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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Marchant gaiement dans l’allée au murs de pierres grisâtre qui le menait au Centurio sous le magnifique soleil des Caraïbes, le Chasseur Ardent se promenait dans la ville portuaire, revenant d'une nouvelle visite auprès du Notaire au sujet de l'achat de la maison de ses rêve.
Il avait passé plusieurs heures à écouter les explications de ce dernier ainsi que de son ami charpentier pour que rentre dans sa tête la complexité du travail de rénovation de la maison. D'autant plus qu'aucune information n'avaient encore été mise à jours au sujet de la-dite habitation, les archives la concernant étaient pour l'instant introuvable. Ce qui risquait d'allonger encore plus le temps de reconstruction ainsi que la date de signature d'acquisition de son bien immobilier.

La seule bonne nouvelle à tout ceci était que le coût des travaux s’annonçaient plus faible que ce que le notaire avait estimé la première fois, la maison étant bien plus solide qu'elle n'y paraissait. Natsu prétendait que c'était parce qu'à l'époque il n'avait pas la même puissance que maintenant.
En repensant à se dernier souvenir, cela le fit ricaner avec un large sourire carnassier, il se mit à fredonner l’air d’Halloween sur le reste du trajet en imaginant qu’est-ce qu’il pourrait faire une fois qu'il aura emménager…. Organiser une grosse fête avec les copains ! la décorer à son goût, faire de longue sieste sans qu'on ne le dérange ou prendre le temps de faire des trucs plus personnels....Ouai non trop ennuyant, il continuera à allez squatter Au Centurio à longueur de journée juste pour le plaisir d'être avec ses camarades.

Quand il fut en face de l’immense structure anodine de Port Royale d’où les rires et les chants s’élevaient comme à leur habitude et que l’odeur caractéristique d’alcool, de sang, de tabac et de chacun des Mercenaires, mêlée au bois de l’ancien navire, lui parvienne à ses narines, alors il se sentait de retour chez lui. De retour dans l’un des rares endroits qui accepte le jeune homme aux cheveux rose pour ce qu’il sait faire, et non pour ce qu’il est.
La vie de Mercenaire n’était certes pas la plus avantageuse, il fallait constamment se battre pour dénicher du travail, accepter des boulots minables ou faires affaire avec des enfoirés de première, mais pour Natsu c’était une vie qui rendait possible l’impossible. On y était libre comme l’air, sans aucune prise de tête entre ces conneries sur la Lumière et les Ténèbres, on faisait ce que l’on voulait, quand on le voulait, et on s’en fichait royalement si ce que l’on faisait était bien ou mal car on avait décidé de le faire pour nous, mais aussi pour le Centurio. Et ça, c’était quelque chose que le jeune homme avait toujours considéré comme juste ! Peu importe l’ordre de mission, du moment qu’il ramenait de quoi aider le Centurio et lui-même à prospérer financièrement, il se fichait complètement de ce qu’il devait faire

Au niveau de la terrasse extérieur, quelques collègues saluèrent son retour comme on avait toujours l’habitude de faire. Les Mercenaires ne sont peut-être pas des enfants de cœurs, mais le sens de la camaraderie et du respect est quand même présent en eux, il suffit juste d’y mettre le prix pour certains. Pour d’autre, c’est un peu moins chère. Et pour Natsu, c’est gratuit du moment que l’on ne rompt le code des Mercenaires. Dans ce cas de figure, on se fait un ennemi des plus mortel.
Enfin il franchit le seuil de la grande double porte entièrement ouverte comme elle l’était toujours en journée. La musique l’accueillit en même temps que le Tenancier derrière son comptoir qui le salua brièvement. Natsu savait ce que cela voulait dire, du boulot en plus !

Le Chasseur Ardent rejoignit Fred en se frayant un chemin entre les clients de la Taverne et ses compatriotes, évitant au passage les serveuses qui distribuaient les commandes avant de s’assoir tout en déposant son irremplaçable sac à dos à ses côtés.

- Yo Fred ! lâcha fièrement le jeune homme aux cheveux rose, devine qui c’est baladé en ville sans trop faire de grabuge !
- Je vais attendre de recevoir la note avant de te donner mon avis global répondit-il d’un coin de l’œil en donnant un énième plateau de bière à une serveuse.
Pour qui te me prend.
- Pour la plus grosse calamité de cette Taverne tient !


Le jeune homme maugréa quelques mots intelligibles dans le col de son manteau long sans manche avant de commander un verre de rhum bien fort.

- Au fait, reprit Fred pendant qu’il activait une pompe à pression de rhum, t’es au courant des nouvelles ?
- De ?....
- Du Domaine Enchanté, en même temps qu’il déposa la commande du Mercenaire entre ses mains, il sortit de sous le comptoir un exemplaire de l’Eclaireur du jour. Les gros titres étaient on ne peut plus claire sur le sujet.
- Le Sanctum à fait ça ! Natsu embrasa le liquide alcoolisé en levant un sourcil, pourquoi ?
- Qui sait….peut être que le roi a insulté leur déesse à la con et ils l’ont mal prit. Quand la fois devient trop extrême, ça devient du fanatisme…ça leur pendait au nez à ces types.
- Hum hum, émit-il en même temps qu’il vidait sa boisson enflammé d’une traite. Puis il reposa son verre sur le comptoir en s’essuyant la bouche à l’aide de sa manche. Et donc du propose quoi ? On va leur demander s’ils ont besoin d’un coup de main pour mettre tout le monde au pas ?
- Pas pour l’instant, ça ne date que de hier. On va d’abord voir comment les choses évoluent. Si cette petite guéguerre dure on pourra allez leur proposer nos services.
- Cool ! ils doivent avoir plein de fric avec toutes les messes qu’ils doivent faire !
- Idiot va…sourie légèrement le Tenancier à la plaisanterie du Chasseur Ardent. Tient en parlant de travail j’aurais un truc à te demander avant que tu ne repartes pour le Nouveau Monde.


Le Nouveau Monde ! Purée Natsu avait failli oublier son engagement là-bas. Heureusement qu’il ne s’était pas attardé plus longtemps à Halloween sinon il se serait fait tirer les oreilles. Il préféra ne rien dire au sujet de son oublie et fixa du regard le Tenancier en attendant qu’il continue dans son idée.

- Il faudrait que tu aille faire un tour à l’usine de fabrication de Tortuga. Va voir où en sont les travaux et fais-moi un topo de tout ce que te dira Bogart.

Natsu soupira à l’idée de faire un trajet supplémentaire, d’autant plus que cette histoire d’usine était assez incompréhensible à ses oreilles. A quoi ça servirait de se construire des vaisseaux pour aller librement entre les mondes sans payer la Taxe de Transport de la Shin-ra ? Il ne pouvait même pas voyager en tant que passager ! Alors en tant que pilote bonjour les dégâts….

- D’ailleurs, continua Fred, tu seras accompagné par la p’tite nouvelle. T’en profitera pour lui faire découvrir l’usine et ainsi que partager avec elle ce qu’on a l’intention d’en faire.

Natsu s’enjoua de faire équipe avec quelqu’un, c’était toujours plus amusant de travailler à plusieurs à ses yeux. Pendant ce temps, le Tenancier se mit sur la pointe des pieds pour chercher du regard Lenore. Après avoir fait le tour du comptoir, il finit par la voir en train de discuter avec d’autres collègues. Il l’a siffla et lui fit signe de le rejoindre.

- Lenore ! tu vas accompagner Natsu jusqu’à Tortuga pour quelque chose de spéciale, rien de dangereux je te rassure. Il te racontera tout en chemin.
- Salut Lenore ! sourie le jeune homme aux cheveux roses en affichant un large sourire qui dévoilait ses canines animales en même temps qu’il lui faisait un claque amicale sur l’épaule. Content qu’on fasse équipe tous les deux ! Bon allez c’est partie, heureusement qu’il me reste un peu de bouffe dans mon sac sinon je tiendrais pas le voyage.


Et sur ces mots, le Chasseur Ardent invita sa collègue à le suivre en lui indiquant la marche après avoir repris son sac à dos et payé sa consommation.

- Lenore ! fit discrètement Fred avec un geste de la main pour qu’elle s’approche de lui afin de pouvoir l’entendre chuchoter. Si jamais cet idiot se met à partir en vrille, je compte sur toi pour me le remettre sur le droit chemin. Une claque derrière la tête ou un petit mot effrayant suffit généralement à calmer ses ardeurs…Puis il salua nonchalamment le duo en partance pour Tortuga avant de retourner astiquer quelque verre


Sur le chemin, Natsu grignotait quelques restes de repas concocté par Sally - du Cake de citrouille avec des morceaux de queux de triton et des pattes de cafard fritent – tout en évitant de bousculer les habitants qui grouillaient de partout dans les rues de la ville.

- T’es déjà allez à Tortuga pas vrai ? fit-il entre deux bouchées. Ah ouai c’est vrai c’est moi qui t’avais filé le boulot ! donc tu connais un peu le coin c'est déja ça…Bon pour t’avouer un truc, le coup avec Daigoro c’est un bizutage qu’on fait à tous les nouveaux en temps normale. On leur refile le chien et on voit comment ils s’en sortent. Lui aussi il a fait exprès de te surmener, il a l’habitude de faire ça et en plus ça l’amuse. Il engloutit un nouveau morceau avec un sourire sournois avant de reprendre un peu plus sérieusement. Là où on va c’est assez spéciale, j’t’en parlerais un peu plus quand on y sera. Tout ce que je peux te dire c’est que c’est un grand projet qui pourrait nous faire économiser un max de thune ! c’est déjà pas mal hein !

Toujours amusé par le fait de travailler avec quelqu’un, qui plus est une nouvelle dans l’équipe, Natsu termina goulument son panier repas avant d’enflammer le papier dans lequel il avait enroulé le cake. Il restait attentif à la réaction de Lenore à qui il venait de lui révéler le secret du bizutage, espérant avoir de quoi rire en plus jusqu’au port.


Quelques tranches de rigolades plus tard à fouler le sol pavé de la ville portuaire, le duo emprunta le premier navire à correspondance pour Tortuga, qui plus est, un assez rapidement pour que le voyage ne dure pas longtemps, ce qui ne pouvait être autrement qu’un transporteur Shin-ra à l’apparence d’une caravelle deux fois moins grande que la normale. le Véhicule ne possédait aucune voile ni aucun mât, il avait été astucieusement conçut pour ressembler à un navire sans pour autant disposer d'effet gênant pour avancer. D’ailleurs, c'était grâce aux propulseurs à turbines ingénieusement camouflés à sous le navire que celui-ci avancé avec autant de rapidité. Ce genre de véhicule étaient de véritable attraction dans le coin, des navires sans voiles capable d’aller plus vite que le vent

Sans perdre une seconde, le Chasseur Ardent paya sa place et celle de sa camarade qui se trouvait assez limité dernièrement, avant de se placer sur le grand pont pour s’accouder contre la rambarde. Dès que le navire-vaisseaux commencera à démarrer il sera incapable de faire quoi que ce soit durant le trajet.



Dernière édition par Natsu Dragneel le Sam 15 Oct 2016 - 1:15, édité 1 fois
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Leurs pas raisonnaient sur le bois du pont, presque trop fort, comme si sous la surface se trouvait une structure de nature plus habituelle pour un bâtiment de la Shin-ra, métallique et sophistiquée.

    Outre les quelques membres d’équipage occupés par les manœuvres, se trouvaient une poignée de  soldats armés et à peine une quinzaine de civils. Adossée contre le garde-fou, Lenore détaillait l’équipement militaire, décelant du regard, un couteau de chasse à la botte, un fusil en bandoulière, et de petits contenants à la ceinture dont elle ignorait pour le moment les effets.

    Natsu avait payé pour eux deux, le trajet le plus court possible, ce qui arrangeait Lenore qui allait pouvoir  économiser la course. Elle appréciait beaucoup moins le sentiment de lui devoir quelque chose. Il était là dans son monde, penché sur la rambarde, l’air d’appréhender vaguement quelque chose, sans laisser présager quoi. Le départ assurément. Il était du genre impétueux normalement, c’était amusant et rafraichissant. Il y avait bien trop de spécimens sombres et ténébreux au lourd passé dissimulé derrière des cicatrices dans ce corps de métier. Pourtant là tout de suite, il n’en menait pas large et ça attisait la curiosité de Lenore.




    Une demi-heure plus tôt, elle était à discuter avec d’autres collègues des dernières nouvelles au Centurio. Elle avait pris la température des affaires passées qui s’étaient terminées de façon assez laborieuses pour le groupe de mercenaire, voire tragiques. Quel merdier ! Et la situation actuelle des mondes n’était pas plus à envier.

    Puis Fred l’avait sifflé. SIFFLER ! Son sang lui était monté aux oreilles, entre la Fierté bafouée qui l’avait chauffée à blanc lui rappelant de mauvais souvenirs, et la Raison plus nuancée qui avait tenté de l’apaiser. Elle avait rapidement pesé le pour et le contre dans son esprit et avait décidé de ne pas ligoter le tavernier dans un tête-à-tête au fond de la cave pour lui expliquer la politesse. D’ une part, parce que c’était le pilier principal des mercenaires et donc sa source presque exclusive de munnies, de boisson et de nourriture, fait non négligeable ; d’autre part, parce qu’elle doutait de pouvoir réaliser ce plan, entre les mercenaires alentour et l’assurance du  tavernier face aux fauteurs de troubles.

    Il cachait certainement bien son jeu mais devait être capable de la mettre au moins à terre facilement, s’il venait à devoir se défendre. Et puis il avait l’excuse de la musique et de l’ambiance sonore tendant au brouhaha qui couvrait plus facilement un appel de la voix qu’un bruit aussi strident.

    Non, elle s’était contentée de s’approcher et de lui adresser en souriant, une phrase à priori anodine, mais suffisamment explicite.
«  Pas la peine de siffler le chien, il n’est pas là. »

    Lenore était rapidement passée à autre chose puisque le tavernier lui avait offert une nouvelle mission à effet immédiat : en substance accompagner Natsu. Ils avaient donc immédiatement quitté la taverne ensemble.

    Chemin faisant, à travers le labyrinthe des ruelles, son collègue avait cherché à jauger sa réaction quand a l’idée du bizutage de sa première mission. Mais Lenore était du genre à jouer le jeu. Elle-même avait voulu le sonder puisqu’ils allaient passer du temps à travailler ensemble.

« Je n’ai, apparemment, pas finis de promener les chiens fous, et j’ai hâte que ce passage obligé, se termine. D' abord la Mascotte et maintenant l’Ardent ! Si ce n’était pas pour Fred, je vous aurait surement revendu à un boucher » avait-elle répondu.

    Cette remarque avait fait rire le duo le long du trajet descendant vers le port. Qui plus est, elle avait l’autorisation officielle de frapper son supérieur pour le « ramener sur le droit chemin » et cette idée n’avait cessé d’illuminer son visage d’un sourire amusé.




    Désormais, ils étaient sur le navire qui devait les mener à Tortuga. Les rires avaient cessés pour laisser place au sérieux dans lequel Natsu s’était emmuré dès le premier pas sur le transporteur. Quelque chose le préoccupait et elle n’arrivait pas encore à le toucher du doigt.
Elle ne savait toujours rien de cette mission si ce n’est que c’était une visite à rendre, pour faire avancer un vague projet. Tout ce qu’elle avait retenu était la notion d’économie substantielle, promesse à son niveau, de revenus plus important. C’était donc à prendre très au sérieux !





     Vint le soubresaut soudain du navire, passant d’une vitesse nulle à une accélération de croisière, qui faillit faire tomber Lenore, perdue dans ses pensées. Instinctivement, elle s’agrippa à la rambarde et jeta un coup d’œil à Natsu. Il était silencieux et les ongles plantés dans le bois. Elle le vît passer par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel assez rapidement. Son teint naturellement halé vira au rose, au jaune, au blanc, elle crut même le voir devenir translucide  et s’attendait à le voir disparaître tel un souvenir fantôme. A croire que seul son esprit était sur le pont et son corps, abandonné sur le quai, chose qu’il aurait certainement préféré. Au lieu de cela il passa au vert et commença à murmurer des suppliques.


« Qu’est-ce que ça serait si tu n’avais pas mangé avant. Je suis sure que les yeux de triton se baladent actuellement dans ton estomac, au rythme des vagues, d’avant en arrière …. Avant... arrière … avant … arrière »
   
    Elle s’amusait à mimer le tangage, accentuant celui-ci alors qu’en réalité, la mer était d’un calme plat simplement fendue par la course du navire. Le pauvre était complètement amorphe, à sa merci, ou à la merci de n’importe qui à bord.

    Elle arrêta son cirque en s’écartant un peu plus pour ne pas se faire baptiser les bottes. Après tout, elle-même avait quelques soucis avec les moyens de locomotion high-tech de la shin-ra mais pour d’autres raisons.

    Elle regrettait l’absence de cordage et de voile blanches qui claquent au vent et apportent leur lot d’ombre. Ici rien n’empêchait le soleil de se refléter et d’agresser les yeux dans toutes les directions, laissant une emprunte fantôme sur les rétines sous la forme de taches sombres. Elle préféra fermer les yeux un instant, à l’écoute des murmures de la mer.

    Cependant ce sont les bruits de pas des soldats qui attirèrent son intérêt. Ils avaient l’air nerveux et renvoyaient les clients dans la soute. Lenore fît une moue. Elle n’avait pas envie de s’enfermer pour ce voyage même aussi court soit-il et Natsu… il valait mieux pas enfermer des gens avec lui dans son état…..

    Elle plissait les yeux pour distinguer ce qui, au milieu des reflets argentés éblouissants, était maintenant désigné par les soldats. Ce n’était pas qu’une impression rétinienne. Plusieurs sphères noires voletaient de façon erratique, sur la trajectoire du bateau.

    Lenore secoua son camarade essayant de le prévenir mais rien n’y faisait. Elle hésitait alors qu’un membre d’équipage se dirigeait vers eux pour leur intimer l’ordre de rejoindre la soute rapidement. L’enfermement, au risque que le combat dégénère et que le bateau coule ? C’était hors de question, juste impossible pour elle.
Sans réfléchir, elle donna une belle gifle au mercenaire, alors que l’angoisse montait en elle.


« Reprend consistance Natsu ! J’ai besoin de toi là ! Le combat approche »
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D’abord la nouvelle s’était amusée à lui mimer grossièrement la houle, et maintenant elle le secouait puis le giflait, profitant de l’état de faiblesse du Chasseur Ardent pour se venger du coup du bizutage….espèce de sans cœur va !
Malheureusement, le jeune homme aux cheveux roses ne pouvait pratiquement pas réagir dans cet état larvaire. Il continuait à ressentir la douleur, mais ne la réalisait qu’avec quelques secondes de décalage, son corps tout entier était au ralentie pour qu’il économise un maximum d’énergie, et surtout, il devait éviter trop de geste brusque si il ne voulait pas se mettre à recracher son petit encas.


- Hey vous ! aboya un des soldats en s’approchant du duo. Filez vite dans la soute ! des Sans-cœur approchent ! voyant l’état maladif de Natsu, il s’interrompit dans son élan en levant un sourcil de surprise….Une minute….j’le reconnais celui-la ! Vous êtes des Mercenaires tous les deux ?

En guise de réponse, le Chasseur Ardent senti son estomac à sa limite après ce qu’il venait de subir par la faute de sa camarade. Il tourna son visage et apposa la moitié supérieure de son corps par-dessus le garde-fou pour se libérer d’un poids un peu trop gênant, mais ce n’était pas avec ça qu’il parviendrait à se sentir mieux. Raison pour laquelle il revint sur le pont en glissant mollement en arrière avant de finir complétement étendu et sans grande vivacité.

- Bon, soupira profondément le soldat d'exaspération avant d’empoigner les mollets de Natsu pour se mettre à le trainer. Lui il ne va pas servir à grand-chose, alors il va aller à la cale avec les autres passagers. Mais vous ma p’t’tite dame vous allez rester avec nous pour faire votre travail ! Il parait que c’est votre Monde alors gérez le comme il faut.

Après avoir déposé sans condescendance le Mercenaire aux cheveux roses en lui faisant dévaler les marches d’escalier de la cale, le soldat remonta sur le pont et referma la porte derrière lui. Puis il s’avança en plein milieu du navire, dégainant son fusil et plaçant la crosse dans le creux de son épaule à l’identique de ses collègues. Attendant nerveusement que leurs ennemis soient à portée de tir.

Le clapotis des vagues et le craquement du bois du navire étaient les seuls sons qui accompagnaient la stressante patience des soldats qui étaient huit à assurer la sécurité du transporteur Shin-ra, plus Lenore à qui on avait forcé la main pour qu’elle les aide si elle ne voulait pas que l’on rabroue les Mercenaires par son inaction. Mais lorsque les sans-cœurs furent enfin parfaitement visibles à leurs yeux, la tension monta encore d’un cran : Une tête et un bec disproportionnés de couleur jaune pour un minuscule corps noire, une hélice accroché sur leur dos, de grands yeux noir et une rétine jaune….des Hélicopiafs ! Une vingtaine d’Hélicopiafs !

Certains hommes déglutir en sachant parfaitement à quoi s’en tenir avec ces créatures, ce n’était pas les plus terribles de ces monstres de ténèbres, mais leur vitesse et leur grand nombre allait rendre ce combat pénible. Il leur fallait en éliminer un maximum avant qu’ils n’atteignent le pont, sinon ils risquent de se retrouvaient débordés.

Sans perdre un instant, les soldats se mirent à ouvrir le feu. Leur fusil leur permettant de tirer des rafales de coups contrairement à ceux de ce monde, ils arrosèrent d’une pluie de balle les créatures ténébreuses dans un fracas assourdissant d’intonations répétées. Quelques-unes explosèrent dans un nuage noir, forçant les autres à réagir plus agressivement. Maintenant elles se mirent à  zigzaguer frénétiquement dans les airs tout en continuant leur trajectoire, les rendant plus difficile à atteindre.

Rapidement, les soldats se retrouvèrent à court de munitions, et il ne restait qu’une quinzaine de mètre avant l’arrivée de ces sales bestioles. C’est alors que le fût de leur fusil se décrocha subitement. Il était légèrement plus large que ceux que l’on pouvait voir en temps normale, et surtout avait une forme un peu plus arrondie. Puis les soldats plongèrent leur main dans un de leurs contenants pour en sortir un même fût qu’ils vinrent fixer à la place du précédent.
Les sans-cœurs avaient réussi à gagner cinq mètre avant qu’une nouvelle grêle de balles ne leur tombe dessus. D’autre parmi eux périrent sous les coups, mais cela n’avait aucune importance pour ces êtres dénués de sentiments.

Lorsque les petites créatures abordèrent enfin le navire-vaisseaux, elle n’était plus qu’une douzaine, ce qui était bien plus que ce qu’avait espérer les soldats. Maintenant il fallait combattre au corps à corps. D’une simple pression sous le canon de leur fusil, une baïonnette rétractable surgie, donnant la possibilité aux combattants de la Shin-ra d’intercepter les premiers sans-cœurs qui les chargeaient à toute vitesse. Une créature fut détruite dans l’action, mais trois soldat se firent percuter en retour et tombèrent à la renverse dans une grimace de douleur et en lâchant leur fusil. L’un d’entre eux fut même poussé par-dessus bord.
Sans perdre un instant, les concernés sortir les dagues dissimulées dans leur botte avant de moulinet l’air de leur aide pour chasser les créatures indésirables avant de se relever rapidement.

Les Hélicopiafs voletaient activement dans tous les sens sur le navire, faisant de grands cercles dans les airs pour prendre de la vitesse et tenter de percuter ceux qui étaient sur le pont. Les soldats se débattaient comme ils le pouvaient, mais la rapidité de ces créatures les rendait presque imprévisibles.


Pendant ce temps dans la cave, les passagers restaient blottit les uns contre les autres, sursautant  lorsque les coups de feu retentirent, poussant des cris de peur lorsqu’ils entendirent quelque chose de lourds retomber sur le pont, et tremblant quand le vacarme se tue pour laisser place aux hurlements sauvages des soldats qui se battaient ardemment pour défendre les clients de leur compagnie.

Natsu quand à lui était encore au pied de l’escalier avec le même état pseudo-cadavérique que tantôt. Son sac à dos avait été déposé à ses côtés par Lenore pour ne pas le perdre, mais il n’avait pas vraiment eu l’occasion de s’en rendre compte car les marche qu’il avait dévalé sur la tête lui avait fait quelques bosses qui l’avait sonné. Troquant ainsi son mal des transports contre l’inconscience….dans les deux cas il n’était absolument pas en mesure de faire quoi que ce soit pour l’instant.

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De tous les mondes
De tous les trajets possibles
De tous les instants de la journée.
Il avait fallu qu'ils tombent sur un soldat perspicace qui reconnaitrait Natsu.
Plus moyen de se faire passer pour une civile.
« Faites votre boulot ! »... ouais ouais c'est bon j'ai compris.

Lenore avait déposé le sac à dos dans la soute,
avec plus de délicatesse que n'était traité son comparse amorphe.
Pourquoi avait-il fallu qu'il soit à ce point malade.
Bon c’était un peu de sa faute.
Elle n’avait pas prévu de se faire attaquer hey!
Ca ne pouvait pas être pire.

Le navire filait à toute vitesse et le combat se faisait sur le pont.
Un corps à corps alors que le vent vous repousse.
Contre des bestioles agiles, rapides, petites ET volantes !
Ça peut toujours être pire! La preuve!

Elle jetait un œil au combat.
Les bestioles n'avaient pas encore vraiment conscience de sa présence.
Elles s'acharnaient sur ceux qui avaient tirés,
une douzaine, jouant des courants d'air,
esquivant en hauteur, piquant sur l'ennemis avec lourdeur

Les soldats luttaient pour garder l'équilibre
Ils luttaient pour garder la vie.
Ils luttaient pour toucher ses horreurs
Ils déchiraient l'air de leurs couteaux plus qu’ils ne touchaient les Ombres.
Ils comptaient bien s'en débarrasser
mais au cas où, le navire ne devait surtout pas s'arrêter!
A terre, ils obtiendraient de l'aide, si ils tenaient bons jusque-là.

Lenore tira sur la chaine en or à son cou.
Le maillon prévu à cet effet lâcha facilement.
Les deux morceaux glissèrent le long de sa peau comme deux serpents.
Un morceau dans chaque main, elle approcha le soldat le plus proche.
Une de ces bestioles approchait dans son dos.



L'adrénaline dans les veines, les pensées brouillonnes, ce n'était plus le temps de jouer, ni de s'amuser. Il fallait défendre sa vie. Défendre celle des soldats également. Non pas qu'elle était inquiète pour des inconnus, ni pour la réputation des mercenaires, encore que, un peu quand même ... Mais surtout... il n'était pas question de grossir les rangs de l'ennemis. Elle savait qu'un être tué par un sans-cœur, en devenait un lui-même.

Ses entraînements intenses servaient à cela, obtenir des réflexes. La pratique incessante lui permettait d'économiser le temps de la réflexion. Graver dans le corps, l'instinct du combat. Il lui fallut malgré tout puiser dans toutes ses ressources pour maintenir son équilibre, face au vent et à la vitesse du navire.

Le soldat devant elle était de dos, l'Hélicopiaf lui arrivant dessus pour le bousculer, alors qu'il se bataillait déjà, l'attention et les mains occupées à se protéger d'un bec disproportionné et tranchant.

Elle ne courut pas en ligne droite, mais en arc de cercle assez petit. Pourquoi? Le chemin le plus court l'aurait obligé à être pleinement de face à la course du vent. Une perte d'énergie inutile et une perte de fractions de seconde suffisante pour arriver trop tard.

Sa manœuvre lui permit de contourner la résistance de l’air, pour arriver sur le côté de l’homme, presque portée par le vent dans son saut, agrémenté d'une pirouette. Oh il aurait été du plus bel effet sur une scène, sa jupe tournant entièrement déployée sous la rotation. Mais le but ici était de latter du sans-cœur!

Sa jambe heurta la bête, aussi sûr qu'une batte de baseball, et elle espérait bien la gratifier de quelques entailles profondes avec son geste virevoltant, grâce aux lames cousues sur le bord de son vêtement.

... Il fallait juste éviter de toucher le soldat dans l'histoire et elle s'en sortirait au moins avec un sacré bleu au tibia.

Le garde ayant finis par planter son adversaire se retourna, dague en main, prêt à l'abattre sur un ennemi dans son dos, en entendant la réception au sol de Lenore. Il se retint juste à temps, sous le regard noir de la mercenaire. Pour un peu elle lui aurait brisé le bras pour se protéger du coup. Mais ce n'était pas le moment de s'offusquer.


Un de moins. Les autres soldats ne restaient pas les bras ballants.
Deux, trois sans-cœur, qui disparurent dans un nuage de fumée noire.
Elle s'éloigna de cet homme qui chargeait pour soutenir un camarade.
Elle ne savait se battre que seule pour le moment.
Elle ne pouvait pas anticiper les gestes des autres.
Et elle avait besoin de place.

Ses mains serrant ses chaines, firent de petits mouvements.
Les chaines tournèrent rapidement. Deux armes courtes et originales.
Mais elles mordaient tout aussi bien qu'une lame, avec plus de portée.
Déjà l'Ombre qu'elle avait interceptée, revenait à la charge.
Lenore la suivait des yeux malgré sa trajectoire incohérente.

La mercenaire se pencha en arrière,
Juste à temps pour laisser passer la bête.
Elle fît un geste sec d'une chaîne pour fouetter son hélice,
avant d' en perdre la portée.
Pour peu, elle aurait manqué son coup.
Mais le sans-cœur s'écrasa au sol sur plusieurs mètres.
Son bec marqué d’entailles, l’hélice arrachée.  


Son corps sombre ne permettait pas de voir d’autres blessures, mais l’horreur se trainait au sol comme un poisson hors de son élément. Lenore vint à sa portée pour shooter dedans, direction la mer par-dessus la rambarde. Leur nombre diminuait, mais les soldats s’épuisaient et cumulait les plaies. Ils se faisaient harceler par des toucans démoniaques, leur sort frôlait le ridicule.

Les sans-cœurs attaquaient sans logique et bénéficiait uniquement de leur nombre pour disperser les soldats. Il fallait les rassembler, les attirer, les provoquer.

Lenore regrettait à nouveau l’absence des voiles, elle les aurait abattues sur les Ombres. Elle se contenterait d’une version plus courte. Elle retira sa cape et se mis à invectiver les bestioles, faire un maximum de bruit pour attirer leur attention, en profitant pour encourager les soldats à s’amalgamer en une seule masse, dos à la porte de la soute pour forcer les Hélicopiafs à leur arriver forcément de face. Ils reculèrent donc, pendant que Lenore faisait de grands gestes à la proue.

Trois sans-cœur décidèrent de lui foncer dessus, pour la faire basculer par-dessus bord. Les quatre derniers étaient gérés par les soldats. Elle enfourna ses chaines à l’abri dans son corsage, histoire de ne pas les perdre et empoigna sa cape de chaque côté.

Un faux air de torréador, une valse, ses mouvements rapides lui évitaient de se faire percuter aux passages des bestioles sombres, mais une douleur déchirante lui tiraillait le bras, la lame d’un bec l’avait touchée. Elle serra les dents en maugréant et au moment opportun de la charge suivante, elle enferma dans le tissu le trio en un seul geste.

Leur élan et leurs tentatives pour s’échapper de leur prison manquèrent de faire trébucher Lenore, tirant de toutes ses forces pour les amener au sol. Elle posa ses genoux sur les bords de la cape et pesa de tout son poids pour la maintenir afin de se libérer au moins une main, pendant que les prisonniers farouches commençaient à affaiblir la toile.

Rapidement, elle prit la dague cachée dans sa botte puis se mit à perforer sa cape pour abattre les monstres, en gestes répétés et hâtifs. Plus rien ne bougeait sous le tissu dont le volume s’était affaissé sur lui-même. Elle haletait, épuisée, les yeux sur sa cape toute neuve déjà fichue. Il allait falloir encore débourser pour une autre.

Son regard se leva vers la soute où les soldats avaient terminé leur part également. Ils étaient déjà en train de panser les plaies les plus urgentes. C’était une bonne idée… elle enroula les lambeaux de son vêtement autour de son bras et s’approcha d’eux en titubant, n’ayant plus la force de lutter contre le vent ni les vagues.

Elle devait vérifier l’état de Natsu. Elle était persuadée qu’il aurait apprécié cet intermède au voyage s’il ne s’était pas liquéfier à la rambarde. Elle fît un écart à sa route pour partir directement vers la porte de la soute. Sa main se posa sur la poignée qui se mit à tourner toute seule. Lenore n’eût pas le temps de réagir que déjà la porte s’ouvrait d’un coup sec. Elle recula de deux pas, mains sur son nez et sur son front sous le choc. Il lui fallut quelques secondes pour identifier la personne qui venait de se précipiter sur le pont, une fois le combat finis.
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- Vous pensez qu’ils s’en sortiront ? se mit à chuchoter une des passagères avec la voix tremblante
- ….Je l’espère pour nous, déglutit un homme après plusieurs secondes de silence.


Des bruits de pas précipités et lourd martelant le plancher du pont résonnaient dans la soute. Aucun des passagers, dissimulés derrière d’imposantes caisses en bois sur la droite de l’escalier, ne pouvaient deviner ce qu’il se passait à l’extérieur, seul leur imagination leur permettait de se faire une idée. Mais la plupart d’entre eux était en proie à la peur, redoutant le pire chaque fois qu’un son voilent retentissait. D’autre, pourtant, gardaient un fond d’espoir en eux, les soldats qui les protégeaient devrait être habitué à ce genre d’altercation. Ils devraient sortir victorieux de tous ceci.

Natsu quand à lui semblait reprendre ses esprits, se réveillant lentement de ses bosses. Heureusement qu’il avait la tête vide mais bien solide, aucun organe vitale ne pouvait être atteint de ce côté-ci. Mais son mal des transports lui aussi se réveilla à nouveau, lui redonnant ses horribles nausées.

- Que peut-on faire pour celui-ci ? fit une vieille femme prenant en pitié le malheureux aux cheveux roses. Il a l’air vraiment mal en point.
- Comment voulez-vous que je sache, lâcha un moustachu rondouillard en serrant les dents pour ne pas parler trop fort. Je ne suis pas médecin.
- Pourtant il pourrait régler ce problème de sans-cœur en un tour de main non ? c’est un des Mercenaire des plus connus et des plus puissants.
- Il est surtout connu pour tout ravager dans son entourage ! Alors merci mais non merci ! nous nous passeront bien de ses services.


Un nouveau bruit sourd fit sursauter les passager dont certain laissèrent échapper un rapide crie juste avant de se couvrir la bouche en se paralysant instantanément. Guettant de leurs oreilles l’évolution de l’affrontement au travers des légers râles plaintifs du Chasseur Ardent.

Après quelques secondes de patience, la vielle femme reprit :
- Cela me fait tout de même de la peine de le voir ainsi, il a l’air de tellement souffrir.
- Si vous tenez tant que ça à vous occuper de lui ne vous gênez pas madame ! mais moi je ne bougerais pas d’ici.
- Où est donc passé votre sens de la compassion monsieur ? ronchonna la vieille femme avant de se lever lentement en empoignant son petit sac à main pour rejoindre le Mercenaire. Mon pauvre garçon, fit-elle après s’être agenouillé à ses côtés, vous m’avez tout l’air d’avoir un sacré mal de mer !


Pour seule réponse, Natsu se retint de vomir en ravalant tout ce qu’il avait pu conserver dans sa bouche. Chose des moins gracieuse qui soit dans la vie, mais au moins il n’avait pas éclaboussé la personne qui se trouvait avec lui…..Pour l’instant.

- Je suis moi-même sujette à quelques vertiges quand je prends la mer pour rendre visite à mes petits-enfants. Il faut toujours manger léger avant de voyager, penser à boire régulièrement et à bien respirer pour calmer l’envie de vomir. Et pour ne pas avoir la tête qui tourne, il faut toujours regarder convenablement dans le même sens où va le navire, cela peut vous aider à concentrer vos yeux. Mais au cas où, je prends toujours avec moi un petit peu de sucre ainsi qu’un flacon d’eau de mélisse ! cela aide à faire passer certaines nausées et vous donne même un coup de fouet

La vieille dame sourie légèrement de façon espiègle, les rides de ses joues lui donnant un air attendrissant pendant qu’elle se mettait à chercher dans son petit sac à main en ouvrant de grands yeux pour mieux y voir un tant soit peu dans cette semi-obscurité. Elle en sortie alors un petit torchon soigneusement plié ainsi qu’un mince flacon en verre contenant un liquide aussi clair que de l’eau.

Du torchon elle récupéra un mince morceau de sucre qu’elle cassa en deux et déposa soigneusement dans la bouche du Mercenaire pour qu’il ne s’étouffe pas. Puis elle se mit à verser quelques gouttes d’eau de mélisse sur les morceaux afin de les faire fondre. Malheureusement, la veille femme n’avait plus la dextérité de sa prime jeunesse, sans oublier que malgré sa grande bonté, elle ne pouvait s’empêcher de trembler en s’attendant à voir surgir à tout instant des sans-cœur par la porte. Sa main frémit un peu trop, et au lieu des trois gouttes qu’elle avait prévu de verser, s’en fut cinq.

Dès l’instant où le flacon avait été ouvert, les innombrables senteurs de lavandes, de safran, de girofle, de citron et de bien d’autres qui composaient le liquide avaient donné encore plus de nausées à Natsu. Trop d’odeurs forte, toutes en même temps. Il avait du mal à contenir son estomac. Mais lorsqu’il ingurgita le mélange sucré. Ses haut-le-cœur devinrent soudainement plus violents.
Les effluves étaient bien plus puissants dans sa bouche, il avait l’impression de les sentir émaner de tous son corps à cause de son état maladif. Et ce qui devait arriver arriva : il se pencha sur le côté en prenant appuie avec son coude encore tremblotant de fatigue mais poussé par une énergie soudaine, et agrippa la première chose qui se trouvait à portée…c’est-à-dire le sac de la vielle femme. Et le remplit de tout ce que son estomac pouvait encore contenir.

Celle-ci resta interdit, le visage livide tandis que le Mercenaire souillaient ses affaires personnelles. Les autres passagers quant à eux firent une grimace de dégout aux sons des borborygmes qu’émettait Natsu…sans parler de l’odeur qui se mit rapidement à empester toute la soute.

Le silence était dès à présent descendu entre les voyageurs, et le jeune homme aux cheveux roses venait de retomber mollement avec un petit sourire de liberté en coin du visage, chose qui ne lui était jamais arrivé auparavant. Ce silence fut un déclencheur chez les passagers, ils comprirent que la batailles était terminé, mais quel partie l’avait remporté ? Ce n’était qu’en tendant une énième fois l’oreille qu’ils purent entendre les soldats se parler entre eux pour s’administrer les premiers secours.
Sans perdre un instant, le gros moustachu bondit hors de sa cachette, enjamba prestement le mercenaire avec écœurement en tenant sa main fermement sur son nez avant de gravir les marches et d’ouvrir avec force la porte pour respirer à nouveau un air plus pure.

- Haaaaaaa ! inspira l’homme avec un sentiment mêlant plaisir et frustration. L’air marin n’a jamais été aussi bon en ce jour. Puis il se dirigea vers les soldats pour connaitre l’état de la situation et de les féliciter pour leur travail sans même s'excuser auprès de Lenore qu'il n'avait pas remarqué.

Il fut d’ailleurs rapidement suivit par les autres passagers qui eurent la même réaction que leur prédécesseur quant au fait de respirer un air un peu plus pure. La veille femme quant à elle demandait du bas de l’escalier à ce qu’on vienne lui donner un coup de main pour tout nettoyer et pour s’occuper du Mercenaire

Le reste des passagers qui joignaient alors aux soldats pour en apprendre plus sur leur situation n’écoutaient plus les paroles de la vénérable femme, les plus impatients ne faisant pas plus attention à Lenore. Mais quelques rares s’arrêtèrent pour l’aider à se relever et lui demander si elle n’était pas profondément blessé.

- Veuillez garder votre calme ! fit alors le pilote derrière son gouvernail d’un ton se voulant rassurant et autoritaire. Les Sans-cœurs ont tous été anéantis, vous n’avez plus rien à craindre désormais ! la Shin-ra s’excuse pour ce désagrément mais il s’agit des risques les plus fréquents que l’on peut le plus rencontrer lorsque l’on voyage. Veuillez regagner calmement vos place ou retourner à vos occupations, nos hommes assureront le bon déroulement du parcourt jusqu’à notre destination : Tortuga. Nous rappelons qu’une fois arrivée nous prendront une pause d’une demi-heure avant de repartir en direction de l’île de la Gonave

Le reste du trajet se fit plus calme, bien que les passagers aient encore dans leur cœur cette peur d’avoir frôlé une catastrophe, ils parvenaient à rester eux-mêmes et à ne pas montrer leur appréhension des dangers de la mer. Les soldats, qui avaient pensés leurs blessures ainsi que celles de Lenore pour la remercier de sa « coopération », étaient eux aussi retourné à leur position, tournant en rond sur le pont du navire à observer l’horizon en cas de nouvelle attaque sans-cœur. L’un d’entre eux était descendu à la soute pour nettoyer les saletés qu’avait laissées Natsu lors de son séjour à l’intérieur pendant qu’il reprenait l’air adossé contre la rambarde du navire les bras croisés sur son ventre. Son teint était toujours, pâle, son énergie au niveau du zéro absolue, mais au moins il ne se plaignit plus du tout durant le reste du trajet.



Une fois arrivée à Port Royale, la veille femme continua à sermonner le Chasseur Ardent pour mieux se soigner avant de faire ses adieux à lui et à Lenore qui devait l’aider à marcher pour descendre du navire. Elle n’oublia pas de remercier la jeune femme rousse encapée pour avoir aidé les soldats à défendre le navire.

Sur les quais, Natsu demanda à s’assoir un instant sur un tonneau qui trainait par là pour prendre le temps de retrouver ses esprits. Ils n’allaient pas tarder à revenir d’ici quelques secondes.

- Hey Dragneel ! railla soudainement le soldat qui avait trainé Natsu tantôt en mettant ses mains en portevoix. La prochaine fois que tu voyage met toi directement dans la soute à bagage ! ça évitera des emmerdes à tous les mondes ! Puis il retourna auprès de ses collègues en riant aux éclats, réprimandé par la vieille femme qui prétextait qu’il n’était jamais bien convenu de se moquer de la détresse des autres.

L’instant d’après, le Mercenaire aux cheveux roses se releva brusquement, son visage à nouveau coloré et avec une lueur noire dans le regard. Puis sans dire un mot à sa partenaire, il se rua de nouveau sur le navire, gravit le ponton à toute vitesse, et au moment où il était à quelques mètres du soldat il bondi un pied en avant en le huant pour que son visage rencontre furieusement le plat de ses bottes.

- DE LA PART DU BAGAGE ENFOIRÉ !!! aboya le Chasseur Ardent en même temps qu’il faisait un bras d’honneur en direction du soldat qui venait d’effectuer un vol de plusieurs mètres pour tomber dans la mer comme une pierre.

Et il s’en retourna auprès de sa camarade avec un air mauvais au visage et en grommelant quelques insultes envers les membres de la Shin-ra, qui préféraient rester à leur poste plutôt que d’interférer dans cette histoire, avant de se faire également réprimandé par la vieille femme

- Ce n’est pas parce que cet homme c’est montré désagréable qu’il fallait agir ainsi jeune homme ! la violence n’est pas la solution ! Chose qui eut le mérite de calmer son excès de colère passager alors qu’il la fixait avec de grands yeux de surprise….Les femmes, et plus particulièrement les personnes âgées, sont vraiment quelque chose s’était-il amusé à penser.
- Merci pour les conseils et le coup à boire mamie, finit-il par dire gaillardement tout en reprenant son petit chemin. A une prochaine fois peut être. La salua-t-il de la main en franchissant le ponton.


Il alla récupérer son sac à dos et en même temps constata l’état de bras de sa camarade, lui faisant afficher une moue contrarié.

- Hum…t’as l’air d’en avoir un peu bavé avec ces bestioles ! finit-il par prononcé en même temps qu’il l’invitait à le suivre jusqu’à leur lieu de rendez-vous. désolés de pas avoir été utile pour ce coup-ci. J’ai comme qui dirait le mal des transports. J’peux jamais rien faire quand je voyage…c’est pénible à un point pas possible. Et le pire c’est que j’adore voyager ! Mais va te balader quand t’es obligé de prendre des véhicules à la con ! du coup ça me pourrie toujours tout. Puis son sourire revint l’instant d’après. Pour fêter ton combat on ira se faire un p’tit gueuleton après chez Silius ! il vend des plats de langouste rouges mortel !

Ricanant encore avec son entrain et son énergie retrouvé, Natsu commença à parler un peu plus en détail de Tortuga à Lenore pour qu’elle sache où elle mettait les pieds.
L’île de la tortue est lieu le plus chaud des Caraïbes où la violence, la prostitution, l’alcool et la fête ne cessent jamais. D’un premier regard on pourrait penser que la loi des Mercenaire n’affecte en rien cet endroit, mais c’est pourtant l’exact contraire ! Il n’y a pas d’endroit qu’ils surveillent plus que celui-ci. Chaque prostitué, chaque barman, chaque « commerçant » est affilié au Centurio et tous leur révèle ce qu’il se passe sur l’île par une sorte de lien mêlant crainte, respect et affaires. Cependant, une partie de l’île sert également d’entrepôt pour des marchandises dont les navires font escale pour se réapprovisionner ou pour déposer ce qu’ils transportent afin de reléguer le voyage à d’autres. Une façon d’assurer un commerce continue entre les îles dont une part des fonds finit, bien entendu, dans les poches des Mercenaires.
C’était d’ailleurs vers ces entrepôts que le duo se dirigeait, Natsu révéla de plus en plus discrètement à Lenore que le Centurio et ses habitants était sur un projet depuis peu, et qu’elle venait d’en avoir un aperçu sur le vaisseau-Navire qu’ils avaient utilisé pour venir.

Très vite, le Chasseur Ardent et sa camarade se retrouvèrent devant un ancien hangar à bateau au bord de la mer de huit mètre de hauteur et de largeur sur dix-sept de long. Celui-ci étant en piteux état, la peinture rouge qui recouvrait autrefois la bâtisse s’écaillait de partout, de nombreux pans de murs anciennement percé avaient été rafistolés grossièrement, les vitres situées en hauteur étaient couvertes de crasses, rendant quasiment impossible de voir au travers, et une pellicule de d’algues semblait avoir élu domicile sur une grande surface de la structure en bois, lui donnant une sorte de dégradé devenant de plus en plus verdâtre au fur et à mesure que l’on se rapprochait de l’étendue d’eau.
Le bâtiment possédait une porte d’entrée de trois mètre de haut sur deux de large, capable de laisser passer nombreuses pièces de diverses tailles et à coté de laquelle descendait une longue gouttière trouée de toute part . Mais il y avait dans celle-ci une porte plus petite, adaptée pour une taille humaine, sans aucune poignée ou autre mécanisme pour ouvrir la porte de l’extérieur.

Après avoir regardé dans les alentours, Natsu passa sa main dans un des trous de la gouttière à sa hauteur, et se mit à chercher quelque chose à l’aveugle. Puis il sembla tirer quelque chose de lourd vers le bas et lâcha sa prise rapidement  avant de se baisser et de regarder un autre trou situé au niveau de ses genoux.
Tout d’un coup, des yeux apparurent à cet endroit, semblant fixer le Mercenaire attentivement qui y répondait avec son sourire habituel. Puis ils disparurent aussi rapidement avant que la petite porte ne s’ouvre de l’intérieur. Laissant apparaitre un homme d’une quarantaine d’année dans l’entrebâillement de l’entrée avec un air méfiant.

- Natsu ? qu’est-ce que tu fais là ?
- Salut Bogart ! Fred m’envoi pour avoir des nouvelles du bateau ! Et pour faire découvrir le coin à notre nouvelle recrue ! fit-il en pointant joyeusement des mains et de son pied Lenore
- Mouai….soupira le vieil homme avant d’autoriser le duo à entrer d’un signe de la tête.


Une fois à l’intérieur, les trois individus se retrouvaient dans un petit espace, enfermé entre quatre murs et pourvue d’une unique porte en son centre. Après s’être assuré que l’entrée soit correctement bien refermée, Bogart ouvrit le nouveau passage pour laissait s’échapper un fracas assourdissant de marteau et de scies dans l’immense établit entièrement éclairé par d’innombrable lanternes qui se dressait contre les murs. Une plateforme était suspendue au-dessus de leur tête, soutenue par de solides poutres transversale et relié à une mezzanine qui faisait le tour de la bâtisse.
L’entièreté de l’endroit était un véritable capharnaüm, des morceaux de ferrailles et de bois trainaient un peu partout, des outils étaient déposé de-ci et de-là sur des caisses et des tonneaux d’outillages de toute sorte entre lesquels des hommes s’activaient d’arrachepied à travailler sur un bateau ressemblant en tout point à celui que le duo avaient pris en venant. Si ce n’était qu’il était encore incomplet dans sa construction. Chose à laquelle Natsu poussa un sifflement d’admiration tandis que Lenore et lui suivaient Bogart qui se dirigeait vers le bateau.



Dernière édition par Natsu Dragneel le Lun 17 Oct 2016 - 20:42, édité 2 fois
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    Natsu était enthousiaste quant à l’avancée des travaux, du moins c’est ce que comprenait Lenore de la discussion avec le dénommé Bogart, ce malgré la cacophonie qui les submergeaient.

    Rien à voir avec la violence furieuse et soudaine dont il avait fait preuve, ni avec la passivité larvaire du voyage, ni avec l’attention bienveillante qu’il avait apporté à la vieille femme qui lui avait fait des remontrances comme toute Mère-grand l’aurait fait. Il ressemblait davantage à un enfant devant un sapin de noël, ou plutôt devant LE plus gros et massif  des jouets du magasin. À se demander, pensait Lenore, s’il n’avait pas des tendances schizophrènes….

    Alors c’était çà le secret des mercenaires ? Elle suivait le duo, sans encore tout à fait comprendre.

    Un navire en cale sèche, rien de plus banal dans un monde comme Port-Royal, baigné par une mer omniprésente. Planqués dans ce hangar, à l’abri des regards indiscrets, ils pouvaient voir la poussière et la sciure soulevées par les travailleurs agglutinés sur la carcasse du bateau, particules fines qu’ils respiraient et qui s’illuminaient dans les faisceaux du jour transperçant les orifices non colmatés de la partie la plus haute des murs, à défaut de pouvoir traverser la couche de crasse qui voilait les vitres. Les nombreuses lanternes soutenaient l’effort de l’astre pour le maintien d’une luminosité suffisante au labeur continu des charpentiers sous les cris éraillés du maître d’œuvre.

    Les hommes de Bogart, dans un concours du plus bruyant, chevillaient, rabotaient, coupaient, emboîtaient, martelaient, à même le squelette de la Bête ou aux quatre coins de l’endroit. La mercenaire s’attendait à entendre quelques coups de fouet pour rythmer le tout, mais non, il s’agissait bien d’hommes rémunérés provenant de l’île.

L’homme âgé à la structure osseuse imposante qu’était Bogart, peut-être même faite du même bois que ce qu’ils travaillaient ici, informait le Chasseur Ardent des derniers ajouts, selon ce que leurs hommes avaient pu observer sur les navires de la Shin-ra, le tout d’une voix portante pour couvrir l’ambiance sonore. Des semaines d’investigations discrètes, de voyages entre Tortuga et Port-Royal, déguisés ou non, sur le pont, dans la soute, et parfois même sous l’eau lorsque l’escale le permettait. Ils avaient étudiés le projet sous toutes les coutures.


« Nous n’avons pas trop de retard sur le projet. » disait-il en se tournant lentement de Natsu vers Lenore « Ces rapaces de la Shin-ra, nous serons bientôt prêt à les enc’…… »

    Il retint de justesse l’insulte lorsqu’il se rendit compte que sous la cape dépenaillée, le loqueteux qui accompagnait le mercenaire, se trouvait être une femme. Un léger sourire amusé se dessinait sur le visage de Lenore. Sa cape avait pris cher dans le combat et était même tâchée du sang de sa blessure au bras, ayant servie de bandage de fortune. Pourtant à Tortuga, le résultat était plutôt à l’avantage de la jeune femme. Il valait mieux ne pas trop attirer l’attention sur elle à se balader sans, chair fraîche au milieu des vieux loups de mers grisés, et passer pour un miséreux tenait plus du camouflage utile. Un mal pour un bien au final. Ainsi elle était au courant du projet secret, qui permettrait à chacun des mercenaires, un salaire plus conséquent et elle comprenait le silence cultivé autour de cette information.

« enc’…en’…empaillé ! Voilà ... on va les empaillé. » Finit-il par dire en se raclant la gorge.

« Bref. Nous aurons bientôt de quoi nous passer d’eux pour les voyages. Ça leur apprendra à nous faire payer la blinde. Maintenant y a tout de même quelques détails. Tu vois là ? Entre la coque et ce qui devrait être la soute ? Bah y a … un trou. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir bien mesuré. Mes hommes revenaient toujours avec des mesures en pieds qui ne correspondaient pas, de dedans à dehors. Et ce n’est pas faute de leur en avoir collés au cul, des pieds, pour qu’ils retournent faire le travail correctement. Je veux dire, y a forcément un truc qui nous manque, en plus de ces deux hélices qui servent à la propulsion. »

    Bogart se passait un torchon sur la nuque, pour éponger la sueur qui perlait dans la chaleur de l’atelier. Natsu réfléchissait à la limite de l’anévrisme. Lenore se passait la main sur le front en voulant réfléchir, puis grimaçât lorsque la douleur lui rappela le coup de porte qu’elle avait subi. Le coup de porte… les coups de masses des charpentiers… le martellement… le bruit du choc du métal… Le bruit des pas qui résonnaient plus que la normale sur le pont du navire.

« Il y a une structure sous le bois du navire. Enfin je crois. »
Dit-elle, alors que résonnait le rire de Bogart

«  Evidement ma petite dame qu’il y a une structure. Ce bateau là en l’état actuel ne pourrait pas naviguer et encore moins décoller vers un autre monde, je m’en doute bien. C’est justement cette structure dont nous ignorons tout qui manque. Là par contre, çà deviens votre boulot. Parce que je n’ai pas la moindre foutu idée de ce que çà peux être. »

    Lenore souriait un peu, ce n’est pas ce jour qu’elle passerait pour un génie. Elle adressa un regard à Natsu en se demandant si la promesse du diner aux langoustes de chez Silius n’allait pas s’envoler avec l’urgence de l’enquête.

Comment allait-on faire pour identifier ce qui comble le vide dans ce squelette de bois ? Comment allait réagir la Shin-ra si les mercenaires se passent d’elle ? Est-ce que la langouste sera accompagnée de riz parfumé ? Elle avait hâte de sortir de cet espace clos, commençant à jeter des regards vers la porte alors que son esprit décrochait déjà de la conversation.
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Pendant que Bogart expliquait son ressentie sur la situation, Natsu laissait son regard se perdre dans le décor à observer les travailleurs à la façon d’un enfant. Tous étaient des habitants de Port Royale, recrutés grâce à de nombreuses propagandes. La plupart étaient uniquement des pauvres types sans avenir qui avaient besoin d’argent, et les Mercenaires payaient bien pour que la construction se fasse vite et dans le secret.
Bogart lui-même avait été recruté de la sorte, il était un des meilleurs Constructeur Navale de ce Monde, et le fait de pouvoir gagner très faible pourcentage sur tous les voyages que le Centurio pourra organiser pour détrôner la Shin-ra de son monopole avait été un argument des plus convaincant pour se le mettre dans la poche. La seconde raison qui l’avait poussé à accepter, c’était de prouver que même la Corporation multimillionnaire de Rufus Shin-ra n’était pas capable de rivaliser avec le talent de Bogart.

Malheureusement, une inconnue vint s’interposer dans le travail du constructeur naval : le mécanisme qui permettait aux vaisseaux de transport inter-monde de voyager ! Il s’attendait à ce que cela arrive, que la Shin-ra n’allait laisser n’importe qui copier leurs œuvres. Mais il aurait aimé que cela se fasse plus facilement.
Natsu comprit ce dont avait besoin le vieil homme, il n’y avait pas besoin d’être très intelligent pour cela.

Bogart continuait de parler à Lenore, et le Chasseur Ardent faisait le tour du navire, s’imprégnant des senteurs de bois de Jatauba importé du Brésil pour faire les membrures, et du Cèdre d’Amérique pour les aménagements. Touchant les planches d’une coque encore non traitées d’une main tandis que l’autre restait mollement dans la poche de son sarouel blanc. Evitant les poutres qui callaient solidement le navire en se promenant entre elles.
Le jeune homme aux cheveux roses n’y connaissait rien en ce genre de chose, mais il ne pouvait pas s’empêcher, parfois, de rester admiratif devant le procédé de création de certaines choses. Il fallait tant de temps pour les assembler et les travailler afin de donner un magnifique rendue, et lui il lui fallait quelques seconde pour tous détruire….la vie était vraiment mal faite parfois. Ce qui ne l’empêcha pas d’afficher un léger sourire imbécile à son visage quand il repensa aux nombreux « dommages collatéraux » qu’il avait l’habitude de faire avant. En espérant qu’il parvienne à rester sur cette lancé plus longtemps pour devenir plus raisonnable.

Une fois qu’il eut finit sa petite promenade, Natsu se planta à côté du duo encore en train de parler pour entendre ce qu’il avait besoin de savoir. Le restant étant du détail un peu trop compliqué pour son petit cerveau :

- …. C’est justement cette structure dont nous ignorons tout qui manque. Là par contre, çà deviens votre boulot. Parce que je n’ai pas la moindre foutu idée de ce que çà peux être.
- On peut toujours leur demander comment ils font ? Osa-t-il avec un air innocent
- Leur demander……rétorqua Bogart avant de se masser les yeux dans un soupire de lassitude…Rassure moi que tu n’es pas sérieux là !
- Bien sûr que non pauvre cloche ! se mit à ricaner le Chasseur Ardent en dévoilant sa dentition légèrement animale et en faisant mouliner son bras droit dans le vide. On fonce dans le tas, on leur casse la figure et on leur vole un de leur vaisseau et on se retrouve avec tous ce qu’il nous faut sous la main ! rien de bien compliqué là-dedans !
- ……Et dire que j’ai eu de l’espoir pendant un moment….
- Ben quoi ! c’est un plan génial !
- Pour avoir des emmerdes pas possible oui ! espèce d’abrutit finit ! Si on fait ça la Shin-ra va nous tomber dessus comme le scorbut ! avec une armada volante de malade. Et on n’a rien pour se défendre contre ça aux dernières nouvelles.


A ses dernières paroles, Bogart se retourna pour aller ramasser une bouteille de scotch qui trainait sur une caisse en bois et bue deux-trois bonnes gorgées avant de lancer un regard noir au Chasseur Ardent.

- Le pire c’est que ça ne m’étonne même pas que t’ai pensé à un plan pareil ! t’es le champion toute catégorie pour ce genre de truc frapadingue !
- J’ai jamais dit que c’est moi qui le ferais…souligna Natsu toujours avec son sourire carnassier.
- Peu importe qui le fait crétin ! vous êtes tous fiché chez la Shin-ra dès qu’on se met à bosser un tant soit peu pour le Centurio. Même la p’tite nouvelle y est probablement déjà inscrite à l’heure qu’il est.
- J’ai pas non plus dit que ça serait des Mercenaires qui le feraient….
- Bon ok vas-y dit-moi quel est ce plan « si magnifique » auquel tu penses depuis tout à l’heure ! finit par lâcher le vieil homme exaspérer par le sourire qu’il jugeait idiot du jeune homme.
- Ben c’est simple : pour voler un bateau, y’a personne de plus doué pour ça que des pirates ! et des pirates y’en à partout ici ! c’est pas cool comme coïncidence ça ! Du coup on demande à quelques-uns de s’attaquer à deux ou trois vaisseaux Shin-ra, de pas laisser de témoins, et puis de récupérer tout le matos qu’on planquera ici ! Et si c’est pet-cul viennent nous emmerder à ce sujet, on aura qu’à leur dire que dans un monde de pirate, c’est pas étonnant que ça arrive. On pourrait même remettre la faute sur des types qui nous ont pas juré allégeance et qui nous pourrissent la vie dernièrement !
- ………………………………………..
- Alors ? t’en pense quoi ?
- C’est…parvint à prononcer Bogart après plusieurs longues secondes à fixer Natsu avec de grands yeux. Se demandant si il parlait bel et bien avec cet imbécile de tête brulée et non pas avec la nouvelle qui avait l’air largement plus éveillé…..Tu t’es pris combien de coups sur la tête dernièrement ? finit-il par demander en plissant les yeux d'un air suspicieux
- J’ai dévalé un escalier durant le voyage je crois me souvenir, répondit-il avec une mine de réflexion avant de tourner rapidement son regard en direction de Lenore pour avoir confirmation. Puis il reprit. Mais ça répond pas à ma question : t’en pense quoi ?
- Je…..j’suis presque sûr que si Fred était là….il te prendrait dans ses bras tellement cette idée est pleine de bon sens ! Bogart se précipita subitement auprès de Natsu avec un large sourire pour lui tapoter amicalement et fièrement les épaules. T’as enfin eu ta poussée de croissance au niveau de la cafetière ! c’est magnifique !
- Je sais pas si je dois prendre ça pour un compliment ou un reproche, répondit le Chasseur Ardent de façon sceptique avant de se laisser contaminer par l’euphorie du vieil homme et de se mettre à rire avec lui, même si il n’en comprenait pas toute la raison.
- Et comment tu comptes t-y prendre ? Il va falloir organiser un meeting avec les pirates concernés. Qui attaquera ? A qui vous ferez porter le chapeau ? et comment vous expliquerez la disparition des navires ?


Assaillit par tant de question, Natsu agita nerveusement les bras devant lui pour intimer à Bogart de ce taire quelque instant avant de répondre.

- Whoooo doucement vieux ! j’ai pas encore réfléchit à tout non plus ! Tout ce que je sais, c’est qu’ici c’est les Caraïbes, et y’a plein de bateau qu’ont déjà coulé dans le coin et dont on n’a jamais retrouvé la trace !
- Je vois…leur faire croire qu’ils ont sombrés dans l’insondable profondeur des océans….ça rendra leur recherche impossible ! Mais comment remorquer ces navires sans attirer l’attention ? Si des pirates dissident vous voient ou vous tombent dessus vous aurez du mal à camoufler tout ça plus tard.
- Ha ouai c’est pas faux….Natsu se gratta alors l’arrière du crâne en quête d’une idée….la première qui lui vienne par la tête…peu importe…..tout d’un coup la lumière fut dans sa caboche : Les Sept  Grands Corsets ! fit-il en se frappant le plat de la main avec le poing.
- Hein !!!!!!


Sous le regard perplexe de Bogart, Natsu se rendit compte qu’il avait fait une erreur en parlant ainsi : il avait oublié de faire part de cette histoire à Lenore, qui pourtant était un fait très important à savoir pour un Mercenaire nouvellement débarqué. Il se tourna alors dans sa direction en prenant une grande inspiration.

- Ah ouai c’est vrai ! Pardon de l’oublie Lenore, ça m’était complétement sortie de la tête ! Il faut que tu sache que dans le coin on à la mainmise sur pratiquement tout ce qui marche ou navigue dans les Caraïbes. On a réussi à réunir un bon paquet de pirates sous notre commandement pour garder le contrôle des Mers. Ils ont le droit à certaines liberté du moment qu’ils pourrissent pas nos commerce. En retour on fait en sorte de fermer les yeux de temps en temps sur certaines de leurs conneries…mais pas toutes non plus, faut pas exagérer. Nouvelle inspiration. Et y’en a parmi eux qu’on une grande influence, en se joignant à nous ils ont réussi à en convaincre un paquet d’autre de faire pareil…Mais pas tous. Ces types c’est les Sept Grands Corsets….
- Corsaires Natsu ! les Sept Grands Corsaires !
- Ouai si tu veux…Bref ces types sont tous plutôt balèze ! y’en a même un qu’à un équipage d’homme-poisson et qui peut allez sous l’eau ! c’est énormément cool ça !


Rien que d’imaginer voir un tel équipage faisait apparaitre de grande étoile dans le regard du jeune homme aux cheveux roses.

- Du coup…..reprit-il en fixant de nouveau Bogart, Si on fait appel à eux ils pourront trimballer les épaves sous l’eau sans se faire voir !
- …….Mais c’est géniale ! s’exclama de nouveau le Constructeur de Navire avant de prendre un air légèrement inquiet tout d’un coup. Ça me fait un peu peur je dois avouer….tu es sûr que tu vas bien ? tu n’as pas attrapé une saleté de virus tropical ou ne je sais quelles autres bestioles des marais par hasard ? c’est dangereux pour la santé ces trucs !
- Vas-y dit tout de suite que t’as pas confiance en moi !
- Excuse-moi de ne pas avoir l’habitude de ce genre de conversation avec toi ! A part tout casser t'es pas vraiment une lumière !!


Pendant que les deux hommes semblaient se partager une conversation entre haine et sympathie amicale, Lenore restait à les écouter, semblant réfléchir à tous ce que venait de proposer Natsu. Comme si il manquait des pièces pour que son idée devienne encore plus grandiose.

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Lenore regardait le duo père-fils ou ce qui y ressemblait alors qu’ils se congratulaient pour l’un des rarissimes bons plans de Natsu qui ne se limite pas uniquement en « taper tuer ». C’était prometteur, pensa-t-elle avec cynisme.

Truander la Shin-ra était une idée qui ne la tourmentait pas plus que ça. L’attaquer lui laissait plus d’appréhension. Ils allaient forcément chercher la cause de leur problème soudain et tout faire pour le résoudre avec autant de brutalité et sans concessions. Il fallait un peu plus de subtilité et elle comprenait bien que ce n’était pas vraiment dans les cordes de son camarade. Elle devait les persuader de la jouer fine et de couvrir d’entrée de jeux leurs arrières.

Elle poussa un soupir en rassemblant sa patience et ses idées avant d’interrompre la sympathique scène des deux comparses. Elle faisait les cent pas tout en s’adressant à Bogart principalement.


« Le pillage par les pirates, d’accord. C’est leur métier. Nous pourrons ainsi récupérer du matériel en désossant complètement un ou plusieurs navires.
Evidemment, on ne peut pas laisser de témoins, et ce n’est pas dans leurs habitudes, je suppose.

Mais hmm ... comment dire. Lorsqu’un navire a une avarie en pleine mer, je suppose qu’ils doivent être capables de réparer çà rapidement, donc il doit bien y avoir quelqu’un à bord qui connait le système. Le pilote, ou un technicien. Ce serait dommage de nous passer de ses connaissances, non ? On s’en débarrassera quand notre appareil sera capable de décoller.

Donc il faudra leur préciser ce … détail. De garder au moins le pilote vivant ou ce qui ressemblerait à un mécano. Il sera peut-être dans la salle des machines pendant l’attaque. Donc s’ils pouvaient éviter… d’exploser les moteurs à coup de canons. Je sais c’est beaucoup leur demander pour le coup. Il va falloir négocier serré avec eux. Donc réfléchir à des arguments qui pèsent dans leur poche. »


Les mercenaires avaient l’habitude de côtoyer les pirates et visiblement, ils en avaient un certain nombre de leur côté, du genre influent. Mais ça ne suffirait pas. Il fallait une diversion qui leur permettrait de gagner du temps sur la réaction de la plus grosse société technologique de tous les mondes.

C’était la petite nouvelle et c’était culotté de sa part d’organiser le plan le plus important du moment pour son groupe, mais pour elle, l’anticipation permettait de palier à plus de la moitié des futurs emmerdes.


« Il faut d’ores et déjà faire courir le bruit qui permettra de nous couvrir pendant les pillages. Recrudescence de sans cœur, implication de … la coalition noire par exemple. Je ne suis pas sûre que mettre les attaques sur le dos de pirates dissidents nous serve… çà pourrait donner des idées à d’autres pirates de nous la mettre profond aussi.

Il faut que les rumeurs remontent rapidement aux oreilles des pilotes Shin-ra habituel pour qu’ils ne soient pas étonnés de perdre des navires quand nous commencerons à envoyer les corsaires.

Quand nous aurons déjà assurés quelques matériaux dans notre poche et avant qu’ils ne se décident à envoyer leurs troupes sur place, ce qui en soit, ne laisse qu’une fenêtre de quelques jours, nous devrons, je pense, envoyer un … émissaire ? Pour pleurer dans leurs jupes que nous sommes trop sur la corde raide avec leurs tarifs prohibitifs.

Quelqu’un qui officiellement, aura été envoyé pour renégocier, en leurs faisant des flatteries, en courbant le dos. Peut-être même les allécher avec une potentielle baisse de la taxe d’appontage. »


Elle levait déjà les bras à leur objection logique. La taxe d’appontage était l’une des meilleures sources de revenu des mercenaires.

« Evidemment ! La négociation est destinée à échouer. Je n’ai pas l’intention de leur offrir le moindre cadeau. Il ne s’agit que d’un bluff pour les convaincre de notre …. Position de faiblesse, face à eux. Un bluff, qui détournera leurs soupçons concernant les attaques. Le temps que nous finissions rapidement de construire notre propre navire. »

Elle jeta un regard principalement à Natsu. Après tout elle ne connaissait pas encore tout sur les mercenaires. Elle avait peut-être raté quelques détails, et lui-même connaissait bien mieux les pirates et leurs réactions probables.

Le temps jouerait contre eux pour mettre le plan à exécution. Tout se déroulerait très vite et avec énormément de conséquences, d’un côté comme de l’autre, quel que soit le résultat. Elle espérait secrètement que Natsu était moins irréfléchis qu’il n’en avait l’air. Elle-même se trouvait d’un coup bien téméraire à lancer de telles idées dans un plan aussi foireux.

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Natsu et Bogart fixèrent alors Lenore avec de grands yeux pendant qu’elle proposait une vision différente de la situation. Elle n’était pas contre l’idée de faire un peu de grabuge, mais il allait falloir faire preuve d’un certain dosage des forces de frappe avant d’entrer en action.

Son idée première de laisser vivant les ingénieurs était des plus logiques. Le Constructeur Navale avait été tant surpris par les dernières réflexions de Natsu qu’il n’avait pas eu l’occasion d’étudier tout cela avec un peu plus de recul. Mais maintenant, et grâces aux paroles de la nouvelle, il venait de retrouver un certain calme dans son esprit. Bien entendu, il ne serait pas à même de discuter convenablement d’un plan parfais, ce n’était pas dans ses habitudes. Mais il était encore capable de penser aussi sournoisement que n’importe quel Mercenaire ou Pirate de ce monde. Ce qui lui permettrait d’aider le duo à concocter quelque chose d’un minimum stable pour ensuite être peaufiner d’avantage auprès de Fred et des autres du Centurio.

- Donc il faudra leur préciser ce … détail. De garder au moins le pilote vivant ou ce qui ressemblerait à un mécano. Il sera peut-être dans la salle des machines pendant l’attaque. Donc s’ils pouvaient éviter… d’exploser les moteurs à coup de canons. Je sais c’est beaucoup leur demander pour le coup. Il va falloir négocier serré avec eux. Donc réfléchir à des arguments qui pèsent dans leur poche.
- Huuuum, fit-il en se frottant sa fine barbe négligée, c’est vrai que ces types nous seront probablement plus utiles vivant que mort. Rien ne nous garantit que nous soyons capables de comprendre leur mécanisme du premier coup d’œil. Pareil pour les matériaux nécessaires à leur construction, nous ne savons pas encore où et comment nous les procurer. Il faudra donc en garder le plus possible vivant…. Si vous faite disparaitre les vaisseaux et l’équipage entier, ça sera facile de brouiller les recherches de la Shin-ra à leur sujet.


Le Chasseur Ardent sembla comme déçut de ne pas avoir droit à du démolissage brute dans les règles de l’art. Il se contenta d’un mouvement de tête acquiesçant avec une légère moue dépité avant de continuer à écouter mollement la suite des idées de Lenore.

- Il faut que les rumeurs remontent rapidement aux oreilles des pilotes Shin-ra habituel pour qu’ils ne soient pas étonnés de perdre des navires quand nous commencerons à envoyer les corsaires.
- Ingénieux ! fit soudainement Bogart. Plutôt que de faire croire que des pirates  ont fait le coup intentionnellement, vous allez faire croire qu’une guerre de pouvoir va éclater entre pirates et que tout cela sera le résultat d'un accident….un écran de fumée qui pourrait servir à dissimuler l’attaque ciblé sur les transports Shin-ra si il est bien mené.
- Pourquoi ?
- Parce que ce qu’elle dit n’est pas faux ! Si vous faite porter le chapeau à des tiers personnes, les enquêtes de la Compagnie pourraient finir par trouver le poteau rose et comprendre que vous êtes derrière….Mais si vous lâcher un peu la bride sur la sécurité des mers et que vous laissez quelques pirates démarrer des hostilité entre eux, voir même en déclenchant quelques-unes pour accélérer le processus, aucune enquête ne permettra de trouver qui est responsable car il s’agira de dommages collatéraux.


Les deux hommes laissèrent à nouveau la parole à Lenore qui semblait ne pas manquer d'idée, un véritable moulin à parole...une vraie bonne femme ce mirent-ils à penser.

- ….Quand nous aurons déjà assurés quelques matériaux dans notre poche et avant qu’ils ne se décident à envoyer leurs troupes sur place, ce qui en soit, ne laisse qu’une fenêtre de quelques jours, nous devrons, je pense, envoyer un … émissaire ? Pour pleurer dans leurs jupes que nous sommes trop sur la corde raide avec leurs tarifs prohibitifs.  Quelqu’un qui officiellement, aura été envoyé pour renégocier, en leurs faisant des flatteries, en courbant le dos. Peut-être même les allécher avec une potentielle baisse de la taxe d’appontage….
- De quoi ! s’emporta soudainement Natsu en embrasant le bout de sa langue et en montrant les dents. Faire du lèche-cul à ces connards ! Pas question ! si on veut régler ce problème de trajet on a qu’à leur défoncer la tronche ça sera beaucoup plus rapide
- Pour une fois je suis d’accord avec cet idiot ! d’autant plus que c’est justement à cause de leur tarif élevé qu’on veut se mettre à notre compte….Ces types sont de véritable sangsues à fric !
- Evidemment ! répondit Lenore en levant les bras dans leur direction pour les calmer. La négociation est destinée à échouer. Je n’ai pas l’intention de leur offrir le moindre cadeau. Il ne s’agit que d’un bluff pour les convaincre de notre …. Position de faiblesse, face à eux. Un bluff, qui détournera leurs soupçons concernant les attaques. Le temps que nous finissions rapidement de construire notre propre navire.
- Ho je vois ! fit Bogart avec un sourire perfide…..tu veux les obliger à regarder votre écran de fumée pour que leur attention soit entièrement tourné dessus pendant que vous leur voler leurs affaires dans leur dos……un tour de passe-passe digne des plus grands prestidigitateurs ! je suis impressionné par ton sens de la mise en scéne ma p’tite ! émit-il en la gratifiant d’un sourire admiratif, t’as de l’avenir dans le commerce, ça fait pas un plie
- J’ai rien comprit ! émit mollement Natsu dont les neurones en surcharge venaient probablement de griller.
- Laisse-moi te résumer tout ça tête d’allumette : Vous allez secrètement mettre en place une guerre de pouvoirs entre pirates que vous « tenterez » de contenir et d’arrêter. Durant les conflits qui en découleront, vous irez « pleurer » aux pieds de la Shin-ra pour qu’ils réduisent les coûts de transports pour…je sais pas moi…pour avoir besoin facilement de matériels afin de riposter dans la guerre de pouvoirs. En même temps, certains de vos alliés pirates s’en prendront à des transports Shin-ra comme sous la forme de dommages collatéraux à cette guerre et s’empresseront de faire disparaitre les corps et les vaisseaux secrètement pour nous les amener avec les ingénieurs afin qu’on étudie les systèmes de vol et les composant nécessaires à leur construction. Tout cela servira de diversion pour accaparer l’attention de la Shin-ra pendant que vous prendrez ce qui leur appartient sans qu’ils ne s’en aperçoivent…..comme un magicien !
- Haaaaaa comme le truc de la balle cachée dans un pot que le type fait bouger super vite !
- Voila ! tu vois quand tu veux tu peux !


Natsu se mit à sourire fièrement en se toquant légèrement la tête pour montrer qu’elle ne sonnait pas totalement creuse.

- C’est méga cool tout ça !
- Calme tes ardeurs p’tit gars, pour l’instant rien ne dit que ça marchera convenablement, vous devriez en parler à Fred et aux autres Mercenaires pour établir un plan bien plus propre que tout ce fatras d’idées. Mais je dois avouer que….ça promet quelques situations bien amusantes dans un futur proche. Allez ! Filez donc faite votre rapport à Fred, finit par dire le Constructeur Navale en accompagnant le duo vers la sortie. Et dite lui aussi qu’on commence à manquer de Rhum ! ça donne soif toute cette sciure de bois !


Natsu le remercia pour son temps et pour les informations qu’ils venaient de partager avec une poignée de main qui faillit briser les doigts du vieil homme tant le garçon avait du mal à doser sa force à cause de l’euphorie qu’il ressentait en pensant qu’une de ses idées allaient, peut-être, servir à aider le Centurio sans qu’on ne le traite de tête brulée. Puis le duo sorti sous un ciel d’après-midi particulièrement chaud dont même le doux zéphire parvenait difficilement à rafraichir l’air. Chose qui ne dérangeait aucunement le Chasseur Ardent au sang naturellement volcanique, mais cela risquerait fortement de gêner Lenore sous sa grande cape. D’ailleurs, le fait d’y penser lui rappelait qu’elle avait vécu un coup dure durant le trajet, et qu’il lui avait promis d’aller se requinquer tous les deux autour d’une bonne table.

- Bon….et si on allait manger un bout ? fit-il tout sourire les bras derrière la tête en ouvrant la marche en direction du bar de Silius et de ses légendaires langoustes rouge de grande taille

Le rapport à Fred pouvait bien attendre quelques heures, un petit gueuleton entre soiffards à Tortuga ne pouvait qu’être une énième façon de s’amuser entre collègues Mercenaires tout en faisant découvrir les joies de ce Monde à la nouvelle recrue.

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Déjà, ne pas mettre de majuscule à un titre, c'est limite inacceptable.

J'avoue qu'aux premières lignes, la première chose que je me suis demandé, c'est "s'il dit qu'il achète une maison, va-t-il en prendre compte pour ses munnies ? »

Natsu: Ne passe pas du passé au présent et inversement au cours de ton récit si ce n'est pas justifié. J'ai bien compris que tu voulais émettre des généralités qui se prêtent bien au présent mais dans le cas qui nous intéresse, c'était assez mal amené.

J'apprécie l'idée d'introduire l'avis de Natsu ou plutôt de Fred par rapport à la rébellion du Sanctum. Je trouve que c'est intéressant, d'autant que tu gardes le point de vue que toute personne aurait en dehors du Sanctum.Tu n'es pas omniscient.

Je suis plutôt déçue que tu aies hâté la fin du premier rp, les présentations, en n'attendant même pas d'avoir une réponse de Lenore. On a un peu l'impression que sa personnalité y est inexistante du coup, puisqu'elle n'aura l'occasion de réagir qu'à posteriori. D'habitude, je suis vraiment pour le fait de faire avancer un rp et de ne pas trop stagner, mais là tu ne lui laisses vraiment pas le temps de réagir et "d'exister". Attention à cela.

En lisant le début du premier rp de Lenore, je ressens pas mal les conséquences de ce que je disai. Elle a du rattraper son retard en revenant sur tout ce que tu avais déjà passé et en complétant avec ses dialogues qui auraient pu ajouter du dynamisme si tu avais eu le temps d'y répondre.

Lenore : J’apprécie toujours le côté un peu "acide" de l'humeur de Lenore. Elle a son caractère et j'espère bien qu'elle ne sera pas facile à apprivoiser.C'est assez drôle également de voir comme elle se moque du mal du transport de Natsu.

Honnêtement, je ne comprends pas trop l'intérêt d'avoir mis ce combat au sein de ce rp. Déjà, d'après moi, les vaisseaux shin-ra son armés et peuvent se défendre grâce à leur puissance de feu sans que les gardes de la Shin-ra le fassent d’eux-mêmes. J’aurais apprécié que vous n’y passiez pas autant de temps dans la mesure où ça ne présente pas beaucoup d’intérêt pour le lecteur (j’inclue aussi le long récit du mal de mer de Natsu). Mais bon, je ne vais pas vous pénaliser pour ce choix.

Petite remarque Lenore : je ne pense pas qu'une personne tuée par un sans-coeur en devienne nécessairement un. Apparemment, ce serait uniquement si son coeur est touché.

Une des choses que j’ai appréciée pendant le combat c’est : l'évocation de la réputation de Natsu du point de vue des voyageurs. Il n'est pas vu comme un sauveur gentil mais comme une espèce de machine infernale.

Tout en avançant dans le rp, je déplore encore que vous racontez beaucoup de choses, que beaucoup d'événements se produisent sans qu'il n'y ait réellement d'interaction un tant soi peu intéressante entre vos personnages.

On arrive à la dernière partie du rp qui est selon moi son coeur. C’est vraiment la partie que j’ai le plus apprécié. Vous avez tous deux élaboré un plan. Non seulement j’ai trouvé que le plan n’était pas mauvais, mais les dialogues étaient bien écrits, les interactions entre chacun étaient réussies. Les trois personnalités se confrontent : un plus sanguin et spontané que les autres, l’une plus calculatrice et visionnaire.

On voit que vous commencez à vous préparez réellement à la guerre. On voit un véritable renouveau chez les Mercenaires et j’ai vraiment apprécié cela dans ce rp. Cela avait beaucoup plus d’intérêt qu’un combat contre des sans-coeur d’après moi.

Donc voilà, j’espère simplement que vous n’allez pas bâcler l’exécution de ce plan plutôt bien rôdé.

Je suis donc plutôt satisfaite de cette conclusion.

Natsu, n’oublie pas de te retirer le coût du voyage (d’autant que tu payes celui de Lenore si j’ai bien compris).

Compte tenu de la difficulté différente pour vos personnages :
Natsu, exploit facile : 10 points d'expérience + 100 munnies + 2 PS en défense.

Lenore, exploit avancé : 30 points d'expérience + 300 munnies + 3 PS en défense.
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