Au coeur du bois

Une silhouette encapuchonnée quitta la station Shin’Ra établie au Château de la Bête, passant en face de garde coalisé en faction face à l’entrée de ce monde. D’une voix forte, l’un des hommes demanda à la personne fraîchement arrivée de s’arrêter devant eux et de se découvrir,  ce qu’elle fit sans broncher. Pentaghast enleva la capuche de sa cape brune, dévoilant sa coupe à la garçonne ainsi que la cicatrice barrant son visage, elle plongea ensuite ses yeux d’un noir profond dans le regard des deux gardes. Ceux-ci l’observèrent un instant avant de lui demander les raisons de sa présence, mais avant qu’elle ne puisse répondre, une nouvelle personne s’invita dans la scène. Découvrant lui aussi son visage face aux Gardes Noires et prenant la parole.

- Navré mon amour ! J’ai pris bien trop de temps à réserver nos tickets pour le retour… Oh ? Y-a-t-il un problème messieurs ?
- Êtes-vous ensemble…?
- Je ne l’appellerais pas mon amour dans le cas contraire ! Regardez-la donc, elle est prête à vous embrocher de son regard, qui serait assez fou pour se faire passer son mari sans l’être.
- Varric…

Le conteur s’approcha alors et enlaça son bras autour de la taille du Templier, ce qui eut pour réaction de la faire devenir rouge comme une pivoine.

- Et bien mes amis, il y a un problème ?
- Nous demandions juste à votre… Femme… La raison de sa présence en terre coalisée.
- Et bien Cassandra, tu n’as pas osé leurs dire la raison de notre escale ? Et bien, nous avons entendu parler d’un libraire vivant ici, et il posséderait une copie du roman favori de ma Dame.
- …
- C’est simplement pour un livre que nous sommes ici, aussitôt acheté et nous partirons ! D’ailleurs, pouvez-vous nous indiquer le chemin… Ce serait aimable.
- Circulez.
- Oh… Je vois, et bien passé une bonne journée ! Allons-y ma chérie, n’embêtons pas plus longtemps ces hommes.

Varric se retourna, son bras toujours enlacé autour de Pentaghast et se dirigea vers le centre du village d’un pas léger alors que la Dame semblait raide et tendue. Une fois masquée par le premier détour, elle se débarrassa de l’emprise de son ami et s’écarta de lui pour le pointer d’un doigt accusateur.

- Humf ! Toi, si tu recommences ça…
- C’est comme ça que tu me remercies, alors que je viens justement de t’épargner une fouille. Imagine qu’ils aient découvert ton armure et ton épée, ta mission aurait été compromise.
- Tu sais très bien ce que je veux dire !
- Et puis, tu m’as demandé de venir te porter soutien.
- Ugh…

Pentaghast se retourna en grommelant un « merci » avant de se diriger vers la forêt bordant le village, laissant Varric en plan l’espace d’un instant. Il adorait la voir s’emporter, cela confirmait que sous l’armure et les sourcils froncés, il restait une femme, malgré la difficulté de l’approcher. Il décida enfin de lui emboîter le pas, sifflant joyeusement entre les maisons aux toits de chaume pour atteindre l’orée des bois et prendre la direction du camp établi il y a peu par le Sanctum. Les minutes suivantes se passèrent dans le silence le plus total, hormis les craquements de branches sous les pas des deux croyants. Lassé par le silence imposé par Pentaghast, le conteur tenta de reprendre le contact avec elle, estimant que son comportement était déjà oublié.

- Et donc ma chère, vas-tu enfin me dire la raison de notre présence ici ? Nous n’allons pas cueillir des champignons ensemble, rassure-moi.
- Tu es au courant de ma dernière mission, établir l’avant-poste dans ses bois.
- Et alors ? Ils ont besoin de tes talents pour monter un feu de camp ou une tour de guet ?

Un petit rire sorti de la bouche du conteur, mais Pentaghast stoppa net sa marche et serra les poings. Sa tête était baissée et l’on pouvait entendre de faibles reniflements.

- Cassandra, ça va…?
- Je suis venue avec trois Templiers. Et, j’ai appris ce matin que l’un d’entre eux à été retrouvé déchiqueté dans les bois.
- Merde…
- C’est ma faute. J’ai ordonné à mes frères de rester ici et d’attendre les ressources pour établir l’avant-poste. Maintenant, un de ceux là est mort loin de son pays, par ma faute.
- Ce n’est pas ta…

Pentaghast se retourna, les yeux humides.

Bien sûr que c’est ma faute ! J’ai laissé ces hommes dans un bois infesté de loup et dit-on corrompu par les ténèbres, avaient-ils vraiment une chance de survivre ?! J’ai laissé des hommes ici, j’ai pris cette responsabilité et maintenant l’un d’entre eux est mort. Comment puis-je porter l’armure des Templiers si je suis incapable de protéger l’un de mes frères… Je dois me recueillir auprès de lui, je lui dois bien ça. Et protéger les derniers occupants de cet endroit de la menace, mais je n’y arriverais pas seule…
La Dame baissa son regard, laissant couler une larme le long de sa joue. Varric s’approcha lentement, et posa sa main sur son épaule.

Tu peux compter sur mon aide Cassandra.
Pentaghast acquiesça silencieusement et essuya négligemment son visage à l’aide du tissu de sa cape brune, elle se retourna ensuite et reprit la direction du camp du Sanctum dans ce monde. Le soleil était encore haut dans le ciel, ils ne risqueraient pas de ce faire surprendre dans le Bois aux Loups. C’est au bout d’une demi-heure de marche que les deux amis distinguèrent une palissade dressée à flanc de falaise, seulement deux semaines avaient passé, et l’endroit avait tellement changé. Instinctivement, le Templier leva son regard vers l’arbre au sommet de la colline afin de voir si Wendy montait toujours la garde, cependant, elle ne distinguait qu’une silhouette forte diamétralement opposée à la jeune femme. Elle ressenti un léger pincement au coeur, et si c’était elle ?

Les envoyés du Sanctum s’avancèrent vers l’entrée du camp, deux Paladins en armure montaient la garde de chaque côté de la porte, l’arme à la main. À l’approche de Pentaghast et de Varric, ils se mirent tout deux au garde-à-vous, murmurant le grade de la Dame. Elle n’était pas connue dans les rangs du Sanctum, mais ici vivait encore deux Templiers qu’elle avait dirigé et il devait avoir conté les histoires la concernant aux Paladins en faction. Pentaghast était d’ailleurs reconnaissable par son armure, visible depuis qu’elle avait pénétré dans le sous-bois.

Ils passèrent entre les deux gardes, les saluant d’un signe de tête avant de découvrir l’intérieur du campement. Maintenant, il y avait plusieurs abris pour se reposer la nuit et la falaise creusée montrait le rangement des armes apporté il y a encore peu. Le feu de camp était toujours le même, à la différence que des bancs ont été installés tout autour de celui-ci et une tente en toile était montée à côté de celui-ci. À savoir ce qu’elle contenant, Pentaghast l’ignorait pour le moment. Elle s’avança et distingua dans un recoin du campement la silhouette forte de Rodrick, une plume à la main devant une pile de caisses encore non-ouverte. Hésitante un instant, elle s’avança finalement vers lui, prête à entendre ses mots concernant son frère d’armes tombé au combat.

Rodrick…
L’homme s’immobilisa un instant, posa sa plume sur le papier qu’il tenait en main et se retourna lentement. Le regard de l’homme scruta longuement la Commandante, sa barbe avait poussé et était négligée, il ouvra un instant la bouche et se ravisa avant de finalement parler.

- Pentaghast… Vous venez pour Wendy ?
- Alors, c’est elle qui a disparu… Que c’est-il passé, dite moi la vérité.
- Nous l’avons retrouvé la veille de l’arrivée des renforts, elle était partie remplir les gourdes pour moi et Philippe à la rivière. Elle n’est jamais revenue.
- …
- Nous l’avons retrouvé hier, son corps trainé en dehors du chemin que nous empruntions. Elle était morte depuis plusieurs jours et… À moitié dévorer, les loups n’ont presque rien laissé.
- Merci Rodrick… Dites-moi que vous l’avez enterré dignement.
- Elle est de l’autre côté de la palissade, à gauche après la sortie, vous verrez sa croix.

Pentaghast fit un signe de tête et se retournait déjà sous le regard de Rodrick et Varric,  à peine fit-elle quelques pas que la voix de l’ainé se faisait entendre.

Ce n’est pas votre faute.
La Dame s’arrêta un instant et tournait son regard pour regard le Templier par-dessus son épaule, et dans lui répondit dans un murmure.

J’aurais dû rester avec vous…
Elle intima à Varric de rester ici et se dirigea vers l’entrée de la palissade et se dirigea vers la tombe  de la jeune Templière. Pentaghast n’était pas âgé, c’était encore une jeune femme, cependant, en comparaison avec sa soeur, Wendy, elle avait vécu bien plus longtemps. Elle venait seulement de passer son dix huitième printemps et combattait déjà dans les rangs des Templiers avec ferveur, mais elle était trop jeune pour partir, beaucoup trop jeune. La Dame s’avançait dans la forêt, les yeux mi-clos en direction du chemin donné par l’aîné. Le temps passa, et elle distingua finalement la croix planter dans une petite clairière, elle s’avança et remarque la terre fraîchement retourné. Une tombe simple, une croix avec un nom et quelques fleurs de forêt cueilli dans les alentours. Du passage dans la vie de Wendy avant de rejoindre la Lumière d’Étro, il ne restait que ça. Pentaghast dénoua la ceinture de son fourreau et déposa son épée au pied de la tombe avant de s’agenouiller face à celle-ci, les mains jointes et les paupières close.

Je t’en prie. Dit moi que tu es encore ici… Utilise ma Lumière comme un phare.
Pentaghast se concentra un instant, concentrant la Lumière de son coeur et laissa transparaître son aura autour d’elle. Lentement, elle s’illumina en face de la tombe alors qu’elle faisait appel à sa défunte soeur. Immobile au centre de la clairière, se concentrant toujours et silencieuse, elle attendait et espérait que l’âme n’errait pas encore dans ses bois. Malheureusement, une sensation de froid se faisait sentir sur son épaule. Lentement, elle ouvrit les yeux pour découvrir une main blanchâtre posé sur celle-ci.

Wendy… Je suis tellement désolé…
La Dame se releva alors pour faire face au spectre, elle n’avait pas changé depuis sa dernière rencontre. Elle portait encore son armure et sa chevelure rousse en boucle tombait sur ses épaules, et de sa mort, il n’y avait aucune séquelle. Elle était entière.

- Cassandra, tu n’y es pour rien. L’heure de rejoindre notre Déesse était venue pour moi.
- Non… Tu étais trop jeune pour venir ici, j’aurais dû choisir quelqu’un d’autre ! Tu es morte alors que je vis, tu avais encore tellement à faire.
- Ne sois pas si dure avec toi, je suis heureuse que tu aies pris la peine de venir me voir une dernière fois.
- Je voudrais pouvoir te ramener, que tu revois la terre de tes parents une dernière fois…
- Merci Cassandra, mais ma place est ici maintenant. Merci d’être venu me voir, je vais pouvoir partir maintenant.

Une larme naissait dans l’oeil de Pentaghast, lentement, elle amenait son bras droit pour toucher le visage du spectre. Cependant, elle ne ressenti rien de solide, juste la sensation de froid. Wendy souriait, la mort n’était pas une fin pour elle, juste un nouveau départ. Elle allait interrompre sa concentration et libéré l’esprit de la jeune femme, elle pourrait retourner aux côtés de la Divine. Avant qu’elle ne fasse quelque chose, elle entendit le craquement d’une branche et se retourna pour distinguer un loup d’un coin de l’oeil prêt à bondir. Elle n’eut pas le temps de réagir que celui-ci bondit la gueule grande ouverte et attrapa le poignet tendu de la garde désarmée et la projeta au sol, faisant percuter son crâne dans sa chute contre une roche apparente. Les grognements s’intensifiaient, la douleur gagnait le corps de Pentagast alors que les crocs de l’animal transperçaient les plaques de fer du gantelet, le sang commençait à se répandre sur le sol.

Désarmée, apeuré et désorientée par ce qui lui arrivait, le Templier n’arrivait pas à se concentrer alors qu’un filet de sang coulait du haut de son crâne jusqu’à son menton. Elle ne pouvait que subir. Elle sentait la mâchoire de l’animal se refermer avec plus de force et celui-ci tentait de la traîner en dehors de la clairière. Instinctivement, Pentaghast refermait sa mains encore libre et donnait à plusieurs reprises des coups sur le museau de l’animal pour lui faire lâcher prise, mais rien n’à faire.

Pas toi Cassandra…
Face à son malheur, Pentaghast était impuissante et ne pouvait attendre que l’inéluctable fin se profilant à l’orée des bois. Frappant toujours de son poing, elle criant de toutes ses forces espérant naïvement distraire le prédateur et lui donner une chance de se libérer de l’étreinte de la mâchoire. Étro observe chacun de ses enfants, et aujourd’hui son regard était posé sur celui du Templier en détresse, cependant, la Déesse n’allait pas éclairer la scène de ses lumières. L’intervention vint d’une autre personne, le spectre de Wendy s’engouffra dans le corps de l’animal. Et seulement quelques instants plus tard, l’animal lâchait prise et se couchait au sol, gêné et poussant de petits cris de douleur à la limite des pleurs. La jeune femme souffrait quand les crocs du loup étaient enfoncé dans sa chair, maintenant libre, elle découvrit une nouvelle douleur. La morsure du froid était bien plus violente sur sa plaie ouverte alors que les plaques de fers déformées du gantelet étaient toujours enfoncé dans sa main, incurvées par la forme des dents de l’animal.

Ramenant son bras à la poitrine, Pentaghast s’assit aussi vite qu’elle le peut, observant le loup toujours incapacité par l’esprit dans une mimique de crainte accentué par la douleur martelant son crâne. Le spectre de son amie, si elle pouvait l’appeler comme cela, ne fut pas à même de terrasser l’animal. Et lentement, celui-ci se remit sur ses pattes, prêt à attaquer de nouveau sa proie.

La peur reprenait le dessus, rapidement, elle tournait son regard autour d’elle à la recherche d’une aide quelconque et son regard se posa sur son épée toujours dans le fourreau posée en face de la croix. Sans attendre la charge du loup, elle se retourna sur le ventre et rampa en direction de l’arme, sans bras droit toujours collé à son torse cherchant à le protéger. Elle agrippait le sol de sa main libre et tirait de toutes ses forces alors qu’elle avançait ses genoux dans la terre pour se pousser aussi vite que son corps endoloris lui permettait. Moins d’un mètre, elle tendait sa main gauche vers la poignée de l’épée et un lumière apparaissait dans son regard quand elle sentit le cuir souple de celle-ci à travers son gantelet toujours intact. Cependant, une violente douleur avec pour point d’origine son mollet la tirait en arrière, elle et son épée maintenant dégainée.

Le loup tirait de nouveau la femme blessée vers l’orée du bois, d’autre hurlement se faisait alors entendre alors que Pentaghast se retournait comme elle le pouvait, donnant des coups d’épée dans le vide cherchant à atteindre sa cible. Et soudainement, la résistance qu’elle ressentait dans sa main lui indiqua que sa cible était atteinte et un jappement de douleur se faisait entendre.  La dame se remit difficilement en position assise pour observer l’animal allongé au sol, l’épée plantée à la base de son cou. Elle s’approcha alors en rampant, sa main et sa cuisse dégoulinante de sang pour reprendre son épée et en finir avec l’animal sauvage en plantant la lame au travers de son corps avant de s’effondrer au sol, épuisé. Cependant, les loups ne chassent jamais seuls. De l’orée de la clairière apparaissaient le reste de la meute, combien étaient-ils ? Elle n’aurait su le dire, elle qui venait d’échapper à la mort voyait que son destin restait inchangé, elle allait bientôt rejoindre l’âme de sa soeur tombé au combat.

Mais pas maintenant, elle était une Pentaghast et elle ne se rendrait pas aussi facilement.

Elle agrippait de nouveau son épée qu’elle extirpa du corps sans vie de son premier agresseur et recula sur ses fesses afin de s’appuyer contre le tronc d’un arbre. Péniblement, elle tenta de se relever en prenant appui sur sa jambe droite malgré la douleur qu’elle s’efforça d’ignorer pour le moment. Son bras meurtri pendait dans le vide alors qu’elle dressait son épée ensanglantée face à la meute devant-elle. La blessure de son crâne était toujours ouverte, masquant d’un filtre rouge la vision de la dame par le sang obstruant sa vue. Elle laissait ses yeux passer d’un loup à l’autre, attendant la prochaine attaque et se préparant à répliquer. Elle pouvait faire appel à la Lumière de sa Déesse, malheureusement elle n’allait être d’aucun secours face aux animaux. Dans ce tableau, sa foi était mise à l’épreuve, néanmoins, elle ne pouvait répondre que par une prière avant de rejoindre les côtés de la Divine.

Il n’y a pas un instant où tu me quittes, je sais que ton regard est braqué sur moi et j’aimerais te rendre fière. Mais en ce jour, le moment de mon dernier duel en ton nom, j’aimerais continuer à vivre pour toi… Ô Divine Étro… Protège-moi…
Une fois que sa dernière prière soit prononcée, Pentaghast levait sa main pour agripper la poignée de son épée, ne manqua pas de raviser la douleur de la morsure. Néanmoins, les loups n’attaquaient toujours pas, les minutes passaient et la garde tenait sa position alors que la terre autour d’elle devint rouge de son sang. Qu’attendaient-ils ? Elle l’ignorait et ne savait pas combien de temps elle pourrait encore tenir. Et avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit d’autre, au bout de la clairière apparaissait une paire d’yeux jaune et un loup immense apparaissait, sa fourrure était noire comme la nuit et de lui s’échappait d’épaisse volute de ténèbres.

Celui-ci s’avançait vers elle alors que les autres animaux reculèrent en sa présence, ses lourdes pattes s’enfoncèrent dans le sol sous son poids alors qu’il approchait inexorablement de sa proie. Devant ce dernier défi, Pentaghast souriait malgré le sang et la douleur. Les ténèbres n’étaient rien face à sa Déesse. Elle souffla un grand coup et se concentra pour faire appel une dernière fois à sa Lumière avant que celle-ci l’enveloppe entièrement et l’imprègne. Elle était prête à livrer ce dernier combat alors que sa lame brilla aussi d’une lumière aussi blanche que celle présente sur chaque rivet de son armure. Devant ce spectacle, le loup grogna et hurla à son encore avant de se jeter sur la Dame. Et celle-ci fit la même chose à l’encontre de l’animal, se dressant sur ses deux jambes, la faisant vaciller avant qu’elle ne porte son épée à côté d’elle pour balayer d’un coup horizontal la charge de l’être corrompu.

De la fourrure tranchée et du sang chaud s’envolèrent dans la clairière, chacun ayant touché l’autre. Maintenant ne faisant plus face à leur adversaire respectif, seul une gueule béante ouverte et la pointe d’une lame posée au sol se mouvaient dans cette scène. La Lumière s’estompait progressivement avant que le corps de Pentaghast ne s’écroule au sol, une large plaie apparente sur son coup d’où le sang ruisselet abondamment pendant que le loup se retournait, boitant avec une entaille droite traversant son buste. Les contours de la blessure du loup semblait brûler suite au sort de la Dame, mais ce n’était pas assez pour le tuer, il s’approchait du corps immobile de la dame prêt à se repaître de sa chair. Mais elle n’était pas encore morte, dans râle d’agonie, elle se retourna pour faire face à la mort, la gueule bariolée de croc du loup ténébreux face à son visage l’intimidant une dernière fois avant d’en finir.

Vivre pour toi en ce jour… Ô Divine…
Comme un requiem, un dernier geste pour la vie, Pentaghast concentra le peu de lumière qui lui restait dans son poing et enfonçait celui-ci à travers la plaie ouverte. Sa lumière brûlait l’animal corrompu, lui arrachant un ultime cri de douleur résonnant dans les bois et faisant fuir le reste de la meute alors qu’elle attrapa son coeur et serra aussi fort que sa condition lui permettait. Cela semblait durer une éternité, mais progressivement, le loup s’affalait sur lui-même pour tomber, mort, à côté du corps meurtri du Templier. La vie semblait vouloir la quitter suite à cette ultime sentence et la Dame s’évanouis sur la terre froide de ce monde alors qu’une douce Lumière béni éclairait la garde du Sanctum. Les derniers bruits parvenant à ses oreilles étant les cris de son ami se rapprochant progressivement de la clairière où était enterré Wendy, Varric l’avait retrouver à temps.