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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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« Donc… Une dizaine de personnes pourraient s’introduire par… les égouts ? »

« Si la brèche existe encore. », rappela, sceptique, Ravness au shérif. Elle manquait rarement des occasions pour rappeler l’épisode « Freyja ». Elle n’avait pas été la plus enthousiaste à ce que la ratte soit intégrée à la rébellion, cependant elle préférait mille fois l’avoir dans son camp que de la savoir dans la nature, tentant, seule et incapable, de changer le monde.
Et au moins, la ratte semblait avoir compris ses torts.


« Avec la bataille, l’infiltration ne sera pas forcément le plus difficile à mettre en place. », répliqua le shérif, penché sur la carte du château de Nottingham. Les rebelles ne détenaient pas celle-ci depuis longtemps et pourtant, elle avait déjà bien servi, en témoignaient les nombreuses annotations venant brouiller la lisibilité du plan. Ce dernier avait été trouvé récemment par l’équipe de Petit Jean. Les brigands comptaient beaucoup d’anciens gardes parmi leurs rangs, aussi la structure du château était-elle bien connue des troupes, toutefois, avoir un support clair et complet facilitait l’élaboration du plan.

« Mais ça relèvera de l’improvisation. »  

« Ça vaut le coup. S’ils atteignent le sous-sol et les racines de ces plantes… Kefka perdra un large a... »

Le Shérif fut coupé dans sa phrase par un cri traversant les pans de la tente du conseil de guerre où ils réfléchissaient tous deux.

« Alerte !! »

Ils se regardèrent une seconde avant de sortir de la tente. Bien vite Ravness distança le shérif, courant vers la source du cri. Une centaine de mètres plus loin, elle vit un attroupement, et en son sein, un homme vêtu de l’habituelle cape des brigands. Un seul regard suffit à Ravness pour la convaincre de son état… Ses guenilles étaient déchirées et l’on pouvait voir de fines plaies sur celles-ci. De plus, du sang coulait de son front.

« Soldat, que se passe-t-il ? » demanda-t-elle d’une voix autoritaire qui fit taire toutes les autres.

« Des sans-cœurs arrivent, par centaines. »

Elle fronça les sourcils. Les sans-cœurs s’étaient comportés bizarrement, ces dernières semaines. En voilà la raison. Ils préparaient sûrement une attaque.

« Et les pièges ?! »

« Beaucoup se sont activés. De nombreux sans-cœurs sont déjà morts mais… »

« Les pièges sont saccagés… »

Elle regarda la barrière d’épicéas qui formaient la frontière entre le campement des brigands et le reste du monde. Et tandis que le shérif arrivait, découvrant l’information, elle réfléchit à la meilleure chose à faire. Elle ne pouvait espérer que quelqu’un d’autre propose une solution miracle… C’était pour ce genre de moment qu’elle était dans cette guerre.

« De quel côté viennent-ils ? »

« De tous. » répondit-elle sans réfléchir. Bien sûr elle ne les avait pas vus mais elle en était sûre. Les sans-cœurs ne viennent pas de quelque part. Leur foyer ne peut être indiqué sur une carte… Ils apparaissent et attaquent. « Mais pas d’ici… » Et cela, elle ne se l’expliquait pas…

« Bon. Sonnez la retraite. Que tous ceux qui sont à l’extérieur du campement reviennent immédiatement. »

Quelques hommes partirent aussitôt dans toutes les directions du campement.

« Ordonnez le retranchement de tous les civils au centre du campement, dans le baraquement réfectoire. Je veux une cinquantaine de brigands pour les protéger. Et… shérif, vous veillerez personnellement à leur protection. »

Il acquiesça tristement. Selon un constat qui datait du jour de la fausse crémation du Prince Jean, deux personnes étaient indispensables au futur de ce monde… Robin et le Shérif. Et ce dernier avait malheureusement perdu de sa superbe depuis cette bataille. Ravness avait connu des hommes perdre leur cœur face aux créatures des ténèbres pour moins qu’une défaite notoire. Robin, lui, serait trop utile pour la défense du campement pour s’en passer…

Tandis que de plus en plus de brigands se réunissaient autour d’elle, représentant désormais des dizaines et des dizaines, la garde de la lumière haussa la voix en crescendo.


« Toutes les troupes se divisent ! Autant de gars au sud-est du camp qu’au nord. Je veux Robin au nord, l’écarlate au sud, Petit Jean à l’est. J’irai à l’ouest ! J’ai besoin d’une estafette, un volontaire ? »

Un homme se désigna… un homme-lièvre armé à peine d’une dague. Il n’en fallait pas plus. De grandes oreilles pour bien écouter, de grandes pattes pour courir et juste ce qu’il faut d’équipement pour ne pas être trop lent. Ils partirent immédiatement, laissant les dizaines d’hommes se disperser. Elle fit apparaître dans ses mains son épée et son bouclier des valkyries dans un flash aveuglant. Celle-ci était manifestement d’une efficacité incroyable contre les sans-cœurs. Alors non, elle n’avait pas l’habitude de la magie, toujours pas… mais elle aurait été sotte de se priver d’une arme si puissante que le simple contact entre elle et un sans-cœur pouvait grièvement le blesser.  

Elle arriva du côté des remparts d’épicéa ouest… Des dizaines de brigands se préparaient déjà à la bataille. Certains essayaient adroitement de grimper au sommet des sapins tandis que d’autres guettaient l’arrivée des ombres.

Et Ravness n’attendit pas qu’on la regarde pour prendre la parole d’une voix forte et autoritaire.


« Ne faites pas l’erreur de les surestimer, soldats. Ils pourraient être des milliers ou des centaines de millions, cela ne changerait rien au fait que vous êtes entraînés et eux pas. Si vous ne pouvez les vaincre, nous perdrons cette guerre. Ce ne sont que des sans-cœurs ! »

Elle brandit son épée au-dessus de sa tête et regarda quelques hommes.

« Nous ne sommes pas là pour défendre le campement ! Nous sommes ici pour renvoyer ces êtres en enfer. Ne vous cachez pas derrière ces sapins. Nous mènerons la bataille de front, nous les abattrons avant qu’ils n’atteignent ces terres ! »

Elle avança sans perdre un instant, se glissant entre deux sapins étroitement rapprochés, sentant les épines de ce dernier fouetter son visage. Elle put entendre de nombreux pas la suivre. Un peu moins de quarante hommes, c’était le nombre de brigands qui devait être à chaque point cardinal, y compris les points intermédiaires. Pour le reste, chaque troupe devait agir selon les ordres d’un des généraux de la rébellion ou en autonomie, pour les moins chanceux. Pour elle… cent sans-cœurs à combattre avec l’aide de ces quarante braves était une option tout à fait envisageable.

Les brigands n’étaient pas des hommes que l’on pouvait ordonner aussi facilement que des gardes. Des consignes militaires auraient nui à leur efficacité. Il valait mieux les laisser agir. Aussi ne se prononça-t-elle pas sur la tactique à adopter.


« J’aperçois quelques vagues ! »[/color], cria un des brigands haut perchés, tenant un long arc dans une de ses mains.

Mais pour l’instant, ceux à terre ne pouvaient voir qu’une étendue d’arbres… Ils avancèrent toutefois. Au bout d’une minute à ce train, ils purent voir en effet, disséminés, un grand nombre de ces créatures.


« Archers ! »

De nombreux bruits sourds suivirent son emphase. Les flèches fusèrent, s’abattirent pour certaines dans la peau des arbres, et pour d’autres dans l’écorce des sans-cœurs.

« On reste groupés ! »

Ils avancèrent ensemble. A quelques reprises ils s’arrêtèrent pour permettre aux archers de décocher quelques flèches de plus en plus précisément. Et alors qu’une vingtaine de mètre séparait encore les deux groupes, elle put voir du coin de l’œil certains brigands grimper en un temps record sur les arbres, gagnant pour certains une dizaine de mètres de hauteur en moins de quinze secondes, et se préparant à tirer. Tout cela avait forcé son respect dès les premiers jours passés avec les brigands.

Et la bataille commença au rythme des flèches qui faisaient mouche.

Devant elle, de nombreux sans-cœurs… et cette impression étrange que tous ces yeux jaunes ne regardaient qu’elle…
D’un geste elle lança son épée… dans son élan, elle lança son bouclier dans une autre direction. Les deux armes traversèrent et terrassèrent de nombreuses ombres, soldats et sans-cœurs de petite facture, avant qu’elle ne les ramène  à eux de son pouvoir psychique, récupérant en un rien de temps son arsenal. Ravness courut vers un groupe de sans-cœurs, bouclier en avant, chargeant les quelques premiers de ce rempart, les réduisant en poussière dans une explosion de lumière.
Son épée trancha plusieurs de ces créatures avec facilité en quelques secondes, au fur et à mesure de ses moulinets endiablés…

L’efficacité des brigands la remplit de fierté quelques instants, avant qu’elle ne remarque son estafette, à une vingtaine de mètres d’elle, poignarder à plusieurs reprises un sans-cœur avec des gants de boxe.


« Reste près de moi, lièvre. » lui cria-t-elle. Et… invisible, un lien se créa entre lui et elle. Lui, précisément lui, elle allait essayer de ne pas le perdre. Un lien de douleur lui transmettrait tous les dégâts qu’il subirait.

Le tonnerre de la bataille se transforma en un murmure qui parla mieux encore. Cette première vague avait été exterminée.

Mais la deuxième…

Lorsqu’elle se retourna vers l’ouest, elle vit des sans-cœurs, oui… peut-être une cinquantaine. Ils étaient nombreux, c’était certain, mais ils avaient quelque chose de… trop particulier pour que cela n’inquiète pas la capitaine de la garde.

Ils portaient tous des chapeaux… haute-forme, telle des aristocrates de Londres, et verts… Et ces sans-cœurs étaient d’une diversité étonnante. Il y avait des ombres, des vouivres, des Immortels, des soldats, des rondouillards, des gardiens…

Elle prit une grande inspiration.

Ravness déposa ses armes à terre et expira enfin, pointant ses mains dans la direction de cette vague désorganisée…  et elle ferma les yeux, forçant son esprit à oublier la présence des sans-cœurs et à se concentrer sur sa cible…

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, sa concentration était à son paroxysme… Et comme de paille balayée par une tempête, sa force psychique terrassa une après l’autre des rangées d’arbre, les faisant s’effondrer sur les créatures. Un tonnerre d’hourra accueillit son exploit qui, de loin, eut l’air de défaire quelques-uns de ces sans-cœurs gentlemen.

Les brigands avancèrent avec elle, au pas de course. Elle ne se soucia pas de ceux restés sur les arbres. Ils étaient quasiment nés dessus et n’avaient aucun mal à sauter de branche en branche. Un nouveau combat commença… Et il n’en fallut pas plus pour comprendre que celui-ci serait différent. Au premier coup de cimeterriste sur son bouclier, elle constata la différence de force entre les sans-cœurs à chapeaux et les normaux.
Le tout serait de les empêcher d’attaquer. Elle para quelques coups du sans-cœur avant d’enfoncer sa lame dans son crane, le faisant disparaître.
Elle vit une drôle de chose poilue autour de son poignet alors qu’elle ramenait son épée jusqu’à elle… Un regard plus insistant lui fit comprendre, trop tard, que c’était une queue… Un instant plus tard et le mouvement sec d’un singe sans-cœur la désarma, envoyant son épée à quelques mètres devant elle.
D’un coup de pied elle repoussa le singe et s’avança vers l’épée…
et se retrouva à terre, se tapant le nez violemment contre le parterre de feuilles. Elle se mit sur le dos d’un mouvement rapide et vit un singe mimer un rire en tenant et en agitant une banane. D’autres sans-cœurs s’approchèrent d’elle et sans plus attendre, la rouèrent de coups plusieurs secondes. Elle se protégea tant bien que mal avec  son bouclier qui eut l’effet tout à fait heureux de blesser sauvagement les misérables qui avaient la mauvaise idée de le percuter.
Mais les coups n’étaient pas seulement puissants, ils la lançaient anormalement.

Elle ferma les yeux… et voulut une nouvelle fois chercher dans son psyché un état de concentration suffisant pour envoyer paître tous les sans-cœurs dans les dix mètres.
Mais un souvenir l’en empêcha. Le genre de souvenir qui l’empêchait de se concentrer…
Ravness rouvrit les yeux. Cette fois-ci, ce serait sans la concentration. La demoiselle écarta ses bras de son corps, ne protégeant plus son visage des coups, les tendit de part et d’autre de son corps…
Elle put sentir une énergie, forte, terrible, traverser ses muscles et tout son corps et s’accumuler dans ses deux mains. Et elle relâcha cette énergie.

De son bouclier naquit une onde lumineuse étonnante, enveloppant et détruisant au plus premier des contacts tous les sans-cœurs qu’elle toucha.


Et tandis qu’elle se relevait, étrangement paisible, le souvenir lancinant devint une voix agréable qui résonnait dans sa tête sans parvenir à être intelligible. Et de ces mots, elle avait l’impression d’entendre comme un soupçon de « Vous réfléchissez trop, Capitaine Primus ».
Cette vague qu’elle venait de créer… Cette onde lumineuse, terrible… ce n’était rien face à ce qu’elle avait fait contre Chernabog, il y a des mois de cela. Ce soir-là, elle avait émis une lumière phénoménale.
Et elle voulait de nouveau le faire.

La bataille faisait rage, les brigands peinaient à abattre sans-cœur après sans-cœur… Elle le voyait trop bien, ce n’étaient pas que des sans-cœurs. Il y avait quelque chose.

Elle leva sa main vers le ciel et la ramena jusqu’à son bouclier. Une nouvelle fois, de l’énergie parcourut son bras. Une nouvelle vague lumineuse fut créée, se répandant dans le champ de bataille, bousculant et sonnant les sans-cœurs.

Mais cette vague n’avait pas la puissance de ce qu’elle venait de produire, et encore moins de son chef d’œuvre.
De nombreux sans-cœurs… elle en comptait des dizaines… semblèrent à présent l’encercler, alertés par cette attaque.

Une nouvelle fois elle fit un geste, mais un peu différent. Une nouvelle vague se répandit autour d’elle. Certains sans-cœurs plus faibles y succombèrent…
Ils s’approchèrent. C’était… presque forcé, presque évident.

S’il y avait un moment pour réussir, c’était celui-là.

La jeune femme se voûta, se lova de ses bras, rentra sa tête… cherchant à atteindre toute son énergie magique, à la canaliser dans chacun de ses membres…

Et cette énergie, elle la relâcha.

Mais la vague qui fut créée n’eut pas l’effet escompté, petite comme elle était. Elle n’eut même pas loisir de repousser le moindre sans-cœur. Rien.
Elle était née sans la moindre perception magique, aucun talent, rien. Et un jour, un objet lui avait confié des pouvoirs… alors oui, elle devait être ridicule, absolument désastreuse. Que ne faisait-elle pas bien ? Gaspillait-elle de la magie inutilement ? Cela devait être ça… Mais elle pouvait sentir que de la magie, elle n’en avait plus.

Les bonnes vieilles méthodes avaient aussi leur charme, en fait…

Son étendard apparut dans sa main libre. Elle le planta au sol alors qu’à quelques mètres, des sans-cœurs puissants la fixaient. Certains sorts jaillirent d’ailleurs, la percutant violemment, sans qu’elle ne ployât.

Sur le drapeau apparut un bien étrange spectacle… le tissu devint rouge sang et l’on put voir le soleil se transformer en un astre titanesque qui semblait chuter vers le sol. Les nuages n’existaient plus et pourtant tombait sur cet étrange tableau une pluie dont les reflets semblaient aussi verts que de l’acide.

Et bientôt, la prophétie se réalisa. Le soleil fut remplacé par cette météorite, le ciel devint un terrible cauchemar… même les arbres semblèrent se mourir telles des fleurs sans eau.

Ravness lâcha son étendard, fit disparaître son bouclier et d’un geste violent, ramena de son psychisme son épée jusqu’à elle tandis qu’apparaissait dans sa main gauche sa hallebarde qu’elle tint d’une seule main. La bouche entrouverte, les yeux plissés, le regard mauvais… elle se figea quelques secondes avant de se jeter à corps perdu dans une rage bestiale sur les sans-cœurs, faisant tournoyer sa hallebarde autour d’elle avec autant de fougue que son épée découpait ses ennemis.
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Alors alors, c’est moi qui ai l’honneur de noter cet exploit.
Avant tout, puisqu’on est potes et qu’on est que tous les deux, je tiens à te confier un truc : je ne suis pas un grand fan de bastons et de bagarres en rp – et tu le sais déjà. J’ai lu pas mal de missions dans le passé, et j’ai cette… fâcheuse impression que tous les combats se ressemblent : l’arrivée de l’ennemi, première réussite, échec ou semi-échec, gain d’espoir et boum ! victoire des gentils défenseurs de la liberté !

Tu vois où je veux en venir… Ton combat ne sort pas particulièrement du lot dans sa structure. En fait, il est plutôt classique, pour ne pas dire traditionnel. Ce n’est pas un défaut en soi, mais c’est un truc que j’ai constaté au fil du temps, et par le fait même dans cet exploit. Franchement, j’aurais bien aimé voir Ravness sauvée par le lapin (comme dans Zootopia !). C’est un commentaire purement subjectif, mais…
Mais ouais, j’ai été un peu déçu. Parce que c’est toi et que t’as franchement la classe, je me suis dit que tu réussirais à déroger des conventions. Là, je te tape dessus avec un pied-de-biche – je suis sans pitié; toutefois, je tiens à préciser que ton rp a énormément de qualités (que je pointerai après avoir terminé ce speech sur l’originalité). J’ai trouvé ça dommage de voir ton style d’écriture et même ta manière de combattre être éclipsés par une forme remâchée de la baston kanakienne.

Donc ! Déjà, l’intro est cool. Quand tu m’as demandé de noter cet exploit, tu m’as dit haut et fort : « Pas besoin de lire toute la série de la rébellion pour bien comprendre. » Et en effet, c’est un succès à ce niveau-là. Même si cette aventure sort un peu du cadre résistants versus méchant clown, t’as semé ici et là plusieurs références explicites qui ont permis à cet exploit de bien s’imbriquer dans le cheminement des trucs.
Je pense notamment à Freyja, aux égouts, à Robin et au faux couronnement du Prince Jean : tout est bien expliqué afin que les lecteurs un peu lâches comme moi (c’est-à-dire qui n’ont pas lu toute la série) puissent bien saisir l’importance de l’exploit.

J’ai remarqué que plusieurs membres sur ce forum écrivent pour eux-mêmes – moi le premier –, et c’est limite charmant que tu sois aussi indulgent avec les ignorants. Chapeau, comme qui dirait !

Le truc qui m’a sauté au visage ensuite, c’est le micro-speech de Ravness. Mec, t’avais une chance incroyable de faire un discours incroyable comme dans les films épiques. Tu pouvais dégainer ton bouclier et taper dessus avec ton épée en demandant quelle est la profession de tes spartiates. Tu pouvais même décider d’en faire un discours un peu maladroit (ce qui aurait été franchement cool, je dois l’avouer).
Par contre, t’as opté pour la concision et je dois dire… Ça manquait de viande, de cœur, de vaillance et tout ça. Elle est où la motivation de tous les résistants ? Certainement pas dans la tête des brigands, désorganisés et peu fiables comme tu l’as bien mentionné. La motivation, elle est dans les propos de la leader ! Dieu du ciel, un peu d’encouragement. Ne me laisse pas sur ma faim comme ça, c’est cruel.
En contrepartie, il est facile de sombrer dans le pathos et dans le cheesy dans ce genre de situation. Tu as bien échappé à tout cela, alors que plusieurs tombent dans le panneau.

Ensuite, parce que j’ai encore ma barre à clous dans les mains, je vais te dire un truc qui est purement subjectif. Tu peux même ignorer cette partie si tu ne la juges pas pertinente. Je veux cependant le préciser parce que ça fait plusieurs fois que je le remarque dans tes exploits et dans tes missions, et j’ai nommé : le bris d’atmosphère par l’utilisation de termes techniques (le BAUTT).
En gros, ce que j’entends par là, c’est que sur Kanak, il y a le monde… hrp et le monde irp (et l’eau bout à 100 degrés, si si). Dans le monde hrp, on parle de psychisme, on parle de statistiques, on parle de compétences avec des noms méga-cools. Cependant, dans le monde irp, je trouve ça dommage de devoir en faire mention.

C’est nébuleux, n’est-ce pas ? Je précise ma pensée.
Dans ton exploit, par exemple, Ravness utilise la compétence Partage de peine ou un truc du genre. Et ce moment-là, je l’ai trouvé juste… trop obvious, tellement pas poétique que j’en ai cessé ma lecture. T’as un talent fou pour mettre l’ambiance et pour être précis dans tes descriptions, tu pourrais facilement innover. Là, t’aurais aussi bien pu dire : « Ravness utilise Partage de peine sur Lapin Courageux. C’est super efficace ! » Tu vois le genre ?
Même chose pour le psychisme, pour la magie. Plutôt que de dire « Ravness a épuisé toute sa magie », tu peux dire que « Ravness est épuisée : le mysticisme ne semble plus couler dans ses veines » (c’est mauvais, je te le concède, mais j’écris sans réfléchir).

Edit : Ce… n’est pas la première fois que je fais ce commentaire, je crois. Désolé si c’est le cas, mais je ne pouvais pas passer le tout sous silence.

Et sur ces jolis mots, je dépose mon arme de prédilection et je te couvre de fleurs.
Parce que franchement, ton rp a une bordée (ouais, une bordée !) de qualités. Je ne vais pas m’étendre sur le sujet, car ça pourrait être un peu rébarbatif, mais je les mentionne quand même : un peu d’amour n’a jamais fait de mal.

Si tu utilises la structure traditionnelle pour ton combat, tu innoves comme un génie dans la façon de faire de Ravness. Tu utilises les statistiques et les compétences de ton personnage à très bon escient, et j’avance sans hésiter que t’es l’un des seuls sur ce forum qui es/t véritablement doté de cette qualité. On est d’accord : Ravness est une divinité du combat. Elle a une bordée (encore !) de statistiques, et je miserais bien un peu d’argent sur elle si elle décidait d’affronter Roxas un de ces jours.

Le coup des arbres, dieu du ciel. J’en ai eu des frissons. C’est génial, c’est décrit à la perfection, j’ai eu l’impression que mon propre monde s’effondrait sous les sapins. Cette scène pourrait être adaptée au cinéma et ferait un tabac. Tu connais les limites de Ravness, mais surtout tu connais ses forces. C’est absolument jalousant de te voir innover à chaque fois dans son style de combat (parce que tu pourrais aussi bien toujours taper avec ton épée comme un fighter niveau 1 à Donjons et Dragons).
Même chose pour les vagues de lumière. On sent que Ravness n’est pas à son top et qu’elle fige littéralement sous la pression. Elle aimerait faire plus, elle aimerait sauver la veuve et l’orphelin à coups de lumière dans la gueule, mais elle ne réussit pas. L’échec attendu, mais ô combien apprécié. Pour tout dire, j’aurais vraiment été triste qu’elle réussisse du premier coup.

Et le Pouvoir du décor (ou whatever), là tu parles ! Je dois dire : cette compétence est hyper compliquée, mais tu t’en sers comme je verse mon lait d’amandes dans mes céréales. Là, tu vois, tu as opté pour une tournure plus lyrique que technique, et ça a été un franc succès. Cette compétence est censée changer l’atmosphère, et tu réussis très bien. D’un combat enivrant, on passe à une scène d’horreur, presque, où Ravness se bat encore plus fervemment que quelques secondes plus tôt.

La fin…
La fin ! Tout au long du rp, je me suis demandé comment tu allais finir cette histoire. J’appréhendais une réussite infaillible et même une catastrophe (j’appréhendais un peu de tout, en fait). Le fait que tu aies décidé de laisser la fin un peu en branle, ça m’a ébranlé. Ça m’a touché, presque. C’est ça, le talent de la Babouche, le jeu sur la forme, inattendu qui plus est. C’est ça que je voulais lire. C’est pour ça que j’aime lire ce que tu écris.
Le combat est-il terminé ? Ravness est-elle toujours sur ses deux jambes ? Lapin Courageux a-t-il rencontré la femme de ses rêves ? On ne sait pas, tu ne le mentionnes pas. Mais y a dans cette fin, comme un élan d’espoir qui laisse supposer que tout se terminera bien. Ravness sera amochée, certes, mais elle aura repoussé l’invasion ténébreuse en compagnie de ses plus ou moins fidèles brigands.

C’est beau, l’espoir que tu as mis là sans en parler. C’est… tonifiant.

La difficulté de cet exploit ? Je n’en ai aucune idée, mec. Tu sais que je suis nul pour jauger le niveau de difficulté d’un rp. Genre je donne facile au gars qui tue Darth Vader, mais atroce à l’autre qui a désherbé les jardins du château du Domaine. Je n’ai… aucun talent pour ça. Je vais donc y aller au feeling, comme d’hab. Voici voilà.

Difficile : 36 points d'expérience + 360 munnies + 4 PS. La moitié en psychisme, et l’autre en magie. Ravness sait peut-être se concentrer, mais elle trébucherait sur un cactus dans le désert. Pas que ça ait de l’importance, je dis ça comme ça.

Tu trouves sur le corps d’un brigand une lettre destinée à son amoureuse, une jolie renarde, mère maintenant monoparentale de deux renardeaux. J’ai dit que tu savais donner espoir : si le cœur t’en dit, impressionne-moi, mec !
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