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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Et ainsi, elle était à bord du vaisseau en direction de la Ville d'Halloween. Cela n'avait pas été le cas durant de longs mois, sa dernière mission sur les lieux étant celle de la momie qui n'avait pas vraiment envie de mourir. Elle ne se souvenait plus de grand chose déjà, le combat ayant été occulté par l'apparition soudaine de Natsu, tout avatar de la destruction qu'il était.

Il y avait quelque chose dans le ronflement du moteur du vaisseau qui calmait la jeune femme. Elle savait qu'elle partait pour une mission, mais celle-ci ne s'annonçait pas comme étant dangereuse au point qu'elle eut à risquer sa vie. Cissneï partait donc le cœur relativement léger, encore remplie de la détermination qui lui avait fait reprendre les armes. Celle-ci c'était légèrement calmée, mais il restait quelque envie de finir le travail. Elle rentrerait en ayant terminé cette mission parfaitement, même s'il ne s'agissait qu'un bout de papier coller sur les petites annonces de la Lumière, que Roxas ne pouvait effectuer. Qu'avait-il donné comme excuse ? Un cours de quelque chose dont elle n'avait jamais entendu parler.

Elle avait troqué son costume noir pour des vêtements plus ordinaires, sans penser une seconde que cet accoutrement allait être changé par un tout autre, qui se révéla alors que le vaisseau se posait sur le terrain d'atterrissage, à quelques pas de la place de la Guillotine. Même si elle en avait oublié les détails lors de la fois précédent, elle se retrouva habillée de la même robe courte et des mêmes gants et collants de dentelle fort peu pratiques pour se battre. Enfin, elle avait vu pire, elle était même jolie, cette robe. La désagréable impression d'avoir des toiles d'araignées dans les cheveux et d'avoir la tête d'une insomniaque compulsive allait de pair avec la transformation à laquelle elle eut droit.

La jeune femme débarqua du vaisseau, le son de ses pas résonnant sur le métal de la passerelle laissa place au claquement sec des pavés mal enchâssés de la route qui menait à la place. Rien ne laissait à désirer dans l'apparence de cette ville, qui avait avant tout l'air d'être totalement laissée à désirer. Après tout ce temps passé derrière son bureau, Cissneï n'était pas rassurée de se retrouver dans un tel monde. Ce n'était pas une terreur sourde qui la laissait paralysée, non, c'était une angoisse entêtante qui se baladait avec elle et ne la lâchait pas. Désagréable, vraiment.

« Excusez-moi ? » demanda-t-elle à un passant.

'Un passant' n'était qu'un terme pour qualifier cette personne ; outre son apparence terrifiante, elle n'était pas réellement un passant, car elle était la seule personne, vraiment la seule, à se ballader dans la rue. Il faisait toujours nuit sur ce monde, mais Cissneï était sûre qu'elle était partie en milieu d'après-midi du château. Il y avait probablement un décalage horaire, certes, mais franchement, elle n'aurait jamais débarqué dans ce monde en pleine nuit. Il planait ici une ambiance mauvaise.

« Je suis envoyée par la Lumière, on m'a chargée d'éliminer les ombres qui s'en seraient prises aux habitants, est-ce qu'elles ont étés vues récemment? »


Le passant, un vieil homme qui... n'avait pas vraiment l'air vivant, faute de l'air très sain de ce monde, la regarda d'un œil mauvais. De son seul œil mauvais. L'orbite d'à côté était vide, charmant.

« Oh ces machins là, elles ont pas bougé du cimetière ! Je vous souhaite bon courage, j'y aurais été moi-même, mais ma perception des longueurs n'est plus la même depuis que le deuxième tient plus, hahah ! »

Cissneï se demande de quoi il pouvait bien parler, du moins jusqu'à ce qu'il sorte sa montre à gousset, retenue par une petite chaîne de sa poche. Ce n'était pas une montre, c'était son œil. Bon, fort crade, vraiment fort crade.

Elle remercia le vieil homme et se mit en marche d'un bon pas en direction du cimetière, mettant le plus de distance entre elle et lui. Bientôt, elle dépassa l'entrée et se mit à regretter la folie certes effrayante du petit vieux qui n'était pas de taille face à l'angoissant silence du cimetière. Ce monde était baigné dans une lueur violette surréelle, et cet endroit ne faisait aucune exception à cette règle bien entendu, mais le fait que ce soit un cimetière ajoutait encore quelque chose de plus étrange à l'impression. Parce que ce n'était pas le genre de Cissneï que de se balader régulièrement dans les cimetières. Elle avait plein de connaissances décédées, mais aucune tombe sur laquelle se recueillir, pour la plupart.

Il n'y avait absolument rien à première vue, et l'atmosphère n'engageait pas à une fouille approfondie, pourtant, c'est ce que la jeune femme s'obligea à faire, alors que l'impression d'être entourée d'une brume étouffante l'assaillait. Elle ne fit pas grand cas de cette crainte, du moins, elle essayait, gardant un esprit rationnel, comme à son habitude.

Du moins jusqu'à ce qu'au détour d'une pierre tombale, quelque chose la pousse brutalement vers l'avant et l'envoya tête la première par terre.

Ses réflexes se réveillèrent comme après un long sommeil, mais pas assez rapidement pour l'empêcher de tomber et de finir le nez dans la terre. Il n'avait pas plu, elle ne se retrouva donc pas maculée de boue, mais son orgueil en avait pris un coup. Elle se redressa et se retourna, dégainant son pistolet. Se battre sans son shuriken, ça n'allait pas être si simple que ça.

En se retournant, elle vit les ombres. Des volutes de fumées compacts, d'un noir violacé comme du pétrole qui se diluait dans l'eau, noircissant tout sur son passage alors qu'il coulait juste sous la surface. C'était affreux, sans nécessiter une description plus littéraire. Et fort insensible aux balles, également, se rendit-elle compte alors qu'elle vidait consciencieusement son chargeur dessus, sans aucun effet apparent.

Alors qu'elle reculait lentement et qu'une première fumerolle mouvante s'approchait, elle fut éjectée contre une pierre tombale par un second esprit auquel elle n'avait pas prêté assez attention. Et merde, pensa-t-elle, elle n'était définitivement pas rendue.

Son arme en main, elle se releva une fois de plus et tira encore, deux coups. Non, c'était bel et bien inutile. Sans plus attendre, elle lança un sort de feu. Inutile de dire que la magie n'était pas sa tasse de thé, et que le sort en était ainsi fortement diminué et la première bestiole ne fit que frémir et recommença à avancer vers elle. Non, ça n'allait pas.

Elle évita le troisième assaut des bestioles, un sur trois, ce n'était pas si mal. C'est en lançant un sort de soin sur elle-même qu'elle se rendit compte qu'il y avait une option à laquelle elle n'avait pas encore pensé.

Plutôt que de lancer le sort sur elle, elle le lança sur la première forme, qu'elle vit, la plus proche d'elle. Pendant  un laps de temps indéfini, court, mais qui lui parut une éternité, elle attendit le résultat. L'ombre frémit, significativement cette fois. C'était donc ça, les sorts de soin fonctionnaient sur ces monstres, comme sur les morts vivants en général.

Elle continua à lancer des sorts de soin, préférant ainsi les attaquer eux, plutôt que de se soigner elle. Son peu d'énergie lui était précieuse, mais peut importe la quantité qu'il lui restait, elle fut vite incapable de lancer le moindre sort. Son ancienne arme de service à la main, elle se remit à réfléchir, coincée, dos au mur métaphoriquement parlant.

Elle rechargea son arme et utilisa la Subtilité du Shaman. Son pistolet scintilla, absorbant l'esprit de la colombe. Il n'y avait pas de raisons pour que ce soit cet animal plutôt qu'un autre, avait-elle toujours pensé. Son arme était devenue argentée, scintillante, des plumes étaient gravées le long du canon et de la crosse, fines et délicates. Elle prit le temps de viser, et tira sur ses cibles. Les coups les atteignirent de plein fouets dans son clair. Il ne fallut pas beaucoup de coups pour les achever toutes.

Alors que toutes les créatures avaient étés éliminées, elle rengaina son arme qui redevint normale. Tout était calme, de nouveau, et sombre. Tout était naturel donc, comme si les ombres n'avaient jamais existé, bon débarras.

Le vieux n'était plus là lorsqu'elle reprit le chemin du vaisseau gummi. Il se rendrait bien compte que les ombres n'étaient plus là, même avec un seul œil, de toutes manières.  
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Je suis sorti du portail des ténèbres, juste avant qu'il ne se ferme... Avec une seule envie, vomir. Et j'dis pas ça comme ça, non j'me suis penché, une main sur le ventre et... Qu'ça sorte quoi ! Ouais bon je sais, c'est pas hyper glamour de dire ça mais vraiment, j'avais un truc en moi, un malaise de malade.
Mais j'fais pas genre, j'savais très bien ce qui clochait. Mon coeur criait de douleur, là. Ces dernières semaines, j'avais lutté comme un dingue pour résister aux ténèbres, et là je ruinais tout en franchissant ce portail. Ces merdes devraient être faites que pour les similis... Eux ils craignent rien ces salauds... Pas que j'les envie ! Non... Au contraire.

Toute manière, si j'avais dégueulé, j'me serais senti encore plus mal. Seulement à ce moment-là, j'me suis rendu compte du costume que j'portais. Un masque de hockey sur le visage, le genre... vissé. J'arrivais pas à l'enlever; une horreur. Puis j'avais des gants en cuir, et... oh ! J'étais pas torse nu. Ca f'sait tellement longtemps qu'j'avais pas enfilé un pull. Ouais ce monde de merde m'avait foutu un t-shirt troué et au-dessus, une veste de clochard. Le masque m'empêchait de sentir quoi que ce soit mais j'devais sûrement puer la mort. Bon et mon pantalon, même combat, hein... Moche. Puis des chaussures ?! Fin bref !

C'était pas déguisé en Jason de Halloween qu'j'avais le droit de dégueuler sur une tombe. J'étais pas aussi grand que lui mais sûrement bien plus balèze ! Pff ! Bon... J'étais pas là pour ces conneries. Plus vite j'aurais fini, plus vite j'pourrais me barrer et retourner à ma salopette. J'ai planté ma claymore dans le sol... et j'ai regardé tout autour de moi... J'étais dans un cimetière. Ouais... c'était ici que ça devait se passer mais visiblement mon timing était pas excellent.

Ok bon... J'ai ouvert la grille du cimetière dans un grincement affreux. Evidemment j'avais pris mon arme avec moi... puis j'ai remonté la rue qui menait à la ville d'Halloween. Et... ouais, j'la voyais qui marchait, à quoi ? Deux cents mètres.
Y a une part de moi qu'étais pas forcément ravi. Non je... voulais pas tellement qu'on en arrive là. Moi qui vous parlais, y a quelques jours, de rédemption et tout ça.
Ultimécia avait encore une fois raison. La machine était lancée, j'pouvais plus rien y faire... tout ce que j'pouvais faire, c'était décider si j'voulais conduire la locomotive ou au contraire me faire rouler dessus par... 'fin bref, z'avez compris la métaphore.
Et z'allez me dire que j'me voilais la face mais si y avait moyen de rendre les songes un peu moins dingues, c'était en ma compagnie. Valait mieux que... j'y reste, sans doute.

L'heure de la chasse, comme on disait;

J'ai couru pour la rattraper. A priori, à part mes longs cheveux ébourriffés pas forcément super visibles dans la nuit... bon et ma claymore, ouais... rien pouvait trahir mon identité, de loin en tout cas. Dès que je serais assez proche, elle comprendrait sans doute.
Une fois arrivé à une cinquantaine de mètres d'elle, j'ai arrêté de courir, qu'elle prenne pas peur; Et j'ai marché dans la ruelle, continuant à la suivre, mais à vive allure.
J'devais être quoi... à trente mètres ? Quand j'ai inspiré longuement et que j'ai crié :


" Toi ! "
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Quelqu'un l'avait appelée. Il n'y avait aucun doute, parce que des passants, il n'y en avait aucun, pas âme qui vive. Cissneï se retourna et regarda donc la personne. Grande, portant un masque qui, selon les standards du monde, était basiquement effrayant. A première vue, elle ne le connaissait pas ; elle avait vu des gens à la carrure semblable sans aucun doute, mais non, aucun ne lui revint précisément en arrière. Elle ne devait rien à personne, pas qu'elle sache, et pas dans l'année précédente. Elle était le genre de femme qui n'accumulait pas les dettes, ni de jeu, ni d'aucune autre sorte.

«  Pardon ? » lança-t-elle alors qu'il fut suffisamment approché, et qu'elle eut de ce fait l'assurance qu'il s'adressait bien à elle.

Elle se retourna afin de lui faire face complètement. Elle n'appréciait pas l'idée d'être hélée d'une telle manière, particulièrement par quelqu'un dont elle ne voyait pour tout trait distinctif qu'une masse de cheveux hirsutes. Elle haussa un sourcil, le détailla de haut en bas, plus surprise et décontenancée que réellement heurtée dans son orgueil. Son orgueil, elle avait failli l'abandonner il n'y avait pas dix minutes en manquant d'abandonner face à trois boules d'énergie de la non-vie qui avaient eu envie de faire une boom dans un cimetière. Elle avait envie de rentrer au Château Disney, mais bon. Ce n'était pas comme si on choisissait tous ce qui nous arrivait, se disait-elle.

«  On se connaît ? »

Elle esquissa le dernier pas qu'il fallut se rapprocher de lui, suffisamment pour qu'elle entre dans les détails de la description de son interlocuteur, du moins. Il portait un masque sale, des vêtements sombres, et une odeur de mort. Significative. Assez pour qu'elle la remarque. Soudain, elle se tenait sur ses gardes.

Cheveux hirsutes, carrure de catcheur, sans compter l'épée qui aurait pu appartenir à un quelconque Première classe du Soldat.

C'était évident, bien plus qu'évident qu'elle n'aurait jamais du venir ici, qu'elle aurait du rester cloîtrée dans son château. Elle appréciait ce château, mais y rester enfermée n'était pas agréable, mais tout de même. Si cette personne la connaissait, si cette personne lui devait vraiment quelque chose, l'inverse également, il aurait pu venir la voir là bas. Pourquoi venir ici, et l'attraper alors qu'elle venait de terminer une mission quelconque, mais sa première mission depuis des années ? Première mission qui, soit dit-en passant, elle effectuait seule et sans alliés. Ses craintes s’épaississaient. Mais rien n'était sûr ? Elle se disait cela comme un mantra, cachant ses pensées, tentant vainement d'oblitérer ses craintes. Ce monde ne lui faisait pas vraiment peur, mais cet homme, si.
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Elle s'était rapprochée d'elle-même. Ouais j'dois dire que... j'm'attendais à pas mal de trucs, mais pas vraiment à ça. Faut dire que dans la plupart des scénars que j'avais imaginés dans ma caboche, j'la poursuivais toute la nuit sans dire un mot... et à chaque fois qu'elle m'échappait et qu'elle croyait m'avoir butté, j'disparaissais genre mystérieusement, t'vois le genre... Style "Oh mais oh ! Je croyais l'avoir tué et son corps a disparu ! Mais où donc son corps peut-il bien être ?! Serait-il vivant ?! " Puis v'la, t'imagines la suite.
Non mais ça c'est le costume... Ca jouait, j'en étais sûr. Ca m'influençait de ouf, j'avais super envie de poursuivre des jeunes femmes sexy des années 80 en robe de nuit.

En parlant de nuisette, tiens ! Qu'j'vous parle de Cissneï.
C'est marrant parce qu'elle m'a pas reconnu, bah... 'Fin c'qui est marrant c'est que ouais, le changement d'habit, tout ça...
Moi j'étais devenu flippant. T'vas me dire, c'est le but de ce monde. T'y entres en mode film d'horreur ou costume d'Halloween.
Elle, elle avait juste rien compris. D'où tu vas avoir peur d'une mini-jupe et de collants coquins ? C'quoi cette blague ? Si c'est censé être effrayant, pas de soucis, je la laisse me séquestrer le temps qu'elle veut dans sa cave !

Ouais j'vous parle de ça parce qu'elle était en mode chaude. Ouais bon je sais, c'est pas classe de dire ça, qu'vous allez me dire. Mais en même temps, j'vous l'dis parce qu'j'pouvais pas lui dire à elle. Ok quand j'suis beau gosse, les pectoraux, les cicatrices et les tatouages à l'air, draguer la boss de la lumière était envisageable. Mais là, j'étais le monstre qui avait dévoré Oogie Boogie donc...


" Tu m'remets pas ?... "

J'ai souri derrière mon masque. D'une main j'ai agrippé ma veste et mon t-shirt et j'ai tiré de ouf pour les arracher !
Ahah.

...

Ouais non... J'y suis pas arrivé, ça avait juste aucun sens. J'avais beau tirer comme un dingue sur ces loques de merde que mon personnage devait porter depuis quarante ans, j'faisais qu'ajouter des plis à mes habits. Donc pendant dix secondes, la jolie bombe m'a vu me déchaîner sur mes propres vêtements sans parvenir à les enlever.

Et... Et si j'voulais pisser ?!


" Ca m'étonne... "

Ouais bon, j'ai fait semblant de rien, normal.

" A l'époque j't'ai dit qu'j'étais quoi ? Un membre de la Coalition noire, c'est ça ? "

J'ai planté ma claymore sur le sol, juste à côté de moi, et posant ma main gauche sur mon épaule droite, j'ai dégourdi celle-ci de quelques moulinets de mon coude. Bon... sans l'sourire un peu fou derrière, ça donnait moins bien. Mais...

" Si j'avais su, ce jour-là, que je m'attaquais à la future boss de la lumière. "

Un rire s'est échappé de mon masque. Elle me regardait, médusé, pendant que je continuais à chauffer mes muscles, les yeux rivés sur... euh... sur elle.

" J'crois qu'j'en aurais un poil plus profité. C'est pas tous les jours que tu sors de ton bureau ! "
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C'était plus qu'évident, maintenant, c'était lui. Elle devait admettre que le revoir de cette manière... La prenait totalement au dépourvu, et elle ne savait pas quoi penser, ni quoi faire. Elle le regarda essayer de retirer sa veste, il n'avait pas besoin de ça pour pour qu'elle le reconnaisse, en fin de compte.

Elle aurait du écouter son instinct et fuir l'endroit avant qu'il ne puisse se rapprocher. Mais une part d'elle se demandait si cela aurait été bien utile. Tout bien réfléchi, ç'aurait été complètement inutile, vu la carrure de la bête, elle aurait bien pu courir, il l'aurait rattrapée.

« Non c'est vrai, ce n'est pas tous les jours, quelle coïncidence.  Vraiment, combien y avait-il de chances pour que je sois ici, en effet. »

Ce n'en étais pas une, et dès lors, elle se mit à réfléchir. Que s'était-il passé, qui avait prévenu... la quelconque personne qui gérait cet énergumène. Car bien-sûr il n'y avait que peu de chances qu'il ait décidé de son chef de venir, non ? Il n'était pas planqué dans les canalisations du Château Disney à écouter tout le monde, non, y avait-il une taupe  à la Lumière ?

Ça lui apprendrait. Elle ne sortirait plus....

Mais elle préférait éviter d'utiliser les temps reliés au futur, car elle se disait qu'il n'y avait honnêtement peu de chances qu'elle arrive à sortir vivante et debout de cette rencontre, s'il avait vraiment envie de la frapper avec cette énorme épée qui était la sienne, et qui trouverait définitivement sa place en tant que pagaie ou banc de jardin public, si on omettait les bords tranchants.

«  Qu'est-ce que vous comptez faire, me tuer ? Quelle belle idée. Me transformer en sans-cœur ? Magnifique ! Me torturer? Allez-y, vous serez déçu. »

Elle voulait croire qu'elle n'était plus la même personne que la dernière fois, que le jour où elle l'avait vu, que le jour où elle s'était écroulée sous les sorts de son alliées démoniaque. Mais lui aussi avait probablement changé et, de quelque niveau qu'elle fut, vide de magie et avec pour seule arme un pistolet qui ne lui serait que d'une piètre utilité, elle ne lui serait probablement pas de taille. Elle était néanmoins prête à combattre.

Sa peur d'autrefois avait laissé place à une haine, une colère acerbe.

Au fond d'elle se partageait l'envie d'en savoir plus, et le désespoir de ne pouvoir utiliser les informations qu'elle avait déjà récoltées. Il n'était pas là par hasard, elle en était sûre, mais comment était-il là ? Qui était-il ? Pour qui travaillait-il, c'était incroyable à la fin !
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« Non c'est vrai, ce n'est pas tous les jours, quelle coïncidence. Vraiment, combien y avait-il de chances pour que je sois ici, en effet. »

J'ai ri genre... sarcastique. Un rire lent mais sincèrement amusé. Je la regardais... plus ou moins paniquer. Elle était spéciale, cette gonz', c'était plus la même gourde que l'autre fois. C'est dingue, elle semblait... si pragmatique. Limite je me suis attendu à ce qu'elle dégaine son agenda et qu'elle me dise "Mince... on dirait que mon rendez-vous de 17:00 est compromis, si tu dois me tuer". C'était trop spéc, j'vous dis... J'arrivais pas à savoir si elle avait peur. Bah... j'supposais quand même que oui, elle savait de quoi j'étais capable...

Puis elle était pas conne, évidemment. La fois où on s'est rencontré, et où Ulti et moi leur avons bien défoncé la gueule, à elle et à son pote de la lumière, c'était un coup du hasard. On chassait et on leur est tombé dessus un peu par hasard. J'ai même le souvenir qu'un moment j'ai envisagé qu'ils soient de la Coalition. 'Fin bref, ce qui est important, c'est qu'elle s'est quand même interrogée, à voix haute en plus, sur ce qui m'avait amené jusqu'à elle. 'Fin bon... J'étais pas tellement là pour causer théorie. Donc j'ai rien dit, j'l'ai regardée... avant de... 'fin vous savez.


« Qu'est-ce que vous comptez faire, me tuer ? Quelle belle idée. Me transformer en sans-cœur ? Magnifique ! Me torturer? Allez-y, vous serez déçu. »

Ouais bon... t'es boss de la lumière, ma jolie... qu'j'avais envie de lui dire. Elle était quand même suffisamment importante pour que d'autres personnes veuillent s'en prendre à elle. Puis ça avait quand même du sens, j'veux dire; 'Fin merde j'étais pas là pour... rien. 'Fin ce qui m'tuait c'est qu'elle avait l'air de dire "Sérieux ? Jeudi soir et t'as rien de mieux à faire de ta pauvre vie de merde que d'attaquer une personne aussi insignifiante que moi !" et puis... et puis son regard c'était genre "Vas-y fais ton truc et va-t-en !". Trop perturbant.
Putain je me posais trop de question... puis surtout je la faisais trop parler dans ma tête, c'est ouf. Tu surinterprètes, Jecht ! Comme toujours !


" Te tuer... ? "

J'me suis gratté le cuir chevelu de ma main gauche...
C'qui est sûr c'est qu'j'allais pas la transformer en sans-coeur. Ca m'a limite fait mal qu'elle me dise ça. Y a quatre ans, c'est Ulti qu'avait lâché un sans-coeur sur elle, et moi j'l'en avais protégée; Bon j'dis pas qu'il faut m'remettre les clés de la ville mais, juste... pour le principe quoi. J'déteste les sans-coeurs.


" Ouais c'est ça. "

J'ai frappé le sol de ma botte, enfonçant dans la pelouse mon pied, genre de facile trente centimètres, comme si c'était du beurre... Tout autour de moi, la terre a commencé à trembler, genre terrible... Mais attends, ça j'étais déjà capable de le faire quand j'suis sorti de la crèche.
Non... Au début ça a tremblé mais très vite, genre en moins d'une seconde, dans un rayon de dix mètres autour de moi, c'est toute l'allée qu'a commencé à se disloquer, à s'fissurer de folie. Et le séisme faisant que, la gamine étant prise de dedans, j'gagnais une ou deux secondes sur elle.

J'ai pas retiré ma botte du sol, non, j'ai brusquement soulevé toute la terre qui m'entravait d'un coup de pied avant de courir vers Cissneï, à travers mon petit terrain en miettes qui s'lassait pas de vibrer.

J'étais pas tellement là pour combattre. 'Fin j'veux dire... L'issue de la fight f'sait pas un pli. Et bon, la torture c'est pas mon truc. J'allais finir ça vite fait et faire disparaître cette conne.

Je chargeais comme un dingue en sa direction, m'apprêtant à lui foutre mon poing dans la figure.

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« Et si j'avais su de mon côté que les cafards m'attaqueraient dès que j'oserais sortir, crois-moi bien que je serais restée cachée. »

A ce moment, elle ne pensait qu'à bien peu de choses, et la raison de la venue de son opposant à cet endroit précis était l'une d'elles. Pourquoi était-il là ? Pour la tuer, ou quoi que ce fut, mais elle n'avait que peu d'espoir quant à cette chose précise. Comment était-il venu ? En vaisseau gummi sûrement mais là n'était pas la question ; comment avait-il su qu'elle était là ? Parce qu'elle n'avait prévenu personne, à part les membres de la Lumière. Cela la confortait dans l'idée qu'il y avait une taupe dans ses armées. Cela ne la confortait pas du tout à un niveau personnel, mais elle avait l'assurance de ne pas se tromper, cette fois-ci. Il avait fallu qu'elle s'en rende compte trop tard, évidemment.

Elle avait la réalisation de n'être qu'un pion. Quelqu'un avait dit « elle sera là, à un moment donné » quelqu'un qu'elle connaissait peut-être. Elle avait ses idées, mais actuellement, elle n'avait pas envie de les mettre à l'épreuve, faute d'en avoir probablement mal au cœur -elle qui avait tué tant de gens, c'était bien cynique. Elle aurait pu rester au château et éviter ceci, si elle avait eu une once de jugeote, mais elle était là. Elle regrettait, évidemment. Ce n'était pas un regard médusé avec lequel elle regardait son opposant, mais un regard désabusé. Oui elle s'était faite avoir, en beauté même. Il y avait dans ces événements quelque chose de ridicule. Déjà par l'absence de professionnalisme de son adversaire, qui tenait céans à se déshabiller devant elle. Et ensuite par sa propre bêtise. Encore une fois. Elle avait beau dire que cela lui pendait au nez depuis qu'elle dirigeait la Lumière, les tentatives d'assassinat, et qu'elle n'aurait pas du sortir, il y avait une part d'elle qui disait tout de même « cela devait arriver » ; c'était bel et bien aujourd'hui. Et aujourd'hui, il avait fallu qu'elle en apprenne plus qu'en un an. Plus qu'en des mois de travail. C'était absurde.

Il avait commencé le combat, et quant à elle, son équilibre se trouvait compromis par le sol qui tremblait. Elle ne pourrait éviter le coup de son adversaire en fuyant ou en reculant ; il arrivait déjà droit sur elle alors qu'elle n'avait même pas pu dégainer son arme.

Elle se baissa, à genoux. Il était plus que grand, et elle n'était pas grande, et c'était son avantage. Non, elle ne pouvait pas se permettre de prendre ne serais-ce qu'un seul coup, pour la simple et bonne raison qu'elle tomberait en miettes.

L'issue du combat était jouée d'avance. Toute velléité de survie de sa part était inutile et ferait bien rire les personnes trouvant son corps, ou bien les commanditaires de son meurtre, qu'ils soient alliés ou ennemis s'ils avaient trouvé un moyen d'être présents pour regarder la scène, cachés dans les ténèbres trop profondément pour qu'elle puisse les voir. Elle ne pouvait pas « partir sans combattre », car combattre évoquait une défaite sûre.

Elle utilisa un Repli, et s'en alla rapidement. Un sprint lui permit de s'éloigner rapidement de son adversaire. Son but, le vaisseau.
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Elle a esquivé mon coup, bien d'ailleurs. Elle était efficace, cette gonz'. En faisant trembler la terre j'avais rendu une fuite quasi impossible. La seule esquive possible, ouais, c'était de s'abaisser, et ça avait réussi. Et elle a fui, direct. C'est méga con mais je pensais pas qu'elle le ferait. Tu vas me dire que c'est l'évidence même de fuir quand on a aucune chance, quand on est pas trop cons. Sauf que non, je pensais qu'elle se dirait qu'il valait mieux encore se rendre plutôt de risquer d'empirer le bazar. 'Fin vous comprendrez peut-être. Ce que je veux dire c'est qu'elle risquait gros, à repartir comme ça vers le concessionnaire. Ma source avait été catégorique, elle avait pas de vaisseau. Donc ça c'était parfait, aucune chance qu'elle s'échappe par la porte de derrière. Sauf que si... elle me forçait à la suivre jusqu'au concessionnaire, putain... Ca allait pas être triste. Ca allait devenir un poil plus sanglant comme scénario.  

Au début j'ai voulu la poursuivre. Mais... Non sérieux, merci quoi. Elle courait trop vite pour ces conneries, c'est sûr. Hey sérieux ça m'a déprimé. Moi qui pensais avoir comblé mes défauts d'avant et plus juste être une boule de muscles, elle courait tellement vite, ça m'a foutu la honte direct.

Ca m'emmerdait... Tout ça c'était vraiment chiant. J'avais pas le droit de me rater sur ce coup. Elle pouvait pas partir de ce monde saine et sauve, sinon tout était foutu. Putain... Je détestais cette situation; Ca m'emmerdait tellement que ce soit pas un vrai combat, et je parle pas du fait qu'elle fuie, non. Au final, ça n'avait rien d'un combat et ça me tuait à l'intérieur. C'était comme battre un enfant pour moi. Roh... Pour ça que je voulais vraiment que ça soit vite fini.

Je l'ai vue s'éloigner et j'ai hésité de ouf. Bon oui fallait que j'agisse, allez ! Rah! Oui mais comment ! V'la le problème. Tout de suite je me suis dit "Je lui lance un truc à la gueule". Je me suis retourné vers mon arme, j'l'ai regardée quelques secondes. J'allais la déboiter avec ce truc, putain. Bon bah.


" Je détruirai cette ville ! " qu'j'ai commencé à gueuler. " Toutes les grands-mères, tous les bébés, je les buterai tous s'ils sont en travers de mon chemin ! Laisse-les en-dehors de ça ! Va pas les embarquer dans ta chute ! "

Elle s'est pas arrêtée, ou en tout cas, pas direct. J'ai pas attendu, j'ai pris ma claymore dans la main... Avec un Jecht Shoot, j'étais sûr de viser juste, et à moi qu'elle l'évite bien, c'était sûr que l'arme allait la couper en deux ou en tout cas... la clouer au sol.
Franchement si elle tenait à sa belle gueule lors de son enterrement, elle avait tout intérêt à s'arrêter.

J'ai lancé ma claymore donc, avec une force de fou, sans hésiter encore plus. L'arme a tournoyé dans les airs, volant à une vitesse de dingue en direction de la boss de la lumière. Honnêtement elle se serait même prise la poignée au lieu de la lame, ce truc te pulvériserait un mur. C'était pas vraiment ce que j'étais censé faire, je sais mais... je prenais le risque.

Putain si seulement j'avais pas raté mon premier coup. Ca m'aurait épargné bien des emmerdes. Foutue mission, comme qui dirait.


" C'est toi ou ce monde ! " , qu'j'ai gueulé à son encontre, avant que la claymore n'arrive jusqu'à elle.
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Cissneï était le boss de la Lumière. C'était un fait. Le centre névralgique de l'organisation qui essayait tant bien que mal de se battre pour les mondes. Elle avait passé des années de sa vie à essayer d'organiser tout ça. Les livraisons de carburant et les pièces pour les vaisseaux de Tic et Tac. Les revues et les acquisitions de raretés pour la Bibliothèque du Château de temps à autres. Les rondes des gardes, bien que Ravness l'ait clairement allégée de ce poids (et elle lui en serait à jamais reconnaissante, par ailleurs). La diplomatie. Et la diplomatie, encore. Des papiers à signer, des réfugiés à nourrir, quand il y en avait. C'était son travail. Elle ne pouvait pas dire qu'elle l'accomplissait à la perfection, bien sûr. On ne pouvait pas non plus dire que c'était pareil du temps d'Alexander. Elle s'en fichait un peu, elle n'avait jamais connu Alexander, cette personne dont les contes de monts et merveilles avaient un écho tenace dans les murs de son bureau, lorsqu'elle essayait de savoir qui était de garde quand la fenêtre de telle tour avait été brisée. Toujours était-il, qu'avec tous ces détails et choses plus ou moins utiles, elle était le boss de la Lumière. Quel titre.

Elle était aussi quelqu'un qui ne laisserait jamais le pathos l'emporter sur la raison. Pour l'avoir déjà fait contre la personne qu'elle fuyait actuellement et qui tentait de la rattraper, elle savait qu'elle n'allait pas refaire cette erreur.

Mais il était, aussi surprenant que ce soit, assez malin pour menacer les trois habitants flippants de ce monde de merde. C'était..... Quelque chose auquel elle se ne se serait presque pas attendue.

Comme on pourrait le constater, Cissneï était quelqu'un qui essayait d'être pragmatique. Elle avait été élevée dans cet esprit, pendant des années. Elle ne se souvenait pas de ce qu'elle avait bien pu faire avant la Shin-Ra, cette existence ne faisait pas grand sens. Elle se souvenait d'avoir grandi, d'avoir eu, comme beaucoup de monde, des parents, une famille. Et puis la Shin-Ra, comme une évidence, une suite des choses. Là bas, elle y avait appris à vivre, à se battre, à lire et à écrire aussi, tant qu'à faire. Elle n'était qu'une enfant douée à qui on avait donné une arme et un travail, et qui avait appris à suvivre.

Cette envie de survivre lui revenait comme une question au fond d'elle. Une question évidente. Eux, ou moi ?

La Boss de la Lumière se posait cette question, en tant qu'étendard de la vertu.

La vertu était un grand terme qu'elle n'utilisait jamais.

Oh elle pouvait fuir ce type, elle pouvait laisser ces gens crever. Après tout, qui garantissait qu'il allait vraiment buter tout le monde ? Est-ce qu'elle regretterait leur mort, comme celle de tous les gens, diplomates, politiciens, Soldats et Turks récalcitrants dont elle avait abrégé l'existence ? Ce n'était pas le moment de se poser des questions, surtout des questions comme celles-ci.

Il fallait qu'elle reste en mouvement, elle avait ses chances.

" C'est toi ou ce monde ! " 

Elle pensait à ses chances, à ce qu'il pourrait se passer, au moment même où l'épée la cueillit au vol. Sans douleur, sans rien sur l'instant. Elle, ou ce monde ?

Elle, elle, c'était évident.

Alors que l'épée, après avoir heurté sa cible dans un craquement sinistre d'os brisés, alla s'écraser dans un bruit métallique contre quelques pavés, Cissneï chutait sur le sol emportée dans l'élan du coup, quelques mètres plus loin. La douleur lui vint comme des zones indiquées sur une carte, elle analysait l'état de son corps à une vitesse frénétique, comme si elle se serait regardée dans un miroir. Son coude droit était un souvenir du passé, ses poumons étaient vides et ses idées cherchaient désespérément une solution comme une souris qui tournait dans un piège. Elle était en état de choc, et cette dernière pensée tournait en boucle dans son esprit alors qu'elle essayait de rester rationnelle, les yeux grands ouverts, cherchant sa cible.

Elle détestait ce monde. Ses habitants, ses pavés noirs, ses déguisements à la con. Elle avait tellement mal. Et qu'est-ce qu'il fichait là lui ? Où était-il ? Elle ne voulait pas mourir. Bordel. Ça faisait tellement mal. Elle ne pouvait pas se relever, mais elle essayait quand même.

Son esprit se frappait à la conclusion placide qu'elle devait passer par plus que ça pour au moins espérer avoir des réponses. Mais qu'en avait-elle à faire des réponses ?

« Qui t'as envoyé !? » hurla-t-elle.

C'était inutile, c'était idiot. Cette phrase était un réflexe de merde d'un métier qu'elle n'exerçait plus. C'était mécanique, et elle ne pensait à rien.

Elle n'avait pas envie de laisser les habitants de ce monde une chance alors qu'elle n'en avait aucune.

Elle n'avait pas à choisir. Et elle ne pensa pas alors qu'elle dégainait son arme de sa main gauche, tremblante, et visa la forme visible à quelques encablures. Elle était une souris à la con dans une baignoire de merde, mais au moins elle voyait le gamin qui la regardait paniquer, et lui tira dessus, trois fois, quatre fois. Six fois.
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Ouch... J'y étais allé super fort. Elle était à terre mais trop loin pour que je vois ce qu'elle avait pris dans la gueule. Après elle bougeait encore donc je te dirais que... qu'elle avait encore sa tête, quoi. J'avais encore le bras tendu, dans l'impulsion de mon lancer et... en voyant que j'avais plus ou moins réussi à la chopper, je ressentais comme un mélange d'émotions, t'sais... comme... à la fois du soulagement mais aussi un peu de stress. J'étais pas trop à l'aise quant à la suite.

'Fin rien que de la voir à terre comme ça, ça me foutait un peu mal mais j'avais pas le choix.

...
Tu parles t'as pas le choix, ça c'est bien une phrase à la con. Un moment faut assumer, Jecht, que je me suis dit. T'es là parce que t'as accepté de le faire, et tu sais qu'au final, c'est peut-être mieux comme ça. Moi j'avais rien contre cette gonzesse, j'la trouvais même sympa et plutôt jolie.
Franchement c'tait une vie de merde, là. J'ai commencé à marcher vers elle, tout en la regardant s'agiter, essayer de se relever et tout mais pas y arriver. Putain... Finalement elle m'faisait penser de ouf à Ariez. La Princesse moi j'l'aimais bien et si on m'avait demandé j'aurais carrément préféré éviter de la tuer mais... merde, c'est devenu une sans-coeur. Non je pourrais pas épargner ça, je les déteste trop.
Tu vois pourquoi j'fais le rapprochement ? Tout ça c'est plus ou moins la même chose, quand t'y penses. Tu choisis de faire des trucs que t'as pas envie de faire. Tuer une personne que tu trouves cool ou je sais pas quoi. Frapper des nanas, ça m'éclatait vraiment pas mais... attends, si je m'arrête à ça, j'aurais du rester dans un stade de blitzball à frapper des ballons.

J'aurais bien aimé moi, mais bon... On en revient aux sans-coeurs.


« Qui t'a envoyé !? »

Elle a braqué son flingue vers moi, genre... "J'attendrais pas que tu répondes, connard !". Je me suis instinctivement protégé de ma brassière en métal. Elle a tiré sans hésiter, tu m'étonnes.

" Att... "

J'ai été coupé par les trois premières balles qui me sont arrivés dans la poitrine, genre... précis, tu sais, c'est passé juste au-dessus de mon coude que je gardais devant mon corps pour me protéger. J'ai fait un pas en arrière alors que la détonnation résonnait. Deux balles se sont écrasées contre ma brassière et la dernière, bam, dans ma main droite ! J'ai crié " Putain ". Quoi qu'elle fasse, elle d'vait recharger. Tu parles que j'en ai profité, j'ai pris ma main droite dans ma main gauche en retenant ma respiration. Je lâchais des grognements par-ci par-là de temps en temps, tout en regardant la plaie. Franchement la poitrine, je pouvais passer outre, je comptais plus les balles que j'm'étais prises là. Ca entrait de quelques minimètres mais... hey, ma peau était devenue plus dure qu'un rocher. Mais alors la main, putain.

Puis le déguisement, quoi. Quand t'as le déguisement de Vendredi 13 ou d'Halloween ou j'sais pas quoi, tu crains rien.

Quelle connasse, moi qui commençais avoir des regrets. C'est bien la peine sérieux. Puis j'parlais de quoi, moi...
Au pire on s'en fout, que je me suis dit. J'ai couru vers elle avant qu'elle me retire dessus. J'commençais à voir les dégâts. J'avais du lui péter un truc genre... le bassin, une connerie comme ça, ou des côtes. Bref... puis sa poitrine... euh sans dire qu'elle était ouverte, ça non... elle restait sacrément jolie, bah elle saignait pas mal par là. Bon 'puis bon... Un de ses bras était genre en sang.

J'lui ai arraché le flingue des mains et de ma main gauche, l'autre étant un peu... tu sais... un peu niquée, quoi, je l'ai genre cassé entre mes doigts, lâchant les pièces et débris cassés de son arme à terre.

Putain j'y étais allé trop fort j'voulais l'avais dit. Elle était p'têtre un peu trop abimée. Et j'étais genre tellement pas sûr de ce que j'devais faire.

Rah !


" On va te retaper, ma jolie. "

J'ai mis un genou devant elle... J'hésitais de ouf. Si je l'assomais pour le transport, j'risquais de la buter. Elle était quand même super fragile quand même. Ou... j'pouvais lui donner une des chaussettes de mon costume. Dans la bouche, j'veux dire, pour la faire taire. C'était pas une mauvaise idée mais... Ca fait un peu porc, quoi.
Si j'l'assomais pas fallait que j'la fouille. Sauf que derrière ses collants sexy en dentelles, y avait rien, j'le voyais bien et qu'à part sous sa robe, elle pouvait rien cacher. Et... fouiller sous sa robe, ça faisait un peu porc, quand même.


" Ta gueule. "

Ouais elle parlait pas mais bon. J'pouvais aussi lui arracher sa langue et... Woh ! On va se calmer...
Oh putain. J'ai jeté un regard sur son visage. Je détestais ça, ce regard haineux. J'avais horreur qu'on me regarde comme ça, j'passais vraiment pour un sale monstre. C'est c'que j'vous disais tantôt, c'est une spirale infernale. Tout le monde me prend pour un gros connard, j'peux rien y faire. Tous les trucs cools que j'fais, tout le monde s'en fout. Alors bon, fatalement, on m'regardait mal. Moi comment j'faisais pour trouver mon bonheur là-dedans ? Bah voilà... J'en étais réduit à faire des trucs pas sympas.
Bon si je t'ai pas convaincu, je m'en cogne, moi j'me suis convaincu.


" Ecoute, euh... "

J'la regardais pas, je regardais ailleurs...
Bon en vrai mon regard était dirigé vers ses nichons mais rien de pervers hein, juste que je réfléchissais, et mon regard s'est perdu dans le vide. Voilà, au pire j'm'en fous, j'regarde sa poitrine si j'veux.

...

J'ai quand même regardé ailleurs, c'était gênant.


" Désolé ? "

Bon je devais quand même faire mieux que ça, quand même. Puis j'ai eu une idée. La fille brûlait de haine. J'allais lui offrir un truc.

" C'est Roxas. Tu... tu t'es posé la bonne question... mais trop tard. "

J'avais balancé un pote mais... c'était qu'une affaire de quelques minutes, tout ça.

" Ok... panique pas, j'vais... t'endormir. "

Je me suis mis derrière elle, l'ai forcée à se redresser, ai mis l'arrière de son crane contre mon abdomen avant d'enrouler son cou de mon bras, bloquant ses artères, forçant à peine. De mon autre main j'ai maintenu sa tête... Et elle a fini par s'endormir. J'ai quand même vérifié qu'elle respirait encore. Puis moi-même j'ai recommencé à respirer avant de la soulever et de la mettre sur mon épaule, tenant ses jambes de ma main droite; Et j'me suis dirigé vers la forêt où il devait bientôt me rejoindre par portail, justement, Roxas.
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Et voilà, j'arrive pile poil au bon moment … mais pour noter Smile

Donc !

On va commencer par la mission en elle même. Comme a ton habitude, c'est bien narré, et on rentre facilement dans ton récit. Tu as ta façon bien particulière de raconter les choses avec Cissneï et ça c'est vraiment cool, j'accroche beaucoup.

Maintenant, il y a quand meme quelques petites maladresses à souligner. La première, ce sont les très rares fautes d'orthographe. Bon, du coup, c'est rare donc c'est pas méga important, mais comme t'écris bien, ça trahit un manque de relecture:D

« un bout de papier coller », « lors de la fois précédent »

Bref rien de bien grave !

Ce qui m'a bien fait sourire dans ce RP, c'est que tu parles a plusieurs reprises d'une atmosphère lourde, d'un truc malsain quelque part. Enfin, c'est comme ça que je l'ai perçu. L'arrivée du bodybuilder sexy aurait été prévue que ça aurait pas choqué ^^

Justement, venons en à l'arrivée du joueur de blitzball le plus swago tout univers confondus.

« C'était pas déguisé en Jason de Halloween qu'j'avais le droit de dégueuler sur une tombe. »

Jason c'est dans Vendredi 13, tocard. Halloween c'est Mike Myers (et pas le mec d'Austin Powers et de Wayne's World). Tu me déçois, même si tu tentes de te rattraper par la suite.

Bref, l'arrivée de Jecht, ben c'est du Grand Jecht quoi. Comme dans tout tes RP. Tu fais plus ou moins la même chose à chaque fois, mais étonnament c'en est jamais lassant.

Viennent ensuite les dialogues. J'avoue que j'ai trouvé ça un poil mou au départ. Mais c'est pas plus mal. En fait je pense que la situation l'exigeait. Une grosse tirade n'aurait rien eu à foutre ici. Là on joue sur la peur, c'est normal c'est la ville d'Halloween. D'un monde pseudo flippant, on passe vraiment à une véritable situation flippante, Jecht joue pas mal sur la mise en scène et c'est un petit plus.

Et puis là Ciss commence à se dire « Putain c'était prévu », évidemment c'est une réaction logique. Et c'est pas mal non plus. J'ai bien aimé le passage du « Putain on m'a balancée, si trouvais l'enfant de gredin qui m'a foutu dans ce pétrin, j'y ferais passer le goût du pain », tu vois ?

Maintenant, clairement, un truc que j'ai pas pigé...

Pourquoi Cissneï fait la maligne devant un putain de buffet a vaisselle de 4 mètres ? Jecht avait juste a lui mettre une tarte dans la gueule et c'était foutu, la tête se détachait du reste. Donc autant, dans le RP avec le Consulat, je comprenais que tu montres les crocs, tu étais en sécurité. Mais ici, dans la Ville d'Halloween, tu étais bel et bien seule. Ca je ne l'ai pas compris, surtout que Jecht venait juste de t'annoncer que t'allais pouvoir jouer aux osselets avec tes dents d'ici 10 minutes.

Et du coup là, Jecht tente un Nova, mais cela échoue ! Et Cissnei se tire. Après avoir traité le machoppeur de tarlouze, tu prends la fuite ? OK, tu pouvais pas faire grand chose d'autre, mais je sais pas, ça me semble bizarre, c'est dommage.

Puis au final, Jecht passe en mode « Mais quelle connerie sérieux, vivement que je rentre ça me fait chier », il balance une menace plus ou moins badass puisque prévisible quand même et t'exécute un Jecht Shoot. Et vu sa force de toute façon, il te balance un cure dent, tu crèves d'une hémorragie.

Et c'est là qu'est mon moment préféré. La vitesse du lancer fait que, allez... il se passe 5-6 secondes ? Et j'adore ça ! Quand le personnage dans la merde peut se faire une reflexion sur la vie et la signification de 42, et tout ça en très peu de temps.

Je veux dire par là qu'on sait à partir du lancer comment ça va se finir. On le voit, Cissnei est juste foutue. Et là, sachant ça,tu balances une truc genre « Ouais, eux ou moi, putain moi #batslescouilles » mais c'est trop tard, et c'est génial. Cissneï elle même n'a pas conscience de ce qui se passe, elle commence déjà à préparer son truc. Elle se dit limite « fuck la lumière, j'suis quand même une Turk ! » Et boum, impact, KO.

Bon là ca va être méga capilotracté. Mais c'est comme si l'impact était une punition, c'est super marrant^^ Genre «NOPE mauvaise réponse ! » et boum, le destin décide que t'as pas pris la bonne décision. C'est génial ^^

Et vient enfin la fin. Cissneï est à terre elle tente un dernier truc, ça marche pas super super, Jecht balance le plot twist, assomme la rousse,et l'embarque.

C'était vraiment un bon RP, malgré quelques trucs cités plus haut que j'ai pas compris. Mais la fin déchire du paté à coup de rotules de tatou.

Pour Cissneï, de base j'aurai bien dit facile. Mais vu les evenements, on va partir sur du... (mise en scène foireuse pour juste foutre un copier/coller)

Atroce : 48 points d'expérience + 490 munnies + 4 PS + 1 Bonus pour port de fringues sexy (mais pas que) ce qui nous fait : 2 en Dex, 2 en Def et 1 en Vitesse

Et pour Jecht, bon ben pour le coup, y'a pas eu franchement de réelle difficulté donc :

Facile : 12 points d'expérience + 120 munnies + 2 PS + 1 (comme pour Ciss, parce que le RP est cool et vous le méritez tout les deux) 2 en vitesse, 1 en défense.

Et je sais pas si j'ai le droit, mais Jecht, tu gagnes un bout de robe sexy déchiré !



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