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Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Un bâillement à s’en décrocher la mâchoire. N’importe qui aurait presque pu constater la dentition de Lenore, au moins autant que ces trophées squelettiques de gueules de squale laissait apparaître leurs nombreuses minuscules lames blanches ivoire saillantes, qui ornaient les hauts murs et quelques poutres porteuses au milieu de la taverne. Elle avait passé la journée à transporter de l’eau de mer, pour regonfler les stocks servant aux bains de nos chers, nombreux, crasseux mercenaires. Tout le monde dois faire le taff à tour de rôle, lui avait on dit.

Elle sentait le poids du travail honnête et laborieux sur ses épaules et la soirée s’annonçait calme. Très calme. Trop calme pour la dernière débarquée dans la troupe. Elle jetait un regard suppliant à Fred mais lui-même était assez introverti malgré un faible sourire commercial. Sa tignasse grise et son visage marqué par les années adoucissait sa posture droite et son regard alerte. Il lui servit un verre d’eau avec un parapluie coloré pour décoration, ce qui arracha à Lenore une moue boudeuse.

Elle lui avait dit être fauchée, c’était à peu près vrai. Sa paie était partie dans le remboursement de sa dette auprès du couple de boulanger du Pays, et dans l’achat utile de ce qui lui avait cruellement manqué à la dernière mission.


« Rigole pendant que tu peux Fred… » Avait-elle répondu à cette provocation silencieuse.

Elle finit par reprendre la contemplation de la salle, bondée comme tous les soirs. Fred n’avait pas trahis le moindre geste autre que ce que le service lui exigeait, ni même le moindre mot, mais elle pensait commencer suffisamment à le connaitre pour percer dans ce regard une note de malice qui devait bien justifier sa présence si longue ici. En tout cas elle s’en persuadait elle-même.





Les éclats de voix résonnaient dans la pièce attirant régulièrement une fraction de seconde d’attention. Son regard embrassa l’espace large et haut qui servait à la partie taverne du QG des mercenaires.

Les murs épais, percés de grandes fenêtres accueillaient régulièrement des trophées de pêche. Le soleil était déjà couché et des lanternes de verre illuminaient difficilement autour d’elle. Peinant à transpercer l’ambiance feutrée, elles pendaient au bout de corde épaisses, impuissantes dans un combat perdu d’avance contre l’obscurité. Immobiles, les plus ivres sujets au roulis de la mer les voyaient parfois tanguer les assimilant au souvenir de leur quotidien en mer.

Quelques lustres de bois, que l’on devrait davantage décrire comme d’anciens gouvernails abîmés, accrochés par de lourdes chaines courtes et essaimés de bougies dégoulinantes de cire, tentaient pourtant d’apporter à l’endroit une lueur plus vive, mais il faut croire que les vapeurs d’alcool, les secrets et la vie torturée des habitués, attiraient des ténèbres bien trop épaisses, pour qu’il officie aussi facilement que dans un temple.

L’air en était alourdis et poisseux, nourrit par les fumées de pipes et de cigares de certains. Pour gagner une respiration acceptable, il fallait s’asseoir autour des tables tantôt rectangulaires, tantôt rondes, qui occupaient savamment tout l’espace, au pied de poutres renforcées qui maintenaient autrefois la structure d’un bateau, désormais renversé et modifié, laissant juste assez d’espaces pour le passage de clients et de serveuses en un balai orchestré avec précision et qui apportait un peu de vie et de légèreté aussi illusoire que la luminosité.

Quelques cabestans avaient été recyclés, leur nouvelle vie de guéridon suffisamment haut pour s’y maintenir debout, permettait aux vrais habitués buvant seul ou dans le secret feutré d’une discussion à deux ou trois maximum, de s’évanouir sans heurter le sol quand le sommeil et l’alcool les emportaient dans un état second, coincé entre les courts créneaux qui avaient été laissé en place.

Des câbles et des filets pendaient çà et là, plaquant intelligemment des fournitures utiles contre les murs, balais, sceau, perche pour allumer les bougies, décorations marines, trophées, une cible à fléchettes. Autant de matière pour assurer un environnement rassurant pour la clientèle dont la majorité était affiliée d’une façon ou d’une autre à cette mer qui les encercle dans ce monde. Autant d’armes improvisées qui volaient à la moindre altercation qui dégénérait.

A condition d’oser risquer la main ferme de Fred, la propension de Natsu à se jeter dans la dite bagarre avec une vivacité et une joie sans mesure, ou l’intervention tardive du moindre mercenaire qui ne se levaient que si la généralisation du combat prenait des proportions incontrôlables. Son regard s’attarda à détailler sur un trophée parmi les autres. Avait-il toujours été là ? Sur un ovale de bois percé de trou de fléchettes, une affreuse tête empaillée de gallinacée du nouveau monde avec ses yeux de verre observait la salle pour l’éternité, coiffée d’un tricorne miteux. Son épitaphe faisait bien rire ici et rappelait un épisode historique notable pour les mercenaires. « La compagnie des dIndes ».

Certains de ses camarades avaient un humour particulier. En attendant, ils parcourraient la mezzanine du premier étage courant tout le tour de la pièce jusqu’à un escalier descendant en colimaçon à une extrémité, ou un escalier simple à l ‘autre bout perçant dans le secret des étages supérieurs servant de domicile à la troupe. Ils étaient amassés devant le panneau d’affichage des missions, entre la chambre de Fred et celle du « Boss » qu’elle n’avait encore jamais vu, échangeant des informations, surveillant de leur perchoir réservé la salle en contrebas.

Au centre, comme trônant sur un empire de soiffard, le bar encerclait (ou plutôt "encarrait" vu qu’il s’agissait de cette forme à quatre coins) ce qui avait été un mât sur lequel avaient été fixés en alternance des miroirs donnant une impression accrue d’espace et des étagères complètes de bouteilles et de verres, le tout reflétant derrière Fred la danse des lueurs de cire.


« Saint Fred, priez pour nous pauvres branleurs. » lâcha Lenore dans un rire qui laissa perplexe le tenancier, alors que le regard de la rousse avait finis de détaillée la salle pour terminer sur Fred entouré de ce fugace halo. Elle avait trop d’imagination.




Le Centurio, taverne des mercenaires. C’était un bon plan après tout : les clients non seulement dépensaient leurs munnies pour notre intervention, mais dilapidaient également leurs bourses le temps de la discussion en consommation ; les mercenaires eux même faisaient bien tourner le commerce en boisson et nourriture. Lenore fût frappée par la lucidité à cette pensée. Comment on se fait enfler !

Enfin… malgré tout çà valait bien le coup. Hormis le fait qu’elle n’avait plus grand-chose en poche. Elle se redressait, bien déterminée à rectifier ce détail, quand entrèrent trois hommes, convenablement habillés, impeccablement coiffés, bien que leur allure sembla poussés dans la sobriété. Ils laissaient derrière eux une impression de malaise et de curiosité à la fois. Bref, des touristes.

Lenore les laissa s’asseoir, prendre le temps de commander et de s’imprégner de l’ambiance sans même les regarder, mais son sourire s’élargit inconsciemment au fil de ses pensées crapuleuses. Ce qu’il y a de bien avec les touristes, c’est qu’il ne reste pas assez longtemps pour chercher à se plaindre ou se venger, et qu’on peut leur baratiner n’importe quelle coutume qu’ils s’empressent de gober et de vouloir mettre en application.

Le tintement des pièces qui paient leurs verres lui chatouilla le conduit auditif, c’était parti pour le spectacle. Elle vida cul sec son verre (d’eau) et le tapa sur le comptoir en jetant d’un air emporté à son voisin (tout à fait innocent et dans l’incompréhension le plus total), cette phrase, suffisamment forte pour être entendus du trio de pigeons.


« Oh mais tu vas me foutre la paix oui ! »

Elle alla se réfugier à leurs tables, jetant un dernier regard courroucé vers le bar, avant de leur sourire doucement en s’excusant et en ôtant sa capuche devant leur visage ahuri par son arrivée.

« Pardonnez ma présence inopportune, mais vous avez l’air de gens civilisés contrairement à la moyenne des cochons stupides qui peuple cette taverne. Je me permets de vous déranger le temps de me faire oublier des regards insistants de certains. » Elle afficha le plus agréable de ses sourires pour les réconforter dans leur position de chevalier héroïque libérant une demoiselle en détresse.





Ils ne marchèrent pas. Ils sautèrent à pied joint dans la supercherie. Hey, quand ils tendent eux même la perche pour se faire battre, elle ne va pas avoir de scrupule ni de remords. Ils se présentèrent chacun leur tour, lui assurant qu’elle ne dérangeait en rien, au contraire, elle pourrait leur parler de ce monde qu’ils découvraient pour la première fois. Leur navette faisait une escale de quelques heures malgré l’heure tardive et ils avaient souhaité s’éclipser pour s’imprégner de ce monde exotique dont ils avaient tant entendu parler.

Elle entendait d’or (elle plissa les yeux pour ne pas avoir l’air plus amusée)... d’ores et déjà les futures pièces sonner dans sa bourse.


« Et bien….. Il y a un petit jeu que nous jouons souvent avec les visiteurs pour les accueillir, si ça vous tente bien sûr. » Ils acquiescèrent vivement, excités par l’idée de vivre comme les locaux. Le pigeon était ferré.

« Alors, c’est un jeu assez simple, hein, après tout, ils n’ont pas inventé l’eau chaude ici… sisi je vous assure, on doit se laver à l’eau de mer pour tout vous dire. Donc pour des hommes de votre trempe, ce devrait être un jeu d’enfant et encore. Il s’agit de retrouver une balle, cachée parmi trois bocks retournés. Voyez comme c’est ahurissant de simplicité.

Là où ça deviens déjà plus amusant, parce que bon sinon vous allez vous ennuyer, c’est que vous allez décider ensemble de la position probable de la balle. Le gagnant boit un verre, alors que le perdant pose une pièce pour continuer et retenter sa chance. Vous voyez ! Mais attention… n’allez pas me rendre ivre, je vous voir venir. Je suis une femme convenable, alors si vous voyez que je gagne trop arrêtez moi tout de suite avant que je finisse ivre dans les bras de n’importe qui. »


Elle sourit en coin et appela une serveuse pour avoir trois bocks de bière, un pichet de vin et son verre, et une balle en tissu de petite taille, quitte à ce que ce soit un bout de chiffon noué en boule, payant même la commande en preuve de bonne foi. Reportant ensuite son attention sur ses trois clients. Ils la rassurèrent, eux même étaient des hommes convenables et bien qu’elle fût très appréciable et agréable… de conversation, ils n’étaient guère des rustres déshonorants les dames, ni ayant attrait pour l’ivresse. D’autant plus qu’ils devaient regagner leur vaisseau avant son départ. Et puis ils comptaient bien gagner aussi.

Oh ça vous allez gagner…

Elle commença lentement. Elle laissait la balle visible, bien identifiée sous le premier bock, simplement mélangeant les récipients en bois, ni trop lentement, ni trop rapidement, les laissant se fier à leur concentration. Les trois lascars se concertaient et posaient une pièce, très souvent au bon endroit. Bien sûr pour éviter de tourner saoul, ils buvaient à tour de rôle le verre de vin, une piquette acide bon marché qui leur agressait le palais, tellement couleur locale. Lenore, elle, posait une à une les pièces pour alimenter la partie.

Le jeu s’accélérant, elle se permit de gagner davantage pour ne pas vider sa propre poche. Mais ils étaient toujours assez fiers de leur pourcentage de réussite et elle caressait leur égo dans le sens du poil. Il fallait bien gérer ses dépenses à elle et leurs pertes, les garder dans la confiance sans se faire mettre sur la paille par des caprices du hasard. Elle s’était fait quelques frayeurs par moment. Ils avaient une chance parfois improbable et se posait presque des questions. Ce serait elle, elle-même faite pigeonner par de faux airs innocents ? Piégée par des arnaqueurs au moins aussi avides qu’elle. Mais non, ils étaient réellement honnêtes et chanceux. Enfin relativement, vu qu’ils ont eu le malheur de croisé son ennui.

Les mains de Lenore étaient agiles, désormais elle ne leur laissait plus trop le temps de repérer le départ, elle soulevait même en pleine course légèrement les bocks pour faire glisser la balle dans sa main et la placer sous un autre récipient pour les perdre. Leurs verres étaient remplis à ras bord. Les siens à peine à moitié, diminuant au fur et à mesure. Bien qu’elle commença à avoir chaud aux oreilles par la force des choses, ce n’était rien par rapport à l’air aviné de ses clients, les joues roses, les cols dénoués, le nez pourpre et le rire de plus en plus jovial. Ils ne faisaient même plus attention au fait qu’elle ne buvait même plus. Par contre elle leur faisait payer rubis sur ongle leurs pertes, entassant un petit pécule sympathique en ratissant leurs bourses cumulées.

Ils commencèrent à se chamailler doucement, ne tenant guère assis sur leur banc, râlant sur les décisions prises quant à la position de la balle. Il était temps de s’en débarrasser avant la bagarre ou la remise en cause de son honnêteté relative. Elle rit doucement en prétextant un coup de fatigue et d’ivresse, remerciant ses gentilshommes et leur souhaitant un bon voyage de retour.

Le retour ! Ils l’avaient oublié ! Ils se précipitèrent assez maladroitement, se bousculant les uns les autres pour ramasser leurs affaires et gagner la sortie, sous le regard amusé et pétillant de Lenore qui sentait malgré tout la fatigue l’accabler. Elle ramassa son trésor et se dirigea vers les étages, en adressant un clin d’œil complice à Fred, toujours de marbre en nettoyant ses verres et servant les clients du comptoir. Elle allait bien dormir, les poches et l’estomac remplis. Du moins assez pour tenir jusque la prochaine mission.


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Alors ! Aujourd’hui j’ai fait la connaissance de Lenore. Pour te situer, je n’ai pas lu ta fiche ni tes autres rp, alors pour moi c’était vraiment la première fois. Je dois dire d’ailleurs que ce rp m’a vraiment permis de cerner un peu le personnage et de voir un peu comment elle fonctionne. Déjà, il y a un grand décalage entre son apparence (du moins celle sur ton avatar), celle d’une fille canon, aux traits fins, à l’allure plutôt soignée et la façon dont elle parle, du moins à Fred. Donc j’ai quand même été un peu surprise (mais pas négativement), alors que oui, c’est ce genre de personnalités qu’on voit au Centurio habituellement.

Pour moi, le rp s’est vraiment divisé en deux parties. La partie hyper, mais alors vraiment hyper contemplative, qui m’a permis de découvrir ton style. Déjà, je dirais que tu en as pas mal (de style), tu décris vraiment de façon approfondie. Je dois te dire que je n’ai lu que peu de rps au Centurio, mais celui-ci m’a vraiment permis de visualiser. Je trouve que tu as vraiment réussi à imaginer et à nous faire découvrir le Centurio dans son entièreté, dans son style un peu « crasseux » pour citer tes propres mots. C'est quelque chose de très important pour moi, le fait de mettre une ambiance, de se documenter sur le monde dans lequel on se trouve. Tout le monde ne le fait pas. Certains font comme si le monde dans lequel ils se trouvent est comme les autres et ne présente pas de particularité. Alors que pour moi, c’est vraiment l’intérêt de Kingdom Hearts : le mélange des univers. Je ne connaissais d’ailleurs pas le mot « cabestan », je suis allée voir ce qu’il signifiait.

Le seul point négatif je dirais, c’est que parfois je me perdais un peu dans des phrases et des descriptions un peu lourdes ou tout simplement un peu longues. Mais franchement pas au point d’avoir une lecture désagréable. Je pense simplement que ça pourrait gagner parfois à être un peu plus léger.

Bon alors, la deuxième partie, elle, va beaucoup plus à l’essentiel. On assiste à une scène du quotidien des Mercenaires. J’ai trouvé le jeu plutôt amusant. J’ai envie de croire que ta dextérité et ta vitesse t’ont permis, en dépit de l’alcool dans le sang, de continuer à berner les touristes. La conclusion est bien amenée, le fait qu’ils commencent à se disputer, j’ai trouvé ça plutôt juste. La complicité entre Fred et Lenore est plutôt mignonne aussi, même si j’ai l’impression qu’en vérité Fred est complice avec tous les mercenaires ( surtout en référence à sa relation avec Natsu).

Je ferai juste une petite remarque sur l’orthographe et la conjugaison. Il y a quelques erreurs, plus souvent de l’ordre du choix du temps (genre tu as utilisé un imparfait à la place d’un passé simple), mais ce n’est pas non plus hyper dérangeant.

Alors voilà, je pense que c’est plutôt bien comme premier exploit, c’est un petit événement sans réelle importance, mais je trouve que c’est important d’en avoir aussi. On ne peut pas faire que des choses « importantes et cruciales». Le fait aussi que Lenore ait des problèmes financiers et qu’elle galère un peu est très cohérent avec le contenu du rp, donc je trouve ça vraiment
bien.

Evidemment :

Exploit facile : 10 points d'expérience + 120 munnies (bonus de 20) + 1 PS en vitesse et 1 PS en dextérité.
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