Il y avait énormément de choses a dire et à faire. Mais il fallait encore qu'elles dévoilent leur nom, leurs spécificités. Mais il fallait en réalité que Cissneï avance pour les trouver, pour qu'elles se dévoilent. Rien n'allait se faire sans elle, et c'était ce qu'elle se refusait à croire, à faire.
Car elle n'avait foi en rien, et contrairement à ce que certains pourraient penser, cela n'affectait pas son âme ; elle ne ressentait pas de creux au fond de sa poitrine. Elle n'avait jamais été élevée dans une grande ferveur religieuse ; elle se souvient vaguement d'un Ciel, celui dont ses parents parlaient, où la mère de sa mère, celle qui n'était plus là, était. Il paraît qu'elle faisait bien la cuisine. Lorsque l'on mourrait, on allait là bas, où tout était clair, où tout n'était que rires. La Shin-Ra lui avait appris que tout cela n'était qu'un tissu de mensonges ; lorsque l'on mourrait, on était envoyé dans une boite de sapin au fond d'un trou, où incinéré. Le choix n'appartenait pas toujours à la personne qui subissait, d'ailleurs.
Cissneï avait fait son choix ; elle n'avait dès lors pas eu envie de mourir. Pas envie de voir son corps se décomposer, qu'elle soit dans les bras de ses parents au Ciel ou inexistante.
L’inexistence l'intriguait a vrai dire. C'était un aimant qui attirait ses pensées. Elle avait connu des personnes qui étaient mortes, souvent, bien plus qu'à son tour même. Et elle ne voulait pas finir comme eux. C'était comme cela, tout au fond d'elle, bien qu'elle eut vu trop souvent des personnes mourir par sa faute, et des personnes les pleurer.
Elle tournait et retournait dans son bureau, attendant la personne à qui elle avait donné rendez-vous. Elle allait tantôt vers les étagères chargées de livres dans un coin. Elle ne les avait pas tous lus, elle ne savait pas non plus depuis combien de temps ils étaient là. Certains parlaient de la géographie de la Terre des Dragons, il y avait aussi un livre de contes, et un livre compliqué, qui racontait des histoires d'un temps lointain. Beaucoup de choses diverses.
Dans aucun d'eux cependant, il n'y avait de référence à quelque chose qui s'arrêtait.
Qui s'arrêtait comme la Lumière.
Oh oui, la Lumière pouvait s'arrêter, et ces derniers temps en étaient la parfaite illustration.
Il y avait en fin de compte tellement de choses à faire que la jeune femme ne savait pas quoi faire. Le sujet était bien trop vaste ! Elle avait eu beau penser a plein de choses; la mort, la vie, le relief des montagnes de la Terre des Dragons, mais le problème restait là, en suspens. Elle s'en était rendue compte lors de la Réunion, de l'écart de puissance qui s'était encore creusé entre la Lumière et la Coalition Noire. Elle s'était rendue compte comment, seule, elle n'avait pas pu faire face. Même face à ses alliés. Le Sanctum s'en était lavé les mains, le Consulat en avait fait ses choux gras. Genesis, elle se souvenait de son ton, alors qu'elle essayait de lui répondre.
Elle était même presque heureuse qu'Ariez ait... comment dire ? Violemment pété un câble ? La vulgarité de cette expression dans son esprit cartésien la fit sourire. Un sourire fade, alors que ses mains restaient actives, tantôt attrapant un tas de feuilles et le rempilant à la perfection, tantôt recoiffant ses cheveux, ou se triturant l'une-l'autre.
Elle inspira et expira, fermant les yeux. Elle ne devrait pas se mettre dans de tels états. La personne qu'elle avait convoqué était sa subordonnée, pourtant, elle plaçait autant d'espoir en elle qu'elle avait de craintes à son sujet. Elle n'avait que trop peu parlé à Ravness Loxaerion, quelques missions, quelques discussions, et une grande majorité de signes de têtes formels alors qu'elles se croisaient dans les couloirs. L'une allant s'entraîner, allant défendre les domaines de la Lumière, l'autre allant se morfondre dans un coin, tournant et retournant la situation dans sa tête.
Plus que jamais, elle avait besoin d'aide.
Car elle n'avait foi en rien, et contrairement à ce que certains pourraient penser, cela n'affectait pas son âme ; elle ne ressentait pas de creux au fond de sa poitrine. Elle n'avait jamais été élevée dans une grande ferveur religieuse ; elle se souvient vaguement d'un Ciel, celui dont ses parents parlaient, où la mère de sa mère, celle qui n'était plus là, était. Il paraît qu'elle faisait bien la cuisine. Lorsque l'on mourrait, on allait là bas, où tout était clair, où tout n'était que rires. La Shin-Ra lui avait appris que tout cela n'était qu'un tissu de mensonges ; lorsque l'on mourrait, on était envoyé dans une boite de sapin au fond d'un trou, où incinéré. Le choix n'appartenait pas toujours à la personne qui subissait, d'ailleurs.
Cissneï avait fait son choix ; elle n'avait dès lors pas eu envie de mourir. Pas envie de voir son corps se décomposer, qu'elle soit dans les bras de ses parents au Ciel ou inexistante.
L’inexistence l'intriguait a vrai dire. C'était un aimant qui attirait ses pensées. Elle avait connu des personnes qui étaient mortes, souvent, bien plus qu'à son tour même. Et elle ne voulait pas finir comme eux. C'était comme cela, tout au fond d'elle, bien qu'elle eut vu trop souvent des personnes mourir par sa faute, et des personnes les pleurer.
Elle tournait et retournait dans son bureau, attendant la personne à qui elle avait donné rendez-vous. Elle allait tantôt vers les étagères chargées de livres dans un coin. Elle ne les avait pas tous lus, elle ne savait pas non plus depuis combien de temps ils étaient là. Certains parlaient de la géographie de la Terre des Dragons, il y avait aussi un livre de contes, et un livre compliqué, qui racontait des histoires d'un temps lointain. Beaucoup de choses diverses.
Dans aucun d'eux cependant, il n'y avait de référence à quelque chose qui s'arrêtait.
Qui s'arrêtait comme la Lumière.
Oh oui, la Lumière pouvait s'arrêter, et ces derniers temps en étaient la parfaite illustration.
Il y avait en fin de compte tellement de choses à faire que la jeune femme ne savait pas quoi faire. Le sujet était bien trop vaste ! Elle avait eu beau penser a plein de choses; la mort, la vie, le relief des montagnes de la Terre des Dragons, mais le problème restait là, en suspens. Elle s'en était rendue compte lors de la Réunion, de l'écart de puissance qui s'était encore creusé entre la Lumière et la Coalition Noire. Elle s'était rendue compte comment, seule, elle n'avait pas pu faire face. Même face à ses alliés. Le Sanctum s'en était lavé les mains, le Consulat en avait fait ses choux gras. Genesis, elle se souvenait de son ton, alors qu'elle essayait de lui répondre.
Elle était même presque heureuse qu'Ariez ait... comment dire ? Violemment pété un câble ? La vulgarité de cette expression dans son esprit cartésien la fit sourire. Un sourire fade, alors que ses mains restaient actives, tantôt attrapant un tas de feuilles et le rempilant à la perfection, tantôt recoiffant ses cheveux, ou se triturant l'une-l'autre.
Elle inspira et expira, fermant les yeux. Elle ne devrait pas se mettre dans de tels états. La personne qu'elle avait convoqué était sa subordonnée, pourtant, elle plaçait autant d'espoir en elle qu'elle avait de craintes à son sujet. Elle n'avait que trop peu parlé à Ravness Loxaerion, quelques missions, quelques discussions, et une grande majorité de signes de têtes formels alors qu'elles se croisaient dans les couloirs. L'une allant s'entraîner, allant défendre les domaines de la Lumière, l'autre allant se morfondre dans un coin, tournant et retournant la situation dans sa tête.
Plus que jamais, elle avait besoin d'aide.