La Lumière du Coeur Szp8La Lumière du Coeur 4kdkLa Lumière du Coeur 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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- Mini-série -

La nuit tombait sur le château, et je n'avais toujours pas de signe de vie de Roxas. Bien que je n'avais aucune idée de la tâche que la lumière avait pu lui confier, je n'étais pas inquiète. Il était capable de se sortir de situations difficiles. Il allait revenir.

Quelques heures passèrent et le ciel s'illumina de plusieurs étoiles. Toujours pas de Roxas... Lasse de l'attendre dans nos appartements, je sortis dans le couloir et m'appuyais contre le balcon. De là, je pourrai le voir sortir du hangar duquel nous étions sortis lors de notre arrivée. 

Le château perdait peu à peu de sa vie à mesure que le ciel se couvrait d'encore plus d'étoiles. Les couloirs devenaient déserts, seuls quelques gardes passaient de temps à autres, sûrement en patrouille pour assurer la sécurité des résidents. Les quelques lumières encore allumées finirent par s'éteindre, plongeant la majorité du château dans les ténèbres. Je levai les yeux au ciel. Une toute petite étoile grossit avant de s'éteindre. Je restai à contempler ce spectacle. C'était intriguant, et je me demandais ce que cela pouvait bien vouloir signifier. 

Quelque chose dans le jardin attira mon regard. C'était Roxas qui venait de sortir de la sculpture végétale et qui se dirigeait vers les couloirs. Je lui fis un signe de main, espérant capter son attention quelques secondes, sans succès. Il continua dans sa lancée et grimpa la volée de marches en grandes enjambées. Lorsqu'il fut hors de ma vue, j'hésitais quelques secondes à aller à sa rencontre. Non, j'allais plutôt l'attendre ici, il avait peut-être encore un peu à faire.

Il se passa peut-être dix minutes avant que je ne le vis ressortir de la pièce dans laquelle il était rentré. Beaucoup plus calme, moins brusqué, sûrement content d'en avoir fini et s'accordant un repos, il se dirigea vers les marches qui nous séparaient. Une minute plus tard, il était là à mes côtés. Il tenait quelque chose dans sa main. Sans n'attendre plus, je le saluais.


Alors, ta journée ? Qu'as-tu fait ?

Ça a été, j'ai dû aider pour un ravitaillement de soldats en garnison. Le temps d'arriver sur place, de descendre les vivres, d'échanger quelques mots et de prendre les rapports récents qui n'avaient pas encore été envoyés à la lumière. Rien de bien drôle. Et toi ? 

Je me suis baladée un peu dans le château. J'ai pris une douche aussi, et je t'ai gardé ça.

Je sortis de ma poche l'orange que j'avais pris ce midi à la cafétéria et lui tendis. Il la prit et commença à l'éplucher. 

Merci, c'est gentil de ta part. dit-il en me rejoignant au bord du balcon. J'ai aussi quelque chose pour toi. Il me tendit le livre qu'il avait dans la main. C'est pas grand chose, mais je me suis dit que ça pourrait t'occuper un peu. Par contre, je sais pas ce que ça raconte, si ça se trouve c'est même pas une histoire, c'est un manuel de je-sais-pas-quoi.

Je pris le livre dans ma main. « Série élémentaire : l'Air. Comment bien débuter ». 

Effectivement, je doute qu'il y ait une quelconque histoire. lançai-je, amusée. Mais ce n'est pas grave, c'est l'intention qui compte. Qui sait ? Ça pourrait m'être utile.

Il se frotta l'arrière de la tête, comme à son habitude. Il était embarrassé, ça m'amusait.

D'ailleurs, je ne savais pas qu'il existait du savon bon pour la peau ! dis-je, pour le taquiner. C'est drôle, je ne pensais vraiment pas que tu faisais aussi attention à ça, ni à tes cheveux d'ailleurs ! 

T'as pas un livre à lire ? rétorqua t-il, fuyant. Je ne lui répondis que par un sourire. Il était drôle quand il était embarrassé, il ne savait plus où poser les yeux et sa voix perdait de son assurance. 

Le silence s'installa. Nous regardions le jardin sans vraiment le regarder, nous profitions juste du moment, même sans parler. Il devait juste être content d'être là avec moi. Ou alors était-il juste fatigué. Maddie... C'était maintenant, prends ton courage à deux mains !


Roxas... Je sais que tu essaies de faire au mieux pour moi. Tu m'as sauvée, puis tu m'as appris un peu à me battre, sûrement pour avoir la conscience tranquille lorsque tu pars, tu m'as amenée ici loin de tout soucis... Je dois avouer qu'au début, lorsque je ne te connaissais pas, je n'étais pas rassurée, mais maintenant après ces quelques jours, je me dis que tu es vraiment quelqu'un de bien. C'est aussi un peu pour ça que j'ai voulu rester avec toi. Quand tu es là je me sens bien, tu me fais penser à autre chose que toutes ces horreurs que j'ai vécues. Je ne saurais pas l'exprimer, c'est une première pour moi mais...

Je posai mes mains sur ses joues et approchai mon visage du sien. Bientôt, nos lèvres s'effleurèrent, se touchèrent, et je lui volais un baiser. Fermant les yeux, transportée par ce moment magique, j'avais cette sensation unique qui prenait tout mon être. Mon cœur battait à s'en décrocher de ma poitrine, mes forces m'échappaient... C'était comme prendre une grande inspiration d'air frais, comme toucher du plus près la plus pure des lumières. Je glissais une main à l'arrière de sa tête, la descendis jusqu'à son cou et poussais d'une force délicate pour rapprocher son visage du mien toujours un peu plus. C'était comme prendre un envol. Je n'avais plus le sentiment de toucher terre, j'avais l'impression d'être haute dans le ciel, avec lui. Le temps se figeait, tout disparaissait autour de nous, plus rien n'existait, plus rien sauf lui, et moi. Je descendais mon autre main le long de sa joue, lui effleurais le cou et m'arrêta au niveau de son torse. Mais je fus rapidement rappelée sur terre lorsqu'il fit un pas en arrière, retirant brusquement ses lèvres des miennes.

Maddie, je... Je ne peux pas, je suis désolé.

Je rouvris les yeux et croisai le regard de Roxas. Mon cœur cessa de battre l'espace d'une seconde. La douleur remplaça la douce chaleur des précédents instants. Je sentais la peau de mon visage me tirer, le sclère de mes yeux se rougir. C'était comme un monde qui s'écroulait... Maddie... Enfin tu comprenais que tout cela n'était que phantasmes. Cette sérénité commune, tant voulue n'était en fait qu'un mythe chatoyant. La pensée de t'unir à lui, cette promesse de félicité... Tout ça te réjouissait. Tu voyais une belle fin à ton histoire... Mais, pauvre sotte que tu étais, tu es tombée dans le piège. Cet avenir utopique que tu t'étais imaginée s'éloignait loin de toi. La réalité était bien loin des contes. L'évidence avait un goût amer.

P... Pourquoi ? Je ne te plais pas ? dis-je, baissant la tête, essuyant quelques larmes.

Je pensais... Je pensais pourtant ne pas me tromper. Je me voyais déjà pendue à son cou, au plus près qu'il était possible de l'être, je le voyais m'enlacer... J'avais vu des signes... Ou peut-être simplement était-ce ce que je voulais voir et non pas ce qui était réellement. Mon esprit était embrouillé, je n'arrivais presque plus à m'entendre penser tant les questions qui m'assaillaient étaient nombreuses.

Non, ce n'est pas ça, au contraire. C'est juste que je ne peux pas.

Le ton de sa voix avait changé. Il était beaucoup plus sec, plus sérieux. Un peu comme lors de notre dernier jour au manoir. Il n'y avait pas seulement de la gêne dans sa voix, mais aussi de la tristesse. Il s'éloigna du garde corps et fit quelques pas en direction de sa chambre, ouvrit la porte et y entra sans la refermer. Je crois que jusqu'à aujourd'hui, je n'avais jamais ressenti une telle tristesse. La douleur dans ma poitrine s'estompait peu à peu, en même temps que je recouvrais mes esprits. Pourquoi ne pouvait-il pas ? A cause des règles d'ici ? Non, comme me l'avait dit le garde, ce n'était pas un problème pour lui. Mais alors qu'est-ce que ça pouvait bien être ? Un rapport avec ses amis disparus ? Avec son passé ? Peut-être simplement était-il déjà pris ? Quelle idiote je faisais, pourquoi je pensais ça maintenant, c'était beaucoup plus grave qu'un cœur déjà pris.

Je le suivis dans la chambre et fermais la porte derrière moi. Il était assis sur son lit, la tête baissée, le regard posé sur le sol. Il se renfermait comme il en avait apparemment l'habitude dès que quelque chose le touchait. Mais il me fallait une réponse. Au-delà du rejet, je voulais savoir ce qui le tracassait. Je m'assieds donc à côté de lui, mis ma main autour de sa taille et posai ma tête sur son épaule. Je sentis sa tête pivoter vers moi, et l'entendis soupirer.


Je te l'ai déjà dit, rien que le fait que tu sois restée avec moi pourrait t'apporter de nombreux problèmes. J'avais bien vu ce qu'il se passait, c'est aussi pour ça que je voulais que l'on se sépare après le manoir. J'étais mal a l'aise à l'idée que tout ça se produise, parce que je savais déjà ce que j'allais te répondre, et je savais que ça te briserait. Mais comme je t'ai dit, je n'ai pas le choix. Si jamais nous devenions plus que des amis, n'importe qui voulant s'en prendre à moi aurait alors une occasion en or. Je ne voudrais pas que ça se produise. Je ne voudrais pas te savoir prisonnière, quelque part, ou pire...

Mais je t'ai moi aussi déjà dit que j'étais prête à prendre le risque, Roxas. Je me fiche de tout ça, je sais que tu es là, je sais que je ne risque absolument rien. Rien ne peut m'arriver tant que tu es là, je veux juste... être avec toi.

Mais, il n'y a pas que ça... dit-il en se levant. Ce serait... sans saveur.

Sans... saveur ? Mais pourquoi ?

Son visage s'assombrit davantage. Sa voix et ses gestes se voulaient plus tremblants.

Tu peux tout me dire, Roxas. Dis-moi...

Tu me prendrais pour un monstre.

Non ! Bien sûr que non !

Tu te rappelles ce que je t'ai dit sur les sans-cœurs ? Qu'ils cherchaient les cœurs puissants, ceux des porteurs, tout ça... J'ai simplifié. Lorsqu'un cœur est pris par les sans-cœur, ou qu'il s'approche beaucoup trop près des ténèbres, un nouveau sans-cœur est créé. Mais dans de rares cas, si la personne défunte est assez forte, une autre entité est créé. Ces entités sont appelées « Similis ». La créature que j'ai invoqué et contre laquelle je t'ai demandé de te battre, elle en était une. Ces créatures ne possèdent pas de cœur. Elles sont incapables de ressentir quoi que ce soit. Le rapport avec tout ça ? Je pense que tu l'auras deviné... Je suis moi-même un simili, je ne possède pas de cœur, je ne peux pas ressentir quoi que ce soit.

La nouvelle me fit un choc. De nouveau, mon esprit fut inondé de questions. Ce qu'il m'avançait était impossible, il y avait eu beaucoup trop de fois où il avait exprimé quelque chose. Ses mises en garde quant à ma sécurité à elles seules prouvaient qu'il s'inquiétait pour moi. Sans émotions, c'était impossible.

Pourtant... tu as tenté de me protéger. Tu t'es occupé de moi, tu m'as sauvée... Ça prouve que j'ai de l'importance à tes yeux. Si tu étais incapable de ressentir quoi que ce soit, tu n'aurais pas fait tout ça. Regardes-toi. Tu es triste, je le vois. Ça prouve bien quelque chose !

Le problème c'est que je n'arrive pas à différencier de si ce sont des réactions sincères ou si ce sont mes souvenirs qui me disent d'agir et de réagir de telle ou telle façon. Je n'arrive pas à le comprendre. Je me suis déjà posé la question, mais ma condition de simili est-ce qu'elle est, je ne peux pas passer outre. C'est pour ça que je ne peux pas, je ne veux pas que tout ça sonne faux. Je ne suis qu'une coquille vide. Tu ne mérites pas un simulacre d'affection.

Je me levai à mon tour et m'approchai lentement de lui. Je pris ses mains dans les miennes et plongea mon regard dans le sien.

Mais... Roxas, c'est toi-même qui te poses ces barrières. Questionnes-toi. Que ressens-tu lorsque je suis à tes côtés ? Que ressentirais-tu s'il m'arrivait quelque chose ? Je suis sûre qu'au fond de toi il y a quelque chose. Mais il faut que tu le trouves par toi-même, je peux t'aider à chercher, mais je ne peux pas trouver à ta place.

Il réfléchit quelques instants, fuyant mon regard. 

S'il t'arrivait quelque chose, je pense que je rentrerais dans une rage folle. Mais, comme je te l'ai dit, je n'arrive pas à déterminer si c'est « parce qu'il faut réagir comme ça », ou si c'est vraiment moi. C'est difficile de comprendre. Quand quelque chose se passe, j'agis, je ne pense pas vraiment à tout ce que je ressens ou ne ressens pas.

Alors cette fois-ci, concentres-toi. fis-je, la mine sérieuse, déterminée.

Je lâchais ses mains, me retournais et sortis de la chambre en courant. J'entendis Roxas me demander où j'allais mais je ne pris pas la peine de lui répondre. Je dévalais les marches trois par trois pour atteindre le jardin au plus vite. Lorsque j'y fus, j'appelai ma keyblade à moi et attendis...

Très vite, un sans-cœur apparut. Puis un autre, et encore un autre. Au final, c'était une bonne dizaine de sans-cœur qui m'encerclaient. Je tendis les bras sur les côtés, levai la tête et fermais les yeux. Un des gardes m'appela et me hurla de m'enfuir, je ne l'écoutais pas, restant au milieu de la pénombre, immobile. Les sans-cœur se rapprochaient, je les entendais, et très vite ils me sautèrent dessus.

Leurs griffes me déchiraient la chair, je sentais mon sang couler de mes plaies. Ils me submergeaient, se rapprochaient un peu plus de mon cœur... Ils allaient bientôt l'atteindre mais je restais immobile, stoïque. Je tombais au sol, recouverte d'une marrée d'ombres difformes, souffrant chaque seconde un peu plus, laissant finalement s'échapper un hurlement.

Puis au loin, très loin, j'entendis Roxas crier mon nom. Une fraction de secondes après, je ne sentais plus les ombres au dessus de moi, mais le vent sur mon visage et sur mon corps. J'entendis la voix de Roxas prononcer quelques mots avant de le voir déferler sa rage sur les sans-cœurs. Tout autour de moi tournait, je commençais à ne plus rien entendre mais je sentais que l'on me soulevait du sol. Proche de m'évanouir, je tentais de rouvrir une dernière fois les yeux et vis le visage de Roxas.


Tu vois... qu'il y a... quelque chose... là-dedans... soufflais-je, montrant du doigt sa poitrine. 

Ma vision se flouta et je me sentis peu à peu partir. Tout était sombre, vide, … Je ne sentais plus rien si ce n'est une sensation de chute infinie. J'avais pris énormément de risques, et voilà où j'en étais rendue. Mais je l'avais fait pour lui, pour qu'il comprenne, pour qu'il sache... 

Je continuais de chuter, encore et encore, jusqu'à ce qu'une sensation de bien-être m'envahisse. C'était agréable. La sensation de chute s'inversa, j'avais l'impression de m'envoler. Un peu de mes forces me revenaient, encore un peu et je pourrai ouvrir les yeux...

Je repris connaissance dans une grande salle blanche. Je bougeais mon bras et vis que j'étais branchée à d'étranges machines. Elles émettaient un son à intervalles réguliers.

C'est ton cœur. dit Roxas, froidement.

Je tournais la tête dans sa direction. Une vive douleur me prit à l'épaule, m'arrachant un gémissement de douleur. Mauvaise idée.

Tu as eu de la chance de t'en sortir qu'avec quelques blessures, ça aurait pu être bien pire. Une minute de plus aurait suffi pour que tu perdes ton cœur et que tu deviennes l'un des leurs. 

Il décroisa ses bras et quitta le mur contre lequel il était adossé. Il s'avança vers moi jusqu'à n'être plus qu'à quelques centimètres.

C'était stupide. Je me demande bien pourquoi je t'ai confiée la Keyblade si c'est pour ne faire que des conneries !

J'aurais voulu un sourire. J'aurais voulu qu'il me prenne dans ses bras, mais non. Il était en colère, il tremblait mais pas de la même façon que dans la chambre.

Est-ce que tu réalises, seulement ? Est-ce que tu sais ce qui aurait pu se passer, est-ce que tu le comprends ? Tu serais devenue l'un des leurs, et on n'aurait eu d'autre choix que de te tuer ! Tu aurais disparue, il n'y aurait eu plus rien de toi, plus aucune trace, juste un souvenir qui serait devenu vague au fil du temps !

Et... donc ?

Et donc tu as gagné, te voir à deux doigts de te faire dévorer le cœur m'as mis hors de moi. Je me suis jeté dans la foule d'ombres du plus vite que je le pouvais. Je t'ai mise en sécurité et me suis occupé des sans-cœurs, puis, je t'ai accompagnée jusqu'ici. Pendant que les médecins te transportaient, je me concentrais à te maintenir en vie. 

Alors, tu as ressenti... quelque chose.

Ouais.. de la colère, contre toi et contre moi. Contre toi parce que tu avais pris des risques inconsidérés, contre moi parce que tu étais en danger. Tu m'as fait peur ! Ne refais plus jamais ça !

Mais tu es... venu. Et tu m'as... sauvée... encore. Tu n'es pas... la coquille vide... que tu prétends être.

Très lentement, je lui souris. Son expression changea. 

Même si tu n'es...toujours pas... convaincu... Je le sais... Je le sens... Tu dois juste t'en convaincre toi même.

Hmpf. L'espace... L'espace d'un instant, lorsque je t'ai vue submergée par les ombres, je me suis dit « Et si elle s'en sortait pas ? Et si j'arrivais trop tard ? ». Et puis, je t'ai imaginée, ton cœur s'échappant de ta poitrine, ton cœur mutant en un sans-cœur. Je n'aurai plus vu ton sourire, plus entendu ta voix...

Alors qu'il parlait et que tout semblait s'améliorer, mes blessures me lancèrent et je vis tout s'accélérer. Ma respiration, les sons de la machine, mes battements de cœur... Je pris les draps dans mes mains et les serrai. Je me raidissais, j'essayais d'échapper à la douleur mais à chaque seconde qui passait elle se faisait de plus en plus forte. De la sueur perlait de mon front et je me tordais dans tout les sens. C'en devenait insoutenable. 

Il accourut, illumina sa main d'une lumière réconfortante, et la posa sur mon front. Les douleurs s'estompèrent peu à peu jusqu'à ce que tout redevienne comme il y a quelques secondes.

Merci...

Tu as besoin de repos maintenant, dit-il en tirant une chaise à lui. Je vais rester là pour te surveiller, au cas où ces douleurs reviennent. 

Il passa une main sous les draps et prit la mienne, passant ses doigts entre les miens, et posa la seconde sur ma joue. Je voulais profiter de l'instant, simplement rester la et profiter de sa présence à mes côtés. Mais j'étais beaucoup trop faible, et la fatigue commençait à prendre le dessus. Lentement, je m'endormis. Rien ne pouvait plus m'arriver. Enfin, j'avais le droit à ma fin heureuse, j'avais trouvé ma lumière. 
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J’ai l’impression d’avoir quarante choses à dire et pas assez de mémoire pour garder tout ça jusqu’à la fin donc, j’y vais !

La réaction de Roxas face à la révélation des sentiments de Maddie : j’ai vraiment adoré. J’ai aimé quand il a dit « Ce serait sans saveur ». J’ai aimé qu’il ne se laisse pas convaincre si facilement. J’ai véritablement découvert le « simili » en lui, tu as bien exploité sa malédiction et j’ai enfin vu de la profondeur dans le personnage. La confusion entre les « sentiments » et « le souvenir de ceux-ci », j’y croyais vraiment. Je pense que si l’on joue un simili ou un sans-coeur et qu’on exploite pas tout leur potentiel, c’est qu’on ne les a pas compris, et du coup : à quoi bon ?

Je reviens un peu en arrière, le moment du premier baiser. J’ai trouvé ça bien écrit, c’était frais et candide, quoi que pour être honnête je me suis dit à un moment : « Cette fille a beau semblé innocente, elle sait ce qu’elle veut. »

A vrai dire, j’ai vite compris que la question du coeur allait être résolue sur ce rp et si je puis dire, c’est finalement une de mes seules déceptions. Ne va pas croire que je n’ai pas aimé le rp, loin de là, ça reste très bien. J’aurais simplement voulu que cette tension reste là plus longtemps qu’un rp, quitte à ce que tu prolonges la mini-série ou que tu continues ça dans un rp pour Roxas. Qu’ils vivent ensemble quelques temps, que Maddie continue d’essayer de le convaincre mais que lui garde ses distances et qu’il y ait à un moment « l’apothéose ». J’ai envie de te dire que dans ces cas-là, c’est plus intéressant quand ça dure. =)

La froideur et la colère de Roxas m’ont définitivement convaincue. Quand il parlait de ce que serait devenu Maddie si elle avait été transformée en sans-coeur, je trouvais cela ferme mais convaincant. On sent alors toute son affection pour le personnage. Et… et j’ai envie de dire que c’est presque dommage que tu ne te sois pas arrêté là. Le « tu avais raison » et le « j’ai fait ça ça et ça ». Pour moi, ça c’était du superflu, ce n’est pas que c’est mal écrit, mais ça casse un peu la beauté du moment. Il n’était pas nécessaire qu’il dise à Maddie ce qu’il avait fait qu’elle aurait quand même compris. La preuve : elle n’arrêtait pas de le bassiner pour lui dire qu’il ressentait quelque chose pour elle. Pas bête, la fille !

Bon par compte… le moment où il avoue ses sentiments était super mignon.

« Et puis, je t'ai imaginée, ton cœur s'échappant de ta poitrine, ton cœur mutant en un sans-cœur. Je n'aurai plus vu ton sourire, plus entendu ta voix… »

Ouais, ça, c’était… parfait.

Et puis, il y a la fin mignonne, la « fin heureuse » de Maddie, selon tes propres mots. En fait, si c’est vraiment le dernier épisode de la mini-série, je pense que c’était une bonne conclusion. En soi, on sait que Roxas n’a pas encore sa fin (heureuse ?), on sait que lui a encore du chemin, qu’il va peut-être même s’approcher des ténèbres puisqu’il en a l’opportunité maintenant. Le fait que leur couple représente quelque chose de déséquilibré  avec un côté  utopique  et un autre beaucoup plus nébuleux et problématique, j’aime bien. J’aime le fait qu’elle ne se rende compte de rien concernant l’autre vie de Roxas.

Je crois que je n’ai pas grand-chose à dire de plus, j’aimerais conclure cette note de mini-série en disant que j’espère que tu essaieras encore d’autres choses, d’autres styles, d’autres types de personnage. Ca vaut vraiment la peine de te voir tenter quelque chose de différent, de te voir sortir de ta zone de confort. Je t’ai trouvé étonnamment à l’aise et juste, même si c’était pas gagné dès le début (par rapport à une de mes premières notes concernant la Mary-sue).

Très Facile : 6 points d'expérience + 66 munnies + 1 PS en symbiose.

J’ai hésité à te remettre un bonus de PS, mais il ne faut pas que j’abuse avec ça, cela doit rester occasionnel afin de marquer le coup. Donc je t’ai mis d’autres bonus (sans doute symboliques pour toi).
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