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Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    Les cachots étaient… disons trop habités pour qu’une moindre chose soit tentée. C’était un soir extrêmement particulier, il suffisait d’ouvrir les yeux pour le comprendre… et même les paupières closes, Xaldin pouvait s’en apercevoir. La nervosité était palpable, la peur était en chacun des nombreux gardes qui surveillaient les cachots. La peur… impossible pour un simili, était un sentiment qu’il connaissait pourtant bien. Même après toutes ces années, aucune de ses victimes n’avait oublié sa force et ses méthodes.

    De l’eau avait coulé sous les ponts depuis la visite de Tifa ou celle d’Henri… même sa rencontre avec Raido semblait vieille d’une année… Pourtant il était encore là, faisait désormais partie de l’habituel décor de ces ennuyeuses cellules.

    La veille, la Maître Aqua était venue dans ces cachots, s’était approchée de la cellule de Raido et lui avait fait une proposition. Xaldin ne put la comprendre qu’à moitié, mais il entendit clairement le mot « réunion »… et voilà le félin parti.

    Et va savoir pour quelle raison, en même temps que cette réunion, des gardes avaient cru bon de doubler leur effectif dans les cachots. Le simili, bien qu’ignorant des affaires de la lumière, se doutait que ce soir, le quotidien morose de ces lieux pourrait bien changer.

    Autrefois, savoir ce qu’il se passait ce soir-là, aurait été une priorité pour le simili… Mais à présent qu’en ferait-il ?
    Cela n’arrangeait en rien ses affaires, car en lui, il sentait ce pressentiment devenir… une prescience. Un jour devait arriver, et ce jour était proche.

    Il était allongé sur son lit inconfortable… comme il l’était la plupart du temps depuis plusieurs semaines. Son esprit était préparé et il ne voulait pas laisser l’extérieur briser son mental d’acier.
    Et quand il ne fermait pas les yeux pour laisser le temps filer, il s’entraînait, se musclait ou balayant moult poussières, ignorant sa différence avec ses futurs ennemis.

    Ce soir-là, il se redressa… et il regarda les gardes. Ses yeux sévères et sinistres perçant l’armure de ces jeunes soldats. Ils étaient six pour une dizaine de prisonniers, pour la plupart insignifiants comparés à la puissance d’un membre de l’Organisation. Mais ainsi, il se savait impuissant, il devait juste attendre le signe de la providence.

    Une heure passa… une heure particulièrement lancinante pour le simili. Il ne prévoyait rien, comptait juste sur sa chance ou sur sa malchance, pourvu qu’elle le sorte d’ici.
    Il y avait bien Tifa… Elle lui avait promis qu’il pourrait partir en toute quiétude. Sauf que ce soir-là, il se savait incapable d’embarquer des alliés dans cette fin d’histoire.

    Et Yen Sid… Et bien le vieil hibou était le centre du problème, la question ne se posait même pas.

    Il ne savait rien, ne voyait rien et pourtant se sentait déjà dans la bataille, conscient des autres et considéré par les ennemis. Elle était si proche et si déterminée, elle ne pourrait se finir sans lui, songeait-il.

    Et à la fin de cette attente, on entendit dans les cachots un bruit sourd, comme si la terre au-dessus d’eux se fissurait. Chacun ne regardait plus que le plafond, s’attendant presque à voir surgir un monstre de la pierre.

    Quelques secondes de plus passèrent quand le tintement agaçant d’une cloche résonna dans le château, atteignant le fin fond des prisons de la lumière.

    Si ça, ce n’était pas un signe… Xaldin ne pouvait que sourire et saisir la première occasion. Celle-ci se montra, ou en tout cas laissa deviner aux prisonniers son existence. Une femme criait dans le château, au rythme de la cloche… Le simili devait être trop concentré pour comprendre ses paroles mais cinq des six gardes s’en allèrent, arme à la main, d’un commun accord… laissant une garde veiller seule.

    Elle était jeune et visiblement sérieuse… tentait de cacher sa peur d’être laissée seule dans un moment aussi décisif… Pauvre fille. Sans doute devait-elle s’imaginer le pire. Et si tout cela était un piège destiné à la laisser seule ? Ou encore, s’imaginait-elle rejoindre le champ de bataille d’un combat éteint… tombant sur les corps de ses compagnons.
    Serait-elle seule ou morte à la fin ?
    Dans tous les cas, elle était dans l’ignorance.
    N’importe quel humain aurait paniqué… C’est aussi ce qu’elle a fait. Xaldin ne put s’empêcher de sourire de satisfaction en la voyant dissimuler sa panique. On ne peut cacher ses émotions à un être qui n’en a plus.

    Il la regardait fixement, désormais. En essayant de ne pas paraître trop menaçant, il guettait le moindre de ses gestes. Avec tous les regards sur elle, elle ne pourrait rester sans rien faire.
    Ainsi elle commença à marcher le long des cellules, épiant les prisonniers… affrontant tous les regards.

    Lui se taisait… restait immobile, la regardait simplement quand elle était à portée de vue. Elle était là physiquement mais jetait régulièrement des regards en direction de la porte des cachots ou du plafond… essayant d’interpréter l’agitation du rez-de-chaussée.

    Plusieurs minutes passèrent, aussi lentes que douloureuses pour la garde comme pour le simili.

    Elle passa devant sa cellule une nième fois… mais cette fois, elle ne le regardait pas.

    Il ne se demanda même pas s’il était prêt, ni même s’il était sûr de son plan, il faisait déjà une vive glissade sur le sol. En un éclair il passa une jambe à travers les barreaux et balaya les pieds de la garde, la faisant lourdement tomber dans un cri…


    « Pas un mot. »

    Xaldin parlait d’une voix certaine, impitoyable… La garde ne bougeait plus, tétanisée… la lame d’un large poignard pressée tout contre sa gorge. Ce même poignard que lui avait tendu Henri, le guerrier… le seul qu’il savait assez fou pour donner une arme à un ex-membre de l’Organisation XIII enchaîné.
    Cette même jambe qui avait fait trébucher la garde, s’enroula autour de la taille de celle-ci et la tira violemment à proximité des barreaux de la cellule. La lame, ferme et menaçante, ne tremblait pas.


    « Lève-toi très doucement… En restant dos aux barreaux. »

    Il vit une larme couler sur la joue de la jeune garde… Il s’en fichait, ne ressentait pas plus de plaisir que de peine, mais au moins, il était sûr qu’elle ne tenterait rien.
    Elle exécuta l’ordre du simili, et très lentement, se mit à genoux et se releva, oppressée par le poids de l’arme blanche. Xaldin se releva, totalement synchrone avec ses gestes. Lorsqu’elle fut tout contre les barreaux, la main du simili près de sa gorge… il approcha sa bouche de son oreille et ordonna froidement ses mots.


    « Prends la clé de ma cellule. Retourne-toi. Libère-moi. »

    Elle obéit, fouilla dans son trousseau de clés et d’une main tremblante, leva une clé, la montrant au simili.
    Et elle se retourna. Xaldin la regarda dans les yeux, sévère… mais il sentit un éclair de courage dans les yeux de la jeune femme. Visiblement, elle hésitait.


    « Ne réfléchis pas. Sauve ta vie et ne me fais pas perdre de temps ! »

    Sa voix était presque cruelle, ses yeux se faisaient plus pressants. Son bras s’enroula autour de la nuque de la garde, pour l’empêcher de s’échapper, ramenant la pointe de la lame tout contre la gorge de la fillette. Ses larmes se faisaient nombreuses, elle sanglotait, respirant bruyamment.

    La clé rentra dans la serrure de la porte. Le déclic du verrou était bruyant et fit comprendre à Xaldin que désormais, plus rien ne pourrait l’arrêter.
    Néanmoins il ne s’arrêta pas de menacer la garde, alors qu’elle ouvrait la porte de sa cellule. Le regard du simili ne trahissait rien… Il l’aurait ainsi regardée si son but était de l’assassiner.
    Elle était toujours face à lui.


    « Retourne-toi. »

    Elle s’exécuta.

    « A genoux, immédiatement. »

    Elle se mit à genoux mais commença à parler en murmures, trop effrayée par l’idée de contrarier le simili.

    « Pitié… Je vous en supplie… »

    Des sanglots, de la peur…

    Xaldin n’avait rien perdu de son talent.

    Il l’assomma violemment du pommeau de son poignard, avant de le lâcher à côté du corps inerte de la garde.

    Il ne lui accorda plus le moindre regard, se mit à courir en direction de la porte des cachots… Il l’ouvrit violemment, franchit le seuil… et ressentit une nouvelle présence en lui. Sa magie était de retour. Ses yeux s’attardèrent quelques secondes sur le paysage agité du jardin royal et des couloirs bondés de gardes, tous regardant une même direction. Il mit sa main sur sa capuche et la remit comme il ne l’avait plus fait depuis des mois.

    Il fit apparaître un portail de ténèbres sur un mur devant lui, et s’y engouffra en marchant…

    Arrivait enfin le dernier jour.

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Ce que j'aime bien dans tes textes avec Xaldin, c'est qu'on sent parfois un léger sadisme (parfois plus présent). Sauf là, ce qui est mieux, c'est que ce n'est pas dit, j'ai horreur de voir écrit « je suis sadique trolololol » C'est un truc qu'on a vraiment jamais besoin d'expliquer pour qu'on le sente. En fait, j'avais déjà lu ce rp et lu la plupart des autres dans les cachots. Donc je situe bien tout, y a pas de problème là-dessus. Alors dès le début, on sait qu'il va enfin se tirer des cachots et j'aime le temps que tu prends pour mettre tout ça en scène. Tu ne vas pas simplement du point A au point B et c'est carrément précis aussi.

En soit, je n'ai pas énormément de choses à dire sur cet rp, il est très bon, c'est sûr, mais j'ai peut-être été moins emballé que pour celui avec Primus. Ils sont carrément différents alors les comparer, c'est un peu compliqué, mais voilà. J'aime l'idée de se servir de l'arrivée d'Arachné au château pour s'évader, c'est loin d'être con. Le seul truc vraiment gênant pour moi, c'est que je savais clairement comment allait se terminer ce texte, donc il n'y a eu aucune surprise, mais tout est bien mené.

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