L’orgueil et les préjugés Szp8L’orgueil et les préjugés 4kdkL’orgueil et les préjugés 4kdk
Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

more_horiz
C'était une mission particulière, à laquelle Sauron ne s'attendait pas. En effet, là où on aurait ou l'enfermer dans une salle à faire les comptes, on l'envoyait plutôt régler des comptes... à l'extérieur. Mine de rien il était fier de cette réflexion, faire les comptes, régler des comptes, peut-être qu'en fait cela relevait de la même chose et que ce n'était pas si difficile que ça ? Il ne connaissait pas les mœurs de ces personnes chez qui il était envoyé, au Moulin Rouge. Elles venaient toutes de mondes différents ? Qu'à cela ne tienne, il aviserait, pour une fois. Il n'avait pas eu les moyens de se renseigner sur ces dames, mais on lui avait assuré qu'elles étaient toutes charmantes.

Leurs charmes n'avaient pas grand chose d'important si elles étaient mal élevées et prônes à se crêper le chignon pour une histoire de « une-telle est méchante ».

Sauron descendit du vaisseau Gummi qui l'avait mené à la cité des rêves. C'était un jour comme bien d'autres sûrement, pour bien des gens. Il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il était légèrement plus particulier pour lui. Non pas que tout le monde pense que ses journées sont plus particulières que d'autres (c'est une vérité acquise), mais il s'agissait là de sa première mission pour le Consulat. Un groupe d'artistes, d'originaux. Même si son esprit essayait de lui faire passer l'idée que ce n'était pas si important que ça, qu'il avait d'autres choses à faire, son moral lui disait tout autre chose. Sauron n'avait pas de but, et c'était flagrant.

Il aurait pu aller à milles autres endroits, selon ce que ses idées lui disaient, mais il avait été au Jardin Radieux, parce que le Consulat était ce qui lui rappelait le plus l'univers où il avait grandi, loin là bas, dans les déserts d'Agrabah. Genesis l'avait considéré avec distance, mais il ne se gênait pas pour traiter les autres consuls comme des frères et sœurs, les liens de l'art devait sûrement transcender les liens du sang. Ou peut importe, cela pouvait bien être une manière de parler et il n'en avait cure, mais c'était tout de même particulier. Dans le bon sens du terme, bien entendu. Le sens agréable ; il lui tardait de rentrer, en fait.

Les Cités Dorées du Consulat, c'était ainsi qu'étaient nommées les territoires sous contrôle de ladite faction. Pompeux, ridicule. Absolument adéquat en réalité. Parce qu'aussi orgueilleux qu'était ce surnom, les mondes relevaient le gant en matière de beauté. Le Jardin Radieux ? Des fontaines, des pavés agencés à la règle, pas une pierre qui dépasse, sauf si cela était voulu. Et la Cité des Rêves ? (les noms des territoires étaient enjôleurs, mais il fallait aussi voir les noms des mondes, tout à fait digne d'un conte de fées, il lui tardait d'entendre des plaintes sur qui graissait la patte de qui, cyniquement.) Elle était toute aussi belle, cette ville. C'était peut-être un effet de ce jour ensoleillé, il y avait un marché dans cette rue, et un bar-terrasse dans une autre ; une place avec une fontaine d'eau claire, une statue en son milieu. Les gens y avaient l'air heureux. Nul besoin de parler de la cathédrale, cette chose était un monument. Démesuré et gigantesque. La Citadelle de son enfance était grande, mais il y était habituée, et chaque nouveau détail d'architecture le fascinait. La pierre était grise, il y avait des piliers de soutènement là, et ici aussi. Normal, se disait-il. Un jour, il irait voir à l'intérieur, se jura-t-il.

Et puis il y avait le Moulin Rouge. Avec la cathédrale, c'était le bâtiment que l'on ne pouvait pas rater ; immense, et... Rouge.

Ah, oui, a son grand plaisir, le Consulat et le rouge, c'était une histoire heureuse qui semblait durer.

Sauron appréciait cette couleur, autant que le noir, ces deux couleurs allaient très bien ensemble, aussi, aujourd'hui encore, il portait du noir. Ainsi que du rouge ; si cela avait été une obligation, il l'aurait fait quand même. La seule chose qu'on lui avait conseillé de porter était l'emblème du Consulat. Soit.

Ces couleurs sombres avaient quelques inconvénients, elles étaient à la fois voyantes et chaudes. S'il n'avait que faire des quelques regards des passants, Sauron avait un peu plus de mal à supporter la chaleur. Un léger vent venait le rafraîchir et l'été était désormais terminé, mais son haut col ainsi que ses manches longues, ses gants et son manteau ne lui empêchaient pas d'avoir chaud, très chaud. Il était un sans-cœur, pas un sans-âme. Ni une simple ombre qui ne ressentait rien à part la surprise de se faire frapper. Sauron était un être qui vivait, qui respirait et qui, s'il n'avait pas honteusement lancé un sort d'h2o afin de boire, se serait abaissé à acheter un rafraîchissement dans la première gargote venue, aussi bien tenue soit-elle.

Et ainsi, il finit par entrer dans le grand bâtiment, sentant avec bonheur la fraîcheur des lieux. Son insigne du Consulat lui permit d'entrer sans rien régler, au moins cette chose était utile, en plus de ne pas être d'une couleur criarde. Il était temps de commencer sa mission, à vrai dire, elle n'était pas très compliquée. Les danseuses se crêpaient le chignon, oh seigneur, quelle horreur. Il fallait simplement dire à l'un d'entre elles de s'arrêter, qu'elle prenait des grands airs.

Qui qu'elle soit, si elle ressemblait à ces personnes qu'il voyait, en train de prendre un verre derrière le comptoir, elle n'avait aucune raison de ne pas se vanter de ses charmes.

« S'il te plaît Lanïa, prend tout ce que tu veut mais pas tout ce qu'il y a à gauche, je viens de refaire l'inventaire et tu sais qu'on est pas beaucoup pour le faire ! Je ne veut pas tout recommencer ! »

« Hm, hm, donc là je peut ? C'est pas comme si ton avis valait quelque chose mais à gauche c'est dégueulasse de toutes manières.»

Il n'avait pas appris la liste des danseuses par cœur, si jamais il y en avait une. Aucune de ces deux jolies jeunes femmes n'était Lola, aucune n'ayant quatre pattes. Ah, l'une d'elles s'appelait Lanïa, aussi.

«  Excusez-moi » commença Sauron, courtoisie amenant sûreté. «  Je recherche une jeune femme prénommée Lola, sauriez-vous si elle se trouve ici ? »

Les danseuses étaient toutes des femmes, et les femmes étaient ensemble prônes à la mesquinerie, qui n'était que peu cachée dans les traits de la jeune personne de droite, plus dissipée sans doute, que sa consœur.

« Dans son écurie. » répondit-elle sans en rajouter... pendant peu de temps. « Enfin, sa loge, si vous préférez.  Mais les visites sont interdites, sauf bonnes raisons. On fait pas maison de passe ici, je suis même pas désolée d'le dire. »

Un début de mot outré de la part de sa voisine ponctua sa phrase.

« Je vous remercie, il se trouve que je suis envoyé par la Consulat, en la personne de Genesis Rhapsodos. Il m'a envoyé régler un différent qui oppose la demoiselle Lola avec vous autres. »

Si quelques minutes plus tôt le discours de Genesis résonnait dans son esprit, traitant de ces danseuses comme ses égales, désormais, c'était plutôt la valse de l'ennui qui s'était emparée de ses méninges. Non, cela avait assez duré. Comment ça, cela commençait juste ? Son arrivée au Consulat commençait, certes, mais cette affaire était terminée, ou dans tous les cas, allait se terminer très bientôt. Avec un hochement de tête approbateur de Lanïa qui, apparemment, ne valait rien -comme il allait l'apprendre à la suite du hochement de tête de sa voisine, il se voyait garantie la possibilité d'aller arpenter à sa guise les loges des danseuses.

« Lanïa, tu l'accompagnes bien-sûr. Monsieur, je reconnais que vous portez les couleurs du Consulat et que vous semblez prêt à me jurer vos grands dieux que monsieur Rhapsodos vous envoie, vous n'avez ni papiers ni preuve que vous faites réellement partie du Consulat. Si je n'avais pas remarqué que vous sentiez le mage et le consul d'aussi loin, je ne vous aurait pas adressé la parole. »

Il ne put s'empêcher de sourire face à la verve de cette jeune femme. Ses longs cheveux noirs étaient remontés en un chignon, son port était parfait, il n'avait rien à redire sur la qualité de sa personne. Elle lui rappellerait une reine, si sa vision des reines n'était pas tant entachée.

« Yumiko sait de quoi elle parle, hein ? Allez, aux écuries.  » reprit Lanïa.

Elle le guida d'un pas assuré mais néanmoins gracieux vers les loges, couloir après couloir, loin mais si près de la scène autour de laquelle gravitaient toutes ces femmes. Il en vit une, puis une seconde qui passaient d'une pièce à une autre. Célestes, aériennes. Des filles de joie mais d'une joie de l'esprit distinguée. Enfin, fut-il été une femme, il ne se serait jamais rabaissé à ces sortes de... sottises.

Fut-il été une femme, il n'aurait sans doute pas vraiment changé.

« Lanïa ! On avait dit, pas de visiteurs ! Si tu veut de la visite, va donc faire ça dans un café, il y en a plus que des Eglises dans ce monde ! »

«  Ah pardon Mindy, j'aurais du me douter que l'odeur de camphre venait de toi, et de tes robes ! Dis-moi.... est-ce que j'ai l'air d'en avoir quelque chose à faire, hein, de ce que tu me racontes ? »

Lanïa pointa son visage et haussa les épaules. Elle fit un geste évocateur de la tête, un « non » sec et définitif.

Ces jeunes femmes étaient un vivier. Toutes différentes, toutes vivantes, frétillantes. Et le Dynaste était là, comme perdu dans leurs méandres ; un capharnaüm de jupons, de voiles et de voix. Ce n'était pas son élément... du tout.

Deux rencontres succédèrent celle de Mindy, cette dernière se termina d'ailleurs sans mot dire de la part de mademoiselle au camphre, à part sans-doute, comme Sauron l'eut entendu, un soupir exaspéré.

« Le pire est à venir, sans médire bien-sûr. »

La jeune femme s'arrêta devant une loge, après avoir descendu le couloir en pente douce. Pratique, pour des personnes à sabots.

« Lola, de la visite pour toi ! » annonça-t-elle sans y mettre ni le cœur ni le ton.

« Qu'il entre ! »

L'assurance de son ton, et l'assurance qu'elle portait sur sa personne laissa Sauron surpris. Il haussa les sourcils, remercia Lanïa d'un signe de tête respectueux et entra dans la loge. L'odeur équine n'y était pas... présente du tout, pour ainsi dire. Lola n'était pas un cheval, comme il en jugea bien rapidement, mais un centaure, une, pour être précis. Blonde, si ce n'était pour son pelage qui, d'une teinte plus sombre, couvrait ses quatre pattes et son torse, jusq'au bas de sa petite poitrine.

Était-elle munie de deux paires de poumons ?

Là n'était pas la question.

«  Bonjour mademoiselle, je suis envoyé de la part de Genesis Rhapsodos. » commença Sauron.

Elle se retourna, souriante, pomponnée dans une grande simplicité. Son arrière-train se réfléta dans les divers miroirs et psychés de la pièce. Sa peau, sans défaut, ses yeux, pétillants. Ces derniers, ainsi que tous ses traits et membres, esquissèrent une moue dépitée à sa vue.

Il haussa les sourcils au vu de cette réaction. Éprouvait-t-elle une quelconque déception ? Mais envers quoi pouvait-elle ressentir ce sentiment, si c'était le cas ?  

« … Que me veut-il ? » demanda-t-elle poliment, sans pour autant lui proposer de s'asseoir ou de boire quelque chose -une institution, dans son Agrabah natale, quoique la coutume eusse pu changer en quelques siècles ?

« Disons qu'il a eu vent de quelques exactions de votre part, mademoiselle Lola. » commença posément le Dynaste. Ses mains se rejoignirent calmement dans son dos. « Il s'agirait d'une pensée commune des autres occupantes des lieux, selon votre caractère fort inconvenant. »

Elle haussa un unique sourcil.

« Je vous demande pardon ? »

« Je crois que vous m'avez compris, chère demoiselle. »

Son ton était calme, aucunement froid.

« Je ne vois pas ce qu'un anonyme du Consulat puisse avoir à me reprocher. Même s'il convoie le mot de... tout le monde ? Apparemment. »

Un soupir énervé ponctua la phrase de la jeune demoiselle. Et le sans-cœur battit une fois, puis deux des paupières avant de reprendre la parole.

« Je ne vous demande pas de me croire mademoiselle, mais simplement de cesser de vous comporter comme une jeune fille de ferme exhibant une poitrine naissante en allant puiser de l'eau. Personne ne vous regardera plus s'il apprend que vous n'avez de vision que pour vous-même. »

Les hommes venaient ici pour des belles femmes, il ne se leurrait même pas une seconde sur ce que quelques uns de ces messieurs convoitait alors qu'il entrait ici. L'entreprise de Rhapsodos était louable, promouvoir les arts dans toute leur grandeur. Mais il fallait élever l'esprit des hommes également, et que de mauvaises passions fallait-il brûler pour arriver à la maturation de ce procédé...

Elle resta coite, la bouche entrouverte, dans une moue.  

« Je ne suis pas la fille d'un fermier, monsieur anonyme que je ne souhaite voir rester une minute de plus dans ma loge. »

« Fort bien, demoiselle. » répondit-il, ses lèvres s'étirant en un léger sourire. « Que puis-je répondre à Maître Rhapsodos, dans ce cas ? Ai-je votre parole ? Vous savez que les clients vous admirent, Lola. Ne leur laissez pas découvrir une coquille vide, un miroir comme ceux que vous aimez tant. »

Pantoise, une langue rose venant légèrement humecter ses lèvres, Lola le regarda.

« Je ne suis pas une fille de paysan, anonyme. Mais je comprend l'utilité du respect, contrairement au mépris dont vous faites preuve si assidûment, je me pense assez mature pour en faire preuve envers mes consœurs. Merci de votre visite, partez maintenant. »

« Ce fut un plaisir, demoiselle Lola, j'aurais du me présenter, j'en suis navré, mon nom est Sauron, j'en oublie toutes mes manières. »

Il s'inclina et tourna les talons sans se presser. Sortant, refermant la porte derrière lui, il reprit le chemin de la salle, recroisant quelques danseuses, un sourire entendu  vers Lanïa et sa compagne au bar, et il repartait vers les ruelles, vers le vaisseau, vers le Sommet des Arts.
more_horiz
Mission accomplie.

C'est une bonne mission.

Je pense qu'il y a de fort bonnes choses. Par exemple, le fait que tu fasses intervenir plusieurs danseuses de manière assez sérieuse, c'est bien. Et même si Yumiko a deux répliques et que Mindy n'en a qu'une, disons qu'au moins, leur caractère est respecté.
Lanïa et Lola, elle aussi, sont bien représentées... bien que Lola nous ait montré un jour assez ronchon alors qu'en général, elle n'est pas seulement narcissique mais d'une vraie joie de vivre. Cela dit, là où tu as eu tout à fait raison, c'est sur la réaction de Lola à la demande franchement grossière de la part de Sauron. Limite, elle aurait pu être tellement en colère qu'elle aurait pu se barrer... néanmoins ce n'est pas ce que nous souhaitons ^^.

Néanmoins il y a deux soucis.

Premièrement, je rappelle qu'il y avait deux partis : Les danseuses qui ont eu un passé très difficile, c'est-à-dire la plupart (prostituées, criminelles, esclaves) et Lola, qui voit ces dernières comme des faire-valoir... ce qui les énerve, évidemment.

On a vu Lola, c'est bien. Et on a vu Mindy, Yumiko et Lanïa.

Sauf qu'aucune d'entre elles n'a eu une vie particulièrement difficile. Enfin si mais jamais aussi difficile que celles des esclaves, par exemple. Mindy était fille de noble au Palais des rêves, Yumiko était geisha et Lanïa est... vraiment à part ^^.
Du coup, la mauvaise ambiance, on ne l'a pas vraiment ressentie. Ca c'est tout de même dommage.

Le deuxième souci n'en est pas vraiment un; Disons que c'est un choix que toi tu as fait et que Sauron a fait lui-même. Mais je trouve que tu expédies assez vite la mission. Ca devait être relativement compliqué et ton personnage a vraiment coupé court, a pris un risque démesuré et est direct allé dire à Lola qu'elle doit se calmer.

C'est pas vraiment un problème, c'est juste que j'aurais trouvé amusant de voir Sauron au moins essayer de régler le problème calmement, avec les différents partis.

Sinon c'est une bonne mission, j'ai hâte de te donner la suivante pour que tu la fasses !

Mission facile : 10 xp, 100 munnies et 2 PS. 1 en dextérité et 1 en magie.

Faudrait que tu mettes le lien de ta fiche de personnage dans ton profil.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum