Après le rapide coucou passé au gang, je décidais de m'atteler a une tache un peu plus corsée. Infiltrer l'Illusiocitadelle !

    J'avais pas spécialement envie de retourner me mêler aux animaux qui habitaient cet endroit, aussi j'optais, comme toujours par l'approche par les toits.

    Je filais a toute vitesse, sautant de toits en toits, tantôt faisant une roulade pour passer en dessous de tuyaux, toujours utilisant le décor a mon avantage. L'intérêt de ceci était que les déplacements devenaient extrêmement aisés, je faisais preuve d'une agilité féline, ce qui m'ôtait toutes chances de chute.

    Ce que j'étais venu faire ici ? J'avais besoin de récupérer quelque chose d'important. Il fallait que je réussisse a atteindre les étages supérieurs de la citadelle. Chose qui aurait surement été plus simple si la citadelle n'était pas pleine a craquer de Soldats. Discrétion serait donc le maître mot. Ça allait me changer d'il y a quelques minutes !

    Déjà, premiere étape, trouver un point d'accès. Il est évident que passer par la grande porte fait partie des solutions a éviter a tout prix. Les gars de la Shinra, c'était pas la bande de rigolos que je venais de calmer.

    Un rapide coup d'oeil sur l'immense bâtisse me suffit a voir qu'il y avait une bonne vingtaines d'entrées. Seulement, il n'y en avait que deux d'exploitables. Une autre chose qui jouait aussi était que je n'avais pas la moindre foutue idée de comment étaient organisées les rondes des gardes, en imaginant qu'il y en avait.

    Finalement, mon attention se porta sur la façade sud de la bâtisse. Il n'y avait a priori pas de système de surveillance, une petite faiblesse de la part de la multi... mondiale (?), près de la fenêtre que je visais. Seulement, il y avait bien une bonne cinquantaine de mètres de vide qui me séparait de cette fenêtre. Mais un bon portail a l'ancienne allait faire l'affaire. En un rien de temps, j'étais prêt a rentrer dans la bâtisse.

    J'avais eu la chance de trouver une entrée assez haute, aussi je n'aurais pas énormément de chemin a faire jusqu'au trésor que j'étais venu chercher. Je jetai un coup d'oeil dans le couloir, il n'y avait personne, mais il y avait une caméra, premier problème.

    Je n'avais en plus pas spécialement le temps de beaucoup réfléchir, dans quinze minutes maximum, je devais être reparti. Alors, je tentais de lancer un petit sort de foudre sur la caméra, assez fort pour la désactiver une poignée de secondes, mais pas assez fort pour la faire littéralement exploser.

    La caméra désactivée, je filais silencieusement tel un fantôme dans les couloirs a la blancheur immaculée. Je devais trouver des escaliers, ou un ascenseur en dernier recours, seulement de ce que je me rappelais, a l'Organisation, on avait pas vraiment besoin d'escaliers... Restait a savoir si la Shinra en avaient fait installer.

    J'eus rapidement ma réponse lorsque je vis un des gardes aller jusqu'au bout d'un couloir et dire a voix haute a quel étage il souhaitait aller. Effectivement, la Shinra avait les moyens d'installer des téléporteurs. Seul problème, c'est que je ne connaissais pas l'identification pour rejoindre les anciennes chambres des XIII. Je soupirais. Il fallait procéder a l'ancienne.

    Je sortis par la première fenêtre, et commençais a courir sur la facade de la citadelle pour gagner quelques étages. Foutu pour foutu, hein... On disait que les troupes de la Shinra étaient entrainées pour intervenir rapidement. C'est a dire qu'en cas d'intrusion, il leur fallait moins de cinq minutes pour boucher toutes les sorties. C'était des conneries. Il était impossible de boucher toutes les sorties. Pour une raison bien simple...

    Avec les souvenirs qui me restaient d'ici, je conclus mon ascension jusqu'à l'étage supposé des chambres. Une fenêtre me permit d'entrer, mais les alarmes sonnaient déjà. Cinq minutes.

    Je courus jusqu'au bout du couloir pour arriver aux dortoirs quand trois gardes surgissent armés de fusils mitrailleurs. Ils avaient des uniformes violets, ce qui n'était pas super viril. Aucune sommation, ils tirent. Moi évidemment, je stoppe pas ma course et j'évite les rafales. Je désarme un garde grâce a mon psychisme et je colle le fusil dans la tronche de son pote pour l'assommer. Pour les deux qui restent, j'attends d'être assez près, et je saute, exécutant une superbe vrille et collant un bon coup de pied dans la tete du premier. Au moment de ratérir, j'attrape la tête du troisième garde et vient lui péter la nuque sur mon genou. De toutes façons, ils en avaient plein d'autres des comme lui.

    Je continue mon trajet pour arriver devant la porte de la chambre que je cherchais. J'ouvre la porte, il me reste trois minutes. Alors je fouille et dès que je trouve un manteau de l'organisation... qui, de par sa taille pouvait se confondre aisément avec un drap, hein, d'autres soldats apparaissent. En uniformes noir, cette fois. Ils semblaient pas rigoler du tout. Aucune expression sur le visage, a part peut etre une mine determinée qui dit bien « mon p'tit gars, t'es foutu ».

    Ils ouvrent le feu. Putain, les mecs de la Shinra sont vraiment des machines, ils pourraient faire un haut les mains ou quelque chose comme ça. Enfin, moi je fais une roulade pour me planquer derrière la commode pas loin de moi. Les balles traversent le bois blanc, évidemment. Pour être franc, y'en a même quelques unes qui m'ont touché !

    Puis là y'a un genre de baton qui clignote rouge qui arrive juste a coté de moi. Ca fait bip, et ça explose, faisant voler en éclats le meuble qui me servait de couverture. De l'explosion s'était crée un petit nuage de fumée. Les gars devaient penser qu'ils en avaient fini avec moi. Et c'était pas loin, mes fringues étaient complétement arrachées. Du coup j'ai ramassé un bout de bois bien pointu et je l'ai lancé dans la gorge d'un des mecs.

    Ah bah ils peuvent être bien entrainés, ca n'empêche pas qu'un coup comme ça, c'est quasiment imparable. Bref, je le vois tomber a terre en souillant le sol de tout le sang qu'il perdait. Mais c'était meme pas ça le plus dégueulasse, c'était que ses potes restaient immobiles, même pas un regard ! Soit qu'ils étaient débiles, soit qu'ils avaient un putain de sang froid. Ca ne m'aurait meme pas étonné si l'un des deux avait demandé a leur collègue mourrant de la boucler avec ses bruits dégueulasses. Bref, avec toute cette action, il me restait deja plus que deux minutes trente.

    N'ayant plus de cachette, je me suis occupé des gars. Je les désarmais a l'aide de coup de pied, et les envoyais valser au loin. Ils se relevèrent et sortirent des matraques électrifiées. Ca allait être plus chaud deja.

    Je restais a mains nues. L'un des gars tenta une attaque sur moi, mais je l'esquivais d'un pas de côté, il se fit entrainer de tout son poids et finit par s'étaler sur le lit. Là j'avais deux choix, baisser ma garde et le finir, ou m'occuper du deuxieme. Bah c'était vite choisi, j'ai attendu aussi que le deuxieme attaque, je lui ai attrapé le bras, le lui ai tordu et je lui ai fait la technique du « pouce du sommeil », je lui enfoncé mon pouce dans la gorge, un peu en dessous de la machoire et zou, dodo.

    Le deuxieme gars s'est relevé, il me restait plus qu'une minute. Il a commencé a tenter une attaque sauf qu'il a glissé sur le sang de son pote mort et s'est rétamé. Pire encore, le baton électrique est tombé dans la flaque de sang ce qui l'a fait s'éléctrocuter. Quel con.

    Je pris donc le pourquoi de ma venue, un super manteau de l'organisation comme neuf, avec un peu de sang dessus pour le coup, et je quittais les lieux. Les Soldats ont tenté un dernier truc. Ils ont vu que je voulais me barrer par la fenêtre alors ils se sont mis en ligne devant. Bah, moi j'ai enfilé le grand manteau pour préparer ma sortie, et j'ai couru droit vers la fenêtre en serrant bien les dents pour pas trop sentir la douleur des balles.

    Arrivé dans le paquet de Soldats, je tendis mes bras et serrais les poings, pour que ça fasse comme une grosse mandale collective, puis arrivé a la fenêtre je pris appui sur le rebord avant de sauter dans le vide. Evidemment j'avais tout prévu. Je me servais du manteau pas a ma taille, précemmdent enfilé comme d'un parachute pour rejoindre la ville.

    Mission Accomplie !