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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Je vous laisse ce message dans l'espoir que vous le lirez à temps. Je suis passée dans vos quartiers ce matin, et vous voyant apparemment absent, j'ai décidé de repasser plus tard dans l'après-midi, en quête de votre réponse.

Je suis actuellement mandatée par nos supérieurs pour aller rendre une visite peu courtoise dans un autre monde, avec meurtres, agressions et ténèbres à la clef. Connaissant votre nom et quelque peu votre réputation, je me suis dit que la chose vous intéresserait.

Bien qu'équipée d'un objet très puissant, je pense également que vu la difficulté de la mission, une présence supplémentaire ne sera pas de trop.

Si vous en êtes, attendez-moi chez vous, prêt à partir (entendez-donc : armé), en milieu d'après-midi. Je viendrai vous chercher.

Vesper Earl.


J'avais épinglé ces mots sur la porte du dénommé Death.

-Death ? Quelle drôle de nom, tout de même...Même pour quelqu'un de la Coalition.

Je n'étais pas, mais sincèrement pas, enthousiasmée par l'ordre de mission qui m'avait été donné. Détruire la vie de façon isolée ou massive n'avait jamais été « mon truc ». De fait, rien n'avait jamais été « mon truc ». J'avançais dans cette vie de Coalition, à peu près décidée à survivre à cet enfer. Je ne m'étais pas fourvoyée sur Ariez, je ne m'étais pas trompée sur ses intentions. Mais j'étais là, maintenant, et il fallait que j'obéisse. J'avançais donc dans les couloirs du Manoir, sans réfléchir à l'absence d'humanité de cette mission, attendant mon tour d'agir. Y aller accompagnée n'était, finalement, pas une si mauvaise idée. Pas la mienne, à vrai dire. Depuis l'expérience dans un certain Palais Enchanté, je me méfiais plus encore qu'à la normale de mes collègues. Ces gens... étaient définitivement trop brouillons pour moi. C'était du moins ce que Booker DeWitt m'avait laissé comme impression.

Les circonstances étaient différentes cette fois. Il ne s'agissait pas d'observation, mais d'actes cruels, même pour la Coalition. Pouvoir compter sur quelqu'un d'autre pour faire un boulot dont je ne voudrais pas épargnerait peut-être une partie de mon intégrité. Oui, peut-être. J'avais également saisi le facteur risque de cette mission. Nous devions nous rendre en territoire non-conquis, combattre une population ayant un cycle reproductif bien plus rapide que le nôtre. A quelle « quantité » s'attendre ? Je n'étais pas vraiment ignorante, mais en y réfléchissant, je me rendis compte que je n'avais aucune idée du nombre d'abeilles que comptait une ruche.

Je m'étais apprêtée physiquement toute la matinée. J'avais préparé le nécessaire de combat, en me demandant plusieurs fois si c'était bien utile là où j'allais. J'avais été informée de cette « transformation ». Il me faudrait donc attendre de voir ce que celle-ci donnerait. Une fourmis pouvait-elle s'armer d'une épée, même miniature ? Devenue une limace, pourrais-je éviter un empalement ? Tout en continuant d'avancer dans ces longs couloirs et escaliers, je me passai la main sur le front. Il fallait que j'arrête de réfléchir, mes idées étaient stupides et confuses. Je ne pouvais tout de même pas me transformer en limace ! Non, ça ne me correspondait pas... Enfin, je l'espérais.

Je m'arrêtai devant l'une des nombreuses portes semblables du couloir. Je me demandais avec la naïveté d'une écolière si les pensionnaires du Manoir étaient mieux traités que ceux du Château de la Princesse. Ils étaient, en tout cas, plus nombreux. Je frappai avec une certaine fermeté sur la porte en chêne et me mis à observer les alentours pour patienter.

Manifestement, l'habitant de cette chambre avait lu mon mot puisque celui-ci n'y était plus. C'était au moins ça. Il était sans doute présent, j'aurais au moins une réponse. Un habitant des lieux passa dans le couloir, nous échangeâmes un regard. Au début, il sembla très sûr de sa personne et très à l'aise, ses yeux me détaillèrent et puis il finit par baisser les yeux.

-Madame...
-Bonjour.

Ainsi, j'inspirais du respect à certains membres de la garde du Cité du Crépuscule ? Voilà qui était nouveau pour moi. Je ne savais pas s'il fallait en rire ou s'en réjouir. Être prise au sérieux était évidemment une bonne chose, surtout parmi des personnes capables de me détruire si je ne parvenais pas à me faire entendre. Malgré tout, je n'avais pas encore été  une seule fois influente auprès des supérieurs. Je n'avais encore dirigé personne. Je ne pensais même pas avoir été réellement remarquée. Et pourtant... Cette marque de respect montrait le contraire.
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Je ne pouvais rêver meilleure soirée. En une nuit, je me suis vue confié une lourde tâche, donner par se vieux Namtar, malgré une nuit bien étrange, je devais aller jusqu’au bout de ma tâche… Je me dirigeais vers le manoir suivit par mon nouveau compagnon, Dust. Le corbeau réanimé par le faucheur, encore une brillante idée. Et pourquoi ? Observer chacun de mes mouvements, tu parles d’un cadeau. Je rejoignais mes appartements et une nouvelle surprise de taille m’attendait, un mot laissé par une certain Vesper Earl. Et il semblerait que je sois convié pour une mission des plus importante.

En lisant le message, quelques termes restaient gravés dans mon esprit : “ … meurtres, agressions et ténèbres à la clef … “, “ … connaissant votre nom et quelque peu votre réputation … “, “ … entendez-donc : armé … “, “ … présence supplémentaire … “. Quelle est la teneur de cette mission ? Et surtout, qui est-elle?

J’ai passé la mâtiner à me préparer pour une mission dont j’ignorais tous, mise à part que j’aurais à me battre. La seule indication supplémentaire était la difficulté, si nos dirigeants estimaient le besoin d’envoyer plusieurs membres, on devrait faire quoi ? Combattre une armée ? Annihiler la résistance ? Je réfléchis avec trop d’entrain, je ne suis arrivé que depuis trop peu de temps pour voir une tâche aussi importante m’être confié, ou peut-être que… Il faudrait que je me renseigne sur ma collègue.

D’après les quelques gardes du manoir, mademoiselle Earl habiterait au Château de la bête avec notre princesse. Une femme au passé inconnue pour la plupart d’entre nous, et elle n’aime d’ailleurs pas en parler. Et contrairement à la plupart des membres haut placé, elle manie l’arme blanche avec brio, et se déplace avec autant de légèreté et de vitesse qu’une lionne. Je seconderais un des membres les plus puissants du groupe ? Enfin, ils reconnaissent ma vraie valeur…

Je suis rentré dans ma chambre, attendant impatiemment l’arrive de mon supérieur. Le corbeau me regardait tourner en rond, attendant peut-être que j’explique la situation. Désolé Namtar, je ne suis pas tenu à te raconter ma vie. Le temps passait et la curiosité augmentait, à quoi pouvait ressembler une personne aussi importante ? Quel monde allions-nous visiter, et surtout, quelle sera notre mission. Finalement, la délivrance toqua à ma porte, elle n’était pas en retard. Je me suis levé et dirigé doucement vers la porte, j’allais enfin rentrer en contact avec les hauteurs de la Coalition Noire.

J’ouvris la porte pour découvrir une femme dans la fleur de l’âge, elle était grande et belle, je m’attendant à tous sauf à ça. Ces yeux trahissaient un lourd passé, mais sont regard était déterminer. Elle me jugea de la tête au pied avant de me fixer à nouveau. Ça peut paraitre idiot, mais j’étais intimidé par sa présence. Il faut dire quelle était capable de m’assassiner sur le coup, à son bon vouloir.

Mademoiselle Earl, je suis honoré de vous faire votre connaissance.




Dernière édition par Death le Dim 31 Aoû 2014 - 17:04, édité 1 fois
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En le voyant ouvrir la porte, je me fis la remarque que le nom qu'on lui avait donné était finalement bien peu surprenant en comparaison avec son apparence. Se faire appeler « Mademoiselle » par un homme avec un masque de squelette, une peau d'une couleur cadavérique et un torse à l'imposante carrure dénudé, semblait irréel. De plus, son ton était plutôt respectueux et courtois, tandis que l'expression de son masque vous agressait à chaque croisement de regards. Je tentai de ne pas montrer ma stupéfaction. Après tout, nous avions tous deux peu à faire de l'apparence de l'autre, je n'étais pas venue à lui pour ça. Je remarquai qu'il était prêt et en profitai pour reprendre mes esprits.

-Vous êtes donc volontaire pour cette mission ? J'en suis satisfaite.

L'heure était déjà bien avancée. Je savais que nous n'aurions pas le temps de remplir notre mission en moins d'une journée, mais je ne souhaitais pas traîner au manoir. De plus, je n'affectionnais pas spécialement cet endroit. Je savais être proche d'Elise, et je n'avais pas la possibilité de lui rendre visite. Quelle déception.

-Si ça ne vous dérange pas, je préférerais vous entretenir plus précisément de ce que nous avons à faire, en chemin. Je pense que nous devrons au moins passer la nuit sur place. Et il est inutile d'apporter de quoi camper... Vous allez découvrir bien assez vite que là où nous allons, le campement est...différent. Je pars déjà pour la station. Rattrapez-moi ou rejoignez-moi sur place.

Je quittai l'entrée de sa porte, sans chercher à discuter plus longtemps ou à lui faire mes recommandations. Il aurait ainsi le temps de finir ses préparatifs, bien que je doutai qu'avec une tenue pareille il ait besoin d'un grand nombre d'affaires. Je progressai dans les couloirs, sans me presser, me demandant ce que je pouvais attendre d'un personnage pareil. Je n'ignorais pas qu'il y avait à la Coalition des personnages au passé sombre et aux habitudes étranges, mais je n'y avais pas encore été confrontée. Etait-ce juste une façon d'affirmer un style, d'effrayer son adversaire ? Si oui, pourquoi le porter en permanence ? Fallait-il me préparer à des excentricités et à un comportement imprévisible capable de tout gâcher ? Si oui, je ferais payer très durement son erreur à la personne me l'ayant recommandé. Je tentai de me reconcentrer sur notre mission et respecter mon habituelle indifférence à l'apparence des autres.

En sortant du manoir, j'habillai mes épaules d'une cape que j'avais emportée avec moi. Encore une chose qui ne me servirait certainement pas sur place. Je quittai le domaine et me dirigeai vers la station Shin-Ra située non loin du parcours du tram. Arrivée sur place, je remarquai qu'il y avait quelques autres personnes qui attendaient pour prendre une navette. Certains étaient plus chargés que d'autres. Avaient-ils l'intention de quitter définitivement la Cité du Crépuscule ? Je remarquai que l'un d'eux avait la mine particulièrement sombre. Je décidai de le surveiller jusqu'à ce que l'un de nous quitte le vaisseau. Je n'étais pas là pour ça, mais il fallait rester vigilant. Mourir lors d'un attentat aurait été particulièrement idiot.

Un vaisseau s'approcha  du quai d'embarcation. Je laissai passer les autres passagers devant moi pour pouvoir analyser leurs attitudes alors qu'ils se savaient observés. Rien ne me parut étrange, je pouvais monter à bord. Je cherchai alors du regard un endroit avec deux banquettes, ni trop proche des autres, afin de pouvoir informer Death, ni trop loin, afin d'avoir une vue correcte sur l'ensemble des autres voyageurs. Je m'installai sur une banquette et sortis un livre de ma poche, et commençai à le feuilleter, pour me « documenter ». Je l'avais emprunté à la bibliothèque du manoir, expressément pour cette mission. Quand Death arriva et s'assit devant moi, je l'observai assez longuement, en partie pour tester sa réaction.

-Tenez... C'est là que nous allons.

Après une minute d'observation, je finis par lui tendre le livre dont j'avais caché la couverture jusqu'alors. Je le déposai  dans ses mains de façon à ce qu'il puisse voir directement la couverture. C'était une étude sur les insectes.

-Alors...heureux?
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Je regardais Vesper s’éloigner, direction la station ? Bien, je vais pouvoir quitter ce soleil noir pendant quelque temps. Je me retournais pour contempler ma chambre, je n’étais pas plus avancé quant au choix de mon équipement. D’un sifflement, j’invitais Dust avec venir se poser sur mon épaule, j’étais prêt à partir.

Je ne manquerais pas de t’accompagner… Qu’importe la destination...
Je quittais mes appartements en direction de la station. Il était inutile de trainer au manoir, personne, mise à part ma co-équipière, ne pouvait m’informer sur ma mission. D’ailleurs, pour quelle raison gardait-elle l’ordre sous silence ? Nous sommes dans le quartier général de la Coalition, aurait-elle peur d’un espion dans nos rangs ? Je réfléchis trop, elle veut simplement garde ça pour le trajet.

Le trajet vers la station s’est passé sans encombre, comme d’habitude, les citoyens sont trop couards pour tenter quelque chose contre un membre de la Coalition. Enfin, j’en oublie presque les résistants, mais heureusement pour moi, ils ne risqueront pas leurs effectifs contre une cible aussi peu importante que moi. Je suis arrivé juste à temps à la station, l’hôtesse appelait les derniers passagers. J’ai eu un peu de mal à repérer mademoiselle Earl dans le transport, elle c’était mis à l’écart, seul sur une banquette. Un endroit parfait pour discuter sans se faire remarquer. Je me suis installé en face d’elle et attendait bien sagement quelques informations supplémentaires, elle finit par me tendre un livre.

Tenez… C’est la que nous allons.
Un livre sur les insectes ? De quoi parlait-elle ? Nos dirigeants ne nous enverraient par faire un études d’une faune quelconques dans un monde perdu ! Non, c’était impossible, elle se moque carrément de moi ? À moins que… J’ai entendu parler de monde étrange dans lequel nous changions de forme, t’elle est notre destination ?

Alors… heureux ?

Je dirais plutôt surpris. Il est rare que l’on me demande de juger mon impatience sur une transformation. Et si je devenais un insecte, à quoi je ressemblerais ? Et mes armes ? Je n’ai jamais appris à manier autre chose que mes faux. Je ne pouvais que remercier le destin de m’avoir fixer un masque sur le crâne, Vesper ne pouvait lire l’inquiétude sur mon visage. Maintenant que je connaissais le lieu de notre mission, je m’impatientais à connaître nos futurs agissements.

Vous n’avez pas idée… Et si vous me le permettez, que devrions-nous faire une fois arriver ?


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-Il semblerait que la Princesse ait de sombres objectifs pour cet endroit...

J'avais appuyé mes coudes sur la tablette qui se tenait entre nos deux banquettes de façon à me trouver proche de Death. Il pourrait ainsi entendre mes paroles sans que je doive hausser la voix. Il aurait été malvenu de notre part de parler si librement des désirs de la Coalition, même si les autres passagers devaient se douter que nous en étions.

-Nous...Enfin...Elle souhaite la destruction de ce lieu.

Je ne pouvais évidemment pas décrypter sa réaction, le masque cachant toute expression. Je le regardai quelques instants avant de continuer. Personnellement, je n'avais que faire des envies de la Princesse, je n'éprouvais aucun plaisir à tuer, je n'étais pas entrée à la Coalition pour ça. Je ne pouvais pourtant m'en vouloir qu'à moi-même, ou presque. Mais vous... Death ! Que penseriez-vous alors de cette mission ?

-Ils nous ont donné une « arme ». Elle devrait nous être utile pour introduire l'anarchie la plus totale au sein d'Insectopolis et détruire cette ville... ses habitants...tout. J'ai cru comprendre que ce ne serait pas un problème pour vous. Je vous ai donc choisi.

Je rangeai le livre dans une poche et regardai l'espace profond, nous avions décollé depuis déjà quelques minutes. J'aurais pu partir, renoncer, prétexter quelque chose devant Death et fuir le chemin que la Coalition avait choisi pour moi et que je m'efforçais de suivre. Certaines missions avaient été réalisées sans regrets, elles ne m'avaient pas demandé d'aller contre ma nature, elles m'avaient même permise de faire des rencontres. D'autres m'avait coûtée un peu de mon âme. Et pourtant... pourtant jamais plus que lorsque je travaillais pour la Shin-ra. Etais-je devenue plus apathique ?

-Le courage...

J'avais murmuré ces deux mots sans m'en rendre compte, ça n'aurait pas d'incidence sinon de surprendre Death sur le caractère hors sujet de mon discours. J'apportai rapidement un nouveau sujet de conversation que j'avais vainement essayé d'aborder au cours de ma première question. Il n'avait pas répondu à cet appel, j'allais donc tenter de meubler la conversation.

-Pardon ! Je voulais dire toute à l'heure... que je me demandais si la perspective de subir pareille transformation vous effrayait, vous rebutait, vous dégoûtait ? Après tout certaines personnes sont effrayées par les insectes. Bien que... Vu votre apparence, ça ne doit pas être un problème.

J'émis un petit rire retenu, le genre qu'on a avec une personne qu'on ne connait pas trop et qu'on cherche à cerner. Le genre qui permet de savoir si la personne nous mettra à l'aise, ou non. J'étais carrément en train d'essayer de faire ami-ami avec une tête de mort. Bonne blague.
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De sombres objectifs, quel étonnement, venant de la Princesse, rien de plus étonnant. Entre ses lubies les plus idiotes les unes que les autres et ses idées de génie pour emmerder la moitié de l’univers, je me demande ce qu’elle avait bien prévu pour un monde rempli d’insecte en tous genre.

Nous… Enfin… Elle souhaite la destruction de ce lieu.
J’avais du mal à croire ce que je venais d’entendre, la Princesse venait de nous envoyer tous deux afin de détruire un monde ?! Elle n’avait pas trouvé de moyen plus subtil pour se débarrasser de nous, à moins qu’elle espérait que l’on ait une réelle chance de réussir pareil exploit. Une fois de plus, je ne laissais aucune émotion paraître à travers mon masque, je détournais simplement le regarde vers le vide profond de l’espace… Nourrissant mon esprit de sombre image dans lequel j’étranglais cette enfant de mes propres mains. Vesper attirait une seconde fois mon attention, parlant d’une « arme » indispensable à la réussite de notre objectif. Probablement un gadget fourni par autre détraqué vivant au manoir, avec une chance sur deux que cela nous explose à la gueule.
J’abandonnais quelque peu mon acolyte, m’enfonçant profondément dans mon fauteuil les bras derrière la nuque à penser à la suite des évènements. Nous allions arriver dans un monde inconnu, qu’y plus est, dans une forme des plus étranges et avec une arme aussi dangereuse qu’utiles pour… Réduire toute forme de vie en cendre. Vu comme ça, on dirait que c’est facile, pas étonnant que la fillette nous donne ce genre de mission.

Lady Earl avait prononcer quelques most, mais étant plongé dans mes pensées, je n’avais rien compris. Feintant l’intérêt, je dirigeais mon regard vers elle, et comme si elle avait deviné mon manque d’attention, elle entamait une nouvelle discussion… Et terminait sa phrase par un petit rire gêné.
Voir une femme de cette stature réagir de la sorte était plutôt, amusant. Je n’allais pas me moquer, non, mais je ne savais pas non plus quoi lui répondre. Dans un petit rire, tout aussi forcé, je me redressais vers elle.

Si jamais cette transformation peut me donner des couleurs, autant en profiter… Mais si je pouvais éviter d’être un ver de terre, je déteste le rose.
Dans un rire peu convaincant, je dirigeais à nouveau mon regard vers le hublot. Quelle idée à la con d’avoir dit ça, je me rappelais maintenant la raison pour laquelle je fermais ma gueule. Les minutes passaient lentement quand enfin j’apercevais le monde en question, et bientôt, notre transformation. Je me levais et invitais ma collègue à nous diriger vers la sortie, pourvue que je ne sois pas un ver de terre…

Une fois les portes du vaisseau passé, un grand éclat de lumière m’aveuglait. Je n’avais d’autre choix que d’amener mes mains devant le visage, attendant quelques instants que mes yeux s’habituaient à cette endroit.
La Shin-ra nous avait déposée dans une petite clairière, enfin, dans un endroit sans trop d’herbe. Quelques fourmis en uniforme d’hôtesse nous faisaient quitter l’air d’embarquement, récitant les termes d’un contrat écrit par leur patron, les libérant de toutes responsabilités en cas de problème. Après une marche plutôt ardu,e je levais mon regard pour contempler les brins d’herbe, si grande que j’avais de plus en plus peur sur ma nouvelle forme.

Je levais mes mains devant les yeux pour remarquer que mes doigts étaient remplacés par d’énorme pince noire, les faisant claquées, j’étais déjà satisfaits du bruit quelle faisaient à chaque choc. Je baissais mon regard dans l’espoir de voir mes pieds, mais tous ce que je pouvais remarquer était que le sol était étrangement proche… Je remarquais une flaque d’eau plus loin et entreprenait une nouvelle marche.
À en croire du bruit, je comptais déjà plus de deux jambes, au moins quatre et j’avais l’impression d’avancée bien lus que d’habitude. Devant mon reflet, je voyais le même masque de mort qu’à mon habitude. Sauf qu’il était allongé, et que ma bouche était libre, dévoilant deux mandibules. Tournant sur la droite, je voyais le long de mon corps et comptais trois pattes et une peau noire et écailleuse. Et la cerise sur le gâteau, le bout de mon corps se terminait dans une queue redressée au dessus de moi, ce terminant pas une énorme aiguillon. Finalement, je n’avais pas eu trop de malchance dans ma transformation.

Regardant une fois de plus dans la flaque, je voyais le reflet de ce que je devinais être ma collège.


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     Mes sensations changèrent immédiatement. Je me mis à sentir tout autour de mon corps des membres qui n’existaient pas un instant plus tôt. Je pouvais même guider ces membres, les plier. J’avais des pattes. Plusieurs, beaucoup même. J’en avais huit. Et même si ces nouveaux « pieds » auraient du m’apporter plus de stabilité, mes premiers pas furent plus que laborieux. Je titubais, mes pattes bien fines eurent bien du mal à s’adapter au rythme. Je tombai presque, puis me rattrapai pour bousculer ensuite une vieille luciole s’agrippant à sa canne.

 Je sentais que mon visage était tout à fait différent mais je ne pouvais pas l’atteindre, je n’avais plus de mains.  Je rejoignis tant bien que mal mon compagnon d’infortune, aisément reconnaissable par ses traits inquiétants. Son apparence semblait beaucoup l’intéresser.

 
-Entre la peste et le choléra, j’hésite.


 Je me regardai dans la face réfléchissante et vis alors une chose effrayante. Je me doutais à vrai dire bien que je m’étais transformée en araignée. J’y avais réfléchi comme une éventualité pendant le voyage. Mais la chose qui me surprit le plus fut l’éclat inquiétant dans mes yeux, sans compter les cruelles canines qui décoraient ma bouche. J’avais la tête de l’emploi, je ressemblais à une meurtrière, prête à dévorer le premier passant. Pas une de ces araignées sympathiques, que l’on croise à tous les coins de plafond, j’étais devenue une mangeuse d’homme, une veuve noire.

 
-Nous sommes tous deux devenus de beaux poisons. C’est presque trop évident, trop attendu. Enfin, j’imagine que ça pourra nous servir pour ce qui nous attend.


 Les insectes habituels nous observaient du coin de l’oeil, espérant ne pas attirer notre regard et prêts à s’enfuir à tout moment. Il était, j’imagine, rare de croiser deux prédateurs dans les lieux de vie habituels des insectes. Je ne me sentais cependant pas prédatrice et n’avais aucune intention de les intimider alors que l’heure n’avait pas encore sonné.

 Je regardai au dessus de moi, enviant ces êtres gracieux qui volaient dans les airs. Je remarquai également alors que des abeilles circulaient en groupe. La ruche étant notre premier objectif et pouvant alors identifier la silhouette d’Insectopolis, je décidai que nous pouvions déjà suivre les abeilles.

 
-Allons-y déjà.


 Dis-je à Death en désignant les insectes volant. Nous commençâmes alors à nous déplacer, non sans ridicule.
   
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Cette transformation était fascinante, je me demandais bien quelle magie avait eu lieu quand nous avons quitté le vaisseau. Et surtout, qu’elle puissance décidait de notre nouvelle apparence… Était-ce écrit dans notre sang ? Ou bien, c’était directement en relations avec nos actes ? Je connaissais ma façon de faire, je ne me posais jamais de grandes questions avant d’agir pour Ariez, ou pour mon propre compte. J’avais d’ailleurs la fâcheuse tendance de choisir la voie du fer plutôt que celle de la raison, alors mon apparence meurtrière en ce monde en découlerait directement ? Et si c’était le cas, de quoi était capable mon amie la veuve noire ?

Allons-y déjà
Une des longues pattes noires me désignait des abeilles s’envolant au loin, pour ensuite embrayer la marche en leur direction. Je n’avais pas trop d’autre choix qu’à la suivre, tout ce que je savais de notre mission est qu’elle causerait la destruction d’une ville insecte. Alors pourquoi s’attarder avec ses bestioles ?

On marchait depuis de longues minutes, suivant le vol des travailleuses à la trace. Si nous éprouvions des difficultés à nous déplacer dans la clairière, l’arrivé dans les hautes herbes étaient un véritable calvaire. Il n’était plus question de synchroniser nos pattes pour savoir bouger, il était maintenant question de passer entre les brins sans crier notre arrivée à la moitié de ce monde. Compte tenu de la longueur de ses pattes, Vesper semblait avoir beaucoup moins de mal à se faufiler dans ce dédale. Et quant à moi, rampant à même le sol, j’écrasais plutôt les bases des brins d’herbe afin de pouvoir atteindre l’arbre.

Le temps passait et ma collègue restait silencieuse, observant le trajet des abeilles et se faufilant jusqu’au racine de l’arbre. Elle attendait la destination bien avant, même si avec le temps, je m’habituais de plus en plus à ce corps, je n’allais pas assez vite par rapport à elle.  Au fur et à mesure que j’approchais de la base de l’arbre, un bourdonnement sourd se faisait entendre, mais pour qu’elle raison suivait-elle les abeilles ? D’un regard, elle m’invitait à grimper le long de l’écorce pour attendre la ruche, avant de partir devant moi.

Heureusement que je me retrouvais dans le corps d’un scorpion, je n’avais éprouvé aucune difficulté à escalader le long du tronc de l’arbre. Suivant Vesper à la trace, je m’arrêtais en vue de l’entrée de la ruche ou des dizaines et des dizaines d’ouvrières allaient et venaient. À couvert derrière une branche, nous observions l’activité sans fin en face de nous. Je m’approchais de Vesper, à porté de chuchotement.

Pour qu’elles raisons sommes-nous ici ? Vous m’avez parlé d’Insectopolis, pas d’une vulgaire ruche…
Je restais immobile, attendant sa réponse et observant l’entrée de l’endroit. Il n’y avait l’air d’avoir que très peu de gardes pour garder les portes.


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Death me rappela alors que je n'avais donné qu'une partie de l'énoncé de notre mission et non ses détails et comment y parvenir. Une ruche d'abeille semblait de prime abord être un bien étrange endroit pour commencer les hostilités avec Insectopolis. Si nous les attaquions de front, toute victoire pourrait être abandonnée. Il était connu de tous que les abeilles étaient des insectes organisés, unis autour d'un même but, qui ne se laisseraient pas aisément abordées par deux prédateurs, aussi menaçants fussent-ils. Je répondis à Death en chuchotant moi aussi.

-Les abeilles sont de fantastiques ouvrières, le saviez-vous. Pour notre « œuvre », ce seront les nôtres.


Je regardai autour de nous, vérifiant qu'aucun hexapode à proximité ne pourrait surprendre notre conversation. Auquel cas, nous serions bel et bien fichus.

-Je ne vous ai pas pris avec moi pour n'importe quelle raison. Tout d'abord, une main armée de plus me sera utile pour affaiblir quelques unes d'entre elles. Je ne sais pas du tout comment une abeille se défend « au corps à corps » mais nous allons le savoir très vite. Quand elles seront affaiblies, j'utiliserai la botte secrète de la Coalition et elles nous seront asservies.... Le reste de notre armée se fera de lui-même, puisque tout ce beau monde sera coincé dans la ruche par nos soins.


Je sentais que j'en avais bien assez dit en ces lieux relativement découverts. De longues discussions n'auraient servi à rien sinon à nous faire prendre par l'une d'entre elles. Je désignai les deux gardes de l'entrée à Death. Il nous fallait nous en débarrasser pour entrer dans la ruche et une bonne partie du travail serait déjà faite. Je décidai d'attirer leur attention afin de les amener vers nous, si possible ensemble. Je commençai à remuer des brindilles et feuilles, en faisant tomber plusieurs au passage. J'entendis alors leurs bourdonnements se diriger vers nous.

Quand elles furent assez proche, je sautai sur l'une d'entre elle pour l'empêcher de s'envoler, espérant que Death ferait de même. Je découvris ainsi que ce nouveau corps me permettait de faire d'honorables sauts. Écrasant l'abeille au passage, un nouvel instinct se fit ressentir profondément au niveau du bas de mon abdomen. Je savais que je devais l'enfiler. Techniquement, je n'avais aucune idée de la manière de le faire, mais en cet instant, le simple fait de le vouloir et d'avoir une proie sous moi me fit sortir la soie à l'aide de mes nombreuses pattes. Et tandis que je l'empêchais de bouger, l'emprisonnant grâce à mes autres pattes fermement accrochées au sol, je commençai à le bâillonner, éprouvant même une faim féroce tandis que j'emballai cette proie et qu'elle s'engourdissait dans un sommeil éternel.

Tous ces instincts me firent me poser des questions sur le rôle que jouait le corps sur l'esprit et ses actes. Je me sentais vraiment différente de la Vesper humaine, j'avais moins de remord à attaquer des semblables, j'en éprouvais même un plaisir édifiant. J'avais cette impression que parce que l'araignée était faite pour la prédation, elle avait le droit de vie et de mort sur tous les autres. Parce qu'elle était leur supérieure dans la chaîne alimentaire, elle se devait de faire régner l'ordre, un ordre alimentaire.

Quand le corps de l'abeille disparut, laissant place à un cocon blanc et inerte, je décidai de le faire pendre à la base de la branche sur laquelle je me tenais, cela passerait certainement inaperçu dans ce contexte. Je regardai alors Death qui s'était lui aussi débarrassé de son abeille et enchaînai avec une nouvelle instruction, sans aucun regret pour ce que nous venions de faire.

-Maintenant, entrons, je me charge de condamner la sortie. Quant à vous, faites votre « devoir ».
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Je comprenais maintenant la raison de notre escale devant cette ruche. Ainsi, cet appareil était capable d’asservir les faibles ? Quelle étrange technologie, la Coalition avait-elle d’autre surprise du genre ? Bref, maintenant avec toutes les cartes en main, les choses sérieuses pouvaient commencer.

La veuve noire attirait les gardes vers notre cachette, et à peine étaient-ils a portée de ses crocs qu’elle se jetait sur l’un deux, me laissant quelques secondes à peine pour neutraliser le second. D’un coup de pince, j’arrachais la brindille nous servant de cachette l’instant d’avant et me ruait vers la seconde abeille, encore en vol au-dessus de moi. Elle était sous le choc de l’agression de Vesper, la bloquant un instant, suffisamment pour que je me rapproche assez prêt et l’attaque à l’aide de mon aiguillon. La pointe s’enfonçait dans son abdomen et d’un geste brusque, je la ramenais et la clouais sur la branche afin d’enfoncer mes mandibules dans son crâne. S’ensuivit une irrépressible envie, le goût du sang dans la bouche me poussais à aller plus loin, me faisant mordre de plus belle pour ensuite dévorer le crâne du garde.

Maintenant, entrons, je me charge de condamner la sortie. Quant à vous, faites votre « devoir ».
Je répondais à l’ordre de Vesper d’un hochement de tête et rebroussais chemin en direction du tronc de l’arbre. Je m’accrochais une nouvelle fois dessus à l’aide de mes pattes pour traverser le tronc et me rendre sur la branche accueillant la structure de la ruche. Et enfin, d’un saut, je me rendais sur la plateforme, face à l’énorme trou par lequel circulait toutes les abeilles. Ma collègue était déjà arrivé et s’apprêtait à rentrée.

Sans attendre une seconde de plus, je m’engouffrais à mon tour dans l’obscurité. Une fois à l’intérieur, je ne pouvais qu’observer l’immensité de cette colonie : partout ou mon regard se portait, je voyais des dizaines, des centaines d’abeilles occupées à leur tâche. C’était comme une usine, elles travaillaient à la chaîne, attendant leur tour pour déposer leurs cargaisons dans les alvéoles tapissants les murs. Certaines étaient posées, regardant les autres faire ou donnant des ordres pendant qu’une, plus grosse, était ai centre de la ruche et observait chacun de ses sujets en action. Le doute m’envahit l’espace d’un instant devant le nombre incalculable en face de nous.

L’instant de notre entrée, nous n’avons éprouvé aucune résistance, aucune garde de ce côté-ci de la grande porte. Mais nous ne sommes pas restés inaperçus très longtemps, quelques abeilles entourant les ouvrières quittèrent leur formation pour se poser face à nous.

Qui vous à permis d’entrée dans le domaine de notre reine ?!
Ils étaient trois à s’être déplacée pour nous, malgré notre allure de prédateur, ils ne voyaient pas en nous une véritable menace. L’abeille ayant parlé était la plus âgée, elle portait une barbe blanche ainsi qu’une canne et tentait de nous faire évacuer en brassant l’air devant nous.

Sortez d’ici ! Vous n’avez rien à faire et nous sommes très occupés à nous préparer pour l’hiver !
D’un geste, je m’avançais et empalais le vieux d’un coup de pince. La surprise se lisait sur son visage quand il faisait un pas en arrière, se dégageant de mon emprise et murmurant des mots incohérents avant de tomber à genoux. Le sang coulant de sa blessure, il amenait ses mains dessus avant de s’étaler inconscient sur le sol. Les deux autres s’envolèrent instantanément sous la terreur et crièrent à la garde, je faisais un demi-tour sur moi-même afin de m’adresser à Vesper.

Maintenant qu’ils connaissent nos intentions, nous ne devrions plus perdre une seconde… Je vais les tenir à distance le plus longtemps possible.
J’apportais à nouveau mon attention aux abeilles de la ruche, les gardes arrivaient par vague. Une dizaine s’était posée devant moi, essayant de ramener le corps du vieux pendant que le reste était toujours en vol, pointant leur dard en ma direction. Je me ruais dans la mêlée, avec l’idée de retenir mes coups, je devais les blesser, pas les tués.


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Je ne m'étais, à aucun moment, attendue à ça. J'avais pensé que nous pourrions rester cachés au moins le temps de bloquer l'unique issue. Mais nous fûmes directement visibles de tous, au centre de cette immense ruche. Tandis que Death réagit d'une façon qui annonçait clairement la couleur de nos intentions aux abeilles, j'observai la menace que nous courrions, des dizaines de centimètres au dessus nous. Tant pis, nous venions de tuer l'un d'entre eux, ils nous tueraient nous aussi et sans aucune forme de procès. Je devais donc commencer mon œuvre, et le plus vite possible. J'inspectai en quelques secondes la largeur de l'ouverture et commençai à filer. Il ne servait à rien de faire semblant.

Ma nervosité n'allait pas m'aider à être plus adroite mais je n'avais pas le choix, c'était ça ou la mort. Et je me doutais bien que Death ne pourrait faire diversion que quelques minutes. Notre seule chance était la surprise. Les abeilles ne s'étaient  évidemment pas attendues à être attaquées en plein jour et en plein travail au sein même de leur foyer. Et pourtant nous étions là, fous que nous étions. Je tournai un instant les yeux vers la situation que vivait mon accompagnateur. Combattre des abeilles était une occupation à laquelle il ne devait pas être habitué et il se débrouillait plus que bien malgré tout pour le faire.

J'aperçus également au même moment qu'on emmenait la reine dans un tunnel vers une autre salle où elle pourrait se mettre à l'abri. Je n'y réfléchis pas plus longtemps et continuai mon travail d'artisan. J'aurais pu apprécier ce travail en d'autres circonstances. C'était assez joli et intéressant de voir toutes les utilités possibles à la soie d'une araignée. Mais à chaque moment je redoutais qu'une abeille que je n'avais pas appréhendée vienne dans mon dos, ou pire, que Death soit neutralisé par l'assaut qu'il endurait alors.

-J'ai bientôt fini ! Préparez-vous à vous écarter, on ne sait jamais !


Je criai presque ces mots à l'intention du scorpion. A ce moment, une abeille sans doute plus intelligente que les autres et ayant évité la barrière de Death, vola sur moi et s'agrippa à ma tête. D'un coup d'un seul et sans attendre, j'amenai le corps de l'abeille vers mon visage et la mordit profondément. L'abeille se désincarcéra de mon étreinte et s'écroula choquée, mais aussi envenimée.  Elle allait sans doute mourir dans la minute.

Tandis que je finissais mon travail, je lançai le signal à Death. Il se retira rapidement et alla se plaquer contre les parois collantes de la ruche. Je saisis alors le dispositif qui nous avait été prêté et le lançai en direction de l'endroit que Death venait juste de quitter. Se tenaient alors encore plusieurs abeilles essoufflées et blessées.

La capsule se déclencha alors et des nuages noirs en sortirent ainsi que des paillettes de flammes. Elle se propagea sur un rayon de deux mètres dissimulant les abeilles sous cette opaque fumée. Ma curiosité me força à regarder cette transformation. La capsule se referma et le nuage s'atténua, laissant place à quelques sans-coeurs  munis d'ailes parmi une dizaine d'abeilles. Celles qui n'avaient pas été transformées n'avait pas été assez blessées par Death. Je savais que ça n'avait plus d'importance. Ce n'était plus qu'une question de temps désormais. Les abeilles n'étant pas accoutumées à la présence de sans-coeurs, ni à les combattre, et ne pouvant les fuir par notre faute, la plupart allait être transformée elle aussi en ces êtres de ténèbres.

-Attendons maintenant.


Je décidai d'escalader les parois de la ruche et d'aller me reposer dans une galerie, le temps que le travail se fasse de lui-même et sans aucune intervention de notre part.

Tout en patientant en bons génocidaires que nous étions, je me surpris à observer le scorpion tout en réfléchissant à ce que nous avions fait et à ce que nous nous apprêtions à faire.

-Avez-vous jamais pensé à devenir un sans-coeur ? Ne vous méprenez pas, je ne prétends pas vous connaître de par votre apparence. Mais qu'adviendrait-il de nous si nous devenions sans-coeurs ? Nos espoirs et ambitions disparaîtraient-elles aussitôt ?
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Ainsi allait se dérouler l’attaque d’Insectopolis, Vesper et moi-même a la tête d’une centaine de sans-coeur nées ici même. Je comprenais maintenant pourquoi la veuve noire avait passé son temps à bloquer la sortie, les ombres que nous avons créées allaient traquer toute forme de vie présente dans la ruche… Et les convertir à notre sombre cause.
Le carnage commençait devant nos yeux, nous n’avions plus rien à faire, du moins pour le moment. Je voyais ma collègue se retirer dans une galerie en hauteur, même si le spectacle promis était attirant, je n’avais pas l’envie de l’observer jusqu’au bout. Je la rejoignais sans plus attendre et me posais un instant, gardant un oeil sur les ombres en contrebas.

Avez-vous jamais pensé à devenir un sans-coeur ? Ne vous méprenez pas, je ne prétends pas vous connaître de par votre apparence. Mais qu'adviendrait-il de nous si nous devenions sans-coeurs ? Nos espoirs et ambitions disparaîtraient-elles aussitôt ?
Je me retournais un instant en direction de la veuve noire, les sourcils froncés suite à cette question. Elle ne m’avait jamais traversé l’esprit, à croire que part mon appartenance à la Coalition Noire, je me pensais immuniser à cette éventualité. Mais ayant moi-même un coeur possédé par les ténèbres, qu’en était-il ?

Je n’en ai aucune idée…
Je plongeais une nouvelle fois mon regard en contre bas, observant les sans-coeurs en pleine bataille. Qu’est-ce qu’y les animais ? Il y a encore quelques minutes, ils agissaient sous les ordres de la reine pour le bien commun de la ruche, mais qu’en était-il maintenant…

Depuis que je suis arrivé à la Citée du Crépuscule, je vois les sans-coeurs comme un outil et non une menace. Ils agissent sous les ordres d’Ariez, et n’attaquent jamais l’un d’entre nous, je n’ai jamais imaginé me faire dévorer par l’un d’entre eux.
Le coeur de la ruche semblait vide maintenant, nos esclaves s’introduisait maintenant dans chacun des galeries. Le génocide ne devrait pas tarder à toucher à sa fin, les bourdonnements se faisaient de moins en moins oppressant.

Mais il suffit d’observer notre “oeuvre”… Ils étaient une même entité, prête à nous repousser de leur domaine. Mais une fois de l’autre côté, ils ont non eu aucun scrupule à traquer et tués les leurs, ils ne sont plus les mêmes, ils nous sont soumis.
Je fixais une nouvelle fois Vesper dans les yeux.

Et je préfère mourir une fois de plus que de servir de cette façon.


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Je fus surprise par la réponse de Death qui me sembla bien naïve. Quelle était la différence entre un sans-coeur et un humain à la Coalition ? Pas grand-chose. J’étais bien résolue à obéir à ses ordres, quels qu’ils soient, ou presque. Je ne me sentais pas plus libre qu’un sans-coeur enchainé par sa nature.

-Eh bien, vous êtes bien chanceux de penser que nous sommes plus libres que ces êtres… Enfin…Si, techniquement, nous le sommes. Mais qu’adviendrait-il si nous nous avisions de lui désobéir, ou pire de l’affronter ? Je ne donnerais pas cher de ma peau. Et je suis convaincue que les camps adverses nous fermeraient leur porte. Enfin…


Je dépliai mes pattes d’araignée et me déplaçai vers la vue sur le coeur de la ruche. Il m’avait semblé qu’il n’y avait plus grand bruit, plus de cris. Je remarquai que mon passage de soie avait été éventré. Quelques uns avaient donc pu s’enfuir. Ils n’avaient fait que repousser leur destin. Qu’importe, il y avait désormais une grande quantité de sans-coeurs se piétinant, faisant du surplace, nous attendant à l’évidence. Je fis signe à Death de me rejoindre.

-Je n’ai jamais conduit une armée de sans-coeurs. En temps normaux, je préférerais l’éviter. Mais bon… j’imagine que ce n’est pas bien compliqué… Si « elle » peut le faire, alors pourquoi pas nous ?


Etais-je assez ténébreuse pour les contrôler ? Ariez, elle, l’était plus qu’en suffisance. Cela avait-il seulement un rapport ? Je ne connaissais pas grand-chose à la science des coeurs. Je ne m’étais jamais posée la question de savoir à quel point ma situation avait changé et à quel point cela avait pu avoir un impact sur mon coeur, et donc son essence. Je n’étais plus la même, je le savais, alors, qu’étais-je ? Je me laissai tomber à l’aide de la toile dans le vide et m’approchai de cet amas de créatures volantes. Les grands discours de motivation n’auraient aucun écho en eux, il n’était donc pas nécessaire de jouer la comédie.

-Nous allons rejoindre Insectopolis. Quand nous y serons, vous ferez votre oeuvre de créatures noires et sèmerez chaos et destruction, n’épargnant aucune…âme qui vive.


Ils ne me regardèrent pas vraiment, ni me répondirent, ils ne bougèrent même pas. Mais quand nous nous déplaçames vers la sortie, ils nous suivirent, comme de parfaits petits soldats. Je n’avais pas hâte d’y être. Par moment, je tentais de me convaincre que ça m’était égal, mais  même si je n’étais pas prête à sacrifier ma vie pour la leur, ça ne l’était pas. Je n’éprouvais aucun plaisir à la perspective de destruction d’une ville dont les habitants étaient à cet instant à mon échelle. Ma nouvelle nature d’araignée elle, me permettait de compenser l’envie par l’instinct, heureusement.

Nous reprîmes donc le chemin que nous avions emprunté pour venir, sous le bruit du bourdonnement des sans-coeurs qui nous suivaient. Tantôt je regardai derrière moi pour vérifier que tous nous suivaient bien, tantôt je surveillai les alentours m’assurant qu’aucune « garde » n’allait nous sauter dessus armée d’insecticide. Au contraire, je vis au loin plusieurs insectes nous apercevoir et courir vers Insectopolis. Notre arrivée ne serait définitivement pas une surprise. D’autant que les abeilles qui s’étaient échappées avaient sûrement du donner…

DONG DONG DONG


Une cloche sonna du côté de notre but. Nous serions attendus, ou du moins, nous serions fuis. Je regardai Death, quelque peu irritée par l’idée qu’il faudrait sans doute répartir nos « unités » non seulement dans la ville mais également dans ses alentours. Sans doute certains tenteraient même de fuir par la station shin-ra. Ce n’était pas mon problème, je devais m’assurer de détruire la ville et âmes qui vivent. Pour ces raisons, je ne pressai pas le pas, ou du moins ne mit pas nos troupes à la course, mais nous pouvions entendre l’excitation qui montait chez les sans-coeurs. Le gros de la population, ne pourrait pas fuir bien loin, je le savais.

-Cachez-vous bien… nous arrivons.


Dernière édition par Vesper Earl le Mar 17 Fév 2015 - 16:39, édité 1 fois
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Maintenant, les choses sérieuses allaient commencer, prendre le contrôle d’une ruche était déjà un exploit en soi, mais maintenant, c’est une ville entière que nous avons face à nous. Vesper et moi-même nous dirigions d’un pas lent vers l’entrée de la ville. Même si les rares survivants de la ruche seraient venues ici, ils n’auront jamais eu le temps de l’évacuer entièrement…. Ils étaient condamnés.

Plus nous approchions des portes de la ville, plus nos sans-coeurs semblaient excités. J’avais envie de dire que l’approche d’un massacre les inspiraient, mais la vérité était toute autre. Il ne vivent que pour s’emparer du coeur des vivants, et compte tenu de la taille de la ville, et allaient pouvoir se régaler de centaine d’espèce. Nous n’étions plus qu’à quelques secondes de marche des portes de la cité, une fissure pourrie dans l’immense plateforme de bois sur laquelle reposait une caravane. Je m’attendais à voir de la résistance, devant l’entrée, une quelconque armée prête à stopper notre funeste mission. Mais rien, juste une poignée d’insectes assez courageux, ou fous, pour faire barrière à notre invasion.

Je m’étais arrêté à quelque centimètre de la milice de fortune, Vesper à mes côtés et une horde d’ombre contentant difficilement leurs envies. Je regardais en sa direction, attendant un ordre, ou autre chose, mais elle gardait son attention pour les insectes en face de nous. Je décidais de m’avancer de quelques pas, les faisant reculer instantanément en un sursaut.

Je pourrais vous dire de vous rendre et que vos vies seront épargnés… Mais ce serait un mensonge. Que vous le vouliez ou non, votre destin est scellé, faite vous au moins le cadeau d’une mort rapide.
Ils se regardèrent les uns, les autres un instant. Il y avait de tous pour protéger Insectopolis, mouches, sauterelles, larves, papillons, araignées et j’en passe. Tous différents, mais liés par la même destinée.

- Pas de réponse ?
- Si nous n’avons pas d’autre choix que la mort… Autant l’accueillir dignement !
- Ainsi soit-il…

Je levais une de mes pinces, les ombres frétillèrent. D’un regard au coin, je regardais Vesper, elle me le rendait et après un hochement de tête, j’abattais mon bras pour lâcher les sans-coeurs sur la milice. Le bourdonnement lourd passait au-dessus de nos têtes et s’écrasait contre les insectes, certains tombèrent et se changèrent automatiquement, d’autre résistèrent et contre-attaquait.

Maintenant que l’attaque est lancé, rentrons et faisons notre travail.
Je me ruais alors dans la mêlée, profitant du chaos installé par les ombres pour me faufiler dans les rangs ennemis. Ils étaient bien trop occupés à scruter les ciels pour éviter les dards plutôt que mes coups de pinces, c’était facile, bien trop facile. Nous avions franchi les portes de la ville en à peine cinq minutes, une partie de la milice avait déjà notre cause alors que le reste fuyait dans les rues d’Insectopolis.

Nous étions arrivés sur une immense place, semblable au Time Square de mon ancienne vie. J’imagine que l’endroit devait déborder de vie, maintenant seulement subissait nos sans-coeurs, tournant en rond dans cet espace, attendant le moindre de nos ordres pour agir. Partout ou mon regard se posait, je voyais de jeunes insectes emprunter des boyaux pour fuir la menace que nous étions. Nous allions passer des heures à les arpenter pour accomplir notre mission.

Je faisais demi-tour pour me rapprocher de la veuve noire, et lui proposer la suite des évènements.

Dame Vesper, il ne nous reste pas beaucoup de choix maintenant. Nous devrions séparer les sans-coeurs et les envoyer dans chacun des boyaux de cette ville. Il doit rester le moins de survivants, à moins que nous désirions voir notre retraite saboter par d’autres insectes en quête de vengeance.
De quelque geste avec mes pinces, je séparais nos effectifs et les envoyais dans différente direction. Seule une trentaine d’ombre restaient avec nous, au cas où.

Fouillons les recoins de cette ville avec notre escorte, les ombres nous ont peut être laissé quelques moucherons à croquer…


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J'observai les sans-coeurs  détruisant les quelques opposants, puis Death en dispercer la plupart. C'était comme si je n'avais aucune intention de participer activement à cet assaut. Non, la journée n'était pas finie, et elle était loin de l'être. Après les abeilles, le véritable objectif, nous devions détruire tout le reste. Sinon, la mission serait un échec, et j'en payerais vraisemblablement les conséquences, ainsi que Death. Bien que je me moquais de son sort, finalement. Je hochai donc la tête quand Death suggéra que nous avancions protégés par notre petite armée.

Cette « ville », je ne l'avais jamais vue, et je la voyais pour la première fois à l'occasion de sa destruction. Bien sûr, tout cela n'était qu'un amas de déchets et de récupération, mais ensemble ils avaient néanmoins réussi à en faire quelque chose d'habitable et d'organisé. Je pensai d'ailleurs que c'était le seul domaine dans lequel ils étaient organisés. Contrairement à la hiérarchie des abeilles et des fourmis, que je savais bien établie et organisée, il n'y avait rien ici. Les différents insectes semblaient agir pour leur propre compte, pour leur propre survie sans avoir prévu aucune défense dans le cas d'une attaque. Mais après tout, qui aurait bien pu désirer la destruction de ce lieu, quel intérêt y avait-il ? La Coalition était là pour répondre à cette question comme à bien d'autres questions.

Nous progressâmes alors dans la ville. Je regardai régulièrement au fond des différentes ruelles pour vérifier qu'elles étaient bien inspectées par des sans-coeurs et qu'il n'y avait pas d'âmes s'y cachant.

J'empruntai ensuite la direction d'un saloon. Nous traversâmes les portes battantes du bâtiment et fîmes une première inspection des lieux. Je regardai les sans-coeurs sauter dans les escaliers pour monter à l'étage avec beaucoup d’entrain. En d'autres circonstances, cela aurait pu être drôle mais ça ne l'était pas tant que ça dans les faits.  Je passai de l'autre côté du bar et regardai en dessous de celui ci. Sans doute pour détendre l'atmosphère, je fis mine d'appuyer sur la tireuse de liquide à pression et m'adressai à Death.

-Un verre, peut-être ?


A ce moment précis, j'entendis un craquement puis je sentis soudainement un poids lourd s'abattre sur moi.  Je me retrouvai alors écrasée sous le poids d'un énorme taon. Celui-ci me mordit rapidement sans que je ne puisse rien faire m'extrayant au passage quelques gouttes de ce sang d'araignée. Grâce à la douleur et l'énervement je finis par donner une telle impulsion sur mes pattes que je renversai le taon et l'attaquai sauvagement finissant par le désarticuler de ses membres, le laissant ensuite agoniser là en plein bar. Je regardai une nouvelle fois Death.

-Pensez à me prévenir la prochaine fois qu'un nuisible approche.


Je n'ignorais pas que ce dernier était apparu subitement et qu'il aurait été difficile pour le scorpion de l'apercevoir. Mais j'étais incapable de raisonner convenablement à cet instant et cette morsure au « cou » me donnait une furieuse envie de me gratter, ce que j'étais incapable de faire à cet instant.

Quand les sans-coeurs revinrent de l'étage, apparemment ravi de leur œuvre, nous quittâmes l'endroit.
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Je restais immobile un instant, regardant l’araignée traverser une nouvelle fois les portes battantes, un regard haineux suite à sa dernière remarque.  Et je répondais à celle-ci dans un murmure.

Si tu n’as pas assez de deux pairs d’yeux pour voir le danger… Personne ne pourrait t’aider.

Le râle d’agonie de sa victime attirant mon attention, et celle des sans-coeurs par la même occasion. Les ombres s’approchèrent d’un pas lent, tel à des chats jouant avec une souris fraîchement capturée avant de se jeter dessus, et ainsi, le voir rejoindre l’armée grandissante de la Coalition Noire.  Le taon, enfin, l’ombre du taon se relevait. Il était énorme, bien plus gros qu’un rondouillard et bien plus sinistre. Il traversait la pièce d’un pas lourd pour ensuite détruire l’entrée, d’un regard à travers le trou, je l’observais se ranger derrière la veuve noire, pareille à un parfait pantin.

Je sortais finalement à mon tour pour me placer aux côtés de mon supérieur, et après quelque instant, celle-ci relançait la marche de notre inspection. Je lançais un regard pas dessus mon épaule afin d’observer la marche du géant avant de regarder à nouveau Vesper.

Si la ville nous réserve d’autre surprise du même genre, nous n’aurons pas le plaisir de nous occuper des restes.
À peine avais-je fini ma phrase qu’une troupe d’ombre-abeille passèrent au-dessus de nos têtes dans un bourdonnement infernal, je les suivais du regard pour les voir tourner à gauche au prochain croisement. Une fois mon attention revenue sur le sol de terre, je voyais une autre troupe de sans-coeur, mais constitué d’ombre terrestre, traverser le carrefour en face de nous, et elle aussi se dirigeais vers notre gauche.

Sans un mot, la veuve noire et moi-même pressions le pas vers la direction de cette soudaine agitation, accompagnée par notre garde personnel.

Nous avions investi la ville insecte depuis maintenant plus d’une heure. Et mise à part les quelques habitants ayant tenté de nous bloquer à l’entrée de la ville, nous n’avions pas croisé de véritables résistances dans les rues. Les sans-coeurs s’étaient répandue dans la citée tel un virus, convertissant à notre sombre cause les habitants trop faibles, leur donnant une nouvelle chance de se battre, mais dans le mauvais camp.

Mais à cet instant, les forces de notre armée d’ombre se réunissaient dans la rue adjacente à la nôtre sans que nous en ayons donné l’ordre. Quelques insectes de la ville, un genre de troupe faisait leur baroud d’honneur au milieu de la ruelle. Ils étaient cinq, dos contre dos et ils résistèrent du mieux qu’ils pouvaient au nombreux assaut des ombres.

Ma collègue et moi-même, nous approchions de la scène. Des ombres-insectes de toutes origines s’écartèrent à notre passage, nous dessinant une route en direction des derniers résistant de cette ville. Notre présence incitait les ombres à se calmer et stoppèrent les attaques envers eux.

Nous étions assez proches pour savoir nos ennemis, il y avait une sauterelle, un bousier, deux mantes-religieuse et petite araignée rouge. Ainsi était la dernière ligne d’Insectopolis ? Je regardais un instant Vesper, elle observait la scène d’un regard neutre. Je prenais les devants et m’avançais vers la troupe.

Alors les gars… On refuse sont sort ? On tente de déjouer nos plans ?
Ils restèrent immobiles, observant le moindre de mes gestes, je voyais leurs poitrines s’agiter frénétiquement, ils étaient à bout de souffle. Je m’approchais doucement, faisant claquer les pinces en rythme. Chacun de mes pas étaient accompagné du bruit sourd de l’avancement des armées sans-coeur, se resserrant autour de la troupe.

Vous ne parlez pas ? Bien…
Je restais immobile, tournant légèrement sur moi même pour adresser un regard à la veuve noire, attendant ses ordres. Elle était ma supérieur après tout.


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J 'avais bien entendu les paroles marmonnées par mon subalterne mais je me contentai simplement d'émettre un rire moqueur. Il avait semblé irrité par mes dires eux-même conséquences de mon énervement, comme s'il se souciait de l'autorité et des reproches qu'on aurait pu lui faire. J'avais pourtant pensé de prime abord qu'il ne serait qu'impassibilité devant moi, comme son visage sous forme humaine. Et pourtant, je l'entendais râler, là, d'une façon très humaine qui me rappelait malgré moi les moments passés dans une certaine équipe au Jardin Radieux, un commando Shin-ra. Je me demandai ce qu'était advenu de mes comparses, qui, loin d'être des amis, étaient des personnes qui avaient partagé mon destin ainsi que celui de bien des âmes disparues, mortes...

Nous avions su à un moment que notre destin était scellé, et qu'il nous faudrait choisir entre loyauté, si tant est que l'on puisse l'appeler comme ça, et mort certaine. Mais qu'avaient-ils choisi ? La loyauté était synonyme de souffrance, et l'autre pire sans doute...

Je n'avais jamais appris ce qu'ils étaient devenus. Le peu de nouvelles que j'avais eu du Jardin Radieux et plus précisément de la Shin-ra qui s'était depuis bien des années généralisée à l'entièreté des mondes, avaient concerné ma très chère famille. Le Consulat régnait désormais sur ces terres et ma famille était hors de danger. Et pourtant ce pas en arrière me semblait infranchissable. Ironiquement, je prenais le vaisseau de la compagnie sans aucune crainte, alors que j'étais incapable de me présenter à mes parents pour leur montrer celle que j'étais devenue. Une autre. Ce n'était plus une question de danger, ou plus vraiment. Je n'étais plus leur, et ils ne seraient plus miens.

Retournant à mes préoccupations présentes, sans y avoir réfléchi ces dernières minutes, j'arrivai devant cette foule de sans-coeurs qui encerclaient les résistants. Silencieuse, j'écoutai Death prendre une fois encore les commandes et menacer les survivants. Tandis que les insectes ne réagissaient pas à ces très éloquentes paroles, je ricanai sombrement. L'araignée en moi, je le sentais, était pire encore que la nouvelle Vesper. Mes souvenirs étaient des statues qui restaient intouchables et agréables, comme une lumière qu'on ne peut occulter, mais ils ne pouvaient  m'empêcher de commettre le pire au présent.

-Vous ne voyez pas... ? La peur les a rendu muets. Le courage ne peut les empêcher de trembler... Ils savent qu'ils vont mourir alors... Autant le faire dignement...


Je me mis à tourner autour d'eux, faisant gambader légèrement mes pattes d'araignées, les frôlant à certains moment. Mais aucun mot ne sortir.

-C'est triste, je le sais... Pourquoi même perdre notre temps à discuter ?
-Vous n'obtiendrez rien de nous, réplique vulgaire.


Ces mots avaient été prononcés par la petite araignée rouge. Je sautai presque sur elle, ou plutôt devant elle, pour lui faire face, d'une manière qui défiait toute règle de bienséance.

-Je me fiche de vous... Que cela soit bien clair, aucun de vous, ou plutôt aucun de toute cette cité, n'a réussi à me faire regretter à un seul instant les ordres qui m'ont été donnés... En temps normal, je vous écrase sans me rendre compte de votre existence. A mes yeux, c'est comme si vous n'existiez pas. Pourquoi m'embarrasserais-je de remords ?


J'observai le regard haineux et potentiellement si effrayant de cette petite vénéneuse puis je m'écartai d'elle. Elle, au moins, ne faillirait pas.

-Et pourtant...


Leur tournant le dos, je sentis une lueur d'espoir émaner de cette petite troupe, je crus même entendre un petit soupir.

-Et pourtant ces sans-coeurs ont leur limite. Ils sont trop primaires pour m'aider à remplir cette tâche...


Je me tournai à nouveau vers eux.

-Ceux qui m'aideront en cherchant les derniers survivants dans la ville, ceux qui les rassembleront, et ceux qui propageront le feu à travers l'ensemble des édifices, afin qu'il n'en reste plus qu'un tas de cendre à peine visible pour l'oeil humain... pourront quitter ces terres en insectes libres, ou je ne sais quoi d'autre, exemptés de devoir envers la coalition.


Je m'écartai de cette petite foule les laissant tracer leurs destins et adressant un dernier ordre aux sans-coeurs présents.

-Tuez les autres.
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La promesse de la vie, en échange d’une âme entachée. J’avais presque du mal à croire que ça allait fonctionner, d’imaginer voir ces insectes retourner leurs vestes après l’attaque éclaire que nous avions mené contre cette ville.

Et pourtant, les paroles de la veuve-noire semblaient avoir fait mouche. Les deux mantes-religieuses se regardèrent, leurs mandibules vibrèrent avant qu’elles ne baissent les bras et s’avançaient en direction de Vesper. Les secondes passèrent et les ombres s’avancèrent vers les derniers résistants, prêt à les dévorer. L’araignée et la sauterelle restèrent stoïques, défiant les ombres d’un regard contrairement au bousier, tremblant de toute sa stature. Les sans-coeur s’apprêtèrent à se ruer dessus, mais ce dernier craqua et bouscula les deux derniers en rejoignant nos côtés.
L’instant suivant, les derniers résistants disparurent sous une marée de ténèbres. Et réapparurent transformée, se rangeant derrière les exécutants de la Coalition Noire.

D’un geste, les armées d’ombre-insecte se dispersèrent à nouveau dans la ville, leur mission n’avait pas changé, traquer et tuer.

Je regardais les ombres partir avant de me retourner vers les soumis, ils restèrent tous les trois immobiles dernières nous. D’un regard aux alentours, je cherchais un moyen de propager les flammes à travers toute la ville. Comment nous allions trouver un briquet ou une connerie du style pour réduire cette ville en cendre ? Les insectes bouffaient de la terre, et je doute fort que cette ville soit fournie en gaz.
Et la solution arriva comme un cadeau tombé du ciel, accroché au sommet d’un pique à brochette au-dessus d’une conserve aménagé en immeuble. Il s’agissait d’un verre de loupe, l’irone de la situation était presque improbable. Dame Vesper désirait raser par le feu, et nous avions l’arme de prédilection d’un enfant sadique assis à côté d’une fourmilière.

Vous deux là… Vous êtes capable de voler ?
Les mantes-religieuse se regardèrent un instant, hésitante avant de déployer une paire d’ailes et décoller à quelques centimètres du sol.

Parfait, allez me chercher le verre au sommet de cette… Boîte…
Les comparses prirent leur envol, me laissant avec moi-même pour trouver un moyen de faire passer le soleil ici. Je tournais sur moi-même, le regard fixé vers le ciel de bois pourri… Pas de trou, pas de fissure, rien qu’une plaque d’humidité rongeant le bois lentement. Pas moyen, il fallait retourner à l’entrée de la ville. Les deux insectes arrivèrent à ce moment, le verre dans leurs longues pattes. D’un geste, je leur ordonnais de poser l’objet sur le dos du bousier et commencèrent à se rendre vers les portes de la ville, Vesper et moi-même a leurs talons.

Nous nous étions avancés profondément dans la ville, et en aussi peu de temps, elle avait déjà profondément changé. À notre arrivée, nous étions baignés dans le chaos de notre attaque, ou cri et terreur se mélangeaient… Mais maintenant, le silence régnait en maître, nous entendions seulement des cris lointains venaient de la direction opposée, mélangé au bruit d’aile des ombres-abeille.
Je tournais mes yeux en direction de Vesper, elle me laissait agir sans sourciller. Peut-être que, je lui facilitais la tâche, ou simplement qu’elle en avait assez d’être ici et ça l’arrangeait bien qu’un autre face le sale travail. Toujours en marche, je prenais la parole, m’adressant à Vesper

Bien, il semblerait que notre mission touche à sa fin… Nous allons pouvoir quitter cette crasse et ce corps de monstre, même si celui-ci ne ment pas sur nos intentions.
Cette expérience, ce corps, ce,monde… Je ne le regrettais pas, j’ai vraiment pris mon pied face à ses insectes. Mais ma vie à la Citée du Crépuscule, pour rien je ne l’échangerais.


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Tandis que les  trois insectes s’envolaient avec le verre, je fis signe aux sans-coeurs m’entourant de les encercler très prudemment afin de leur ôter l’envie de fuir de l’endroit. Je ne pouvais faire confiance à ces insectes qui avaient, après tout, trahi les leurs. J’étais satisfaite de l’initiative prise par Death pour démarrer le feu. Moi-même, je n’y avais pas du tout pensé. L’incendie m’avait semblé être la solution la plus pratique et la plus efficace pour détruire l’ensemble de la ville, mais j’avais oublié l’évidence même du manque de technologie d’une ville insecte, qui pouvait tout simplement se passer de ce genre de lumière. J’adressai un regard à Death, soucieuse.

-J’espère que ça marchera… Je me suis toujours dit qu’on ne voyait cette astuce que dans les films. Mais ça vaut clairement la peine d’essayer. Sans quoi il nous faudra  trouver quelque chose de moins…systématique. Et comme vous l’avez dit, je ne tiens pas spécialement à m’éterniser ici.


Malgré l’assurance dont j’avais pu faire preuve devant nos opprimés, je ne me sentais plus moi-même. Cela m’avait d’une certaine façon servie et pourtant je n’en ferais certainement pas étalage, une fois rentrée dans nos territoires. Et j’omettrais tout à fait naturellement de mentionner cette visite dans mon courrier à ma chère amie, Elise.

Une fois arrivés à l’entrée de la ville,  nous nous arrêtâmes et observâmes pendant quelques minutes l’ouverture dans la ferraille. Le sens de la lumière était heureusement favorable à notre « exercice ».

-Nous allons nous disposer derrière vous tandis que vous dirigerez le faisceau de lumière vers cet « édifice » en carton. Je ne tiens pas spécialement à mourir brûlée. Tentez de vous montrer utile, afin que je ne regrette pas cette décision clémente que j’ai prise vous concernant. Les mantes religieuses s’envoleront avec vous, bousier, afin de vous aider à orienter le verre tandis que vous vous concentrerez à ne pas trop bouger.


Ils suivirent mes instructions sans dire mot. Manifestement, mon ton autoritaire et ma froideur avaient eu un certain effet sur eux et ils semblaient avoir compris mes intentions ainsi que la pression qui reposait sur leur réussite. Tandis qu’ils se tenaient tout droit dans le ciel et que la lumière illuminait leurs corps, je cherchais le point de lumière dans l’étendue de la ville. Je finis par le trouver et les informai de la tactique.

-Le point de lumière doit être le plus petit possible afin qu’il soit le plus concentré. Déplacez-vous.


A mesure que le point de lumière rétrécissait, la lumière était plus intense. Quand il ne fut plus possible de le diminuer sans se cacher de la lumière, je les arrêtai d’un cri et les sommai de ne plus bouger.  Ensuite, nous attendîmes quelques dizaines de secondes jusqu’à ce que le papier se mette à noircir puis à fumer légèrement. Puis, le carton s’enflamma.

-Eh bien, Death, il semble que votre idée surprenante fonctionne.


Un souffle se fit entendre et très rapidement l’édifice se consuma de tout côté à une allure folle. Ce n’était après tout que du carton. Ensuite, les autres boites, qui par chance se trouvaient à forte proximité prirent feu elles aussi. Et nous pûmes bientôt assister à un spectacle éblouissant mais aussi très chaleureux. Une fumée épaisse se propagea et se mit ensuite à sortir par l’endroit devant lequel nous nous tenions. Nous ne pouvions rester là. Tandis que les sans-coeurs restant nous rejoignaient, je m’éloignai avec les insectes et Death.

Quand nous fumes à distance respectable, je me tournai vers les mantes religieuses et le bousier.

-Vous avez rempli votre mission, nous sommes donc quittes et je vous autorise comme promis à quitter les lieux. Maintenant.


Je savais très bien  que remplir leur mission leur avait coûté un certain nombre de choses, comme l’honneur, l’intégrité. Le reste, ils l’avaient perdu juste avant : une famille sans doute, un  foyer. Et maintenant, ils allaient perdre la dernière chose importante : une terre, un pays. Malgré tout, il leur fallait quitter les lieux sans perdre de temps, sans pleurer, sans dire au revoir. Je ne voulais plus les voir.

Je me tournai à nouveau vers le brasier, les ignorant. J’appelai les sans-coeurs à la dispersion, nous n’avions plus besoin d’eux. Ils s’écartèrent. Nous n’étions plus que moi et Death.

-Quittons cet endroit. Il ne reste plus rien à détruire ici.

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Tremblez, larves, face à mon commentaire, suite d'une impitoyable notation qui a énervé le moindre de vos cils !

Comme ce rp est un peu plus long et que vous n'êtes deux, j'avoue avoir des attentes. Je ne sais comment le dire mais autant je peux me dire que le rp face à Tian Long souffrait de son caractère important (et donc pressant), autant ici... le nombre de posts me donne l'idée, peut-être fausse, que ça doit sans doute être de qualité (en mesure de l'investissement).

Ayant hérité de mes ancêtres la capacité de n'avoir aucun problème avec le fait d'être détesté, je ne serai pas plus tendre ! J'aimerais aussi dire que je suis désolé de noter cet rp seulement maintenant. Je sais que vous avez évoluez dans vos styles, aussi ne serais-je pas trop précis sur les erreurs de forme s'il y en a. Je crois que c'est quand même intéressant d'avoir un commentaire.

Ton premier rp, Vesper, donne un bon ton. Je dirais qu'il m'a vraiment étonné dans la mesure où il se finit avec Vesper devant le manoir qui attend Death... aussi c'est vrai que c'est un risque. Ici je le dis juste comme ça, ce n'est pas une critique, mais il est vrai que personnellement je préfère commencer un peu avant l'action. Un démarrage bien avant l'action implique souvent... une introduction qui n'en finit pas.

Je ne dis pas que c'est le cas, je n'ai lu que le premier rp ^^ Mais à bon entendeur...

J'aime l'introduction par la lettre, déjà... Le point de vue de Vesper par rapport à ses crimes à venir est aussi assez intéressant mais j'ai particulièrement aimé cette conscience de la crainte qu'elle commence à inspirer.

Ton premier rp Death... Très bien. Très honnêtement, je ne ferai pas de réflexion par rapport aux progrès que tu as faits depuis deux ans parce que c'est un bon rp.

Oui d'ailleurs, petite parenthèse. Je commente du méga vieux donc quand je parle d'un tel passage, si ce commentaire vous intéresse, allez chercher le rp en question parce que sinon ce que je vais dire n'aura aucun intérêt.

« D’après les quelques gardes du manoir, mademoiselle Earl habiterait au Château de la bête avec notre princesse. Une femme au passé inconnue pour la plupart d’entre nous, et elle n’aime d’ailleurs pas en parler. »

Assez maladroit, c'est dommage. Dans ce genre de cas, il ne faut pas hésiter par faire un dialogue. Ca peut un peu ralentir mais là on est encore dans l'introduction donc c'est pas grave si on prend un peu plus son temps. J'aurais aimé voir Death interroger les gardes et... j'aurais aimé comprendre comment il avait appris que Vesper n'aimait pas parler de son passé.

Je dirais que par rapport au perso, c'est assez amusant de voir Death si docile... C'est même pas qu'il fait de la lèche à une supérieure. Il est réellement impressionné.

Deuxième rp de Vesper, pas un cran en-dessous. Il est fort bon. Ce que j'en retiens... c'est la manière qu'a Vesper de se trouver une place dans le vaisseau de transport. C'est assez réfléchi et surtout, ça donne comme une ambiance à la chose... En lisant ton rp, on sent la vigilance dont fait preuve Vesper.

Deuxième rp de Death, pas de souci.

Troisième rp de Vesper... Au début je me disais « J'aime bien le contraste entre ce qu'elle dit et ce qu'elle pense ». De façade on a une Vesper terrible... froide. Et les pensées sont plutôt fortes, elles, puisque Vesper songe quand même aux regrets, à ses crimes à venir. » Et puis, pour répondre à ce que je me disais, Vesper vient un peu casser son discours d'agent M pour poser une question plus personnelle à Death, et de manière plus sympathique. C'est pas mauvais mais j'avoue avoir été un peu surpris, peut-être un peu déçu par cette attitude.

Troisième rp de Death, fort bon. On a encore ce moment que je sais pas... même en ayant un peu de dérision, je l'ai trouvé un peu bizarre, un peu à part. Que Vesper et Death qui sont deux... cas... plaisantent comme ça, j'ai trouvé ça spéc ^^.
Alors... Evidemment on passe par la transformation. C'est très bien décrit. On voit directement le caractère dangereux de l'insecte. Carrément un scorpion.
Juste un avis ! Je pense qu'il y a un papillon qui a une tête de mort sur les ailes. J'aurais trouvé ça assez original et loin de l'insecte qu'on aurait pu imaginer pour Death.

Quatrième rp de Vesper. Tu commences bien parce que tu ne reviens pas sur la fin du voyage. On est à la transformation directement. Elle est très bien faite.

Je considère cet rp comme sans doute le plus important de la Fourmilière, parce qu'il est un coup fatal à un monde qu'on n'aurait pas du ajouter. Je suis quand même assez content de voir, pour l'instant, que dans le mauvais (la fourmilière), il y a du bon. Vos transformations me plaisent dans la mesure où ces deux prédateurs ont un aspect plutôt cool pour cet rp dit « important ».

Quatrième rp de Death. Changement de rythme. Il a une grande ellipse, bien choisie pour le coup. Une discussion durant le voyage du concessionnaire à la ruche aurait été une horrible idée.

Cinquième rp de Vesper, fort bon. J'ai beaucoup aimé la façon dont Vesper s'attaque à l'abeille. Tu as très bien décrit sa manière de capturer sa proie.

Death, bien aussi mais je suis déçu que juste après le post de Vesper où elle parle de son appétit vorace, tu parles aussi (à ce moment-là) des instincts de ton personnage en tant que scorpion. Je dis pas, il fallait en parler, mais juste après, ça fait vraiment miroir, ce qui donne pas bien.
Dans ce même rp, tu as une interaction avec les abeilles. J'ai été content qu'au moins une d'elles parlent parce que je sentais venir une description trop approximative de la ruche.

Par contre, bon... L'abeille a peut-être jamais vu de scorpion de sa vie, elle sait reconnaître un arachnide. Dans quel cas, toute la ruche aurait du s'affoler en deux secondes et attaquer Death immédiatement. De la même façon, dix abeilles s'approchent de Death pour le combattre. Pourquoi pas plus ? Doit y avoir des centaines d'abeilles... Elles devraient lui fondre dessus toutes ensemble.

Le rp suivant de Vesper. Bien sûr, toujours aussi bon mais j'ai ici deux regrets.

1) La transformation des abeilles. Autant tu n'as pas franchement décrit la transformation en sans-coeur des abeilles, ce que j'excuse, autant tu n'as pas du tout décrit... les sans-coeurs en question. Oui enfin ce sont pas juste des sans-coeurs qui ont des ailes ^^, ni même des abeilles noires aux yeux jaunes. J'aurais aimé un peu de créativité sur la création de ce nouveau sans-coeur.
2) A nouveau Vesper pose une question à Death. Je ne sais pas... Ca ne partait pas mal mais à nouveau j'ai trouvé que ça sonnait faux.
Les deux rps suivants sont fort bons.

On en arrive à Death, à nouveau, qui mène avec Vesper les abeilles sur Insectopolis. Des insectes gardent la ville. Y a plusieurs choses. Déjà... je vois pas pourquoi des insectes feraient ça. Je dis pas, ici ils ont une conscience, ils peuvent être altruïstes, tout ça. Mais là on parle... d'Insectopolis qui est pas vraiment composé du fleuron des chevaliers parmi les insectes. Ca ne me semble pas être le foyer que tu défendrais ; Enfin soit...

De là... ça, j'aime encore moins... Death parle aux soldats qui gardent la ville et leur propose de mourir rapidement. Franchement c'est très faible. J'ai trouvé ça middle. Le discours cassait la puissance d'une marche d'une armée sur une ville. Ca devait sonner cool et ça m'a juste... fait hausser un sourcil perplexe.

Fallait pas parler, fallait continuer, c'est beaucoup plus cohérent avec la situation.

Oui alors. Si je ne commente plus tous les rps, c'est pas que par flemme. Ils sont généralement très bons. Je ne le répète pas à chaque fois, simplement.

Alors... La fin. J'entends par là les deux derniers rps. J'avoue les avoir trouvés un peu faible. Ils sont bien écrits mais tombent assez mal. Je trouve dommage que ce soit à ce moment du récit, donc vraiment à la conclusion, qu'on ait une... description assez précise de « comment foutre le feu ? ». Pour moi, quelque chose d'évasif aurait vraiment convenu. Là c'était un peu lourd en fin de mission.

Alors... de manière générale...

C'est vraiment un rp que j'ai apprécié. Je ne dirais pas qu'il est excellent mais vous pouvez en être contents, même si ça remonte ^^. C'est un bon rp. Je déplore un peu le manque de prise de risques, aussi bien dans la forme que dans le fond. C'est vraiment un rp intéressant mais tout de même assez linéaire.

Ce qui manque à votre rp... ce sont des descriptions de plans un peu plus larges, si j'ose dire. Exemple flagrant : Vous arrivez tous les deux à la fourmilière. Première découverte du monde, aucune description du paysage (alors que vous le voyez du point de vue d'insectes.)

La ville brûle, c'est décrit très rapidement.

Même les sans-coeurs insectes ne sont pas décrits. Vous ne vous permettez presque jamais des digressions dans les pensées de vos personnages.

Bon sinon je suis très positif. Y a peu de problèmes. En fait, même si rien ne m'a ébloui, je vous ai trouvés tous les deux très bons.

Mission difficile.

Si j'étais logique, tous les ps iraient en symbiose, pour l'un comme pour l'autre. Comme vous n'en avez strictement aucune utilité, je mets ailleurs.

Death : 38 xp, 380 munnies... 2 PS en dextérité, 2 PS en force.

Vesper : 39 xp, 390 munnies... 4 PS en dextérité.

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