La Capitaine des gardes l'avait exterminé de son psychisme, plus surprise qu'effrayée. Surprise parce que cela faisait des mois que ce n'était plus arrivé de cette manière. Alors qu'elle dormait, un sans-coeur solitaire venait à elle ? Bien sûr, il lui arrivait fréquemment de rencontrer un groupe de sans-coeurs mais là était toute la différence, ils agissaient... de manière presque systématique par dizaine.
Après avoir été attaquée, elle ne put fermer l'oeil. Il n'y avait pas que la paranoïa pour l'empêcher de dormir, il y avait... le comportement tout à fait étrange des sans-coeurs en ce moment. Lorsque certains attaquaient le campement, tandis qu'elle ne faisait pas partie des premières lignes pour les exterminer, elle se retrouvait toujours systématiquement encerclée... Leur attitude, leurs gestes, tout cela changeait à chaque nouvel affrontement. Sans dire qu'ils s'amélioraient, au contraire, tout semblait dire qu'ils devenaient fous.
Elle avait appris, comme tout le monde, la nouvelle concernant Ariez. Cette dernière avait été vaincue et était désormais un sans-coeur. Et Ravness ne put s'empêcher de faire un lien entre ces deux faits. Se pouvait-il que la mort de l'Ariez, telle qu'on l'avait toujours connue, avait déréglé l'organisation des sans-coeurs ? Après tout elle devait être la plus puissante invocatrice des ténèbres qui ait jamais existé donc, cela pouvait sembler probable. La jeune garde pouvait y croire.
Ces dernières années, elle avait pu relâcher la pression au sujet des sans-coeurs. Il est vrai qu'elle n'était pas présente souvent au chateau de la lumière, et elle n'assistait donc pas aux attaques fréquentes des sans-coeurs depuis la destruction de la pierre angulaire. En somme, cela faisait déjà trop longtemps qu'elle ne voyait plus dans ces créatures un danger réel. Pourtant, elle devait se faire une raison... Quand la lumière et la coalition noire livreraient bataille, il y aurait autant de sans-coeur que d'humains.
Pour le meilleur et pour le pire, un sans-coeur perdu lui avait fait prendre conscience d'une chose... Elle avait un nouveau pouvoir et devait apprendre à s'en servir. Lorsque la paix dépendra d'elle, elle n'aura plus le droit d'échouer.
Le matin-même elle se rendit dans la forêt, ayant au préalable signalé sa position à l'ex-shérif. A vrai dire, elle n'était qu'à une petite centaine de mètres de la zone rebelle, où de nombreux brigands cachés surveillaient la zone. Le moindre hululement lui signalerait un problème ou simplement l'ordre de rentrer.
Ravness attendit sans un mot, debout dans la forêt, marchant parfois un peu, sans s'égarer, regardant tout autour d'elle. Les sans-coeurs étaient pour la plupart fort discrets. Cette nuit, malgré son indifférence par rapport aux sans-coeurs ou même aux ténèbres, elle avait eu de la chance que le sans-coeur soit un soldat et non une de ces créatures que l'on n'entend pas arriver.
Au bout d'une dizaine de minutes, elle vit des sans-coeur approcher. Elle ne fit pas apparaître son épée, non. Aujourd'hui, il n'y aurait qu'elle et son bouclier. Ulthane le lui avait présenté sous le nom de Valkyrie'shield. C'est du moins ainsi que son nom était écrit dans son livre.
Elle tendit sa main gauche devant elle, se concentra et... sans mal, le fit apparaître. Avant même de le voir, son attente fut accueillie par un grand flash lumineux, incroyable, qui ne la surprit plus. Elle en ignorait la raison, c'était tout à fait éblouissant et pourtant, elle n'éprouvait pas un instant le besoin de cligner les yeux.
Et son bouclier était là, dans sa main. Ravness releva le regard et... vit les sans-coeurs exploser, tout aussi simplement.
Ce n'était pas une aussi bonne surprise qu'il n'y paraissait. Elle était là pour apprendre, comprendre et utiliser ce bouclier... Le fait qu'il se passe des choses aussi inattendues perturbait réellement ses pensées.
Elle n'eut d'autres choix que d'attendre encore, sans faire disparaître son bouclier. Et ce temps passé à pérégriner sans but, tournant en rond dans ce coin de la forêt, elle ne le gâcha pas à regarder aux alentours, non, son regard se posait irrémédiablement sur son bouclier, qu'elle tournait de tous les côtés. A le voir, elle se souvint non pas de comment il l'avait sauvé, de comment il lui avait permis de sauver Cissneï et détruire le démon de la nuit, non ce ne fut pas à cela qu'elle pensa.
Elle se remémora la douleur, cette violente brûlure dans tout son corps, qui ne dura peut-être que deux petites secondes mais qui lui donna l'impression par après d'avoir changé d'enveloppe corporelle. C'était étrange et pourtant... elle avait l'impression de ne plus ressentir les mêmes choses qu'auparavant.
Les armes uniques... Infligeaient-elles toutes autant de douleur à leur détenteur ?
A vrai dire, elle se demanda surtout si des gens de sa connaissance étaient en possession de telles armes. Elle réfléchit durant de longues minutes... et pensa à Arachné, cette femme qui avait détruit la pierre angulaire de lumière sous ses yeux. Elle avait plantée dans celle-ci, pourtant jugée indestructible, une flamberge... et l'avait détruite ainsi. Et ni l'arme, ni sa détentrice n'avaient survécu.
Et il y avait la keyblade, que Ravness avait déclarée inutile à Sora, quelques jours auparavant.
Une petit dizaine de sans-coeurs apparurent, l'encerclant. Elle n'attendit pas un instant, et se concentrant légèrement, les fit voler simultanément, les soulevant de son psyché en les regardant à peine, les alignant devant elle, avec un intervale de trois mètres entre chacun.
Brandissant son bouclier, elle visa le sans-coeur le plus à gauche et frappa l'air de cette targe.
Mais il ne se passa rien.
Elle réfléchit quelques secondes, se concentrant suffisamment pour maintenir son contrôle psychique sur ses cibles. Ce n'était pas forcément une méthode qu'elle aimait. Le jeu n'était pas forcément ce qu'elle affectionnait mais... pour tester des sorts lumineux, ce qu'elle n'avait jamais fait jusque-là, il fallait bien des ennemis sensibles à ceux-ci.
Elle leva sa main droite vers le même sans-coeur et... se concentra, fronçant les sourcils à ne plus rien voir, faisant trembler sa main sous l'effort.
Après quelques dizaines de secondes, elle abaissa la main et réessaya avec le bouclier de différentes manières, levant ce dernier dans les airs, pointant le tranchant de ce dernier vers les sans-coeurs.
Enfin, elle eut une idée... et brandit son bouclier tout contre son corps, comme si elle s'apprêtait à parer un véritable coup. Cela n'eut guère d'effet mais... elle eut une intuition et ferma les yeux, repensant à la première fois où elle avait fait apparaître ce bouclier. Elle se souvenait bien sûr des circonstances. Ravness était alors sur le point de mourir, Nirid venait de succomber et Cissneï allait être frappée par Chernabog. Elle s'était interposée et avait voulu parer le coup de son bouclier, oubliant que ce dernier avait été brisé plus tôt.
Et le bouclier des valkyries était apparu.
Ravness rouvrit les yeux et...
" Flûte ! "
La vérité c'est qu'elle était tout simplement ignorante en ce qui concerne la magie. Elle n'en avait jamais fait avant et même après cette nuit-là. Visiblement, cela ne fonctionnait pas comme le psychisme, où de la concentration et de la discipline, ses maîtres mots, pouvaient soulever des montagnes. Jusque-là, Ravness avait toujours cru qu'il s'agissait d'une histoire de prédisposition. Et elle n'en avait jamais eue, cela elle en était certaine. Elle n'avait aucune perception magique, aucune conscience de toutes ces choses.
Elle aurait pu demander de l'aide, toutefois les mages n'étaient pas fréquents parmi les rebelles. Et... ce bouclier était tellement différent de tout ce qu'elle avait vu jusque-là. Qui pourrait comprendre ? Qui pourrait l'aider, si ce n'est un géant forgeron ?
Jusqu'à ce qu'elle comprenne, elle devait s'assurer d'une chose.
La capitaine de la garde s'approcha d'un des sans-coeurs au centre de la ligne et approcha son bouclier de ce dernier. Il suffisait qu'il approche, vraiment... il n'était qu'à quelques centimètres et le sans-coeur se débattait avec une telle vigueur qu'elle dut se concentrer davantage pour ne pas le laisser s'en aller. Et aussitôt une de ses antennes effleura-t-elle le bouclier qu'il explosa aussitôt.
Ravness se dirigea vers un autre sans-coeur. Cette fois-ci, elle garda son bouclier contre son corps. Etait-ce le bouclier ou elle ? Le pouvoir... était-il le sien ou issu simplement de cette arme unique ?
Elle tendit sa main et la posa sur le torse de la crypto-ombre qui gesticula avec violence. Durant de longues secondes, elle sembla secouée par une incroyable douleur. Et il n'en fallut guère beaucoup plus pour que la créature succombe de la même manière que la première. Ravness l'avait simplement touchée et cela avait fini par la détruire. Certes pas... aussi vite et proprement qu'au contact du bouclier mais tout de même.
Ravness s'éloigna, réfléchissant, gardant une partie de sa concentration pour son psychisme. Et sans trop y croire, elle tenta une nouvelle fois de lancer des sorts de lumière sur les sans-coeurs.
Mais après tout c'était logique. Elle n'avait jamais connu beaucoup de vrais magiciens. Il y avait évidemment Maître Yen Sid, qu'elle n'avait toutefois jamais vu lancer le moindre sort... Roxas mais, ce dernier étant un élu de la keyblade doublé d'un simili, la magie était plutôt naturelle chez lui. Finalement, elle pensa au Lieutenant Rinaudo et au Général Rokudo. Le premier était toujours là, évidemment, mais... bien sûr elle l'appréciait, cela n'avait pas changé, toutefois, il était...
Pour Est, il semblait si difficile de pratiquer la magie. Il avait toujours ce grimoire dans les mains, ce qui laissait penser à Ravness qu'elle... aurait davantage de difficultés que lui pour lancer le moindre sort de lumière. En somme, combien de temps lui faudrait-il pour comprendre, pour réussir à lancer le moindre sort ? Etait-ce naturel pour certain et contre-intuitif pour d'autres ?
Malgré tout, elle devait se rappeler que de la magie, elle en avait faite. C'était une puissante magie qui était sortie de son corps, lorsqu'elle avait abattu Chernabog. Ce qu'elle devait faire, c'était... se souvenir de la manière.
Mukuro Rokudo, lui, aurait certainement su. Avant de voir Kefka à l'oeuvre, elle était certaine qu'il n'existait pas de mage aussi puissant que lui. Il l'avait terrassée, lorsqu'ils s'étaient affrontés, alors même qu'elle résistait particulièrement bien à la magie. Ce jour-là fut paradoxalement, malgré ses larmes qui coulèrent à flot, malgré sa tension malmenée par cet ancien boss de la lumière, l'un des plus beaux jours de sa vie. Pour elle, depuis cette incroyable défaite qu'elle avait subie, l'abandon n'était plus une option. Quoi qu'il puisse lui arriver, elle n'accepterait plus de se laisser aller au désespoir. Ses mots, elle s'en souvenait comme si on les lui avait soufflés à l'instant, à l'oreille.
" Si vous voulez qu'ils vous pardonnent, alors battez-vous ! "
Elle fit volte-face, brusquement, dans un sursaut. Et elle le vit, juste devant elle, à quelques centimètres, immense et svelte. Ravness n'eut pas la force de lever son bouclier lorsqu'elle reconnut son visage assuré, ses traits fins, ses longs cheveux bleus.
" Muku... Mukuro c'est... ? "
Il était là, devant lui. Ce Général qu'elle avait haï autant qu'Ariez et qui avait été tué, peu après qu'elle ait appris à l'apprécier. Il n'avait pas changé, pas... le moins du monde, alors qu'elle-même était... toujours un peu plus blessée que la veille.
" Êtes-vous vraiment surprise ? ", interrogea-t-il la jeune garde avant de rire, sifflant entre ses dents son horripilant "kufufu". Elle ne sourcilla même pas, presque soulagée d'entendre cette voix grinçante à nouveau. Oh oui, elle l'avait haïe. " Prenez garde. ", ajouta-t-il en pointant du doigt la forêt derrière la garde. Celle-ci jetta un oeil par-dessus son épaule et vit les sans-coeurs approcher. Elle avait été trop surprise pour maintenir sa concentration mais pour l'heure. Ravness regarda l'illusionniste.
" Non je pense que je l'ai voulu. "
" Tout à fait, Capitaine. Malgré toutes ces années, vous avez encore besoin de moi ! ", s'exclama-t-il avant de rire à nouveau. Elle... sourit légèrement, et répondit aussitôt.
" J'avais surtout besoin d'un vrai boss. Je remercie tous les jours le ciel d'avoir mis Cissneï sur votre trône. "
" Oh... vous aimiez mes missions, Capitaine. Elles vous ont construite. C'est... elles qui vous ont rendue aussi impénétrable, aussi forte. "
Ravness acquiesça. Il n'y avait pas que ça. Tout était du à cet homme.
" Et vous êtes parti alors qu'on commençait à peine à se supporter mutuellement. "
" Oh je... ne pars jamais sans laisser derrière moi un petit souvenir. "
Et il sortit de sa veste un mouchoir en soie qu'il lui tendit. Elle le prit sans hésiter et regarda son ancien boss.
" Je ne pleure plus, Général. "
" Oui c'est cela. "
Et il disparût, riant une dernière fois.
Ravness se retourna vers les sans-coeurs. Ce qu'elle sentait était encore totalement différent de tout ce qu'elle avait connu. Il y avait quelque chose, comme des fils qui tenaient chacune de ses articulations, comme une volonté inconnue qui maîtrisait son corps... Elle sut quoi faire, sans même en avoir conscience.
Le bouclier des valkyries disparût de ses mains, bientôt remplacé par sa hallebarde qu'elle tint d'une seule main tout en se rapprochant des ennemis. Elle n'était pas en garde et à vrai dire, ne semblait même pas vouloir se battre. Et bien sûr, Ravness savait que ce n'était pas sa manière à elle de faire, mais elle le fit tout de même.
Un sans-coeur lui bondit dessus et la traversa, littéralement... Ses griffes déchirèrent sa peau et son corps. Et ce dernier disparût, s'évapora comme la brume soulevée par le vent, laissant le sans-coeur tomber à terre.
Derrière le groupe de sans-coeurs, elle apparût finalement, tenant sa hallebarde de ses deux mains, avant d'embrocher une des créatures d'un coup d'estoc ravageur. Sa main gauche lâcha la hallebarde et se tendit vers un sans-coeur.
Et elle put sentir une véritable énergie s'accumuler au bout de ses doigts, un puissant flux contrôler son bras...
Du sol, juste sous le sans-coeur, jaillit une incroyable quantité d'eau, détruisant le sans-coeur avec violence. Ce n'était pas de la lumière non mais c'était bel et bien de la magie.
Elle pointa sa hallebarde dans la direction de l'eau qui commençait à succomber à la gravité, et arrêta celle-ci, la figea comme elle aurait soulevé un objet avec son pouvoir psychique... et enfin elle fit tourner sa hallebarde autour d'elle-même, tandis que la masse d'eau continuait de suivre le parcours de la pointe de son arme... Elle fit un pas en avant et frappa l'air horizontalement, tandis que l'eau emporta tous les sans-coeurs survivants, les balayant avec la force d'un véritable raz-de-marée.
Au bout de quelques secondes, elle retrouva un contrôle total de son corps et... tendant la main, elle sut qu'elle ne pourrait plus reproduire ce sort d'eau qu'elle venait de faire. Non, tout cela, c'était grâce à Mukuro. Il lui avait laissé un souvenir, comme il le disait.
Elle baissa le regard sur le creux de sa main, pensant voir le mouchoir qui, comme il y a trois ans, avait disparu.
Après cela, elle ne put produire de la lumière mais... davantage parce qu'elle ne s'en sentait plus la force que parce qu'elle s'en sentait incapable.
Un hululement la sortit de ses pensées, au bout moment. Et en courant, sans attendre une seconde de plus, elle se précipita au campement. Une fois à proximité des tentes, un homme l'interpella.
" Que se passe-t-il ? "
" Les sapeurs, ils sont rentrés... à l'instant. "
" Et qu'en est-il ? "
" Je n'en sais rien... mais au moins ils ne sont pas tous morts. "
Elle acquiesça et se remit à courir dans la direction désignée par le brigand. Ravness arriva finalement devant un petit attroupement... C'était une mission qui ne payait pas de mine mais qui avait ses chances d'influencer sur la bataille finale à venir. Des hommes avaient été envoyés inspecter les égoûts, menant de la ville de Nothingham à la cour de son chateau. Pouvoir utiliser ce passage pourrait... épargner des centaines de vies. L'importance de la mission avait poussé Cissneï à confier celle-ci à un envoyé de la lumière, qui n'était évidemment pas Ravness... ce que cette dernière pouvait comprendre, ayant un visage désormais connu de toute l'armée du régent.
La garde ralentit, et en marchant, s'approcha du petit groupe, composé des quatre sapeurs, qu'elle reconnut puisqu'ils ne portaient pas la cape rebelle, ainsi que de quelques brigands parmi lesquels le shérif se tenait, discutant avec un raton-laveur, membre de l'expédition.
" Shérif... Quelles sont les nouvelles ? "
" Ah... La mission ne s'est pas très bien passée. "
Ravness baissa son regard sur un blessé à terre, un rat anthropomorphique, qui semblait attendre des soins.
" L'envoyée de la lumière a paniqué, Dame Ravness. "
" Paniqué ?... Non tu délires, mon vieux. J'appelle plus ça de la panique, c'était du sabotage ! "
" Du sabotage ?... "
" On était infiltrés, tout allait bien. On lui a montré le passage, les réserves, la faille dans la muraille... Et notre précieuse invitée a eu le bon goût de surgir dans la cour du chateau... "
" ... Vous plaisantez ? "
" Et laissez-moi dire qu'elle n'a pas été discrète. "
Elle... Mais qui diable Cissneï avait-elle envoyée ? Qui avait pu perdre la tête, s'élancer en plein coeur du chateau et mettre la vie des brigands en danger ? Même en y réfléchissant, la garde ne pouvait trouver une réponse. Tifa ne se serait jamais fait prendre... et en fait, elle n'aurait jamais eu la bêtise de signaler sa position. Maître Aqua était trop intelligente et prudente pour s'y oser et... la générale elle-même ? N'y pensons pas.
" Où est-elle ? " demanda la jeune femme avec empressement, ne pouvant dissimuler sa colère. L'homme-chien qui avait exposé la situation sembla étonné et... baissa le regard sur le rat qui gisait à terre.
Ravness ne l'avait jamais vue... Enfin, elle s'en serait souvenue.
" On va éviter d'empirer la situation, ma Dame. Les gars, conduisez l'envoyée à l'infirmerie et... "
" Je vais rester avec elle en attendant qu'elle se réveille... "