- Je venais de sortir du bois du manoir, et je me tenais là, debout dans le centre ville. Une légère brise faisait danser la flamme qu'étaient mes cheveux. Ce vent me galvanisait, et j'affichais un large sourire qui illuminait mon visage. La ville était plutôt calme, comme à son habitude, et alors que je me tenais toujours debout, a savourer le vent qui caressait mon visage, je respirais un bon coup, c'était un grand jour !
En effet, le Chef de la Brigade Scientifique, que je me plaisais à appeler Joe m'avait confié une tâche des plus importantes. Il m'avait donné une mission cruciale pour l'avancée de la coalition, le test de ce fameux prototype qui était nommé... la Lance Qipette.
Cette arme de destruction massive était entre mes mains, et la regarder me procurait un grand sentiment de puissance. L'arme n'était autre qu'une lance, mais avec un design futuriste. Le manche était forgée de fer noirci et tout le long on pouvait y voir des led vertes. Divers boutons se situaient sur le manche aussi, boutons qui servaient a faire délivrer sa puissance à cette arme révolutionnaire. L'arme était aussi équipée d'une lame finement aiguisée, elle aussi en fer noirci, et en dessous se trouvait le canon, libérant tout le potentiel destructeur de cette arme.
Je regardais les cieux, et n'espérais une chose... que la victoire soi mienne.
Abandonnant ma posture triomphante, je courus droit sur le bâtiment en face de moi, et l'escaladais en courant sur un des murs. Une fois à son sommet, je courus et sautais de toit en toit, pour m'approcher plus vite de ma cible, un marchand de tomates.
Au fur et a mesure que j'avançais, je m'imaginais tout les effets que cette arme pourrait avoir, j'étais littéralement absorbé par les diverses utilisations possibles d'un tel outil qui ne pouvait qu'être destructeur vu son nom. Mes futurs ennemis seraient terrorisés rien qu'à m'entendre prononcer le nom de la lance !
Et j'arrivais sur la place où se trouvait le vendeur de tomates. Et les dix heures qui sonnaient n'étaient autre que le glas de ce pauvre homme. Je descendis des toits pour attérir sur le tram, et pour enfin attérir sur les pavés orangés propres à cette ville.
Le marchand me vit arriver, et tout de suite, je sentis la peur monter en lui alors qu'un immonde sourire sadique venait orner mon visage. Je jetai un œil a la lance avant de froncer les sourcils.
Vous êtes l'élu.
Le marchand me regarda étrangement, ne comprenant pas ce que je faisais.
Vous avez été élu pour participer à une expérience de la coalition, monsieur.
Non, NON ! Pitié ! Je ne suis qu'un pauvre marchand de tomates, je... prenez les ! C'est tout ce que j'ai mais pitié... J'ai une femme et des enfants !!
Je suis navré, mais Joe... m'a confié la tache de tester ce bijou...
Mon dieu !! Protégez moi !
Et il se mit a genoux, et … et je n'épouvais aucune pitié. C'était comme si la lance avait un pouvoir, qu'elle me corrompait... J'étais aveuglé, hypnotisé par son pouvoir...
Et je brandis la lance, je tournais deux trois trucs, et je fis feu. Un épais nuage vert recouvrit la moitié de la place, et je voyais le marchand tousser, se tenir la gorge, essayant de trouver de l'air.
Quelle est donc cette... odeur pestilencielle ? Fit-il, incapable de parler sans être interrompu par des hauts de cœurs.
Et il rendit son déjeuner, lui, ainsi que les rares personnes présentes sur les lieux. Le potentiel de cette arme était tout a fait surprenant. L'homme se tenant toujours la gorge finit par tomber a genoux, a toussoter et finalement il s'étalait sur le sol, inerte.
La vie l'avait quitté, la lance lui avait pris le peu qu'il avait. Et c'était les sourcils froncés que j'observais cette arme. Elle était... Il devait sûrement s'agir d'une arme unique, et je ne pouvais réaliser que je me tenais là, en possession d'une arme unique.....
Je relevai la tête et regardais le ciel noir sans étoiles. Je devais faire un compte rendu a Joe, lui vanter les pouvoirs diaboliques de cette lance. Celle ci apporterait bientôt mort et pestilence sur les mondes, elle serait capable en un tir, de ruiner tout un écosystème, de faire faner les fleurs, de faire mourir les arbres...
J'espérais que Joe me laisserait un exemplaire.