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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    J’ai cessé de croire aux contes de fées il y a bien longtemps. Je n’avais pas vraiment le choix, j’étais celle qui devait être responsable, qui devait rester ancrée dans la réalité. Au final, quand j’y pense, c’est assez ironique… Elle avait beau voir le monde à travers ses chimères, Elinor voyait le monde plus clairement que je ne l’ai jamais vu. Ses rêves lui permettaient d’affronter la réalité, même si elle restait en marge… Et, au fond, moi… Moi je n’ai jamais cessé de me voiler la face. Je vis dans cette réalité, je ne vois pas de monstres et de héros marcher dans les rues… Mais j’ai inventé mes propres règles. J’ai forgé ma propre réalité, mon grand échiquier sur lequel j’envoie mes pions contre un adversaire créé de toutes pièces. Et au final, je joue toujours contre moi-même.

    Mais le roi est tombé.

    Le roi est mort et la partie est terminée. S’il n’y a plus de jeu, s’il n’y a plus de règles… Alors il ne reste que la colère, et la haine. J’ai perdu à mon propre jeu, et je suis une mauvaise perdante. Je respire la douleur et j’exhale la violence. Il n’y a plus de place pour le pardon, les remords, car il n’y a aucun retour en arrière possible.

    Seule reste la vengeance, amère et abjecte, se glissant sous ma peau comme un serpent vil et odieux, écorchant mon corps de l’intérieur pour laisser derrière moi mon ancienne peau, mon ancienne vie, l’existence où Elinor vivait encore. Et les écailles furieuses de la haine qui recouvrent peu à peu mon corps seront les armes de mon combat contre ceux qui m’ont pris ce que j’avais de plus cher.

    Les poings serrés, le cuir noir de mes gants tendu jusqu’à blanchir mes jointures, je marchais en silence. Il ne pleuvait pas, il n’y avait pas de fond musical, il n’y avait qu’un silence de mort, seulement troublé par le son de mes talons sur les pavés. J’avais retroussé les manches de ma veste jusqu’à mes coudes, mon corps tout entier semblait s’embraser, et pourtant, j’aurais dû avoir froid avec ce vent glacial qui giflait ma peau trop exposée dans cette combi-short bustier noire… Même mes jambes, dans ces collants légers ornés de motifs sombres, auraient dû souffrir la morsure du froid. Mais je ne ressentais rien en dehors de ces terribles bouffées de chaleur qui m’étouffaient.

    La main sur mes côtes, j’effleurais doucement la crosse de mon pistolet avant de la serrer nerveusement. Son étui était fixé près de mon sein, masqué par ma veste de cuir, sa présence était rassurante… Je laissais ma main glisser jusqu’à mes hanches et passer dans mon dos, vérifiant que mon coutelas était toujours là. Je secouais la tête sans cesser de marcher, mes longs cheveux balançant dans mon dos, masquant le sabre qui y était fixé par une hanse sombre. Longue et fine, sur la lame étaient gravés des motifs floraux s’accordant à ceux du canon de mon arme. Le pommeau était en acier, couvert de lanières de cuir noir. Je n’étais pas une épéiste, je n’étais même pas une combattante. Mais le temps des sourires charmeurs et de la séduction était terminé.

    Cela faisait une semaine que j’avais laissé Estrella à la charge du Consulat. Avant de me quitter, elle m’avait tendu une lettre. Cette même lettre qu’Elinor avait reçu avant de partir pour ne jamais revenir. « Elle a seulement voulu te protéger. » avait dit la gitane, me poignardant de ces paroles qui se voulaient réconfortantes. Nous partagions le même visage, et quand Elinor a abattu l’homme qui avait marqué de sa haine mon épaule, c’est mon nom qui est apparu sur les avis de recherche. Naïve, je pensais qu’en quittant la Cité des Rêves, j’assurais notre protection à toutes deux. Cet homme était un nanti, et j’aurais dû songer qu’il avait sûrement des relations. Mais ce que je n’avais aucun moyen de savoir… C’est que ces « relations » avaient fait appel à la Shinra.

    Ils avaient mené leur propre enquête, et, deux ans plus tard, avaient engagé des tueurs à la solde de la Compagnie pour terminer le travail. Après quelques mois, ils avaient attaqué des gitans, les avaient menacés afin d’obtenir des informations sur le lieu où ma sœur et moi nous cachions… Et Estrella avait envoyé sa lettre, qui m’était destinée. Je ne sais pas comment elle avait fait pour nous contacter, sans doute Elinor avait-elle avoué à notre amie où nous nous rendions… Comment aurais-je pu le savoir, elle était si secrète, si discrète… Elinor était partie, sans me dire où elle allait, elle était retournée à la Cour des Miracles pour essayer d’arranger les choses… Quelle idiote… Qu’espérait-elle faire face à des mercenaires de la Shinra… ? Ils étaient cinq, et elle était toute seule… Fragile, faible, impuissante. Elle avait dû avoir tellement peur... J’aurais tout donné pour pouvoir prendre sa place.

    Mais c’était impossible. Ce n’était pas faute d’avoir essayé… J’étais retournée aux Enfers, espérant pouvoir nouer un nouveau pacte avec Hadès. Aux portes de son royaume, j’avais hurlé son nom, j’avais hurlé à plein poumons pour attirer son attention, le passeur me refusant le passage… Il avait finalement daigné apparaître devant moi, affichant toujours son air hautain et condescendant. J’avais exigé qu’il me rende ma sœur, je lui avais dit que j’étais prête à tout, que j’aurais pu mourir, lui donner plus de ma vie, tout ce qu’il désirait de moi, j’étais prête à le lui donner sans la moindre hésitation. Et il m’avait ri au nez… « Tu ne me sers déjà pas à grand-chose, alors pourquoi est-ce que je ferais ça pour toi, hein ? »

    Je m’étais sentie si impuissante… Tombant à genoux, je l’avais regardé avec mes yeux remplis de larmes de haine… « Vous, Dieux… Vous vous croyez supérieurs. Vous pensez être maître du jeu, pas vrai ? N’oubliez pas que sans les hommes pour croire en votre existence… Vous n’êtes rien, une histoire qu’on raconte pour faire peur aux enfants tout au plus ! » Son corps s’était enflammé sous mes hurlements de colère, mais je ne l’entendais pas crier, je ne l’écoutais pas. « Je démissionne. » avais-je articulé lentement avant de tourner les talons. « Mais… Tu ne peux pas faire ça ! » s’était-il écrié.

    Déstabilisé, mais d’autant plus en colère, il m’avait immobilisée de ses bras de fumée avant d’approcher son visage du mien. « Tu m’appartiens, je te signale ! » avait-il hurlé. Les liens qui me retenaient me brûlaient la peau, je le savais… Mais j’étais trop obnubilée par ma colère pour le sentir. Je l’avais alors regardé avec mépris, insistant sur chaque mot que je prononçais.

    « Tue-moi, Hadès… J’aurais l’éternité pour te le faire regretter. »

    Hadès était resté silencieux un instant, et m’avait lâchée. Profitant de sa surprise, je m’étais mise à léviter, fuyant le plus vite possible les Enfers et le courroux d’Hadès… Qui, je pouvais l’entendre derrière moi, hurlait de toutes ses forces qu’il me retrouverait…

    Je marchais toujours dans les rues du Jardin Radieux, me dirigeant vers les quartiers les moins fréquentables. J’avais contacté Hunk qui m’avait donné des informations sur la Compagnie… Et ce soir, l’une de mes cibles avait un contrat en ville. Il n’avait pas pu en savoir plus, mais c’était amplement suffisant.

    Les rues étaient désertes, et ma tenue risquait de m’attirer des ennuis… Mais si mes armes n’étaient pas suffisamment dissuasives, je ne manquerais pas de faire regretter ses actes à quiconque oserait se mettre en travers de mon chemin. Une fois devant la porte, je me concentrais pour compresser l’air afin de déclencher une explosion. Je dégainais mon arme et enjambais les débris pour pénétrer à l’intérieur. Au milieu du salon se tenait un homme essuyant son pistolet et, à ses pieds, le cadavre de sa cible. Je provoquais une onde de choc qui propulsa l’homme contre le mur et renversais l’armoire à côté de lui pour lui barrer le passage. D’un geste, je lui arrachais son arme qui lévita doucement pour se poser dans ma paume ouverte. Pointant les deux pistolets sur lui, je marchais vers lui sans un mot, écartant du pied le corps inanimé du propriétaire des lieux.

    « Hale, je présume. » articulais-je lentement en lui jetant un regard mauvais. Il essayait de se dégager, de repousser le meuble qui l’immobilisait. Je hochais la tête négativement, claquant doucement ma langue contre mes dents, esquissant un sourire mauvais. « Même pas la peine d’essayer. » raillais-je, pointant ma tempe de mon index, le pistolet toujours en main.

    En soupirant, j’attirais vers moi une chaise sur laquelle je m’installais sans le quitter des yeux, les armes toujours pointées sur lui. « Il y a un peu moins d’un an, toi et tes petits copains vous êtes allés à la Cité des Rêves, tu te souviens ? Regarde mon visage, il ne te rappelle rien ? » Je parlais d’une voix sèche, amère, teintée de moquerie. Bien entendu, il ne se souvenait pas de mon visage, de son visage.

    « Allons, ça devait forcément finir par arriver, un truc pareil. À la Shinra, vous êtes une belle bande d’enflures, les petites revanches de ce genre, ça doit être le quotidien. Non ? » Son visage s’était fermé, il ne parlait pas, il ne faisait qu’observer la pièce, cherchant un moyen de fuir. Je fermais les yeux un instant, silencieuse à mon tour. Quand mes paupières s’ouvrirent, je pouvais voir l’homme grimacer de douleur sous l’effet des maux de têtes que je lui infligeais.

    Je raclais ma gorge et me redressais. « Je vais te tuer, Hale. » annonçais-je comme s’il s’agissait d’une banalité. « Je vais te tuer, mais j’ai besoin de savoir qui sont les autres, et où je peux les trouver. » Il fronça les sourcils, haussa le menton. « Oui, je sais, l’esprit de camaraderie, tout ça… C’est bien pour ça que, si tu me dis ce que je veux savoir sans faire d’histoires, je ferais ça vite. » Un de ses yeux tiquait, la peur commençait à le gagner, je le sentais. Il était entraîné pour ce genre de situation, la torture physique, ça ne lui faisait pas peur… Mais j’étais une femme, et je ne l’avais pas encore touché. Pourtant, une inexplicable douleur lui martelait le crâne, et il n’y avait rien qu’il puisse faire contre cela… Mais ce n’était pas des maux de tête qui viendraient à bout d’un tueur professionnel.

    « Je vois. »

    Je posais doucement le pistolet au sol, rangeais le mien dans son étui et croisait les doigts dans un léger crissement de cuir. Je fixais mon regard dans le sien et, lentement, m’infiltrais dans chaque parcelle de son corps, distordant celui-ci en prenant tout mon temps. Je ne prenais aucun plaisir. Je ne souhaitais que deux choses : obtenir les informations que je désirais, et en finir avec lui. Il se tordait de douleur, gémissait, se retenait de hurler… Ce n’était pas nécessaire, mais je devais lui faire comprendre que j’étais sérieuse et qu’il avait tout intérêt à écourter notre rencontre. Alors je levais ma main devant lui et, alors que mes doigts semblaient se refermer sur une chose invisible, il sentit une souffrance atroce lui étreindre la poitrine. Je le regardais, impassible, et plus je me concentrais sur son cœur, plus mes doigts se refermaient sur le vide… Et je relâchais la pression en même temps que mon bras retombait le long de mon corps.

    Je retournais m’asseoir, dégainais de nouveau mon arme et lui présentait d’une main le pistolet, de l’autre ma paume ouverte. « Je te donne l’opportunité de choisir ta mort. » Un rictus haineux se dessina sur mon visage. Je me trouvais presque bienveillante de lui offrir un tel choix quand ma sœur n’en avait pas eu l’occasion… Il tremblait un peu, mais sur son visage, je pouvais voir la souffrance… Et la résignation le gagner. Il hocha la tête et m’indiqua où je pourrais trouver deux de ses compagnons. Il ne savait pas où se trouvait les derniers. Aucune importance, les autres parleraient, eux-aussi.

    « Regarde bien mon visage. »

    Je posais le canon de mon arme sur son front alors qu’il me fixait droit dans les yeux, rassemblant le peu de dignité qu’il lui restait…
    Et j’appuyais sur la détente.
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    Exploit accompli.

    J'ai vraiment essayé d'être critique, en lisant ta mission.

    Je me suis dit "Je vais chercher ce qui n'est pas correcte" et je suis rapidement tombé sur :

    " J’avais contacté Hunk qui m’avait donné des informations sur la Compagnie… Et ce soir, l’une de mes cibles avait un contrat en ville. Il n’avait pas pu en savoir plus, mais c’était amplement suffisant."

    Ok donc...

    En fait tu n'as rien.

    Tu es consule et tu as des contacts avec un ex-agent de la shinra. Alors oui il peut éventuellement (et encore il me semble que ce n'est pas vraiment le style de Hunk de s'intéresser aux autres membres de la shinra) te dire à quoi ressemble ton bonhomme. Mais d'où est-ce que cet ex-agent peut... savoir ce que fait un mercenaire de la shinra.

    Enfin c'est un mercenaire, pas une fanfare, quand il arrive pour tuer des gens, on ne le sait pas aussi simplement.

    Et là " l’une de mes cibles avait un contrat en ville."

    Ca ne peut pas non plus être Estrella, encore moins.

    Alors non, je ne vois pas comment tu pourrais savoir qu'il est en ville, qu'il a une mission ici, qu'il crèche là.

    Ce qui est étonnant, c'est que tu essaies un peu de justifier tout ça, tu parles de Hunk, mais sans vraiment expliquer pourquoi tu saurais qu'il est là.
    Donc oui à la rigueur, faut même pas tenter d'expliquer. Ca fait un manque mais au moins, y a pas d'illogisme.

    Une autre chose. Un moment m'a un peu surpris.

    "Je posais doucement le pistolet au sol, rangeais le mien dans son étui et croisait les doigts dans un léger crissement de cuir. "

    Faut y aller quand même. Moi la première chose que je me suis dite en voyant ça, c'est : Il va sortir un autre flingue de son dos et va en profiter pour la buter.

    J'ai un peu du mal à croire qu'un mercenaire de la shinra soit envoyé pour tuer un mec (donc c'est que ça doit être un minimum important) et qu'il n'emporte qu'une arme de poing.

    Voilà, je ne vais pas dire que ces détails m'ont troublé ou ont gâché la lecture mais en lisant correctement, c'est ce que je me suis dit.

    J'ai beaucoup aimé le début... le long début en fait. J'ai trouvé ça poignant, bon. J'ai ressenti le V.

    Mais alors Hadès, non. J'ai trouvé le dialogue crevant de pathos. Et ce qui me tue, c'est le Hadès surpris par le "J'aurai l'éternité pour te persécuter"...

    ...

    Hum... Mouais enfin, il t'enferme dans le Tartare et on en parle plus. Hadès est un roublard, c'est lui qui gagne à ce genre de jeux. alors qu'il soit surpris, je sais pas, j'ai été gêné.

    Sinon, passé cette partie, c'est cool. Si on oublie les incohérences, c'est tout à fait prenant, la fin se vaut.

    En fait si j'ai un regret véritable... C'est qu'on ne ressent pas assez la douleur et la violence dans la dernière scène.

    Bon alors... Exploit... Avancé.

    32 xp, 320 munnies et 3 PS en... 2 en vitesse et 1 en dex.

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