- Cool... J'ai toujours rêvé d'être babysitter... Au moins j'avais la chance que le gamin ne parle pas sans arrête. Je suis resté toute la durée du voyage a le fixer. Lui, il fixait mon bras robotique. Sérieux ça en devenait gênant. J'aurais peut-être du demander une option qui me permettait d'être plus... passe partout ?
Enfin... Nous étions arrivés au Château de la Bête. Fallait se faire discret. Je pouvais gérer quelques gardes, mais si y'avait un bataillon de mecs qui se pointent, là on est mal. Puis même si je l'aime pas, le gosse ne mérite pas de mourir.
Allez, descends. Et essaye de pas faire de bruit.
Il descend du vaisseau et je commence par le plus simple, ramener le gosse. Non seulement c'est pas loin, et ça évitera qu'il traîne dans mes pattes après. J'irais m'occuper des gardes après. Nous prenons le chemin qui traverse la forêt. Il reste silencieux, c'est tant mieux. Je travaille là, j'ai pas le besoin ni l'envie de répondre a des questions débiles telles que « c'est quoi ça ? », « a quoi ça sert de respirer ? », « on fait un cache-cache ? ». Quoique, il devait avoir passé l'âge.
Allez ! Remuez vous !
Je m'abaissais. Le gamin fit de même. Apparemment, nous n'étions pas seuls. Je me redressais un peu histoire de voir qui était là, et par chance je remarquai que c'était des gens de la coalition. Tant mieux !
Reste là et... euh … évite de regarder. Bouche toi les oreilles, fermes les yeux et reste planqué.
Je me craque la main, je me fais mal a cause de mon bras robotique, et je grimpe à un arbre. Je m'avance au dessus de la troupe, dégaine mon épée, et charge un sort de feu. Je le charge vite, quitte a ne pas mettre beaucoup de puissance, de toute façon c'est pour la diversion, avant qu'ils ne me repèrent a cause de la lumière.
Une fois le sort lancé, je saute dans le tas et découpe un garde en deux. De bas en haut, comme on m'a appris. Les deux morceaux tombent a terre dans une effusion de sang, et les autres gardes se retournent. Ils dégainent a leur tour.
Ensuite s'enchainent des passes. Ils se déplacent, tente de m'encercler, mais je fais toujours un pas en arrière pour éviter cela. Ma stratégie marchait plutôt bien jusqu'à ce que je pércute un arbre. Là, le chef présumé de l'escouade ordonna de passer a l'attaque. Les trois gars me chargèrent, et j'eus a peine le temps de m'abaisser pour éviter un coup a la gorge. Je donnais un revers d'épée a un gars, avant d'exécuter une roulade et de greffer mon élément de prédilection a mon arme. Là, j'enchaine une puissante frappe de feu, accompagnée d'un autre sort de feu sur les deux gars restants. Ils partent vite. Il ne reste plus que le chef.
Je le regarde bien dans les yeux, histoire de lui montrer que je suis déterminé. Lui aussi apparemment puisqu'il reste. Tant pis pour lui, tant mieux pour moi, ça me fera un mec important dans le quota. Je le charge mais il fait un pas de côté avant de me frapper au dos. Je me laisse tomber en avant et exécute une balayette pour le faire chuter. Cela fonctionne. Alors je m'approche de lui, au sol, le désarme et charge un sort de feu dans ma main gauche.
J'approche ma main de son visage. A le voir, il sent la chaleur des flammes. Il a peur.
Ça c'est pour Angelica !
Je pose ma main sur son visage, et je lance mon sort, lui brûlant de fait tout le visage. Il souffre, se roule par terre pendant que les flammes s'étendent a son corps entier. Je ne l'aide même pas, je ne l'achève pas. Qu'il souffre...
Je retrouvais vite le gamin. Nous n'étions plus loin du village, aussi nous reprîmes la route en pressant le pas. Bientôt des chaumières apparurent dans notre champ de vision. C'était parfait.
Dis moi, il habite où ton oncle ?
Le gamin me montra une maison, et nous nous y dirigeâmes. Il frappa, et entra, heureux de retrouver son oncle. J'entrais a mon tour. Je lui expliquai que j'étais mercenaire, et que j'étais venu lui apporter le garçon. Il me remercia et me demanda ce qu'il pouvait faire pour moi.
Je lui demandai s'il avait des renseignements sur la coalition noire. Il me répondit que des patrouilles avaient lieu chaque heure dans le village. La patrouille venait du château, et repartait par la forêt une fois terminée. C'était déjà beaucoup, aussi je le remerciai et lui demandai s'il était possible qu'il nous tienne informé des faits et gestes de la coalition. Il me répondit qu'il ferait ce qu'il pourrait et qu'il enverrait des rapports codés au Centurio à intervalles réguliers.
C'était parfait ! Je tendis ma main pour serrer celle de l'oncle du gamin. Hormis le moment serré dans la forêt ça c'était relativement bien passé. Restait plus qu'à retourner au Centurio. En un petit quart d'heure, j'avais eu le temps de traverser la forêt, d'éviter des patrouilles et de retourner au vaisseau. J'espérais juste qu'il reste du rhum, Fred devait se faire livrer dans deux jours....
