Un nouveau matin se levait sur le château disney, et déjà, les rayons de soleil venaient me toucher de leur lumière. Je me réveillais lentement, mais sûrement, me redressant dans mon lit, m'étirant et enfin, ouvrant les yeux. Je restais dans cette position quelques instants et me frottais les yeux. Le réveil était l'étape la plus difficile de la journée selon moi, surtout après une bonne nuit comme celle-ci. S'endormir la tête pleine de rêves n'était-elle pas l'une des meilleures choses au monde ?Malheureusement, si les idées se bousculaient dans ma tête lors de mon départ pour le monde des rêves, je n'en fis aucun.

Je sortis un pied du lit, puis l'autre, et bientôt me retrouvais debout dans cette pièce qui était la mienne depuis bien des années maintenant. Je m'habillais et quitta la pièce rapidement. Je descendis quelques volées de marches. J'avais du travail aujourd'hui, et pour ce faire, il me fallait un déguisement ! Alors, j'ai marché jusqu'à un vieux débarras où se trouvaient de vieux costumes non utilisés depuis... fort longtemps. On m'avait raconté que c'était des costumes utilisés lors du carnaval de Disneyville. Autant vous dire que ça fait une paye !

J'en pris un rouge orné de motifs blancs, et partis me changer. J'enfilai donc le costume une pièce, haut et bas du corps et mis le grand casque sur ma tête. « Go go, Power Roxas », me dis-je dans ma tête, esquissant un sourire.

Je n'avais encore croisé personne, et c'était tant mieux. J'étais de retour dans ma chambre et je m'apprêtais a partir. Ma destination, n'étant évidemment rien d'autre que le Jardin Radieux ! Pourquoi aller là-bas ? Disons que j'avais quelques comptes à régler avec ces messieurs les consuls. J'avais appris la veille qu'ils avaient fait irruption dans notre bon vieux château et qu'ils nous avaient menacés de guerre. Seule façon d'éviter une telle tragédie ? Leur livrer MA tête ! Mais pour qui ils se prenaient ? La Lumière et le Consulat d'ailleurs ! Encore que Cissneï avait été bien gentille de ne pas me livrer ! J'étais vraiment déçu de ne pas avoir été convié à leur petite fête. J'aurai reglé ça en deux minutes, putain, Cissneï !

Mais bon, c'était trop tard, et maintenant je devais aller me venger. Parce que bon, me faire passer pour un connard devant les têtes pensantes de mon groupe, c'était pas méga cool. J'ai même pas tué leur pote ! Tu te rends compte ?

Enfin, a m’énerver tout seul comme ça, j'étais maintenant bien réveillé, et ça m'éviterait de me téléporter n'importe sauf là où je dois alelr. Et je peux te dire qu'il y allait avoir du sport !

Je tendis donc la main vers un des coins de la pièce, non sans avoir omis de verrouiller la porte de ma chambre. Et, d'un coup, une masse noirâtre et vaporeuse s'éleva du sol pour faire apparaître le passage demandé. J'avais visualisé le peu que je me rappelais de la ville, des toits super pentus et des allées assez larges et pavées, et boum me voilà que j'apparaissais en pleine pente. Incapable de reprendre mes appuis, j'ai glissé et je me suis rétamé dans l'allée en contrebas.

Les gens qui passaient se décalèrent pour ne pas me marcher dessus, mais aucun d'eux ne vint me demander si j'allais bien. Ils venaient de bousiller les derniers regrets que j'avais a faire ça. Quand même, je levais un pouce, toujours la face contre terre, au cas où mon état intéresserait quelqu'un.

Je me relevai et me dis a déambuler dans les rues, sautillant, trottinant, faisant des pouces levés aux gens. Bref, un véritable clown ! Certains riaient, se moquaient probablement, d'autre me rendaient le pouce levé... mais d'autres avaient peur, et m'esquivaient, changeaient de sens de marche pour ne pas croiser... c'était ridicule !

Le problème, c'était que je faisais le con, ok. Mais, fallait pas être bête, des gardes, ou même des consuls se pointeraient forcément bientôt. C'était pas habituel d'avoir un guignol fringué en power rangers dans la ville. Et là où c'était emmerdant un peu, c'est que j'avais pas une foutue idée d'où aller ni de quoi faire ! Alors je sentais bien que le temps qui m'était compté commençait a s'écouler.

Puis là, illumination. Une galerie d'art ! … Ou un musée j'en sais rien. Et les consuls adorent les arts ! Alors je suis rentré dans l'expo. Et je me suis fait recaler d'une baffe. Dans mon casque, il pouvait pas me voir, mais j'ai haussé mes sourcils genre « Ah ouais ? ». Forcément ça m'avait pas plu, mais c'était bon pour l'image a en croire les rires qui venaient de la rue.

Mais fallait que je passe ! Et sans faire trop de dégâts ! Alors j'ai commencé à gigoter dans tout les sens, comme si je faisais des gestes d'arts martiaux. Posture du tigre, posture du lotus, posture du consul...

Mais le mec, il en a eu marre que je fasse le con devant lui, alors il a essayé de m'en mettre une petite dans la tronche. Eh bah non ! Hop, je bloque le bras, je lui met une série de petites claques sur la joue et je glisse entre ses jambes.

Ca y'est je suis dedans, mais le vigile se retourne et me gueule de sortir immédiatement. Heureusement qu'aujourd'hui je voulais m'amuser, sinon lui il aurait eu mal ! Donc il me courre après dans les allées, alors que moi je sautille et rigole comme un imbécile. Puis, je commence à faire apparaître une lumière dans ma main. Est-ce que j'allais tout cramer ? Bien sûr que non !

Je pensais fort a Maître Aqua, sans elle... je n'en serai pas là aujourd'hui....

Et la lumière grossissait, grossissait ! Et lorsqu'elle atteignit son éclat maximum, je mis une autre baffe au vigile qui allait m'attraper et je relâchais la puissance de mon sort ! Une puissance dévastatrice. Rien n'était calciné, rien n'était gelé mais... les peintures, les vieux recueils, les sculptures... Tout commençait a se faire détruire grâce.... A la bave des stupides canards baveux !

Une centaine de canards étaient apparus et commençaient a déverser leurs litres de bave. Le sol était devenu une vraie patinoire, l'odeur était insoutenable au point que je manquais de vomir dans mon casque, et quelques bouquins devenaient déjà inexploitables tandis que des tableaux se voyaient tout simplement souillés.

Les canards aux glandes salivaires les plus puissantes de la galaxie sabotaient l'exposition.

Moi forcément, je me marrais comme une baleine, mais fallait que je me casse aussi, sinon ça allait craindre un peu. Je fis un signe de la main au vigile qui essayait de se relever dans l'immonde flaque de bave qui faisait maintenant le sol du bâtiment, poussais deux trois canards et réussis a atteindre la sortie.

Je fis un signe de main général, levant les deux pouces, et courus comme un dératé à travers la ville pour m'enfuir. Je rejoignis une ruelle à l'abri des regards, ouvris un portail, et partis sans plus attendre en direction du château disney.