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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Sullivan était avant tout un agent de terrain, elle le savait pertinemment. Elle n'était pas plus intelligente que la moyenne, juste un certain niveau de déduction et une capacité d'adaptation plus qu'acceptable. Seulement, parfois elle ne supportait pas être envoyée et envierait presque les scientifique bien planqués dans les vaisseaux de la Shin-Ra. La raison est bien simple, lorsqu'on est à la solde de Rufus, il ne suffit pas simplement d'exécuter les ordres reçus, car s'ils ne laissent aucun doute sur le résultat à obtenir, les manières de la faire sont multiples.  La compagnie n'a de compte à rendre à personne, mais elle reste une entreprise qui se doit de faire toujours plus de profit. S'attirer la foudre d'un groupe, malgré les moyens de pression possible à leur encore n'est pas une bonne idée. Alors quand Sullivan est envoyée pour travailler au Jardin Radieux, en plus de remplir sa mission, elle ne doit surtout pas offenser le Consulat. L'histoire a déjà été témoin de ce que peuvent faire les consuls contre les personnes qu'ils méprisent, comme ça le fût pour Astral. Aucun doute pour elle que la Shin-Ra serait en position de force, mais les affaires passent avant tout. C'est là la raison pour laquelle elle s'y est rendu en tant que Rose et non en tant que Sullivan.

Cette mission n'impliquait pas de prendre les armes et elle devait faire profil bas, donc elle y alla en civil. Bien entendu, elle avait toujours son M1911 rangé dans son sac à main par prudence. Si Rose était venue avec son propre vaisseau dans lequel était resté Bladewolf, un autre bien plus imposant l'avait escortée. C'était tout sauf discret, mais personne n'irait poser des questions par simple curiosité, les gens ont trop peur d'aller sur un terrain glissant. De plus, personne n'avait à craindre de ce vaisseau, il était vide si ce n'est l'unique chauffeur.  Il s'agissait là d'un simple appareil de transport de personnes, pas beaucoup plus grand que la moyenne, mais il n'était là que pour des personnes précises. Rose devait trouver de la main d'oeuvre pour un projet de la compagnie, beaucoup d'ouvrier. Si aller chercher tous ceux qui se trouvaient dans ce monde lui avait traversé l'esprit, il ne fallait surtout pas que ceux-ci aient un contrat en cours avec les consuls. Cette mission s'annonçait déjà retorse et, aux yeux de Rose, assez ennuyeuse. Elle avait gardé une oreillette discrète pour rester en contact avec le chien robot, juste au cas où. C'était monnaie courante qu'une affectation ne se passe pas comme prévu, elle en avait conscience.

Jour 1 : Repérages.

Rose avait déjà décidé avant d'arriver qu'elle ne partirait pas dès le premier jour. Il fallait être méthodique et déjà avoir une connaissance de ce qu'il se passe au jardin. Cliché au possible, sa première destination était un bar, mais pas un de ceux qui vous font regretter d'y être entré. Il y avait beaucoup de monde sur la terrasse, des familles, des couples, un mélange de tout ce qu'on peut imaginer. Cela allait presque ressembler à une journée de repose au soleil qui dégageait une chaleur plutôt agréable pour un mois d'Avril. Rose était habillée comme à son habitude, quelque chose qui n'attire pas trop l'attention, mais qui ne l'enlaidit pas non plus. Juste de quoi rester féminine et d'avoir une grande liberté de mouvements. Étant rentrée dans le bar, c'est tout naturellement au comptoir que s'est rendue Rose. Sans faire trop de détour, elle ne voulait pas gaspiller son temps, elle accostait celui qui semblait être le gérant de l'établissement.

-Excusez-moi, sauriez-vous s'il y a de bons ouvriers ou artisans dans les environs ?

L'homme ne levait même pas les yeux, il continuait de faire ce qu'il devait faire sans lui prêter la moindre attention. C'était presque toujours la même chose, dans tous les mondes, il n'y a qu'une chose qui marchait presque à coup sûr.

-Je vais prendre un café.
-Bien sûr ma belle ! Vous êtes dans les citées dorées du Consulat ici ! Des artistes, des travailleurs, il y a tout ce que vous pouvez espérer ici. Oh et ça fera dix munnies.
-Est-il possible d'avoir quelques adresses ?
-Roh bah j'sais pas trop, y en a à tous les coins, c'est pas la quantité qui manque, mai si vous cherchez plutôt la qualité, ça va vous coûter plutôt cher et ils seront certainement déjà sur un autre travail.
-Avec le Consulat ?
-Ho, calmos ma p'tite, je sais pas qui vous êtes, ce que fait le Consulat ne regarde que le Consulat et c'est certainement pas à moi de vous dire qui traite avec qui. Surtout que si c'est pour que ça me retombe dessus après, non, vraiment c'est non.
-Je peux vous proposer  de quoi payer un petit cadeau, si vous voulez.
-Non, même contre de l'argent, ce n'est pas possible. Je vais devoir vous demander de partir maintenant et pas la peine de payer votre café, juste partez.

Rose n'essayait même pas d'insister ou de dissoudre le malentendu, elle préférait saisir l'occasion qui lui était donnée de partir sans créer d'histoire. À chaque coin de rue, donc ? Si c'est aussi facile que ça, pourquoi pas. En observant les enseignes des nombreuses maison, Rose entendit un cri soudain qui la fit réagir. Pas n'importe quel hurlement, celui d'un enfant, une petite fille plus précisément. Il ne lui en fallait pas plus pour qu'elle se sente concernée. Elle courait le plus vite en direction des cris et ce qu'elle pouvait voir l'avait subitement énervée. Voir un adulte battre un enfant, il n'y avait rien de pire à ses yeux. Rose ne cherchait pas à comprendre qui était cet homme, s'il avait ses raisons ou si c'était purement gratuit, rien n'excusait ce comportement ignoble. Pour ceux qui connaissent Rose, ou plutôt Sullivan, ce serait étonnant de la voir compatissante, même anormal.

Arrivée au niveau de l'homme, elle le poussait en arrière pour l'éloigner de l'enfant. Pas un mot, rien, la seule réponse fut une tentative de coup de poing au visage. C'est sans peine que Rose l'esquivait et lui attrapait la main pour lui faire une clé de bras. Ils auraient pu en rester là, simplement, mais ni Rose, ni l'homme ne l'entendait de cette manière. Ce dernier parvint à se défère de son emprise et colla un uppercut au visage de la femme, la faisant saigner à la lèvre. C'en était déjà trop, impulsivement, elle lui donnait un coup de pied très précis juste un centimètre sous la rotule. Ils ont pu entendre un craquement qui était aussi désagréable que la douleur. Il était à terre, minable, plus rien pour lui, ce n'était même pas un homme, juste un déchet que personne ne regretterait de voir disparaître. Rose lui donne un violent coup de pied dans le ventre avant de se baisser et de le marteler de coups de poing au visage. Elle avait mal, plus elle donnait de coup, pire c'était et plus elle voulait en donner. Sur ses doigts, il n'y avait pas que le sang de l'homme, mais le sien également, elle s'était ouverte sous sa rage. La seule chose qu'il pu faire, c'est hurler à l'aide. Même pas trente secondes plus tard, cinq garde sont arrivés.

Rose s'est redressée et la seule option qui lui venait à l'esprit était de fuir, alors, elle s'est mise à courir. Un des gardes lançait une pierre qui s'est cognée à son talon la faisant tomber lamentablement. Avant qu'elle puisse se relever, la pointe d'une lame était déjà collée contre sa gorge.

-Vous allez devoir nous suivre.
-C'est sérieux ? Bordel, il battait une gosse et personne n'agissait !
-Tout ce que j'ai vu, moi, c'est une femme qui s'acharnait sur un homme devant les yeux de sa fille.

Un autre des gardes ramassait le sac de Rose pour y découvrir son pistolet, le montrant aux autres.

-Trouble de l'ordre public, violence, une arme qui aurait eu de grandes chances d'être utilisée sans notre intervention... Et vous avez essayé de fuir. Il n'y a rien qui plaide en votre faveur, un conseil, vous feriez mieux de nous suivre sans protester.
-Je crois que je n'ai pas le choix...
-Non, effectivement, vous n'avez pas le choix. Nous allons vous mettre en cellule, priez simplement pour qu'un consul ne se sente pas concerné par cette histoire, vous passeriez un sale quart d'heure.

Rose se relevait péniblement et avant que quelqu'un ne le remarque, elle enlevait son oreillette pour l'écraser avec sa chaussure. Le garde qui lui parlait avait remarqué, mais ne lui avait pas fait la remarque, il en parlerait certainement à quelqu'un d'autre, en revanche. C'est vers un poste de garde, devant les yeux de tous et entourée des cinq gardes qu'elle marchait en réfléchissant déjà à comment se sortir de se pétrin. Une chose était sûre, dans tous les cas, rien ne la reliait à la Shin-Ra. Elle n'avait parlé à aucun agent à la station, l'oreillette était détruite. Pour les autres, elle n'était qu'une femme excessive et maintenant désarmée. Cinq minutes plus tard, elle était dans une cellule crasseuse, prise au piège et elle ne voyait aucune stratégie viable pour s'en échapper...
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Quand il faut mettre de sa personne

Ça faisait plus d’une semaine que j’étais revenu de ma mission des Terres du Dragons, malgré les soins donnés par mes frères consuls, mon bras était toujours endolori et immobilisé. J’avais de la chance dans mon malheur, Genesis m’avait donné plusieurs jours de repos, histoire d’être d’attaque pour mes prochaines missions ! Étant dans l’incapacité de travailler à la brasserie, je passais le temps de la façon la plus passionnante du monde, non, je ne traine pas en terrasse ! Je profitais du soleil d’été en me baladant dans la ville, j’assistais aux scènes de la vie quotidienne, les maçons de la ville se réunissant afin de rejoindre leurs chantiers, la boulangerie pleine a craqué dés les petites heures, ou encore le vendeur de journaux criant les gros titres… Une journée habituelle en somme. Mais aujourd’hui, il y avait un nouvel élément dans le tableau, une jeune femme se faisait escorter par une patrouille, que c’était-il passé ?

Intrigué par cet inhabituel spectacle, je décidais d’emboiter le pas à la patrouille, mais je n’étais pas le seul, il y avait aussi un homme allongé sur une civière. Il était salement amoché, son visage était en sang et l’angle que prenait sa jambe était, d’après mon expérience, improbable. Était-elle la responsable de se massacre ? Elle n’était pas spécialement grande, elle n’avait pas l’air très forte non plus… Mais je ne dois pas oublier les enseignements des sages : ne pas juger un guerrier à son armure.

La prisonnière a été emmenée dans le poste de garde le plus proche, et comme à l’habitude, jetée dans la première cellule venue. Il faut bien le dire, les gardes sont rapides à agir, mais ils gardent la galanterie au vestiaire, ils auraient pu lui laisser de quoi soigner ses blessures, ou même de quoi boire ! Je me suis présenté devant les portes de la garde, en ma qualité de consul, il ne pouvait me refuser l’entrée, enfin, je crois. Je suis quand même resté plusieurs minutes à faire le pied de grue devant la porte, attendant l’arrivé du chef. Il m’a finalement accueilli et installer dans son bureau, pour un léger débriefing.

«
- Et voilà toute l’histoire Maître brasseurs, voulez-vous voir l’arme ?
- Vous l’avez trouvé dans son sac, non ?
- En effet, elle allait surement…
- Elle ne l’a donc pas utilisé, donc je m’en moque, je veux surtout savoir pourquoi elle a agresser cet homme.
- Nous ne savons pas, le seul témoin de la scène est la petite fille.
- Elle doit-être bouleversé de vois son père dans un état pareil.
- À vrai dire… Elle à été très sage jusqu’à l’arrivé de sa mère.
- Je crois comprendre, laisser moi descendre.
»

Les gardes m'ont conduit dans les sous-sols, en face de la prisonnière, elle était assise sur le sol humide de sa cellule et, semblait étrangement calme, elle m’a regarder arrivé et ne disait rien.

« Bonjour mademoiselle. Je ne vais pas vous le cacher, je suis un membre du consulat, et je voudrais vous poser une simple question. Pourquoi avez-vous tabassé cet homme ? »

J’étais prêt à entendre n’importe quoi, mais je devinais déjà les raisons.
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Aussi étrange que cela puisse paraître, le seul étonnement que Rose avait de toute cette histoire, était l'état de sa cellule. Elle s'attendait à quelque chose de mieux pour ce monde qui prône l'art. Après tout, ce n'était pas un hôtel ici, juste les geôles, mais ne serait-ce que l'humidité... Tout le monde sait qu'au final, l'eau ronge tout, rouille le métal. C'est donc attentivement que la jeune femme observait les barreaux, mais l'état de ces derniers était presque parfait, elle n'était pas assez forte pour faire quoique ce soit. En réalité, l'une des choses les plus étonnantes, c'était qu'un consul arrive à peine dans les dix minutes qui avaient suivi son incarcération. Elle s'était attendu à pourrir une journée entière dans ce trou à rats avant qu'on ne vienne lui adresser la parole. Vraisemblablement, elle avait eu tort. La seconde chose qui l'avait surprise était l'apparence de ce-dit consul. Un putain de panda... Était-ce une blague ? Certainement un gars paumé de Sherwood qui a des rêves de grandeur se disait-elle. Sûrement à cause de la déformation professionnelle, Rose avait pour habitude d'observer les détails, d'essayer de trouver une faille dans ce qui l'entourait. Si sortir était pour le moment compromis, si elle y arrivait, elle serait face à cette immense bête humaine. Aucun doute, le point de pression serait ce bras gauche qui était en écharpe. Ceci, c'était dans la cas hypothétique où il faudrait se battre, mais à éviter dans la mesure du possible.

Rose avait bien entendu ce qu'avait dit cet homme, elle pu s'empêcher d'avoir un sourire nerveux. Le genre de ceux qu'on ne peut s'empêcher d'avoir quand on trouve quelque chose ridicule. Déjà, ce n'était aucunement les consuls qui lui faisaient peur, ni être enfermée. Si le soldat qu'elle était agissait comme si elle en était effrayé, c'était uniquement pour la peur qu'elle avait vis-à-vis de la compagnie Shinra. Que ferait Rufus si une guerre était déclarée avec le Consulat par sa faute ? Elle serait dans le pétrin. C'est pourquoi elle sera seule, qu'en aucun cas elle sera affiliée à la compagnie. Cette simple idée d'être finalement seule l'apaisait. Elle se relevait d'un bond, s'approchant de la grille qui les séparait avec un regard assez condescendant.

-C'est donc l'heure des questions ? Je ne répondrais que lorsque vous m'aurez dit à qui j'ai affaire. C'est bien gentil de dire que vous êtes consul... Mais ça ne me dit pas qui vous êtes.

Malgré sa situation, Rose ne voulait pas laisser quelqu'un d'autre être maître de la situation. Elle restait tout de même lucide, lui était dehors, elle à l'intérieur. Ne serait-ce que ceci était une preuve que de toutes façons, c'était le panda qui était en position de force.

-J'impose aussi une autre condition... Pour chaque réponse que je donne, je veux quelque chose en retour... Parce que je ne suis pas idiote, je sais très bien que c'est ma parole contre la sienne. La petite aura trop peur, elle ne parlera pas. Lui dira le contraire de ce que je dis et s'il a une femme, elle fermera les yeux, si jamais elle sait quelque chose. Donc, je veux savoir où se trouve mon sac et bien entendu, l'arme à l'intérieur.

Il y avait de grandes chances qu'il refuse tout ces caprices, mais Rose se fichait bien de tout cela au final. Cela ne faisait même pas une heure qu'elle se trouvait là et elle avait tout son temps. Elle observait sa propre main blessée et douloureuse. Elle ne regrettait rien et il lui en faudrait bien plus que ça pour que ce soit le cas. C'était tout de même perturbant pour elle de ne pas être en face d'un humain. C'était plus difficile de lire les émotions sur son visage ou même de savoir si dans le fond, ils étaient vraiment pareils. Les dés étaient lancés.
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« Hahaha ! Vous êtes une drôle vous ! »

C’était la première fois que je participais à un interrogatoire, d’ailleurs, je ne comprenais pas bien l’idée. Pourquoi agresser verbalement une personne afin d’obtenir des réponses ? Il suffit simplement de discuter avec la personne, nous restons humains ! Enfin, pour ma part non, mais, cette femme là, oui… Enfin, vous me comprenez. Je suis rapidement retourné vers l’entrée des cellules pour récupérer un kit de premier secours, il n’était pas de dernière jeunesse, mais sera bien utile. Je l’ai tendu à travers les barreaux de la cellule en direction de la prisonnière.

« Prenez ça en premiers lieux, je m’en voudrais que vous développiez une maladie. Il en va de l’image du Consulat ! … »

Je ne sais pas vraiment s’il s’agissait de la meilleure façon d’obtenir des réponses, mais c’est ma méthode. Maintenant faisons plaisir à notre invité.

«  … Et comme vous le demander, je me prénomme Chen Stormstout, je suis un pandaren originaire des Terres du Dragon. Je suis un maître brasseur, je ne vis que pour la bière, que ce soit pour la produire ou bien la boire ! Et si vous voulez tous savoir, j’ai rejoint le consulat il y à plus d’une année afin de faire reconnaître mon art ! … »

Je pense que si on m’offrait une bière à chaque fois que je raconte mon histoire, je serais bien plus souvent en état d’ébriété ! Et surement de l’autre côté des barreaux. Je ne sais pas si mon histoire pouvait être intéressante pour madame, mais je ne faisais que répondre à ça question. D’ailleurs, maintenant que j’y pense, elle me semblait étrangement habituée à ce genre de situation, peut-être qu’elle était une abonnée des postes de gardes ? Je lui demanderais plus tard, si je n’oublie pas. J’aimerais bien savoir pour quelle raison elle a agresser la victime.

« … Ah oui ! Et pour vos affaires, je ne les possède pas, elles sont rangées dans les bureaux du chef de la garde. Il est un peu à cheval sur les règles, mais vous les récupérez, enfin je crois… »

Maintenant que j’avais satisfait les exigences de madame, peut-être aurais-je ma réponse ?

«  … Et dite moi alors, pourquoi avoir démoli la mâchoire de cet homme ? Je suis assez curieux de connaître la réponse. »


Dernière édition par Chen Stormstout le Ven 18 Avr 2014 - 18:52, édité 1 fois
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Rose ne comprenait d'abord pas, mais dans les secondes qui suivaient, elle s'en fichait. Le fait est que la panda lui déballait presque toute sa vie en large et en travers. Il était visiblement bien consul et pas de Sherwood, mais de la Terre des Dragons. Que ce soit à la Shinra ou ailleurs, jamais elle n'avait entendu parler de cette race, il y a des recherches à faire. Depuis, le soldat ne voyait plus un simple panda consul, mais avant tout un ivrogne, un bien bel ivrogne. Rose avait apprécié les réponses de ce Chen, pas pour leur informations, car dans l'immédiat, ce n'était pas très important de savoir qui il était vraiment, c'était pour plus tard. Non, ce qui était bien dans tout ça, c'est qu'il semblait être très enclin à révéler des choses sans trop réfléchir ou sans penser que cela ne devrait être dit.

Il y avait quelque chose de bon à tirer de tout ça. Chen semblait ne désirer qu'une chose, que l'on reconnaisse la brasserie comme un art. Rose retiendra tout jugement à ce sujet, mais ce n'était pas dénué d'intérêt. Sans connaître comment fonctionne le processus pour en fabriquer, elle savait que la Shinra avait les moyens d'aider un homme à réaliser ses rêves. Ne serait-ce qu'un peu d'argent pour pouvoir récolter des ingrédients. Le lien est vite fait, un homme qu'on aide, à condition qu'il l'accepte, devient redevable. Un indic' chez les consuls... Une idée qui n'était pas prévue à l'origine et qui pourrait peut-être fonctionner.

-Eh bien Chen, moi, c'est Rose, enchantée.

Sa voix était devenue nettement moins agressive, plus neutre. Elle avait pris le kit de soin, mais ne l'utilisait pas.

-Je ne vais pas m'en servir, j'attendrais d'avoir un matériel en meilleur état, si cela ne vous dérange pas. Pour ce qui est de mon arme, ce n'est pas très grave, j'irai la récupérer plus tard et je peux m'en sortir sans... Même si parfois, les routes que l'on emprunte sont dangereuses, ce qui semble être rare dans ce monde.

C'était osé de sa part de parler de danger alors que de nombreuses personnes l'ont vu frapper un homme à maintes reprises un peu plus tôt dans la journée. Toujours est-il que Chen avait donné les réponses qu'attendait Rose et que c'était désormais à son tour de faire de même.

-Donc, l'homme que j'ai frappé... J'ai réagis excessivement, j'imagine, mais je n'ai pas supporté le voir frapper cette gamine. Je suis comme ça. Je trouve ça terriblement lâche de s'en prendre à un enfant qui n'a aucun moyen de se défendre. Moi, j'étais là, je pouvais la défendre, rien ne pouvait me retenir et j'ai donc agis. Avec du recul, je me dis que j'aurais pu le stopper d'une autre manière, ça nous aurait éviter du problème à tous.

Rose ne voyait pas très bien ce qu'elle pourrait ajouter d'autre, surtout que la vérité est dite et qu'il n'y rien de plus que cela. Une gamine qui se faisait frapper, elle qui est venu régler le problème à sa manière. Une chose était claire dans son esprit, c'est qu'elle allait surveiller ce type, officieusement, bien entendu.

-Vous pouvez toujours le contacter et lui dire que je suis désolé d'avoir réagis de la sorte, mais je doute qu'il accepte mes excuses. Aussi, j'aimerais savoir quand je vais pouvoir sortir d'ici, si j'en ai le droit.
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« Et bien Rose… »

Je ne pouvais pas réprimander l’acte, enfin, dans le fond. Elle avait agit pour une bonne raison, cette femme désirait, dans un sens, porté secours à une petite fille, abattre son oppresseur. Dans mon cœur, il n’y a pas de plus nobles quêtes, mais, une chose me dérange : la façon d’agir. Elle aurait pu se contenter de le maitriser, vu l’état du dans lequel elle a laissé le visage de l’individu, elle n’aurait eu aucun problème à le maintenir au sol en attendant l’arrivé des gardes, ou de n’importe qui d’autre.

« Je ne peux qu’admirer votre motivation, il est noble de vouloir protéger une enfant, mais il est vrai que vous avez réagi avec un peu trop d’entrain. Si vous voulez mon avis, une intimidation aurait largement suffit. »

Je sais bien qu’il est facile de dire ça, dans ma position et surtout, après les faits, mais je tenais juste à ce qu’elle entende cela, afin d’éviter qu’elle se retrouve à nouveau dans cette situation. Maintenant, elle me posait une colle, comment je pouvais savoir si elle pouvait sortir ? Après ce qu’il s’est passé, je suppose que la garde va la garder dans le poste jusqu’à établir la culpabilité de Rose. Et je n’allais pas non plus lui ouvrir les portes de ça cellule, je ne possède pas les clés.

« Pour ne pas vous mentir, je n’en sais rien. Je suis juste venu par curiosité, pas pour vous libérer ou vous condamnées. J’ai pour ainsi dire, profité de mon statut pour venir vous parler. »

Je me doutais que cette réponse ne satisferait Rose, en même temps, que voulez vous que je fasse ? Que je la fasse s’évader ? J’ai déjà une certaine réputation dans ces lieux, et je ne tiens pas à l’entacher, pas plus qu’elle ne l’ait déjà ! Le mieux que je puisse faire, c’est venir à son procès, s’il y en a un, ou bien de la disculper des charges maintenant contre elle.

« Mais je peux vous promettre une chose, maintenant que je connais les raisons de vos actes, je serais là pour vous défendre… Enfin, pas que vous en ayez besoin physiquement, mais devant les gardes. Je vais déjà parler avec le chef en votre faveur, c’est le mieux que je puisse faire aujourd’hui. Et si vous avez besoin de quoi que ce soit, demander moi et je m’arrangerais pour que ça vous arrive, excepter une arme pour forcer ces barreaux ! »

Je n’aimais pas l’idée de la laisser croupir ici, mais je n’étais pas non plus l’intendant du Consulat, je n’avais pas tous les pouvoirs.
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La chose était prévisible, c'était trop risqué pour Chen de tenter quoique ce soit. Ce n'était pas grave, c'est ainsi. Il semblait sincère, désirant vraiment aider Rose sans même la connaître réellement. Tout ce qui comptait actuellement aux yeux de la femme, c'était qu'il s'agit d'un membre du Consulat. En réalité, c'était la toute première fois qu'elle interagissait avec un membre d'un groupe extérieur à la Compagnie. Disons simplement que la diplomatie n'est pas sa qualité première et que Rufus enverrait d'autres Soldat pour ce genre de mission. Seulement, malgré le fait que son affectation ne requiert aucunement la présence d'un consul, un des leurs était bien présent.

-Cela ne fait rien, Chen. N'allez pas vous mettre dans une situation embarrassante pour moi.

Cette fois-ci, la sincérité sortait de la bouche de Rose. Il ne fallait surtout pas que l'intégrité du panda soit reis en cause, il ne servirait plus à rien. Il pourrait être intéressant de connaître ne serait-ce que la hiérarchie du Consulat. Savoir comment les choses se passent derrières les imposants murs des cités dorées.

-En revanche, lorsque je sortirai d'ici, et je vous assure que je vais sortir, je pourrai vous aider. J'ai bien compris que vous voulez hisser la brasserie au rang d'art. Rien ne devrait vous empêcher d'y parvenir, que ce soit un homme ou le manque d'argent. Je sais que cela paraît étrange, mais vous me plaisez bien, je ne m'attendais pas à ce que les consuls soient comme vous.

Ce n'était pas de la drague ou du charme. Rose ne supporterait pas devoir faire ça somme dans les situations qui ne lui laisseraient pas le choix. Ici, elle a carte blanche étant donné qu'elle prend une initiative. Le mieux serait que tout fonctionne, le Président serait ravi.

-Avant que vous ne me posiez la question, non, il n'y a rien en échange. Vous n'aurez aucune obligation, je vous aiderai quand vous aurez besoin, point final. Après, je veux bien comprendre que cela puisse heurter un peu votre ego, mais dites-vous bien que dans ce monde, on ne réussit jamais rien seul.

Il était maintenant temps de peser à sortir réellement de ces geôles glauques. Le tout sera de faire cela en toute discrétion, donc lorsque le panda sera partit, c'était le mieux pour eux deux. C'était en réalité assez simple, un membre de la Shinra qui est envoyé seul doit toujours avoir des plans de secours, sinon, personne n'ira le chercher. Ce qui est partiellement faux, Rose a plusieurs fois été envoyée pour retrouver le personnel de la compagnie, mais généralement, il ressortait les pieds devant.

-Je veux juste savoir si vous pouvez me donner une feuille de papier et un stylo. Je n'aimerais pas que l'on s'inquiète de mon absence.
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Quelle étrange proposition, je ne m’attendais pas du tout à ça ! Il est vrai qu’avant de rejoindre le Consulat, j’éprouvais quelque difficulté à représenter la brasserie à travers les mondes, mais de là à ce que Rose me propose sont aide dans ma démarche, j’en reste bouche bée. Malgré mon statut de consul, je trouvais toujours des délateurs partout ou j’allais, serait-il possible que cette jeune femme m’aide à travers ma quête ?

« J’accepte humblement votre aide ma chère Rose, et je partage votre point de vue, il faut s’entraider dans la vie ! »

Je plongeais ma patte à l’intérieur de ma veste afin d’en ressortir une feuille de bambou ainsi que mon stylo, mon regard resta figé un instant sur l’objet. Je le possédais depuis des années, mais j’avais complètement oublié ce qu’il représentait, le dernier cadeau d’un frère perdu.

« Tenez, je vous le prête, il scellera notre entende, mais attention ! Je tiens à ce que vous me le rendiez une fois sorti de cet endroit. Prenez en grand soin, et surtout, prenez soin de vous, j’espère vous revoir dans de meilleures conditions. »

Je me dirigeais vers les escaliers, prêts à laisser Rose derrière moi, mais j’avais encore une carte à jouer. Je me suis directement rendu dans le bureau de la garde, le chef n’avait pas bougé depuis mon départ, il était d’ailleurs surpris de me voir arriver.
«
- Maître Brasseurs ? Vous en avez fini avec la prisonnière ?
- Oh oui, et j’en sais suffisamment ! L’homme a-t-il porté plainte ?
- Oui bien sur, nous avons terminé de rédiger le rapport. Voulez-vous donner votre aval dessus ?
- Donner le moi.
»

C’est bien ce que je croyais, le rapport accablait cette pauvre Rose, et le chef de la garde semble avoir donné un avis bien trop prononcé sur la sentence. Je me suis levé et dirigé vers le poele à bois de la pièce et jeté le dossier dans les flammes, au grand désespoir du chef des gardes.

«
- Mais que faite vous ! Vous êtes cinglé !
- Peut-être, mais maintenant il n’y a plus aucune plainte envers cette jeune femme, vous devriez la libérer demain matin.
- Vous croyez que vous pouvez faire ça ? Vous n’avez aucun pouvoir ici !
- Je m’en moque, demain tu libéreras cette jeune femme, et si j’apprends que jusque là, elle subirais un traitement différent d’un autre prisonnier, tu n’auras pas à faire à moi, mais à Genesis !
-
- D’ailleurs, la prochaine fois, surveillez un plus notre peuple et non les inconnues aux Jardins, l’homme battait sa fille… Incapable…
- Bien maître brasseur.
»

Au moins, j’espère avoir fait le maximum.
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Ils en étaient là, à se prêter des choses en se demandant de les rendre plus tard. Comme des amis dont la confiance était inébranlable. Bien sûr, ce n'était pas le cas, Rose n'a aucun ami et ce Chen était encore loin d'en être un. Seulement, le nier serait idiot, il semblait y avoir une réelle confiance dans les deux sens. Elle ne se méfiait pas du consul comme lui n'avait pas l'air d'avoir d'à-priori sur elle. Le panda était même allé jusqu'à l'aider. L'employée de la Shinra n'oubliait cependant pas la raison première de sa venue ici, recruter. De la bonne grosse merde qu'il faudrait refiler aux 3ème classe et encore... Oui, elle commençait à être agacée d'enchaîner les missives qui ne correspondaient pas à son niveau d'aptitude. C'était idiot, mais elle avait aussi oublié pourquoi, à l'origine, elle voulait tant aller là-bas. Sans-doute parce que la compagnie est capable de contrôler tant de chose que l'attaquer deviendrait aussitôt suicidaire. Ce sentir au-dessus de tout, pas comme la Coalition, mais comme une police privée. Être l'une des meilleures recrues. Si Rose n'était pas tout à fait humaine en arrivant sous les ordres de Rufus, elle ne se sent plus autre chose qu'un machine. Même ses plus basses pulsions semblaient avoir disparues jusqu'à se retrouver coincée ici.

Voir cette gamine se faire battre... C'est quelque chose qui l'avait toujours mise hors d'elle et pourtant, lorsqu'elle est en mission, elle avait toujours su fermer les yeux. Pas aujourd'hui, plus maintenant. Si quelqu'un trouve à y redire, qu'il vienne et il verra. La voilà qui s'imagine déjà libre comme le vent, mais les barreaux sont toujours là, l'empêchant de sortir. Elle tenait ce stylo dans les main, celui de Chen. Si au départ, elle s'attendait à ce qu'il attende qu'elle ait écrit quelque chose pour l'envoyer pour elle. Il s'était hâté de partir. Au final, cet objet ne lui était d'aucune utilité. Rose commençait à le dévisser, ça allait lui servir à s'évader et lorsqu'elle approchait la pointe de la serrure, elle se figea. Quelque chose l'empêchait de dégrader ce stylo et elle comprit vite pourquoi. Aucune valeur à ses yeux, mais pour celui du consul, c'était une autre histoire. Elle pestait, ça ne lui était jamais arrivé, mais elle revissait le tout pour ensuite s'allonger. Le lit n'était pas confortable, rien d'étonnant à cela, mais il faudra s'en accommoder.

Une heure, c'est tout ce que Rose avait pu dormir, une misérable heure et pourtant, elle n'était pas fatiguée. Juste là, à fixer le plafond attendait sagement qu'un des gardes viennent. Comment savoir ce qui allait se passer ? Cette histoire pouvait prendre une mauvaise tournure, elle avait été violente envers cet homme et si elle n'a aucun remord, éviter tout cela aurait été appréciable. Les première lueurs de l'aube faisaient leur apparitions. D'abord timides, puis la lumière se faisait de plus en plus présente. Malgré la minuscule lucarne de sa cellule, l'air se réchauffait déjà avec les rayons du soleil.

Le bruit d'un verrou, des sons métallique et le résonnement des pas sur le sol. La ponctualité, à peine le jour est levé que les gardes sont prêts à travailler. Quel boulot de merde, surveiller des détenus et le pire doit être celui qui doit veiller la nuit. Il y a toujours pire que soit, mais ce n'est pas pour autant que Rose désirait rester bien sagement à la place qu'on lui avait assignée. Cette mission de recrutement, hors de question de s'emmerder à la finir. Une nuit de captivité pour ce genre de travail n'est pas du tout ce qui lui donnera la motivation de continuer. Enfin, l'un des gardes est arrivé au niveau de la grille. Il observait avec insistance la jeune femme de la tête aux pieds. À quoi pensait-il ? Dans sa main droite, le trousseau de clés, il était donc là pour ouvrir. Dans ses yeux se voyait l'envie de partir en laissant Rose là. Il finit tout de même par ouvrir et sans s'éterniser, il repartait.

-Casse-toi et vite.

Il n'avait pas fini sa phrase qu'elle était déjà hors de sa cellule à monter les escaliers et avant de traverser la dernière porte qui la séparait de la sortie, elle s'arrêta.

-Mon sac à main et mon arme.
-Pardon ?
-Rendez-moi mes affaires.
-T'as de la chance qu'un consul soit passé hier, mais il n'est plus là maintenant. Ton pistolet, je l'ai vendu cette nuit au marché noir.

Rose n'avait pas envie d'empirer la situation et partait sur le champ, des armes, elle en a d'autre, ce n'était pas bien grave.

-T'as raison, on fait moins la maline maintenant !

Aussi bête que cela puisse paraître, elle n'avait pas réellement réfléchit à la première chose qu'elle allait faire une fois dehors. Sur le long terme, bien sûr que si, mais là, pas vraiment. Plusieurs options était devant ses yeux, mais sans parvenir à choisir. Soudain, elle se rappelait du stylo, il ne lui sera d'aucune utilité, autant le rendre tout de suite et si possible, sans croiser Chen. Cette journée sera la sienne, elle se déroulera comme elle l'entend. C'est vers le sommet des arts que Rose se rendait peu sûre d'elle pour être honnête. Puis, sur les escaliers qui se trouvaient devant la grande porte, des hommes et femmes passaient. Elle interpella le premier venu.

-Excusez-moi, vous travaillez ici ?
-Oui, qu'est-ce que je peux pour vous ?
-Est-ce que vous connaissez un certain consul du nom de Chen ?
-Bien sûr, je l'appelle pour vous si vous voulez.
-Non, inutile, j'aurais juste besoin que vous lui remettiez ce stylo en mains propres si cela ne vous dérange pas.
-Ce sera fait, autre chose ?
-Non, je pense que c'est tout.
-Il faut quand même me donner votre nom, vous comprenez que les consuls ne sont pas n'importe qui et... vraiment désolé, vous n'avez pas l'air d'être une mauvaise personne, mais vous comprenez.
-Oui, je m'appelle Rose, Rose Ocaran, il me connaît et cet objet lui appartient, je ne fais que lui rendre.
-Très bien, je note ceci.
-Je ne vais pas abuser de votre patience plus longtemps, au revoir.
-Mais vous ne me dérangez aucunement et bonne journée Mademoiselle Ocaran.

C'était bien la première fois qu'elle donnait son nom de famille. Aujourd'hui, cacher son identité n'avait plus de réel sens, peut-être qu'il n'y en a jamais eu. Dans la Shinra depuis bien longtemps, c'est d'abord pour séparer sa vie privée de celle professionnelle qu'elle avait pris un pseudonyme. Aussi et surtout parce que ce monde, celui de la compagnie était malsain. Elle n'a jamais eu de confiance aveugle en qui que ce soit là-bas, en Rufus encore moins que les autres. Une vie dédiée à quoi ? À rien, que de la merde. Elle se mettait à sourire bêtement, se moquant d'elle-même lorsqu'elle se rendait compte que les deux personnes en qui elle avait un minimum de confiance était un inconnu rencontré la veille et une machine à la forme d'un chien. Quelque-chose clochait vraiment chez elle, une vie gaspillée, aucun lien affectif réel, aucune famille et un travail douteux. Elle ne savait même plus quel était son rôle. D'accord, elle travaille, arrête des gens, en tue. Tout ceci, elle le comprend sans problème. C'est quand elle réalise que ça ne sert réellement qu'à une seule personne qu'elle se sent utilisée. Là, tout n'est que sa faute, elle s'était bien gardée de poser la moindre question, ce n'était pas son job et tout ce qui comptait, c'était la paie après une mission. De l'argent, elle en avait eu, le dépensant presque aussitôt chaque mois.  Elle s'était rendue à son vaisseau dans lequel était resté Bladewolf.

-Je commençais à m'inquiéter.
-Pourquoi tu n'es pas venu alors ?
-La mission n'indiquait aucun risque qui demandait mon intervention et nous étions d'accord sur le fait que je doive rester ici si je ne recevait aucune information.
-Ouais... T'as bien fait.

Sans attendre, Rose allumait les moteurs et s'en allait dans cet immense espace ou enfin, elle se sentait sereine. La destination était son appartement et en moins d'une heure, ils étaient déjà arrivés. Comme c'était la journée des premières fois, elle laissa Bladewolf entrer chez elle.

-C'est con, j'allais te demander ce que tu bois...
-Tu es surmenée, tu devrais te reposer.
-Depuis quand tu me tutoies, au fait ?
-Depuis que je l'ai décidé.

Il lui semblait bien familier tout à coup, mais cela ne la dérangeait pas. Un verre de whisky, deux glaçons et elle s'installa dans son canapé en commençant à réfléchir.

-Dis-moi Blade, admettons qu'il y ait conflit d'intérêts entre moi et Rufus, simple supposition. À qui irait ta loyauté ?
-À toi, sans hésitation.
-Les scientifiques qui t'ont créé n'ont pas mis une sécurité pour ne pas perdre le contrôle sur toi, justement ?
-Je n'était qu'en beta quand ils m'ont mis en binôme avec toi. J'ai pu contourner une partie du système et ils ne se sont rendu compte de rien ensuite, même après les updates.
-Donc, t'es en train de me dire que tu me suis de ton propre chef ?
-Exactement.
-Mais... Excuse-moi, mais t'es qu'une machine, tu peux pas réellement faire de choix.
-Il y a quelques semaines, je t'aurais dit qu'une intelligence artificielle n'en reste pas moins une intelligence, puis j'ai compris qui je suis.
-C'est à dire ?
-Mon intellect n'est pas artificiel, j'étais humain avant et ils ont fait des expériences sur moi avant de m'incorporer dans cette carcasse métallique. Inutile de préciser qu'ils ont tenté de m'effacer la mémoire, mais elle est revenue.
-Bah merde alors ! Mais... Roh, je ne sais même plus quelle question poser. Autant j'aurais bien les nerfs à ta place, autant je ne peux pas t'aider à reprendre forme humaine, je ne suis pas vraiment qualifiée.
-Ce corps ne me dérange pas, j'ai presque oublié qu'elle effet ça fait d'être fait de chair. Tout ce que je sais, c'est que maintenant, je ne crains plus la douleur et je peux faire des choses qui m'étaient impossible auparavant.
-Quand même... J'ai toujours su que la Shinra était capable de toute et je l'était aussi, mais là... Bon, je sais, c'est l'hôpital que se fiche de la charité. En plus, ça, il ne me l'avait pas dit !
-Il s'est passé quelque chose ?
-Comment ça ?
-Je sens depuis tout à l'heure, beaucoup de ressentiments envers la compagnie, c'est la première fois.
-C'est que j'en ai plein le dos de ces merdes. Je pourrais faire ce que je veux, me mettre à mon compte, voyager, j'sais pas moi, mais avec mon vaisseau, l'argent que j'ai dépensé de façon à être autonome, j'ai plus rien à foutre chez les SOLDATs ou quoique ce soit en rapport avec la Shinra.
-Et cette question sur ma loyauté ?
-Une question comme ça...
-On ne dit jamais rien par hasard.
-P'têt bien, p'têt pas.

Rose avala sa dernière gorgée de whisky et se dirigea vers sa chambre. Oh non, ce n'était pas l'heure de dormir. Elle poussa son lit, enleva la couche de moquette qui était en dessous pour avoir accès à la trappe dissimulée à cet endroit. Une véritable armurerie et des rations si jamais elle devait rester sous les radars. C'était un véritable bunker et s'il est fermé de l'intérieur, personne ne peut y pénétrer, pas même avec des missiles anti-blindage. Toujours prévoir les scénarios les plus invraisemblables. Elle s'équipa de tout ce qu'elle pouvait porter. Une combinaison à camouflage optique, comme toujours, son M4, SAA, 1911, des chargeurs à ne plus savoir qu'en faire, quelques grenades, son masque.

-Tu vas aller rendre visite à la Compagnie ?
-Absolument pas, mais envoie-leur un message, je prends un mois de congé à mes frais, qu'ils n'essayent pas de savoir où je vais ni ce que je fais.
-Envoyé. Où allons-nous ?
-T'es sûr de vouloir venir ? Ça va être de la filature au début, ça risque d'être bien chiant.
-À deux, ça le sera moins.
-Comme tu veux, on va à la Terre des Dragons.
-Je peux demander pourquoi ?
-Quand on sera en route.

Sur la route, après une heure entière de silence, Bladewolf décida de prendre la parole.

-Donc ?
-Je ne t'ai pas expliqué ce qu'il s'est passé au jardin Radieux. Frappé un homme, mise en cellule, tout ça. Ce n'est pas la première fois que j'étais captive, mais bon, ça m'a quand même bien fait chier. Le mec avait visiblement porté plainte contre moi, mais le papier sur lequel tout était noté avait été jeté dans le feu. J'ai juste plus lire que j'étais accusée et le nom de celui qui était impliqué.
-Il vit à la Terre des Dragons.
-Oui, paraît qu'il fait partie d'une famille influente et qu'il est très bien protégé. Au jardin Radieux, il était seul avec sa gosse, mais chez lui, ça sera différent j'imagine.
-Si tu l'as frappé, tu méritais certainement une nuit en cellule.
-C'est pas ça le problème crétin, si ça m'a énervé, c'est pas pour ça que je vais lui rendre visite.

Le canidé robotique ne demandait rien de plus, sans doute ne voulait-il pas savoir les vraies raisons qui poussaient Rose à y aller. Peut-être pour ne pas être trop insistant non plus. En réalité, Rose elle-même ne savait plus vraiment comment être envers Bladewolf. Elle a toujours passé son temps à lui donner des ordres, mais maintenant qu'il est avéré que c'était un humain, c'était étrange. Rien ne l'obligeait à la suivre et pourtant il le faisait tout de même. Leurs rapports n'étaient plus exactement les mêmes qu'avant et ce n'était pas une réelle mission. Le mieux était encore de laisser les choses se faire d'elles-mêmes. Peu après, ils arrivèrent à la station Shinra de ce monde, peu de monde se trouvait à l'intérieur hormis les employés. C'est en sortant du vaisseau et en se dirigeant vers la sortie qu'un homme s'approchait. Ce qui était sûr, c'est qu'il voulait voir Rose, c'est droit vers elle qu'il se dirigeait, mais elle ne s'arrêtait pas pour ne pas perdre son temps.

-Soldat Sullivan ?
-Quoi ?

Agacée d'être interrompue et surtout de voir que cet homme savait a qui il avait affaire ne la rendait pas du tout sociable.

-Votre congé n'est pas accepté, veuillez retourner au vaisseau-mère et attendre vos nouvelles instructions.
-Je ne proposait pas des vacances, je les prends que ça vous plaise ou non.
-Et la Shinra ne vous demande pas si vous voulez venir, c'est un ordre.
-Comment vous avez fait ?
-Pour vous trouver, c'est ça ? C'est très simple, votre vaisseau est muni d'une balise, comme la plupart des vaisseaux à vrai dire. Vous savez comme moi que c'est la compagnie qui construit la plupart des modèle et avoir une vision constante de ce qu'il se passe permet un meilleur contrôle. Donc... S'il vous plaît, n'envenimons pas la situation et obtempérez sur le champ.
-Non.

Sullivan avançait donc vers la sortie et l'homme ne l'arrêtait pas. Non, il la regardait simplement, sans méchanceté ni même aucune autre émotion et certainement pas la surprise.

-La Shinra n'oublie rien, mademoiselle.

Sur ces mots, elle se retourna vivement. Il savait que c'était une femme, mais derrière elle, il n'y avait déjà plus personne. Bordel, c'était vraiment inquiétant ce qu'il se passait. Si Sullivan avait bien réfléchit avant d'agir à chaud, elle n'aurait sans-doute rien dit à la Shinra et sérieusement... Comment pouvait-elle deviner qu'une seule semaine fasse tant d'écho à la direction ? Ils ne pouvaient tout de même pas savoir ce à quoi elle pensait ces derniers temps...

-Nous ferions sans-doute mieux de faire ce qu'ils demandent.
-Je ne t'ai pas laissé venir pour me dire ce que je dois faire. Si mes choix ne te plaisent, rien ne te retient.

Rose commençait à sentir quelques frissons traverser son corps, sa main droite tremblait légèrement. Inspirant profondément, elle fermait les yeux quelques secondes puis se remit en marche. Il faisait encore bien jour, le mieux aurait été d'attendre que le soleil se couche, mais la patience ne faisait pas partie du plan. À travers champs, forêts et rivière, sans faiblir sans leur course, Sullivan et Bladewolf s'approchait de leur destination. Loin des autres habitations, il était difficile de savoir à quoi s'attendre, une forteresse bien gardée était le plus plausible. L'adaptation fera son travail comme toujours. Le Soldat ne compte que sur ses propres capacités, sur son jugement et sur les choix qu'il sera amené à prendre en temps réduit.

Il y avait ce petit quelque-chose de très gênant. Là ou Rose est très minutieuse et calculatrice, elle se hâtait toujours plus. Si intervenir sur des lieux inconnus malgré une force résistance, le tout en infiltration lui était très familier, aujourd'hui, le stress était palpable. La raison était bien évidente pourtant, elle voulait que tout soit fini, cet homme, sa carrière à la Shinra et débuter sa nouvelle vie. Une vie normale, une qui te permet de savourer l'instant présent. Ne plus être obligée de se cacher ou de mentir à ceux qu'elle rencontre. Sans comprendre pourquoi, c'était certainement Chen qui l'avait inspirée. Comme la vie du panda a débuté en ce monde, la fin de sa première et le début de la seconde de Sullivan se passera ici aussi. Déterminée, la tension diminuait et bientôt, la destination se dévoilait sous ses yeux.

Plus petit que ce à quoi elle s'était préparée, elle ne s'attendait tout de même pas à temps de personnes. La plupart ne semblait être que des fermiers et ouvriers, mais parmi eux se trouvaient également un grand nombre de guerriers. Bien loin des stéréotypes de ce monde, ils étaient très lourdement armés, des fusils de dernière génération. Dans le lot, des mages aussi. Pour le moment, ce n'était pas tout ceux-là qui posaient problème, mais les guetteurs. Une simple seconde d'inattention et la catastrophe arriverait... Aussi douée puisse-t-elle être, Sullivan ne pouvait évidemment pas rivaliser avec tant d'hommes.

Rose attendait, étudiant les rondes des différents gardes. Les plus dérangeants était ceux sur les tours de guet. Une vision panoramique et ils bougeaient peu. Elle était dans une petite forêt non loin de là, bien caché par les arbres massifs, mais si elle voulait y aller, elle serait à découvert pour une assez grande durée. Le camouflage optique sera indispensable, mais Rose ne pourra pas se reposer uniquement sur cela. C'était décidé, elle courrait dès que le garde sur la tour de guet à sa droite aura tourné la tête. Elle n'enclenchera sa combinaison que lorsqu'il recommencera à regarder vers elle, ça lui sauvera quelques précieuse secondes d'invisibilité. Bladewolf passera après, plus tard lorsque ce les lieux auront été mieux inspectés et quelques hommes éliminés. Si tout se passait comme en mission, peut-être qu'il y aura des ratés, mais elle s'en sortira. Il était temps de faire pleinement confiance en ses propres capacités.

Le garde pivote, Sullivan commence à courir, mais moins de deux secondes plus tard, ce n'est pas moins de quatre vaisseaux estampillés Shinra qui percèrent les nuages. Elle glissa et tomba en voulant s'arrêter et dès qu'elle fût relevée, elle se pressa de retourner près des arbres. Que faisaient-ils donc ici ? La réponse ne tarda pas émise par des haut-parleurs.

-Nous suspectons un de nos anciens soldats d'être proche de cette position. Nos informations indiqueraient qu'ils désirent s'en prendre un l'un d'entre-vous. La Compagnie Shinra décline toute responsabilité, mais nous désirons garder cette personne vivante. Coopérez avec nous et vous serez grassement récompensés.

C'en était donc déjà à ce point. Ils avaient décidé qu'elle ne faisait plus partie des leurs et, sans savoir comment, ils savaient ce qu'elle entreprenait de faire. C'est tout naturellement qu'elle se tournait vers le chien mécanique.

-C'est possible qu'ils interceptent nos conversations ?
-Aucunement.
-Alors tu vas faire ce que je te dis, tu ne cherches pas à comprendre pourquoi.
-D'accord.
-Tu commences par transférer l'argent qu'il me reste à une entreprise qui sera chargée de le livrer à Chen Stormstout dans l'heure qui suit.
-Pourquoi lui et pourquoi faire ça ?
-Je t'ai dit de ne pas chercher à comprendre.
-C'est fait.
-Bien, maintenant, tu me suis et tu vas couvrir mes arrières.
-Sullivan, je suis désolé d'intervenir encore, mais les probabilité de succès sont très minces, je suggère un repli immédiat.
-Je le sais déjà ça et je te le redis, si tu veux partir, tu le peux encore.
-Je te suis.

Ils se mirent à courir droit vers les habitations, mais de leur côté, les habitant de ce lieu n'acceptaient pas cette irruption de la compagnie. Ils voyaient en la Shinra, une menace, qu'elle fasse ce qu'elle a dit ou non. Les aider, coopérer n'était pas à l'ordre du jour. C'est pourquoi, dans l'instant qui suivit, les premiers coups de feu retentirent. D'abord, les habitants et très vite, ce fut suivit par des coup de canon des vaisseaux. La compagnie était bien moins offensive qu'elle ne l'aurait pu l'être. Leur but n'était pas de détruire cet endroit, mais de trouver Sullivan en vie. Quelques escouades avaient tout de même sauté des engins et ils commencèrent à abattre les opposants.  Ce qui était certain, c'est que s'il y a capture ou non, au final, cette place sera détruite, laissant le moins de trace possible capable d'incriminer la Shinra.

Sullivan continuait de courir. Le rituel auquel elle s'adonnait pour ses victimes particulières tombait à l'eau. Si elle devait tuer l'homme qui avait battu sa fille, elle devra le faire froidement et surtout, rapidement. Dans sa course, elle attrapa son 1911 et tira sur l'une des pattes de Bladewolf, à un endroit précis qui détruisit l'articulation. La machine tomba et ne pouvait plus se relever. Rose ne s'arrêtait pas, elle rangeait cette arme et prit en main son fusil d'assaut. Comme les autres soldats, elle tirait à vue sur les menaces. Il n'y avait plus d'hésitation, c'était elle contre le monde entier. Sa destination serait certainement plus difficile. L'homme ciblé est le maître des ces lieux et donc le mieux protégé, mais cela ne le sauvera pas.

C'est quand plusieurs bombardement ont failli la toucher, que Rose changea de direction. Ce n'était plus le forteresse, mes les vaisseaux. Droits vers les hommes de la compagnie. Elle passait derrière les quelques maisons pas encore totalement ravagées, tuait encore les personnes qu'elle croisait. Tout n'était que réflexe et instinct de survie. C'était comme si elle ne contrôlait plus ses gestes, elle était une bête qui survivait avec le peu d'options qui se présentaient à elle. D'un saut, elle se retrouvait sur un toit, courait, re-sautait et dans les airs, effectua un nouveau bond. Désormais sur le toit d'un des vaisseaux, elle en profita pour abattre ceux qu'elle voyait sur la terre ferme et ensuite, entra par l'arrière de la machine. A l'intérieur deux hommes, deux balles, c'était fini. Ne restait alors plus que le pilote. Il n'avait rien eu le temps de faire, un coup de couteau à la gorge et c'en était fini de lui. Sullivan l'enleva sur siège pour prendre sa place. Elle visa en priorité les autres véhicules réussissant à détruire les deux premiers. Le dernier était trop masqué par les fumées causées par tous les dégâts.

Ce n'est qu'à cet instant précis qu'elle réalisa qu'elle avait été touchée à l'abdomen. En temps normal, elle l'aurait tout de suite senti et serait certainement clouée au sol. L'adrénaline était là pour la maintenir éveillée et forte, mais elle savait que ça ne durerait pas. Sa vue commençait à se brouiller légèrement. Elle tirait désormais sans viser, espérant toucher ceux qui attentaient à sa vie. Elle avait réussi, seulement elle n'avait pas imaginer que ce serait le dernier vaisseau et que celui-ci, dans son crash, viendrait percuter celui qu'elle pilotait. Le choc fut si violent qu'elle se retrouvait projetée hors du fauteuil pour se cogner au plafond et ensuite percuter le sol. Le nez, les arcades, le ventre, tout ça était en sang et elle s'était cassé un bras ainsi que les chevilles de son pied gauche.

Elle rampait, péniblement, avec une douleur si atroce qu'elle ne pouvait contracter ses muscles plus de deux secondes. C'est vers son arme de poing qui était tombée lors de son éjection qu'elle se dirigeait. Si elle devait rester sur place, elle ne le ferait pas sans résistance. Au moment même où elle l'attrapa, le vaisseau se crashait pour de bon cette fois-ci et ce fut encore plus violent. Rose lâcha un tel cri de douleur que même avec le bruit de fracas, on pouvait l'entendre distinctement. Elle s'était vraisemblablement cassé un autre membre si ce n'était pas plus. Son pistolet était toujours dans sa main. Peinant à garder les yeux ouverts, c'est vers la sortie qu'elle regardait. Les hommes n'allaient pas tarder à arriver, ils étaient encore nombreux. Contre toute attente, c'est Bladewolf qui se présentait devant ses yeux. Ne marchant désormais que sur trois pattes, cela n'avait pas l'air de le déranger pour se mouvoir. Sullivan lui tirait dessus ou plutôt tentait de le faire, aucune des balles ne le touchait. Le chargeur était déjà vite, elle était devenue incapable de se défendre.

Les autres coups de feu cessèrent très vite après, le chien avait transmit l'information à la Shinra. Une dizaine de personnes sont arrivés. Le leader s'avançait et se baissait pour enlever le masque de Rose et l'observer.

-C'est elle, envoyez un message à ceux qui sont restés en retrait, foutez-la dans une cuve qui va la maintenir dans un état stable ? Faites vite, dans dix minutes, elle crève.

Ils obtempèrent et préparaient déjà le transport d'une Rose qui n'était plus que l'ombre d'elle-même. Se débattre était impossible, bouger l'était tout autant ainsi que crier. Prisonnière de ce corps inerte, elle tomba dans le coma. Le leader se dirigea maintenant vers Bladewolf.

-Les archives montrent que l'ex-soldat Sullivan vous a demandé de faire un transfert de tout l'argent en sa possession.
-C'est exact.
-Si vous saviez ce qui allait se passer, pourquoi l'avoir fait ?
-Mes ordre étaient d'obéir à Sullivan tant que ses directives n'allaient pas à l'encontre de celles de la Shinra dans le but de la surveiller sans éveiller le moindre soupçon.
-Je le sais, mais elle ne pouvait pas vérifier que vous l'ayez fait, c'est de l'argent que nous aurions pu récupérer, mais soit, vous avez accompli votre mission. Vous avez été plus qu'utile pour l'intervention et pour nous transmettre les doutes qu'elle avait envers nous.
-Que va-t-il advenir d'elle ?
-Vous vous souvenez du mensonge que vous lui avez dit sur le fait que vous étiez humain avant ça ?
-Oui.
-C'est ça, on va transférer son esprit dans une machine, effacer sa mémoire, en faire un meilleur soldat qui ne pourra jamais douter. Elle va mourir, mais ses aptitudes, son analyse du champ de bataille, tout ce qu'une machine ne peut entièrement comprendre, elle le fera. Elle ne sera plus jamais celle qu'elle a été. Après l'opération, son corps mourra dans les minutes suivantes.
-Mon contrat est donc terminé ?
-Oui, désormais, comme promis, vous ne travaillerez plus pour nous. Seulement, j'ai le regret d'informer que vous n'agirez plus du tout.

Il se tournait vers ses hommes.

-Éliminez le prototype, il ne nous est plus utile.

Dix coups de feu suffirent à détruire la machine. Quelques heures plus tard, Rose était morte, le lieu de la bataille totalement détruit. Tout ce qu'avait fait le binôme au sein de la compagnie avait été effacé. Toute trace d'existence, il ne restait désormais plus rien.

Spoiler :
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Exploit accompli.

Alors je vais commenter le rp au fur et à mesure, et ensuite je donnerai sûrement un avis plus global. Donc dès que je tique sur quelque chose, je vous le dis, et très rarement, vous aurez droit à un "Pas mal, ce que t'as écrit! "

Tout d'abord le premier rp (de Sulli) m'a étonné pour le dialogue avec le barman. Au début c'est normal, elle (désolé d'avance si plus tard, j'appelle Sulli "il") a besoin d'une info mais le barman a... besoin de clients...
Ensuite :

"-Est-il possible d'avoir quelques adresses ?
-Roh bah j'sais pas trop, y en a à tous les coins, c'est pas la quantité qui manque, mai si vous cherchez plutôt la qualité, ça va vous coûter plutôt cher et ils seront certainement déjà sur un autre travail.
-Avec le Consulat ?
-Ho, calmos ma p'tite, je sais pas qui vous êtes, ce que fait le Consulat ne regarde que le Consulat et c'est certainement pas à moi de vous dire qui traite avec qui. Surtout que si c'est pour que ça me retombe dessus après, non, vraiment c'est non."

Dès que Sulli pose une question, qui aurait pu passer pour de la simple curiosité, sur le Consulat, t'as le barman qui commence à s'emballer et je n'ai pas du tout compris pourquoi. J'veux dire, en quoi c'est mal de demander si les artisans sont en ce moment en train de taffer pour le Consulat ? C'est genre plutôt habituel pour des artisans de travailler pour leur Etat, alors... non j'ai pas compris.

J'ai vraiment eu l'impression que Sulli lui a demandé "Vous pensez pas que le Consulat et les artisans complotent ensemble ?" parce que sa réaction est juste surdimensionnée.

... Quelques posts où je n'ai rien à dire.

'Fin si peut-être. Je m'attendais à ce que Chen questionne d'abord le côté des victimes, style... la fille, le père ou même la mère, et pas qu'il se rue vers les cachots pour causer à la criminelle.

Ensuite on a ce moment... où Sullivan après avoir fait son caprice, explique son crime à Chen, dit à quel point elle voulait protéger l'enfant, qu'elle s'est peut-être un peu emballée... Bref, elle fait tellement l'accusée parfaite (celle qui assume son crime mais qui le regrette déjà, malgré le fait qu'elle l'a commis pour une très noble cause) que c'en est limite suspect ^^. Sérieux, en lisant le rp de Sullivan (très bien, à ce propos), je me suis dit... "Ah là j'imagine que Chen va quand même pas la croire si facilement !"

Ce que je veux dire c'est qu'à la base, il y a une agression. Sulli est l'agresseur, le père est l'agressé... C'est tout ce que Chen sait. Il ne questionne pas les témoins (nombreux), il ne questionne pas les victimes présumées, il questionne la coupable qui se montre coopérative et bourrée de remords... Et devant tout ça, avec une seule version de l'histoire racontée d'une façon qui arrange bien Sullivan, t'as Chen, méga bonne poire, qui plonge dans le bobard et qui va limite se porter garant de la prisonnière.

Je sais que Chen est excessivement gentil et naïf... et qu'en plus de ça, il est très protecteur envers les enfants.
Mais bon, il n'est pas non plus aussi con pour croire tout ce qu'on lui dit.

Imagine la situation inverse. Si Chen avait été interrogé le père agressé et que ce dernier lui avait dit "Cette folle s'en est prise à ma fille ! Elle a commencé à la frapper donc j'ai essayé de la protéger, et là elle s'est mise à me fracasser la tête contre le sol en hurlant qu'elle détestait les enfants !!"

Qu'aurait fait Chen ? Qu'aurait-il dit ? Parce que si je suis ta logique, je crois qu'il dirait un truc du genre "oh mais... c'est un scandale ! je prépare le bûcher ! "

Je crois, Chen, que tu as perdu en cohérence, ici. Hrp, tu savais que la version de Sullivan était vraie, et ça a carrément influé sur la cohérence irp.

On en arrive au dernier rp de Sullivan..

La première chose qui m'a frappé, c'est cette histoire de stylo. Sulli dévisse le stylo pour pouvoir forcer la serrure de la cellule. Je me suis dit que c'était une idée plutôt amusante. Mais là, non elle se ravise. Et ça c'était mal fait, pour moi.

Attention. Qu'elle soit trop embêtée par l'idée de péter le stylo que lui a confié Chen, je peux comprendre.

Mais ce n'est pas exactement ce qu'il s'est passé. Elle n'était pas en train de dévisser le stylo quand elle s'est dit "Non je vais trouver autre chose, ça va me faire culpabiliser de dégrader ce stylo"
Non, elle s'apprêtait à ouvrir la serrure quand... " lorsqu'elle approchait la pointe de la serrure, elle se figea. Quelque chose l'empêchait de dégrader ce stylo et elle comprit vite pourquoi. Aucune valeur à ses yeux, mais pour celui du consul, c'était une autre histoire. "

Je n'ai pas aimé ça. C'est un minuscule détail mais ça fait tellement... japonais ^^. Dans ton cas, elle était décidée à le faire et c'est comme si une partie d'elle avait retenu son geste pour des tas de raisons très symboliques et émouvantes.
J'aurais préféré quelque chose de plus réfléchi. Que Sulli prenne le temps de se demander si elle avait envie de dégrader ce stylo.

Bon, voilà j'ai tout lu.

Alors... je vais commenter plus globalement votre rp.

Je trouvais qu'il y avait une intrigue vraiment intéressante. C'est une idée originale... au début j'étais un peu sceptique. Le coup du "défendre une gamine d'un adulte violent et finir en prison pour ça" me semblait terriblement simple. Au final vous m'avez fait oublier cette impression. Malgré les quelques maladresses, notamment les tiennes, Chen. J'ai trouvé cet rp vraiment bon... alors qu'il est très court, que la discussion, c'est quoi ? Huit minutes ? Non je sais pas pourquoi mais il m'a beaucoup plu, avant même qu'on arrive au dernier rp de Sullivan.

En fait je pense même avoir commencé ton rp, Sulli, en étant plutôt sceptique. Je me demandais ce que tu allais bien faire (puisque je savais que c'était ton dernier rp). Je me suis vite demandé où tu voulais en venir... Tout ça pour dire que la première partie du rp (jusqu'à la libération de Sullivan) n'était pas dénué d'intérêts.

Je pense que ce qui a posé problème, c'est que Chen est parti un peu trop tôt de la cellule. Mais le rp en question, où il brûle la plainte, est vraiment sympa.

Non je me suis bien amusé, c'était vraiment pas ennuyeux du tout.

Puis évidemment, je vais un peu dire ce que je pense de ton dernier rp, Sullivan, de cette conclusion.

Il est vraiment purement génial. Je l'ai a-do-ré. J'étais... comme le souffle coupé, en lisant, vraiment sous l'émotion du truc. J'ai tellement cru à tout ça. Bon alors, le but de Sullivan est entre autres de tuer l'homme qui battait sa fille... A nouveau, j'ai pas été convaincu. C'est peut-être le point noir de cet rp et finalement, heureusement que ce n'était qu'un prétexte dans ton dernier rp.

Même si j'ai vu venir le coup avec Bladewolf à mille kilomètres, je sais pas, ça m'a quand même fait un truc. J'ai adoré la conclusion, j'ai adoré la shinra; Le coup de l'argent, j'ai trouvé ça monstrueux, même si j'aurais trouvé ça beaucoup plus fort s'il y avait eu plus dans ta bourse !

Non vraiment, superbe rp de conclusion.

C'était vraiment ce qu'il fallait. Dans certains cas je vais pas conseiller à une personne de donner une fin à son personnage. Parce que... si la fin doit être mauvaise, alors autant ne pas la faire.

Mais dans d'autres cas, y a vraiment moyen de faire quelque chose de monstrueux... même avec un personnage qu'on n'arrive plus à faire. Et dans ce dernier rp, même si on se surprend à redécouvrir son personnage, on est finalement heureux de l'arrêter, parce qu'on lui a donné une fin qui déchire.

Très bon rp, donc ^^.

Pour Sullivan (pour la forme), mission cerbère : 75 xp, -450 munnies et 7 PS en vitesse.

Pour Chen, mission très facile : 6 xp, 1260 munnies (60 + 450 + 750) et 1 PS en force.
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