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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Il y a déjà quelques mois, deux hommes ont attaqués le Sanctum au nom de la Congrégation de l’Ombre… néanmoins, l’un deux trahit son identité au moment de crier le nom de son attaque… le magnifiquement sublime shoot du grand Jecht, numéro trois. Jecht… actuellement mercenaire du Centurio, c’était autrefois un grand champion de Blitzball. Angeal n’eut alors aucun mal à vérifier et que l’homme qu’il a affronté était bel et bien le dit champion. D’après les témoignages, son acolyte n’avait en rien le profil d’un mercenaire… mais ce groupe n’a jamais eu des critères de recrutement très strict. Tour à tour, son boss a été : un Mog, une Elfe, une Cowboy et une Pirate. Aujourd’hui sans Boss, ce groupe a néanmoins attaqué le Sanctum et l’attaque… a bien faillit faire s’écrouler le Château en entier.
Le mobil, quand à lui, reste mystérieux. Certes, les mercenaires n’agissent que par contrat… et s’en est forcément un, le Sanctum n’a strictement jamais rien fait au Centurio pour mériter une attaque direct et ce, malgré un mépris évident envers sa nature même. Angeal s’interrogeait donc à propos du commanditaire et de ses raisons… celui-ci voyait deux possibilités.

Soit, quelqu’un désirait s’en prendre au Sanctum, a engagé des mercenaires et pour éviter une guerre ouverte, les Mercenaires se sont faits passés pour la Congrégation de l’Ombre.

Soit quelqu’un désirait nuire à la Congrégation de l’Ombre mais ne pouvait ou ne voulait le faire lui-même et cherche donc à ce que le Sanctum parte en croisade contre la secte adoratrice du serpent à huit têtes, se servant pour cela des Mercenaires.

Le Paladin pensa un instant à Swain, le jugeant bien capable de ce genre chose… que ce soit lui le coupable serait plaisant mais c’est à exclure. Cette attaque aurait très bien pu blesser la famille royale et tous ses hommes, y compris de sa garde personnelle. Tout ceci a été conspiré depuis l’extérieur… serait-ce l’œuvre de la Coalition Noire ? Certes, elle ne s’entend pas du tout avec le Centurio… mais deux groupes aussi immoraux peuvent collaborer malgré tout, quelque soit les circonstances. La Lumière et le Consulat n’auraient rien à gagner là-dedans. Quand à la Shinra… non, le Sanctum pousse toujours plus le Domaine Enchantée à s’ouvrir sur l’extérieur et donc, à voyager entre les mondes.
Si ce contrat vient d’un groupe, ce ne peut être que la Coalition Noire… mais ca peut tout autant venir d’une seule personne, d’une bande, d’une entreprise… de n’importe qui. Le champ des suspects était, pour cette fois extrêmement large, plongeant le Paladin dans le doute et la méfiance.

Quelle chance insolente que le « Grand » Jecht ait lui-même trahi sa couverture. Poursuivant la seule piste qu’il possède, le Paladin se rendit à Port Royal, payant grâce aux caisses de son groupe le supplément exigé par la Shinra pour se rendre au Q.G des mercenaires dans un vaisseau décent. Angeal n’est pas naïf et sait bien à qui il a à faire… venir, réclamer un nom et repartir… ca pourrait être aussi simple mais ca ne le sera pas. Pour cette raison, l’ainé des surhommes avait pris avec lui quatre Paladins et une petite troupe de templiers sous les ordres du commandant Pentaghast. Une femme expérimentée que le Paladin-en-Chef ne connaissait que peu. Son visage dur et sa coupe de garçonne lui disait bien quelque chose mais des templiers, il y en a tant. Malgré tout, l’un d’entre eux manque et pas des moindres… le Chef des Templiers en personne, Henri Angharad. Angeal préférait ne pas y penser aujourd’hui mais… on le disait disparu ou tout simplement parti, personne ne donnait la même version et pour le Primarque, c’était insupportable. Le vaisseau, heureusement, se posa et interrompit les pensées du paladin, dès lors concentré sur sa mission.

Angeal Hewley sortit en tête, le visage froid et les sourcils froncés, dur. Les quatre Paladins le suivirent de près et débarquèrent ensuite les templiers. Les armures lourdes se déplaçaient en fanfare à travers la ville, imposant là où il passait un calme implacable. Les troupes du Sanctum avançaient froides comme l’acier, ne se retournant pas sur leurs passages… mais sans ignorer ce qui se passe dans leurs dos. Port Royal est un monde en vase-clos, quasiment, depuis que la Shinra a décidé de sévir. Ici, où que vous alliez, quoique vous fassiez et peu importe ce que vous voulez, ca passe par le Centurio. En oubliant les ragots, discussions et coups de langues affutés dans le dos, des gens se mettaient à courir en voyant les armures de plates du Sanctum… ca n’était pas de la peur mais de l’avidité, chacun ici voudrait être le premier à prévenir les mercenaires pour toucher quelque chose. Pour autant, malgré qu’aucun incident n’entache le parcours, un groupe aussi vertueux que le Sanctum n’avait ici droit qu’à la plus grande véhémence.
Au bout du chemin se dévoila alors le Centurio.

Cette taverne était vielle, délabrée mais tenant débout, semblant aussi vieille que le mercenariat lui-même. Angeal en ouvrit la porte sans ménagement, marchant d’un pas militaire alors que ses hommes se déployaient dans le bar. Le Sanctum n’avait envoyé aucune lettre, ni demande, assuré que le Centurio en rirait peu importe le ton. L’assemblée s’emporta bien vite, dégainant armes à feux et de corps à corps, certains semblables à des pirates, d’autres à des bandits mais tous étalant leurs fortunes… et Angeal fut même surpris de voir des gens à l’allure noble. La diplomatie n’a jamais été le fort du paladin… mais les mercenaires n’en sont pas non plus, au mieux sont-ils de bons négociateurs ainsi que des ennemis redoutables. Le Sanctum a longtemps souffert d’une réputation de faiblesse, d’inertie et de repli sur soit… mais les temps changent, Angeal Hewley ne pouvait laisser passer les siens pour les faibles. Les Mercenaires sont fiers et avec des gens sans principes capable de tuer pour une poignée de munie, il n’y a d’autre façon de faire que d’être ferme. Le Paladin garda son air sévère tout en balayant la pièce, jaugeant ceux qui passaient sous son regard et cherchant un mercenaire.


« Le Boss du Sanctum demande à s’entretenir avec les Mercenaires, dans les plus brefs délais. » Dit-il comme un ordre, sans pour autant hausser la voix et laissait trainer la fin de sa phrase, ce qui fit taire tout le monde par curiosité. Après quelques secondes de silence, il reprit d’autant plus froidement. « Nous ne sommes pas venu ici nous battre… » Son regard se durcit soudain. « …mais ce n’est pas inimaginable. »
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" Les gars ! On nous signale qu'une troupe de mecs en armure arrivera sur le Centurio dans une dizaine de secondes ! Tenez-vous prêt ! "

J'ai regardé le tenancier une seconde avant de décapsuler ma bière de mon pouce, accordant à celle-ci plus d'intérêt qu'à ces conneries. C'est bon, qu'j'me suis dit, moi j'étais prêt. C'est clair que c'était pas souvent que des mecs venus d'ailleurs venaient chercher la bagarre chez nous, mais pour autant... ici ou ailleurs, je m'en foutais un peu et ça tombait pas trop mal, pour le coup.

Non en fait j'y pense mais ça n'arrivait jamais. Ou en tout cas, moi j'avais jamais vu ça. Faut aussi être sacrément con, j'pense. Le Centurio, y en a qui voient ça comme un bar, dans le même genre que tous les autres. Mais alors non, ça ce sont des conneries... Parce que c'est un quartier général au même titre que le manoir de la cité du crépuscule ou le chateau des lumineux. Y a des branleurs, des soulards dedans... mais tous sont de la maison, rien que parce qu'ils sont mercenaires.

Et les mercenaires du Port Royal, ça ne voulait pas dire autre chose que Centurio.

J'avais ma claymore, juste à côté de moi, la lame contre le sol et tenant en équilibre sur ma table.
Alors sinon... y avait du monde, ouais, comme une après-midi normale de j'sais plus quel jour.
Me battre, ça me disait bien évidemment. J'suis Jecht. Non ce qui me disait moins, c'était de devoir réclamer ma part, j'sais pas si vous me suivez. 'Fin... on était beaucoup trop pour une quinzaine de gars. J'allais faire quoi ? Lever la main pour qu'on m'en réserve un ? Ok j'étais le plus balèze ici mais tu parles à des mercenaires, et parfois, ces mecs-là veulent juste se battre... Surtout quand c'était gagné d'avance;

'Fin bref tout le monde s'est agité, a vérifié ses cartouches, ses couteaux, tout ça, tandis que je buvais ma bière. 'Fin je dis tout le monde mais on se comprend bien, j'étais pas le seul mercenaire un peu balèze de cette piaule. J'savais pas si Auron était là mais les autres devaient pas être loins. Et ces mecs, bah... c'est comme moi, ils sont toujours prêts.

Mais quand j'ai vu ces mecs entrer... J'ai mais... direct reconnu le gars qui les menait, direct ! Il avait pas changé d'un pouce ! Ca faisait pas mal de temps, quelques mois, presque un an... depuis que je lui avais cassé la gueule et... c'était plutôt étonnant qu'il ait une gueule pas trop cabossée. Faut dire que sur le moment, j'avais pas eu l'occasion de regarder les dégâts que j'avais faits. 'Fin bon... Vous dire. Dès que je l'ai vu lui, suivi de ces armures qui, ouais, me disaient bien quelque chose, mon sang a fait qu'un tour. J'étais genre... trop flippé.

Quelqu'un m'avait retrouvé ou en tout cas, allait le faire. Ce que j'avais accompli en tant que songe allait... p'têtre bien être dévoilé aux mercenaires.
Le Sanctum, mec, je m'en foutais... Angeal et sa clique de minables m'avaient pas fait peur, même quand j'avais pissé sur leur petit Jésus. Mais être grillé, sérieux, ça m'foutait les boules.
Premier réflexe, filer.

J'ai regardé l'arrière-salle où y avait une sortie discrète. Un soldat du Sanctum était à proximité. Les escaliers ? Pareil. Impossible de sortir par le toit sans devoir casser deux trois têtes.


« Nous ne sommes pas venu ici nous battre …mais ce n’est pas inimaginable. »

C'était évident qu'ils étaient venus pour moi.

Là je m'en suis rendu compte. Y avait pas d'autres possibilités. Mais va savoir, c'était pas le fait de savoir que je pouvais pas me planquer sous la table qui m'a fait... décider ce que j'ai fait... Et c'est pas non plus le fait de pas avoir d'autres choix.
Ce qu'il a dit m'a tout simplement énervé. Non j'déconne pas, j'suis énervé tout le temps, j'accepte le premier prétexte pour cogner mon prochain mais ça ? Putain de nom de dieu, j'y croyais juste pas. Je me suis levé, ai levé ma bière jusqu'à mon gosier et j'ai bu une gorgée en regardant Angeal... Puis j'ai expiré longuement avant de me gratter le menton de ma main gantée...


" Vous battre ? ", je me marre franchement. J'suis le premier à avoir parlé à Angeal donc tout le monde a fermé sa gueule, à ce moment-là en tout cas, pour m'écouter. Faut dire aussi que le Primarque et ses rigolos me regardaient, donc... ça force ! " Tu menaces qui, là ? T'es au Centurio, ma colombe... S'tu veux parler à un mercenaire, tu d'mandes poliment ! "

Franchement ? Franchement ?! Ils étaient quinze ? Il croyait quoi le gars ? Que son élite de merde franchirait tous les obstacles et serait en mesure de vaincre les méchants mercenaires ? Putain mais on n'est pas dans un manga, sérieux ! J'lui avais déjà cassé la gueule une fois donc déployer ses troupes dans mon bar, il pensait vraiment que ça allait nous intimider ?!


" T'es v'nu régler tes comptes avec moi, non ? Sois un homme et viens me le dire en face, boss du Sanctum ! " Et j'ai bien craché les derniers mots pour bien me foutre de ses formulations à la con, là. Sérieux, il avait quand même parlé à la troisième personne du singulier... j'avais l'impression de voir Auron, le mec complètement imbu de sa personne qui s'présentait à son facteur dans le genre "Auron, plus puissant des mercenaires et Aurore Rouge. "

Juste ridicule. Ca marche qu'avec moi ça. Suffit pas d'être puissant, non... Suffit pas de faire un regard méchant et de s'inventer un surnom de merde, non. Le tout c'est de le dire en se moquant de tout le reste ! Le tout c'est d'être une légende, pas juste un caïd !
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Pentaghast restait silencieuse durant toute la durée du trajet en vaisseau, c’était la première fois qu’elle utilisait ce genre de transport et dû se concentrer pour retenir des hauts le coeur. Elle avait passé sa vie au sein du Domaine Enchanté, jamais elle n’avait eu l’idée de le quitter en empruntant l’un des monstres d’acier de la compagnie.

Une missive écrite par le Primarque en personne était arrivée il y a de cela deux jours dans la salle de repos des Templiers, il partait en quête de réponse dans un monde éloigné et exigea la présence d’une troupe de gardes pour l’épauler dans sa tâche. Ayant brisé le sceau de la lettre, la garde prit la responsabilité de guider ses frères derrière le chef des paladins. Et aujourd’hui, elle se retrouvait assise sur une banquette froide, la tête enfouis dans ses mains à se questionner sur la raison de sa présence. Personne au sein du château n’ignorait l’attaque qu’avait essuyé le Sanctum, et chacun connaissait les dommages qu’ils avaient causés aux fondations même de la place-forte. La jeune femme comprenait les motivations du dirigeant, découvrir les véritables raisons d’une telle attaque, mais débarquer au sein même du quartier-général des mercenaires et demander des noms. Pentaghast avait foi au Primarque et en ses actions, mais elle doute qu’il ait réquisitionné assez d’hommes pour cette quête.

Les membres du Sanctum traversaient le port d’une traite, suivant la marche du chef des paladins, la garde ne pouvait se retenir d’observer ce monde tellement différent du sien. Aucun toit de chaume, les rues pavées de pierre puant les excréments et autres sécrétions, et pas la moindre présence de corps armée. Le défiler des armures semblait être un spectacle bien cocasse dans les rues de cette ville, mais n’attirait pas pour autant les foules. Au contraire, les habitants laissaient la troupe se rendre à la taverne sans causer de problème.

Pentaghast était rentré dans le bâtiment juste après le Primarque et se positionnait à ses côtés, un regard inquisiteur parcourant la salle du regard. Par réflexe, ou plutôt par crainte, la garde affirmait son emprise sur la poignée de son bouclier, mais garda l’épée dans son fourreau. Elle n’agirait pas tant que l’homme à ses côtés lui en donné l’ordre. C’est une fois que Sir Hewley prit la parole, que d’un regard, la commandante ordonna à ses hommes de se disperser dans la salle, bloquant les sorties possibles.

Le temps passa, les deux camps restèrent sur leurs positions, attendant un ordre pour agir. C’est alors qu’un homme au fond de la salle leva, bière à la main et prit parole.

Vous battre ? Tu menaces qui, là ? T'es au Centurio, ma colombe... S'tu veux parler à un mercenaire, tu d'mandes poliment !
La garde plissa les yeux, observant de toute sa stature l’homme ayant pris la parole, un va nu pied regroupant tout ce qu’elle avait vu en venant dans ce monde. Malgré un stature imposante et ses nombreuses cicatrices, trophée de victoire, Pentaghast ne pouvait dégager qu’une forme de dégoût envers cet homme, uniquement par sa façon de s’adresser au Primarque.

T'es v'nu régler tes comptes avec moi, non ? Sois un homme et viens me le dire en face, boss du Sanctum !
C’est un sourcil relevé que la commandante observa à nouveau Jecht, l’homme capable de faire trembler les fondations du château, et pour dire vrai, elle ne s’attendait pas à cela. De l’attaque, elle n’avait entendu que des histoires des autres Templiers. Et elle imagina une toute autre personne capable de faire ça. Un monstre sans âme, brandissant une arme aussi imposante que lui-même afin de répandre la douleur… Et non un ivrogne, aux pieds nus et se complaisant dans la crasse de ce port.

Pentaghast tourna le regard en direction du chef des paladins, attendant sa réaction. Instinctivement, sa main droite se glissa vers la garde de son épée et l’empoigna, prête à répondre aux ordres du dirigeant.


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    Les gars ! On nous signale qu'une troupe de mecs en armure arrivera sur le Centurio dans une dizaine de secondes ! Tenez-vous prêt !

    A croire que c'était pas possible d'être tranquille lorsque l'on mène une vie de mercenaire. Bien sûr, je n'avais jamais demandé à être laissé en paix jusqu'à la fin de mes jours ; je savais pour quoi j'avais signé. Mais il était vrai que le repos était quelque chose d'agréable, et que, systématiquement, quelqu'un venait troubler la presque-sérénité de ces lieux.

    Et c'était cette fois-ci le Sanctum, qui venait de faire irruption dans notre bar. Pas un clodo bourré jusqu'à raz-bord, non non, le Sanctum avec tout ce que cela comporte de jolis soldats en armure, de templiers ou je-ne-sais-quoi.


     Le Boss du Sanctum demande à s’entretenir avec les Mercenaires, dans les plus brefs délais. Nous ne sommes pas venu ici nous battre… mais ce n’est pas inimaginable.

    Et voilà... J'avais toujours trouvé les gens du Sanctum hautains. Cela dit je n'en avais jamais rencontré, puisque j'avais « quitté » le Domaine Enchanté bien avant sa création, et ne me basais donc seulement que sur des récits entendus ça et là, mais là, je venais d'en avoir la confirmation. Rentrer chez les gens et commencer à aboyer ses ordres... C'était presque certain que ça allait partir en vrille.

    Et justement, il n'y avait presque plus de doutes à avoir quand j'ai vu Jecht se lever d'une traite, sirotant sa bière. Le mastodonte défendait bien le Centurio, et il était l'un de nos meilleurs membres, et c'était là le premier à s'être dressé pour les accueillir.


    Vous battre ? Tu menaces qui, là ? T'es au Centurio, ma colombe... S'tu veux parler à un mercenaire, tu d'mandes poliment !

    Les dés étaient jetés. La finesse légendaire du « Grand Jecht » comme il aimait s'appeler, avait de nouveau frappé. La solution allait être difficilement rattrapable...

    T'es v'nu régler tes comptes avec moi, non ? Sois un homme et viens me le dire en face, boss du Sanctum !

    Ok, là, c'était mort. Ce n'était pas une visite anodine, mais effectivement un contentieux entre le Boss du Sanctum, et notre Jecht national. Je posais ma tête dans ma main. Qu'est-ce qu'il avait encore pu foutre pour nous mettre dans la merde ? Je l'appréciais, oui, mais je devais avouer que quelques fois, il allait un peu trop loin.

    En tout cas, je me devais de saluer le courage des religieux. S'ils avaient un problème avec Jecht, c'est sûrement qu'ils avaient du en venir aux mains. Et en redemander... Non, si le chef du sanctum n'était pas venu seul, c'était sûrement pour prendre sa revanche et espérer changer la donne.

    En attendant, moi, je restais à ma table, observant la scène du coin de l'oeil. Ce qui regardait Jecht ne regardait que Jecht. Si jamais ça venait à s'élargir et à toucher au Centurio, alors, là, j'aviserai.

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    « C’est suffisamment poli de venir en personne. » Répondit Angeal qui fixait Jecht dans les yeux depuis son premier mot, ne s’en détachant que maintenant pour chercher l’autre terroriste dans la foule, sans succès. Au moment où son regard passa sur ses hommes, il les vit tous l’arme à la main et leur confirma cette posture prête au combat par un franc hochement de tête auquel ne répondit que le commandant Penthagast. Le paladin reposa son attention sur Jecht et poursuivit en croisant les bras, la voix calme mais le regard agressif et nerveux malgré lui. « L’autre mercenaire en psychisme n’est pas là ? »

    Un profond sentiment d’injustice envahissait le Primarque car il ne pouvait bien évidement pas mener encore un conflit de plus, surtout avec le Centurio. D’ailleurs, Jecht est d’une puissance inouïe et c’est pareil pour son complice, malgré les risques de tenté une négociation, laisser passé une telle attaque restait l’assurance de se faire marcher dessus à jamais. Les forces armées des mercenaires sont nombreuses et hétéroclites, on y trouve des glandus qui tiennent à peine debout, des assassins, des tueurs à gages, des pistoleros, des maniaques et des légendes. Ca forcerait le respect d’Angeal, et le force d’un côté, si ce groupe n’était pas aussi immoral. Nous sommes loin de l’époque où Riku était aux commandes, la preuve en est, il n’y a aucun Boss pour gérer ces anarchistes avides et égoïstes. Montblanc paraissait encore tolérable mais aux yeux du Sanctum, les mercenaires ne sont que des criminels avec qui on préfèrerait largement ne pas avoir à discuter.
    Angeal reposa alors son regard sur Jecht.


    « Toi et le mercenaire expert en psychisme avez attaqué mon quartier général en tentant de faire porter le chapeau à la Congrégation de l’Ombre. Des gens biens sont morts par ta faute et ca continue, ton attentat à terroriser mon peuple. Vos actes sont inqualifiables… mais j’ai renoncé à vos têtes. Je ne renoncerais pas à celui qui vous a engagé et je veux toutes les informations possibles sur lui. »

    Angeal croisa alors les bras, le regard désormais plus soucieux que réellement énervé malgré la haine et le dégout en son cœur.Ça le mettait hors-de-lui, un homme comme Jecht et comme une majorité des mercenaires mériteraient le bûcher. Le primarque aurait aimé les ignorer, appliquer le vivre et laisser vivre mais ils les mercenaires ne fonctionnent pas ainsi. Le paladin se remit à fixer Jecht dans les yeux.

    « Je suis venu ici prêt à ce que vous ne soyez pas d’humeur à négociez, il me faut à tout prix en savoir le plus possible sur ceux qui s’en prennent aux miens. Dès que j’ai ça, je m’en vais. Nous sommes prêts à mourir, ce qui signifierait que mon armée et celle du Roi Triton s’abattrait sur vous et que nous aurions ravagé l’endroit. Une guerre n’arrange ni vous, ni moi. Pour avoir ravagé mon quartier général et fait tellement de victimes, tu me dois au minimum de me dire qui t’as engagé pour le faire. »
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" Vos actes sont inqualifiables… mais j’ai renoncé à vos têtes. Je ne renoncerais pas à celui qui vous a engagé et je veux toutes les informations possibles sur lui. »

Il était pas sérieux, si ? Il... venait juste de déduire que j'avais agi sous contrat, en tant que mercenaire, quand j'avais attaqué son chateau. Il... était persuadé que j'avais obéi à l'argent. Ce mec, le boss du Sanctum, m'a dit qu'il voulait juste les informations sur mes employeurs... Oui on est d'accord, y en avait pas, on a agi de nous-mêmes mais...

Après tout c'était logique. Les mercenaires ont beau s'impliquer plus personnellement chaque jour, c'est pour l'argent qu'ils agissent...

Et je vais vous avouer un truc. Jusque-là, j'avais jamais vraiment pu donner une utilité à ma couverture de mercenaire. Non sérieusement... avant d'être au centurio, je faisais ce que je voulais, quand je voulais ! Venir ici, ça m'avait demandé de sacrifier pas mal de trucs... Alors bon au final, j'aimais bien être mercenaire mais pour être clair, ça m'avait servi à rien.
Jusqu'à ce jour, où sans que je le veuille et sans qu'ils le sachent eux-mêmes, les mercenaires m'avaient offert un magnifique parachute doré.

J'étais hors de cause, en tout cas pour l'instant; Bien sûr je me doutais qu'à jamais je resterais l'ennemi du Sanctum, voir sa cible. Mais là maintenant, j'avais ma chance de gagner quelques coups d'avance.
Oh putain... C'était une occasion en or. Risqué, bien sûr, hein... Aucun des mercenaires savait que j'avais participé à l'attaque contre le Sanctum.


" Pour avoir ravagé mon quartier général et fait tellement de victimes, tu me dois au minimum de me dire qui t’as engagé pour le faire. »

" Euh... "

Un truc clochait... Un détail, tu me diras, mais ça m'a frappé parce que... parce que justement, quand Ukiyo et moi avions attaqué le domaine enchanté, c'était absolument pas un détail. Aujourd'hui ça me revenait à cause de ce qu'il me disait. J'ai hésité un instant puis, d'une voix plus... disons que ma voix était sérieuse et austère, voilà. J'en faisais pas des tonnes. Enfin bon, avec cette voix-là, j'ai répondu à Truc :

" Du respect, ouais. On va dire que je vous dois, à toi et à ta clique, un peu de respect. Vous... On s'est bien battu ce jour-là et tes gamins étaient pas des peureuses. "

J'ai acquiescé, en baissant le regard sur la table devant moi. Je sentais le regard des mercenaires sur moi et brusquement, je les sentais moins mes alliés. Fallait un bête truc, que je les rassure. Ok j'fais le rigolo mais j'suis quand même un des mecs les plus importants de ce bouge. J'étais là quand il fallait prendre des décisions, même si ça se voit pas.

" Tout ce que j'ai fait était clean avec le code des mercenaires, donc... Si on peut régler ça à l'amiable. "

Ouaip... Rien m'empêchait de remplir un contrat de ce genre, chaque mercenaire devait le savoir... Bon, de retour au gros...

" Mais n'empêche que t'es dans un bar, pas chez ta mère. Si tu veux me parler, tu... viens à ma table et tu fais pas chier tous ces sacs à vin. "

Ca allait calmer tout le monde, ouais. Qu'il amène ses gorilles sanctifiés, je m'en foutais pas mal. Non là je réfléchissais surtout à l'histoire que j'allais inventer. J'avais une piste, ouais, un truc méga... solide, que j'allais saucer façon Jecht. Ils allaient adorer ma version des faits, c'est sûr. Fallait encore que je construise les détails et... d'ailleurs, me fallait quand même une réponse sans déconner. Le blême dont j'vous ai parlé tout à l'heure... J'allais pas les laisser passer tranquille là-dessus. Angeal a fini par me rejoindre.

" Tu veux un truc à boire ? ", qu'j'ai dit en me grattant la barbe et en regardant ses toutous... " Des cacahuètes ? "

Non t'inquiètes, c'est pas ça la réelle question que je devais poser, mais bon... ça m'donne un air cool.

" Euh... Ecoute, j'préfère qu'on soit clair, Wolwerine... T'as parlé de morts, t'as parlé de nombreuses victimes. Mais tu délires ou j'sais pas, tu veux impressionner tout le monde ou rendre l'histoire plus intéressante pour tes gosses, n'importe. Mec, j'suis absolument certain que mon pote et moi avons tué personne. Des dégâts... Ouais putain, ça on en a fait... Mais des morts ? "

J'l'ai regardé l'air dubitatif, sincère. Là-dessus ouais j'étais sincère; J'étais sûr qu'on avait buté personne. C'est quasiment une règle pour nos chasses, à nous les Songes. On fout le chaos, on menace de ouf mais on évite de tuer. Ukiyo est trop balèze pour être contraint de tuer, donc... non j'avais raison. Il avait tué personne ce jour-là.
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L’ambiance retombait, progressivement. Depuis que le va-nu-pieds avait pris parole envers le Primarque, les regards de l’assemblée se heurtaient tour à tour entre les deux acteurs de la scène. Nous nous serions crus lors d’un tribunal extraordinaire, chaque personne dans l’établissement attendant la plaidoirie de l’accusé et la sentence du juge. À la différence que le public était armé et prêt à s’engager dans la mêlée, qu’importe l’issue du combat. Après les dernières paroles du dirigeant du Sanctum, le mercenaire changea son discours et l’invita à le rejoindre à sa table, si nous pouvions appeler cela une table.

Le Primarque s’avança sans donner d’ordre à la commandante. D’un bref regard, elle ordonna aux Templiers sous ses ordres de ne pas quitter leurs positions et fixa ensuite les deux interlocuteurs. Elle ne préférait pas s’immiscer dans les révélations qu’attendant Sir Hewley. De l’attaque, elle n’avait entendu que des bruits de couloir, elle était loin du Château du Roi Stéphane ce jour-là.

À l’époque, et n’était qu’une recrue dans l’ordre des Templiers. Pentaghast ne portait pas encore l’armure caractéristique des gardes du Sanctum, elle n’était qu’une jeune femme au milieu des élèves du maître d’armes. Incapable de lever le bouclier ou de dresser l’épée, elle doutait jusqu’à sa présence même dans les salles d’entraînement du Château. Le jour de l’attaque, elle avait fui les dortoirs, quittée la citadelle pour retrouver l’homme l’ayant envoyé de force rejoindre le corps armé du groupe religieux. Comment avait-elle cru, il y a de cela un an, que son oncle accepterait son retour. En particulier après son abandon, elle porte les stigmates de cette douloureuse leçon depuis ce jour. Et chaque matin, son reflet de manque pas de lui rappeler. Rejetée et battue par lui, seul membre encore vivant de sa lignée. Traité de tous les noms pour avoir bafoué le nom de ses aïeuls en tournant le dos à l’ordre de la Divine.

Le jour ou les fondations du château ont tremblé, elle n’était pas avec ses frères. Une petite fille geignarde partant se réfugier loin des combats, abandonnant toutes ses responsabilités par faiblesse. Elle avait honte d’elle-même, de ce qu’elle avait été. Depuis ce jour, elle tentait d’expier sa faute en s’engageant de plus en plus dans les actions du Sanctum, et dans les volontés de la Déesse Mère.

Trouvera-t-elle un jour son salut au fil de l’épée ou au pied d’un autel ? Pentaghast n’en avait aucune idée. Mais jusqu’à ce jour arrive… Elle sera debout, combattant le mal et portant la parole de sa Déesse.

Sortant de ses pensées, la garde porta à nouveau son attention sur la salle. Les épées et autres armes des mercenaires étaient toujours en dehors de leurs fourreaux, pour la plupart. Le chef de l’établissement vaguait à ses occupations, un verre à la main alors qu’une partie des mercenaires s’étaient retourné face au bar. Pentaghast était toujours à l’entrée du Centurio, sa targe en main et l’épée toujours rengainée. L’ambiance était retombée, les instincts belliqueux aussi mais un parfum de tension était toujours de vigueur dans l’établissement.

Les Templiers ne feront pas le premier acte de violence, mais ils étaient prêts à répondre en cas d’attaque envers le Primarque.


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« Je t’accorde ce seul point : ton ami le mercenaire expert en psychisme n’a tué personne et s’est contenté de torturer mes lieutenants. » Déclara Angeal, assis en face de Jecht le dos reposé contre le dossier et les bras croisés contre lui, souhaitant adopter une posture non-agressive malgré tout. Les Mercenaires étaient plus calmes, presque à l’écoute pour certains même si la plupart semblait vaguer à leurs occupations. Du côté du Sanctum, on sentait toute l’hostilité dans les regards, ceux qui sont soutenus et menaçant comme ceux de travers plus agressif et nerveux. Angeal préféra se concentrer sur ses objectifs, ne voulant rien laisser paraitre de la tension qui avait fini par l’envahir. Un seul mémoire revenait en lui à cet instant, le souvenir de la plus terrible attaque que le boss du Sanctum n’est jamais vu. Angeal était écœuré que Jecht ne puisse pas comprendre la portée de ses actes ou qu’il le prétende. Néanmoins, par principe, le primarque adopta un ton calme et lent… mais aussi moralisateur malgré lui. Angeal croyait au bien et à la lumière, ca ne changeait rien à ses crimes mais ne pouvant le punir… peut-être qu’un miracle aurait lieu. Le primarque ne saura jamais si ca a réussit ou non mais si seulement ses crimes pouvaient le tourmenter, rien qu’un peu, ca serait déjà mieux que rien et il se devait de tenter.

« Tu es absolument certain de n’avoir causé aucun mort ? Bien sûr, tu as fait un effort pour m’épargner même si j’ignore pourquoi… » Les souvenirs du primarque était plutôt flous à ce sujet mais il s’en rappelait… dans le noir… cette voix grave et rocailleuse qui se plaignait des liens de douleurs comme de la nature prompt à se sacrifier du boss du sanctum. « …mais la Nova Titanesque est d’une telle ampleur. Elle a ravagée une aile entière du château du roi Stéphane… et oui, beaucoup de personnes ont fuis mais toutes n’ont pas pu le faire à temps. Ton attaque a blessé et tué des victimes innocentes par dizaines. »

Jecht paraissait différent… déjà plus sombre et plus marqué, donnant à Angeal cette triste impression de ne plus tellement progresser et de stagner. Soit, il n’était pas là pour faire s’en vouloir un mercenaire… ce genre de personne se fiche des autres et ne pense qu’à elle. Le primarque avait de bons sentiments mais finalement, savait très bien que l’homme en face de lui se fiche éperdument des victimes et des conséquences suite à ses actions. Angeal se surprit à ne pas avoir du mal à se contrôler, la puissance de son interlocuteur l’y aidant peut-être et se montrait de plus en plus posé depuis qu’il était assis. Malgré la tension, la discussion en elle-même laisserait aux deux partis voir le dérapage venir, si dérapage il y a. Jecht avait eu un changement de ton assez subite et Angeal… disons qu’évidement, une guerre ne profiterait pas aux affaires du Centurio. Malgré cela, le paladin avait peur de penser cela poussé par l’orgueil… et si ce n’est pas le bâton, c’est la carotte qui le motive. Espérait-il faire du Sanctum un client ? C’était tout bonnement impossible… mais qu’en sait un mercenaire opportuniste ?
A vrai dire, Angeal trouvait Jecht beaucoup plus compliqué à lire qu’au moment de l’attaque. Jamais le primarque n’aurait cru obtenir son entretien aussi facilement et rapidement… mais s’il n’allait pas s’en plaindre, il ne pouvait que se méfier d’une telle coopération.


« Revenons-en à l’essentiel, si tu veux bien… je veux en savoir le plus possible sur celui qui t’as engagé et si c’est possible, rencontrer ton complice que je n’ai pas croisé le jour de l’attaque. Que me réponds-tu ? »
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" …mais la Nova Titanesque est d’une telle ampleur. Elle a ravagée une aile entière du château du roi Stéphane… "

Arf... Merde, j'y avais pas pensé. Moi qui pensais que j'étais le plus sympa des songes, j'étais finalement et encore une fois l'idiot du village qui fait tout comme un bourrin. Bah ouais, j'avais bien fait gaffe de pas forcer ma technique, d'épargner comme je pouvais mes quatre adversaires, et j'y étais arrivé d'ailleurs... Mais avec ça, j'avais aussi pété une aile de la citadelle. Ca fait brouillon, franchement, j'étais pas fier.
J'ai fait mine de rien, mes yeux croisant ceux du Primarque, et j'ai pas tout de suite répondu, pensant à ça. Je... J'arrivais pas trop à savoir c'que j'ressentais, en fait. Je me sentais pas coupable, non, j'étais... juste emmerdé.
La vérité c'est qu'j'étais plus le même depuis ce jour où les songes avaient attaqué le Sanctum. Bah non, j'm'étais racheté une conduite, j'avais... sauvé Alice de ma propre bande, et j'avais conduit les deux princesses jusqu'au Jardin Radieux pour qu'elles vivent mieux. J'savais même plus si j'étais un songe, au fond. Alors qu'Angeal vienne m'annoncer une de mes crasses comme si j'venais de la faire... ça m'saoulait gentiment. Comment tu veux redémarrer ta vie quand on te rappelle tes crimes ?
J'me sentais pas coupable mais... Ca m'emmerdait vraiment.


« Revenons-en à l’essentiel, si tu veux bien… je veux en savoir le plus possible sur celui qui t’as engagé et si c’est possible, rencontrer ton complice que je n’ai pas croisé le jour de l’attaque. Que me réponds-tu ? »

J'avais surtout envie de lui répondre que c'était pas que d'ma faute, tous les morts. Ils avaient été cons, aussi. Ils s'étaient rués sur les envahisseurs, ils avaient... mis toutes leurs forces sur Ukiyo, et c'est là que c'est le plus marrant... Ces cons ont quand même ordonné à leurs gardes de ne pas intervenir et de juste regarder. A côté de ça, moi je m'suis sauvé la vie en lâchant ma plus puissante attaque, ouais... Mais si cette foule de soldats qu'ils avaient s'étaient contentés de sécuriser la zone, ça serait jamais arrivé. Ils étaient crétins, aussi ! Puis merde ! Qui m'avait dégagé des cuisines ? Qui avait déplacé les combats dans le pont et dans la cour ? Moi ? Qu'dalle ! Ce sont ces crétins qui ont voulu tout compliquer.

Putain si Ukiyo était resté avec moi, cette merde s'rait jamais arrivé. Au final, j'étais pas si coupable que ça ! On peut m'accabler du malheur des orphelins, sauf que non, tout le monde avait sa responsabilité !


" Mon complice, comme tu dis... C'est un mercenaire, ouais, mais il appartient pas au Centurio. "

Comme ça je prenais pas de risque.

" Tu l'rencontreras pas. C'est pas qu'j'veux pas, c'est que pour le joindre, faut s'lever tôt. Puis il est moins sympa que moi et il a rien à perdre. D'une il te dira rien, de deux il te foutra la mine. Mais t'inquiètes... moi j'vais te parler. "

Bon... j'avais eu quelques secondes pour mûrir ma réflexion. L'excuse était toute trouvée, ça ouais, j'vous l'ai dit tout à l'heure... Fallait encore la rendre solide. J'ai bu une gorgée de ma bière, tout en regardant les guignols de Hewley...

" Bon. Déjà tu t'poses et tu me poses les mauvaises questions. Tout à l'heure, tu m'as dit que j'avais voulu faire porter le chapeau à la Congrégation... Là-d'ssus tu m'avais l'air bien certain mais... Réfléchis à ça, mon gars. "

J'ai baissé les yeux sur ma bière, déjà finie. C'était au moins l'truc bien à la venue du Sanctum. J'avais le regard d'la moitié du bar sur moi. M'a suffi d'adresser un geste à cet idiot de Fred.

" Mec, c'est ma tournée pour les gendarmes. "

Mercenaire, mais pas pingre... Bah ouais, j'suis pas comme eux, moi ! J'ai regardé de nouveau Angeal qu'avait pas l'air d'humeur à m'regarder faire le con.

" Réfléchis. Comme nous, t'as entendu parler la première fois de la Congrégation de l'ombre au moment de la réunion des boss, p'têtre un peu plus tard, p'têtre un peu plus tôt. Et quel bazar, hein ? Tout l'monde a parlé d'ce groupe qui foutait l'chaos et tout ça... "

La bière est arrivée en même temps que d'autres, pour les gars du Primarque, qu'étaient pas à proximité, mais bon. J'l'ai décapsulée sur le rebord de la table puis encore une fois j'ai regardé Angeal, un sourire amusé aux lèvres.

" Et puis quoi ? Ce qu'ils sont devenus, on en sait quoi ? Attends si t'y réfléchis bien... On a parlé énormément du Consulat, de la Coalition noire à fond et encore plus de la lumière. Mais la Congrégation de l'ombre... Que dalle ! Tu vois où j'veux en venir ? "
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" Tu l'rencontreras pas. "

Ca avait au moins le mérite d’être clair. Ses excuses et justifications paraissaient vaseuses mais Angeal s’en fichait. L’experte en psychisme avait torturé mais épargner deux guerriers endurcis… et s’acharner à le traquer en épargnant Jecht qui a pourtant tué des civils, ca n’avait rien de cohérant aux yeux du Boss du Sanctum. Bien que dans le principe, si le complice n’est pas membre du Centurio… son exécution n’est pas censée avoir de conséquences diplomatiques avec les mercenaires de Port Royal. Angeal était d’ailleurs étonné qu’il existe encore des mercenaires qui n’aient pas rejoint le Centurio mais comme tout ce qui vient de la bouche de Jecht, on ne peut juste simplement y croire. D’ailleurs, la suite n’encourageait en rien à juger les dires terroristes véridiques. Celui-ci prétendit ne pas vouloir faire porter le chapeau à la Congrégation de l’Ombre… mais pourquoi se faire passer pour elle ? Certes, si ca n’est pas pour faire porter le chapeau à ce groupe, c’est pour éviter que quelqu’un d’autre ne le porte… ce qui revient à le faire porter aux sectaires adorateurs du serpent à huit têtes.
Angeal écouta la suite, patiemment, déçu d’entendre Jecht lui répéter ce que tout le monde sait en lui laissant trouver les réponses à sa propre question.


" Tu vois où j'veux en venir ? "

Le Boss du Sanctum plissa les yeux, le regard incrédule et le visage profondément sceptique, bien trop pris par l’interrogation pour laisser place à de l’hostilité. A son niveau, Jecht fait de la politique… même sans s’en rendre compte. Ses manières à l’aise, détendue et provocatrice sont là pour montrer à Angeal qu’il est dans la tanière des mercenaires et pas ailleurs… allant jusqu’à offrir des bières qui ne seront pas bus. Tout ça parait minime mais ca en dévoile long sur l’intérêt du terroriste… il était subitement devenu diplomate et prompt à discuter. Pourquoi ? En vérité, jusqu’ici, Angeal pensait de travers concernant le Centurio. Ce groupe n’a pas de boss… un homme comme Jecht est craint et respecté, capable d’une grande autorité sur ses comparses. Néanmoins, dans la foule de mercenaire particulièrement agressive à l’arrivée du Sanctum, certains étaient plus calmes que d’autres… bien plus menaçant que les autres mais semble-t-il beaucoup plus réfléchi.
C'est-à-dire que Jecht n’est pas le boss des mercenaires… mais un groupe ne peut survivre sans qu’une ou plusieurs personnes avisés ne décident de la marche à suivre. Parmi les mercenaires… Jecht est-il vraiment le plus influent ? On peut en douter. Les grandes décisions doivent probablement être prises en communs par des influents capable de rallier suffisamment de monde à leur cause.

En clair… Jecht n’était peut-être pas le seul à pouvoir donner au Sanctum des réponses… ca dépendrait d’une chose… est-ce que le Centurio a un registre ou quelque chose dans ce genre ? Une archive de contrat ? Vu qu’ils ont une sacrés comptabilités à tenir, ca semble plus que plausible. Angeal posa ses mains jointes sur la table, penchant légèrement son corps vers Jecht.


« La Congrégation de l’Ombre ne vous a pas engagé pour se faire passer pour elle-même… et sont bien assez puissant pour se passer de mercenaires. A partir de là, non, je ne vois pas pourquoi tu m’en parles. Laisse-moi te poser la bonne question : qui vous a engagé et pourquoi ? Apparemment, vu comme tu reste vague, tu n’as pas tellement envie de me répondre… ou en tout cas, tu réfléchis beaucoup à ta réponse. Je te menace pas toi… mais le Centurio, si je n’ai pas mes réponses, vous aurez une guerre sur les bras et ça, que je sois en vie ou pas. Port Royal est tributaire de l’océan et j’ai une armée sous-marine prête à se battre pour le Sanctum. Que vous gagnez ou pas, vos affaires et votre expansion sera brutalement interrompue. Vous avez déjà un blocus spatial sur les bras… vous n’en voulez pas un maritime, quand même ? »
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Je l'ai écouté, ouais, baratiner ses quarantes menaces à la seconde. C'en était juste ridicule mais je l'ai pas interrompu, j'l'ai pas frappé ou quoi, non. Je buvais en le regardant distraitement. Bon je l'écoutais sérieusement, hein, j'dis pas que je me curais les oreilles en matant ma voisine, non, je faisais juste genre de pas avoir grand chose à faire de ce qu'il me disait !
Et quand il m'a posé son ultime question qu'en était pas vraiment une, j'ai éclaté de rire. Tu vois, le rire... bien exagéré et beaucoup trop long. En fait ça se voyait même sur mon visage que je trouvais pas ça vraiment marrant. Mais bon tant pis ! J'ai quand même ri et...


" Là. Cette situation. "

J'ai posé ma main sur la table et l'ai tapotée de mes doigts, tout en balayant de manière flagrante la salle. J'ai aussi jeté un oeil très affiché aux gars d'Angeal, avant de le regarder à nouveau, un sourire aux lèvres.

" Tu te rends bien compte que c'est un acte de courtoisie, hein ? Tu crois que je laisse beaucoup de gars m'insulter dans ce bar ? Ou non ! Tu crois que le Centurio laisse souvent des étrangers à deux balles le menacer dans son bar ? "

Je fais un non de la tête, souriant de plus belle. Mon regard parlait d'autre chose, cela dit. J'avais un visage sympa et blagueur mais mes yeux transpiraient le sérieux. C'était comme ça que je répondais à sa menace, ouais.

" J'ai aucune obligation envers toi et j't'assure qu'aucun mercenaire n'a jamais craqué sous la m'nace. On est aussi libres dans le vent que les deux seins de ta pute de déesse à la con. "

Je m'attendais à recevoir un coup à tout moment. Oh bah quelque part je le provoquais mais fallait qu'il soit drôlement con pour s'attaquer à un mercenaire chez les mercenaires ! Puis surtout, il serait encore plus con de s'attaquer au grand Jecht.

" Alors tu baisses d'un ton et tu me laisses finir. Ton groupe a jamais fait peur à personne... Faut que je te rappelle que j'ai eu aucun mal à te mettre la mine ? "

Drôle de mec en tout cas. Moi qui croyais qu'ils étaient un minimum pour la paix et tout ça. Mon cul, il était quasiment en train de sortir son épée juste parce que je prenais un peu de temps pour lui répondre. Quel connard... Puis s'il est pas content de ma réponse, j'y peux rien moi.

" Parce que t'es toute mignonne, mon petit ange, mais t'as l'air bien certaine de toi. Attends, ton truc c'est du délire. D'où tu sors ton machin de "la congrégation noire est bien assez puissante". Que dalle, mec, faut que je te le dise comment ? T'as vu quoi de la Congrégation noire ? Ces branleurs ont rien fait, c'était comme toi, de la putain d'esbrouffe. Puis fais surtout pas genre que tu connais bien ces mecs-là. Sur le moment, t'as bien cru que je m'appelais Konan, hein. "

J'ai rigolé quelques secondes pour ponctuer ma punchline, puis j'ai repris.

" Mec. Ne me demande pas pourquoi mais ces crétins-là sont pas prêts. Je sais pas, je crois que leur existence a été dévoilée cinquante ans trop tôt, ils avaient peut-être pas fini d'enfiler leur costume de super méchant, chais pas. Ce qui est sûr c'est qu'ils étaient dans la méga dech et qu'ils voulaient qu'on entende parler d'eux. Je vois même pas pourquoi ça te semble incohérent, c'est la vérité. "

Attends c'était quand même le groupe le plus naze de ces dernières années. Un truc aussi pourri, c'était totalement leur genre. Bah attends, ça fait quinze plombes que quelqu'un attend qu'ils fassent un truc et que dalle. Foi de songe, je suis le mieux placé pour en parler ! On est un groupe qui sème le chaos, eux c'est pas loin d'être ça et putain, c'est pas des pommes volées la veille par ces gamins qu'on entendait parler par ici.
Puis cette connerie de "groupe puissant", non mais pitié.


" Tu veux que je te raconte un mensonge qui te plaira plus ? T'as qu'à me payer ma soirée, je te dirai ce que tu veux entendre, je rajouterai même des méchants païens complotistes dans le truc si tu veux ! "
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Progressivement, l’activité majeure du Centurio reprenait ses droits dans l’établissement, faisant presque abstraction des Templiers et des Paladins dispersés dans la salle. Le barman avait la main sur sa tireuse et remplissait une dizaine de verres à bière avant de les donner à une serveuse trop peu habillée aux yeux de la Commandante. Elle se déplaçait entre les tables vermoulues, portant le plateau sur lequel était posé les chopes du plat de sa main et distribuant à qui le désirait dans la salle. Avec un attention particulière aux membres du Sanctum après la demande du va-nu-pied. Les paladins d’Hewley restèrent stoïques devant la serveuse et refusèrent poliment sa proposition d’un geste de la main, alors que certain Templier se laissèrent volontiers tenter par la boisson. Affligée par se comportement, Pentaghast quitta sa position et se dirigea vers les deux fautifs et la serveuse. Passant à proximité de la table autour de laquelle s’entretenait le Primarque et le mercenaire, distinguant quelques bribes de leur conversation.

Seuls quelques mots étaient parvenue à ses oreilles lors de son court passage était sortie de la bouche du susnommé Jecht. Et ceux-ci parlaient d’une certaine congrégation et de sa puissance.

Avant qu’elle ne prenne le temps d’assimiler ce qu’elle venait d’entendre qu’elle se trouvait déjà face aux Templiers, la bière à la main et prêt à soulever la visière de leur casque de plate. Le seul regard de la Commandante suffit à faire comprendre aux deux gardes qu’ils faisaient une erreur, et d’un geste, ils reposèrent leurs verres sur le plateau. Et avant que la serveuse ne reparte vers d’autre client, Pentaghast posait sa main sur son épaule pour attirer son attention.

Votre attention est louable, mais je vous prierais ne plus proposer de verre à nos hommes. Merci.
Pentaghast se retourna pour observer à nouveau son Primarque en cas de signal, toujours occuper à la table. Du coin de l’oeil, elle voyant la serveuse la toiser avant de partir vers le fond l’établissement dans un soupir hautin et s’adresser au barman. La Dame ignora tout bonnement ce spectacle et porta à nouveau son regard sur le centre de la salle, cherchant à savoir de qui pouvait-il bien parler. Ils étaient venus chercher une information, les réels commanditaires de l’attaque du Château du Roi Stéphane, et il semblerait que ce nom soit celui que nous cherchons. Quelque chose la dérangeait, elle ne remettait pas en question les paroles du mercenaire, elle ne se le permettait pas dans cette situation et ce lieu. Mais pourquoi avoir fait appel à deux pairs de bras pour faire le travail s’il était aussi puissant que ça ? Et qui étaient-ils ? Jamais elle n’avait entendu parler d’eux en comparaison des autres alliances, comme on entend les crimes de la Coalition Noire ou les actions des héros de la Lumière.

Qu’importe ce qu’elle pensait. Elle ne faisait pas partie des têtes pensantes de la religion, elle n’était que le bras armé prêt à défendre le peuple. Si le Primarque déclare une guerre en l’encontre de cette congrégation, elle sera en première ligne afin de taire ce mal. Mais y a-t-il bien un ennemi à affronter, Pentaghast ne voyait que deux raisons quant à l’absence d’information à l’encontre de ce groupe. Soit leurs actions était d’une discrétion irréprochable ou touchaient des instances préférant les taire, soit-il ne sont pas aussi fort que ce que l’entend le va-nu-pied. Et l’explication pour laquelle ils auraient engagé des mercenaires pour s’attaquer au Sanctum.

En quête de Lumière, nous ne trouvons que de nouvelles zones d’ombre. La Dame pria intérieurement que cette incursion n’ouvre pas plus de questions qu’elle n’était sensée en répondre.


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« Foutaises… » Déclara Angeal, tâchant de paraitre calme mais ne réussissant qu’à être tendu d’appréhension comme de haine, partager entre sa nature prompte à l’autodestruction plus ou moins honorable et son sens du devoir qui lui prend si souvent son honneur comme en ce moment. Comme l’a déjà dit la femme la plus intelligente du Sanctum : un dirigeant ne fait pas dans le sentiment et pas non plus dans la fierté. S’il n’y avait que lui, le choix serait simple et clair… partir suite à une menace qui n’est que bluff ou poursuivre jusqu’au bout de sa bêtise quitte à en mourir. Sauf que non, Angeal n’est pas un mercenaire et pour rien au monde ne voudrait l’être… la paix à un prix que tout le monde devra payer, y compris le Centurio mais, et Jecht le sait bien, il y a du temps avant que ces individualistes sans scrupules n’aient ce qu’ils méritent. Ca n’a plus rien à voir avec cette force libre et indépendante que gérait Riku. Angeal ravala alors sa fierté si difficilement que Jecht pu surement le voir dans sa gorge. Il se leva sans être brusque de peur que cela parte en un combat sanglant et finalement, prononça quelques paroles à voix posée mais forte, de sorte à ce que tous ici entendent.
Le Sanctum n’aurait pas gain de cause et Angeal refusait tout bonnement de croire qu’un groupe de sectaire, même aussi peu actif que la Congrégation de l’Ombre, agisse par le biais d’autres personnes… pas des mercenaires, en tout cas.


« Je ne crois rien de ce que tu me dis, Jecht. La Congrégation de l’Ombre compte ou comptais parmi ses rangs Raido, possesseur d’une arme unique et approchant voir égalant un maréchal. Kefka n’a eu besoin de personne pour s’imposer à Sheerwood… on en sait peu sur Black Terats mais Konan était général de la Lumière d’après ce que m’a rapporté le Consulat… et l’inactivité n’a rien à voir avec la discrétion, qui n’a rien avoir avec la puissance. Enfin, j’aimerais… te remercier, Jecht… pour une raison que j’estime être la preuve de tes mensonges : tu m’as épargné. » Angeal Hewley baissa les yeux, un instant car oui… c’était une honte pour un guerrier, même paladin, d’être épargné par l’ennemi et de ne devoir sa vie qu’à la pitié d’un autre. « Je ne sais pas… quand tu étais surpris qu’il y ait eu des morts… c’était sincère ou pas ? Ma religion, Etro, la Lumière et l’Espoir… toutes ces choses d’hypersensibles qui composent mes croyances veulent que je t’accorde au moins le bénéfice du doute. La Congrégation de l’Ombre se fout qu’il y ait des morts et on peut largement supposer que ca fait partit de leur but. Quitte à faire parler d’eux… pourquoi ne pas perpétrer un massacre ? Et depuis quand les Mercenaires font attentions à épargner des vies d’un groupe qui leur est totalement opposé ? J’ai la certitude que la Congrégation de l’Ombre ne veut pas faire parler d’elle… et que ceux qui m’en ont voulus non plus. »

Toujours debout, Angeal regard autour de lui et… déjà bien plus silencieux, la foule du bar foudroyait du regard celui qui osa s’exprimer en ce lieu. Le surhomme observa Jecht et… lui afficha un rictus tout sauf souriant, une étrange confiance. Il est clair que les mercenaires ne peuvent se permettre de s’opposer au Sanctum, quoiqu’en dise Jecht… mais ce dernier a bien compris que la situation était réciproque.

« Une dernière question, Jecht… pourquoi suis-je encore en vie ? »
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Preuve de mes mensonges, mon cul. Ca prouvait que dalle, ce mec était un vrai crétin. Après son discours sur les congrégassionnistes, j'en pouvais d'jà plus. Le mec, mais... complètement à la ramasse. Il avait reçu toutes les infos qu'à vrai dire... tout le monde avait reçu, concrètement, hein... Et il en avait déduit des trucs débiles.
Raido ? Quelle connerie. Si ce débile s'était renseigné, il saurait que ce mec est un putain de loser qu'a eu vaguement un instant de gloire pour aller s'enfoncer dans la coalition noire. V'la une idée super conne. Jamais tu verras un Songe aller dans ce groupe de merde...

...

Oh vous avez très bien compris ce que je voulais dire !

Konan, mais quelle blague je te jure. C'est cette gonz', la seule un peu capable de ce groupe, qu'a eu l'intelligence de balancer tous les noms de ses compagnons à la lumière. Elle était aussi fidèle à la Congrégation que Roxas à...

...

Boh.

Puis attends, en effet, Kefka avait pas eu besoin d'aide pour foutre la merde, c'est sûr. Les mercenaires l'avaient tranquillement laissé faire comme des blaireaux, et j'vous dis ça en ma qualité de Songe. Oh ça... on l'a tous remarqué. Puis ouais, Kefka avait tellement besoin de personne pour être à la tête d'un monde que son groupe avait rien à voir là-dedans, concrètement.
Après évidemment qu'j'ai rien dit. Tout ça, j'suis pas censé le savoir, c'est sûr. On pouvait dire ce qu'on voulait de Roxas, ce mec avait donné des infos en or massif au groupe.

Y'm'saoulait, sérieux... Il avait raison, j'aurais pas du l'épargner ! Si je m'écoutais, j'aurais brisé ma bouteille contre la table et lui aurait enfoncé le tesson dans la gorge. Voilà, que j'lui aurais dit... Comme ça t'es content ?! Je vais te buter et tu pourras plus te plaindre, petite salope !

Ouais, petite salope !


« Une dernière question, Jecht… pourquoi suis-je encore en vie ? »

J'ai levé le regard sur Angeal, qu'était debout. J'ai posé ma bière sur la table et j'ai croisé les bras, fronçant les sourcils. Je réfléchissais encore, ouais. Sur le coup... j'veux dire, au moment où j'l'ai épargné... c'était clair pour moi. J'voulais tuer personne. Du coup ça fait un peu tache d'apprendre que j'en ai tué des dizaines en voulant en épargner cinq ou six. J'ai été vraiment trop con. Après... pourquoi est-ce que je voulais tuer personne, c'est ça la question. Et franchement moi je pense qu'elle valait aussi bien pour le mercenaire que pour le songe.

" Tout ça, c'était juste pour me marrer. "

J'ai affiché un sourire en coin, genre... pas sympa, un peu moqueur. J'allais m'en retourner une, c'est certain. Mais au moins c'était la vérité. Ca avait rien à voir avec mon allégeance, c'était... moi, quoi.

" T'es vraiment un mec que j'peux pas supporter. ", qu'j'ai dit en hochant la tête. Si on devait se dire au revoir, que ce soit... un peu franchement. " En fait je déteste les mecs qui pensent avoir tout compris à la vie parce que trois quatre clampins leur ont expliqué comment ça marchait. T'es qu'un putain de gosse malgré les airs que tu t'donnes. T'y connais tellement rien qu'tu dis des conneries comme "les mercenaires ont rien à gagné à épargner un mec qui pense pas comme eux" ou encore "la congré se fout qu'il y ait des morts. ". C'est méga con ton truc, mon ange. Et c'qui m'énerve le plus dans ce délire, c'est que bien sûr, ceux qui sont gentils, ce sont tes potes à toi. J'agis pas que par intérêt et j'te jure que je serais même le trou du cul des mercenaires, y a des tas de mercenaires de maintenant ou d'avant qui te feraient rougir tellement ils étaient sympas. "

Bon c'était pas super éloquent mais j'avais carrément raison. Il connaissait pas les mercenaires, soyons sérieux. Genre... quand est-ce que le Sanctum avait fait appel aux merços la dernière fois ? Jamais ? Quand est-ce qu'on a été confronté à eux, à part avec cette histoire de songe, concrètement ? Jamais... ce mec partait de rien et s'en foutait une théorie de dingue, complètement à côté.

Comment des gens pouvaient suivre ce sac ?


" Avant que tu te casses de ce bar, réponds à ma question. Comment tu m'as retrouvé ? J'capte bien que t'aies fait le lien entre le Jecht shoot et moi, 'tention. Tout le monde a déjà entendu parler de moi. Sors dehors, les enfants m'appellent Jecht Messi, l'Espagnol ou encore El bola de plata... Mais comment t'as su que le grand Jecht f'sait partie des mercenaires ? "

Question piège. J'avais beau être bien prétentieux, les merços m'avaient confié aucune mission importante ou clinquante. J'étais genre... le super boss de fin qu'on remarque pas. Ah ben c'était même pas volontaire, on m'avait toujours donné des missions un peu bidon. Rien qu'aurait pu faire parler de moi.
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« Ce sont les chasseurs de têtes du Consulat qui m’ont communiqués ton affiliation au Centurio. » Déclara Angeal, sans mentir, peu fier de sa prestation face à Jecht.

Il n’était ni assez fort pour le combattre, ni assez diplomate pour obtenir quoique ce soit de lui et ce moment lui rappelait toute l’importance d’un Primarque qui lui, aurait trouvé le ton juste. Le Paladin regarda Jecht avec insistance, puisque la prochaine que leurs routes se croiseraient, il n’y aura probablement pas le temps pour les regards et les paroles. C’est ainsi, qu’il le veuille ou non, Angeal s’était embourgeoisé et affaiblit, bien trop habitué au confort de son propre monde. Le Boss du Sanctum, l’homme le plus fort du Domaine Enchantée… oui et sans aucun doute… mais seulement quand Jecht n’y est pas. Quelle image donnait-il à ses hommes ? La vraie et unique image… celle d’un boss plus que dépassé par les évènements. Sans un mot ni un geste de plus, il s’en alla sous le poids des rires moqueurs et méprisants. Sur le chemin du retour, Angeal ne dit pas un mot et fut, comme ses hommes, confrontés à l’attente interminable de la gare Shinra. Là encore, si les mercenaires voulaient les tuer, ca serait faisable… mais en effet, Angeal voulait bien croire que sa vie ou sa mort importait peu aux mercenaires.
Et c’était aujourd’hui sa plus grande défaite… envieux malgré lui, il ne pu se dire qu’à sa place, Genesis n’aurait pas été épargné. Tant qu’Angeal ne se sentira pas de se mesurer à Jecht à nouveau, il refusera de se reconnaitre la moindre force.


« Dites-vous que ce ne sont… que des mercenaires… et vous pouvez croire notre ennemi lorsqu’il prétend se rire de nos défenses. Si ca avait été pour le compte de la Princesse Ariez, je serais mort et beaucoup d’entre nous aussi. »

Ils avaient probablement compris en même temps que leurs Boss… mais il en rajouta une couche, tout de même.

« Nous sommes un groupe faible… et nous en sommes tous responsables. Ça ne durera pas. »
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Pentaghast avait compris que le Sanctum en avait fini avec les Mercenaires à l’instant ou Sir Hewley s’était relevé de la table. Un dernier échange entre les deux hommes, et ils seraient bon pour quitter ce taudis. La Dame en armure poussa un soupir de soulagement quand elle vu le Primarque se retourner et faire signe aux hommes de le suivre, la bataille et les combats ne l’effrayaient pas, seulement si la cause en valait la peine. Elle ne se permettrait pas de remettre les choix du Surhomme en cause, car lui seul donnait un semblant de cohésion aux fidèles d’Étro et guidait le groupe à travers les ténèbres. La Déesse ne parlait peut-être pas à travers lui, mais en attendant ce jour, il assumait la lourde tâche sans sourciller un instant face à l’adversité.

Sans prêter une once d’intérêt aux railleries des habitués de la taverne, la jeune garde ordonnait aux Templiers présents de prendre la suite des Paladins et de leur chef. Les armures de plates arpentaient une fois de plus les chemins tortueux du port en direction de la station, respectant le silence imposé par l’homme de tête. Les minutes passèrent à la station, le groupe attendait que la navette louée plus tôt soit apprêter par les employés de la compagnie. Pentaghast se tenait à l’écart des hommes, ceux-ci discutant entre eux des récents évènements.

Elle observait le Primarque du coin de l’oeil, appuyé contre le mur, un air songeur se profilant sur son visage. Il finit par se redresser et prendre parole face à ses hommes.

Dites-vous que ce ne sont… que des mercenaires… et vous pouvez croire notre ennemi lorsqu’il prétend se rire de nos défenses. Si ca avait été pour le compte de la Princesse Ariez, je serais mort et beaucoup d’entre nous aussi.
La Dame s’approcha de l’attroupement, tendant l’oreille aux paroles.

Nous sommes un groupe faible… et nous en sommes tous responsables. Ça ne durera pas.
Amenant sa main gantée au visage, Pentaghast soupira un long moment. Exaspéré par ce qu’elle venait d’entendre, elle s’approcha du chef des Paladins et s’arrêta à un mètre de lui.

Sir Hewley, pardonnez-moi… Vous faites erreur sur un point. Prions la Divine de ne pas avoir eu à combattre dans cet endroit sordide, nous aurions essuyé de lourdes pertes inutiles. Néanmoins, ne dit plus jamais que nous sommes faibles.
La Dame s’arrêta un instant, portant l’attention sur sa main. Elle attrapa les sangles de cuir et les détacha une à une afin de retirer le gantelet de fer et le présenter à l’homme face à elle. Elle ferma les yeux un instant, appelant la lumière présente dans son coeur afin de la concentrer du bout de ses doigts.

Je ne suis qu’une garde parmi les centaines présent dans mon ordre, mais regarder de quoi je suis capable. Comme notre clergé, je manipule la magie divine, mais je ne suis pas une sorcière semblable à Dame Lulu. Ceci est un don, le don offert par notre Déesse Étro à ses fidèles.
Pentaghast faisait danser ses doigts devant elle et progressivement, la lumière s’atténua. Une fois éteinte, elle remit son gantelet en place et reprit parole.

Nous ne sommes pas faibles comme vous l’entendez, notre déesse nous observe et nous protège des ténèbres propagées par cette Coalition Noire. Elle veille sur chacun d’entre nous, guide notre main dans la lutte et arpente le long chemin de la vie à nos côtés. Croyons en Étro, et elle croira en nous et en notre cause, aussi pure soit-elle.
La Dame en armure s’approcha un peu plus de Sir Hewley, parlant assez bas pour que lui seul entende ce qu’elle allait dire.

Vous nous guider, et nous vous suivons qu’importent les dangers. Nous l’avons prouvé aujourd’hui en vous accompagnant ici, mais je vous en prie… Ne perdez par la foi, sinon nous la perdrons aussi.


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« C’est à se demander ce que vous faites chez les Templiers, Commandante. Un soldat capable d’utiliser la magie d’Etro, avec une compétence martiale, une autorité et un zèle comme le votre… vous avez l’étoffe d’un paladin, ca ne fait pas un pli. Vos supérieurs ne vous ont peut-être pas remarqué jusqu’ici mais moi, oui. En revanche, sachez que les mortels comme les fidèles ont leurs destins entre leurs mains. Je suis résigné à la foi comme vous l’êtes… nous y arriverons, l’aube succède toujours au Crépuscule. »

Sephiroth recherchait la reconnaissance de ses ancêtres… Genesis celle du peuple, des rois et des dieux… Angeal ne cherche que la sienne, d’entendre Cassandra lui dire que son armée a besoin de le voir confiant le rend heureux. Fatigué, lassé et blasé mais résigné, serein de savoir qu’il n’a qu’à marcher jusqu’à crever. D’un coup, tout ce qu’il y avait à faire, de Swain à la Coalition Noire en passant par Oerba, tout ne sembla plus lui être qu’une ligne droite. Cassandra avait assumé ces temps plus de travail qu’elle ne le suppose au vu de son discours et à l’instar de Lulu, plus encore que Sir Valeri, elle faisait tourner la machine.

« Ce qui m’attriste, c’est que votre sens de l’organisation et l’ordre vous prédispose à être Templière-en-Chef même si pour ne rien vous cachez, face aux candidats plus expérimentés, la compétition ne sera pas aisé. » Angeal, toujours assis sur son banc, joignit ses mains en un seul poing sur lequel reposa sa tête alors que ses coudes se calaient sur ses genoux, le regard levé pour se plonger dans celui de Cassandra alors debout en face de lui. « Ce que je veux vous dire c’est que… non… vous n’êtes pas qu’une garde parmi les centaines de votre ordre. Je vous propose le poste de Templière-en-Chef parce que c’est mon devoir de le proposer aux bonnes personnes… mais juste un coup d’œil me suffit à le dire, vous avez l’étoffe d’un paladin et je vous veux dans mon ordre. A vous et à vous seul de décidez quel offre vous choisissez, à moins que vous ne vouliez être qu’une garde parmi les centaines de votre ordre, ca serait votre droit. »

Angeal resta silencieux et le visage neutre, attendant la réponse de Cassandra. Le Faux-Primarque était tiraillé, il l’a voulait comme Paladin, l’a voyait faite pour ça mais avait terriblement besoin d’une Templière-en-Chef. Qu’importe sa honte, il ne pouvait nier la vouloir dans son ordre et ce, au détriment d’un post aussi important que celui qui coordonne l’ensemble des Templiers. Elle était droite et rude comme la loi qui l’est comme le tranchant d’une épée, avait toute la capacité d’être impitoyable… une qualité pour un paladin, pas pour un templier et encore moins pour un templier-en-chef.

« Le poste de Paladin vous sera toujours disponible… mais le poste de Templier-en-Chef n’est disponible que tant qu’il n’est pas pris et ne dépend pas que de moi. Cela parait un peu précipité mais avec ce qui s’est passé ce soir, le Sanctum va adopter une politique plus agressive. Nous avons besoin de gens qui sortent du lot, comme vous. »
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Pentaghast ne s’attendait pas à entendre ces mots franchir la bouche du Paladin en chef, elle ne s’attendait d’ailleurs pas à grand chose en venant lui parler. Elle était une handicapée sociale, jamais à l’aise quand elle devait prendre la parole en dehors du fait d’aboyer des ordres. Un pressentiment l’avait guidée devant lui, elle sentait que l’homme sous l’armure avait besoin d’être réconforté dans son esprit et sa foi. Outre ses quelques moments de clairvoyance, ou ses actes et ses mots semblaient prononcé par une autre personne, elle était incapable de ne pas bégayer ou d’avoir l’air parfaitement idiote aux yeux de son interlocuteur. Elle ouvrit machinalement la bouche, écarquilla les yeux et pris une légère inspiration avant de répondre à Sir Hewley.

Je… Et bien… Mince…
Elle s’arrêta un instant, baissa la tête tout en fermant les yeux et expira un grand coup avant de mettre ses idées en ordre.

Vous me faites un grand honneur, me proposer ainsi de rejoindre vos frères ou encore de diriger les miens. Malheureusement, ce n’est pas aussi simple que cela. Depuis des générations, les Pentaghast rejoignent l’armée du roi du Domaine Enchanté et plus récemment celui du Sanctum afin de dresser le bouclier face à l’oppresseur du peuple.
Elle relava sa tête et rouvrit ses yeux, observant de ses yeux noirs l’homme assis face à elle. Attendant visiblement une réponse et non une excuse.

Vous entendre dire que je suis digne de rejoindre vos rangs me flatte et me remplie de joie, mais je ne peux tourner le dos à mon sang et à cette promesse. Les habitants de la Citadelle ont besoin d’homme et de femme pour assurer leurs protections, si je venais à quitter les Templiers, j’aurais la sensation d’abandonner le peuple.
Pentaghast passait sa main sur sa nuque, rejoindre les Paladins est un grand honneur, cependant, elle devait s’y refuser. Ce n’était pas seulement par principe, elle désirait ardemment garder son rôle de gardienne du peuple afin de rendre fière ses défunts parents. Et par ailleurs, elle avait l’intime conviction que la Divine l’avait elle-même dirigée vers cet ordre. Pentaghast restait silencieux un instant, réfléchissant à la deuxième proposition émise par l’ainé des Surhommes.

Devenir le chef des Templiers…
La jeune femme murmurait ces quelques mots, de manière presque inaudible afin de se guider dans ses pensées. Elle n’aspirait pas à une promotion, elle pourrait passer sa vie comme simple soldat patrouillant dans les rues de la Citadelle et partirait rejoindre sa Déesse avec le sourire aux lèvres. La sensation du devoir accompli tout au long de sa vie au service des Templiers. Instinctivement, elle regarda à nouveau la personne en vis-à-vis d’elle.

Vous me flatter une nouvelle fois en me proposant ce poste, c’est un honneur d’être la personne à laquelle vous pensez pour occuper la place de Templier en Chef. J’accepte avec… Grâce… Je serais me montrer digne de votre confiance, et jusqu’au jour ou sera proclamé le nouveau dirigeant des Templiers, je redoublerais d’ardeurs afin de mériter la place que vous me proposez.


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« … »

Angeal Hewley était bouche bée. A vrai dire, du peu qu’il savait d’elle… être Templière-en-Chef n’est pas vraiment un poste pour elle. Ce poste demande d’être sociable, à l’aise avec le relationnel et le contact du peuple. Ca n’a rien à voir avec le fait d’être simple templier derrière son armure, de devoir simplement subir la lire ou les honneurs venant du peuple. Du Templier-en-Chef dépend l’opinion du peuple, c’est à lui et à lui seul que l’on viendra reprocher le comportement de n’importe quel templier. C’est à lui d’expliquer que quand un enfant ou jeune homme vole quelque chose, on ne l’envoi pas aux fers, ca serait trop simple… on le traine chez ses parents. Henri, par son expérience et son passé trouble, avait toute la capacité de rester juste et impartiale en faisant, pourtant, du cas par cas. La Commandante Cassandra n’y arrivera jamais… elle n’est pas à l’aise avec la discussion, entre soldats on se comprend mais pourra-t-elle sourire à tout le monde ? Parce que si elle ne le fait, au moment opportun, le peuple ne lui fera pas assez confiance et au lieu de participer à sa propre sécurité, il nommera son devoir délation. Supportera-t-elle d’écouter toutes les complaintes ? En plus d’être le chef d’une des gardes les plus fournies en hommes de l’univers, le Templier-en-Chef est aussi un maire.
Pourtant, Angeal lui avait proposé ce poste parce qu’il se jugeait le devoir… puisque si beaucoup ont les capacités, peu sont capables de supporter une telle charge de travail. Puis finalement, le faux-Primarque entendit pourquoi ce devait être elle à ce poste… sa droiture et sa fidélité, il avait toute confiance en elle.


« Et bien… j’étais prêt à tant de choses pour vous convaincre de devenir paladin mais là, je m’en voudrais de me mettre en travers de votre destin, Dame Pentaghast. » Angeal afficha un rictus de satisfaction qui pu paraitre moqueur ou cynique, néanmoins, il reprit ben vite son sérieux. « Votre détermination, votre sincérité et votre ardeur sont suffisantes… mais pour atteindre ce poste, il va falloir apprendre à… communiquer, sourire, être attentif aux besoins, entretenir les relations et gérer la garde de tout un royaume. Vous servirez d’exemple… et là tout de suite, on vous dit bien trop zélé et parfois presque fanatique… ce n’est pas du tout le profil recherché. Nous en parlerons plus en détail, évidement… mais à moins que vous ne changiez d’avis d’ici à notre retour, j’enverrais ma lettre de recommandation à Stéphane. »

Angeal Hewley se leva et tendit la main à Cassandra, attendant qu’elle officialise la chose.

« Y a-t-il déjà eu un chef de la garde parmi les Pentaghast ? »
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Pentaghast observait la main pointée vers elle un instant, dubitative, après les paroles prononcées par l’homme en face d’elle. Le zèle serait un ennemi à travers cette tâche ? Elle qui prenait ce trait majeur de sa personnalité pour un bienfait, ce serait-elle trompé depuis tout ce temps. Elle n’aimait pas croire ça, surtout depuis le soir ou Ser Hengarad avait abandonné son poste en laissant derrière lui un royaume en proie à des menaces bien réel. Un acte de lâcheté, voici ce dont avait été capable l’ancien Templier-en-chef à cause de son manque de zèle. Elle le respectait à une époque, certains diraient même qu’elle le prenait comme exemple. Cependant, depuis l’instant où il s’est détourné de sa foi et de ses responsabilités. Il n’était qu’un renégat, un ennemi d’Étro à ses yeux et son châtiment arrivera en temps et en heures. Aussi impressionnante puisse t’être ses actions passées, il avait commis l’irréparable.

Après quelques secondes semblables à des heures, la Dame en Armure attrapa finalement la main du Paladin et serra celle-ci avec entrain. Elle releva ensuite sa tête et se força à tailler un sourire par-dessus ses traits durs.

Mon grand-père, Yvan Pentaghast. Il dirigeait une troupe d’archers quand le père de Roi régnait sur le Domaine Enchanté. Mon oncle n’arrêtait pas de me comparer à lui, espérons que j’ai hérité de certain de ses traits.
Elle lâcha ensuite sa main et laissa la sienne pendre le long de son corps, toujours perplexe quant aux paroles du Paladin-en-chef.  Elle se redressa ensuite et reprit la parole.

Je ne peux vous promettre de changer, mais je suis capable de faire un effort. Après tout, il s’agit d’habitude à prendre, comme lorsque l’on s’entraîne au maniement d’une arme… Il est possible que je me trompe, mais étiez-vous taillé pour le rôle que vous endossez ?
Pentaghast aimait à croire que chacun avait sa place dans le monde, comme dans les nombreux romans qu’elle lisait. Un héros, taillé pour son rôle d’un bout à l’autre et se relevant toujours devant l’adversité pour triompher et fêter sa victoire avec les justes. Cependant, la vie est bien différente, nous ne naissons pas leaders, nous le devenons. Et si l’homme en face d’elle avait réussi à devenir ce qu’il était aujourd’hui, alors elle pourrait diriger les Templiers. Aurait-elle à s’entraîner nuit et jour jusqu’au jour de la proclamation, elle le ferait sans fléchir.

Avant qu’un autre mot soit prononcé, un sifflet se fit entendre dans la station. Un employé de la Shin-Ra s’approcha du groupe du Sanctum afin de prévenir que leur transport était prêt. Pentaghast se retourna en direction de Ser Hewley et lui fit un signe de respect d’un mouvement de tête et se retourna pour rejoindre ses frères d’armes devant les portes d’embarcation.


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