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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Rhétoriques

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Cette réunion devenait de plus en plus ennuyeuse. Et également une vraie perte de temps. Oui, Learn avait sortie le nez de sa tour, de ses livres, de ses recherches pour venir car apparemment, c'était quelque chose d'important. Et qu'elle importance ? Voir des artistes, des gens qui n'étaient pas sensés se battre, planifier un plan de guerre en crachant sur une trêve qui était de toute évidence une chance unique.

Elle savait qu'elle aurait dû ignorer Genesis... Surtout qu'il n'était pas capable d'argumenter pour faire accepter aux autres l'aubaine qu'était ce pacte de non-agression. Certes, il y avait des risques. Mais ne pas se faire attaquer par la Coalition, qui possédait une immense armée, mais avait également sous sa tutelle plus de monde que n'importe quel groupe c'était juste... Un cadeau. Learn expira par le nez, clairement exaspérée par tout ceci... Tout ce qu'elle entendait, c'était les complaintes du coeur. Le coeur... Mais en aucun cas l'utilisation pure de la logique.

Et quand il semblait y avoir un semblant de logique, on se retrouvait à entendre une histoire de règlement de comptes. Sa tête allait exploser face à tant de... D'illogisme ! Il n'y avait rien à dire, ils ne comprenaient pas le problème ou alors l'utilisaient pour régler des comptes. Des comptes... Dans une histoire qui parlait de potentielle guerre ? A cette allure elle allait croire que seul Genesis était sensé ici, alors qu'elle n'était pas là depuis bien longtemps. Le pompon fut les mercenaires...

On ne pouvait pas avoir les Mercenaires complètement à notre botte. C'était un fait claire pour Learn, au bout d'un moment il n'y aura plus d'argent, et à ce moment-là ils perdraient toutes protections. Mieux encore, ils perdraient leurs protections mais en plus elles passeraient à l'ennemi. Puis vint la proposition de... Coup de poker ? Que ça ne durera pas longtemps ? Rejoindre la Lumière qui avait une armée ridicule ?!

Ce fut la goutte de trop pour l'esprit logique de Learn. Ça n'avait aucun sens ! Il fallait qu'elle essaye de les raisonner afin qu'ils utilisent leurs cerveaux et pas un organe handicapant comme le cœur. Elle se leva et siffla un bon coup pour avoir l'attention générale.

"Je voudrais votre attention je vous prie. Je sais que je ne suis pas ici depuis longtemps. De plus, je suis une simili, une coquille vide. Je n'ai donc aucune vraie raison de m'attacher à la Lumière ou la Coalition. Néanmoins... J'ai l'impression que vous ne réfléchissez pas assez avant de prendre vos décisions, principalement parce que vous pensez idéologie."

Learn monta sur l'estrade, calmement, regardant chacun avec attention. Elle avait bien l'intention d'exprimer son point de vu. Froid, logique, sans attache idéologique.

"Si j'ai bonne mémoire, la Coalition possède l'armée la plus puissante. Elle possède également le plus de mondes sous sa tutelle, ou contrôle suivant ce que votre... Cœur vous dit. D'une certaine façon, il est actuellement le groupe le plus puissant existant. Et qu'avons-nous en face de la Coalition ? La Lumière. Qui est actuellement particulièrement faible. Plus faible que le Consulat."

Elle se tourna vers le public, ses yeux rouges scrutant les visages alors qu'elle donnait sa vision logique des choses. Tout dans la logique.

"Ce qui fait qu'avec le pacte de non-agression, nous n'aurions qu'un ennemi dont nous soucier, un ennemi que nous pouvons gérer. Avec qui nous sommes à peu près à arme égale, sans avoir à craindre de se faire écraser par la Coalition. Vous pouvez également me dire qu'avec la Lumière, en alliance, nous serons à peu près à force égal face à la Coalition. Mais un des leurs nous a trahi. Un des leurs à tué un des notre."

Learn ferma les yeux, prenant son inspiration. Non pas qu'elle était émotive, il y avait des difficultés techniques pour ça, mais surtout pour trouver les mots. Faire comprendre, même au plus simplet des esprits de cette salle ce que signifiait ce pacte.

"Et il me semble que son groupe ne fait rien pour l'amener devant la justice... Ce qui peut signifier deux choses. Soit ils sont cruellement stupide, soit ce fut commandité par la Lumière elle-même. Ce qui ne fait pas d'eux des alliés stables, ou même efficace. Sauf pour se faire pousser dans les escaliers afin de se briser la nuque. Les Mercenaires, le problème est très clair. A partir du moment où il n'y aura plus d'argent, il n'y aura plus de mercenaires pour nous protéger. Pire, ils passeront aux côtés du prochain plus offrant."

Learn rouvrit les yeux, toujours vides d'émotions. Sa voix était restait monotone, trop ancrée dans sa logique, son analyse froide de la situation. Rien ne laissait transparaître un quelconque penchant pour quoi que ce soit, pas d'aversion, pas de préférence. Juste... De la logique.

"Rester neutre ne fera que nous tuer. Il n'y aura aucune garantit qu'on ne nous submergera pas de tout les côtés. C'est peut-être même une certitude. Vous pourrez dire ce que vous voulez actuellement, je ne fais que vous donner mon analyse de la situation, sans aucun penchant pour ou contre. Genesis n'est clairement pas être la personne la plus intelligente qui soit, mais il a raison. Nous ne pouvons pas combattre Coalition et Lumière en même temps. En ce qui me concerne, suivant cette analyse, le pacte de non-agression avec la Coalition est la meilleure solution. Et par pitié, cessez de suivre votre cœur aveuglément dans cette situation actuelle qui demande avant tout d'observer toutes les possibilités, et je parle aussi bien pour ceux qui sont pour le pacte que contre."

Learn expira un bon coup, regardant l'audience en face d'elle. Elle n'avait toujours aucun signe de réaction émotionnel, en fait elle était actuellement comme un robot. Voir un ordinateur, qui n'a fait que donner toutes les possibilités qui s'offrent actuellement. La rousse recula un peu, restant à l'écart près du fond de l'estrade. Dire qu'elle venait d'aider Genesis... Mais uniquement parce qu'il n'a pas jugé intelligent de donner toute l'argumentation nécessaire. Ce qui a failli le faire passer pour un... Et puis elle s'en fichait, il n'avait qu'à utiliser son cerveau.

Elle s'éloigna, prête à laisser la place au suivant. Elle n'était pas là pour argumenter...
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Un à un, mes frères et sœurs se levaient afin de donner leur avis. Dans cet immense dôme qu’était le sommet des arts, les idéologies se livraient un duel sans merci. Chacun ponctuait son intervention par un grand discours passionné alimentant la rhétorique déjà mise en place par notre porte-parole.
De plus en plus de consuls se rangeait du côté de Genesis. Dans toute cette foule qu’étaient les artistes des Citées Dorées, seulement une poignée partageait une vision semblable à la mienne. Étions-nous si peu à vouloir éviter une guerre ? Étais-je le seul à voir d’un mauvais œil cette soi-disant trêve avec la Coalition Noire ? T’elle un écho dans la salle, Uthane avait osé faire entendre son mécontentement envers la dernière proposition… Pour ensuite se faire rembarrer par la moitié de nos collègues. J’étais resté calme depuis le début de notre réunion, mais à chaque parole prononcée, mon impatience gagnait en force.

La dernière intervention, celle du simili était la goutte de trop. Son discours n’était en rien charismatique, il ne s’agissait que d’une énumération froide des idées déjà prononcées par la plupart de nos membres. Et le pire, d’après moi, elle c’était prononcé sur un sujet dont-elle semblait tout ignorer. Avait-elle, vraiment, prit connaissance des derniers événements liés au monde de la Coalition Noire ? Si personne n’intervenait, la plupart des consuls allaient imaginer le pire à la simple pensé de ce groupuscule.

Vous vous entendez parler ?
Je m’étais redressé de toute ma hauteur, parlant plus fort qu’à mon habitude. Ma voix, habituellement calme et posée, avait mué pour devenir autoritaire. Presque remplie d’une haine ne demandant qu’à se rependre. Le brouhaha général c’était calmé, suffisamment pour me permettre de parler sans hausser la parole.

Jeune simili, je ne connais pas ton prénom et je m’excuse déjà de devoir t’affubler d’un nom ne reflétant en rien l’être que tu es. Tu peux te vanter d’avoir perdu ton cœur et de pouvoir nous fournir une analyse aussi…Claire.
J’attrapais ma chope et vidais le contenu devant l’assemblée. Les consuls aimaient croire que ma seule occupation était la boisson, mais elle m’aidait aussi à clarifier mes idées.

Mais prenons exemple sur cette bière. Quand je l’ai brassé, j’ai réfléchi aux ingrédients nécessaires, au temps de fermentation pour un bon dégrée d’alcool. N’importe lequel d’entre vous, en utilisant son cerveau serait capable de faire la même chose que moi. Mais la petite touche, qui rend ma boisson unique, l’attention que je lui porte, le cœur que je donne à mon ouvrage… Voilà pourquoi on me nomme Maître Brasseurs.
Ouvrant mon deuxième tonneau, je me servais une autre bière. Et je remplissais la chope d’Ulthane au passage.

Pourquoi je raconte ça ? Pour te prouver que le cœur et le cerveau doivent agir à l’unissions ! Pendant que nous parlons de l’avenir de notre groupe… Les pensées ne doivent pas être les seuls arguments de nos décisions. Tous comme le ressentis de chacun envers nos ennemis ne doit pas altérer notre jugement ! Nous DEVONS trouver l’harmonie avant de nous lancer une fois de plus dans ce débat !
Vidant une fois de plus ma choppe, je me permettais de la remplir une nouvelle fois.

Et quant à tes dires, simili…
Je n’aimais pas prononcer ce mot, il était tellement réducteur, avait une connotation injuste dans l’esprit du vieux moine.

… Certe, la Coalition Noire possède bien des mondes. Mais connais tu l’état de chacun d’entre eux ? Commençons par le plus important…
Je n’aimais pas donner des leçons, mais il ne fallait pas laisser les germes de peur mûrir dans les cœurs de mes frères et sœurs.

La Citée du Crépuscule. Oui, nous trouverons toutes les armées de nos ennemis derrière ses murs, mais nous trouverons aussi des alliés inattendus ! Une alliance rebelle se bat chaque jour contre le règne de terreur instauré par la Princesse. Parlons maintenant du Pays des Merveilles. Un monde laissé à l’abandon, dominé par la reine de cœur, une femme incapable de combler ses désirs, les ténèbres gagnent du terrain chaque jour, écartant le joug de la Coalition sur ces terres…
Des murmures commençaient à s’élever dans la salle. Peut-être que je dédramatisais la chose, mais je ne la rendais que plus vrai.

Et pour finir, la Forêt de Sherwood. Laisser moi rire ! Le pays est en pleine guerre civile, un membre de la Lumière défend les opprimés de la folie d’un bouffon… D’ailleurs, vous êtes prêt à rentrer en guerre contre tout un groupe suite à l’action d’un membre isolée, mais pourquoi ne prendrions nous pas exemple sur le membre honorant les principes de la Lumière ? L’idée vous semble idiote ? Mais une fois de plus, je suis prêt à tous afin de pourchasser l’assassin de notre frère…
Terminant une fois de plus ma chope, je me retournais pour remarquer le verre d’Ulthane aussi vide que la mienne, ainsi que Natalia, le regard brillant. Je remplissant nos chopes ainsi qu’une petite coupe pour la fille de Thalie. Les murmures s’étaient intensifiés dans la salle, je me relevais une fois de plus, mais avec une légère difficulté.

Mais je n’ai pas toujours fini… Mon attention se dirige maintenant vers la petite dame habillée de noire. Désolé, je ne connais pas non plus ton nom… Je me mettrais à jour le plus rapidement possible… Tu as mis le doigt sur quelque chose d’intéressant, la Lumière ne s’attaquera pas à nos citoyens, si nous croyons à leurs principes. Nous n’aurions donc pas à crainte une attaque frontale de se groupe, comparée à la Coalition Noire…
Je n’aimais pas la Coalition Noire. Chose assez étrange, car, je n’avais jamais rencontré un de leurs membres, comme tous ici, je ne me basais que de leurs réputations pour leurs porter un jugement.

… J’acquisse qu’un pacte de non-agression serait la meilleure défense à court terme. Si nous de démarrions pas la guerre, celle-ci viendra toquer à notre porte. Libérer nos cœurs de la peur d’une attaque proche des coalisés nous ferait le plus grand bien. Et nos cerveaux pourront fonctionner à pleins potentiels.
Je faisais une courte pause, profitant de l’instant pour finir mon dernier verre. Et terminer mon oratoire.

Une chose est certaine, le temps que nous gagnerons avec ce pacte ne pourra qu’être prolifique pour notre préparation. Mais ne soyons pas stupide, ne restons pas les bras croisés derrière un morceau de papier. Une fois prêt, nous devrions attaquer l’ennemi à la gorge… Avant que celui-ci brise cette alliance…
Je restais immobile un instant… Des larmes commençaient à perler le long de mes joues. Jamais, je n’avais atteint à la vie d’un homme. Et aujourd’hui, devant tous mes frères et sœurs, je venais de parler avec une aisance déconcertante d’une attaque meurtrière contre un groupe entier… Le Consulat avait-il eu autant d’impact sur moi ?




Dernière édition par Chen Stormstout le Dim 2 Nov 2014 - 23:15, édité 1 fois
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Mila s'était glissée dans une rangée de sièges le plus discrètement possible. Elle avait profité de l'agitation qui rendait la discussion houleuse pour ne pas être vue. La jeune femme était hésitante. Une part d'elle-même souhaitait ardemment voir une trêve entre la Coalition et le Consulat... Cela lui faciliterait tellement la vie. Ses correspondances avec son amie n'auraient plus à être si discrètes, elle pourrait lui rendre visite sans créer d'incident politique... Elle soupira. N'était-ce pas ironique ? Elle avait pratiquement plus de vrais amis à la Coalition qu'au Consulat.

Mais cela était son opinion en tant que femme, en tant que personne. Qu'en était-il de son opinion de consule ? Pouvait-elle légitimement soutenir une trêve avec une organisation telle que la Coalition? Pour une fois, Mila se demandait si son intérêt et celui du Consulat pouvaient converger sans dommages collatéraux.

Quand bien même la consule avait confiance en la compétence du Tragédien, elle avait les idées plus claires après cette brève interruption et refusait de le soutenir aveuglément. Au final, son opinion oscillait entre les bénéfices — aussi bien personnels que communs — d'une trêve avec la Coalition, et le problème éthique que celle-ci pouvait générer.

Milena repéra une consule qui fixait le plafond d'un air concentré. Un instant plus tard, celle-ci se dressait pour prendre la parole.

« Je partage l'avis de Chen Stormstout. La Coalition est connue pour être sans pitié et semer la destruction derrière elle. Serait-ce vraiment sage de nous fier à des traîtres, des assassins et des despotes ? Sont-ils suffisamment dignes de confiance pour respecter un pacte de non-agression? »

La consule revint à elle et la passionnée patienta un moment avant de prendre le contrôle d'un autre de ses frères.

« Bien sûr que la Coalition est dangereuse, c'est pas nouveau voyons ! Mais la question c'est... Est-elle dangereuse pour nous ? Si leur princesse a proposé une sorte d'alliance à Genesis, il doit bien y avoir une raison. Elle n'a pas l'air d'être le genre à proposer de rester sur la touche. Donc si elle est prête à le faire... Et bien, au fond quelle raison aurait-elle de mentir ? Si Ariez souhaitait déclarer la guerre au Consulat, elle l'aurait déjà fait non ? Peut-être qu'on devrait prendre en considération ses intentions vis-à-vis de l'Art, voire même organiser une conférence avec une délégation de chaque groupe afin d'envisager ensemble les termes d'une possible trêve. »

Le jeune homme se rassit et croisa les bras tandis que Mila revenait à elle. Peut-être aurait-elle dû partager son opinion elle-même ou par la bouche d'une seule et même personne... Mais cela lui paraissait plus compréhensible de la sorte. Plus... Crédible. Restait à voir ce que les autres consuls en penseraient.
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Dans le Phèdre, Platon décrivit sa conception de l'âme. Celle-ci est comparable à un char où sont attelés deux chevaux ailés... L'un est blanc, puissant, plein de courage... Il représente le coeur et la bravoure, cette âme guerrière en chacun de nous. L'autre cheval est quant à lui noir comme l'arille d'une grenade. C'est lui qui incite l'âme à répondre à ses pulsions, aussi bien libidinales que de survie. Dénué d'instinct guerrier, bien au contraire, le cheval noir se garde bien de suivre le cheval blanc dans ses courses et ses conquêtes, tandis que ce dernier protège ses passions d'une simple affaire de besoin.

C'est ainsi que le char vole, traîné par les chevaux qui jamais ne s'entendent sur un chemin. C'est un conflit qui ne se règle jamais de lui-même... aussi les hommes trop courageux se brûlent à proximité du soleil, quand les hommes trop désireux s'écrasent contre terre.
Arrive le cocher. Face au courage et au désir, il ajoute la raison. Lui seul est capable de mener le char à l'égal des dieux.

Le philosophe, pour Platon, est celui qui sait contrôler sa passion et modérer ses besoins, mais toujours les utiliser pour arriver à la connaissance.    

Learn avait beau être de son côté, le Tragédien ne pouvait lui donner entièrement raison. A vrai dire, sur bien des aspects, elle rejoignait Medusa. Toutes les deux étaient... parmi les rares à constater la nature problématique de la lumière. Le débat avançait, la tension montait d'ailleurs légèrement, tandis que certains discours se montraient plus subversifs... cependant, certains consuls semblaient encore certains de l'innocence de la lumière. Oh Genesis savait que la lumière n'avait pas commandité le meurtre de Frollo, et encore moins celui de Jann, comme Medusa semblait le sous-entendre au détour d'une phrase... néanmoins, comme la scientifique l'avait précisé, la lumière n'avait mené d'enquête sur ce crime, ce qui prouvait qu'elle n'avait rien de ce groupe si engagé qu'elle disait être.  

Malgré cela, Chen avait... admirablement retourné la tendance. Il était difficile pour quiconque de se prononcer sur les résultats du vote à venir, mais il ne faisait nul doute que l'écart serait... minuscule.

Plus que jamais, Genesis devait mûrement réfléchir aux objections des intervenants... qu'ils soient opposés ou en faveur de sa proposition.

Medusa, qui s'exprima en première, ou en tout cas fut-elle la première à raisonner dans l'assemblée, eut le coup de génie de favoriser la trêve avec la Coalition noire puisque, selon elle - et Genesis pouvait y croire - en guerre avec la lumière, le peuple et les consuls incapables de se défendre ne risquaient en principe rien de son ennemi... Jamais la lumière ne tuerait des innocents car... ce faisant, elle ruinerait à jamais sa légitimité. C'était fort malin, Genesis devait le reconnaître.

Cependant, elle eut... la maladresse d'accabler plus que nécessaire la lumière pour son crime envers Jann... Crime qu'elle jugeait d'abjecte. Il était vrai que l'assassinat du membre de la lumière fut particulièrement sadique, cependant le tragédien était persuadé que chaque consul comprenait bien l'atrocité du crime... et qu'aucun d'entre eux n'avait besoin d'un discours moral à ce sujet.
Les hommes et les femmes dans ce dôme n'étaient pas de vulgaires civils... ils étaient des consuls.

Quand Ulthane s'exprima... Genesis en soupirait rien que d'y repenser puisqu'une nouvelle fois, il avait exigé le silence en faisant un maximum de bruits. Simple parenthèse, vous dira-t-il, mais les maladresses des consuls étaient fort nombreuses et le plongeaient dans le plus grand doute quant à leur bienséance. Entre l'un d'eux qui arrive en retard et en fanfare, un autre qui casse le mobilier pour cinq secondes d'attention et... la moitié de l'assemblée qui s'amusait à monter sur la scène pour donner son avis.

Que ne comprenaient-ils pas ? Seul l'auteur de la proposition devait être au centre du Sénat !

Le forgeron donna un avis... tout aussi intéressant que préoccupant... mais cela, Genesis y reviendrait plus tard, quelque peu... agacé par la tendance qu'avait le forgeron de toujours clôturer son avis sur une nouvelle proposition. Le Consulat ne pouvait décemment pas commencer à parler des mercenaires sans avoir fini de parler d'Ariez.


«  L'avantage des arts, si je puis me permettre, nous donne une quelque sûreté du moins pour l'instant. C'est une expression grossière, mais le développement d'un art est très souvent lié à la paix. »

Genesis avait simplement acquiescé au bon mot de Sauron... Ce n'était certes pas l'heure de se forger un avis sur un consul mais jusqu'ici, le tragédien n'avait pas réussi à s'en faire un. Toutefois, il était à ce point d'accord avec le tacticien qu'il avait lui-même dit à Ariez, lors de la réunion des boss, ces mêmes mots... craignant pour les arts si jamais le Consulat acceptait cette trêve, ou même subissait la domination de la Coalition noire.

Mais si le discours de Sauron pouvait être décrit en un mot, ce serait sans doute "prudence". Ses conseils étaient si prudents qu'ils en étaient... parfaitement exaspérant. Genesis n'était pas le plus irréfléchi des hommes. Certes il avait une passion dévorante mais il était aussi doté d'une intelligence dont il était fier... et pourtant, cette passivité que proposait Sauron, ces mesures de précaution et cette attitude du vaincu n'arrivaient qu'à le faire bouillir de l'intérieur.

Il comprenait ce dernier et savait que son avis était partagé par un bon nombre de consuls... Néanmoins il n'était pas homme à attendre que la première pierre soit jetée depuis l'autre camp. La responsabilité, il la prenait... Si tout le monde craignait la rupture de la trêve par une coalition noire trop sournoise, Genesis ne pouvait qu'être d'accord avec Chen... Qu'ils n'attendent pas d'être attaqués pour attaquer la Coalition noire.

Genesis aurait aimé que pour une fois, les consuls se mettent en tête que face à tous ces groupes, le Consulat devait être conquérant. L'Harmonie des mondes ne serait possible qu'avec le Consulat au pouvoir. Aussi tous, lumière, mercenaires, coalition noire... finiront par disparaître d'eux-même ou d'une aide extérieure.

Cela... Learn l'avait dit fort bien. Genesis se doutait que Sauron estimait aussi la prise de position incontournable, néanmoins, et c'est ce qui déplut principalement au Tragédien, il présenta la situation comme si elle fut très simple. Mais comme le soutint l'historienne, les attaques pouvaient, de toutes façons, provenir de tous les côtés. A aucun moment Genesis ne proposait d'éteindre la vigilance du Consulat envers la Coalition noire. Chen fut... sur ce point... totalement juste. Il envisageait cette trêve comme un gain de temps, un ennemi à oublier l'espace de quelques semaines, voir quelques jours... et c'était exactement ce dont il s'agissait. La Coalition noire et le Consulat voulaient la même chose, bien que leurs moyens et les nuances rendaient la fin fort différente en fonction du camp... Ils désiraient ou devaient conquérir et seraient indubitablement amenés à s'affronter un jour pour cette conquête. Aucun des deux camps n'imaginait sérieusement cette trêve durer.
Genesis posa une main sur son lutrin et regarda les consuls, l'air soucieux.


" Pour répondre à votre interrogation, Sauron, je me contenterai de me répéter. Je me porte garant de la fidélité qui nous lie à présent au Sanctum, et cela tant que Angeal Hewley y agit en tant que Primarque. C'est là la seule certitude de ma part que vous pouvez espérer quant aux dangers que représenterait éventuellement le Sanctum. Je ne prétends aucunement que ce dernier ne va pas s'allier à la lumière contre et uniquement contre la Coalition noire... Mais ce que je peux affirmer, c'est qu'il ne se dressera pas contre nous. "

C'était... totalement personnel. Il s'attendait déjà à un regard noir de la part de la fille de Clio pour cette démonstration d'amour fraternel... mais quoi qu'il en soit, qu'importe son rôle de porte-parole, il défendait corps et âme ce qu'il savait être les plus grandes vertus de son meilleur ami.

" Puisque l'on parle des autres groupes... Voici mon avis sur les mercenaires, maître forgeron. Je pense que nous pouvons envisager, non pas une alliance, mais leurs services... Nous en avons les moyens et ils ne pourront pas être de trop, je pense, quel que soit le déroulement de la guerre. Néanmoins, et c'est ici que je rejoins Learn... nous ne pouvons fonder notre stratégie sur eux. Premièrement parce que... et je demande pardon au préalable amis des mercenaires pour la dureté de mes maux... ils sont par essence les intervenants les plus corruptibles de tous. Comme l'a soutenu ma soeur précédemment, nous avons beau être une nation riche... nous ne pouvons nous permettre des mois de mercenariats. Deuxièmement et surtout, je trouve risqué de coopérer longtemps avec le Centurio. Je ne porte aucun jugement sur ce groupe mais... qu'importe le prix que nous y mettrons, ils ne seront pas toujours nos alliés. Si nous affichons devant eux certaines de nos faiblesses, nous prenons le risque qu'un jour ou l'autre, ils soient menaçants. "

Le tragédien baissa dès lors les yeux sur son lutrin et ses notes sur lesquelles il avait écrit les arguments des différents consuls sur la question de la Coalition noire, pendant leurs discours.

" J'aimerais préciser certaines choses sur cette trêve. Quelques-uns d'entre vous me répondent comme si j'avais parlé d'une alliance. A cela je dis non. Le Consulat ne s'alliera jamais à un groupe conquérant, à un groupe coupable d'avoir tué des civils, des artistes, à un groupe nous ayant lourdement attaqué par le passé. Et lorsque je mourrai, je compte sur mon successeur à la charge de porte-parole pour vous mettre en garde tout comme je le fais aujourd'hui sur les dangers que représente la Coalition noire. Aujourd'hui, je ne vous parle pas de relâcher notre vigilance, de considérer Ariez comme inoffensive... Croyez-moi j'ai rencontré la Princesse Ariez et j'ai assisté à son attentat envers la vie de chacun des boss et de leurs compagnons, ainsi qu'envers celle de notre soeur, Rivy... Cette même tentative d'assassinat qu'elle fit, et je n'exagère pas un instant, juste après m'avoir parlé de cette trêve. Si j'ai bien compris une chose sur la Coalition noire et la personne qui la dirige, c'est qu'elle est devenue imprévisible. "

Certes il était déjà adulte lorsque tour à tour, Konstantine, Xehanort et le Modéré noir avaient dirigé la Coalition noire, mais de cette époque, il n'avait vraiment assisté qu'au pouvoir du Modéré noir... qui était certes celui qui a fait de la Coalition noire une incroyable tyrannie, mais qui se révélait, dit-on, fort simple comparé à l'excentricité de la Princesse Ariez.

" C'est donc pour la raison du tempérament d'Ariez que je veux vous prévenir. Lorsqu'elle m'a proposé cette trêve, je pense qu'elle était sincère. Mais si nous allons demain au quartier-général de la Coalition noire, si et seulement si vous acceptez ma proposition, et que nous rappelons à Ariez cette idée qu'elle nous a soumise lors de la réunion avec l'intention d'accepter. Il y a toujours des chances pour qu'elle refuse alors que la situation entre nos deux groupes n'a absolument pas changé depuis la nuit de la réunion. "

En quelque sorte, c'est comme s'il l'avait traîtée de folle publiquement... et cela aurait pu être insultant si Genesis n'eut pas été aussi certain de la fierté qu'Ariez avait pour son légendaire impondérabilité.

" Une troisième chose, précision concernant cette trêve... Et c'est à titre informatif, comme me l'avait précisé Ariez,  que je vous le dis et non pour vous influencer. La Coalition noire semblait disposée, lors de la réunion, à faire un geste pour prouver sa bonne volonté, si nous acceptions cette trêve. Nous aurions la possibilité de pénétrer dans le Royaume de la Coalition noire et de recruter des artistes pour qu'ils deviennent consuls, ici, pourvu que nous ne touchions pas aux membres de la Coalition noire. "

Un sourire gêné apparut sur les lèvres de Genesis. Il pouvait être très capricieux lorsqu'il recrutait un consul, principalement quand elle était une jolie femme mais... il n'était pas tout à fait certain de vouloir accueillir comme un frère ou une soeur un membre de la Coalition noire.  
Genesis voulut à ce moment-là répondre au dernier consul s'étant exprimé, n'ayant pourtant rien dit jusque-là.


" Si... si nous sommes en guerre contre la lumière et que nous devons proposer cette trêve  à Ariez, cela se fera en personne. Je doute qu'elle accepte de discuter longuement de la chose et... croyez bien qu'elle refusera directement cette trêve si nous devons lui demander de proposer ses arguments et ses termes à l'assemblée toute entière. Vous devez tous comprendre qu'aux yeux de la Coalition noire, nous tiendrons une position de faiblesse... Et soyez sûrs que ce n'est pas si mal. Cela fait des années que le Consulat est relégué au titre de groupe neutre, pas suffisamment important pour que la lumière ou la coalition noire étudient nos convictions... Et ce désintérêt des deux grands camps de cette guerre envers nous nous a parfaitement réussi. Nous sommes devenus forts, riches. Nous avons de nombreux alliés et ne sommes détestés d'aucun monde. Si la Coalition noire nous propose une trêve, c'est qu'elle ne se méfie pas assez de nous, c'est un fait. Autant profiter de cet état... et pour cela, nous devrons avoir l'intelligence de nous montrer méfiant envers Ariez. Méfiants et craintifs. Elle doit comprendre que si nous nous tournons vers ce cessez-le-feu, c'est parce que nous y sommes obligés. Là seulement et si nos exigences ne sont pas trop grandes, notre position dans cette trêve sera intéressante. "

Ce n'était... qu'un point de vue. Il était certain que de nombreux consuls ne seraient pas d'accord avec son interprétation des faits. Mais pour avoir rencontré Ariez, il savait qu'elle serait conquise si elle voyait à quel point les consuls comptaient sur cette trêve. Qui plus est, il y avait un élément qui devrait faire tenir cette trêve quelques temps : un ennemi commun. Certes la proposition sur la capture de Roxas n'avait pas encore été votée, mais si celle-ci était approuvée et que la lumière refusait de livre l'assassin... La Coalition noire et le Consulat se retrouveraient avec le même ennemi.

" Je vous propose... d'émettre vos derniers commentaires sur le champ, de tenter de convaincre vos frères et soeurs une ultime fois, avant que nous ne passions au vote des deux propositions. "

Et il resta ainsi face à son lutrin, le regard balayant l'assemblée et le visage dorénavant neutre. Les consuls, pour la plupart, discutaient dorénavant entre eux. S'il y avait une bonne chose à tirer de cette discussion, c'est le sérieux des Consuls dans la tâche. Il ignorait si son long discours avait eu raison de leurs convictions, bien qu'il avait tenté, non pas de réellement donner son avis mais de clarifier certains points... mais quoi qu'il en soit, la question n'était évidente pour personne.

Ainsi quelques minutes Genesis laissa les consuls parler entre eux, attendant mais en vain, une objection plus publique. Non visiblement, chacun voulait voter puisque chacun... avait déjà pris sa décision sur la question. Et une petite boule dans le ventre, effrayé par la trop bonne conscience et la peur des Consuls, il fut bien forcé de reprendre le débat.


" D'accord... Passons aux votes. Pour la première proposition, que des représentants du Consulat partent au plus tôt quérir Roxas à la lumière pour l'abattre ici, et qu'en cas de refus, la guerre soit déclarée avec la lumière. Si vous l'acceptez, pancarte verte. Si vous refusez, pancarte rouge. "

Des pancartes se levèrent dans la salle, bien sûr, tandis que le Mathématicien en charge de compter les votes rejoignit Genesis au centre de l'arène. Genesis quant à lui, vota bien sûr vert.

" Pour la deuxième proposition, pour que, en cas de guerre contre la lumière, le Consulat signe un pacte de non-agression avec la Coalition noire, votez vert pour oui et rouge pour non. "

Une nouvelle fois, Genesis leva sa pancarte verte.
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Le temps n’était plus au débat, plus aucune voix ne se levaient dans les gradins pour défendre une ultime fois son point de vue. J’aurais bien une fois de plus ouvert ma grande bouche de Pandaren… Si elle n’était déjà pas occupée à baver sur le sol.

Ulthane avait eu la décence de me réveiller au bon moment, promis, plus d’abus dans les gradins. Genesis avait lancé les votes, la démocratie allait enfin parler, le sommet des arts allait-il partir en guerre contre la Lumière ? J’avais déjà débattu devant tous mes frères et soeurs, mon point de vue avait été entendu, et tous naturellement, je dressais fièrement ma pancarte côté rouge. C’est à travers mes yeux embrouillés par l’alcool que j’observais les différentes tâches dans la salle, et une chose était sûre : j’étais incapable de savoir sil y avait plus de rouge que de vert… Ou l’inverse ! J’avais pensé avoir emmener plus de pancartes de mon côté avant de succomber au bras de Morphée.

C’était avec impatience que j’attendais la fin du décompte, enfin, surtout car mon bras tendu commençait à me faire souffrir. L’homme chargé du compte n’était pas bien rapide, mais il avait le mérite de bien faire son boulot depuis le début de la réunion… D’ailleurs, depuis combien de temps étions-nous ici ? Je n’avais même pas fait attention à l’horloge, peut-être à cause de l’importance de la situation, ou simplement l’alcool.

C’est la tête appuyée contre mes pattes que j’observais la suite des évènements, maintenant que le premier vote était passé, il fallait savoir si les consuls étaient prêts à signer un pacte avec la Coalition.
J’avais un petit haut le coeur en voyant toutes les pancartes se lever, oui, j’avais déjà clairement énoncé mon avis sur la question… Mais ça ne m’empêchait pas de réfléchir une fois de plus à cet acte. Oui, il serait plus, intelligent de signer cet accord et d’en tirer les meilleurs bénéfices. Mais, au point de le rompre de nous-même… Je n’étais plus vraiment en phase avec mes paroles.

C’est finalement que, cinq bonnes minutes après tout le monde que je dressais ma pancarte… Face verte.


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Le sans-cœur soupira, il était évident que le Consulat ne pouvait pas attendre indéfiniment. Bien qu'il était souhaitable qu'un groupe prônant l'art reste pacifique, il n'était pas vraiment de bon ton de rester oisif alors que chaque groupe semblait se tirer dans les pattes.

Il n'avait pas envie de se plonger, personnellement, dans les affaire d'une guerre dont il ne connaissait que peu les antécédents. Mais les propositions de Genesis avaient l'air intéressantes. Quelle chance y avait-il pour que, si consul venant des cités des Ténèbres il y avait, il pourraient tous bénéficier de ces informations ? Mais quelle chance y avait-il pour que, à l'inverse, ce dernier donne informations et renseignements sur le Consulat à la Coalition ? C'était plutôt donnant-donnant.

Pour le cas de Roxas, il n'y avait pas de grande question. Sauron savait parfaitement ce qu'il pouvait arriver quand trop de puissance était allouée à quelqu'un, ou bien qu'il l'air gagnée par lui-même. Ce Roxas pouvait très bien un jour se tourner contre le Consulat, bien entendu, et dans ce cas, qui pourrait l'arrêter ? C'était une question quelque peu désagréable à se demander, elle pouvait aussi bien être exprimée par le vulgaire "qui s'y collerait ?" au vu de la puissance de la cible. Mais ce qui l'inquiétait aussi étaient les répercussions de la chose ; si la Lumière ne livrait pas ledit Roxas, une guerre serait inévitable, une guerre dont l'issue était précaire. En revanche, si Roxas était livré au Consulat et exécuté... Qu'est-ce qui garantissait une paix durable avec la Lumière ?

Le Consulat s'aventurait, peut importe le chemin pris, vers des sentiers douteux et relativement dangereux. Dans tous les cas il faudrait composer avec. Il n'arrivait pas non plus à croire Genesis au sujet du Sanctum, qui devrait lui aussi choisir un camp. Un groupe se réclamant religieux ne se rangerait-il pas avec la Lumière ? La religion était un sujet bien trop vaporeux.

Pour ce qui était de la première question, Sauron leva la pancarte verte.

Son esprit n'était déjà plus à cela. Il était déjà passé a la seconde question. En cas de guerre contre la Lumière, hm...

La réponse était pourtant évidente, dans ce cas de figure. Pour cette question, il faisait confiance au Consulat et en sa force, qu'il espérait suffisante pour parer à toute éventualité. Il avait également confiance dans sa capacité magique, ceci dit.

Il leva la pancarte verte une seconde fois.
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La morale c’est bien… l’intelligence et la stratégie c’est mieux. Ah oui, évidement, personne ne remet en cause l’intégrité de la lumière et la Comédienne a… malgré tout… une image de jeune fille sage à tenir qui, au pire, ne sait pas toujours trop ce qu’elle dit. La gamine sait pourtant que les Fées du Pays Imaginaire ont vu leurs habitats détruits par un chevalier du nom de Nirid… et la Maison d’Andy au Monde du Jouet aussi, par Roxas. Le point commun entre ces deux mondes ? Sous protection –ou plutôt devrait-on parler de colonisation- de la lumière ! Deux incidents graves, le premier réparé par le Consulat mais les deux causés par un membre de la lumière. En quoi est-ce différent de la Coalition Noir ? D’ailleurs, à Agrabah, le peuple préfère un émissaire de la Coalition Noire plutôt que l’autorité de la lumière. Leur morale est étouffante… pour l’instant il se taise, oui. Ensuite ce sera… la censure. Cette toile fait l’apologie des ténèbres, diront-il ! C’est un groupe ténébreux, car le porte-parole est ténébreux ! La Lumière pas de fond et aucune autre véritable idéologie que celle du juste combat… alors sans rire ? Un groupe pacifique ? N’importe quoi, en temps de paix, la Lumière ne sert absolument à rien. Malgré tout ce qu’on en dit, en temps de paix, les mercenaires sauraient se reconvertir… chasseurs de têtes, agent de sécurité, chasseur etc… le Consulat, lui, a maintes prouvé son utilité dans un monde de paix qu’il est le plus apte à faire naitre.

Learn dit qu’à cause du cœur et des sentiments, l’être humain ne voit plus les choses clairement. Sa voix monotone a beau agacée la Comédienne, pour beaucoup c’est le cas et elle ne dira pas le contraire… mais de la à faire des généralités, a-t-on dit que tous les similis sont des êtres plats, sans émotions et donc inintéressants, ennuyeux ? Ce genre de réflexion n’a pas sa place au Consulat… mais la prochaine fois qu’elle la croisera, Natalia se contentera d’un sourire.

Chen avait les yeux humides et si c’était peut-être l’alcool, ca donnait aussi l’impression qu’il pleurait un peu. Tout le monde a sentit dans son discours… une grande bonté et une grande naïveté. Il ne le sait peut-être pas… mais en effet, même Natalia s’est fait avoir par ces élans d’âmes mais que vaut une grande gamine face à un pandaren ! Après… un moment ou à un autre, la Comédie cesse et nous avons le devoir de ranger notre morale au placard. Ce n’est pas Natalia qui le dit mais un proverbe vieux comme le monde… qui veut la paix prépare la guerre. Néanmoins, la Comédienne cru voir des sourcils légèrement froncés, pas tant de colère que d’incompréhension… en fait, son ivresse et son air bestiale le rendait dur à lire. Le fait que la Comédienne levait une pancarte verte en souriant, légère après avoir bu son premier verre d’alcool… et un peu intimidé par la boisson, elle ne parlait plus de peur de dire des bêtises pour l’instant.
Néanmoins… elle regarda Chen sans effacer son sourire serein et en haussant simplement les épaules… personne n’a de meilleurs plans, de toute façon.

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Après des heures de discutions Rhapsodos lançait enfin le vote. Le temps de réveiller l'panda m'servit à rassembler mes idées une dernière fois après l'dernier discoure du Tragédien.

Des crimes avaient été commis et ils réclamaient justice. L'simili devait être jugé, sur ça j'avais plus de doute. Quant à la lumière, y restait une toute p'tit chance pour qu'y n'fassent pas d'histoires mais y fallait être très optimiste pour l'espérer...trop optimiste. Roxas était un atout pour eux, y nous le laisseraient pas sans combattre. Avec l'Sanctum à nos côtés, une bonne préparation et la base d'la lumière en état d'faiblesse, on avait nos chances... si l'Sanctum ne s'défilait pas.

S'il fallait partir en guerre contre la lumière, tempis, mais on n'pouvait pas s'laisser marcher desus sans rien dire. Pour l'premier vote, pancarte verte.

Un moment passa, l'décompte fut fait. L'brasseur semblait avoir du mal à tenir sur son banc, l'alcool tapait fort, il en avait trop pris. Malgré ça y semblait encore avoir les idées assez claires pour rester campé sur sa position comme l'indiquait l'rouge d'sa pancarte, on verrais bien l'résultat.

Puis l'second vote fut lancé. Là, c'était plus compliqué. Est-ce que j'avais confiance en la Coalition ? Bien sûr que non, Ariez était une gamine cinglée ! Est-ce que j'appréciais l'idée d'cette trêve ? Bien sûr que non, en cas de guerre c'est contre eux que j'aurais été l'plus motivé à combattre, bien plus que contre la lumière. Est-ce que j'aimais l'idée d'leur piquer des artisans utiles, et d'les poignarder dans l'dos quand ce serait fait ? ...Eh bin j'dois avouer qu'Rhapsodos avait trouvé des mots convaincants pour faire pencher la balance.
Sherwood était constamment en guerre, sûrement qu'y aurait moyen d'trouver d'bons armuriers à embaucher, il est plus agréable d'bosser sans se soucier d'savoir si son atelier est un endroit sûr. Ça faisait aussi un moment que j'voulais mettre la main sur quelques cimetères d'Agrabah.
Dans ces conditions j'étais d’accord, ça faciliterais mes plans pour la suite. Pour ce vote, pancarte verte encore.
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Mila croisa les jambes et observa la foule autour d'elle d'un air absent. Elle fronça les sourcils et déglutit péniblement avant de lever une pancarte verte. Le brouhaha ambiant s'intensifia, quelques brefs arguments éclatèrent. De nombreux consuls semblaient plongés dans leurs réflexions ou angoissés par l'attente. Genesis lança le second vote. Encore une fois, Mila vota en faveur de la proposition.

« Sans doute ne saurais-je jamais si j'ai choisi mes intérêts personnels ou ceux du Consulat... »

Un frisson la parcourut. Elle avait un mauvais pressentiment à propos de tout cela. La guerre n'avait jamais rien de bon. Mais sans doute le Consulat faisait-il le moins mauvais choix...
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Sans doute Raiponce regretterait-elle incessamment sous peu d'avoir participé à cet événement. Elle qui n'avait que récemment quitté l'ignorance de sa tour, elle qui encore récemment s'était laissée convaincre que les hommes étaient bien meilleurs que ne l'avait insinué sa mère. Il aurait mieux valu que celle-là même n'apprenne jamais les paroles prononcées en ces lieux solennels. Elle était assise à distance des principaux orateurs de cette séance, les plus influents, elle n'en connaissait aucun, ou pas personnellement. A ses côtés, Florian, un ami de la troupe qui l'avait vivement incitée à venir. Lui qui se passionnait de tirades ne pouvaient que s'intéresser à l'exercice du discours, pour la simple admiration de la technique. Il ne manquait pourtant pas d'un point de vue bien affirmé. Il martelait le bois de son poing. Il s'indignait, convaincu qu'il était de l'importance de défendre les frères consuls. Mais Raiponce n'avait jamais eu de frères et soeurs, Raiponce n'avait d'attache qu'une mère qu'elle avait récemment laissée derrière. Raiponce n'appartenait qu'à elle-même, passionnée tout autant qu'un tragédien, vive tout autant qu'une danseuse, déterminée tout autant qu'un guerrier. Mais ça ne la rendait pas redevable d'un frère ou d'une soeur, pas encore. Ô Consuls, n'enchainez pas si vite celle qui vient à peine de se délivrer. Avait-elle alors le droit de prétendre au vote ? Elle prendrait ce droit. Raiponce n'osa cependant pas un seul moment intervenir réellement. Quand elle prononça quelques paroles, elles se perdirent dans le bruit des martellements. Elle n'avait finalement rien à dire à ces consuls qui se cherchaient un ennemi, alors lequel ?

La guerre était pour elle, ne riez pas, une erreur par nature, la guerre devait être évitée, et si elle ne pouvait l'être, alors l'issue devait sauver le plus d'innocents possibles, de quelques origines qu'ils soient. Raiponce ne serait pas convaincue de la culpabilité de la Lumière si ils osaient jamais protéger l'un des leurs. Les Consuls n'étaient-ils pas eux mêmes en train de protéger la mémoire d'un des leurs, un homme pourtant cruel à en entendre plusieurs ? La dirigeante de la lumière n'aurait-elle pas le droit de protéger son allié d'une mort certaine, aussi meurtrier soit-il ? Raiponce admirait depuis quelques temps déjà les mondes du Consulat, elle les trouvait beaux, riches, intéressants. Elle ne niait pas les similarités qu'elle avait avec les personnes qui l'entouraient, elle ne s'estimait pas meilleure non plus. Aussi était-ce pour cela qu'elle les avait en partie rejoints. Mais qui devait faire justice en ces heures ? Un Groupe plein de rancoeur, ne doutant pas un seul moment de la nécessité de peine de mort ? Son avis était que la lumière devait faire sa propre justice sans extrader le sien. Le Consulat devrait leur laisser cette chance de rendre justice.

Selon Genesis, ce groupe devrait-il alors nécessairement être placé au même rang que la Coalition par faiblesse ? Pas pour la jeune femme. Elle plaça alors le signe rouge pour désapprouver l'assemblée non loin d'être unanime.

A partir de là, les choses allaient se compliquer. En effet, Raiponce convaincue de l'importance de rester en de bons termes avec un groupe qui s'imposait une ligne de conduite respectable, pouvait difficilement donner son avis sur la question qui suivit. S'il devenait possible de s'allier d'une façon plus ou moins assumée avec la Coalition, c'était que sa première conviction avait été noyée. Elle ne pouvait nier qu'en cas de rupture avec la lumière, le Consulat, et surtout son peuple, ne pourrait survivre à la lutte contre deux camps d'une grande puissance. D'un point de vue rationnel, que les autres Consuls prirent pour la plupart, il deviendrait meurtrier de ne se chercher que des ennemis. Mais nécessité ne fait pas loi. Elle se contredisait d'une certaine manière intérieurement, cherchant d'une part à sauver le plus d'innocents, mais refusant d'autre part de cautionner un vote qu'elle devinait déjà gagné. Le peu qu'elle avait entendu de ceux-là aurait du les éloigner de toute entente avec les Consuls. Ils étaient responsables de meurtres, d'enlèvement de princesses. En bien des lieux, ils représentaient la fin de l'espoir, on ne pouvait fermer les yeux sur ce fait. Elle ne serait pas de ceux-là, et montrerait, une fois encore, sa désapprobation par la marque rouge. Rouge Consulat.
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" Bien...  la première proposition est acceptée. Cinq-cent-cinquante-et-un consuls ont voté pour... Deux-cent-soixante-six ont voté contre et vingt-huit se sont abstenus. Le Consulat ira donc très prochainement au Chateau de la lumière réclamer que Roxas lui soit rendu pour être exécuté dans les Cités dorées du Consulat. En cas de refus, la guerre avec la lumière sera déclarée.  Je prendrai deux volontaires avec moi pour y aller en temps voulu. "

Genesis tourna son regard une nouvelle fois en direction de Ramirez à ses côtés, toujours en train de compter les votes de la deuxième proposition. Sa... victoire était flagrante. Le Consul en était bien sûr satisfait mais n'était pas tenté de sourire. Non, la situation n'avait rien d'amusante puisqu'elle avait été causée par la mort de son frère, Frollo.
Il se redressa finalement lorsque le mathématicien lui confia les résultats avant de retourner à son siège.


" La deuxième proposition est acceptée. Sept-cent-vingt-cinq consuls ont voté pour. Cent-douze ont voté contre. Seuls huit consuls se sont abstenus. En cas de guerre avec la lumière, le Consulat se rendra au Château de la Bête où nous proposerons à la Princesse Ariez et à la Coalition noire une trêve entre nos deux groupes, considérant qu'elle nous avait déjà fait une offre du même type. Une nouvelle fois, j'emmènerai deux volontaires avec moi. "

Ainsi, la question fut réglée. Les protestations n'importaient plus pour le Tragédien. Les consuls avaient voté. Le seul tribunal des cités dorées était celui-ci... La décision du Sommet des arts faisait loi.
Genesis soupira légèrement en baissant les yeux sur ses notes. Cette question fut... tout à fait éreintante pour lui. Il ne pouvait nier ressentir une profonde fatigue. Heureusement, dans quelques instants, il pourrait s'asseoir une petite minute. Peut-être qu'après la prochaine discussion, Genesis proposerait aux consuls une pause... Cela ferait du bien à chacun d'eux.  


" Merci à vous, mes frères... Gardons toutefois à l'esprit que l'avenir du Consulat est encore très incertain. Nous ne pouvons encore affirmer qui sera notre ennemi de demain. Néanmoins, nous pouvons et devons déjà réfléchir à la préparation à cette guerre, quelle que soit sa nature. J'attends de vous tous...  de nombreuses suggestions. Nous prendrons pour cette question autant de temps que nécessaire. "

C'est ici que le Tragédien attendait Sauron. Le rôle de Stratège du Consulat était d'une importance capitale et ne pouvait être détenu que par un véritable génie en la matière... Si l'actuel prétendant au titre ne se montrait pas de taille, Genesis ne traînerait pas à mettre les choses au clair avec Sauron, fut-ce devant le Consulat tout entier si nécessaire.

" Maître Forgeron, je vous prie de prendre ma place le temps que vos idées soient réfléchies par notre assemblée. "

Genesis fit signe à Ulthane de le rejoindre dans l'arène et sans plus attendre, rejoignit les estrades, s'asseyant aux côtés de Mizore dans un soupir.
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Quand Rhapsodos m'appela pour présenter mon sujet j'ai d'abord été surpris. Jusque là, il avait été plus ou moins l'seul derrière l'pupitre si on oublie les quelles interventions surprises. J'avais pensé proposer mes idées d'ma place mais y semblait inévitable de devoir m'jeter à l'eau.
En entendant l'tragédien m'appeler les autres consuls s'étaient retourné pour m'dévisager... plus qu'à l'habitude. Y devaient s'demander ce qu'le géant si bourrin pouvait leur proposer qui mérite leur attention. C'était bien connu que j'étais d'loins un des moins diplomates du consulat, à l'exception p't-être de Ghaz'kull et d'ses gars, et c'était pas co sur.

J'me suis levé pour rejoindre l'escalier en écrasant presque la p'tite Nathalia au passage. J'descendis les marches d'un pas lent. Ouvrir ma grande gueule perché en haut des gradins m'paraissait bien facile d'un coup. Mon marteau je l'avais laissé à ma place, pas qu'y m'aurait servi des masses mais j'me sentais encore plus désarmé. J'arrivais finalement sur la p'tit estrade avant d'me retourner face à l'assemblée feuilletant nerveusement mon carnet dont j'avais perdu la page. Ah, la revoilà, je m'éclaircis la gorge.

« Bon... eh oui, euhm...Nous sommes en guerre, efin on l'sera, on n'sait pas co contre qui mais c'est inévitable. Euh... si on y va comme ça, on va tous crever... »

Mon public me regardait comme jamais avant, hésitant à rire de mon manque d'éloquence alors que mes mots avaient fini d'plomber l'moral des moins assurés.

« ...Non en fait c'que j'voulais dire, c'est qu'on a des défenses de merde. »

C'était pas plus rassurant. J'rassemblais mes idées et respirais un bon coup avant d'reprendre..

« Une guerre ça s'prépare. Nos ennemis sont dangereux et partout, c'est pour ça qu'y faut qu'on améliore nos chances par une bonne préparation. »

Ça sonnait déjà mieux, j'continuais sur ma lancée.

« Sur les derniers mois, nos défenses en ont pris un coup, entre les révoltes,les meurtres et les dragons. Et on nous offre un nouveau monde à défendre alors que nos ennemis pourrait arriver dans l'jardin radieux et détruire la ville sur un coup de tête. C'est très sympa d'la part du Sanctum d'nous soutenir mais j'pense qu'y devient urgent d'nous renforcer avant d'se lancer dans cette guerre.
Étant forgeron, j'peux fabriquer des armes et armures pour cette préparation mais j'ai que deux bras et au rythme où vont les choses j'aurais pas fini d'équiper la moitié des consuls que l'ennemi sera d'jà sur nous, et nos gardes sont encore plus nombreux et moins bien équipés qu'les consuls. »


J'faisais une p'tit pause pour voir les réactions mais vu la tête des gens y voulaient surtout que j'en vienne au point.

« J'peux organiser les préparations mais j'ai besoin d'aide. J'vous demande pas d'forger vous-même vos armes. Ça serait une très mauvaise idée. Non j'vous demande de participer à l'effort de guerre avec vos moyens.

Premièrement, comme j'vous l'ai dis, j'ai qu'deux bras. Il y a bien quelques autres forgerons dans la cité mais il faut les réunir. Quelques nouvelles têtes ne feraient pas d'mal non-plus, histoire de découvrir d'nouvelles techniques. Contrairement aux danseuses du Moulin Rouge, j'ai desoin que d'une dizaine de forgerons, on s'marcherait sur les pieds si on était plus.

Ensuite, y faudrait un endroit adapté pour accueillir ces nouveaux artisans. Ma forge est bien trop p'tite pour un travail d'une telle ampleur. On aura besoin d'un grand atelier commun entièrement équipé où on pourrait entreposer l'armement et où j'pourrais avoir un œil sur les travaux en cours. Y faudrait idéalement un endroit secret, protégé. J'aimerais pas qu'un d'nos ennemis nous découvre et fasse sauter not' arsenal et les forgerons avec.

Finalement, et ça j'suis pas assez expert pour l'faire, y nous faudrait plus d'armes à feu. Équiper nos gars d'épées c'est bien beau mais beaucoup d'nos ennemis volent ou sont trop mobiles pour l'corps-à-corps. Y nous faut des canons, des fusils, tout c'bordel. Acheté ou fabriqué, je m'en fout du moment qu'on en ai assez.

Alors voilà, c'est c'que j'ai en tête pour l'moment. Si vous avez d'autres choses à proposer où des questions c'est l'moment. »


J'repris mon souffle. L'démarrage avait été difficile mais mon message était passé, j'espère. Ça recommençait à discuter dans les gradins. J'attendais nerveusement l'accueil d'la proposition.
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    Koi? J'ai pas bien suivi tout ce blabla mes zorks y s'étaient endormit, moi j'essayais de suivre, euh, kom' ça, les zieux gro kom' ça, jépakompri, koi? Koalition? Cé un koala? Kreuh, jémal de teuté.

    épila

    Ulthane, il a parlé de guerre
    Pis de faire des zarmes, des zarmes àfeux! Il a parlé de faire des défenses! Un atelier!

    << UN ATELIER NORK! >>

    J'métais lvé, kom'ça! Je gueulais et j'collais un koup d'poing à mes zorks! Y s'levaient et on déscendé, kom'ça! Traversant l'publik! On s'retrouvé à côté d'Ultha à qui j'flankais une tape sur l'épaule

    << ON EST LES ZORKS NOUS! ET ON EST DU CONSULAT! >>

    Pas d'réponse, regard sidéré, j'm'en tamponne ma couille !

    << VOUS ETES DU CONSULAT?! OK VOUS ZETES! ULTHANE, CKI DIT, CKIL A PAS TORT, ET KE NOUS LES ZORKS, SI VOUS VOULEZ DES ARMES KABOUM, NOUS ON VOUS FAIT DES ARMES KABOUM! DES ARMES KIFONT RATATATA! MAIS POUR CA FAUT DES MATERIAUX! FAUT UN ATELIER?! NOUS ON FAIT UN ATELIER! NOUS LES ZORKS, ON CREUSE SOUS FALAISE ET ON FAIT GROSS'PLANK AU NOM DU CONSULAT, ON RAMASSE MINERAI POUR KON LKASSE ET KON LTRANSFORME EN KOUTEAUKIKOUP, EN FUSIL KI FONT PAN, ET VOUS SAVEZ KOI?! CKULTHANE IL A PA DIT, CE KE NOU, ON PEUT FAIRE UN DEFF ROLLA BATTLEWAGON! GROS TANK KI FAIT DU KABOUM, DU PAN, DU TUE LES ENNEMIS DU CONSULAT! KOI?! VOUS VOUS MOKEZ MOI?! CMOI LE MEKANORK! ET CE MOI KI SAIT CKI FAUT FAIRE POUR TUER LES ENNEMIS DU KONSULAT ET BOTTER LE CUL A NIMPORTE KI! SI VOUS VOULEZ DES GROSFLING, ON VOUS FAIT DES GROSFLING! GORK! VA ME CHERCER UN TRUKVERTOUKONEKRITDESSUS! >>

    Gork y sdéplaca, y ramena un tableau avec des grosses craies, un gros tableau bien grand

    << RGARDEZ LES BOYZ! VOYEZ CA? CES LES FALAISES LOINTAINE DU JARDIN RADIEUX, CAPUELEVIDEVOUSDITES? EH BAH ON PEUT CREUSER ! je dessinais un trait, pas très droit. ON CREUSE SOUS FALAISE, ON MET SUPPORT COMME CA POUR PAS KE GROTTE NOUS TOMBE SUR GUEULE, ET ON FAIT QUOI APRES?! ON TRANSFORME CA EN FORGE POUR LE POT' ULTHANE! DLAPLACE, DESMATERIAUX, NOUS LES ZORKS A COTE, ON FAIT DES LIMOUZIN, SI ON EMMENE PAS CA CHEZ ENNEMI, ON FAIT DES PATROUILLES AVEC! ON EKIPP CA DE GROS KANONKIFONTBOUMDLAMORT! KOM CA EN KA DATAK, ON FAIT BOUMPANBOUMKABOOM DANS LTAS!

    ET TOUT CA POUR LA WAAAAAAGH DU CONSULAT!
    >>
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... S'il existait auparavant un havre de paix dans lequel chaque artiste put donner et défendre son point de vue, dans une fougue harmonieuse, par un vocabulaire élégant et convenant... Il n'aurait pas pu s'agir du Sommet des Arts. Car aussitôt s'avança Ghagull dans l'arène pour répondre à la proposition d'Ulthane, que Genesis envia de tout son être, et au moins autant que tous ses voisins des trois premiers rangs, de rejoindre les cancres au fond de la classe.

L'orque... hurlait. C'était épouvantable et injustifié. Pourquoi diable criait-il si fort alors qu'à peine au bout de quatre petites secondes d'exclamations, il avait capté l'attention et ordonné le silence des cités dorées toutes entières ?! Non... passé outre sa voix et ses paroles, qu'il fallait encore distinguer comme étant des paroles et non un rugissement de douleur, le silence était absolu dans le Sommet des arts...

Le premier rang, dont il faisait partie, tenait une posture rigide, les épaules en arrière, le cou rentré et les yeux exorbités, comme si chacun voulut faire un bond en arrière de terreur.

Laisser la barre à Ulthane lui avait déjà fait prendre conscience du peu d'éloquence qu'avait le forgeron. Oh il savait s'exprimer, ou plutôt devait-on reconnaître son franc et efficace parler, dénué de tout artifices... mais il était souvent désagréable, et du point de vue du Tragédien, n'était pas l'homme avec qui il préférait discuter parmi les consuls. Néanmoins, même lui dut être surpris lorsque l'orque s'exprima dans sa langue étrangère. Il fallut beaucoup de concentration à Genesis pour... comprendre le compagnon, ou au moins le quart et l'essentiel du contenu de son exposé !

Quoi qu'il en soit, avant même d'étudier l'avis de Ghagull, Genesis devait bien estimer la proposition du forgeron. Ce dernier avait davantage insisté sur le besoin de forgerons que sur celui des artificiers; Sur ce point, Genesis avait un avis contraire mais ne s'exprimerait pas. Réduire l'importance de la préparation d'un bon matériel ne lui vaudrait que des regards offusqués... il ne serait pas entendu. Cependant, ceux qui... partiraient sans doute à la guerre, avaient pour la plupart déjà une arme en leur possession. Ce qu'ils devaient faire était sans doute d'améliorer l'armement de chaque pays, via les armes à feu...

Cela dit, et en cela, Genesis se corrigea bien vite... Il était vrai que les gardes du Jardin radieux étaient équipés mais... pas pour la guerre. Une cotte de mailles, des spalières et des genouillères, pour la plupart, ne faisaient pas une armure. Sans doute Ulthane et Sauron devraient-ils penser un nouvel équipement ensemble, si ce deuxième acceptait de prendre la peine de donner son avis.


" Sur cela, je rejoins notre ami ork... En sa qualité très générale d'ingénieur, il nous promet bien des surprises. Vous devriez envisager cet atelier ensemble... Il faudra aussi un architecte, je suppose. "

Genesis porta une main à son menton... par chance, l'assemblée le laissa réfléchir sans ajouter un mot, pour qu'il continue sans forcer.

" Creuser cet atelier dans les falaises est une excellente idée, Ghagull... L'endroit est désert et... nous l'avons à un tel point ignoré depuis des années que je doute que nos ennemis puissent encore espérer que nous en fassions quelque chose. Toutefois, vous devez bien comprendre que ces lieux se trouvent non loin du château de Maléfique, et en cela, toujours emprunts d'une présence de ténèbres. Ce que vous aurez à craindre, Ulthane, ce seront bien entendu les sans-coeurs qui y sont fréquents. "

C'était un danger hypothétique et peut-être insignifiant si l'on surveillait l'endroit comme cela avait été fait pour la partie habitée des jardins radieux, jadis, lors de l'année noire. La menace sans-coeur avait été si bien combattue dans ce monde qu'il arrivait à Genesis d'être surpris lorsqu'il en croisait ailleurs.

" On peut protéger un tel endroit, le rendre imprenable, davantage si on le creuse dans ces montagnes... Toutefois, plus nous le garderons, plus il sera visible. Et dîtes-vous bien que l'ennemi finira de toutes façons par apprendre l'existence de cet atelier, peut-être même avant son érection. Nous ne pourrons le cacher aux citoyens. "

C'était... un projet très ambitieux et tout à fait unique... Typique du Consulat ! Ce n'était qu'une idée, et déjà Genesis avait de quoi être fier d'Ulthane. Car cet atelier de forge et d'artifice renforcerait plus encore la grandeur et la puissance du Consulat. Mais encore fallait-il trouver des forgerons... les meilleurs, et comme il avait cru le comprendre de la bouche d'Ulthane, d'écoles différentes. Le Consulat sortait à peine de son recrutement de danseuses de toutes origines, et devait à nouveau repartir à la chasse de talents ! Le tragédien appréciait l'idée... et pour sa part, pouvait au moins proposer une chose.

" Nous pourrions... nous acheter les services des Mogs. "

Il entendit quelques inspirations surprises derrière lui, ainsi que des murmures amusés. Oui lui-même s'étonnait de penser à eux. Depuis l'avènement du Consulat, ils avaient pour la plupart quitter le jardin radieux. Les quelques rares que l'on pouvait à présent voir n'étaient pas forcément des artisans. Quoi qu'il en soit, leur technique n'avait pas d'égale. Si le Consulat pouvait les retrouver, il y aurait beaucoup à gagner à en avoir une dizaine parmi eux.

" Ou tout du moins tenter de nous garantir leur amitié, voir leur collaboration. Je pense que... les convaincre sera tout aussi ardu que de les retrouver. "

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Dans quoi je m'étais lancé moi ? Jusque là les orks étaient resté si calme que j'les pensais endormi. Je m'attendais pas à c'que Ghaz'kull s'emporte au point d'me rejoindre pour c'projet qu' avait laissé les autres consuls d'marbre. C'qui m'avait aussi étonné c'était la taille du mécano en chef que j'avais toujours vu que d'loin et que j'imaginais pas capable d'atteindre mon épaule. Faut dire qu'ça arrivait pas souvent.
Un autre détail qui m'avait surpris c'était ses gueulantes. Même pour moi qui suis pas des plus discrets et qui ai l'habitude des coups d'marteau sur l'enclume j'trouvais qu'y beuglait fort. En plus j'comprenais qu'un mot sur trois.
J'commençais à imaginer comme ça avait du être chiant pour l'boss qu'tout l'monde squat sur son estrade.

J'avais pas la moindre idée d'comment repartir sur ça quand Rhapsodos a finalement pris la parole, lançant des idées... et surtout traduisant en grosse partie ce qu'avait dit l'peau verte.
Creuser l'atelier dans l'flanc d'une falaise me paraissait être une bonne idée même si j'avais des doutes sur la sécurité d'la structure si les gars du mécano s'y mettent. J'pense qu'en plus de l'architecte, quelques maçons pour consolider l'tout n'feraient pas d'mal.
Par-contre j'avais aucun problème avec l'recyclage des minéraux extrait d'la montagne, ça c'était une idée qui pourrait non seulement diminuer l'coût des matériaux mais en plus on aurait tout directement sur place. Moins y aurait à y transporter, moins on s'ferait remarquer.

L'tragédien avait ensuite enchaîné sur la possibilité d'engager des Mogs pour l'boulot d'forgeron.

« Même si j'en ai pas croisé des masses, j'ai entendu énormément d'bien d'leur travaux. Leur réputation n'est plus à faire...et je pense qu'le fait qu'y se soient barré du jardin radieux est pas plus mal. Le milieu où vit un artisan influence autant la technique qu'les matériaux utilisés. Récupérer des forgerons Mogs sur différents mondes nous sera probablement plus utile encore qu'des forgerons humains. »

Pour c'qui était des armes à feu, Ghaz' et ces gars semblait suffisamment motivé pour l'faire et j'aurais été idiot d'mettre en doute les compétences des orks en la matière. On deviens pas mécano en chef du consulat sans raison... et puis y's en avaient chacun un exemple à la main, la ceinture ou les deux. J'comprends toujours pas pourquoi certains avaient dégainé leurs flingues.

« Vous parliez d'protéger l'endroit mais j'pense pas qu'beaucoup d'gardes seront nécessaire. Une fois l'atelier fini et les artisans engagés, j'prévoyais de m'y installer temporairement pour superviser la préparation de not' arsenal. Y m'parait logique que Ghaz' fasse pareil pour c'qui est des créations d'ses gars. Avec l'aide des orks, j'pense qu'on devrait être suffisamment nombreux pour assurer la sécurité. Moins on sera nombreux à être directement impliqué dans l'projet mieux ce sera et moins y aura d'risque qu'nos ennemis l'remarquent. »

J'essayais en regardant dans mon carnet d'voir si on avait rien survolé mais comme y avait eu très peux d'réactions pour l'moment, on en avait vite fait l'tour.

« En gros, sauf autres idées, y restera qu'à commencer la construction et aller rechercher la dizaine de Mogs dont on a besoin. Ghaz'kull ayant d'jà réglé l'problème d'trouver des armes à feu. »

Encore une fois j'attendais d'voir la moindre réaction dans l'auditoire. J'étais d'jà à cour d'choses à dire et j'étais là depuis même pas une demi-heure. Comment y faisaient les autres pour tenir quinze plombe sur un sujet ?!
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Vous semblez oublier quelque choses…
J’étais resté assis et silencieux, faisant mine de ne pas m’intéresser au sujet lancé par Ulthane… Je ne voulais pas de cette guerre, et encore moins de cette “préparation”.

Comment allez-vous convaincre les Mogs ? 
Une partie de mes frères et soeurs avait accepté l’idée de partie en croisade contre la Lumière, de faire parler le tranchant d’une lame plutôt que les mots de la raison. Mais étaient-ils assez sots de croire que tous les mondes marcheraient avec eux ? Nous n’étions peut-être pas aussi nombreux que je l’espérais à vouloir écarter le champ de bataille, mais nous avions toujours une voix et une raison à faire entendre.

Tout le monde pense différemment. Ici même, nous étions plus de deux cents à être contre une déclaration de guerre contre la Lumière, et une autre portion était contre s’allier avec la Coalition Noire. Et j’ose croire que les Mogs ont autant de raison et de choix moral qu’il y a de consul dans cette salle ! Même toi, Genesis, tu parles d’une tâche ardue.
J’étais resté assis, je ne descendrais pas sur l’estrade une fois de plus pour parler à mes frères. Je ne voulais que faire entendre ma voix et donner réflexions à mes frères, qu’il ne se mette pas à croire que tous est aussi facile à faire qu’à dire.

Si nous parvenons à les trouver, comment les rallier à votre cause ? Accepterons t’il de concevoir des armes, des véhicules ou n’importe quoi d’autre pour une guerre ?  Auront-ils un sens éthique ? Une morale ?
Il était facile de contrer mes arguments, et je ne doutais pas que Genesis ait quelconque difficulté pour les retourner contre moi et, une fois de plus, rallier le plus de voix son sa bannière. Il me l’avait prouvé durant notre précédent débat, nous ne jouons pas sur le même terrain.

Et maintenant, envisageons le pire des cas, si un Mog ne veut pas rejoindre notre cause, alors que nous venons de lui dévoiler nos plans et l’existence de notre fabrique d’engin de mort… Que ferions nous de lui ? Alors nous le laisser partir et encourir le risque de le laisser parler ? Que fera le Consulat ?
Mes mots étaient durs, et remplis de supposition, mais il fallait s’attendre au pire… Et surtout, l’éviter.


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" Et maintenant, envisageons le pire des cas, si un Mog ne veut pas rejoindre notre cause, alors que nous venons de lui dévoiler nos plans et l’existence de notre fabrique d’engin de mort… Que ferions nous de lui ? Alors nous le laisser partir et encourir le risque de le laisser parler ? Que fera le Consulat ? "

Genesis se leva aussitôt et se tourna vers Chen, situé à plusieurs rangées derrière lui. Visiblement, il supportait assez mal de devoir faire une guerre, contre tout ennemi que ce soit. Oh si ça avait été seulement une répugnance à combattre la lumière, Genesis l'aurait compris... mais dans les mots du brasseur, le consul crut comprendre que la Coalition noire elle non plus ne méritait pas que le Consulat prenne les armes.

Pour le moment, l'ennemi n'était pas encore fixé. Tout se déciderait une fois qu'ils arriveraient dans le Chateau Disney. Jusque-là, toutes les possibilités et tous les potentiels ennemis devaient être pris en compte, avec une seule certitude : Le Consulat allait bien entrer en guerre. Cela n'était plus de l'ordre du débat, la machine était lancée. Que Chen fasse perdre son temps au Consulat pour ses états d'âme ne plaisait pas vraiment à Genesis, il devait être sincère. A présent que le brasseur avait perdu, il devait à son tour réfléchir à ce qui était le plus profitable aux cités dorées...

Cela, il aurait aimé le dire à tous ces consuls qui à présent, restaient muets... trop répugnés d'avoir échoué à arrêter une guerre nécessaire. Le Consulat devait se préparer pour sa survie. Il n'était pas question de faire preuve de rancoeur.


" Je n'aime pas ce que tu sous-entends. Le Consulat n'a jamais occis un artiste sous prétexte qu'il refusait de rejoindre nos rangs. "

Genesis avait parlé avec force et colère, balayant les gradins de son regard sévère, revenant jusqu'à Chen.

" Qui plus est, ta question ne se pose même pas. "

Il fit une pause avant de commencer à parler. Se répéter ne lui plaisait pas. Toutefois, il n'avait visiblement pas été assez clair. Qu'on le prenne pour un truand ne l'avait vraiment gêné, puisque... en effet, il était tout de même un homme dangereux. Mais que publiquement, Chen suppose que le Consulat puisse tuer des artisans... exigeait que Genesis utilise les mots justes sans essayer toutefois de se défendre d'avoir jamais tué un innocent. Le Tragédien se retourna enfin vers Ulthane, toujours situé au centre de la scène.

" Vous n'avez visiblement pas compris ce que je voulais dire... Les citoyens apprendront irrémédiablement...", dit Genesis tout en détachant chaque syllabe de ce dernier mot avant de poursuivre, " l'existence de cet atelier. Réfléchissez... Nous sommes huit cents consuls et autant à avoir des civils proches de nous à qui nous pourrions dire cela. "

Tous les consuls n'étaient pas comme lui, non. La plupart vivait très étroitement avec les habitants du Jardin radieux. Et un tel secret, quand il est révélé à plusieurs centaines de personnes, n'a aucune chance d'être gardé.

" Nous n'aurons pas besoin de faire taire ceux qui sauront, Chen... Parce que dans un mois, tout au plus, tous nos ennemis sauront ce que nous préparons sous les montagnes, aussi bien cachés soyons-nous. Tout ce que nous pouvons éventuellement supposer, c'est que l'emplacement précis de l'entrée de notre forge ne soit pas connu d'absolument chacun. "

La question ne remuait pas vraiment la salle... Faire du spectacle n'était évidemment pas une nécessité mais c'était... au moins curieux de constater que plus que cette histoire d'atelier, c'était le souvenir de la guerre qui parlait réellement.

" Pour ce qui est des mogs... J'admets qu'ils sont très particuliers, difficiles à comprendre. Toutefois ce sont des marchands et des artisans. Nous leur proposerons des tarifs intéressants, un salaire ou un tas de permissions qu'ils ne pourront refuser. Le Jardin Radieux reste un monde confortable comparé à bien d'autres et... être engagé pour un tel travail est une opportunité pour n'importe quel travailleur. "

Genesis simplifiait fort les choses, mais il était clair qu'il ne s'en faisait pas. Si ce n'était pas avec de l'argent, le Consulat attirerait les mogs avec des services ou qu'importe. Peu de danseuses avaient résisté à l'appel du Moulin Rouge, pour tout dire. Certes elles étaient pour la plupart sans le sou avant de venir mais... Il suffisait de trouver la motivation de ces mogs. Avant de se rasseoir, le Tragédien se tourna légèrement vers Chen et le fixa quelques secondes.
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Au final, il avait bien fait de participer à cette réunion. Il avait eu tort de penser  que le Consulat n'était constitué que d'artistes et de penseurs comme la Citadelle l'avait été dans son temps. En plus d'avoir une population beaucoup plus variée, leurs avis différaient tous. Et, surprise encore, leurs actions, bien que votées par cet hémicycle, et non par une prétendue oligarchie limitée à quelques personnes, était bien plus audacieuses que ce à quoi il s'était de prime attendu.

«  Ne faudrait-il pas simplement s'enquérir auprès de ces mogs avant même de leur proposer un tel contrat ? Envoyons un quidam parler avec eux, leur demander un contrat particulier, faisons passer cette personne pour un membre de la Coalition Noire, et voyons comment ces derniers réagissent. Il serait, comme notre ami à fourrure l'a dit, bien imprudent de le laisser avec des informations dont il pourrait faire mauvais usage. »

D'après l'opinion publique, le Consulat était tout sauf un groupe maléfique, il n’œuvrait que pour lui-même, vers sa propre illumination. Mais jusqu'où ces hérauts de l'art pouvaient-ils aller pour répandre leur manière de voire les choses ? C'était tout de même une question qu'il était bon de poser.

«  Dans la situation qui est celle du Consulat, mais aussi celle qui le sera très prochainement au vu des décisions votées par ce rassemblement, mon avis serais encore là d'agir avec la plus grande caution. Nous sommes nombreux, et pour l'instant dans une position qui nous permet un grand rayon d'action et des opportunités alléchantes. Il ne faudrait en aucun cas foncer tête baissée. »

Il ne savait comment ses idées allaient être reçues dans leur grande pauvreté. Il lui manquait pour le moment la connaissance, celle du terrain, celle des personnes, celle de la situation. Mais cela ne saurait que tarder. Il possédait bien d'autre talents, et cela il en était convaincu.

« Dans le cas de cette guerre qui approche, je ne saurais que vous.... nous conseiller de nous y préparer avec le plus grand soin, mais ce ne serait qu'une folie sans nom de se centrer sur les armes. Peut importe l'adversaire et ses potentiels alliés, il nous faut d'abord nous renseigner sur nos propres réserves. Il serait très facile de séparer nos mondes avec un blocus dans notre territoire spatial, ou de saper les échanges commerciaux qui relient nos mondes. Ce serait un plaisir pour moi que de partager mes connaissances sur le sujet si besoin était. »

Et le ciel savait que le besoin était présent, et Sauron savait qu'il avait un puits sans fond de connaissances sur le sujet a partager.

« Je suggèrerais, sans prétention d'imposer quoi que ce soit, de revoir les réserves de chacun des mondes sous contrôle du Consulat, de veiller à ce qu'ils aient tous des réserves suffisantes, de manière à ce qu'ils soient autonomes, pas qu'en vivres, mais en matériel de toutes sortes, l'idéal... Ce serait que le peuple continue à avoir une confiance inviolable envers le Consulat. Qu'ils vivent, plutôt que de survivre pendant des années cloîtrés chez eux. Perdre le peuple, ce serait perdre le monde, quand bien même il serait encore politiquement sous notre contrôle. Qu'ils apprennent pour l'atelier, ils l'apprendront tôt ou tard, mais qu'ils se disent que le Consulat les protègent, sans base solide, ce dernier s'écroulera plus vite que quiconque pourrait y penser. »
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La réponse du prétendu stratège venait tard mais ponctuait intelligemment la question d'Ulthane. Ce dernier avait raison de s'inquiéter de l'armement. Les consuls étaient puissants de par leur influence, leur richesse et leurs alliés mais devaient pouvoir compter sur une armée parfaitement équipée, sinon quoi la guerre corrigerait au prix de milliers de morts leur audace. Mais cela valait tout autant pour les provisions, Sauron avait tout à fait raison. Bien qu'il fut désormais assis au premier rang, le tragédien acquiesça, laissant son regard traîner sur le forgeron encore au centre de l'arène.

La terre des dragons et Atlantica ne l'inquiétaient pas. Infliger à ces mondes un embargo n'aurait aucun sens. Toutefois, le jardin radieux et la cité des rêves étaient des cibles idéales pour la shinra, si celle-ci s'opposait un jour à eux. Une flotte de vaisseaux pour empêcher tout lien avec l'extérieur pourrait condamner le quartier-général du Consulat ainsi que des milliers de civils à mourir de famine. Le Jardin radieux était riche en artisans, qui proliféraient et faisaient vivre l'économie de ce pays, mais les matières premières venaient pour la plupart d'ailleurs.

C'était un problème. Pour la guerre à venir, il était... vital d'ériger un stock suffisant pour survivre à la guerre en cas de blocus.

Bien...

Genesis se leva, quelques minutes après et rejoignit Ulthane à sa place, commençant dès lors à parler, d'une voix forte.


" Votre idée concernant les mogs me semble bonne, Sauron. Nous testerons leur... flexibilité. "

D'un geste de la main et arborant un sourire poli, le tragédien invita son frère forgeron à rejoindre sa place, tandis que d'un autre, il pria Ramirez de venir à ses côtés. Durant les minutes qui suivirent, Genesis rappela les propositions d'Ulthane, soit l'érection d'un atelier sous la montagne et le recrutement de nombreux forgerons et artificiers pour y travailler, avant de lancer les votes. Sans surprise, les deux idées furent acceptées par une écrasante majorité. Cela s'était fait... dans la plus grande simplicité. Oh ça paraît futile, toutefois Genesis ne put s'empêcher de penser à ce qu'ils venaient de décider. Au bout de ce vote, il était désormais question de construire la plus incroyable forge ayant existé, ici au jardin radieux. C'était... encore une preuve de la propension du Consulat à aller de l'avant, malgré les terribles décisions à prendre chaque jour.

" Comme Sauron l'a conseillé, nous inspecterons les possibilités de chacun des mondes de notre territoire quant à leurs matières premières. Nous ne commencerons pas cette guerre sans avoir garanti aux peuples la sérénité. "

Cela concernait aussi les dragons, oui. Tian-Long et Shen-Long devaient absolument être suprimés. Ignorer ces dangers mènerait sans le moindre doute à une révolte du peuple chinois.

" Bien. Nous allons rester dans le même thème... Une nouvelle fois, je compte sur votre participation et vos idées. Nous avons réglé la question des armes ainsi que celles des matières premières mais il nous reste encore à savoir de quoi seront faites nos troupes. Bien sûr... il y aura les soldats du jardin radieux, de la cité des rêves et de la terre des dragons dont nous disposerons pleinement. Mais il me semble certain que nous avons grandement besoin de troupes spéciales, d'aides supplémentaires. L'armée du Consulat doit être hétéroclite et... en cela, il me semble clair que nous devons nous faire de nouveaux alliés. Car dîtes-vous bien que la lumière se battra aux côtés d'indiens, de lions, ou que sais-je encore. "

Les possibilités étaient nombreuses et pourtant, la question en demeurait véritablement complexe. Qui se battrait pour eux ?

" Ici, je ne vous parle de groupes de l'importance du Sanctum ou de la Coalition noire. Je parle de troupes que nous pourrions intégrer directement à notre armée, au moins pour la durée de la guerre. Avez-vous des idées ? Ou même... des amis que vous savez susceptibles d'aider les cités dorées ? "
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Ainsi la majorité l’avait emportée. Les consuls seront bientôt envoyés en quêtes d’artisans forgerons et artificiers, afin de nourrir l’atelier sous la montagne. J’esquivais un léger sourire à cette idée, ça me rappelait l’époque de mon arrivé dans ce monde, le moment où le Tragédien nous envoyait rechercher les stars du Moulin Rouge.
Le vent de la nostalgie soufflait sur ma fourrure, me faisant oublier les récents désaccords que j’ai eus avec mes frères consuls. Que je le veuille ou non, la machine était mise en branle et il serait idiot de lutter contre elle. La meilleure qui me restait à faire était de l’orienter dans la bonne direction.

Ulthane avait maintenant rejoint sa place au sommet des gradins, les questions concernant l’armement étaient dorénavant finie, à ma grande satisfaction. J’attrapais mon verre, prêt à me resservir une dernière pinte pour clôturer le sujet, mais décidément, deux tonneaux étaient bien trop peu pour cette réunion.

Le porte-parole avait rejoint sa place au centre de l’assemblée, énonçant le nouveau sujet. Pas de grande tirade ou d’explication à donner, l’intérêt de cette discussion était évident. Notre institution profitait déjà de nombreux mondes alliés, prêt à défendre son peuple et les inspirations des muses. Mais ce n’était pas suffisant, nous ne devions éviter à tout prix d’exposer les civiles à cette guerre et il fallait compter sur plus d’allié.
Je posais mes pattes sur le banc et penchais la tête en arrière, fixant les moulure du plafond et fouillant dans ma mémoire après quiconque capable de nous épauler dans cette tâche.

Deux années déjà, mais je n’avais pour autant pas voyager dans tout les mondes connus, et mon carnet n’était pas particulièrement étoffé. Non, à vrai dire, un seul nom me venait à l’esprit… Celui de Rose, cette jeune femme que j’avais croisée dans les geôles d’une tour de garde aux Jardins Radieux. Malheureusement, je suis restée sans nouvelles depuis ce jour. Que lui était-elle arrivée d’ailleurs ?

Je me redressais pour regarder autour de moi, aucun consul ne c’étaient manifesté pour répondre à ce sujet, du moins, pour le moment. La plupart étaient des artisans vivant ici, ne quittant pas ou très peu le monde… Une excuse valable pour rester muet, contrairement à moi !

J’ai une idée… Mais elle est aussi originale qu’insensée.
J’ai été le premier à me rendre dans ce monde, et à parler avec son dirigeant. Il était spécial, mais il y aurait peut-être un moyen de le joindre à notre cause, qui sait ?

Sugar Rush à la Salle d’Arcade, j’ai rencontré sa Sucrerie, le dirigeant du royaume. Il était prêt à échanger les ressources de son pays en échange de notre ingénierie, et si notre projet de forge voit le jour… Nous aurons toutes les cartes en main afin de le ranger de notre côté, lui et son monde.
Je tournais mon regard à gauche et à droite, observant les réactions de chacun.

Et si vous vous posez la question, il possède une police et une armée pour protéger son royaume… Ce n’est pas grand chose, mais ils pourraient avoir une place dans nos rangs.
Je ne sais pas si c’était vraiment une bonne idée d’en parler, mais pour être honnête, c’était les seuls alliés que je voyais aux termes de mes voyages Reste à voir comment sera reçue l’idée.


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Enfin j'pouvais retourner à ma place. Fini les regards accusateurs et oppressants pointé sur moi, ou du moins ceux qui voudraient m'les lancer seraient d'nouveau obligé d'se retourner. Au moment où Génésis prit ma place j'lui fis un p'tit signe de reconnaissance discret...mon soulagement devait lui aussi être visible sur ma trogne.
J'remontais les gradins en écoutant la suite d'la discussion. Une fois revenu à ma place, j'évitais l'regard du brasseur au moins jusqu'à la fin du vote. Il aurait probablement besoin d'plus de temps pour digérer c'que j'venais d'faire accepter.

Rhapsodos lança l'prochain sujet, encore du recrutement, militaire cette fois. De c'que j'en tirais, y voulait diversifier les troupes.Un long moment passa et étonnamment, c'est finalement Chen qui lança la première proposition. Faut croire qu'y s'était fait à l'idée d'une guerre inévitable. Lors d'une de nos soirées arrosées y m'avait parlé d'ce monde en bonbons, j'avais d'abord cru qu'il avait bu d'un tonneau périmé avant de m'informer et d'voir qu'y n'avait pas rêvé. Cela dit...difficile à dire si des soldats littéralement fait en guimauve nous seraient fort utiles.  J'me remis à réfléchir un moment avant qu'une idée m'vienne, faudrait juste voir si ça passerait. J'levais la main.

« Pour les nouveaux alliés j'aurais une autre proposition. » J'étais décidément plus à l'aise pour parler depuis mon perchoir qu'en bas.
« Mon peuple ferait de bons alliés pour cette guerre. J'ai moi-même, je pense, prouvé plusieurs fois que j'étais plus que capable d'me démerder en combat... pourtant, je n'suis qu'forgeron. La terre de feu est un endroit dangereux et les géants y ont d'nombreux ennemis avec les sans-cœur, les démons et l'reste. Pour ces raison, une grande partie d'la population est élevé depuis l'plus jeune age dans les arts d'la guerre et du combat. Leur force et leur expérience pourraient donner au Consulat un gros avantage. »

Des voix s'levèrent. Je jetais un coup d’œil au panda qui m'regardais. J'devinais ce qu'y s'demandait. J'décidais d'reprendre la parole, plus fort cette fois, pour couvrir l'boucan d'la salle.

« Vous d'vez surrement vous demander pourquoi j'voudrais impliquer mon peuple dans cette guerre et pourquoi y seraient susceptible d'nous rejoindre. Eh bien quand j'ai quitté mon village c'était parce qu'les mines étaient à sec, plus d'minerais, plus de forge. La terre de feu est inhospitalière, même pour ces habitants et y vivent du peux qu'y peuvent récolter, allant à prendre des risques en s'éloignant d'leur foyers. Malheureusement, comme beaucoup d'habitants d'Fantasia, y n'connaissent pas mieux. Lors d'mon dernier voyage là-bas, j'ai compris toute l’ampleur des cycles de Fantasia, jamais y n'sortiront d'leur misère vu qu'y sont coincé dans cette boucle. C'est pour cette raison que j'aimerais leur proposer d'quitter la terre du feu et d'rebâtir leur vies ailleurs, de vraies vies. »

J'ignorais si l'idée marcherait, si les miens croiraient ce qu'on dirait, leur annonçant qu'il revivent toujours les mêmes instants, mais il y a bien des êtres en Fantasia qui y vivent et qui savent. Mon propre village n'était p't-être pas bien grand mais une poignée de ses guerriers en valaient cent d'la cité des rêves, et il y a plus d'un village de géants dans la désolation d'mon monde natal.
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Septimus avait écouté la réunion attentivement jusqu'à présent sans se faire remarquer. Tout ce système l'impressionnait à vrai dire, et le fait qu'il soit nouveau, et encore un étudiant ne jouait pas en sa faveur – dans son esprit – pour qu'il prenne la parole. Cependant, il était déjà fier d'appartenir à un groupe qui prenait des décisions réfléchis et démocratiques. Ce n'était pas comme les mercenaires qui n'étaient qu'une poignée à décider pour tout un monde.

A ses côtés, Emma souriait d'excitation à l'idée de participer à un tel conseil, et le jeune homme pouvait parfaitement la comprendre. Sa présence le poussait d'ailleurs à réfléchir intensément à comment aider sa nouvelle famille – s'il pouvait l'appeler ainsi. Des idées avaient déjà germé dans son esprit, mais rien en rapport avec la guerre, ou le soutien dont le consulat avait besoin. Malheureusement, au cours de ses rares voyages, il n'avait pas croisé grand monde, encore moins qui puisse aider un partie autre que les mercenaires ou eux-même. Du moins, ce n'était pas tout à fait vrai. Il y avait bien une personne à qui il pensait... mais ce n'était que pure folie.


-Tu as l'air soucieux, tout va bien ? Chuchota-t-elle.

-Hum... Oh, euh... Oui. Je réfléchissais juste aux personnes que j'ai rencontré jusqu'à présent, et qui serait susceptible d'aider le consulat dans leur guerre.

-Et tu en as trouvé ?

-On peut dire ça... Mais je ne suis pas sur qu'il pourrait être d'une grande aide.

-Vous devriez quand même en parler monsieur Newman. Laissez nous décider ensuite s'il serait judicieux de prendre contact avec cette personne.

Le maître de la keyblade regarda un instant le consul de l'architecture, un de ses professeurs et le maître d'Emma, avant d’acquiescer. Le vieil homme avait raison bien entendu, tous les consuls étaient suffisamment sages pour prendre la décision qui s'imposait. Et puis il souhaitait les aider du mieux qu'il le pouvait. Toutefois, maintenant qu'il en était arriver à cette conclusion, il devait parler... devant tout le monde.

-Courage, lui souffla-t-elle.

-N'ayez pas peur, nous n'avons jamais manger personne. Pas même Maître Stormstout, poursuivit Peter Zell.

-Excusez-moi, dit-il en se levant. Je sais que je ne suis qu'un étudiant, mais j'aimerai aider autant que possible. Durant le peu de temps où j'ai fait parti des Mercenaires, ces derniers m'ont envoyé en mission dans mon monde Sherwood, avant de le vendre à la Coalition Noire, pour que je leur fasse un rapport de la situation. Il se trouve qu'il y a une guerre qui se déroule là-bas. Un agent de la lumière, un haut gradé affronte le leader auto-proclamé du monde Kefka, un bouffon qui a prit le pouvoir, et qui ne recule devant rien pour le garder. Si nous lui apportons notre aide, il pourrait nous débarrasser de cet agent de la lumière, et il pourrait également se retourner contre la Coalition Noire, ce qui nous permettrait de diviser ne serait-ce qu'un peu leur force.
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« Sugar Rush à la Salle d’Arcade, j’ai rencontré sa Sucrerie, le dirigeant du royaume. Il était prêt à échanger les ressources de son pays en échange de notre ingénierie, et si notre projet de forge voit le jour… Nous aurons toutes les cartes en main afin de le ranger de notre côté, lui et son monde. Et si vous vous posez la question, il possède une police et une armée pour protéger son royaume… Ce n’est pas grand chose, mais ils pourraient avoir une place dans nos rangs »

Une armée oui, mais quelle armée ? Genesis acquiesça d'un air songeur, posant ses yeux sur son lutrin, réfléchissant à cette proposition. En soi, toutes les troupes étaient bonnes à prendre, pourvu qu'elles acceptent de se joindre au Consulat, au moins le temps de la guerre… Et là où le maître brasseur n'avait pas tort, c'est qu'en effet, aller chercher quelques bataillons à gauche et à droite, grappiller des hommes ici et là, s'avérait être une nécessité. Rien de ce que sa Sucrerie proposerait ne serait de trop pour la guerre, si ce n'est évidemment ses conditions… Oui, c'était un excentrique et davantage encore un roi. Genesis, qui ne pouvait supporter la noblesse et les rois… se trouvait encore obligé de mêler le Consulat à ces fous. Quelles seraient les exigences de ce roitelet ?

« Hélas, nous sommes encore bien loin d'une amitié avec sa Sucrerie. Mais je suis d'accord avec votre proposition… si cela convient à la majorité. »

Honnêtement, Ghagull n'avait pas arrangé l'affaire en prenant tant de temps à construire un nouveau kart au roi de Sugar Rush… Il fit passer le Consulat pour une bande de fanfarons, ce qui était tout bonnement inacceptable.

Cette proposition fit peu de vagues et il était facile d'en deviner la raison. Beaucoup des consuls ne partaient guère du Jardin radieux, de la cité des rêves et de la terre des dragons, aussi, peu avaient finalement entendu parler de la salle d'arcade. L'évocation de sa Sucrerie pour eux ne devait que leur arracher un sourire amusé.

Ulthane prit la parole, encore une fois.


« Pour les nouveaux alliés j'aurais une autre proposition. »

Nul besoin d'en rajouter pour Genesis. Voir la main d'Ulthane avait suffi à lui faire comprendre. Ce dernier était le représentant des géants du Pays de feu. Ils étaient… sans doute peu nombreux et difficiles à maîtriser mais, en écoutant le forgeron parler de son peuple, ils pourraient être d'une grande aide. Non à vrai dire, l'étonnement de Genesis quant à cette proposition relevait plutôt de la question qu'il s'était posée quelques minutes plus tôt : Ulthane désignera-t-il ou non son peuple ?

Et il s'expliqua très naturellement. Faire valoir son peuple était une tâche facile pour lui qui était autant marchand que forgeron… nettement plus facile en tous cas, devina Genesis, que de proposer un marché au nom de son peuple.[/i]

« C'est pour cette raison que j'aimerais leur proposer d'quitter la terre du feu et d'rebâtir leur vies ailleurs, de vraies vies. »

Pour une poignée d'humanoïdes de quatre mètres dans l'armée du consulat, Genesis donnerait beaucoup… En-dehors de leur force, leur allure allait faire fuir tous les peureux de la lumière et de la Coalition noire.

« C'est une question délicate qui relève du Consulat tout entier. Je ne m'y oppose évidemment pas cependant, j'aimerais savoir à quel territoire vous pensez, Ulthane, avant que nous ne votions. Je vous le dis à vous mais aussi à tous ceux qui ont en tête des peuples qui pourraient nous aider, d'ailleurs… Nous récompenserons nos alliés… qu'ils deviennent consuls ou simplement des amis du Consulat. »

Genesis, le regard fixé sur Ulthane, fut surpris d'entendre avant même que ce dernier ne réponde, une voix familière, oui, mais qu'il ne sut identifier de suite. Il chercha dans le Sommet des Arts l'origine de cette nouvelle proposition qui continuait de parler. Enfin il trouva Septimus, debout, particulièrement petit et finalement peu impressionnant par rapport à la foule qui le regardait désormais. Oui c'était un cas à part entière… Un étudiant était-il seulement assez qualifié pour parler ? L'écoutant dans un premier temps avec un léger sourire, assez fier de se dire qu'il avait lui-même convaincu ce jeune homme de rejoindre l'académie, Genesis ne détacha pas son regard du petit bonhomme.

« Durant le peu de temps où j'ai fait parti des Mercenaires, ces derniers m'ont envoyé en mission dans mon monde Sherwood, avant de le vendre à la Coalition Noire, pour que je leur fasse un rapport de la situation. Il se trouve qu'il y a une guerre qui se déroule là-bas. Un agent de la lumière, un haut gradé affronte le leader auto-proclamé du monde Kefka, un bouffon qui a prit le pouvoir, et qui ne recule devant rien pour le garder. »

A l'évocation des mercenaires, Genesis ne put retenir un très léger sourire ironique. Oui, il devait reconnaître qu'une de ses passions les plus récentes était de recruter des mercenaires au Consulat. Et il était intéressant de constater que si… rester mercenaire et être consul était compatible, ni Pamela ni Septimus n'avaient désiré rester avec leurs anciens compagnons.
Conscient de laisser ses pensées dévier, il se rappela de la situation de Sherwood. Oui évidemment, c'était peut-être la plus vaste plaisanterie de cette décennie. Le Centurio avait vendu un monde qui ne leur appartenait absolument pas, rappelons-le… Il n'y avait entre eux qu'un contrat à long terme. Pour ne rien arranger, c'était à la Coalition noire qu'il l'avait vendu, sans bien sûr parler du petit cadeau qu'ils avaient laissé à l'intérieur, l'homme le plus malsain dont il avait entendu parler, qui ravageait Sherwood sans que les mercenaires ne s'en mêlent. Et pour essayer d'arranger l'affaire, le commandant Primus de la lumière était allée combattre à la place du Centurio, démarrant ainsi la Guerre de Sherwood…
Oui, étonnant qu'après ça, le Centurio soit parvenu à obtenir encore quelques contrats.


« Si nous lui apportons notre aide, il pourrait nous débarrasser de cet agent de la lumière, et il pourrait également se retourner contre la Coalition Noire, ce qui nous permettrait de diviser ne serait-ce qu'un peu leur force. »

Son sourire s'effaça et bouche-bée, instinctivement, son regard se posa sur Mizore, juste à quelques mètres de lui. Semblant être aussi surprise que lui mais disons… moins calme. Elle ne fut pas la seule à se montrer surprise ou choquée de cette proposition. Il y eut en un éclair plus de gens marmonnant, s'exclamant ou encore rugissant que de silencieux. Certains adressèrent de farouches refus à Septimus, à l'autre bout de la salle ou non.
Encore incertain de ce qu'il allait dire, Genesis frappa sur son lutrin en exigeant d'une voix forte :


«  Du calme ! »

Peu d'écho, peu d'effets… S'il y avait eu quelques centaines de personnes en moins, le Tragédien se serait sans doute exclamé « Pardonnez-le, il est encore à l'école ! » mais une foule, et même si c'est une foule de consuls, n'était pas aussi compréhensive à ce genre d'excuses.

« Sachez que je m'y oppose, Septimus, et que de mon vivant, je n'accepterai jamais une alliance entre le Consulat et ce monstre. Non seulement coupable de l'incendie d'il y a quelques années, précédemment énoncé, de la cité des rêves, mais aussi principal suspect du meurtre de notre frère, Nanaki… Le simple fait que Kefka ait fait partie d'Astral, que nous avons exterminé presque intégralement, empêchera à jamais le moindre lien entre un consul ou une cité dorée et cet homme. »

Pour le coup, c'était peut-être un peu de sa faute… Il avait recruté Septimus sans énoncer deux interdits, deux tabous mortels du Consulat.

« Nous permettons beaucoup de liberté aux nôtres, Septimus, mais sachez ceci. Le nihilisme et la nécromancie sont formellement prohibés, sous peine de la sentence la plus nette qui soit. »

Au moins, avec une telle réponse… les autres consuls n'en rajouteraient pas trop, du moins espérait-il. Cela étant dit, Genesis avait été sincère. Il ne laisserait pas cette proposition arriver jusqu'au vote, si ce n'est pour repérer les quelques consuls susceptibles d'accepter de tels terroristes.

« Tous les chemins mènent à Rome, oui, mais celui-là nous guidera jusqu'à une Rome en flammes. », conclut-t-il d'une voix forte. Rapidement il reprit la parole, sur un autre ton, plus détaché. « J'ai moi-même une proposition. J'ai accompli il y a quelques mois une mission dans le Pays du Printemps à Fantasia où j'ai rencontré le peuple centaure. Ce sont de fantastiques guerriers, je me suis mesuré au champion d'une des tribus et ai eu un grand mal à le vaincre. Je ne sais combien de troupeaux nous parviendrons à rallier à notre cause, mais je sais que les mâles de ce peuple respectent par-dessus tout la force. Si vous êtes d'accord avec ma proposition, j'irai moi-même, accompagné ou non, les convaincre de mener cette grande bataille avec nous. »
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Raiponce ne pouvait le croire. A peine la décision des consuls avait été prise concernant la proposition concernant la guerre de la lumière, guerre qui devait donc rester hypothétique, que tous se mettaient à proposer des idées pour remplir l’armée du Consulat. Etait-ce donc vers cela que tous se dirigeaient, vers une guerre imminente ou aucun ne pourrait plus parler de paix ? Elle sentait que ses yeux s’humidifiaient. Elle se forçait à ne pas se laisser emparer par la tristesse, elle ne voulait pas paraître faible ou trop sensible. Son opinion perdrait alors toute sa valeur aux yeux des autres. Par le passé, les femmes avaient été souvent exclues de politique car étant dites comme trop influençables devant leurs émotions, et Raiponce ne voulait pas leur rendre ça. C’était la première fois qu’elle se demandait si elle avait bien fait de rejoindre le Consulat. C’était comme si la décision était déjà prise, et que peu importait la réaction de la Lumière. Raiponce n’avait rien contre la Lumière, elle ne voulait pas se laisser influencer par quelques rumeurs sur eux, quand bien même l’un d’entre eux était mauvais. Tout le monde semblait désormais motivé à participer à l’effort de guerre, se rendre utile. Si on lui demandait à elle, jeune fille de moins de vingt ans, ce qu’elle ferait pour cette guerre, elle répondrait alors « rien, mais si jamais la guerre devait venir, je serais là. »

Elle fut relativement rassurée lorsqu’on éloigna la proposition d’un jeune homme blond apparemment anciennement affilié aux Mercenaires. Il était question d’une alliance avec un fou sanguinaire dans une guerre qui avait déjà cours dans la Forêt de Sherwood contre la Lumière. Encore une preuve que beaucoup étaient déjà prêts à faire la guerre contre ceux qui étaient encore officiellement leurs alliés. La jeune femme observa longuement le garçon tandis que beaucoup  le montraient du doigt. Il avait l’air tout à fait normal et jeune, mais il semblait prêt à accepter une nouvelle forme de corruption en proposant une autre alliance avec ce qui s’apparentait au mal absolu. L’âme des gens du Consulat n’avait-elle donc qu’une si petite valeur. Les mots de Genesis Rhapsodos atteignirent ses oreilles, l’apaisant légèrement, même si elle se rendait compte que leurs opinions ne convergeaient que sur la-dite personne.

Elle reposa son dos et sa chevelure contre le dossier de son siège. Maintenant que les décisions capitales avaient été prises, elle se sentait incapable de parler, tout ce qu’elle dirait irait dans le sens contraire du message des autres Consuls. Elle ne voulait pas grossir l’armée du Consulat. Si jamais un jour elle devait s’en aller recruter des membres pour le Consulat, elle voulait que ce soit pour leurs biens et pour une cause noble. Pour la culture et la liberté, et pour aucune autre raison. La guerre n’apporterait rien de tout cela, le prix serait très cher à payer, beaucoup de ceux qui étaient présents en ce jour, disparaitraient progressivement.

Tandis que plus personne ne parlait publiquement et que les murmures avaient repris leurs cours, la jeune femme se leva. Il n’y avait personne autour d’elle qu’elle connaissait pour l’encourager à prendre la parole, elle allait devoir trouver la force et le courage d’y parvenir par elle-même. Les voix se turent à nouveau alors qu’une multitude de visage, se tournèrent vers elle, de plus en plus loin.

-Vous tous, vous qui cherchez à aider ce pays et bien d’autres. Vous qui dites agir dans le bien de vos frères, vos cousins et vos pairs. Est-ce vraiment ce que vous voulez ? Le géant a parlé, il a proposé d’offrir une plus belle vie aux siens, à sa famille. C’est très noble, mais sans doute n’en profiteront-ils jamais, puisqu’ils sont destinés à la guerre. Imprimez bien l’image dans votre tête de tous ceux que vous venez de prononcer, vous les connaissez et les aimez peut-être, alors dites vous qu’ils mourront sans doute… tôt ou tard. Simplement car vous avez prononcé leurs noms aujourd’hui. Qu’arrivera-t-il quand il n’y aura plus de volontaires et quand tous seront enrôlés de force ? Vos terres, aujourd’hui hospitalières, ne le seront peut-être plus, une fois la guerre passée. Vos réserves d’or vont s’amoindrir. Il n’y aura plus de nouveaux nés, car il est peu prudent de concevoir en temps de guerre. Que ferez-vous lorsque vous aurez compris que vous avez incités tous ceux-là à faire ce sacrifice ? Que fera la Coalition Noire quand et si cela finit un jour, pensez-vous que la guerre s’arrêtera ? Réfléchissez-y maintenant, car demain peut-être il sera trop tard.
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Plutôt satisfait de moi-même, surtout après que ma proposition de proposer d’inviter Sugar Rush à joindre l’effort de guerre soit aussi facilement accepté, je me permis de prendre une petite bière de plus. Et en proposer une aussi a Ulthane, apparemment heureux que sa famille puisse venir habiter dans l’un des pays du Consulat. D’ailleurs, cela fait bien longtemps que nous sommes assis sur les bancs de l’amphithéâtre du Sommet des Arts, et je commence à ressentir des fourmis dans le bas du dos, si vous voyez ce que je veux dire. Loin de moi l’idée d’écourter ce débat, car même si les opinions divergent… Il reste tout de même intéressant.

Attends deux minutes. Si la famille d’Ulthane vient s’installer ici, ça veut dire que nous verrons peut-être ses parents, et donc sa mère ?! À quoi peut-elle bien ressembler…? À-t-elle aussi un corps démesurément musclé,  et couverte de tatouage comme lui ? Et en règle générale, comment sont les femmes géantes…? Risquerais-je de lui demander, au risque qu’il ne m’assomme de son énorme main.

Bref, je m’égare. Profitons donc de ce verre, avant le prochain ! Et à l’instant même ou je plongeais mes lèvres dans le liquide malté, j’entendis la voix d’un des jeunes étudiants que j’ai eu le plaisir d’avoir lors de ma première séance. Jusque-là, rien d’exceptionnel, lui aussi parlait de personne capable de se joindre à nous le temps de la guerre. Seulement, sa dernière phrase réussie à extirpé toute la boisson de ma bouche pour l’envoyer dans le chemisier de l’ork de Ghaz venu s’asseoir face à moi. La surprise accompagnant mon précédent geste, j’avais du mal à comprendre ou il voulait en venir. Assassiner un membre de la Lumière pour nous donner l’avantage dans une guerre hypothétique ou simplement inviter un fou dangereux dans nos murs ? Parfois, il est préférable de ne rien choisir entre la peste et le choléra. Les voix commencèrent à s’élever après cela, et fut calmés assez rapidement grâce à Genesis et l’idée aussi rapidement écartée.

Et mon problème avec l’ork aussi, deux bières dans les mains et il oublia aussi vite ce qu’il venait de lui arriver.

Alors que je me remettais de mes émotions en versant une nouvelle mousse, la dernière proposition de Genesis fut énoncée : les centaures du monde du printemps. Il est vrai qu’après avoir observé la danseuse du Moulin Rouge qu’il avait ramené, je n’ose même pas imaginer à quoi ressemblent ses frères. Plus grand ? Et si le porte-parole lui-même a éprouvé des difficultés à les affronter, cela promet d’être des alliés fidèles et ainsi défendre ardemment les Citées Dorées du Consulat ! Et à cet instant, une jeune femme bonde se leva pour prendre parole, et pour la première fois depuis le début de la réunion ! Du moins, je pense… La bière me fait perdre le fil.

Et ce qu’elle disait n’était pas stupide, cependant, arriva trop tard dans le débat. Peut-être il y aurait eu plus de voix contre cette guerre si elle avait parlé plus tôt. Et malheureusement, nous devons nous plier à la démocratie et agir de concert avec les autres consuls. Et je ne pouvais lui en vouloir de dire ça, j’étais même heureux de voir quelqu’un d’autre se dresser contre cette histoire. Je décidais alors de me lever, me raclant la gorge avant de prendre parole.

Jeune femme, je comprends votre tristesse à l’idée de cette guerre à venir et je la partage avec vous. Malheureusement, je pense que même si la Lumière concède à nous livrer ce Roxas… Nous aurons tout de même une guerre à livrer, que ce soit contre la Coalition Noire ou les Huns en Terre des Dragons. Il y a autant de menace interne qu’externe, et pour l’heure, nous devons rassembler des alliés dans le but de défendre les peuples des Citées Dorées du Consulat. Si nous arrivons à compter les uns sur les autres dans les futurs conflits, alors je n’ai aucune crainte quant à l’avenir des peuples vivants sous notre bannière. Qu’ils soient Géant des Terres de Feu, Centaure du Monde du Printemps ou pâtisserie d’un jeu vidéo.


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