l'intellect et que arrives pas à avoir la réponse.

<< Me revoilà, bon j'ai pas encore la béquille mais j'ai le p'tit dej, c'est déjà ça! >>

Je déposais le plateau sur la table, il a une drôle de coupe de cheveux Sora, les miens y tiendraient jamais comme ça, jamais. Je le laissais se désaltérer et se repaître, parce que bon ça sert à rien d'avoir des chaussures le ventre vide. Je me tirais une chaise et je me posais dessus, tranquillement.

<< Tortuga c'est pas le meilleur endroit du monde où trainer ces derniers temps. Et ça va de mal en pis avec c'qui se passe. Tu as eu de la chance. Laura m'a bien engueulé que ça allait pas que je ramènes des gens pour qu'ils se fassent soigner... Mais bon, elle dispute fort mais elle t'a retapé quand même. Comment tu te sens? >>

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Lorsque Heinrich Ventrecroc et son armure se mirent en marche vers la cuisine, un halo lumineux les entoura brièvement. C'était le soleil qui brillait à travers la fenêtre du fond du couloir, et que Heinrich obstruait du champ de vision de Sora. Puis l'homme disparut par une porte et le soleil toucha directement la rétine de Sora qui détourna vivement la tête. Il entendait des rires d'enfant, des exclamations qui vagabondaient dans la maison, qui lui firent oublier sa douleur un instant. Assis sur sa chaise en bois, le dos courbé, il posa son regard sur l'endroit où son pantalon cachait le gros bandage qu'avait soigneusement appliqué la fille. Sa blessure. Sa naïveté. Son échec.

Sans l'arrivée providentielle de cet homme, son histoire se serait arrêtée là, bêtement, dans une ruelle sombre et sordide de Tortuga. Il n'avait pas imaginé sa fin comme ça. Jusque récemment, il n'avait même pas pu imaginer sa fin tout court. Roxas et Jiminy avaient-ils raison ? Aurait-il mieux fait de rester au Château ? Il n'avait prévenu personne de son départ, persuadé qu'on l'aurait empêché de partir seul. Mais c'était plus fort que lui, il détestait les prisons sous toutes leurs formes. Il n'aimait pas être retenu et il l'avait trop été, par les autres et par lui-même.

Il s'était échappé et se retrouvait maintenant prisonnier d'autre chose. Cette cuisse qui le faisait souffrir, qui l'empêchait de se mouvoir sans aide. Ces muscles qui avaient fondu par manque de sollicitation. Son corps et son esprit, de pâles reflets de ce qu'ils avaient pu être autrefois. Bien sûr il donnait le change face aux autres, tout allait bien. Mais son optimisme si naturel ne lui semblait plus, à cet instant, qu'une mauvaise comédie mal interprétée.


"C'est quoi ton rêve ?"

"Hein ?"

Sora cligna des yeux. Au milieu du couloir, une figure s'adressait à lui, mais le soleil l'aveuglait et il ne voyait qu'une silhouette noire, de petite taille et de forme humaine. C'était sûrement un des enfants qu'il avait entendu piailler à l'instant.

"C'est quoi ton rêve ?"

On lui avait déjà posé cette question, il y a bien longtemps. Il avait hésité entre trois réponses, mais une seule lui avait au final paru la bonne.


"Faire... le tour du monde ?"
fit-il, hésitant.

"Tu veux faire le tour du monde, hein ? N'importe quoi."

Sora fronça les sourcils et plissa les yeux pour tenter de deviner les contours du visage qui s'adressait à lui.

"Tu crois que tu iras loin dans ton état ? Tu t'es fait avoir comme un bleu par de vulgaires pirates et tu n'as rien appris ? Tu veux encore risquer ta vie bêtement ? Sora, Sora, Sora..." "... Toi..." bouillit Sora en reconnaissant la voix. Cette voix qui lui avait envahi la tête peu après sa réapparition au Château Disney, cette manifestation des ténèbres qui envahissaient son cœur, dont Roxas avait retardé la progression sans pour autant la détruire. "Calme-toi, et crois-moi : je ne te veux aucun mal. Tu as besoin de moi, de mes conseils." "Non", grondait Sora, les poings et les dents serrés. S'il avait pu se lever, il aurait été flanquer une rouste à la silhouette sombre entourée de soleil, même s'il était sûr qu'elle n'était pas vraiment là.

"Arrête de faire l'enfant !" la voix dans le couloir, la voix dans sa tête tonna si fort que Sora se figea. Il n'avait pas l'habitude d'avoir peur. "Ça commence à devenir agaçant, et tu nous fais perdre du temps," reprit la petite silhouette d'un ton blasé. "Réponds à la question. C'est quoi ton rêve ?"

Sora savait ce que la voix voulait entendre. Il savait qu'elle apprécierait, et qu'elle le laisserait probablement tranquille pour un moment. Il savait aussi que cette réponse, ce n'était pas la voix qui la lui dictait. Il l'avait toujours eue en lui, il avait toujours eu la possibilité de la donner. Pire encore, au vu des circonstances, de tout ce qui lui était arrivé depuis son retour, il savait que c'était la bonne réponse, la seule qui pouvait lui permettre d'être libre.

Dans un soupir, les yeux rivés sur sa blessure douloureuse, il murmura :
"Devenir fort."

"En-fin ! Bravo !" Des applaudissements retentirent dans sa tête, lui vrillant les tympans, et lorsqu'il releva les yeux vers le couloir, la silhouette sombre avait disparu. Heinrich revenait en portant un plateau, couvrant de nouveau le soleil. *On a du pain sur la planche. Ne t'inquiète pas, je serai là si tu as besoin de moi.* Sora sourit faiblement à l'homme en armure et s'approcha de la table où se trouvait son encas, faisant crisser les pieds de la chaise contre le sol, prenant bien garde à ne pas plier sa jambe meurtrie. La vue du pain et du jambon suffisait à réveiller les borborygmes de son estomac. Dès qu'il fut à portée, il attrapa le sandwich et mordit dedans à pleines dents.

"Hmm", commenta-t-il en soufflant par le nez. Il avala un peu vite, manquant de s'étouffer, et se servit rapidement un verre d'eau pour faire couler tout ça. Puis, dans un silence entrecoupé seulement de bruits de mastications et de satisfaction nasale, il finit d'engloutir le sandwich. Alors seulement il releva la tête pour aviser Heinrich, qui s'était assis lui aussi autour de la table et lui dressait un tableau sommaire de la situation.

Oui, il avait eu de la chance. Beaucoup de chance. Trop de chance. Il ne devait plus lui en rester beaucoup. Heinrich lui demandait comment il se sentait.


"Mieux, merci", répondit-il avec un franc sourire, même si un doute pointait dans son esprit. Cet homme était trop bon. Il lui sauvait la vie, l'emmenait se faire soigner et lui amenait à manger, alors qu'ils ne se connaissaient même pas. Lorsqu'il avait dit avec imprudence s'appeler Sora, l'homme n'avait pas tilté. Cachait-il quelque-chose ? *Cet homme est juste bon. Tant pis pour lui. Profites-en pour découvrir ses points faibles.* Hmm...

Sora s'adossa à sa chaise pour mieux observer le barbu à la carrure carrée. Il avait l'air de savoir ce qu'il voulait. Il était costaud, ça se voyait. Il s'était aisément débarrassé du pirate chétif dans la ruelle... le pirate chétif avec son sourire, la lune derrière, le sabre levé, l’œil en verre, le rire diabolique... Sora secoua la tête pour évacuer cette vision persistante.

"Je vous dois beaucoup, mais... je n'ai pas beaucoup d'argent", dit-il avec un air contrit tout en secouant la poche droite de son pantalon, faisant tinter les maigres munnies qui s'y trouvaient. "J'ai pris des risques, je sais. J'aurais dû faire plus attention. Mais il y a une personne que je dois retrouver, qui est passée ici il y a... plusieurs années, avant de rejoindre la Lumière. On dit qu'elle a fait de ce monde le refuge des mercenaires. Peut-être qu'il est revenu ici..." Il l'espérait tellement. Qu'on l'ait vu, qu'il aille bien, qu'il se batte encore. "Vous n'êtes pas un pirate, c'est sûr ! Vous seriez pas mercenaire ?"

La douleur à sa jambe le faisait grincer des dents, coupant un instant le flot de ses pensées. Il reprit son souffle et se servit un nouveau verre d'eau :
"Vous le connaissez peut-être ? Il s'appelle Riku."
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Tain mais ce sont des noms qui sonnent quelque chose. Riku... Riku c'était qui déjà. Je me grattes la barbe pensivement. C'était pas le gars qu'avait fondé les mercenaires? J'en sais si peu. Au final.

<< ... Nan. Désolé, s'il y avait un Riku ici, alors il n'y est plus. Enfin, si c'était quelqu'un d'important j'en aurais entendu parler. >>

Je croisais les bras, histoire de me pas gratter la barbe la plupart du temps. Puis je lâchais un soupir.

<< Et non, je suis pas mercenaire non plus, je suis plutôt un peu vagabond, pas d'affiliation à c'te guerre des camps de tout les côtés. >>

Cette fichue guerre peut bien dégénérer sans moi, ce n'est pas ma guerre.

<< En plusieurs années y'en a des gars qui viennent et qui partent. Hm! Du coup si tu veux retrouver ton pote, il faut aller voir autre part... Je ne peux même pas te guider, j'ai aucune idée d'où un homme peut aller. >>

Soudain, le déclic, la révélation! Pourquoi aurais-je oublié des personnes pareilles? On me gavait de leurs histoires quand j'avais le malheur de ne rien faire. Enfin, le moment c'est pas de m'emballer! J'ai peut-être décroisé les bras, sans trop m'en rendre compte.

<< Désolé j'suis un peu lent d'esprit par fois. Ton nom me disait quelque chose, quand j'étais plus jeune on était assez informé de ce que tu faisais avec tes potes. Je me grattais la nuque, presque gêné, comme si c'était moi l'enfant qui parlait à un adulte, c'est un honneur... enfin... presque un honneur que de rencontrer la personne qui... >>

Un petit silence, après avoir baissé le regard, je redressais la tête.

<< Qui a vaincu Xaldin. >>

C'était un peu comme si je prenais un seau d'eau en pleine gueule, sauf qu'au lieu de l'eau c'est de la nostalgie, l'enfance, un peu de tout ça... Sincèrement on a pu m'en gaver des trucs à manger, des légendes, des histoires. Je me pinces le menton en fermant les yeux.

J'avais jamais réfléchit comme ça, à quel point ces choses qu'on m'a raconté m'étaient passés au dessus de la tête? Sauver les mondes, l'univers... Et non, mon unique focalisation était ce fait là.

Vaincre Xaldin... Enfin... Dilan,

Je ne l'ai jamais oublié, même si je pensais à toute autre chose... Je me demandes comment il va, la dernière fois... Il était pas en bonne posture, et je l'ai aidé en un sens, quelque chose, une dague affûtée, des paroles. Le coeur gonflé d'émotion de me souvenir des seules paroles que j'ai échangé avec lui avant que...

Ah, au final, je n'ai jamais organisé ce tournoi, mais j'y ai participé. Il avait peut être raison.

Ah. Il ne faut pas pleurer, ça ne sert à rien. Pas devant un inconnu universellement reconnu pour ses gestes et sa bonté. Sa raison de vivre, c'était mourir au combat.

Enfin j'ai beaucoup de mal à pas le faire. C'était la dernière fois qu'on s'est vu.

<< Pardon, des vieilles histoires... Je secouais la tête, il ne fait jamais bon être mélancolique. L'époque qu'on vis tout le monde se bat pour une cause. Mais toi, est-ce que tu luttes pour toi même? >>
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Sora sirotait son deuxième verre d'eau en attendant la réponse d'Heinrich.

"S'il y avait un Riku ici, alors il n'y est plus. Enfin, si c’était quelqu'un d'important j'en aurais entendu parler."


Sora recracha brusquement l'eau dans le verre et toussota. Riku, pas important ?

Non non non, il avait surement mal compris. L'homme assis a table avec lui n’émettait pas de jugement de valeur sur son meilleur ami. Il signifiait seulement que Riku n’était pas important dans la hiérarchie du moment, a Port-Royal. N'empêche... il lui prit soudain l'envie de lui conter de A à Z tout ce que Riku avait fait d'important, pour lui, pour les autres et pour les mondes. C'était pas normal, injuste même, que personne ou presque ne le sache.

Une chose le retint toutefois : le regard de Riku, si Riku avait été là, à table avec eux. Ce regard, il le voyait très bien, assuré et mystérieux, un peu taquin aussi, qui lui disait silencieusement que ça n'avait pas d'importance.

Alors Sora ne dit rien et recentra son attention sur Heinrich. Heinrich le vagabond, Heinrich qui ne choisissait pas de camp, mais qui se battait quand même. Mais pour quoi alors ? Heinrich qui se souvenait de lui maintenant, et qui soudain semblait gêné. Sora fronça un sourcil en l'observant.


"C'est un honneur... enfin... presque un honneur que de rencontrer la personne qui... qui a vaincu Xaldin."

Sora fronça l'autre sourcil. Xaldin ? Ce n'était pas le simili qui avait essayé d'enlever Belle ? Oui, ça lui revenait. Avec ses six lances. Ces fichues lances ! Ça n'avait pas été un combat facile. Ils n'avaient pas beaucoup eu l'occasion de se parler non plus. A cette époque Sora avait moins de questions et les menaces étaient beaucoup plus évidentes. Tout était si clair dans sa tête. Avait-il pêché par naïveté ? Et était-ce pour cela que leur victoire 'finale' sur Xemnas n'avait fait qu'apporter encore plus de désolation aux mondes ?

A entendre Heinrich, lui et Xaldin se connaissaient. Le simili avait du revenir à la "vie" en même temps que les autres membres de l'Organisation XIII. Il n'y avait pas beaucoup de traces de lui dans les archives du château, que Sora potassait régulièrement. Il avait effectué un petit séjour dans les cachots. Puis pouf. Personne ne semblait savoir ce qu'il était devenu, ni ce qu'il avait vraiment dans la tête... ou dans le cœur.

Une minute. Heinrich, son sauveur, le barbu baraqué dans son armure était en train de... pleurer ? Il n'y avait pas de larmes, mais tout laissait présager qu'elles n'allaient pas tarder. Qu'est-ce qui le liait à ce simili pour qu'un simple souvenir de lui lui fasse perdre sa prestance et ses moyens ? Et.. est-ce que après la tristesse, Heinrich n'allait pas éprouver de la colère ?


*C'est bien. Méfies-toi de tout le monde. Sinon ce qui vient de t'arriver t'arrivera à nouveau.*, dictait à Sora la douce voix dans sa tête. Et il dut avouer qu'elle avait raison. Il était seul et blessé, à la merci d'Heinrich si celui-ci décidait, après l'avoir sauvé, de venger la mémoire de Xaldin. Comment se tirer de là ? Il ne pouvait pas fuir, à la rigueur appeler Chaîne Royale, s'il en avait la force..

Mais, à sa surprise, le grand barbu ne fit aucun mouvement agressif à son encontre. Non, il préféra s'excuser et.. lui poser une question.


"L'époque qu'on vit, tout le monde se bat pour une cause. Mais toi, est-ce que tu luttes pour toi même ?"

Et quelle question. Combattre de nouveau Xaldin aurait été sans doute plus simple que d'y répondre. C'était comme si Heinrich avait sondé son âme pour en saisir l'un des tourments majeurs. Sora repoussa le verre encore rempli d'eau et posa ses bras croisés sur la table. Sa jambe le tirailla de nouveau, mais cette fois il ignora la douleur.

"Je ne me posais pas du tout cette question avant. Maintenant..."

Maintenant, il ne savait pas. Cloitré au château de longs mois, il avait appris à en connaître les habitants et à reconnaître en eux la bonté, l'envie de justice qui faisaient écho en lui. Il ne doutait pas de leurs bonnes intentions. Mais le groupe qu'ils représentaient, que lui-même avait accepté, quoique tacitement, de représenter, qu'était-ce sinon une structure formelle aux objectifs incertains ? Il ne suffisait pas de s'appeler La Lumière pour se considérer comme son représentant. *La Lumière a-t-elle besoin de représentants ?* Et tous ces groupes qui se partageaient les mondes comme un gros gâteau, ces groupes ne se créaient-ils pas que pour un seul but, se confronter ? Se faire la guerre ?

Maintenant, il ne savait pas. Il chercha d'abord une réponse dans le regard d'Heinrich, mais ne parvint pas à le pénétrer. Il demanda à la voix dans sa tête, qui lui répondit simplement
*Il n'y a qu'une chose qui compte : toi.* Mais cette réponse lui faisait mal au cœur, il ne la prononcerait pas. Alors, désespéré, il se tourna vers Riku, à l'autre coin de la table. Il scruta son regard figé, presque caché par les franges violettes. Il crut voir un sourire mutin naître sur ses lèvres.

*Tu deviens comme moi. A te poser trop de questions.*
*Riku... aide-moi.*
*Sora. Ne suis pas mon chemin. Ne change pas.*

Les derniers mots résonnaient dans la tête de Sora tandis que la silhouette élancée de son ami, à l'autre bout de la table, se dissipait. Alors, il réalisa deux choses : il était seul, comme vide. Et Riku lui manquait.

Terriblement.

Ne change pas. C'était trop facile de dire ça pour disparaître juste après ! Mais bon... c'était une habitude chez lui.

Sur sa gauche, Heinrich attendait toujours une réponse. Sora l'avait trouvée. Il la donna sans ambages, le regard déterminé.
"Je lutte pour mes amis. Je dois les retrouver et les protéger. J'ai besoin d'eux." *Et tout ce que tu as fait jusque-là, tous ces mondes que tu as sauvé, ces monstres que tu as défait, ce n'était que pour eux. Donc pour toi.* susurra la voix dans son crâne. Il eut un frisson très désagréable dans la nuque. Quelque-chose sonnait faux, mais le murmure de la voix lui vrillait tant les tympans qu'il avait du mal à réfléchir. Il secoua la tête pour tenter de la faire taire.

"Et vous ? Vous dites que vous n'avez pas de cause. Si c'est vrai, si vous luttez pour vous-même, alors pourquoi m'avoir sauvé ?" L'air songeur, presque inquisiteur, il se pencha un peu vers Heinrich même si ça réveillait sa blessure. "Vous avez choisi mon camp plutôt que celui des pirates. Qu'est-ce que vous avez à y gagner ?"
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<< Je sais pas. >>

C'était ça, ma réponse à cette question, visiblement je l'ai fait réfléchir avec mes trois lignes de discours, je me massais la nuque avec un sourire gêné, j'imagines que "j'sais pas" c'est une réponse qui peut laisser très perplexe.

<< A trois contre un, ça me paraissait injuste, pis j'aime pas les mecs qui jubilent avant de tuer, et j'ai jamais pu piffrer ce con là aussi. Ça joue beaucoup. >>

J’imagine que c'est la même réponse que j'aurais donné à Death s'il m'avait demandé pourquoi. Peut-être que je devrais retourner le voir un jour et demander un combat. S'il n'avait pas été en situation de faiblesse il aurait pas eu de mal à se débarrasser de ces assaillants.

<< Ce que je sais faire c'est me battre, je me suis rendu compte que de mettre ma force au profit d'un autre retirait le côté... le côté sport, tu vois? Se battre parce qu'il faut gagner... Bof. >>

Je levais le poing en serrant les doigts sans m'en rendre compte.

<< J'ai envie de me battre parce que j'ai envie de le faire. Et de faire ce qui me semble juste sur l'instant, même si plus tard je regretterais mes décisions. Enfin c'est pas une raison pour casser des gueules dès l'instant venu. Si? >>

... Ça n'a pas de sens ce que je viens de dire, dès que j'ai l'occasion de rentrer dans une bagarre je le fais. Et pis c'est pas tout à fait honnête ce que je viens de dire.

<< En ressortir meilleur des conflits qui m'environnent, mais en dehors des disputes des groupes... Mais bon tu sais, la force c'est bien d'en avoir, t'as juste à regarder des têtes connues, comme la commandante Primus, c'est "force" étiqueté sur sa tête, pareil pour Death. >>

Je me servais de nouveau un verre, et je fis de même avec le sien, si ce dernier était vide je n'ai pas dû faire attention.

<< Mais bon c'est être bon à rien de n'être bon qu'à soit! Pis j'y gagnes rien moi, à t'avoir sauvé la peau, toi t'as gagné un jour de plus. Peut-être qu'un jour même on sera adversaire pour je ne sais quelle raison. >>

Qu'est ce que je peux causer putain, on dirait une vieille grand mère qui raconte sa vie à un jeunot. C'est vrai qu'il y a un gouffre entre mon âge et le sien, mais quand même!

<< Enfin. J'ai des affaires inachevées ici, et quand ce sera terminé, je partirais vers un autre monde pour faire d'autres rencontres, affronter d'autres adversaires. >>
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D'abord, Sora pouffa. Ainsi, il devait sa survie à un coup de chance, à un coup de tête. Lui s'était toujours rassuré avec cette histoire d'élu de la Keyblade, dont c'était la destinée de sauver les mondes, et à qui rien ne pourrait vraiment arriver tant qu'il n'aurait pas réussi sa quête. Tenir Chaîne Royale dans les mains, c'était se souvenir de sa place, se souvenir d'être fort, parce que l'objectif était clair et il fallait y parvenir. Et cette force qu'il souhaitait, qu'il avait même, c'était ce qui gardait Chaîne Royale attachée à lui. Un cercle parfait.

De cette force, il ne restait qu'un écho. De l'objectif, il ne restait que des bribes. Aider la Lumière, oui. Pour faire quoi ? Retrouver ses amis, oui. Pour aller où ? Etre fort, d'accord. Au profit de qui ?

Heinrich prétendait qu'il ne mettait sa force au profit de personne, mais qu'il l'utilisait pour un idéal : la justice. Sa propre vision de la justice. Qu'elle lui permettait de survivre à l'instant présent, et même de vivre pleinement dedans. Et cette idée attirait Sora aussi fort qu'un cœur pouvait attirer un sans-cœur. Mais le barbu prenait tellement la bagarre pour une évidence que Sora ne pouvait s'imaginer le suivre dans cette voie. Non, il ne se battait pas pour le plaisir.


*Vraiment ? Pourtant, tu n'hésitais pas à narguer tes ennemis, peu importe la menace qu'ils représentaient. Tu les provoquais, même ! Une fois vaincus, tu te gaussais d'eux. Ne mens pas, Sora, tu aimais ça. Tes danses folles, tes cabrioles dans les airs, tes coups rapides et puissants. Tes sens en alerte, ton coeur pulsant dans ta poitrine, le sang brulant dans tes veines, la souffrance que tu pouvais ignorer. Te savoir inarrêtable, invincible. Tout ça te manque aussi.*

La mine renfermée, Sora scrutait les nervures du bois de la table. Il se souvenait avoir dit "désolé" avant d'entamer le combat contre les trois loubards dans la ruelle, mais... non, il n'était pas désolé. Il en avait terrassé deux, et il avait aimé ça. Il s'était pris des coups, il avait du réagir vite, faire les bons choix, feu, eau + foudre. Et il avait aimé ça. Peut-être même qu'avec un peu plus de passion, d'envie, il aurait eu raison des trois. Ce n'était pas son corps qui lui avait fait défaut, c'était sa tête. Il lui avait manqué une seule chose : la volonté d'en découdre, de ne pas faire de quartier.

Heinrich avait raison. C'était un objectif comme un autre, et il avait le mérite d'être clair. Sora but d'une traite le verre d'eau dans lequel il avait recraché et que son 'sauveur' avait rempli, puis s'essuya les lèvres du revers de la main. Alors il observa l'homme en armure, tentant de deviner ses forces et ses faiblesses. Heinrich qui admirait tout autant la Générale de la Lumière et le chef de la Coalition Noire, non pas pour leurs idées ou idéau, mais pour leur puissance. Heinrich qui suggérait qu'un jour, ils seraient peut-être adversaires. Avec un léger sourire en coin, l'oeil malicieux, Sora lui répondit :
"Je vois. Hé bien, quand je serai d'attaque, tu pourras essayer de me battre, vagabond. Ça te fera un entraînement."

Oui, il aurait pu aussi lui proposer de faire ça maintenant, avec la blessure à sa jambe pour handicap, mais il ne voulait pas l'aggraver. Chaque chose en son temps. Guérir. Avancer. Voir d'autres mondes, faire de nouvelles rencontres, affronter de nouveaux ennemis. Comme Heinrich.

Sa rêverie fut interrompue par trois gros coups. On frappait à la porte, au bout du couloir.


"Heinrich ! On sait que t'es là !" tonna une voix si forte qu'on l'entendait parfaitement de la salle à manger. Sora lança un regard interrogateur à son hôte, les sens en alerte. On frappa de nouveau, six fois et si fort que la porte gondolait. "Joue pas au con, on t'a vu avec le pote de Sparrow ! T'es dans la merde, mais on va t'arranger ça. Donne nous le mioche et on fait table rase ! Sinon on brûle tout !"

Dans le couloir émergeaient de petites figures, des enfants. Ils n'avaient plus la tête à se chamailler ou à jouer comme plus tôt. Ils observaient Heinrich avec inquiétude. Les coups portés à la porte résonnaient comme un tocsin. Sora se leva de table, retenant un gémissement lorsqu'il dut forcer sur sa jambe blessée. La main gauche toujours posée sur le bois, il s'adressa à Heinrich : "Tant pis pour les chaussures. Mais j'ai besoin d'un truc pour m'appuyer."

Fermant les yeux, il focalisa ses pensées sur son poignet droit jusqu'à sentir un picotement familier. Parfait. Au fond de lui, il espérait qu'Heinrich n'allait pas le trahir maintenant. Mais quoi que décide le vagabond, il était prêt.
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Je lui fis un franc sourire, quelqu'un qui veut bien se battre amicalement! Ça c'est sympa.

Et puis voilà que ça tambourine à la porte, ça a fait peur aux gamins, qui vinrent en un gros troupeau pas très rassuré. Je leurs fis un sourire, pour les rassurer, et leurs donnèrent l'indication d'aller suivre leur maman de remplacement (jusqu'à ce qu'elles reviennent!), elle saura très bien où les cacher au cas où ils fassent éruptions ici.

<< On brûle tout qu'ils disent. Mais tu les entends ces crétins? Mettre le feu à une maison c'est manquer de brûler tout tortuga. Je vais aller leur montrer comment moi j'me chauffes, et tu verras : ils vont ramasser leurs dents comme des smarties qu'on a renversé! >>

Je me redressais avec un grand sourire, récupérant mon arme, et donnant une béquille à Sora.

La sortie fut assez anticlimatique.

Ils étaient combien? J'ai pas compté.

<< Salut? C'est qui on?
-De qui t- >>

Coup de pied dans le premier en face de moi. Parce que : << J'vais vous apprendre moi à faire du cirque à pas d'heure ! Surtout que je sais pas qui c'est Sparrow non plus. Alors calmez vos ovaires, les gonzesses! >>

Le truc avec les pirates... C'est que plus tu leurs parles mal plus ils sont en colère et plus ils sont en colères plus ils sont cons... Mais surtout, plus ils se donnent à fond et ça c'est très amusant!

Je me suis très vite perdu dans la mêlée, à taper à gauche à droite, à prendre des coups, à en mettre à terre, à me faire mettre à terre, à me relever! En tout cas, c'est un sacré cirque. Avec un peu de chance on va rameuter les plus gros cas de Tortuga.
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Heinrich n'avait pas froid aux yeux. Sans prendre le temps d'élaborer la moindre stratégie, sans comptabiliser au préalable le nombre d'ennemis qu'il faudrait affronter, il fonçait dare-dare à l'extérieur pour plonger dans le tas de pirates, laissant Sora dans le salon avec sa toute nouvelle béquille et une question lancinante : c'est quoi des smarties ?

Sans sa blessure, Sora aurait probablement fait comme lui, et avec le sourire.

Au lieu de cela, il entama le périple vers la porte d'entrée en s'appuyant sur la canne avec sa main gauche. Il tâchait tant bien que mal de ne pas plier sa jambe encore meurtrie. Le couloir était plus long qu'il ne l'imaginait. Il n'en était qu'au milieu quand une figure émergea sur le pas de la porte, un grand pirate chauve qu'il reconnut à ses grosses boucles d'oreille. C'était l'armoire à glace qu'il avait déjà affronté dans la ruelle. Le pirate avait du profiter de la cohue générée par Heinrich pour se faufiler à l'intérieur de la maison, et il regardait maintenant Sora en cognant ses deux poings ensemble, un grand sourire malsain sur le visage.

Sora ferma brièvement les yeux, et dans sa main droite apparût Chaîne Royale. Il sourit, plia légèrement le dos en arrière et d'un geste fort et ample, envoya la keyblade tournoyante vers les biceps bien formés de son adversaire. Le choc sonna le pirate qui tituba légèrement, et la keyblade réapparut dans la main de Sora. Il l'envoya une nouvelle fois, prenant appui sur sa jambe valide et sur la canne pour donner plus de force au coup.
"Prends ça !" Au contact, le pirate laissa échapper un gémissement aigu qui seyait peu à son physique.

Quoique hébété, il eut la force de charger en dégainant son sabre. Sora voulut lancer Chaîne Royale une troisième fois mais l'autre était déjà trop près. Il eut juste le temps de bloquer le coup de sabre en croisant keyblade et canne devant lui. Sora avait beau être affibli et sur un seul pied, il tint bon et c'est le sabre qui glissa, laissant le pirate vulnérable un court instant. Reculant d'un pas, Sora abattit Chaîne Royale sur le poignet qui tenait le sabre, forçant le pirate à le lâcher. Dans un râle de douleur, l'ennemi agrippa sa canne et la cassa en deux d'une simple torsion.
"Pas d'arme, alors !" grondait-il en attrapant déjà la keyblade pour lui faire subir le même sort.

Du moins, il essaya.

Constatant que Chaîne Royale refusait de ployer, il regarda Sora un instant, l'air surpris. Sora le regarda et, toujours sur un pied, flanqua de toutes ses forces son poing sur la joue droite du pirate. Le premier coup fit craquer la mâchoire. Le deuxième fit tourner les yeux. Le troisième fit trembler les jambes et le pirate s'écroula enfin. Sora esquiva de justesse la masse qui l'aurait sans doute écrasé au sol.


"Pas d'arme", répéta-t-il froidement en secouant sa main douloureuse. Il prit quelques secondes pour reprendre son souffle et contempler la situation. Un seul de ces pirates avait failli avoir raison de lui. Il devait y en avoir au moins dix dehors, à entendre le chaos, les coups et les vociférations qui parvenaient jusqu'à lui, et même si Heinrich l'avait sauvé la veille dans la ruelle, même si Heinrich était aussi puissant qu'il le laissait entendre, Sora hésita. Devait-il le rejoindre dans la mêlée, au risque de se faire capturer, ou pire ?

*Tu ne veux pas mourir*, lui glissait la voix dans sa tête. Et elle avait raison. Heinrich comprendrait sûrement.

Faisant demi-tour, il regagna le salon en se servant de sa keyblade comme d'une béquille, vérifiant par dessus son épaule qu'aucun autre pirate ne passait la porte. Son regard fut capté par une figure recourbée dans les escaliers, qui semblait observer la scène. Une figure féminine qui le regardait lui.

"Je.. Dites à Heinrich que je suis désolé. Et merci pour tout ce que vous avez fait."
"Et vous, vous n'allez pas l'aider ?" lui répondit celle que, dans son délire, il avait prise pour Kairi.

Sora s'immobilisa une seconde ou deux. Il voulait lui dire qu'il n'avait pas le choix, qu'il reviendrait, mais tout sonnait faux dans sa tête. Alors il ne dit rien et reprit son chemin. Heureusement, elle n'ajouta rien non plus. Il attrapa ses deux chaussures au passage et repéra une porte dans le salon, une porte qui devait donner vers l'extérieur. Il tendit sa clef vers la serrure et un clic se fit entendre. La porte s'ouvrit sur une petite ruelle pavée, exiguë, bordée d'un muret derrière lequel étaient collées d'autres maisons à plusieurs étages.

En s'engageant dans la ruelle, Sora inspira l'air chargé de sel. Il faisait gris mais il ne pleuvait pas. Un pirate débarquait du coin, il devait venir de la bagarre. Sora reconnut immédiatement les chaussures qu'il portait et haussa un sourcil.
"Ohhh tu es là, je le savais ! Je suis super intelligent." marmonnait ce jeune homme à la barbe naissante. "Depuis que j'ai acheté ces pompes, j'ai que des bonnes idées !" En avançant, il pointait ostensiblement Sora du doigt et tonna tout sourire, d'un air important : "Rends-toi, tu ne fais pas le poids face à mon swag."

Sora avisa la tête heureuse du type et les chaussures qui ressemblaient énormément à celles de Roxas. Il tendit la main dans leur direction et dit très sobrement : "Feu." Les flammes dévorèrent le tissu et un peu de chair derrière, faisant danser l'imbécile de douleur. Sora s'approcha de lui en claudiquant.

"Aaaah c'est... impossible..." faisait le pirate visiblement aviné. Il s'était assis à même les pavés et la souffrance le faisait maintenant pleurer. Tandis qu'il défaisait ce qu'il restait des lacets, il maugréait : "Une solidité et une élasticité.. aie.. hors du commun. C'est c'que le vendeur il a dit ! Mes pieds, bordel !" "Ce ne sont que des copies", le tança froidement Sora, qui se demandait s'il devait en toucher un mot à Roxas. "Elles ne valent pas les originales." Il tendit ses chaussures, qu'il tenait toujours à la main, devant le pirate. Celui-ci s'arrêta de gémir un instant pour les observer. "Mais.. ces pompes sont bien trop gr-"

Sora venait d'abattre Chaîne Royale sur le crâne du pauvre homme, l’assommant pour un bon moment. S'appuyant sur sa clef, il contempla ses chaussures en haussant les épaules : "Quoi, elles ont du style.". Il rabattit sa capuche sur sa tête et entendit que ça se battait toujours au coin de la ruelle, devant la maison d'Heinrich. Une nouvelle hésitation le prit.

Non. Il n'était vraiment pas assez fort. Il fit volte face et remonta la ruelle pour s'éloigner du combat. Pieds nus, tête baissée, il rasait le muret. Sa keyblade lui servait toujours de béquille. Il y avait un troquet pas loin ou il pourrait rester incognito en attendant la prochaine navette. Un endroit ou personne ne posait de questions par peur des réponses... comment ça s'appelait déjà ? Au Sabordage. C'était parfait pour lui. Il piquerait un pied de chaise. Peut-être même qu'il viderait une pinte ou deux.
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Tortuga….la ville où tous les rêve peuvent se réaliser.

Non sérieusement ! Après quelques verres de rhum bien arrangés, j’vous jure qu’on finit par faire tous les rêves les plus inimaginables qui soient ! Moi par exemple, j’ai rêvé une fois que je m’étais envolé loin de tout ce fatras en me servant juste de mon service trois pièces qui tournait comme une hélice ! J’ai alors atterrit directement sur la Lune où y’avais plein de bonne femme méga bonne et qui étaient toutes faites en Fromage….même la Lune c’était un fromage géant ! Et que voulez-vous que je fasse dans une situation pareille ? J’adore les femmes…et je raffole du fromage….ben je les ai mangé pendant que je me les tapais tient ! Ensuite y’a une espèce de cheval de cent mètres de long avec une crinière arc-en-ciel qu’est venu me chercher et on est parti tous les deux tabasser les œufs mutants des profondeurs ! Parce qu’ils voulaient envahir notre monde et nous faire bouffer leur saloperie d’œuf ! J’aime pas les œufs ! Ça sort du cul des poules et tous les monde les bouffe comme si c’était normale….C’EST PAS NORMALE BORDEL DE MERDE !!!!


Bon j’vais p’tête me calmer sur la binouze moi et retourner faire la garde….où ils sont passé les autres cons ?

Ha ça y est ! j’vois Félix et Philipe ! ‘Sont au bar en train de draguer la fille du Tavernier….putain ils se sont déjà pris un râteau y’a même pas trois minutes et ils  recommencent….ces mecs sont vraiment en chien ce soir….non en fait…ils sont toujours en chien ces con de Français…..même quand ils sont pas bourré…
Et Svetlana elle est…..ha ! Toujours au même endroit ! Elle à pas encore perdu un seul duel de bras de fer depuis dix bonnes minutes…..les types du coin ont vraiment pas de burnes pour se faire avoir aussi facilement par c’te grande girafe…..une grande girafe avec un beau p’tit cul bien galbé quand même….
Manque plus qu’Edouard…..l’est où encore celui-là ?


- Juste à côté de toi abrutit….
- Ha ben te voilà copain ! fis-je euphorique en lui adressant un sourire niais. Je sais que ça l'enrage quand je fais ça. T’étais passé où ?
- J’ai pas bougé de cette chaise, me lançat-t-il avec un regard noir….vous aviez dit qu’on boirait un coup rapidement et qu’on retournerait vadrouiller….ça fait vingt putain de minutes qu’on traine ici…on a du boulot j’te rappel Marcus !
- Tu sais qu’t’es super mignon quand t’es p’tits yeux verts sont froncés comme ça….ça donne une jolie teinte à tes cheveux blonds…
- J’suis sérieux Marcus…j’ais qu’une envie c’est de t’éclater la tronche et de te renvoyer en pièce détaché à Fred !
- Bon bon ça va….calme tes ardeurs grand fou….de toute façon j’ai plus rien dans mon verre
- A la bonne heure ! continua-t-il de râler en se relevant d’un bond énergétique avant d’aller chercher les trois autres pour qu’ils nous rejoignent.



Quand on sort tous dehors, une p’tite brise fraiche vient nous fouetter le sang. L’hiver arrive comme disait l’autre. Mais j’ai pas vraiment envie de l’attendre celui-là…une bonne bière au coin du feu est tout ce qu’il faut pour jamais être en manque de quoi que ce soit….le tout accompagné d’une bonne femme aussi….ma femme m’en voudra pas d’avoir oublié de penser à elle pendant quelques seconde…de toute façon elle le sait pas !

Pendant qu’on avance en rang légèrement serré, les Félix et Philipe commencent déjà à vouloir draguer la « p’tite » Svetlana….Mais ils en ont jamais marre ces deux-là ma parole ! je plains la bonne femme qui finira avec eux ! Heureusement que la grande asperge sait comme les calmer….avec sa lance qu’est plus grande que celle qu’ils ont entre les jambes, ça sera dure pour eux d’arriver à les faire tomber dans les bras d’un de ces deux couillons….hahaha j’peux pas m’empêcher un rire gras…les filles chez nous sont toutes des garces avec un cœur en or.

Tout d’un coup, Edouard et Svetlana nous disent qu’ils ont entendu quelque chose se briser dans une ruelle. Puis ont fini tous par entendre qu’il y’a du raffut.
On se concerte en quelques seconde pour savoir comment agir…on va se séparer en deux p’tits groupes…..j’prends les Français avec moi parce que sinon, vue leur état, ils risqueront de finir eunuque si je les laisse avec Svetlana….et Edouard a pas l’air d’humeur à supporter leur humour gras ce soir….
Ouaip…pas besoin de parler énormément non plus. On encercle la zone, pis on tabasse tous ce qui bouge un peu trop à notre gout. Ensuite on posera les questions sur ce qu’il se passe….c’comme ça que les gens comprennent qu’il faut pas venir faire les cons chez nous…j’ai d’ailleurs encore du mal à cerner les p’tits imbéciles qui ont toujours pas capté qui sont les patrons dans le coin. Z’ont jamais entendu parler du Centurio ou quoi ?

Bref…on se sépare en deux groupe….Avec les Français je passe sur le côté dans une ruelle voisine pendant que Ed’ et Svet’ vont droit devant eux. On y va d’un pas légèrement plus rapide pour pas qu’ils soient trop longtemps tout seul non plus….bordel ça donne soif de cogiter quand même ! Et j’vous cache pas que marcher n’arrange pas mon manque d’hydratation alcoolisée.

Félix et Philipe ont tous les deux déjà leur flingue en mains. Moi j’ai juste posée la mienne sur la crosse de mon arme encore à ma ceinture. Puis les deux Français disent avoir vue passé une silhouette au niveau de l’embranchement de notre ruelle….Sont vraiment aveugle…même bourrée j’suis encore capable de voir passer rapidement un type avec un hérisson sur la tête….y’a vraiment de tout et de n’importe quoi qui trainent dans les Caraïbes.

Lorsqu’on arrive dans la ruelle, le type est encore en vue. J’sors mon flingue pour un tir de sommation afin qu’il reste tranquille…non parce qu’il vient carrément de là où les copains pensent qu’y’a du grabuge….coïncidence ? Je ne pense pas non ! Mais manque de bol, j’ai un p’tit hoquet qui me prend en même temps que je pose mon doigt sur la gâchette…Et le coup part tout seul….J’crois que j’ai fait un trou dans quelques piquant de son hérisson….m’enfin au moins il s’est arrêté…c’est l’essentiel.

- Où qu’tu vas comme ça mon mignon ? lui dis-je en mode sérieux malgré mon côté pompette histoire de pas montrer que j’m’étais un peu foiré mon action. On a deux trois questions à te poser avec les copains….Alors tu t’retournes sans poser de questions et tu gardes les bras bien en évidence s’il te plait....pareil pour la bestiole sur ta tête.

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Marchant silencieusement dans la ruelle, Svetlana à mes côtés en tenant solidement sa lance, je profitais du temps qu’il nous restait avant de tomber sur ce qui devait être une rixe entre citadins pour m’armer de mes pistolets.

J’espérais que ce poivrot de Marcus n’allait pas mettre du temps à rappliquer au cas où il y aurait beaucoup de monde à gérer. Dans une ruelle aussi étroite, Svetlana n’allait pas être très utile avec la grande allonge de son arme…et de sa taille. Il nous faudra en mater le plus grand nombre possible en un court laps de temps pour briser leur volonté de combattre. Pas de pitié pour ceux-ci, si on ne leur montre pas qui dirige cet endroit ils finiront un jour par allez trop loin dans leur prise de liberté. Les morts serviront de mises en gardes, les quelques survivants serviront à répandre notre jugement à leurs camarades….au moins un suffira.

Quand on finit par voir quelque chose, on se dissimule comme on peut derrière des caisses ou des tonneaux qui trainent. Et c’est un véritable foutoir qui se déroule sous nos yeux. Un type, un grand barbu en armure lourde cogne dans tous les sens au milieu d’une quinzaine de type qui semblent tous ligués contre lui. Je ne sais pas si je dois saluer sa bravoure et sa ténacité, ou tout simplement pester de voir un type pareil dans le coin. C’est avec des grosses pointures de ce genre que les emmerdes commencent. Ils se font connaitre, imposent le respect et leur autorité. Et puis un jour, ils finissent par avoir les yeux plus gros que le ventre et se mettent en tête de vouloir devenir la nouvelle loi de Tortuga…pour ensuite finir leur désir de puissance sur Port Royal tout entier.

On ne sait pas qui a commencé, ni pourquoi. Mais on doit garder ce type en dernier pour les interrogatoires, sa présence nous permettra au moins de calmer l’ensemble de ces type le plus rapidement possible. J’espère vraiment que ni Marcus, ni les Français ne feront de conneries….En plus c’est la maison de Lara….les Français vont surement vouloir en faire trop pour l’impressionner….bordel c’est pas toujours facile de bosser avec d’autres types.

On échange quelques regards avec Svetlana, elle me désigne le gars en armure et me fait comprendre qu’il ne faut pas y toucher mais qu’il faut aussi s’en méfier…Elle pense juste. Il faudra qu’on reste distant avec lui pour ne pas essuyer un coup en traître. Le laisser tabasser ses assaillants les plus proches pendant qu’on s’occupe des plus éloignés.

Un hochement de tête respectif, et l’amazone s’avance en première en laissant trainer une extrémité de son arme au sol. Je monte dessus, et aussitôt elle tend tout son corps pour se servir de sa lance comme une catapulte, et de moi comme le projectile. Je décolle à une hauteur de trois bons mètres ! Cette femme n’est vraiment pas en sucre. Elle force le respect….comme toutes les autres Mercenaires de sexe féminin du Centurio….même si certaines ont un tempérament bien particulier par moment.


De ma hauteur, je peux mieux voir le déroulement du combat. Déjà je commence à amorcer une descente rapide. En même temps, Svetlana charge le type le plus proche et armant puissamment son arme.
Moi je vise et tire dans l’omoplate des deux types qui se retrouve juste là où je suis sur le point d’atterrir. La douleur soudaine les fait chanceler et ils commencent à mettre un pied à terre. Je finis ma chute en leur écrasant le dos avec le talon de mes bottes, me retrouvant les jambes fléchies pour absorber un maximum la violence de ma dégringolade. Un craquement sourd retentie au milieu de la mêlée, un visage commence à se tourner dans ma direction. Au même moment, la géante longiligne assène un coup latérale avec la hampe de sa lance, j’entends les côtes de sa victime ses briser avant qu’il ne s’écrase contre le mur le plus proche.

Ne pas leur laisser le temps de réagir. D’un geste vif, je retourne le pistolet de ma main gauche afin de m’en servir comme une matraque. Mais je ne fais pas comme ces imbéciles qui prennent un pistolet par son canon juste après avoir tiré. J’ai pas envie de me bruler. Puis je me relève subitement pour asséner un violent coup de paume dans ses parties. J’ai peut-être pas une main solide, mais le bois et le métal de mon pistolet suffiront à les lui briser. De mon autre main, je lâche ce qu’elle tenait pour commencer à dégainer la dague à ma ceinture.
De son coté, Svetlana démontre toute son expérience au combat à la lance. Elle semblait déjà savoir que ses options allaient être limitées. C’est pourquoi elle fit rapidement tournoyer son arme le long de son corps avant de la planter avec précision et force dans le pied d’un adversaire à sa droite. Le coulant littéralement sur place avant de briser le nez de l’ennemi à sa gauche d’un violent revers.

Déjà les types commençaient à se remettre de l’effet de surprise. Pourtant, quelque chose manquait….où était passé ce con de Marcus ? Putain je vais lui faire la tête au carré quand tout cela sera finit !

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Complètement ivre. Ivre du combat.

J'ai le cerveau dans les poings, je colles un coup de tête à droite, une patate à gauche. Parfois j'en choppe un pour lancer sur l'autre. Je me prends des coups de poing, dans la mâchoire, sur le front, sur l'armure...

<< Gnn vous m'montrer moi, à vouloir tout cramer! >>

J'étais entrain de parler alors que j'abrutissais un mec à grand coup de crâne. Jusqu'à ce qu'il tombe sur le sol, le visage ressemblant plus à rien. Je m'orientais vers les autres, y'en a qui se sont joint à la fête et eux ils étaient armés! Ça c'est cool mais je suis sûr qu'à la fin on va demander des comptes au plus lucide.

Et le plus lucide c'est MOI!

La mêlée s'éternisa pas trop, déjà par l'arrivée de ces deux personnes. Et qu'ensuite ben j'avais bien collé mes patates de forrains, à gauche, à droite. Je crois que j'ai endommagé encore plus mon armure à casser dans tout les sens. J'ai des bleu sur les phalanges, j'ai des bleu sur les bras, j'ai la tête qui tourne et je distingues plus trop ma droite que ma gauche.

Oui en fait lucide je le suis plus trop.

Je casses un de ces mecs sur mon genoux, et je le rejette au sol. Les moins blessés ont commencé à avoir la chocotte... Ils ont prit leur jambes à leurs coups! En scandant "IL EST MALAAAADE!", oui c'est ça! Revenez pas, pirates de mes deux! Marins d'eau douce!

<< AAaah, natsu il aurait été là il se serait éclaté... >>

Je m'écroulais en m'appuyant contre un mur, lâchant un gros soupir et un grognement de douleur. Ah oui je me suis laissé emporté et j'ai rien fait attention. Je serais pas surpris qu'on me foute au lit pendant un mois!

J'vais piquer un somme.

Quelques minutes.

<< Zzzz >>
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Bon. Pour l'évacuation discrète, c'était râpé.

Le plomb lui était passé entre les cheveux, trouant sa capuche. Un peu plus bas et il se serait logé dans son crâne. Et si une simple balle à la jambe pouvait maintenant l'estropier, Sora imaginait trop bien les dégâts d'une balle dans sa tête. Heureusement pour sa peau, ce n'était visiblement qu'un coup de semonce. Soit le tireur était très dextre, soit il était inconscient. Dans les deux cas, Sora était mal barré.

L'autre l'interpellait sur un registre familier qui devait être l'apanage de ce monde, à en juger par la teneur des conversations qu'il avait déjà eu l'occasion d'entendre. L'autre avait des 'questions'. Super. A cet instant précis, Sora n'avait vraiment aucune envie de répondre. Il posa ses chaussures et fit disparaître Chaîne Royale avant de se retourner : Avec de la chance, ces trois là n'avaient jamais entendu parler des keyblades, et ça éviterait des questions supplémentaires.

Les mains entrecroisées sur le haut de son crâne, en équilibre sur sa seule jambe valide, il dévisagea les trois larrons. Chacun avait un pistolet. Il soupira. Il était venu ici incognito, pour écouter, trouver des réponses. Mais c'était à croire que sa nature le rattrapait : quoi qu'il fasse, il se mettait dans des situations impossibles. Quoi qu'il fasse, il ne pouvait pas s'empêcher d'attirer l'attention. Cette réalisation le fit sourire amèrement.

Qui étaient ces gugusses ? S'ils étaient dans la bande de pirates qui voulaient sa peau, il était cuit. Difficile de les distinguer de ses nouveaux ennemis car dans ce monde, tous les habitants ou presque avaient l'air louche. Leurs visages burinés manquaient de couleur, c'en était presque déprimant. S'il avait pu ouvrir un portail comme Roxas, il aurait déjà filé sans demander son reste.

Non. S'il avait la puissance de Roxas, il aurait cramé la ruelle et tout ce qu'il y avait dedans. Puis il aurait continué son chemin en sifflotant quelque-chose.


*Tout ça te manque.*


Au coin de la ruelle, les bruits de la bagarre s'amplifiaient. C'était plutôt rassurant : Henri tenait bon. Le Vagabond n'avait pas menti sur ses capacités, et à cet instant, Sora regretta de ne pas être resté auprès de lui. Il aurait sans doute été plus en sécurité que maintenant.

Pas de gaffe. Celui qui l'avait appelé "mon mignon" avait la gâchette facile.


"Écoutez, je sais pas ce qui se passe. J'allais juste.. boire un coup.. m'imbiber le gosier !" Il n'était pas sûr de la justesse de l'expression, mais ça faisait couleur locale, non ? "Vous connaissez une bonne taverne dans le coin ?" fit-il en prenant l'air nonchalant du capitaine Jack. Son regard dériva sur le pauvre pirate qu'il venait de mettre à terre. "Ah, et ce gredin l'a bien mérité. Il s'est sabordé en osant critiquer mes chaussures." Il renifla ostensiblement, ça donnait de l'importance. "Il peut s'estimer heureux que je l'aie juste assommé, ce forban !" Sora avait mis du cœur dans son interprétation, ça oui. Mais lui-même se doutait que ça ne suffirait pas. Par désespoir, il fit venir de sa gorge un "Aargh !" pas très convaincant.

Il fallait se préparer au pire. Si les trois larrons restaient belliqueux, qui viendrait l'aider ?

Mais oui ! Celui qui l'avait déjà aidé à sortir de la Pierre Angulaire. Celui qui avait déjà répondu à son appel au Château Disney. D'accord, un dragon ne l'aiderait pas à passer inaperçu, mais il devait se rendre à l'évidence : il n'était vraiment pas fait pour ça.
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Ha…donc en fait c’était pas un hérisson….c’était ces cheveux….remarquez, je vais pas commencer à critiquer l’excentricité capillaire de ce type sinon j’en connais un qui aura l’oreille qui bourdonnera assez méchamment….manquerait plus que cette boule de nerf sur patte soit en pétard et on est tous bon pour une nouvelle bagarre générale….ça coute chère les chaises cassées quand même….

Tient ! y’a un pauvre type étalé par terre ! celui-là je l’avais pas vue…L’à l’air vivant ? j’sais pas…faudra allez le voir une fois qu’on se sera occupé de ce gars-là…Et nom de dieux lui il est vraiment nul pour mentir…..ça doit être la première fois….regardez-moi cette tête de poupon innocente ! on aurait envie de le croquer tellement il est chou !…Non mais on me l’a fait pas à moi ! Un mec qui se ballade le visage caché, les chaussures dans les mains –d’ailleurs elles sont méga grande ! J’espère que cette rumeur sur la taille des pieds et de la bite est fausse parce que je risque de recracher tout ce que j’ai bu ce soir- et qui assomme le premier type qu’il croise…tout ça en venant du coin où ça commence à castagner sec au son des coups de pistolets….Non ce mec me fera pas avaler qu’il est là pour boire un coup ! Lui, il vient de se taper la nana qu’il fallait pas, et maintenant il s’est mis à dos les types qu’il fallait pas….Si ça se trouve, c’est un de ces jolies cœurs qui drague les prostitués du coin en leur promettant l’amour avec un grand « A » et se tire une fois son affaire terminé sans payer…

Rhalala….j’ai rien contre les mecs comme ça…Ils ont toujours la belle vie en se faisant aimer par les femmes sans qu’elles ne leur demande rien en retour….mais ne pas payer une pute de Tortuga -ou de n’importe où dans ce Monde-… c’est moins d’argent qui rentre dans nos caisse au final…ben ouai quoi ! Bénéfice bénéfice….’faut bien qu’on sorte l’argent de quelques parts…Mais lui il à pas l'air de vraiment se rendre compte de la chose.

- ‘coute moi bien mon mignon *hic*, lui dis-je en faisant tourner le canon de mon arme dans sa direction pendant que les Français le tiennent en joue avec leur tête d’attardé. De une : Personne ne dit « Aargh » ! c’est une rumeur lancé par les Ninjas pour se foutre de la gueule des Pirates. De deux : t’as une bonne bouille….mais ça n’empêche que tu vas quand même devoir payer ton coup de ce soir….Tu vois….Nous les Mercenaires, ont tient ce Monde tout entier *hic*….Et une part des recettes que se font les commerçant, les putes, et autres revendeurs pas très légaux nous vont directement dans les Fonds du Centurio...fonds qui nous permettent quand même de vivre un minimum hein ! du coup *hic*…j’pense que tu comprends pourquoi on va pas te laisser partir aussi facilement. Alors tu vas nous suivre bien gentiment qu’on retourne voir ceux à qui tu dois du fric pour qu’ensuite ils nous payent à nous

J’lui octroyai en plus un p’tit sourire amicale pour lui montrer que j’avais vraiment….mais alors là vraiment pas envie de la jouer méchant avec lui….la vie c’est une bonne grosse rigolade quoi ! Y’a que les coincé du cul et les couillons qui veulent toujours foutre la merde partout….Et puis ça serait dommage d’abimer sa belle petite gueule...

- Tient au passage….tu pourrais pas regarder si ton copain par terre là il aurait pas une p’tite bouteille qui traine sur lui s’te plaît ?...J’ai une quinte de toux et mon médecin m’a prescrit de beaucoup boire d’alcool pour allez mieux…


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La moitié des types sont hors combat, et le grand barbu en armure n’est pas en reste pour ce qui est de mettre des mandales magistrales. Il ferait presque jeux égal avec Auron quand je vois sa puissance de frappe. Et je n’imagine pas que l’épée à sa ceinture n’est pas là pour faire semblant.
Pas de doutes, ce type est un vrai professionnel du combat. Lent comme une tortue mais chaque fois qu’il cogne un de ses opposant je suis quasiment sûr de les voir cracher plusieurs de leurs dents avant de s’effondrer au sol avec quelques spasmes…..Finalement il me fait plus penser à cet idiot de Natsu et à son style douteux.

Et en plus ça le fait rire….Il est vraiment dangereux…Mais heureusement qu’il est idiot ! J’ai déjà vue des types en armure combattre, la moindre des choses c’est de se protéger le corps tout entier….pas de laisser sa tête à découvert. Et ses assaillants avaient déjà compris l’astuce en le matraquant à coup de batte en bois en pleine poire…Mais quel con !

Deux types supplémentaires venaient de tomber à ses pieds alors que le dernier se voyait le nez brisé par un coup de tête magistrale….Pourvue que…hooooooo non…Svetlana l’a vue et maintenant elle veut faire pareil….Pourquoi il faut que cette espèce amazone veuille toujours montrer qu’elle a de plus gros biceps que les autres, bordel !
Et la voilà elle aussi en train de mettre des coup de boules au type le plus proche tout en se cachant derrière comme un bouclier…..Bon au moins elle gardait un peu de lucidité, mais ça n’allait que ralentir ce combat….Et où était ce con de Marcus ? Ni lui ni les Français ne viennent nous filer un coup de main !

Trop énervé et focalisé sur la ruelle par laquelle le trio aurait dût nous rejoindre, je n’arrive pas à éviter le coup de dague de mon adversaire qui me lacère le bras. A cause de ça je vois encore plus rouge et je m’acharne sur son crâne en lui explosant mon pistolet dessus avec de nombreux coups violents qui finissent pas lui faire gicler un œil de son orbite. Un autre d’entre eux vient me ceinturer à la taille et commence à essayer de me soulever pour me faire tomber par terre. J’arrive à peine à m’en rendre compte, je veux hurler pour prévenir Svetlana de me donner un coup de main. Mais contre toutes attentes, c’est le type en armure qui me sauve. Il attrape mon agresseur par le col comme si c’était un enfant, le soulève et le brise en deux sur son genou avec une facilité déconcertante. Je ne peux pas empêcher une grimace de dégout quand j’entends le son effroyable que produit sa colonne vertébrale qui se disloque. J’ai beau être un Mercenaires et avoir vue pas mal de chose dans ma carrière…y’a des trucs auxquels c’est difficiles de ce faire…
Au même moment, Svetlana vient de finir son second adversaire à coup de tête. Le sang ruissèle de son propre crâne fracturé par les coups répétés, mais je presque prêt à parier qu’une grande partie de tout ce fluide vitale n’est pas le sien. Elle semble chancelante….et moi j’ai la tête qui tourne encore à cause de mon état de fureur…ou alors c’est le sang que j’ai perdu.

Juste après tout cela, les deux trois encore debout s’enfuient comme s’ils avaient vu le diable en personne. Je les comprends presque…Mais ce sont juste des crétins qui sont tombé sur un crétin encore plus fort qu’eux. Tous les coups qu’il a pris dans la caboche ont fini par le sonner et il s’est écroulé lentement contre un mur avec un œil gonflé, une lèvre gercée et quelques hématomes rouges sur le reste du visage.

- AAaah, natsu il aurait été là il se serait éclaté... l’entendis-je prononcé mollement en même temps qu’il s’affaissait par terre. Lorsque son cul rencontra le sol boueux de la ruelle, il s’endormit instantanément aussi profondément qu’une souche. Mais qui fait ça après une bagarre de rue !

Je soupirais fortement d’exaspération à l’aide de mes narines juste avant de porter mon regard sur ma blessure. J’en avais encore le bras qui tremblait. Merde je me maudissais moi-même d’avoir autant perdu mon sang froid. Svetlana s’essuya le visage à l’aide de sa manche avant de s’approcher de moi en sortant un longue bande en lin de sa poche de ceinture pour venir l’enrouler autour de mon bras.

- Il a prononcé le nom de Natsu…je continuais de regarder tout autour si jamais ces types n’allaient pas revenir à la charge. Ainsi que pour voir si je parvenais à apercevoir Marcus pour que je lui mette mon poing dans la figure !
- Oui j’ai entendu…répondit Svetlana en m’aidant à enlever la manche de mon manteau pour ensuite relever celle de ma chemise.
- Tu penses qu’il voulait le cibler juste après pour se faire encore plus connaitre ?
- Je ne…sais pas trop…il m’a donné une impression familière dans sa façon de combattre ces types.
- Moi aussi….je retiens une grimace de douleur lorsque je sens la bande de lin recouvrir ma chair tranchée. Je piquerais une bouteille à Marcus pour imbiber le rouleau de tissus. On va demander à Lara si elle sait des choses sur ce qu’il vient de se passer.

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Alors, dragon ou pas dragon ? Avec Elliott, il se sentirait tellement plus en sécurité.
*Tu es en sécurité, je suis là.*
Elliott l'avait sauvé alors qu'il était seul et perdu dans la pierre angulaire. Avec l'absence de tous ses amis pour lui venir en aide, il avait été là.
*Je suis ton amie aussi et je suis là.*
En même temps, les trois lascars en face de lui ne semblaient pas aussi méchants qu'ils en avaient l'air.
*Ils te feront du mal. Laisse-moi m'occuper d'eux, ce sera rapide.*
Celui qui avait tiré ne l'avait peut-être pas fait exprès. A bien y regarder, il avait l'air d'avoir trop bu.
*Sora, tu m'écoutes ?*
Il pouvait peut-être les raisonner. Mais comment ?
*Sora !*

Sora secoua la tête comme pour chasser une mouche qui s'était posée dessus. Il recentra son attention sur ce que lui disait le chef supposé de la bande qui lui faisait face. Bien entendu, ils avaient décelé son mensonge. Il n'aurait jamais pu se comporter comme un vrai pirate, sauf aux côtés de Jack. Le maigrichon au bandana semblait prolixe. L'alcool produisait ce genre d'effet. Son discours restait quand même compréhensible. Sora bloqua sur
"tu vas devoir payer ton coup de ce soir".

Payer ton coup de ce soir.

Il rougit, croyant comprendre. Pour qui ces gugusses le prenaient-ils ? Pensaient-ils vraiment qu'il venait de... de... enfin... Non ! Jamais ! Ah, s'il avait été en forme, il leur aurait bien montré qui il était vraiment, rien que pour avoir osé suggérer un truc pareil. Il rongea son frein, s'emporter n'allait pas l'aider à se sortir rapidement de là. Il alla s'asseoir auprès du jeune flambeur assommé pour fouiller ses poches comme on le lui avait demandé. Ca lui donnerait quelque chose à faire pour se calmer et quelques secondes de sursis. Il n'y avait que quelques pièces de monnaie dans une poche. Qu'avait dit le soû déjà ? Et rien dans l'autre, sinon un bout de papier qu'il déplia. Dessus, il put lire :
"Ceci est une paire authentique de Roxas II. Porte-la fièrement."

"Mais qu'est-ce qu'il fait ?" fut son immédiate réaction. Son nez et ses sourcils étaient froncés et ses yeux fixés sur le bout de papier, qu'il finit tout de même par empocher. "Désolé, rien d'intéressant", précisa-t-il en se retournant vers les pirates. Les gars du.. Centurio ? Les mercenaires ! Oui, il s'était concentré sur le mauvais détail dans le discours du pochtron. C'était ça l'important.

"Alors vous êtes des Mercenaires ?"
fit-il en se relevant difficilement. Il se gratta machinalement la nuque. S'il se basait sur les informations qu'il avait glané dans les archives du château et sur place à Tortuga, il n'avait pas grand chose à craindre d'eux. Sauf s'il avait un contrat sur sa tête, ce qui n'était visiblement pas le cas. L'appât de l'argent pouvait les dégriser rapidement, et ils auraient sûrement déjà deviné sa véritable identité. Hm... un contrat. Son regard s'éclaircit un peu. Et si c'était ça, la solution ?

Et si c'était LA solution ?


*Tu vas encore le regretter.*

"Ça tombe bien, je vous cherchais. On peut s'arranger". Il leur parlait maintenant de sa vraie voix, sans artifice ni ambages. "Je n'ai rien fait de mal ici, vous finirez par le comprendre, mais ça va être long et plutôt fatiguant. Vous allez perdre du temps pour rien. Alors vous pouvez juste me croire sur parole et oublier tout ça." Il mit les mains sur ses hanches, l'air confiant malgré sa jambe foutue. "Parce que j'ai plus intéressant pour vous. Une mission ! Vous allez m'aider à retrouver les gens que je cherche."

Oui, c'était vraiment pour le mieux. Les mercenaires avaient la réputation de ne jamais poser de questions gênantes à un client. Ils avaient le bras long, ils étaient organisés et nombreux. Ils pouvaient rester discrets, ne se laissaient pas distraire par des questions morales. Ils se débrouilleraient bien mieux que lui, même si c'était dûr à admettre. Enfin, ils feraient bien leur travail si...

"Je peux payer, bien sûr."

Il secoua la sacoche fixée sur sa poche droite et le doux bruit des munnies qui s'entrechoquent résonna dans la ruelle. Il en attrapa trois qu'il envoya tour à tour en direction de chaque pirate.

"Allez, baissez vos armes", fit-il avec un grand sourire confiant. "Vous voyez bien que vous avez le dessus même sans elles, et je ne peux pas m'enfuir avec ma blessure. On peut en discuter autour d'un verre ou ailleurs, je ne sais pas comment vous faites ça d'habitude. Laissez-moi juste le temps de remettre mes chaussures."

Sans attendre leur autorisation, il s'assit au sol et, en prenant garde de plier le moins possible sa jambe meurtrie, entreprit d'enfiler ses grolles. Plus aucun bruit de combat ne provenait du coin de la rue. Peut-être devrait-il retourner auprès d'Heinrich ? Non. Après le long discours du Vagabond sur la gloire et la fierté du combattant, il avait honte de l'avoir laissé tomber. Il espérait juste qu'il allait bien. Il rembourserait la dette qu'il lui devait une autre fois.
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Il est bien ce p’tit gars ! Il proteste absolument pas quand j’lui demande de fouiller l’autre type complétement groggy pour me ramener une p’tite bouteille…ou alors c’est peut-être le fait qu’on est trois à lui cibler le visage avec nos gros flingues….aucun sous-entendu pervers là-dedans merci…
Malheureusement, il trouve rien qu’un p’tit bout de papier dans les poches du type….dommage…j’vais devoir tenir encore quelques minutes sans boire…arf…rien que d’y penser j’en ai les lèvres sèches. C’est jamais bon de décuver ! le monde est trop gris quand on a pas assez d’alcool dans le sang !

- Alors vous êtes des Mercenaires ? Et v’la donc qu’il se met à poser des questions débiles ! le pauvre petiot…je le plains presque de s’être retrouvé dans un coin pareil…Ça tombe bien, je vous cherchais. On peut s'arranger. Houla…quand quelqu’un dit ça c’est qu’il veut se payer nos services généralement….et la plupart du temps c’est pas saint qui font appel à nous….c’est pas non plus des crapules sans âme…..faut dire qu’avec notre neutralité naturelle on attire des clients qui sont un peu comme nous au final….pas trop mauvais…mais pas trop gentil non plus…Je n'ai rien fait de mal ici, vous finirez par le comprendre, mais ça va être long et plutôt fatiguant. Vous allez perdre du temps pour rien. Alors vous pouvez juste me croire sur parole et oublier tout ça. Parce que j'ai plus intéressant pour vous. Une mission ! Vous allez m'aider à retrouver les gens que je cherche.

Décidément je l’aime vraiment bien ce p’tit ! Lui il sait comment parler à un Mercenaire. J’ai même un p’tit sourire qui vient se dessiner dans un coin de mon visage alors que je le fixe avec des yeux de cocker….non franchement on peut pratiquement rien refuser à cette petite bouille adorable…et voilà que j’deviens émotif….comme la fois où j’ai demandé ma femme en mariage sur un coup de tête après avoir vidé un tonneau de rhum avec des copains…
Ça n’empêche que…ben on a quand même des valeurs chez les Mercenaires…et un Code de Conduite ! Et l’une de nos lois les plus sacré depuis que le Code a été instauré c’est de ne pas abandonner un Contrat pour un autre…Et là le souci, c’est que cette affaire de pute non payée est sous notre juridiction….on peut dire que c’est comme si les Mercenaires sont en Contrat constant avec ce Monde….Du coup…son offre est assez tendu. Si Encore y’avait pas eu cette histoire on serait déjà en train de boire autour d’une bonne tablée en rédigeant les clauses du Contrat…mais là non…ça va pas être possible.

- Tu me plaît bien mon gars *hic*….Non franchement j’ai vraiment envie de te croire pour le fait que t’ai rien fait mais….je prends une expiration gêné en grinçant des dents pour lui montrer que j’suis assez tendu dans mes choix….Avec les copains on est plus du genre à croire ce que l’on voit *hic*….donc si tu permets je vais te faire une offre qui profitera à tout le monde : Tu nous accompagnes gentiment pour qu’on te ramène là d’où tu viens pour nous assurer de ta bonne foi. Si tu dis vrai, promis je te fais une petite réduction personnelle sur la tarification du Contrat que tu nous propose en guise d’excuse et si par hasard tu t’es retrouvé dans une histoire qui ne te concernait pas, ta sécurité sera gratis pendant les cinq prochaines minutes. Mais si tu t’es foutue de notre gueule*hic*….crois-moi…tu veux pas savoir ce qu’il va t’arriver.

Les deux Français font deux pas en avant en enclenchant le chien de leur pistolet pendant que moi je me mets de profil pour l’inviter à nous rejoindre avec un p’tit sourire de confiance…c’est primordiale ce truc pour bien se faire aimer des gens. Philipe et Félix, eux, ils ont l’air de pas avoir trop foi en ce type…en même temps j’suis un peu trop gentil avec les gens moi…c’est ce qui fait mon charme. Remarquez, heureusement que c’est moi qu’ai fait les négociations parce que sinon ça aurait déjà viré au bain de sang depuis un p’tit moment…J’espère juste que ce gars-là va pas se montrer trop antipathique.


- Sans trop perdre de temps non plus, lui soulignais-je alors qu’il commençait à se rechausser…j’suis sûr qu’Edouard est en train de fulminer à se demander ce qu’on fabrique pendant que Svet’ doit finir de tabasser les autres types…



********************************************************************************

- Mais bordel qu’est-ce qu’ils foutent ces cons ?

Je venais à peine de virer le type en armure de devant le pallier de la porte que je portais un nouveau regard dans les ruelles adjacentes. Mais toujours aucune ne trace du trio d’imbécile. Il ne manquerait plus qu’ils se soient eux-mêmes fait prendre dans une embuscade et bonjours la renommée du Centurio et des Mercenaire.
Je soupire de fatigue en me frottant les yeux tout en demandant à Svetlana d’aller voir ce qu’ils fabriquent….et de leur collet une claque de ma part si jamais ils font autre chose que leur boulot. Elle acquiesce d’un hochement de tête après s’être assuré que mon bandage était encore bien en place…une vraie future mère poule cette femme

Moi en attendant, je me mets à toquer à la porte de la maison de Lara…tout ce foutoir c’est passé devant chez elle. Elle a forcément dû voir ou entendre quelque chose sur l’origine de tout ce ramdam.

- Lara ! C’est Eddy, du Centurio ! Tu n’as plus rien à craindre, on a réglé le problème avec quelques copains. Tu pourrais sortir quelques minutes ? j’aimerais te poser quelques questions sur ce qu’il vient de se passer.

Je tends légèrement l’oreille en direction de sa maison, attentif aux moindre bruit qu’il pourrait s’y produire. Au bout de plusieurs secondes de silence total, je répète l’action….Mais toujours aucun bruit. Fronçant alors les sourcils, je me mets à imaginer le pire dans cette affaire. Lentement, je pose ma main sur la poignée de sa porte que j’essaye de tourner tout doucement. Elle n’est pas verrouillée ! Je la pousse délicatement du bout de mon bras blessé tandis que je récupère mon sabre de l’autre. Celui-ci maintenant contre ma poitrine, j’entre le plus discrètement possible à l’intérieur accompagné par le grincement strident des gonds mal huilés de la porte.

Devant moi se trouve un court couloir, dans lequel git un type inconscient, qui vient se terminer dans un salon où une table trône en plein milieu. Déjà de nombreuses questions se posèrent dans mon esprit alors que je continuais d’avancer en direction de la pièce centrale de la maison : par où ce type était passé si la porte n’était fermée ? Il l’aurait fait après s’être introduit  dans la demeure ? Dans ce cas pourquoi l’autre type en Armure gardait l’endroit de façon à ce que personne ne puissent entrer ? Ils étaient complices ? Ou bien celui qui était là devant mes yeux faisait partie du groupe que le gars en armure combattait ?
Bordel….je me prend tellement la tête avec toutes ces questions que je perds de vue le plus important, ma propre sécurité. Au moment même où j’entre dans le salon, j’ai à peine le temps de voir une masse sombre s’abattre sur mon crâne et résonner faiblement à son contact avec ma tête…ça ne m’assomme pas. Mais je me retrouve comme un con à la merci du premier venu en train de me tenir le sommet du crâne en retenant quelques larmes de douleur….Mais pas des jurons qui ressortent du plus profond de mes tripes pour évacuer cette nuit de merde entre deux inspirations.

- Pute Borgne….de saloperie….de fils de…chien
- Eddy ? c’est bien toi ? Oh non je le crois pas….c’est Lara qui vient de me….cette fois c’est bon, je veux mourir tout de suite ! j’en ai marre !


L’instant d’après je parviens à apercevoir entre mes yeux plissés de douleur la silhouette de Lara qui s’agenouille à mes côtés en posant ce qui semble être une poêle à frire…on m’avait prévenu sur la dangerosité de ces machins, mais j’y avais jamais cru jusqu’à maintenant

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En zippant ses bonnes vieilles chaussures, Sora se sentait plutôt soulagé. Ce mercenaire au bandana jaune, il avait réussi à le toucher au cœur et à le convaincre. Normal, il était naturellement doué pour ça. Non, ce n'était pas le vin qui rendait l'autre plus malléable. Ils allaient pouvoir oublier tout ça, aller de l'avant. Il signerait un contrat avec les Mercenaires, même s'il devait leur donner tous ses munnies. Ses amis ne valaient pas le centième de ce qu'il avait en poche de toute manière. Même toute la fortune de Picsou valait moins.

"Mais…" fit le mercenaire hoquetant.

Non. Ça n'avait pas fonctionné ?


"Avec les copains on est plus du genre à croire ce que l’on voit."

Sora soupira. Si tout le monde ici pensait comme ce mec et ses copains, pas étonnant que ce monde soit si triste et gris et qu'ils aient tous besoin de boire autant d'alcool. Il voyait bien que l'autre avait hésité, mais il avait fait son choix. Le mauvais choix. Sora écouta distraitement la contre-proposition qui n'avait rien pour l'emballer. Il avait tellement traîné à Tortuga que le délavé ambiant commençait à déteindre sur lui, il ne voulait pas rester plus que nécessaire. Il ne voulait certainement pas répondre à des questions, lui qui était venu ici incognito. Il n'aimait pas qu'on le soupçonne d'avoir mal agi.


"Si tu t’es foutu de notre gueule*hic*….crois-moi…tu veux pas savoir ce qu’il va t’arriver."

Il n'aimait vraiment pas qu'on le menace. Devait-il continuer à subir tout ça, taire son instinct, juste parce que ces mercenaires pouvaient faciliter ses recherches ? Ces imbéciles savaient-ils qui ils avaient en face d'eux ? Il n'avait pas à se justifier auprès d'eux, il ne leur devait rien. Eux, en revanche, lui devaient une dette, une dette colossale. Sans lui, ils ne seraient sûrement pas là à dépenser leur si précieux argent pour oublier leur vie si terne, redondante et au bonheur précaire. Il eut un sourire détaché à leur intention. A quoi bon leur expliquer qui il était ? Ils n'y croiraient pas parce qu'ils ne l'avaient pas vu faire. Et pourtant c'était vrai.

Les deux autres mercenaires s'approchaient de lui en le maintenant en joue. Le chien de leur pistolet s'enclencha. Dans la ruelle redevenue calme, on entendit distinctement les deux clics.

Trois mercenaires. Trois pirates dans une ruelle. La première fois, il n'avait rien osé faire. Il avait voulu discuter, et sa jambe droite encore douloureuse lui rappelait à quel point il avait été bête. Cette fois encore, il avait voulu discuter. L'ombre lui avait bien dit qu'il le regretterait. N'avait-elle pas eu raison jusque là ?


*Sois Sora.*

Il ferma un instant les yeux, concentré, puis se releva sur ses deux jambes, oubliant un instant la douleur. Son visage était fermé, ses yeux fusillaient les pistolets comme s'il pouvait les détruire d'un simple regard.

"J'ai un dragon. Désolé, vous ne pouvez pas le voir." Il fallait de l'imagination pour ça. Il sourit en coin : "Vous pensez que je mens, pourtant il est bien là." Lentement, du revers de sa main droite, il balaya l'air devant lui. Il ne se produisit absolument rien, et il tourna la tête vers sa droite pour regarder un point fixe dans le vide, en hauteur. Une moue pressante sur le visage, il répéta son geste plusieurs fois. Et alors...

Alors, pile au moment ou on l'aurait à raison catégorisé comme fou, un objet invisible et massif vint sèchement percuter les trois mercenaires, les envoyant bouler à une dizaine de mètres, l'un contre le mur de la maison d'Heinrich, les deux autres à même les pavés. Sora observa la scène avec une certaine délectation, les mains sur les hanches.
"La prochaine fois, vous me croirez", tança-t-il aux hommes sonnés. Il tourna de nouveau la tête vers sa droite et leva un pouce appréciateur avant de pointer le ciel du menton. Alors les pragmatiques purent voir le corps de Sora, bras et jambes ballants, s'élever progressivement dans les airs.

Les autres purent le voir enlacé par des bras verts contre le poitrail d'un dragon aux petites ailes roses et au museau sympathique.
"Il s'appelle Elliott ! C'est un bon ami !" cria-t-il avant d'être trop loin. Une femme déboulait dans la ruelle en courant. Il eut juste le temps de lui faire coucou de la main avant de filer vers la mer. Le vent frais lui giflait le visage mais la poitrine du dragon lui donnait chaud.

"Merci Elliott" souffla-il en relâchant enfin tous ses muscles.
"O-waaa" répondit le dragon. Sa tonalité grave faisait vibrer leur deux corps.
"On fuit encore", constata amèrement Sora en repensant au Vagabond, à la fille qui l'avait soigné, au contrat avec les mercenaires qu'il n'était visiblement pas prêt de signer, à Riku qu'il n'était pas plus prêt de trouver, et à tous les autres qu'il avait perdu. A l'ombre qui le tentait, et qui avait eu raison. Le dragon coupa court à tout ça en chantonnant un petit air, ce qui fit sourire Sora. C'était une promesse : celle qu'Elliott serait là tant qu'il aurait besoin de lui. Puis le dragon émit un "hum-hum" interrogatif. "Je ne sais pas", répondit le garçon. "Mais ailleurs qu'ici."

De Tortuga, pour les poètes et les rêveurs, ils ne devinrent bientôt plus qu'un point moucheté dans ciel.
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- J'ai un dragon. Qu’il se mit à dire tout d’un coup. Désolé, vous ne pouvez pas le voir. Houlà, alors là…s’il savait combien de bestioles pas nettes j’avais pu voir au cours de mes longues soirées de beuverie…il serait étonné ! mais j’dois avouer qu’un Dragon…jamais j’en ai vu un en vrai…Vous pensez que je mens, pourtant il est bien là

Et alors il s’est mis à tendre la main…genre comme ces prestidigitateurs qui font de grands mouvements pour se donner un genre. Bon déjà sur lui ça faisait pas très classe avec ses fringues et sa coupe de cheveux bizarre….Mais en plus…j’avais de la peine pour lui quoi…il devait vraiment avoir pris quelque chose de trop pour être aussi défoncé que ç……. Bordel ! c’est quoi ce truc gigantesque tout à coup qui vient d’apparaitre à côté du gamin ? C’est énorme ! Mais c’est pas de la couleur que j’ai l’habitude de voir des trucs de ce genre…Lui il est vert avec des cheveux et des p’tites ailes roses….Minutes…c’est un parent à Natsu ou quoi ?

- Par les saintes mamelles de Neptune ! c’est le seul truc que j’arrive à baragouiner.

Pendant que j’ai les yeux écarquillé par la surprise, les Français restent totalement impassibles à l’apparition de ce truc de malade. La secondes d’après…je réagis pas suffisamment vite, et la grosse bestiole nous flanque à tous un énorme coup de queux qui nous envoi nous écraser contre les murs de la ruelle. Puis j’m’évanouie sous la violence du coup avec une énorme bosse sur le crâne j’crois bien….



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Un violent fracas retenti au moment où Svetlana put enfin apercevoir ses trois compagnons. Sans avoir le temps de régir plus que de raison, elle assista impuissante à la projection de ses camarades dans les airs, dont Félix qui s’écrasa à ses pieds inconscient.

- La prochaine fois, vous me croirez, fit une voix au fond de la ruelle.

L’Amazone redressa son regard dans la direction de son propriétaire pour apercevoir….un jeune homme avec des cheveux encore plus hérissé que ceux de Natsu ? C’était possible ça ! A ses cotés gisait un autre homme inconscient.
Qu’est-ce qui avait bien put se passer ici ? C’était ça la raison qui avait poussé ses compagnons à ne pas pouvoir les rejoindre elle et Edouard? Pestant, la fière guerrière commença à se ruer, lance à la main, après cet étrange garçon, mais il venait tout à coup de s’élever dans les airs…de la Magie ! Pas étonnant qu’il avait donné tant de fil à retordre à ses alliés Mercenaires !

- Il s'appelle Elliott ! C'est un bon ami !

De quoi voulait-il parler ? À qui parlait-il d’ailleurs ? Svetlana était complètement perturbée par ce qui se déroulait sous ses yeux. Elle voulait essayer de le poursuivre, pressentant qu’il pouvait être lié de près ou de loin à la confrontation qu’elle avait aidé à calmer plus tôt. Mais elle n’était pas sûre de faire le poids là où trois autres avaient échoué juste avant. Au lieu de cela, elle claqua sa langue de mécontentement et de frustration alors qu’elle examinait les corps de ses collègues pour s’assurer qu’ils soient encore vivants.
Le choc avait été rude pour eux, mais ils ne semblaient pas souffrir de blessures mortelles ou trop graves. Chose qui la rassura dans un soupir. Maintenant il lui fallait s’occuper de l’autre individu inconscient qu’elle avait vue aux cotés de cet étrange jeune homme volant. Pour lui en revanche, il n’y avait pas de grande chance de voir le soleil se lever sur l’océan demain matin.

Et maintenant que devais-elle faire ? Retourner prévenir Edouard de ce qu’il s’était passé ? Etait-il en danger lui aussi ?

- Merde ! ragea l’Amazone en serrant le poing avant de donner un coup de pied dans un tonneau. Le renversant par la même occasion…Une minute….un tonneau !

La fière combattante ne perdit pas une seconde et traina ses camarades inconscient jusque dans ce même tonneau, les entassant grossièrement avant de le faire rouler activement sur le chemin retour pour retrouver Edouard au plus vite !



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- Je suis vraiment désolés Eddy ! répétait sans cesse Lara agenouillée à mes côtés tout en tentant de stopper le filet de sang qui couler de mon crâne….putain elle m’avait pas ratée ! Je ne savais pas que tu étais là.
- J’me suis annoncé avant d’entrer putain ! ça sert à quoi de s’annoncer si on se prend quand même des coups sur la tronche bordel !


Je ne pouvais pas m’empêcher de me masser le sommet de la tête en retenant difficile une ou deux larmes de douleurs…..Même ces connards dehors n’ont pas réussi à me mettre à bout de nerfs…soirée de merde !
Heureusement qu’à force de grande inspirations et expirations, je finis par me calmer suffisamment pour relâcher un minimum la pression que je venais de subir durant ces dix dernières minutes.

- Dis-moi au moins que je n’ai pas subit ce coup pour rien et que tu sais ce qu’il s’est passé dehors !
- Et bien….Elle détourna son regard du miens pour balayer le côté droit de sa maison à l’aide de ses yeux noires, un air gêné se dessina sur son visage alors qu’elle se mordit la lèvre inférieur….J’ai vu ce genre de regard tant de fois, Elle cherche une excuse...
- Qu’est-ce tu cherches à protéger


Voilà que maintenant ces yeux s’ouvrent en grand de surprise….oui je devine à quoi tu penses rien qu’en observant ton visage. Tu ne peux pas me mentir indéfiniment. Les mots peuvent être tournés de mille et une façons, mais ton corps te trahira toujours. Je dois prendre un timbre de voix plus doux et agréable, lui faire comprendre que je ne suis pas contre elle, que je ne veux que maintenir l’ordre à Tortuga.

- Si tu me dis ce qu’il s’est passé, je pourrais facilement arrêter les responsables pour les juger selon nos lois ! Ce type en armure dehors….pourquoi il se battait avec ce groupe de briguant ? qu’est-ce que tu sais ?
- Promettez-moi que les Mercenaires ne lui feront rien ! c’est un homme bon ! il m’a sauvé la vie !
- Je ne suis pas sûr de pouvoir répondre à cette requête…
- Je t’en prie ! il est totalement innocent dans cette affaire
- Alors parle ! et laisse-moi être juge de ses actions !


Lara se mit maintenant à lancer de nombreux regard inquiet en direction de la porte d’entrée. Ne pouvant voir ce type en armure de sa position, elle ne pouvait pas connaître son état. Elle devait probablement croire qu’il était en fuite…je dois la convaincre que c’est le cas…lui donner l’impression qu’il est, pour l’instant, en sécurité.

- Si il est vraiment aussi innocent que tu le dis, nous ne lanceront pas d’avis de recherche sur sa tête…Mais si tu continues à me faire perdre un temps précieux, que tu sois la cousine du Tavernier du « Baril de Mer » ou pas ne changera rien au fait que tu te seras opposé à notre juridiction !
- Il m’a…émit-elle alors difficilement en même temps que des larmes lui montaient au visage….Il m’a sauver d’un viol ! J’aurais pu finir morte dans une de ces rues sombres sans que personne ne le sache et il s’est préoccupé de mon sort ! il a tabassé ces deux immondes fils d’oursin jusqu’à ce qu’ils n’aient plus de dents ! je lui dois la vie Eddy ! Alors n’espère pas me voir le trahir sans ta parole.


Cette fois c’était moi qui écarquillais les yeux. J’avais bien entendu pressentit à sa gestuelle qu’elle gardait quelque chose de douloureux….mais je n’avais pas pensé qu’elle revenait de si loin. Il y a tant de choses que je ne pouvais pas laisser passer…Mais cette faveur qu’elle espérait rendre à son sauveur….elle je pouvais fermer les yeux dessus….momentanément….

- Je te le promets Lara….je ferais tout mon possible pour qu’il ne lui arrive rien….maintenant dit moi ce que tu sais.

Elle hoqueta difficilement pendant quelques secondes avant de prendre plusieurs grandes inspirations pour retrouver son souffle. Puis elle m’expliqua comment cette soirée avait commencée. Comment ce dénommé Heinrich avait ramené avec lui un jeune homme mal en point à la suite d’une altercation d’où il l’avait extirpé de justesse. Comment elle l’avait soignée. Et comment le reste des agresseurs c’étaient réunis devant sa maison après avoir suivi cet Heinrich pour finir le travail. La suite je ne la connaissais que trop bien….Cependant, elle me raconta que le jeune homme s’était enfuis dès que les choses s’étaient aggravées. Chose qui me fit froncer les sourcils d’un air méfiant et interrogateur envers Lara.

- Je te jure que c’est la vérité ! me démentie-elle avec conviction. Il avait l’air d’être un type bien aux premiers abords….et puis lorsque Heinrich avait besoin de son aide il a filé par la fenêtre comme un voleur !
- Mais pourquoi ton Heinrich l’a sauvé ? Ils se connaissaient ?
- Non ! Absolument pas ! ils ont même fait connaissance pendant que je rangeais les affaires de soin….je ne les ait pas très bien entendu malheureusement…Je te l’ais dit ! Heinrich est un homme bon ! il m’a secourut sans aucune raison, il a fait la même chose pour ce jeune homme.
- Mouai….et c’est comme ça qu’il remercie son sauveur…Tu auras une description à nous donner sur lui ? Un signe distinctif particulier ?
- Un signe distinctif ! je peux t’en donner un énorme sur lui si tu peux arriver à le retrouver rapidement pour qu’il réponde de ses actes envers Heinrich !
- Et c’est ….. ?
- Son immense tignasse hérissée !
- ….De quoi…. ? furent les seuls mots qui sortirent de ma bouche….elle venait vraiment de dire ce que je pensais avoir entendu ?


Ni moi ni elle ne purent continuer cette conversation, A l’extérieur j’entendis Svetlana hurler soudainement mon nom. Sans attendre je la rejoignis hâtivement tout en gardant un vieux chiffon que Lara m’avait prêté pour attendre la fin du saignement.
Que je fus à l’extérieur….je ne pus empêcher mon cœur de faire un bond en arrière à la vue de Marcus, Philipe et Félix, entassés dans un tonneau complétement inanimés. Je redoutai alors le pire et commença à me précipiter à la rencontre de ma camarade pour en extirper le trio. Mais elle me stoppa dans mon élan en m’annonçant qu’ils avaient juste perdu connaissance et que leur vie n’était pas en danger. Pendant que je lâchais un soupir de soulagement, Svet’ me fit son rapport en me parlant d’un magicien redoutable à la coiffure improbable….une seconde…une coiffure improbable ?

Lorsque je me retournai, je constatai que Lara m’avait suivi. Elle était maintenant agenouillée sur le palier de sa porte, la tête de ce fameux Heinrich posée sur ses jambes en se lamentant de son état. Je fis de même un rapide topo sur ce qu’il m’avait été dit à ma collègue qui en arriva à une conclusion similaire à la mienne : Ce type aux cheveux bizarre était lié à cette histoire. Et il nous fallait encore plus d’informations à son sujet pour nous préparer à le rencontrer une nouvelle fois…si jamais il avait les tripes de revenir dans ce Monde !

Je me rapprochai de Lara pour lui dire que nous avions encore besoin d’Heinrich afin qu’il nous dise tout ce qu’il savait sur cet individus. Nous allions l’emmener avec nous au Centurio pour qu’il y soit soigné et pour que nous puissions le questionner sur cette soirée…..je lui re-promis qu’il n’allait rien lui arriver, et même que je serais celui qui mènerait l’interrogatoire afin de m’assurer qu’aucun mal ne lui soit fait. Tout ce que nous avions besoins de savoir, c’est de quoi ils avaient parlé, et si nous pouvions donner un nom à ce type, ainsi qu’une description plus détaillée qu’une simple coupe de cheveux….A contrecœur, Lara finit par accepter.


Maintenant, nous étions en train de retourner au Port, Svetlana faisant rouler un tonneau contenant nos trois compagnons, et moi portant ce Heinrich sur le dos…..Bordel  j’aurais dût demander à Svet d’inverser les rôles….il pèse une tonne ce type !

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Bonsoir à vous les jeunes et les moins jeunes ! Alors déjà, pardon du temps que j’ai pris pour noter votre rp, je prend très souvent du temps quand il y a beaucoup d’intervenant dans un rp. Pas que je n’aime pas votre truc, non, juste que je suis un flemmard.

Bref ! Nous allons faire cela de manière standard, vous aurez un commentaire pour chacun d’entre vous et ensuite une appréciation globale de ce que vous avez écrit !

Sora :

Première chose, tu le sais, j’adore quand les gens prennent le temps de présenter les lieux. Dans le sens où, la moitié de ton premier rp, c’est de la description pure et nous n’apprenons qu’il s’agit en fait de Sora dans un rafiot moisi pour aller à la pêche aux informations qu’à partir de ce moment-là. Cela pourrait être le point de vue de quelqu’un d’autre que je ne serais pas étonné un seul instant. C’est fluide, c’est intéressant à lire et surtout, ça dépeint un peu la vision que l’on peut avoir de Port Royale avec l’oeil unique des mercenaires. Nous parlons tout de même de pirate, des gens pas souvent recommandables, car ils se moquent parfois des lois ! Enfin, toute cette première partie, la planque dans le bar avec des liens aux autres rp ayant eu lieu sur le forum ! Ça rend ton premier rp très vivant, et je ne dis pas cela pour le clin d’oeil à un de mes personnages. Soyons honnête, l’action de Davy Jones était plus sexy que la mienne.

Bref ! Comme à mon habitude, je parle beaucoup pour ne rien dire, et je vais terminer par un truc en rapport au combat avec les trois lascars. Le combat est marrant, Sora qui combat sans sa Keyblade et qui envoie un coup dans les valseuses, j’aime l’idée qu’il soit dans l’idée du monde et moins dans l’idée des jeux. Dans le sens où, dans la série, ça aurait été enchaînement de coup de Keyblade et un sort pour faire joli. Non, ici, le combat et pensé de manière pernicieuse. Nous parlons tout de même de pirate, des gens pas souvent recommandables, car ils se moquent parfois des lois ! Petit moment marrant, la réaction de Sora avec le sang, chose inédite vue qu’il semble immunisé aux coupures dans la licence.

C’est compris, j’aime bien le détachement des jeux pour en faire quelqu’un de plus « humain ».

Seconde réponse de Sora à cet rp, et je dois dire que j’ai beaucoup aimé l’analogie que tu proposes. Comme au-dessus, c’est un mélange entre la licence et la triste nationalité. Rappel aux deux mondes les plus sécurisés de l’histoire de Kingdom Heart, un mélange entre gentillesse et intense colère. Oui, je ne m’attendais pas dans ma vie à voir un Sora vulgaire et qui va jusqu’à ruiné la chanson d’Ariel ! Nah, cette phase de réveil après une douleur inhabituel, j’ai vraiment bien-aimé les parallélismes dans ce message. Pour moi, il s’agit vraiment d’un moment fort dans ce rp. Enfin, un moment fort de Sora.

Troisième réponse, et celle-ci est assez intéressante. Dans le sens où, nous suivons la suite logique de ce qui t’arrive à Port-Royal. Sauf qu’ici, nous sommes devant les ténèbres de Sora que nous avons croisé lors de ton rp avec Roxas. Pouce bleu pour les liens. Ce que j’aime assez bien ici, c’est simplement de dépeindre un peu ton personnage et tenter de nous sortir des idées reçues que nous avons de Sora. D’ailleurs, il y a une référence dans ton texte à cela que j’ai trouvé assez drôle : « Mais son optimisme si naturel ne lui semblait plus, à cet instant, qu'une mauvaise comédie mal interprétée. ». J’ai envie de croire que c’est justement un clin d’oeil à ce que nous faisons, et c’est probablement vrai et je ne l’ai véritablement remarqué qu’à ma deuxième lecture.

Donc, le point de vue de ta part de ténèbres se mêlant à ta vision des choses et te faisant avoué cela par le biais d’un clin d’oeil à la licence, j’aime vraiment bien. Pour ceux qui se pose encore la question, regardé ce rp ! Il y a une alchimie entre les personnages qui fait que les points qu’ils abordent est intéressant !

Quatrième réponse ! Que le temps passe vite. Cette réponse aussi est plaisante, énormément tournée vers l’introspection et c’est peut-être une critique que je vais émettre pour celle-ci. Simplement qu’au fur et à mesure que je lisais, j’avais en tête l’image d’un rpg dans lequel tu oublie d’appuyer pour continuer les dialogues. Dans le sens où, j’ai eu en tête Henri et Sora qui se sont regardés pendant cinq minutes avant que l’on décide de continuer.

Le contenu est intéressant, très intéressant, mais probablement un peu trop intense. Il méritait d’être un peu distillé sur la suite. Après, ce n’est que mon avis. J’aime beaucoup la dualité avec ton ombre et surtout l’apparition d’une sorte d’injustice dans sa voix, d’autan avec le passage sur Riku. De la désinvolte un peu vénère, j’sais pas si je m’exprime correctement.

Rien à dire, à ajouter sur ta cinquième réponses. Peut-être que, on ressent une petite fatigue qui pousse à provoquer la suite.

Les smarties m’ont fait rire et cette réponse est aussi très intéressante. Il y a un truc que j’aime particulièrement quand je regarde des rp, c’est d’être surpris. Enfin, nous aimons tous cela et pas seulement quand nous écrivons un rp, ça compte aussi pour les films et autres conneries du genre. Ici, à l’instant où l’on voit Henri partir dans la mêlée, tout le monde, et même les morts auraient voté pour dire que tu le rejoindrais. Et ici ? Non. C’est ça que j’aime bien dans ce genre de truc, prendre le pli dans l’autre sens.

Après, il ne faut pas le faire pour juste brainfuck les gens ! Faut que ce soit bien amené, et c’était amené presque depuis le début de votre rp.

J’ai rigolé, c’est assez marrant cette façon de détendre l’atmosphère en enterrant à jamais ta carrière de comique devant les membres du Centurio. Ce que je trouve intéressant, c’est que le rp se veut très sérieux sur la première partie, genre, Sora regrette vraiment de ne pas être aussi puissant qu’avant et de ne pas pouvoir se débarrasser des méchants en deux sorts et un estoc. Et après, il devient l’homme le plus ridicule du monde avec une mauvaise imitation. C’est une démarche intéressante.

Marrant, c’est dans cette réponse (quand tu t’adresses à Marcus) que l’on retrouve le Sora qui cherche à parler avant de foutre un coup de Keyblade dans la nuque. C’est aussi assez drôle, nous sommes dans la mécanique où tu obéis à des ordres, mais en faisant tout de même la forte tête. Genre, le coup du papier ou encore le « J’remets mes chaussures, sérieux, c’est pénible de marcher sur le pavé en chaussette » ainsi qu’une petite ruse pour te mettre les mercenaires dans la poche. À la réponse précédente, je sentais un peu de relâchement et que t’étais pas à ton maximum, autant ce poste me permet de voir que ce n’était que passager !

Ta dernière réponse, celle qui logiquement va clôturer ce rp ! Alors, déjà, j’ai beaucoup aimé le rappel à la morosité que faisait lui-même Natsu dans sa réponse précédente. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est qu’il est pris d’une autre façon et surtout par rapport au vécu récent de Sora. Rappelons-le, il est venu dans ce monde il y a quelques jours et est confronté à cette misère qui qualifie Port-Royal. Et j’ose une personne de venir me défier sur ce terrain, on parlait de pute et il y avait des doutes émis sur la pureté du héros de la Lumière.

Ce qui est assez intéressant, c’est qu’il y avait un développement inverse d’un personnage de la lumière pendant la durée de ce rp. Comment ça ?! Simplement que, quand vous regarder des personnages plutôt lumineux, ils ont des doutes lors de moment très ténébreux. Genre, Ravness dans un rp qui sera très droite pendant les 2/3 d’un rp, moment de basculement où elle doute pour finalement revenir à une situation initiale. Dans ce rp, c’est exactement l’inverse. Sora doute pendant tout le rp et se confie même à sa part d’ombre ! Il y a une réponse, il reprenait confiance aux membres du Centurio pour finalement retomber dans ses travers en invoquant Elliot pour terrasser Marcus et les Français avant de s’en aller comme un prince.

C’est bête, mais j’apprécie particulièrement quand on prend un code et qu’on le retourne pour donner une nouvelle image. Ce qui est fait dans ce rp par Sora ! Vous l’aurez compris, je donne un pouce bleu.

La notation arrive maintenant, ce sera : Périlleux : 38 points d’expérience + 325 munnies + 3 PS ! Un en Défense et deux en Magie.


Heinrich :

Chose que j’apprécie particulièrement avec ta première réponse, et navré, ce sera un commentaire probablement moins long pour toi, c’est que tu commences directement à la finalité de Sora. Dans le sens où, ça casserait le rythme de la réponse précédente si tu avais commencé par raconter les courses d’Heinrich à la supérette du coin pour finalement tabasser le gringalet avec ta baguette. Enfin si, tu nous donnes la raison de ta présence et pourquoi tu viens casser une bouche et sauver Sora de son destin funeste. Bref, bonne intervention et incrustation dans le rp. L’action est continue et conclue l’action.

Mention spéciale à la punchline pour le gringalet et très bonne idée de l’installer. Dans la réalité, nous vivons deux combats : le physique et le mental ! Et tu gagnes sur les deux points. Seconde mention spéciale, rappel à ton histoire et à ce que t’as déjà fait dans ce monde !

Seconde réponse, pas grand chose à dire ! Ce n’est pas quelque chose de négatif, simplement que nous avons affaire à du Henri dans toute sa splendeur avec des sandwichs. Chouette réponse, surtout le : « Sora ? Ça me dit quelque chose. »

J’aime particulièrement ta troisième réponse, elle développe un point sur ton personnage que j’apprécie particulièrement. Ici, tu te rends finalement compte que tu es face à Sora. Et la première chose qui te vient à l’esprit est : « Des barres, c’est toi qui à défoncer Xaldin ! » au lieu de « Sauver les coeurs des mondes, pas mal ! ». Ça nous remet vraiment dans la psychologie de ton personnage, et nous rappel qu’il a toujours fait des actes aux apparences bonnes - telles que sauver Xaldin ou Death - alors qu’en fait, c’est pour qu’ils se sentent redevables et acceptent un combat face à toi. Ici, on ressent l’envie qu’a Henri de combattre Xaldin et se demande s’il pourra le faire un jour.

J’adore la réponse ! Il y a l’un de mes personnages qui apparaît deux fois dedans, ça ne peut-être que génial. Sérieusement, j’aime bien cette idée avec Henri. Il y a l’un de mes personnages qui apparaît deux fois dedans, ça ne peut-être que génial. Nous avons eu une discussion avec ton personnage il n’y a pas si longtemps de ça, et je n’ai pleinement réalisé cela qu’à cet instant. Oui, Henri est un peu un chevalier solitaire qui va à un endroit et change des trucs, mais dans un sens, il est égoïste parce qu’il fait ça pour le plaisir de se battre et de potentiellement prendre une grosse baffe sur le coin de la gueule.

C’est vraiment intéressant, et nous ne pouvons véritablement le réaliser avec cette réponse.

Mmmh, ici, j’ai été déçu par toi. Dans ta réponse, j’étais prêt à voir une baston dans les règles de l’art parce que je te connais. Lors de l’event du Sanctum ou même le rp que nous avons fait ensemble, tes descriptions de combat était supérieure à ce que nous avons sur le forum. C’est ton élément, c’est bon bébé et j’ai été triste de ne pas avoir un peu de ton savoir ici.

Dernière réponse de Henri dans ce rp ! C’est moins de la description pure de combat, genre, des belles démonstrations de force et de déhanché sur le plancher pour abuser son adversaire. Non, ici, nous nous laissons emporter par l’ivresse du combat et tu le retransmets correctement. Peut-être que cela aurait mérité plus, plus de folie dans ton combat, mais ceci est déjà suffisant et attachant. J’aime bien cette conclusion pour Henri qui, juste avant, prouvait qu’il voulait se battre pour les bonnes raisons. Petit bémol, c’est d’avoir complètement oublié Sora dans cette dernière réponse, ne pas du tout savoir son ressenti sur le fait que le hérisson ne soit pas là.

Du coup, pour toi, ce sera : Avancé : 32 points d'expérience + 300 munnies + 3 PS. Un en Force et deux en Défense.


Natsu :

Enfin ! C’est ton tour d’intervenir, cependant, j’aurai rien à dire sur toi comme je le fais avec Henri et Natsu. Pourquoi donc ? Parce qu’il s’agit de pnj de Port-Royal. Pour le coup, tu auras juste droit à des critiques pures et dures sur les actions faites par des pnj ! La vie est compliquée pour les mercenaires.

Alors, j’vais être parfaitement honnête toi.

Que tu fasses intervenir tes pnjs, parce que le monde est conçu comme ça et que tu le développes énormément, je trouve ça super cool. Tu renforces ton emprise sur le monde, tu prouves que le Centurio est plus qu’une bande de poivrot et tout ce qui va avec. Du coup, quand Sou m’avait annoncés que tu te joignais au rp, je trouvais ça cool ! Seulement, j’ai une critique à faire sur ton cheminement.

Deux choses m’on déranger dans ta première réponse, la première étant que tu prends énormément de temps pour t’immiscer dans le rp. Dans le sens où tu te retrouves devant Sora et Henri devant ton dernier paragraphe. Dans un sens, c’est bon pour développer tes pnjs et j’ai trouvé la partie avec Marcus hilarante et bourré de bonne blague alors que la seconde était étrangement sérieuse alors qu’il s’agissait d’énorme queutard. Sauf que dans l’autre sens, cela prend tellement de temps que j’ai été perdu dans ma lecture et j’ai oublié ce qu’il se passait du côté de Sora / Henri.

La seconde chose, c’est la séparation en deux groupes. En soit, tu dois répondre aux deux personnes, mais pourquoi réellement les sépares. Ils ont comprennent qu’il y a grosse baston, alors pourquoi Marcus et le second font le tour, je veux dire, autrement que pour intercepter Sora ? C’était un poil forcé, tu vois ce que je veux dire ? C’est peut-être ce que j’ai le moins apprécié.

Ça fait un poil vénère comme commentaire, mais vraiment, c’était sympa à voir dans le développement de ton groupe et je comprends pourquoi tu fais ça. C’est tout à ton honneur. Et ici, j’ai envie de te conseiller pour faire avancer ton groupe, c’est distingue un peu plus tes personnages vivant dans le Centurio. Ici, nous avons un alcoolique / deux queutard / Svetlana. Le monde est vaste ! Et il peut y avoir plein de personnes différent, des mecs qui n’ont pas le choix et ainsi de suite. Pour donner plus de profondeur à ton groupe, j’ai envie de te conseiller pour le futur de faire vraiment des pnjs plus humains dans leur façon de voir le métier de mercenaire, et même comment il s’imagine le groupe. Et il peut y avoir plein de personnes différent, des mecs qui n’ont pas le choix et ainsi de suite.

Deuxième de tes réponses, j’aime vraiment ton pnj Marcus. Même si c’est un cliché ambulant, il y a du punch et j’apprécie vraiment de le lire, je regrette presque de passer aux autres tellement je l’aime bien ! La répartie avec Sora est marrante, mais j’me demande vraiment pourquoi il se sent obliger d’expliquer au premier inconnu comment marche le système économique à Port-Royal. Peut-être pour expliquer sa connerie, je ne sais pas, mais ça me laisse perplexe ! Et pour le second groupe, celui avec Svetlana, j’trouve ça sympa qu’il continue leur histoire avec les derniers combattants avant de se rendre compte qui est vraiment Natsu. En général, c’est plaisant à lire !

Troisièmes réponses, et je rigole intérieurement. Comme tu le sais, j’ai pour tâche de lire les rp posté par les membres, et je sais que tu t’égosilles à faire respecter certaines lois des mercenaires, comme celle du « on ne se baise pas entre contrat » et quand je vois comment Marcus en parle, j’ai vraiment l’impression qu’ils ont une épée de Damoclès sous la tête et qu’au moindre écart, il se retrouve pendu au bout d’une corde. Ce que je veux dire par là, c’est que tu en parles tellement et toujours sur le même ton que j’ai l’impression que la grande famille qu’est le Centurio en est presque une tyrannie ! Souvenir pour le mercenaire ayant balancé Lenore à Roxas, il a bien douillé. Par là, j’entends que dans les nombreux pnj affilié au mercenaire, il y a plus que la crapule d’Auron qui prend des contrats sur ses potes ! Enfin, j’dis pas qu’il y en a cent, mais au moins deux trois parfaits connards comme tu le signales toi-même. Vous avez beau être neutre, vous n’êtes pas les plus soft non-plus.

Dernière réponse de Natsu, et je commence directement avec une erreur à signaler ! Simplement que, dans ton rp, tu dis que Marcus voit Elliot le Dragon alors que Sora indique clairement qu’il est invisible pour ensuite foutre un coup afin de neutraliser les mercenaires. Problème de lecture en oubliant de vérifier le texte de Sora ? Possible. Ou bien, c’est vrai que c’est classe de se faire faucher par la queue d’un dragon…. =D

Ta dernière réponse est vraiment sur le ton que tu donnes tout le long du rp, le ton de « Le Centurio est une famille qui tente de veiller sur la ville malgré la crasse vivant chez eux » Avec Eddy qui parle à Lara pour essayer de sauver Henri et ainsi de suite. Oui, c’est assez représentatif de ce que tu t’évertues à faire ressortir et c’est très bon pour les raisons que j’énumère. Seulement, et en parlant d’Eddy, j’ai un reproche (encore, vraiment navré) à te faire. C’est simplement sur l’interprétation de Lara quand Marcus lui parle.

Quelques réponses plus hautes, Sora fait parler Lara et donne déjà des traits de son caractère en adéquation avec le rp d’Henri quand il va la sauver. Avec le peu que nous avons eu, c’est une femme qui à failli se faire violer et à été sauvé de justesse, pourtant, elle n’agit pas tellement en victime et ressort plus forte de cela ! Elle retire la balle de la jambe d’un inconnu sans trop se poser de question. Du coup, je fais ce reproche que je n’ai pas vu Lara ici, elle faisait tellement victime dépassé par les évènements alors que nous la voyons plus forte il y a un temps certain. Tu vois ce que je veux dire ? Si Sora avait décidé de faire parler un des Français, tu aurais voulu qu’il le fasse agir en queutard et non en personne respectueuse, tu vois ce que je veux dire ? Il faut souvent faire attention à cela quand on reprend les pnjs des autres, ici, ce n'est pas horrible ! T’es juste prévenu pour le futur et pour faire plus attention à cela.

Sauf que je le répète, ce que tu fais avec tout ce beau monde au Centurio est vraiment cool ! Ça mérite encore un peu de nuance, toutefois, tu pars dans une direction intéressante et j’attend de voir la suite.

Malheureusement pour toi, comme il s’agit du modèle des mini-sérues, ce sera : Très Facile : 5 points d'expérience + 50 munnies + 1 PS en Dextérité !




Bon, vous avez eu droit chacun a une petite note d’attention. Et honnêtement, j’ai la flemme de terminer par un commentaire général ! Avec tout ce que j’ai tapé pour vous, ça ferait beaucoup. Cependant, je tiens quand même à vous dire que le rp est très intéressant. Et cela, pour plusieurs points de vue.

Le développement de Sora est très intéressant ici, comme je l’ai signalé dans son commentaire personnel. Aussi, c’est la force d’impact que peux avoir une personne sur un seul monde avec Henri, il peut interagir avec tout le monde ici et surtout être une sorte de garde gratuit pour le Centurio, qui agira jusqu’à son départ. Et surtout, second point fort du rp, c’est l’influence visible des mercenaires depuis la prise en charge de Natsu.

Sora, j’attends avec impatience les évènements qui suivront ton développement à Port-Royal. Henri, je suis curieux de savoir qu’elles sont les dernières taches de ton personnage ici ! Et Natsu, continue avec tes cheveux roses, on adore tout cela ! Même tes pnjs qui font vivre ton groupe.
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