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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Une année, voici plus d’une année que je me suis inscrit à l’académie du Consulat pour proposer à qui le désir d’apprendre le noble art du brassage de la bière. Depuis tout ce temps, je suis tranquillement dans ma brasserie, préparant mes cours en ayant recyclé un ancien alambic et mettant de côté les ingrédients en surplus en préparation à ce jour. Imaginé un peu, moi, dans les caves de ma brasserie face aux énormes cuves en train de compter les graines de houblons qui me restaient, ou encore à diluer les bonbons que j’avais ramené du royaume de sa Sucrerie pour les quelques liqueurs sortant de mes murs.
Enfin, tout ça pour dire que… Ce n’est qu’après tout ce temps qu’un intendant de l’académie l’appel pour confirmer qu’assez d’élèves se sont inscrits à mon cursus si particulier ! J’ai bondi de joie, littéralement, avant d’empoigner mes affaires et me rendre dans la salle assignée à mon cours.

Il serait possible de parler de l’académie érigée par le groupe des artistes, pendant de longues heures car, franchement, il y a de quoi dire… Mais pour être honnête, j’ai juste demandé le numéro de la classe et une direction.

Je courant au milieu des couloirs, mon zhùli volant derrière moi et seulement maintenu par la fine cordelette de cuir attachée à mon cou. Je ne sais pas qui, entre moi et les élèves présents, était le plus excité, en vu de leur tête… C’était probablement moi ! C’est bête, mais, mis à part le jour de mon inscription, je ne m’étais jamais promené dans le bâtiment. Je voulais peut-être conserver la surprise de ce jour.
Mon énorme paquetage sous le bras droit, ma main libre grattant l’arrière de mon crâne, j’observais le plan de l’académie en recherche de la fontaine décrite par la secrétaire à l’entrée. Si j’avais bien compris, au centre de l’académie se trouvait une fontaine, et ma salle de classe était juste après celle-ci. Espérons ne pas arriver en retard à mon premier cours !

Enfin, il faudrait vraiment que je me perde dans les couloirs de longues heures pour ça. Mon premier cours était à quatorze heures et j’avais franchi les lourdes portes de marbre en même temps que les premiers élèves. Et j’ai quand même trouvé la salle avant que les cloches ne sonnent la première récréation, respect.

La salle de classe n’était pas spécialement grande, un grand tableau noir parcourant un côté de la pièce et un bureau de bois massif. Surement pour moi ! Je m’approchais de celui-ci et posais mon imposant sac dessus dans un bruit sourd de fer, l’alambic avait probablement fait connaissance avec les silex. Je posais mes mains sur les hanches et regardais la salle, des blancs de bois parfaitement aligné face à moi, plusieurs cartes et autres trucs rappelant l’école accrochés sur les murs et totalement en désaccord avec le thème de ma présence.

Combien j’avais d’élève ? Je ne savais pas à vrai dire, mais la pièce n’était pas vraiment adaptée pour ce que je comptais faire. Je m’approchais du mur face à la porte et ouvrais grand les quelques fenêtres pour ensuite écarter plusieurs bancs et faire un peu de place pour préparer la leçon. Je posais le sac de charbon à côté de mon bureau pour ensuite placer le réchaud du cuivre à la place aménagé, comment les propriétaires des lieux allaient réagir si j’allumais un feu ici ? Enfin, je ne me vois pas non plus faire un cours sur le brassage sans exemple ! Ou sommes nous enfin… Je disposais ensuite les divers ingrédients que j’avais amenés sur mon bureau, bien en évidence. Je n’avais rien oublié pour ce jour, je laisserais un souvenir indélébile dans l’esprit de mes élèves aujourd’hui.

J’avais la tête dans l’alambic, vérifiant si la valve n’était pas bouchée quand les étudiants arrivaient. Je sortais aussi vite que possible, un large sourire barrant mon visage alors que seulement trois hommes étaient face à moi. Passant mes pattes sur mes vêtements, je m’approchais d’eux en bredouillant rapidement.

Bonjour ! Bonjour et bonjour ! Je suis content de vous voir enfin, je m’appelle Chen Stormstout, Maître Brasseur… Mais appeler moi simplement Chen, pas de chichi entre nous.
Je m’arrêtais un instant devant-eux, les regardant les uns après les autres. Je m’attendais à voir des adolescents et non de jeune adulte, comme quoi, nous avions de tout dans ses murs.

Allons les gars, avant de commencer… J’aimerais au moins connaître vos noms, commençons par toi !
Je pointais de mon doigt l’élève le plus à droite, probablement le plus vieux. Les cheveux grisonnant et une moustache plutôt fournie, comme quoi, il n’y a pas d’âge pour apprendre. Il s’appelait Frédéric et disait être à la retraite, suivre les cours était son occupation actuelle. Je regardais ensuite le deuxième, Henri, un chauve avec des petits yeux noir et étudiant dans l’académie. Il racontait toujours chercher sa voie, peut-être qu’un brasseur allait venir au monde aujourd’hui. Et je me tournais finalement vers le dernier, un petit blondinet avec de grands yeux bleu.

Et toi mon gars, comment tu t’appelles ?!


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Septimus avait passé sa matinée en compagnie d'Henry et de la famille qui l'hébergeait, acceptant volontiers d'aider tout ce petit monde à réparer tous les dégâts qui avaient été causé à leur maison suite à l'attaque survenue quelques jours plus tôt, menée en personne par Ariez. Bien qu'il ne soit absolument pas manuel, il avait assisté son ami ainsi que le chef de maison du mieux qu'il avait pu et le résultat lui paraissait satisfaisant. Ils étaient loin de retrouver leur maison d'antan, mais elle avait meilleure allure.

C'était donc avec un sourire aux lèvres que l'étudiant s'était rendu à son tout premier cours. Un cours qu'il n'avait pas choisi de gaîté de cœur d'ailleurs. Le sujet de l'alcool, et de sa fabrication ne lui disait absolument rien mais comme il n'avait aucune idée de l'art qui pouvait lui convenir, il avait décidé de tenter sa chance. Et puis sa curiosité l'avait emporté. Tous les étudiants faisaient l'éloge du grand maître Stormstout, et de ses boissons divines, parfaits breuvages pour leurs fêtes. Qui pouvait donc être cet individu qui avait su ravir l'adoration de tous ces êtres modelés sur Apollon – car les membres du Consulat n'étaient qu'une gigantesque exposition d’œuvre d'art, tous plus beaux les uns que les autres ?

Enfin, le jeune homme était entré dans la salle. Et il s'était étonné de trouver un énorme panda pour professeur. Si Genesis lui avait tout de suite paru impressionnant et mystérieux, cette légende-ci lui paraissait... et bien assez ordinaire. Sans qu'il s'en rende compte, le nœud à son estomac se dénoua, et il put respirer plus facilement. C'était rassurant de voir qu'il n'était pas le seul être à l'apparence banal. Toutefois, ce moment de détente ne durera pas longtemps puisqu'il se rendit vite compte qu'ils n'étaient que trois élèves, et que le professeur venait tout juste de l'interroger.


-Je...

-Excusez-nous pour le retard Maître Stromstout ! S'exclama Emma. Nous venons juste de sortir de nos précédents cours.

Soufflant de soulagement, le blond vit surgir son colocataire albinos Richard, toujours caché dans l'ombre de la pétillante Emma qui avait troqué sa jupe pour un jean – il regrettait le fait qu'il n'y ait pas d'uniforme. Ses deux camarades vinrent se placer à ses côtés, et cela suffit pour qu'il puisse reprendre la parole avec suffisamment de confiance dans la voix pour ne pas se ridiculiser.

-Je m'appelle Septimus Newman. Je viens d'arriver à l'académie grâce au consul Genesis et je cherche encore ce qui pourrait être mon art. Je dois avouer que je n'ai aucune affinité avec l'alcool, mais j'étais curieux de savoir pourquoi vous étiez si célèbre. Et je voulais également tenter d'en apprendre un peu plus, pour qu'on ne puisse pas me reprocher de ne pas avoir tenter le coup.

-Je m'appelle Emma Argent. Je suis des cours d'architecture mais j'ai appris que vous donniez enfin votre premier cours, et je me fais un point d'honneur à suivre au moins une fois le cours de chaque consul.

-Je m'appelle Richard Hale. Je l'accompagne.
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Eh ! Que de gens pour mon premier cours !
La remarque de la jeune fille et du garçon prénommé Septimus me firent monter le rouge aux joues… Moi, célèbre dans les rues de la capitale du Consulat ! Ce sont plutôt mes boissons qui transcendent les frontières et l’admiration, quoi de plus normal pour une chope après tout. Sans compter les écarts de certaines personnes ayant abusé du nectar, ça reste le meilleurs accompagnant pour un fromage ou un saucisson après une dure journée de labeur. Ou encore la boisson des étudiants de cette académie durant leurs soirées selon les moeurs, ce fût une bonne idée de créer une boisson allégée en alcool pour que profite même les plus jeunes.

Attendez, quand je parle de plus jeune, je parle d’adolescent ! Que je sois châtié le jour où je brasserais une bière à destination des enfants des différents mondes.

Alors mes chères élèves, commençons.
Je m’avançais alors devant mon bureau et m’appuyais face à celui-ci, face à la classe. Les bras croisés en regardant une fois de plus ses personnes prêtes à découvrir avec moi le noble art de la brasserie.

Comme vous pouvez le voir dans le fond de la classe, je vous ai apporté le matériel nécessaire pour concevoir notre première bière ensemble. Le gros truc cylindrique en cuivre au bout est un alambic, la pièce maitresse de notre travail ! Et pourquoi me direz-vous… Et bien parce que ça permet de décanter les ingrédients afin que, par évaporation, ceux-ci passent dans le tuyau du dessus et aillent dans la cuve de refroidissement pour…
Je m’arrêtais un instant, observant la mine déconfite de l’ainé de la classe. Apparemment, je parlais chinois pour lui. Je levais alors les bras et balayant l’air devant moi de mes mains afin d’effacer de manière imagée ce que je venais de dire.

Je vais faire autrement. En commençant comme ça, sans savoir à qui j’ai à faire ! Oubliez ce que je viens de dire, on va faire autrement.
Je me relevais pour m’approcher du premier banc et je scrutais mon public avant de reprendre parole.

Dite-moi, ce que vous savez de la brasserie. Et quand je dis ça, je ne veux pas que vous me citiez toutes les bières que vous avez connues dans votre vie. D’après vous, comment ça fonctionne.
Fière de cette idée, je souriais de plus belle à l’idée de connaître les idées reçues par les gens quand ils entendent le mot « brassage ».  L’assemblée souffla un instant avant que j’entende les paroles d’Henri, parlant de la fermentation des ingrédients pour extraire l’alcool et que le procédé prenait des semaines et des semaines pour une cuvée. Pas mal, mais ce n’est pas encore ça. L’ainé, quant à lui, me parlait des différences entre les vins et les bières et que leurs créations étaient parfaitement opposées l’une à l’autre. Ce n’est pas faux, mais ce n’est pas ce que j’ai demandé ! Espérons que le reste soit plus précis.


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Septimus sourit gentiment devant l'embarras du maître brasseur face à tant de compliments. Il était certain que Genesis n'en aurait pas fait autant et c'était pour cette même raison que son vis-à-vis semblait si sympathique et humain – malgré son aspect ours en peluche. Il se sentait proche de son professeur, à l'aise avec lui, sans que ce dernier n'ait besoin de faire quoi que ce soit de particulier, mis à part être lui-même. Emma semblait penser la même chose car elle lui lança un sourire complice avant de reporter son attention au cours – et de retrouver toute sa concentration habituelle.

Le jeune homme sentait déjà son esprit divagué alors même que le panda n'avait pas commencé. Il faut dire que les arts n'avaient pas été un sujet d'étude pour son parrain Dee durant sa formation alors maintenant qu'il était un adulte, il avait d'autant plus de mal à s'y intéresser. Et voilà pourquoi il devait redoubler d'efforts pour écouter le professeur, et en apprendre le plus possible – avant de tout oublier en franchissant la porte.

Toutefois, l'opération se révéla plus compliqué que prévu pour le trio lorsque Stormstout commença ses explications qu'ils ne comprirent pas plus que le plus vieux de leur petite classe. Si l'apprentie architecte et le keybladeur reconnaissaient certains termes, ils n'arrivaient pas à suivre la pensée de leur interlocuteur. Quant à Richard, il avait les yeux exorbités, et il semblait sur le point de quitter la classe en courant. Son amie lui attrapa la main en signe de soutien et ils restèrent tous les trois, attendant la suite du programme, et de plus amples informations.

Ces informations vinrent de leurs camarades qui semblèrent partiellement satisfaire le brasseur. Malheureusement, comme il l'avait annoncé, le blond ne savait absolument rien sur l'alcool – pas même le nom des bières. Il sentait le rouge lui monter aux joues, et il détestait cette sensation. Prenant de courtes inspirations pour tenter de se calmer, il jeta un coup d'oeil à Emma et Richard. La première était dépitée de n'avoir pas plus de réponse que lui à fournir. Le second en revanche paraissait boudeur. La curiosité réussit à balayer son stress mieux que ses exercices de respirations, et il put parler calmement à son professeur.


-Je n'ai aucune idée de la manière dont on forme l'alcool. Ni même du nom qu'on leur donne selon les méthodes de fabrications. Comme je vous l'ai dit au début du cours consul... Chen, se reprit-il, je ne suis pas porter sur les liqueurs.

-J'ai le regret de vous dire la même chose. J'ai vu bon nombres de mes homologues avec une de vos créations entre les mains, mais mes connaissances s'arrêtent là.

-Tout ce que je sais, c'est que l'alcool peut rendre un homme violent...
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La dernière réponse qui résonna dans la pièce attira particulièrement mon attention… Pas que je me sentais insulté par le propos, non, plutôt qu’il s’agissait d’une idée aussi virulente que la plus vile des maladies. Je n’ai que trop vu des gens devenir agressif alors qu’il finissait de finir de boire, mais bien d’autre être les meilleurs compagnons d’un soir afin de conserver un souvenir impérissable. Je me redressais alors pour m’approcher des bancs et regardais le jeune garçon au fond de la classe.

Mon jeune ami, il n’est pas rare de voir des personnes devenir violent après avoir bu une ou plusieurs pintes… Malheureusement, ce n’est pas l’alcool qui les poussent à agir de la sorte, seulement leur nature la plus profonde.
Je souriais alors dans sa direction, un sourire franc dans le but de le réconforter. Seulement, ignorant tous de son passé, je n’ai aucune idée si cela aura le moindre impact sur son point de vue. Je claquais alors des mains avant de reprendre la parole.

Bien, maintenant que j’ai une idée de votre niveau… Nous allons pouvoir commencer sans que vous ayez l’impression que je vous parle dans une langue étrangère !
Je retournais alors derrière mon bureau et attrapais une craie posée sur le rebord du tableau, je réfléchis un instant avant de laisser glisser la marque blanche sur l’ardoise noire accrochée au mur. Dessinant trois pintes de bière et annotant en dessous de chacune le nom de leurs couleurs respectives… Soit la bière blonde, la bière brune et la bière ambrée pour ensuite me retourner devant mes élèves et exposer ce que je venais d’écrire à l’instant.

La première chose à savoir quand l’on désire créer sa propre bière est de décider le goût quelle aura. Et pour cela, nous pouvons classifier grossièrement les liquides en trois catégories, comme vous pouvez le voir sur le tableau… La blonde possède un goût plutôt fruité, léger et plus facile à prendre en bouche que les deux autres. La brune, quant à elle, est un goût fort amer et peu en dégoûter plus d’un ! Et finalement, l’ambré, c’est le terrain de jeu parfait, vous pouvez y glisser n’importe quels aromates sans crainte de dégoûter les hommes assez braves pour boire.
J’attendais alors un instant, voyant deux des élèves occupés à noter ce que je disais à l’instant.

Mais comment donner ce goût, me diriez-vous. Et bien rien de plus simple, il s’agit d’une méthode que beaucoup de cuisinier ou même pâtissier utilise : la torréfaction.
Je me retournais alors pour dessiner sur un autre pan du tableau un four, ou du moins ce à quoi cela devait ressembler, et une cuillère en fer vide qui je rejoignais avec le four par une simple flèche.

Derrière un mot si compliqué se cache une incroyable banalité. Il s’agit simplement de dégager un arôme par la chaleur. Voyez cette cuillère de fer, si elle est remplie d’orge et que je la laisse reposer dans ce four pendant une dizaine de minutes… Le grain sera éclaté et laissera échappé son arôme pour faire l’utiliser dans nos recettes !
Je revenais alors devant la classe et prenais de nouveau appui sur le bureau pour faire face à la classe. Et un léger sourire aux lèvres, je posais une nouvelle question à mes élèves.

Maintenant que vous avez une idée des différentes catégories de bière et de leurs goûts, pourriez-vous me dire qu’elle ingrédient, je pourrais mettre dans cette cuillère pour faire… Je ne sais pas moi… Une bière blonde ? Ou même une ambrée ! Et si la motivation est là, combien de temps devrait-il rester dans le four ?


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Septimus regarda attentivement l’échange entre Richard et Chen, soucieux de ce qui avait poussé son ami à répondre ainsi, mais également curieux d’en savoir la raison et comment le panda allait s’en sortir. Et comment on pouvait s’y attendre d’un professeur responsable, il géra admirablement la situation et même s’il pouvait toujours voir les épaules toujours tendues de son ami, son visage était nettement moins crispé et bien plus ouvert. Stormstout avait un vrai don avec les gens, il faisait un parfait tavernier et maître brasseur.

-Vous avez raison. Je tâcherai de ne pas l’oublier.

Le maître keybladeur observa ensuite son professeur dessiner au tableau, et Emma reproduire fidèlement et frénétiquement ce qu’ils pouvaient tous voir. Ne voulant pas être en reste, il prit une feuille et un stylo, et tenta de prendre quelques notes avant de laisser tomber pour se concentrer sur les paroles de l’ursidé. Il pourrait récupérer toutes les informations dont il avait besoin sur Emma plus tard, le plus important pour l’instant c’était de comprendre et de pouvoir répondre, ou reproduire si jamais il avait à créer sa propre bière.

Néanmoins, son intelligence fit légèrement défaut au jeune homme lorsque le consul utilisa le terme de torréfaction. Comment un liquide pouvait s’imprégner d’une odeur ? S’il pouvait concevoir qu’un aliment solide comme du pain puisse l’être, pour un liquide c’était tout autre chose. Il regarda autours de lui mais ne vit personne qui semblait perdu par les explications du tavernier, aussi hésita-t-il à poser une question pour lui demander à clarifier ou reformuler ses propos. Il ne désirait pas passer pour un imbécile, ni aux yeux de ses nouveaux amis, ni aux yeux de Stormstout. Non, il n’allait pas poser de question. Avec de la chance, il comprendrait pas la suite surtout s’il y avait de la pratique.

Lorsque le panda posa ses questions, le blond se fit aussi petit que possible tandis que la main d’Emma fusa immédiatement dans les airs comme de coutume. La surprise s’afficha sur son visage lorsqu’il vit la main de l’albinos s’élever timidement dans les airs. Et malheureusement, les deux autres élèves du cours eurent également envie de participer et de proposer quelque chose. Fermant les yeux un instant, il les rouvrit, verrouillant son regard dans celui du professeur, tout en gardant la main baisser. Il n’avait rien à dire.


-Pour une blonde je suppose qu’il faut des fruits comme des pommes. Et un temps minimum de cuisson.

-Je dirai qu’il faut quelque chose de fort ou amer comme le citron pour la brune. Le temps de cuisson doit être beaucoup plus long pour imprégner plus en profondeur la boisson.
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Écoutant attentivement les remarques de tous mes élèves, sauf un, j’analysais et essayais de me souvenir si j’avais déjà fait le mélange en question. Probablement que oui ! Cependant, je ne suis qu’un pandaren, je n’ai pas la mémoire d’un éléphant. Ça aide pour redécouvrir les bonnes choses de la vie, et ce n’est pas spécialement une tare. Bref, cessons de palabrer et réfléchissons. La jeune fille parle des pommes pour une blonde, le garçon sur la défensive pense aux citrons, notre doyen parle directement d’un mélange de noix et d’orge et finalement, le jeunot proposait des fruits des bois. Amenant ma main au menton, je réfléchissais de longues secondes avant de taper mon poing contre la paume de ma main.

Vous avez tout de bonnes idées, il y a de la matière à faire. Et surtout de la matière à travailler !
Je quittai une fois de plus mon bureau, passai par-derrière celui-ci et attrapai le fourneau pour la torréfaction. L’engin au bout de mes bras, je m’approchais des bureaux que j’avais aménagés prêt des fenêtres et posa ce dernier sur l’un d’entre eux.

Hummmf… Si mon schéma n’est pas trop mauvais, vous pouvez reconnaitre un fourneau. Celui-ci à été fait spécialement par l’un des forgerons du Consulat, un ami. Il possède un total de dix cuillères, ainsi, vous allez pouvoir tester vos idées !
Retournant à mon bureau, je prenais le sac de charbon sous mon bras et faisais demi-tour. Sur la pointe des pieds, j’ouvrais le sommet de la pièce et laissai tomber le combustible dans l’amas de fer. Refermant ensuite le couvercle, je le scellais pour après, faire prendre le feu à la base de l’outil. Une allumette et trois amorces devraient être suffisant. Frappant mes mains ensemble, faisant s’échapper un fin nuage de suie, je m’adressais de nouveau à mes élèves.

Voilà, laissons un petit quart d’heure aux flammes pour qu’elle fasse leurs oeuvres. Quand le feu aura bien pris, vous pourrez faire votre propre mélange ! Seulement, et en attendant que tout soit prêt, nous allons toucher un mot sur la suite.
Une nouvelle fois devant le tableau, j’attrapai une craie et je tentais de reproduire l’image d’un alambic. La forme de ballon, les longs filment en cuivre et la flamme en dessous de celui-ci. De nouveau face à mes élèves, je m’apprêtais à expliquer une nouvelle chose à ceux-ci.

La torréfaction, c’est sympa, ça nous donne le goût que l’on aimerait avoir. Après, il faut réussir à l’imprégner dans notre boisson. C’est ici qu’intervient l’alambic. Dans ce dernier, il suffit de mettre notre eau ainsi que le résultat de la torréfaction avant d’allumer la mèche. Vous allez me demander le but, et je vais vous répondre ! C’est très simple, le mélange d’eau et d’ingrédient sera alors homogène, mais il n’aura pas fusionné.
De grand geste avec mes mains devant les regards dépité de mes élèves.

Et pour que les deux s’harmonisent, nous allons amener le liquide à ébullition. Forçant ainsi le liquide et le solide à devenir gazeux. Le gaz en question quittera ensuite l’alambic par les tuyaux en cuivre et par condensation, redeviendra sa forme liquide ! Et à ce moment-là, vous pourrez goûter le fruit de vos expériences. C’est simple, non ? Des questions, sinon, je vous invite à vous lever et à remplir vos cuillères de fer et ainsi commencer votre première torréfaction !


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Septimus regarda Emma recopiait de manière parfaite l’alambic que Chen venait tout juste de faire au tableau – à vrai dire, elle croquait davantage l’objet lui-même plutôt que de copier un simple croquis. Impressionné par ses talents – mais qui n’en avait pas au Consulat après tout ? - il observa Richard reprendre rapidement le croquis du panda en quelques secondes. Déglutissant, il sut qu’il devait les imiter, surtout après n’avoir absolument pas donner de réponses aux questions de son professeur - ou compris la démarche de création de l’alcool – toutefois il connaissait ses médiocres aptitudes au dessin – ou dans les autres arts. D’un soupire à fendre l’âme, il prit son crayon, et s’appliqua pendant de longues minutes, en jetant de fréquents coups d’oeil au tableau, pour imiter de manière abominable l’alambic. La déception, l’embarras et la honte ne pouvaient décrire et résumer ce qu’il ressentait à ce moment-là.

Mais l’étudiant ne fut pas au bout de ses peines puisque le maître brasseur commença à expliquer le fonctionnement de l’alambic. Au bord du désespoir à force de ne rien comprendre, mais tentant de toutes ses forces de le cacher, il laissa échapper son crayon par mégarde par terre. Le bruit lui sembla insupportable, et l’écho infini, se répercutant sur toutes les surfaces sans perdre en intensité. Qu’est-ce qui lui avait pris de s’inscrire à ce cours ? Au consulat ? Il n’était pas un artiste ! Il n’était qu’un bon à rien qui ne comprenait pas le monde, ni ce qui l’entourait, qui ne savait rien faire par lui-même ! Il aurait mieux fait de rester avec les mercenaires plutôt que de faire perdre son temps à Chen.


-Ca va ? Chuchota Emma.

-Hein ?

-Tu es un peu pâle, et tu as le regard un peu éteint. Tu ne te sens pas bien ?

-S… Si si, tout va bien.

Le maître de la keyblade se flagella mentalement. Il ne devait pas craquer, pas pendant le cours du moins. Il en aurait tout le loisir par la suite lorsqu’il serait seul dans sa chambre et que Richard serait à son cours de couture. Il pourrait alors se remettre en question et peut-être envisagé de quitter l’académie. Son choix de rejoindre les artistes avaient été beaucoup trop impulsif et irréfléchie. Et il en payait maintenant le prix.

L’albinos se leva de sa chaise en même temps que l’architecte en formation, et tous deux se dirigèrent vers les cuillères de fer. Le panda avait dit qu’ils devaient les utiliser pour la torréfaction ou un procédé similaire, mais n’ayant aucune idée, le blond préféra d’abord observer ce que ses deux amis faisaient puis les imiter. Le premier prit un citron, et un avocat avant de mettre son outil au four, tandis que la seconde choisit comme fruits une poire et un kiwi. Soufflant d’appréhension, il se leva également, et s’approcha de l’objet de l’exercice. Qu’allait-il bien pouvoir utiliser ? Peut-être pouvait-il mettre des fruits qu’il aimait ? Cela rendrait sa toute première gorgée d’alcool plus agréable probablement – sauf s’il s’empoisonnait. Il sélectionna une poignée de framboise, et une autre de mûre, espérant que le mélange irait bien ensemble. Il mit ensuite le cuillère de fer au feu, puis revint s’asseoir à sa place.


-Il ne nous reste plus qu’à attendre, n’est pas Chen ? Demanda Richard.
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Dites, j’suis pas allé un peu vite là ?!

Question pertinente, j’étais tellement pris dans mon explication que je faisais pas attention. Depuis le temps que j’étais dans le milieu, des années durant lesquelles j’avais pratiqué et parfait la brasserie avec plusieurs centaines d’hectolitres de boisson alcoolisée à mon actif. Eh bien, c’était devenue une habitude. Pas dans le genre monotone, plutôt dans le sens d’une intuition du bout de mes doigts quand j’oeuvrais. Ici, je me rendais compte que je débitais un flot intarissable d’explication, cependant, je n’entendais pas beaucoup le son de la voix de mes élèves. Frottant le bout de mon menton, je sentais que je loupais un truc. Un je-ne-sais-quoi d’acte manqué ou quelque chose du même genre. Le défilé d’étudiants passant du bureau jusqu’au fourneau touchaient à sa fin, le jeune blond rangeait sa cuillère en dernier avant de rejoindre sa place.

Plongé dans mes réflexions, je n’avais pas fait attention à ce que me demandait un élève. Relevant ma tête prestement, j’improvisais la question en répondant pas l’affirmatif avant de me rediriger vers mon bureau. Les stocks avaient baissé, c’était indéniable. Tout le monde avait dû passer par l’étape de la torréfaction, et la plupart avaient pris des fruits.

Ah ! Vos papilles sont plus attirées vers le sucré, ça me fait plaisir que vous cherchez à reproduire les goûts les plus simples.
Me retournant vers la classe, je remarquais seulement un crayon posé au sol devant les plus jeunes de la bande. Attentionné, j’interrompais mes paroles pour partir ramasser l’objet et le rendre à son propriétaire. Finalement, chose assez facile à cerner, seulement l’un de mes élèves étaient dépourvu de cet outil.

Vous vous souvenez tous de ce que vous avez pris, noté sur une feuille de papier vos ingrédients et en particularité le goût que vous en dégagé au moment où vous les dégustez. Ce sera utile pour la suite, vous comprendrez pourquoi… Tenez, jeune homme.
Dorénavant face à Septimus, je ne pouvais m’empêcher de jeter un oeil sur ses feuilles et c’est à cet instant que je mettais le doigt sur le je-ne-sais-quoi. Comme un artisan comparant son travail avec celui d’un autre, je remarquai que ses notes étaient beaucoup moins fournies que celle de sa voisine. Parfait, j’avais réussi à perdre un élève et je ne m’en étais pas rendu compte un seul instant. Faudrait peut-être que je parte consulter auprès d’un ophtalmologue, ou d’un psychiatre pour louper de la sorte les évidences. Non, l’un et l’autre me diront qu’il s’agit de problème lié à la boisson et j’aurais perdu mes munnies pour rien.

Tendant le crayon au jeune blond, j’attendis que ce dernier l’attrape avant de reprendre la parole.

Hum… Maintenant que vous avez noté ce que je viens de vous demander, retournez prêt du fourneau et n’hésitez pas à reprendre votre cuillère. Cela ne fait que quelques instants, cependant, vous pourrez déjà sentir une nette différence.
Ils se levèrent les uns après les autres, et avant que Septimus ne puisse le faire, je l’interrompais d’un geste avant de parler uniquement pour lui.

Attends un instant, si ça ne t’embête pas trop.
Toujours à sa place, je fléchissais mes genoux pour me retrouver à sa hauteur. Croisant les bras sur le bout de son pupitre pour ensuite poser ma tête dessus, le fixant dans les yeux de mon regard. Assis de la sorte, je me voulais le moins inquisiteur possible, peut-être que ça marchait.

T’inquiète pas, je ne vais pas te réprimander, et pour être honnête, je ne saurais même pas comment faire. En vérité, je ne suis pas plus professeur que toi. L’envie de partager mon travail à prédominé sur mon affectation ici, plutôt que mes talents d’enseignant.
Me redressant un instant, juste assez pour libérer l’une de mes mains et me gratter le haut du crâne, je replongeais mon regard dans le siens.

Ici, il n’y a pas un plus malin que l’autre, nous venons tous pour apprendre de nouvelles choses. Alors, si je fais un truc de travers, tu saurais me le dire ? Histoire que je m’améliore moi aussi ?
J’étais un sourire sur mon visage, cherchant à paraitre le plus amical possible et surtout à ce qu’il ne prenne pas peur. Pas que je pense être effrayant, loin de là, simplement que ce n’est pas toujours facile de dire ce genre de chose. D’autant plus quand on ne veut blesser personne.


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Septimus regarda le panda s’approcher de lui, et lui tendre son crayon. Il hésita quelques secondes avant de le récupérer et de baragouiner dans sa barbe un merci d’embarras. Pourquoi le professeur ne l’avait-il pas laisser le ramasser lorsqu’il se serait lever pour sentir l’odeur de sa cuillère ? Il sentait – ou imaginait – les regards de tout le monde posés sur lui et il eut du mal à déglutir. Qu’est-ce qu’il faisait ici ? Même les adultes semblaient plus aguerris dans l’art, ou la manière, d’être étudiant que lui. Il avait pourtant passer toute sa vie à apprendre pour au final devenir un maître… sans connaissance.

La classe tira le blond de sa torpeur lorsqu’ils se levèrent tous pour accomplir leur nouvelle consigne mais il ne put en faire autant, stopper par Chen. Il vit Emma foncer vers les fourneaux tandis que Richard oscilla sur ses pieds quelques instants avant de partir à son tour. Il était maintenant seul, face à face en conciliabule avec un ursidé de 2 mètres et 200 kilos et bien qu’il s’abaissa pour le regarder droit dans les yeux – regard qu’il ne put soutenir et qu’il évita – il n’en restait pas moins imposant et terrifiant. Où était donc passée l’image de la gentille peluche de début de cours ?

Le discours qui s’en suivit se voulut rassurant, mais le jeune homme n’en ressentit pas les effets. Au contraire, il se sentit davantage miner par son ignorance et son incompréhension. Pourquoi était-il le seul à ne pas y arriver ? À ne pas comprendre ce qu’ils faisaient et pourquoi ils le faisaient ? De plus, la requête du professeur le mit encore plus mal à l’aise et ajouta encore un poids à sa culpabilité d’être le cancre de la classe. Comment pourrait-il dire quoi que ce soit au consul alors qu’il n’avait aucune compétence ? Il n’avait aucune légitimité pour être ici.


-D’ac… d’accord, bafouilla-t-il en postillonnant.

Le maître de la keyblade se leva, le dos raide, et marcha de manière mécanique vers les fourneaux pour accomplir lui aussi la consigne que le panda leur avait attribué. Sur le chemin, il croisa tous les autres élèves qui revenaient à leur place. Richard lui sourit timidement, et Emma profita de passer près de lui pour lui serrer la main en soutien. Quelle tête avait-il pour que ses deux amis agissent ainsi durant un cours ? Grimaçait-il malgré lui ? Était-il livide ? Il ne le savait pas, mais ce n’était pas bon signe.

L’étudiant retira sa cuillère et inspira le mélange de mûre et de framboise. L’odeur lui chatouilla immédiatement les narines et il tourna la tête, éternuant dans son coude. Néanmoins, son geste lui coûta cher puisque le soubresaut dû à l’éternuement le fit renverser le contenu de la cuillère de fer sur le sol. Interdit, il contempla sa propre bêtise pendant quelques secondes, puis jeta un œil sur la porte. Devait-il partir ? Devait-il fuir comme un lâche, comme le lâche qu’il était, qu’il avait toujours été ?


-Je suis désolé, dit-il.
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La scène semblait se passer au ralenti. D’abord, l’éternuement du jeune étudiant parvint à mes oreilles, me faisant me retourner par instinct dans sa direction. Alors que sa tête était toujours enfouie dans son coude, l’angle proposer par sa main pour la cuillère de fer était bien trop aigu. Et lentement, le contenu quittait son contenant. Mélangée par la chaleur, et légèrement contracter sur eux-mêmes, les fruits tombèrent inexorablement en direction de leur destination final. Quelques mûres parvinrent à quitter la formation, s’esquivant sur la gauche alors que les framboises restèrent ensemble dans cette dure épreuve. Intérieurement, je voulais hurler, partager ma peine pour les denrées alimentaire qui allait périr en ce jour ! M’avancer, faire un pas en avant et enchaîner dans une course pour plonger la main tendu. Qui sait, j’étais peut-être assez rapide pour les attraper avant qu’elles ne s’écrasent au sol, ainsi, ne pas perdre le fruit du travail de mon élève !

Il avait choisi des mûres et des framboises, ce n’était pas un hasard. Cela devait représenter quelque chose de fort pour lui, quelque chose venant du plus profond de son coeur, il ne fallait pas qu’il perde ça !

Malheureusement, il était déjà trop tard. Mon pied avait seulement fait qu’une foulée alors que le bruit caractéristique ne se fasse entendre, les fruits étaient tombés par terre et étaient dorénavant impropre à la consommation. Nous ne sommes pas dans la nature, sur un tapis de verdure. Ici, dans la salle de classe du Consulat, c’était un sol ayant côtoyé les semelles de centaines d’élèves. Ce serait une honte de réutiliser les ingrédients. Freinant ma course, je m’avançais dans la salle de classe silencieuse pour être dorénavant en face du jeune homme. Ce dernier s’excusait de son acte, il se sentait honteux alors que lentement, mon regard se posait sur lui en même temps que mon bras se lever.

Voyons, ce n’est pas grave mon jeune homme !
Ma patte allait taper sur son épaule, amicalement alors que je souriais à pleine dent. Dommage de perdre des ingrédients, mais ce n’était pas foncièrement grave, le cours venait juste de gagner une dizaine de minutes.

Prend donc deux minutes pour choisir de nouveau ingrédient et remettre ta cuillère dans le four, je vais m’occuper de ça.
Profitant de l’instant et m’abaissant, je ramassais les fruits que je rangeais dans le creux de ma main avant de me redresser et de les avaler rapidement. Pas de gâchis dans mon cours, et ça faisait moins de dix secondes qu’ils étaient au sol.

Malgré vous, vous venez de nous partager une expérience du métier. Il arrive que nous ayons a recommencer quelque chose dans le processus, une torréfaction, un alambic ou simplement l’épluchage de patate pour une vodka ! Et que faire dans ce genre de cas ? Il suffit simplement de recommencer, c’est aussi simple que ça. La vie est une suite d’actions que nous faisons et refaisons, et cela s’applique dans tous les domaines.
Suite à ça, je m’avançais dans la classe en agitant les bras afin d’appuyer mes paroles.

Un coureur améliore son endurance en courant, un soldat affine sa dextérité à la lame en combattant, un savant aiguise son esprit en lisant de nouveaux ouvrages…
J’énumérai les exemples en même temps que j’avançais dans la classe, comptant sur mes doigts par la même occasion.

La vie n’est qu’une suite d’apprentissages. Quand vous étiez encore des jeunes enfants, de très jeunes enfants, il vous a fallu combien de temps pour apprendre à marcher ? Des mois et des mois ! Chacun a besoin de temps pour apprendre, et pour cela, il faut faire des erreurs et recommencer certaines actions. Ici, votre compagnon Septimus à déjà pratiquer plus que vous tous l’arts de la brasserie en recommençant une torréfaction, ce qui fait théoriquement de lui mon meilleur élève.
Voici une belle leçon de vie ! J’espérai que celle-ci est passée dans l’esprit de chacun, probablement, soulignons tout ça avec un sourire franc !


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Le sol trembla un instant lorsque le puissant ursidé courut en direction de Septimus. Surpris – et légèrement effrayé qu’une masse pareille se dirige vers lui – il oublia totalement son projet de s’enfuir de la classe pendant quelques secondes. Toutefois, cette idée obsédante revient lui faire du charme alors que Chen posait son énorme patte sur son épaule en signe de réconfort. Mais à quoi bon réconforter un moins que rien qui échouerait encore et encore ? Il ne méritait pas que le professeur fasse de tels efforts pour lui, qu’il ait de tels égards à son encontre. Ce dernier lui permettait même de recommencer cette tâche, mettant en attente et retard le reste de la classe.

-Vous ne de…

L’ahurissement qui s’empara du jeune homme en voyant le consul manger les fruits tombés à terre l’empêcha de finir sa phrase. Venait-il vraiment de voir une des sommités du consulat avaler d’une traite des aliments qui avaient touché le sol ? Non. Il devait avoir rêvé. C’était la seule explication. Il détacha son regard du professeur pour scruter les visages de ses camarades, mais il ne put voir qu’une expression de surprise – ou de dégoût sur celui de Richard – expression probablement identique à celle qu’il abordait. Il n’était pas en train de rêver, le panda avait vraiment manger les mûres et framboises contaminées par il ne savait quel germe, bactérie et autre saleté.

-Prof… Chen, pourquoi ? Murmura-t-il.

-C’est dégoûtant Chen ! S’exclama Richard au même instant.

Muet comme une tombe, le visage sombre, les yeux rivés sur le sol, le maître de la keyblade écouta religieusement, comme ses camarades, le reste du discours du maître brasseur. Il savait que l’ursidé tentait de lui remonter le moral tout en lui apprenant quelque chose d’important mais il n’arrivait pas à l’accepter. Toute sa vie avait été une suite d’échecs et de tentatives ratés. Il souhaitait croire en ces belles paroles, il souhaitait montrer au reste de la classe qu’il pouvait être le meilleur étudiant comme Chen le décrivait. Cependant, il n’en avait pas les capacités. Il ne les avait jamais eues, et ce, quel que soit le domaine. Il n’était qu’un raté.

-Et bien il ne restera pas votre meilleur élève bien longtemps Chen ! Je vais redoubler d’efforts et le surpasser !

L’étudiant releva légèrement la tête et regarda Emma qui lui souriait gentiment. Ce n’était pas de la provocation, ce n’était pas un défis – du moins, pas un qui lui était adressé – c’était juste la manière dont elle se comportait. Lui-même était comme ça autrefois, il désirait ardemment surpasser quelqu’un, son propre maître Dee, et avait fait de considérables efforts pour y parvenir. Exactement ce que Chen tentait de lui faire voir avec son propre discours. Sauf qu’il n’y était jamais vraiment parvenu. Son parrain l’avait finalement laissé gagner avant de s’éteindre, après avoir fourni des efforts qui étaient trop intenses pour un vieil homme.

Le keybladeur serra les poings et ferma les yeux. Que devait-il faire ? Que pouvait-il faire ? Il n’était qu’un lâche, un raté. Rien de ce qu’il faisait ne changeait ça. Alors que lui restait-il ? En rouvrant les yeux, il vit dans son champs de vision ses deux nouveaux amis, Richard et Emma, et son professeur bienveillant Chen. Il lui restait sa nouvelle vie au consulat, et son mentor Genesis. Peut-être qu’avec leur aide, et s’il faisait encore un peu d’efforts, il parviendrait à changer enfin.

Le blond se dirigea d’un pas assuré vers les ingrédients, prêt à retenter l’expérience de la torréfaction. Il hésita un long moment sur le choix à faire. Devait-il tenter une combinaison différentes de celle tenter précédemment ? Devait-il introduire un légume ? Le pouvait-il ? Finalement, il se décida pour quelque chose de neuf, mais qu’il prit à l’instinct. Il déposa sur la cuillère de fer le contenu d’un kiwi et des grains de raisins puis il mit celle-ci dans le fourneau avant de retourner à sa place.


-Merci de votre soutien, dit-il en s’adressant autant au professeur qu’à ses amis. Et merci de me laisser une seconde chance, finit-il en regardant le panda droit dans les yeux.
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Bande de mauvaises langues, le gaspillage, c’est la plaie de ce monde ! Les personnes ici n’imagine même pas la quantité de pain que la boulangerie jette chaque jour, alors que, le Consulat pourrait exporter tout cela dans un monde dans le besoin. Peut-être même que les gitans seront contents de recevoir le pain en trop. Enfin, ça fait un peu bizarre de ne donner que du pain au gens, faudrait voir avec les bouchers pour faire des sandwichs. Tout le monde aime les sandwichs. Bref, je m’égare, comme d’habitude. Septimus revenu à sa place après que j’ai hoché la tête dans un sourire à sa remarque, et étant dans le dernier de mes élèves à avoir lancé la torréfaction, je n’allais pas faire attendre les autres et prendre le risque de brûler leurs ingrédients. Honnêtement, ça avait un quelque chose de satisfaisant d’entendre ce jeune homme le remercier, peut-être que j’allais prendre goût à l’enseignement.

Malheureusement pour toi, Septimus, nous allons devoir passer à la suite. Les ingrédients de tes camarades doivent être chauds alors que les tiens seront prêts dans seulement dix minutes ! Du coup, pour ne pas perdre le fil, mets toi en groupe avec l’un de tes amis.
Tapant dans les mains, motivant les troupes à se relever une fois de plus… Faudrait peut-être que j’arrête de les faire se relever toutes les trois minutes, ils vont en avoir assez… J’invitais tout le monde à se rassembler autour d’un alambic.

Bon, d’abord, il ne faut pas oublier de récupérer sa cuillère de fer. Dés que vous aurez montré l’exemple, vous irez chercher vos ingrédients et vous passerez après moi. Donc ! Avant de lancer l’alambic où quoi que ce soit d’autre, vous devez d’abord ouvrir ce dernier.
Au sommet de l’appareil se trouvait une petite valve, rapidement, j’attrapais cette dernière et tournai dans le sens anti-horloger. Après une dizaine de tours, le cerclage s’élargit un instant et le sommet de l’alambic se découvrit. J’empoignais le sommet, ouvrais ensuite la cuve et m’écartais un instant pour permettre aux élèves de regarder.

Donc, vous avez maintenant la cuve qui distillera vos ingrédients, ainsi que l’alcool ! Alors, logiquement, vous allez mettre tout ce dont vous avez besoin. Pour commencer, je vais mettre de l’eau pour permettre l’évaporation, rien de fantastique ! Il s’agit simplement d’eau de pluie.
Je me retournais et attrapais une bouteille d’eau que je vidais dans la petite cuve devant les regards des élèves.

Ensuite, il faut ajouter les ingrédients sortant d’une torréfaction. Ici, je vais prendre la cuillère que j’ai préparée… Un mélange de noix et de graine de café… Et directement les jeter dans l’eau !
Me retournant en direction du fourneau, j’attrapais ma propre cuillère de fer et versai le contenu dans la cuve.

Et finalement, nous faisons quand même de la bière, il faut rajouter une dose d’alcool ! Ici, pas de folie, nous allons simplement prendre de l’alcool d’avoine fermenté. Pour faire simple, c’est le truc de base pour faire une bière. Et attention, il ne faut pas trop en mettre ! Sinon, ça devient écoeurant.
Montrant un petit flacon à mes élèves, j’enlevai les bouchons et le fit passer entre les mains un instant, qu’il puisse sentir l’odeur. Une fois la fiole revenue dans mes mains, je versais quelques gouttes dans l’eau, la force de l’habitude.

Voilà ! Maintenant, nous n’avons plus qu’à couvrir notre alambic, bien fermé la valve pour éviter les fuites et allumer tout cela ! Vous avez vu comment cela marche, je vous laisse commencer de votre côté et je supervise. Malheureusement, il n’y a que trois alambics, je vous laisse faire vos groupes et si vous avez la moindre question… N’ayez aucune hésitation à m’appeler.
Ce n’est pas l’exercice le plus compliqué malheureusement, il faut bien commencer par la base ! Je me mettais en bout de table et observais les élèves s’activer autour des ustensiles. C’était beau de voir ça, vraiment, je vais m’y habituer.


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A peine revenu à sa place, Septimus du se relever et rejoindre les autres devant la classe pour observer les prochaines manipulations qu’ils devraient faire et que Chen était actuellement en train de leur montrer. Ses gestes étaient précis et vifs, démontrant toute son habileté et son expérience en la matière. Il souffla pour repousser la vague de découragement qui commençait à l’envahir et se reconcentra sur les explications du consul pour ne plus faire d’erreurs – ou ne pas avoir à demander de renouveler les explications ou la démonstration.

Consciencieusement, à l’image d’Emma, l’étudiant prit des notes au fur et à mesure que le panda listait les étapes ou l’ordre dans lequel les éléments devaient être ajouter. Jetant un œil sur son amie, il vit qu’elle avait déjà fini et que sa feuille était noircie jusqu’en bas de page, contrairement à la sienne. Toutefois, il décida d’en voir le côté positif des choses. Il s’améliorait petit à petit dans cette nouvelle voie, il apprenait à faire des erreurs et à absorber le savoir des autres d’où qu’il vienne – et à en garder une trace. Cela le changeait complètement de ses leçons orales et des combats que son parrain Dee avait pour habitude de lui faire faire.

Lorsqu’il fut fin prêt à poursuivre son apprentissage, le maître de la keyblade se mit en équipe avec Richard et, ensemble, ils commencèrent par ouvrir la valve de l’alambic en tournant dans le sens anti-horaire. Pendant que l’albinos versa de l’eau à l’intérieur, il se chargea de récupérer la cuillère de fer de son camarade et colocataire avant que les ingrédients posés sur celle-ci ne fussent complètement inutilisable. Lorsque le couturier en herbe eut fini sa tâche, il versa le citron et l’avocat dans l’eau puis reposa la cuillère dans le four éteint pour qu’elle refroidisse.

Jetant un œil à ses notes, le blond vit qu’ils leur restaient à ajouter l’alcool que le professeur avait fait circuler quelques instants auparavant. Se souvenant de sa maladresse passée, il grimaça et tendit en souriant le flacon vers Richard… qui lui sourit en retour en refusant. Apparemment, il ne semblait pas être plus pressé que lui pour verser minutieusement les quelques gouttes nécessaires à la mixture.


-Tu devrais le faire. Tu es beaucoup plus habile de tes mains. Après tout, c’est toi qui est en classe de couture !

-Ou… oui c’est vrai mais toi tu as voyagé à travers les mondes. Tu n’as peur de rien. Tu as les nerfs solides. Tes mains ne flancheront pas.

-Tu plaisantes ? J’ai failli m’enfuir en plein cours tout à l’heure ! Tu devrais…

Le jeune homme fut interrompu par le regard noir d’Emma. La future architecte vint à leur alambic et d’une main sûre, elle versa les quelques gouttes nécessaires pour la fabrication de leur bière – ni plus, ni moins. Déglutissant difficilement, les deux compères murmurent un vague merci avant de baisser les yeux, et d’attendre la suite du programme. Ou une possible réprimande.
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La démonstration finie, je me permettais de reculer de quelques pas et m’appuyer sur le mur. Les bras croisés, le regard parcourant chacun des groupes formés, je laissais un oeil attentif pour voir si l’un de mes élèves allaient faire une erreur. Après, ce serait dommage. Ici, il s’agit du moment le plus facile, un peu comme quand tu prépares des nouilles à la maison ! Sauf que dans le cas présent, c’est un peu comme cuir le plat avec une marmite à pression. À la fin, tu auras tes nouilles. Malheureusement, ce n’est pas la méthode la plus optimale ! Et je suis prêt à parier que les nouilles seront collantes. D’ailleurs, est-ce que les personnes présentes dans cette classe sont capables de faire cuire des pâtes…?

Tiens, c’est une expérience à tenter ça. Prendre tous les ingrédients pour faire des nouilles au poulet, et utiliser le jus de cuisson pour une bière. Aucune idée si, froid et alcoolisé, ça aura du goût. Ça y est, j’ai découvert ce que j’allais faire ce soir en rentrant à la brasserie.

Bref, finissons un instant de penser à soit. Notant l’idée dans un coin de ma mémoire, je portais mon attention de nouveau sur les élèves de ma classe. Mes absences de trois minutes pour mes recettes, vaudrait mieux que j’en ai en dehors des cours, imaginez un instant que j’ai loupé une question. Donc, où en sont ils ? Eh bien, je crois que je n’ai pas trop de soucis à me faire. Ils viennent tous de verser les ingrédients dans l’alambic et ils referment le couvercle. Ils sont doués les petites, faudra juste vérifier que la manivelle est bien tournée et que le cerclage est bien mis en place.

Parfais les amis ! Vous pouvez être fière de vous, vous avez tous fait un grand pas dans la brasserie. Ce que vous venez de faire, c’est la moitié du travail créatif pour la confection d’une nouvelle bière. Il ne vous reste plus que trois choses à faire.
Me redressant, je m’avançais en direction de l’alambic que j’avais moi-même utiliser et me mit en face de celui-ci.

Première chose, allumer l’alambic et attendre la distillation de votre mélange. Malheureusement, il s’agit de l’opération la plus longue, sans compter le temps de refroidissement de votre décoction. Avec les ingrédients fournis, comptez trois bonnes heures.
Quelques soupirs s’élevèrent dans la classe.

Navré. Il s’agit des lois de la nature et personne ne les contraindre à sa volonté.
Contournant la table sur laquelle était disposés les alambics, je faisais face à chacun d’eux et serrais une nouvelle fois chaque manivelle. Histoire de ne rien perdre pendant le transport.

Vous l’avez compris, nous n’avons pas trois heures à attendre devant nous et le cours va se finir dés que mes explications seront terminées. Donc, les deux dernières étapes ! L’une servira simplement à injecter du carbone dans la boisson, afin de rendre plus ou moins pétillante votre création.
Pour cette étape, je savais bien que je n’aurais pas le temps et je n’avais pas pris la pression avec moi pour l’exemple. Ce sera le sujet du prochain cours. Frappant dans mes mains et les frottants quelques instants, je souriais à ma classe avant d’enchaîner.

Et la dernière étape, il s’agira de votre premier devoir à domicile ! Comme vous allez devenir papa d’une nouvelle bière, il faut lui donner un nom. Donc, pour la semaine prochaine, vous reviendrez en cours avec le nom de votre création et de mon côté, j’aurais distillé avec les alambics.
Mes explications terminées, j’haussais un sourcil et parcourais les élèves d’un regard avant de prendre une dernière fois la parole.

Eh bien voilà, le premier cours de brasserie est dorénavant fini ! Je vais vous laisser retourner à vos cours où vos activités, j’espère que mon cours vous a plu et que je vous retrouverai nombreux la semaine prochaine dans cette même salle de classe. Sur ce, une bonne journée à tous.


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Lorsque Chen annonça qu’il leur fallait attendre trois heures avant de poursuivre leur travail, les trois amis eurent des réactions bien différentes. Emma resta comme toujours très attentive et sérieuse, ne montrant absolument pas si la situation la gênait. Richard lui soupira d’exaspération et tapa du pied, agacé de perdre autant de temps sur cette activité qu’il ne souhaitait pas faire. Enfin, Septimus soupira de soulagement, rassuré quand au fait qu’il ne pourrait plus faire d’erreur, du moins pas avant la prochaine étape.

Le blond nota les instructions suivantes au fur et à mesure que le professeur les dictait, jetant parfois un œil sur la feuille de Richard ou Emma lorsqu’il avait perdu le fil. Il devrait penser à les ramener – et surtout ne pas les perdre – pour le prochain cours. Il allait devoir acquérir vite ces mécaniques d’étudiant s’il voulait s’en sortir seul dans ses futurs cours. Il ne pourrait pas toujours compter sur la présence de ses amis, ou d’un professeur bienveillant pour l’aider et le soutenir.

-Nous viendrons sans faute Chen.

-Hum… oui.

Le maître de la keyblade ramassa ses affaires et suivit ses camarades, se dirigeant vers la sortie. Il s’arrêta néanmoins dans l’embrasure de la porte, le dos toujours tourné à l’ursidé. Devait-il lui dire quelque chose ? Il l’avait déjà remercier durant le cours, mais ce n’était pas suffisant pour exprimer tout ce que le panda avait fait pour lui – qu’il en soit conscient ou non. Et s’il s’exprimait, comment trouver les mots justes pour décrire ses sentiments ? Il n’était pas un poète, il n’était pas un artiste, il n’avait pas l’art et la manière de parler aux autres avec justesse. Il devait toutefois tenter. Pour Chen.

-Vous m’avez dit de vous prévenir si vous faisiez quelque chose de travers Chen, commença-t-il. Ce n’était pas le cas. Vous avez fait tout ce qu’il fallait, quand il le fallait. Pour vous dire la vérité… Il hésita un instant et se reprit. Pour tout vous dire, j’ai pensé ne pas avoir ma place ici, au Consulat. J’ai pensé quitter votre cours, quitter ce monde. Je me suis dit que Genesis avait fait une erreur en me recrutant. Je ne suis pas un artiste, je n’ai aucun talent, aucune passion. Mais vous… vous m’avez montré que ce n’était pas grave, que je pouvais quand même accomplir quelque chose ici. Que je pouvais trouver ma voie. Merci n’est pas suffisant pour décrire tout ce que je vous dois, tout ce que je ressens mais je ne vois pas d’autre mot. Alors merci professeur.

L’étudiant quitta la classe sur ses mots, et courut rejoindre ses amis qui avaient déjà commencé à prendre la direction de la ville pour aller manger un morceau. Il ne savait pas ce que l’avenir lui réservait, quel cours il allait prendre, mais il ferait tout pour que ça marche.
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Mission accomplie.

Alors j'ai pas... énormément de trucs à dire. Je précise que j'écris ce commentaire après la première lecture, totale, de votre rp. Y a pas vraiment de moments où je me suis dit "Oh faut que je dise ça".

Ce qui est plutôt une bonne chose puisque je m'interromps le plus souvent pour des critiques.

Déjà l'idée de base me plait beaucoup. Vous savez que j'adore l'idée de l'Académie mais qu'elle a été peu développée par moi irp, je ne peux pas trop lui consacrer de mon temps et... je suis content de voir ça. Un rp de cours qui nous met bien dans l'ambiance de l'académie.

J'aime de base beaucoup l'intention du rp.

Vos premiers rps sont assez sympas. En lisant ton rp, Chen, j'avais vraiment le sentiment du gars qui veut enseigner son truc... qui veut vraiment je veux dire.

Et Septimus, très tôt j'ai eu ce sentiment, ce même sentiment qui va accompagner ton personnage durant tout le rp : Pourquoi Septimus s'est inscrit pour ce cours ? Et c'est pas une critique, au contraire, c'est vraiment une question que je me suis posée tant on sent le malaise de Septimus.

Mon commentaire est très décousu mais je dirais que ce sentiment de malaise est la grande qualité de tes rps dans ce sujet, Septimus. Durant tous tes rps, on sent le mal-être qui est vraiment très bien rendu.

Vous... même si c'est surtout le "travail" de Chen... avez plutôt bien réussi l'exercice du rp "cours", je trouve. Chen fait son cours à une classe. Il faut attendre plusieurs rps avant de voir Septimus ressortir de plus en plus dans chacun de tes rps, Chen. Alors est-ce que personnellement je ne trouve pas qu'il aurait fallu ne pas du tout le mettre au centre ? Si. Mais c'est une question de point de vue.
Le plus important c'est qu'on n'a pas l'impression que Septimus est le seul étudiant qui a de l'importance et que les autres sont des gros PNJs.

Je pense aux séries pour ado du genre Disney Channel. J'adore ça moi. Mais un gros défaut est que... systématiquement, dans une classe. Tu as les personnages principaux qui parlent et les autres... jamais. C'est assez effrayant.

Septimus, tu as aussi bien géré à ce niveau puisque dans chacun de tes rps, tu situes et décris Richard et Emma.

Chen, si tu avais voulu faire ça encore mieux, tu n'aurais pas du... écrire les interventions des deux autres étudiants inconnus en discours indirect. Il fallait citer les dialogues, on y aurait plus cru.

Finalement laissez-moi dire que cet rp m'a donné envie de faire des rps de cours avec Genesis. Et me donner envie de rp avec Genesis en mission ou quoi, c'est déjà impressionnant.

Voilà. Pas mal du tout !

Mission facile :

11 xp, 110 munnies et 2 PS en dextérité pour vous deux.
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