Si elle avait bien un avis sur la plupart des organisations, sur un grand nombre de mondes… ainsi qu’un jugement acéré concernant une grande partie des têtes d’affiche du moment. Sur le Consulat elle n’avait rien, ou pas grand-chose. Ces choses-là que j’ai déjà dites sur Ravness, comme le fait qu’elle haïsse les mercenaires autant que la Coalition noire et qu’elle ne puisse reconnaître le Sanctum comme étant un vrai groupe, faute de trouver absurde les croyances de cette secte. Et bien elle ne ressentait pas d’animosité vis-à-vis du Jardin radieux et du Consulat, puisque trop peu au courant, les considérait en quelque sorte comme des civils. Bien sûr elle connaissait les puissances que détenaient les consuls, aussi bien militaires que mystiques, puisqu’elle avait servi trois années dans l’armée du Consulat. Néanmoins elle les pensait neutres… Et le seul crime dont elle ait pu les blâmer un jour fut d’avoir accepté parmi eux le juge Claude Frollo. Bien sûr, il était récemment mort, la même nuit que le Maître Yen Sid.
Mais tout cela a déjà été dit jadis.
Trois années s’étaient peut-être écoulées depuis sa dernière visite, durant laquelle elle était arrivée dans la forteresse oubliée, accompagnée de Feu le lieutenant Nirid pour acheter au Consulat deux chevaux. Dans le château disney, elle gérait la boutique du groupe… depuis tant de temps que ça n’étonnait plus personne. Malheureusement, la lumière ne vend pas de chevaux mais ne propose « que » des yoshis, des créatures rapides, extrêmement agiles, voraces, bref… des créatures certes originales mais tout de même très efficaces. Toutefois, élevée dans un monde plus traditionnel, la Cité des rêves, et éduquée dans une famille de militaires, elle avait toujours appris à monter à cheval. Et c’est une magnifique jument, Beth, que le Consulat lui vendit. Hélas, un détail avait rendu la visite dans ce monde plutôt abominable, insoutenable… Le Consul qui leur avait vendus les chevaux était un bohémien, et il l’avait reconnue, elle qui avait perpétré des crimes atroces dont elle se souvenait chaque jour, envers le peuple gitan.
Aussi quel n’était pas son trac… sa peur immense de croiser ce même consul ce jour-là, tandis que dans un matin doux, annonçant la fin de l’Hiver, elle marchait dans les rues du Jardin Radieux. Ravness n’était guère une passionnée, ça vous le savez… et elle n’était sans doute pas aussi attentive aux beautés de la ville que ce que le Consulat désirait. Néanmoins elle entendait les musiques et voyait les fleurs.
Montant une ruelle, affrontant la gentillesse de rayons de soleil qui arrivaient à lui faire oublier ces dures nuits passées dans les forêts glaciales de Sherwood. D’aucuns diraient que c’est sans doute la plus belle journée depuis quelques semaines, bien que l’hiver fut assez clément.
Son corps entièrement masqué par sa cape grise tombant jusqu’à ses bottes, ses mains tenaient fermement les deux pans du tissus et les gardaient bien fermés, croisant les bras sous la cape, ayant ainsi l’air de se saucissonner, comme atteinte du plus grand froid.
Ravness était ici par nécessité, pour trouver un forgeron. Elle savait que les forgerons les plus efficaces se trouvaient là, dans le Jardin Radieux… et bien qu’elle ne voulut pas la plus incroyable des armures, la garde désirait un artisan efficace.
Oh évidemment, elle ne s’était pas renseignée au préalable. C’était inculte qu’elle partait à la recherche du meilleur forgeron de la ville, et elle eut bien la chance que ce dernier semblait assez soucieux de la rentabilité de son commerce, assez pour qu’il laissât des prospectus dans la ville. Elle apprit de ces derniers qu’il logeait dans les quartiers résidentiels des consuls. Les trouver n’était pas chose dure, il lui suffit pour cela de se diriger vers le Sommet des arts et de suivre les panneaux d’indication. Aussi vite que ses petites jambes lui permirent, elle marcha vers les quartiers résidentiels. Elle n’eut besoin de se renseigner davantage, car lorsqu’elle vit un édifice absolument
hideux et couvert de suie... ainsi qu’une fumée orange (oui, orange) s’échappant de la cheminée toute aussi disgracieuse de ce même édifice… elle comprit qu’elle avait trouvé la forge.
Ravness hésita une seconde avant de se diriger vers la porte. Elle imaginait sans peine une sorte de vieux forgeron abruti par la fumée, capable de faire des protections plus solides que le diamant, mais des protections d’une laideur infinie… Si elle entrait par cette porte, sans doute aurait-elle à prendre le risque de ressembler à un mur… Un mur couvert de suie.
Elle acceptait de prendre le risque. Ce n’était pas un mariage. Dès qu’elle serait convaincue du mauvais goût de ce forgeron, elle s’en irait… Lui donner sa chance était tout de même nécessaire, se dit-elle avant de s’approcher et de frapper sèchement trois coups à la porte.
Mais tout cela a déjà été dit jadis.
Trois années s’étaient peut-être écoulées depuis sa dernière visite, durant laquelle elle était arrivée dans la forteresse oubliée, accompagnée de Feu le lieutenant Nirid pour acheter au Consulat deux chevaux. Dans le château disney, elle gérait la boutique du groupe… depuis tant de temps que ça n’étonnait plus personne. Malheureusement, la lumière ne vend pas de chevaux mais ne propose « que » des yoshis, des créatures rapides, extrêmement agiles, voraces, bref… des créatures certes originales mais tout de même très efficaces. Toutefois, élevée dans un monde plus traditionnel, la Cité des rêves, et éduquée dans une famille de militaires, elle avait toujours appris à monter à cheval. Et c’est une magnifique jument, Beth, que le Consulat lui vendit. Hélas, un détail avait rendu la visite dans ce monde plutôt abominable, insoutenable… Le Consul qui leur avait vendus les chevaux était un bohémien, et il l’avait reconnue, elle qui avait perpétré des crimes atroces dont elle se souvenait chaque jour, envers le peuple gitan.
Aussi quel n’était pas son trac… sa peur immense de croiser ce même consul ce jour-là, tandis que dans un matin doux, annonçant la fin de l’Hiver, elle marchait dans les rues du Jardin Radieux. Ravness n’était guère une passionnée, ça vous le savez… et elle n’était sans doute pas aussi attentive aux beautés de la ville que ce que le Consulat désirait. Néanmoins elle entendait les musiques et voyait les fleurs.
Montant une ruelle, affrontant la gentillesse de rayons de soleil qui arrivaient à lui faire oublier ces dures nuits passées dans les forêts glaciales de Sherwood. D’aucuns diraient que c’est sans doute la plus belle journée depuis quelques semaines, bien que l’hiver fut assez clément.
Son corps entièrement masqué par sa cape grise tombant jusqu’à ses bottes, ses mains tenaient fermement les deux pans du tissus et les gardaient bien fermés, croisant les bras sous la cape, ayant ainsi l’air de se saucissonner, comme atteinte du plus grand froid.
Ravness était ici par nécessité, pour trouver un forgeron. Elle savait que les forgerons les plus efficaces se trouvaient là, dans le Jardin Radieux… et bien qu’elle ne voulut pas la plus incroyable des armures, la garde désirait un artisan efficace.
Oh évidemment, elle ne s’était pas renseignée au préalable. C’était inculte qu’elle partait à la recherche du meilleur forgeron de la ville, et elle eut bien la chance que ce dernier semblait assez soucieux de la rentabilité de son commerce, assez pour qu’il laissât des prospectus dans la ville. Elle apprit de ces derniers qu’il logeait dans les quartiers résidentiels des consuls. Les trouver n’était pas chose dure, il lui suffit pour cela de se diriger vers le Sommet des arts et de suivre les panneaux d’indication. Aussi vite que ses petites jambes lui permirent, elle marcha vers les quartiers résidentiels. Elle n’eut besoin de se renseigner davantage, car lorsqu’elle vit un édifice absolument
hideux et couvert de suie... ainsi qu’une fumée orange (oui, orange) s’échappant de la cheminée toute aussi disgracieuse de ce même édifice… elle comprit qu’elle avait trouvé la forge.
Ravness hésita une seconde avant de se diriger vers la porte. Elle imaginait sans peine une sorte de vieux forgeron abruti par la fumée, capable de faire des protections plus solides que le diamant, mais des protections d’une laideur infinie… Si elle entrait par cette porte, sans doute aurait-elle à prendre le risque de ressembler à un mur… Un mur couvert de suie.
Elle acceptait de prendre le risque. Ce n’était pas un mariage. Dès qu’elle serait convaincue du mauvais goût de ce forgeron, elle s’en irait… Lui donner sa chance était tout de même nécessaire, se dit-elle avant de s’approcher et de frapper sèchement trois coups à la porte.