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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Alexander Handersen





Nom : Handersen
Prénom : Alexander
Titre : Cuisinier de l'Enfer
Âge : 38 ans
Camp : Le Consulat
Monde d'Origine : Royaume Enchanté
Race : Humain
Grade désiré : je prendrais ce qu'il me siéra le mieux !



Entretient avec un homme raffiné


j’ouvris en grand les portes de mes appartements d'un geste fière, noble et calculé au millimètre près. Me tenant parfaitement droit de mon 1,87 m, le dos arqué soulignant ma silhouette svelte qui ne dégageait que le strict minimum en graisse; les bras parfaitement tendue en dévoilant la robustesse et la grâce de mes épaules solidement bâtit, bras que d’ailleurs j'avais particulièrement long pour ma carrure; les jambes toutes aussi longues, légèrement croisé, solidement et pourtant sensuellement encrées sur le parquet en chêne de la demeure, montrant à mes invités que je savais faire preuve d'une élégance variée sans pour autant perdre le moindre zeste de désir qui émanait de ma personne.
Il faut dire aussi qu'un homme, aussi beau soit-il, ne peut se prétendre réellement un Adonis que s'il convient de faire preuve d'un tant sois peu de goût vestimentaire. C'est pourquoi je m'étais vêtu de la manière la plus sobre et classique qu'il soit avec mes habits de tous les jours: une éclatante chemise à frange blanche d'origine espagnole fermée à même le col afin de donner une illusion de grandeur qui descend le long de mon buste jusqu'à finir dans le haut de mon pantalon en cuir noir moulant, soulignant une nouvelle fois la finesse et la musculature plus qu’apparente de mon corps. Pantalon qui par ailleurs, vient se terminer dans des bottes montantes parsemées d'attaches en tous genres également en cuir sombre
J'étais tel un bel hidalgo sauvage et le sang bouillonnant de pulsion pour la bonne chaire. Mes yeux étaient certes petits et fins, mais mon grand regard de braise et de mélancolie consumait mes invités du plus exquis des plaisirs. Mon long et fin visage faiblement hâlé, était soigneusement et naturellement encadré par mon imposante chevelure Léonide dans un chatoyant éclat de rouge carmin, bien que seulement la moitié de ce beau visage était visible pour le commun des mortels puisque plusieurs mèches de ma toison rougeâtre le masquaient, ce qui me donnait en plus un air mystérieux que ces femmes aimeraient à connaitre. Mes lèvres roses affichaient un sourire charmeur qui dévoilait une rangée parfaitement alignée de dents blanches et immaculées, mis encore plus en valeur avec le fin bouc que je m'efforce de rendre soigneusement présentable pour me donner un air mature et doux au combien désiré par les femmes.
Voyant que mes invités, des aristocrates et des femmes de grandes familles, semblaient attendre depuis peu, je pus facilement déceler dans leur regard et les mimiques discrètes de leurs narines qui humaient l'air, qu'ils étaient à la recherche de ce doux fumet qui s'échappait de mes appartements depuis que j'avais laissé l'air extérieur s'y engouffrer. Celui des repas que je venais de préparer en collation pendant notre petit assemblé ! Aussi je m'écartai légèrement du passage, présentant mon profil le plus avantageux à mes visiteurs tandis que de mes mains gantées de cuir noir j'indiquais avec dignité et respect la direction à prendre. Non sans bien sûr me pencher légèrement en avant afin de leur témoigner ma gratitude pour être venue. Laissant flotter dans le vide le long pendentif en or qui cerclait mon cou et au bout duquel se terminer une remarquable croix Chrétienne faite d'argent de la taille de ma main

- Bien le bonsoir Messieurs Dames. Asseyez-vous, prenez place, mettez-vous à vos aises. Oserais-je vous proposer un Thé Long Jing pour ceux qui raffole d'acidité ? Ou encore un Café Noir pur arabica pour ceux qui recherche de l'amertume ? Souhaitez-vous en accompagnement quelques fin biscuits sablés ou juste quelques petites gourmandise chocolaté ? N'hésitez pas, je ne suis pas.

C'était avec cette naturelle voix chaude, lente et posée que je proposais ces quelques collations à mes invités tout en refermant la grande porte derrière moi une fois que tous furent entré. La table en frêne ronde qui ornait mes appartements en était garnie ! j'avais bien entendu prévu de quoi calmer l'appétit de tous mes convives pendant un instant, histoire que nous puissions jouir ensemble de ce début de soirée avant que le repas ne commence. Aussi, proposais-je également en tant qu'hôte respectable et bien élevé les nombreuses chaines dans le même bois poli que la table à mes invités pour que nous puissions nous prélasser un tant sois peu. Le chemin jusqu'ici aura sans doute été long pour eux.
Certains venaient déjà de sortir leurs pipes et cigarettes en me demandant humblement s'ils en avaient l'autorisation. En simple réponse, je sortis un paquet de cigarettes de ma poche et en allumai une avec une précision et une candeur digne du plus grand des effrontés. Aspirant lentement le divin nectar du tabac qui emplissait ma langue de son arrière et discret gout sucré de vanille, puis expirant tout aussi lentement la fumée telle une brume s'échappant de mes lèvres.

La face caché du Gentilhomme


Cela fait maintenant un bon moment que mes invités et moi-même nous adonnons à ces petits amuse-bouches, je pense qu'il est maintenant temps pour nous de nous mettre à table. Aussi ramassais-je proprement et délicatement les services à thé en porcelaine chinoise finement décorée et les tasses à café en verre scintillant à la lumière des bougies grâce à leur majestueuse transparence, avant de les emmener dans ma petite cuisine personnelle à l'aide de grand pas.
Pendait que je déposais ces œuvres d'art dedans le lavabo, j’examinais d'un œil rapide la cuisson qui trônait dans le four. Bien, bien, bien, encore 10,45 secondes pour l'espadon et pas moins de 8.57 secondes pour la ratatouille, cela me laissait très largement le temps de récupérer les dernières affaires de notre apéritif, et de déposer les couverts pour le repas. Je ne dis point par là que je suis rapide, mais la minutie que j'ai acquise tout au long de mes nombreuses expériences culinaires m'a appris à ne pas produire le moindre mouvement inutile, à savoir adopter les meilleurs gestes et les meilleures attitudes en un rien de temps.
Je parvins ainsi à réaliser ce que beaucoup d'ignorants appelleraient un exploit avec une précision devenu naturel. J'eus même le temps de placer soigneusement l'espadon sur un monticule de ratatouille après l'avoir retiré de son emballage en aluminium, ainsi que le l’emporte-pièce qui maintenant l'assortiment de légumes en place, le tout donnant un véritable sens artistique à l'art culinaire. Malheureusement, je ne trouvais pas que cela était suffisant ! Il fallait voir les choses comme moi pour comprendre que je recherchais toujours la perfection, l'accomplissement véritable de la gastronomie. Pour moi cela n'était rien de plus qu'une nouvelle expérience qui ne parvenait pas à me satisfaire pleinement, ce n'était pas un véritable défi. Mais je me devais de servir au moins quelque chose d'un tant sois peu mangeable à mes invités.

C'est pourquoi, lorsque j’apparus aux yeux de mes convives les bras chargés d’assiettes et de couvert en nacre blanc à l'intérieur desquelles se tenait un présentoir culinaire accompagné de leur couvert, ils ne purent s’empêcher de m'applaudir. Les nihilistes et les ignorant ne peuvent qu'applaudir ce qu'ils ne savent pas faire ! Pourtant le plus simplet des idiots serait capable de reproduire ce repas s'il avait un tant sois peu d'imagination, mais le monde ne dote pas n'importe qui d'un talent pour la cuisine. Je plains vraiment ce monde.
Quoi qu'il en soit, mes invités avaient l'eau à la bouche rien qu'en assistant au spectacle qui se dressait sous leurs yeux. Les légumes de la ratatouille donnaient une véritable touche colorée, du vert, du jaune, de l'orange explosait tel un feu d'artifice d'aliment frais et sans aucun doute parfaitement cuit pour les rendre savoureusement tendre sur la langue, mais irrésistiblement croquant sous les dents. Un mariage qui demande une précision extrême et une minutie de maître. Quant à l'espadon, il s'agissait en réalité du morceau le plus moelleux de l'animal, coupé délicatement pour en garder le maximum de délicatesse et de graisse afin de le rendre incroyablement fondant. Mais la présentation de ce dernier laissa perplexes quelques-uns de mes convives: l'espadon était ficelé d'une façon bien étrange selon leur dire.

- Évidemment, leur répondis-je alors dans un stoïcisme et une candeur de professionnel, Ceci est un procédé très simple qui consiste à retirer la ficelle par le petit bout qui dépasse sur la partie supérieur de votre plat. Allez-y essayez !

Tous eurent d'abord le même élan d'hésitation, se cherchant mutuellement du regard pour savoir qui commencerait. Puis ce fut dans un ensemble presque symphonique qu'ils s’exécutèrent. La friction appliquée sur l'espadon par le bout de ficelle lorsqu'il fut soudainement retiré produisit un effet tout à fait époustouflant : la graisse contenue dans le noble poisson s'écoula lentement pour recouvrir petit à petit les légumes de toute sa saveur, libérant au passage le fort parfum des embruns marins allié à un soupçon de saveur aromatique semblable à de l'aneth. Si pour moi ce spectacle était risible au possible tant il était insignifiant, pour mes convives, il semblait être d'une beauté sans égale. Leurs narines se dilatèrent, la salive montait du fond de leur gosier, leur langue caressa leur lèvre... Oui, ils étaient bel et bien affamés !

- Surprise de ficelé d'espadon sur son lit de ratatouille à l'emporte-pièce ! Fis-je en m'inclinant respectueusement. Je vous souhaite un bon appétit Messieurs Dames

Aucun de mes invités ne se fit prier davantage, tous se jetèrent sur leur repas à la manière du goret ! Aucun d'entre eux n'avait pris la peine de contenir ses pulsions, ils s'étaient juste adonné à la forme la plus primaire de la survit. Un manque de classe flagrante ! Ces individus qui se disaient au-dessus des autres, qui se prétendaient détenait une supériorité par la naissance ou la richesse... Ces pauvres fous ne comprennent rien à l'art culinaire. Ils ne savent pas faire profiter leur sens d'un repas aussi simple que celui-ci servit sous leurs yeux, ils ne savent pas patienter pendant que les aliments s'écoulent lentement dans leur corps, ils ne savent même pas différencier les lipides des glucides qui viennent nourrir leur organisme. Ces individus ne seraient même pas capables de différencier les déjections d'un cheval au plus fin des plats. Ils se contentent de se nourrir pour survivre, ou pour le plaisir de déguster des plats que peu de personnes peuvent gouter, aucun d'entre eux ne connaît le véritable sens des aliments. Dieux que les hommes sont laids de leur ignorance !
je ne pus m’empêcher de porter quelques doigts furtifs sur la croix qui pendait à mon cou, ces êtres hideux que j'avais invités à ma table n'étaient en rien des connaisseurs. Le très Haut ne donnait le don de grandeur qu'à ceux qu'il jugeait dignes de le mériter. Il était celui qui choisissait à les être unique de ce monde. Et malheureusement, je me retrouvais une nouvelle fois seule face à ces déchets de création divine. Mais je ne suis pas homme à reculer devant les méandres de la dépravation, en chaque chose il peut y avoir du bon, et mes invités regorgeaient de bonnes choses qu'eux-mêmes ne soupçonnaient pas

Il leur fallut pas moins de 1 minute pour terminer ce repas, léchant leur assiette à la recherche du moindre morceau qu'ils auraient pu épargner dans leur folie nutritive. Ce n'était point un repas copieux, mais les aliments avaient été choisit avec soin, travaillé avec le plus profond des respects, et servirent comme le plus riche des trésors. C'est la raison pour laquelle mes convives se sentaient si repus, ils venaient de gouter un plat qui était en train de satisfaire le besoin le plus infime que quémandait leur corps à longueur de journée.
Puis, une fois que l'un de mes invités eut repris ses esprits, il s'alluma une nouvelle cigarette, crapotant sans même prendre le temps que les précédentes saveur ne disparaissent de son palais, avant de me demander ce que pouvait bien être cette fameuse "surprise".

- L’Épice ! Monseigneur. Fis-je en affichant une mine douce et à la fois stoïque. Celle-ci provient d'un travaille qui m'a demander un certains temps avant de la trouver convenablement dosé pour qu'elle accompagne le repas de ce soir.

Et tous s'accordèrent à me dire qu'ils avaient cru sentir de l'Aneth. Les pauvres incultes ! L'aneth possédait certes un gout légèrement plus fort que le persil et quelque peu plus amère, mais ce que je venais d'utiliser avait considérablement corsé l'espadon pour que sa graisse puisse le transporter dans les légumes. Ces individus n'étaient en rien des connaisseurs ! Pas même capable de différencier le taux d'acidité et d'amertume entre deux aliments. Aussi souris-je de façon séduisante afin de leur expliquer leur profonde et désespérante erreur

- Pas exactement Messieurs Dames ! Savez-vous que lorsqu'un athlète de haut niveau cesse du jour au lendemain de concourir à cause d'une violente blessure qui l’empêche totalement de bouger, vois ses articulation se remplir d'une sorte de liquide particulièrement salé ? Cela crée de véritable poche de sel naturel complètement flasques qui donne alors un aspect encore plus misérable à ce genre de personne. Et bien sachez que le liquide salée contenue dans ses poches peut produire une épice particulièrement gouteuse si elle est moulue avec une fine partie de la rotule et combiné à une faible pincé de persil. C'est ce qui vous à donner l'impression de gouter de l'aneth, alors qu'en réalité il s'agissait d'un savant mélange tout juste plus relevé !

Durant quelques secondes, mes convives restèrent le regard vide, complètement absent. Puis certains se mirent à sourire et à glousser en mettant en avant le fait que je plaisantais pour ne pas étaler tous mes secrets. Puis leur visage se mirent à blêmir les uns après les autres, ils se rendaient progressivement compte qu'ils venaient de participer à un repas unique. Et l'instant d'après, certains se mirent à régurgiter ce qu'ils venaient d'avaler tantôt. D'autres, le corps tremblant, se relevaient péniblement et tentaient de se diriger vers la porte de sortie, et d'autres encore se mirent à crier de terreur. Ceux qui s'étaient avancé près de la porte comprirent que je l'avais fermée à clef lorsqu'ils tentaient désespérément de l'ouvrir en forçant sur les poignées. Dans leur regard, on pouvait y voir un début de folie qui s'emparait d'eux.

De mon coté, je me dirigeais avec se même pas long et pourtant calme en direction d'un siège victorien sur lequel était délicatement posé un imposant manteau sombre. Chacun de mes pas résonnait sur le plancher à la manière d'un bourreau qui se dirigeait vers le geôlier qu'il allait exécuter. Et lorsque je fus à portée de la touche finale de ma tenue, je l'empoignai avec grâce, le faisant voleter dans les airs tout en le positionnant sur mes épaules. Et dans un mouvement digne des plus somptueux des ballets, j'enfilais mes bras dans les manches de ce manteau. Les crie et les hurlements résonnaient autour de moi, mais je n'en avaient que faire, j’arrangeai une dernière fois les manches en dentelles de ma chemise pour qu'elles ressortent sur mes mains gantées dans un plus bel effet. Puis je sortis d'une des poches intérieur de mon manteau une paire de lunettes rectangulaire, dont seule la moitié inférieure était cerclée d'une fine tige en métal doré blanc afin que l'ensemble puisse tenir sur mon nez fin. Lorsque je les eus placé, je commençai à m'avancer de nouveau vers mes convives, écartant mes larges bras dans les vides alors que ma voix emplissait l'air de mon quantique favori.

- Au commencement Dieux créa l'Homme. Puis il donna à l'Homme le don de la connaissance, le don de la sagesse. Alors l'Homme, attiré par les parfums des aliments, hypnotisé par la texture de ce qui l'entourait se mit à gouter au fruit défendu !

Maintenant, chacun de mes pas s'accompagnait d'une série de cliquetis, et de tintements métallique, mais les cries et les injures de mes invités les empêcher d'entendre.

- Dieux Chassa l'Homme de son paradis, mais l'Homme venait de comprendre et d'ouvrir les yeux. Alors l'Homme partie en quête de ces saveurs. Jusqu'à ce qu'elles le lassent. Puis, l'Homme usa de son savoir, de sa sagesse, et de son imagination pour combiner ces saveurs dans le but d'en créer de nouvelles ! Ainsi L'Homme créa l'art Culinaire au tout début des temps pour survivre, mais aussi pour contempler les cadeaux que lui offrait la Terre.

Je m'approchait lentement d'un de mes convives, un aristocrates moustachue et particulièrement gros. celui-ci avait tant profité des plaisir de la chair...Maintenant il allait en faire profiter le reste du monde.

- Mais l'Homme cherchait avant tout à se faire pardonner de l'offense qu'il avait fait à Dieux ! Il cherchait à créer une recette qui lui permettrait de se racheter. Mais jamais il ne parvint à atteindre la magnificence de cet art. C'est pourquoi un jour, la Terre elle-même trembla, et du Tréfonds des Enfer, le Malin, dans sa grande clémence remit aux hommes des recettes que Dieux lui même avait interdit tant elles pouvait être dangereusement tentatrice !

L'aristocrate était à terre, acculé contre le bahut de ma chambre, son double menton tremblait de peur tandis qu'il s'égosillait à me promettre des montagnes de richesse si je lui laissais la vie sauve. Quel idiot ! la plus grande des richesses est la cuisine ! Aussi, sans même faire attention à ses propos, j’ouvris en grand mon manteau dans un geste théâtrale, dévoilant un véritable arsenal d'outils de cuisines reluisant d'une pureté métallique à glacer le sang. Puis j'en sortie un large fendoir, parfaitement taillé et entretenu, signe de mon perfectionnisme. Et enfin, je lui empoignai les cheveux d'un geste rapide et précis, lui tendant la tête en arrière

- La cuisine de la chair ! le pêché de gourmandise ultime !

Et ce fut sur cette fin élogieuse au nom du Très haut de la gastronomie que j’égorgeai proprement mon premier invité. Certaines peuplades priait leurs dieux avant de tuer les animaux qu'il allait dévorer. Je faisais de même pour chaque aliment que j'utilisais pour ma cuisine. Tout cela pour le respect de l'art culinaire.

La vie d'un Maestro culinaire incompris


Le calme était revenu dans mes appartements. J’étaie confortablement installé dans mon siège victorien, les jambes croisées et un verre de Chablis premier cru en main. Tandis que je remuais délicatement le divin nectar dans son récipient de verre, j'observais le réfrigérateur au fond du couloir qui menait à ma cuisine personnelle. C'est à l’intérieur que j'avais entreposé les morceaux les plus intéressants de mes précédents convives, réfléchissant à l'avance des nombreuses recettes que je pouvais réaliser avec ces nouveaux ingrédients en mains.

Dire qu'il y a plusieurs années je vivais dans une famille tout ce qu'il y a de plus normale dans les faubourgs du Royaume enchanté. Mes parents étaient des individus ordinaires qui ne cherchaient pas à améliorer leurs quotidiens, ils ne faisaient que se contenter de maintenir une vie quelconque dans laquelle je n'avais pas ma place.
Dès mon plus jeune âge, j'étais clairement différent des autres. Je pouvais reconnaitre et distinguer toutes les saveurs et les odeurs qui passaient sous mon nez ou mon palais. Lorsque je dégustais un aliment, je parvenais immédiatement à définir sa composition, à déterminer le temps de cuisson et la façon dont ils avaient été conçus pour terminer dans mon assiette.
Si beaucoup voyez là un don, moi j'y voyais une malédiction ! La malédiction de vivre et me nourrir dans un monde où la nourriture était infecte. Notre royaume était certes prospère, mais nous ne pouvions pas déguster des repas dignes d'être traités de savoureux. Je devais m'efforcer de manger pour survivre, et à cause de ces conditions de vie, je faillis perdre la fois en la nourriture. Mais je me souviens encore de ce jour de marché où le Roi avait donné fait une sortie en dehors des murs de son palais pour distribuer de la nourriture à ses sujets. J'avais pu récupérer quelques aliments, nouveaux pour la plupart, que je m'étais empressé de ramener chez moi. Seulement, un phénomène nouveau c'était produit entre mes mains ce jour-là: Je me rappelle encore le goût de cette pomme qui avait partagé son panier avec un fromage, ou encore de ce morceau de dinde qui s'était faite partiellement recouvert de vin... Ce fut pour moi l'une des premières expérience culinaire de ma vie. Jusqu'à présent je n'avais jamais pu imaginer que de tel mélange puisse être possible, d'autant plus que je gouter au vin pour la première fois de ma vie. Et ce jour-là j’eus ma première révélation ! S'il était possible de créer de telle saveur par de si simple mélange de goûts...alors les possibilités étaient infinies. Je n'avais qu'à concocter une symbiose de goût, et de parfum pour parvenir à donner naissance à délicatesse raffinée que mon palais pourrait enfin apprécier. Mais la nourriture ne pouvait pas être achetée en une grande quantité simplement pour satisfaire un désir qui n'était propre qu'à moi-même. Mais parents n'étaient pas assez riche pour cela.
C'est pourquoi, je me mis ardemment à rechercher à nouveau cette sensation de délices. Si c'était dans le mélange de saveurs que je pouvais y parvenir, alors je n'avais qu'à trouver moi-même cette nourriture. Et pendant un temps, je me promenais dans le royaume ou même dans la forêt, à la recherche de nouveau ingrédient à unifier. Mais très vite, je finis par épuiser les faibles possibilités que m'offrait la nature... À cette époque-là, je n'étais encore qu'un jeune homme d'une dizaine d'années.

Bien plus tard dans ma croissance, je développai encore plus mes talents culinaires. Je parvenais à déterminer d'un simple coup d’œil le temps de cuisson nécessaire aux aliments, je pouvais entendre leur chant quand ils signalaient qu'ils étaient prêts à être servi... Et un jour, mon talent fut porté aux oreilles même du Roi ! Je fus convié à sa table afin de prouver les rumeurs qui couraient à mon sujet. Ce fut...nouveau pour moi. Autrefois je ne cuisinais que pour satisfaire ma curiosité, mais ce jour-là je ressentis en moi le frémissement d'un nouveau désir ! Cet homme, noble, majestueux et royal qui se tenait devant moi voulait gouter à mes délices, et il était prêt à me donner une chance en utilisant tout ce qu'il se trouvait dans sa cuisine. C'est à ce moment que mon désir de cuisiner quelque chose de divin se présenta à moi ! cette Homme possédait une telle grandeur qu'il ne pouvait qu'apprécier pleinement mes plats, et il me donnait cette chance de partager ma passion avec lui.
Je ne me fis pas prier bien longtemps ! J’usai de tout mon savoir et mon don afin d'établir le plus fin de mes mets. Cependant, il y avait tellement d'ingrédient nouveau pour moi que je ne sus pas pleinement quoi faire. L’excitation et la panique me guettaient tous les deux durant ma préparation, tout ce que je pus créer ce jour-là fut une pâle copie d'un ancien plat. Et si je dis pâle, c'est tout bonnement parce qu’il ne valait en rien l'original ! j'avais perdu mes moyens, et avec ma crédibilité. Tout du moins c'est ce que je crus ! Lorsque le roi gouta mon plat, il prononça qu'il n'avait jamais rien mangé d'aussi exquis.
Comment ?......Comment un homme si raffiné et si noble, un homme dont le titre royal était hérité par volonté divine pouvait dire qu'un simple plat obsolète pouvait être aussi délicieux. Je voulus en voir la confirmation et je goutai moi-même à ce plat... Et il était bel et bien aussi fade que je ne l'avais pressenti. Des à présent, je ne pouvais croire que le soi-disant raffinement de cet homme était de nature divine. Il traitait un simple plat bon à donner à manger aux porcs comme une merveille ! Et le pire, c'est que tout le Royaume s'accordait à suivre aveuglément son raisonnement.
J'étais bien jeune en ce temps-là ! Si j'avais acquis plutôt ma clairvoyance actuelle, j'aurais utilisé les morceaux les plus tendres de ce faux monarque comme apéritif avec du nappage dé d'arachide salée. Mais à la place, je décidai de quitter ce Royaume ! les Hommes y étaient tous dénué de gout. Ce qu'il me fallait, c'était ne plus retenter la même erreur dans une cuisine aussi bien garnie. Je me devais avant tout de m'harmoniser avec tous les ingrédients existant dans l'univers, pour un jour parvenir à réaliser le plat que même un Dieux serait apte à savourer.

Pendant une quinzaine d'années je voyageais à travers les différents mondes en quête de nouvelles connaissances. J'appris à cuisiner des aliments en fin de vie depuis des mois et même des détritus dans ce monde grouillant d'insecte; j'appris à cuisiner les créatures et plantes des océans dans ce Royaume de pirate où l'alcool était roi; Je découvris la cuisine Asiatique derrière la grande muraille de Chine; je constatai que même les insectes et les racines pouvaient être de savoureux ingrédient dans ce monde d'animaux de la savane; Je fus initié à la cuisine étrange de ces mondes d'Halloween, ainsi que celle beaucoup plus sucrée que celle du monde du Père Noël en personne; Et je fus initié aux saveurs Orientales dans les plus brulants des déserts. Aujourd'hui encore, il existe tant de variable que je pourrais être capable de produire avec tout ce savoir culinaire. Mais pendant un long moment, j'ai perdu ce foie en la cuisine. Je cherchais à approfondir ma connaissance pour ensuite créer des saveurs que personne ne parviendrait à imiter, je voulais atteindre le sommet de cet art, mais je me sentais enchainer à quelque chose. J'avais cette désagréable sensation de ne pas exploiter pleinement le plein potentiel que j'avais acquis à la naissance... Je me sentais frustré et incapable d'aller plus de l'avant.
Je cherchai alors à combler ce manque crucial dans ma vie en cherchant à éprouver les désirs de la chair ! Partageant ma couche avec les innombrables femmes que je séduisais, me rendant chaque jour plus beau. Je finis par me découvrir ce vice caché pour la candeur et la sensualité, comme si mon sang, qui avait bouilli toutes ses années prêtes des fourneaux, éclater enfin au grand jour pour que je laisse libre cours aux charmes de ma personne. je vis ainsi dans la dépravation la plus sensuelle qui soit, car après tout: Séduire une femme demande les bons ingrédients, nécessite le temps de cuisson parfait pour ensuite s'adonner aux savoureux mélanges de la passion.

Cela dura jusqu'au jour où, lors d'un réapprovisionnement en algues dans le monde même d'Atlantica pour un petit tête-à-tête avec deux ravissante femmes, je perçus quelque chose se changeant pour ma vie. Ce jour-là j'assistai à la curieuse dispute entre une sirène et un humain. Ce dernier venait de dévorer un poisson qu'il avait péché, et la demi-femme était en train de pester contre lui parce qu'il s'agissait d'un être vivant. Au premier abord, cette conversation m'avait paru tellement dénuée de sens que je préférai retourner à mes occupations. Mais plusieurs jours plus tard, alors que je récupérais la bavette, le faux-filet, et le rumsteck d'un bœuf, les propos de cette sirène m'étaient subitement revenue à l'esprit... Un être vivant. Il n'est vrai que pour ce genre de créature, les poissons sont comme de lointains cousins. Et les hommes de la terre les dévoraient sans prendre en compte ce lien. En y réfléchissant de plus près, n'était-ce pas là mes chaînes ? N'étais-je pas conditionné par les mœurs de ce monde ? Si nous pouvions voir des choses succulentes en des poissons, leur cousin sirène ne seraient-ils pas tout aussi exquis ? Et en partant de ce principe, pourquoi les humains eux-mêmes ne seraient-ils pas savoureux ? Après tout, il existe tellement d'être différent en ce monde où il serait aisé de trouver de nouvelle recette à allier à des ingrédients toujours plus changeants ! Sans oublier le fait que les hommes sont si nombreux.
À l'aube de mes 33 ans, j'avais finit par me libérer de ce carcan qui m'emprisonnait depuis tant d'années ! L'imagination de l'homme ne possède pas de limite s'il s'affranchit des règles. La cuisine quant à elle ne possède pas cette limite ! elle attend patiemment qu'on l'utilise pour créer de nouvelles choses chaque jour. Bien que la plupart des hommes ne comprennent pas que tout ceci n'est que la prémisse à l’avènement d'un nouvel Âge culinaire. Ils m'ont poursuivi pour outrage à la vie ! ils me traitaient d'assassin, de cannibale, de monstre... Ces hommes n'ont pas une seule once de créativité, ils sont juste bons à servir de nourriture !

Aujourd'hui encore, je recherche un lieu où on ne me traitera pas en monstre, mais en guide afin d'instaurer dans ce monde pervertie le véritable sens de la gastronomie fine ! Il est temps pour moi de quitter cette demeure dans laquelle je me suis installé provisoirement, j'avais promis un dîner inoubliable au maitre de maison... Celui-ci n'a sans doute pas dû être déçu de son repas, puisqu'il s'agissait de l'aristocrate bouffie.



Petits plus pour nos lectrice

1) Votre personnage est-il capable d’aimer, d’avoir une relation ?
j'aime déjà la grande cuisine, le raffinement et les belles femmes

2) Si l’esprit de votre personnage s’incarnait en un animal mythologique ou chimérique ou réel (nuances acceptées). Que serait-il ?
Un majestueux Harfang ! Rapace magnifique qui malgré son mode de vie est capable de manger sans se salir sa robe somptueuse

3) Qu’en est-il de la fidélité et de l’esprit de camaraderie de votre personnage ?
Montrez-vous simplement digne de raffinements poussé et de classe.....Mais cela n'est pas accessible à tout le monde

4) En vue de votre race, quand pouvez-vous dire que votre personnage a forgé une amitié. Citez quelques unes de vos relations amicales.
Je n'ai jamais vraiment eu de relation amicales ! Tout du moins personne ne présentait suffisamment de classe ou de raffinement à mon gout pour que je daigne m’intéresser à leur faible existence.


5) Quelle est la devise de votre personnage ? S'il y en a plusieurs, donnez les toutes.
- La grande cuisine est sans limite ! Seul l'imagination de l'homme est une barrière à l'art culinaire

6) Vis à vis de votre façon d'écrire, quels sont vos points forts et points faibles?
une Imagination débordante pour le point fort / un manque crucial de relecture pour le point faible (j’écris comme ça vient)

7) Pourquoi incarner ce personnage ?
Jouer l'exacte opposé d'un fanatique de la destruction complétement cramé du neurone est quelque chose que je recherchais depuis un moment ! j'espère avoir trouvé en ce personnage quelque chose de vraiment bien exploitable
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    Salut ! Vraiment désolé pour le retard que j'ai pris.

    Ta fiche est pour le moins étonnante ^^. Je lisais le physique en me disant "Ok normal, un cuisinier bien classe et un peu snob", puis j'ai lu le début du caractère "D'accord donc c'est un cuisinier super snob qui méprise les hommes qui ne savent profiter des bonnes saveurs"... et puis... en lisant la fin du caractère "... C'est un dingue"

    Je dois reconnaître que niveau forme, c'est beaucoup mieux que tout ce que je t'ai vu faire avec Natsu. Ici, l'orthographe est soignée (malgré quelques fautes persistantes), la mise en page est très agréable...

    Et puis même la façon dont tout est raconté, c'est vraiment bien ^^. Décrire ton personnage sous la forme d'un rp, c'est une recette déjà vue mais vraiment agréable, d'autant plus que ça t'a permis de développer à fond l'art de la cuisine. C'est aussi un bon point ça, t'y vas à fond.

    J'ai peu de défauts à souligner, si ce n'est un ou deux détails.

    " Le très Haut ne donnait le don de grandeur qu'à ceux qu'il jugeait dignes de le mériter."

    Mouais, l'élitisme est justement l'exact contraire du principe du christianisme. Mais surtout ça :

    " Au commencement Dieux créa l'Homme. Puis il donna à l'Homme le don de la connaissance, le don de la sagesse. Alors l'Homme, attiré par les parfums des aliments, hypnotisé par la texture de ce qui l'entourait se mit à gouter au fruit défendu !"

    Sérieux, ça fait croyant à deux balles.

    "Il donna à l'homme le don de la connaissance" ?... Non mais pas du tout, au contraire ^^

    La seule chose, l'unique qui était défendue à l'homme, c'était le fruit de la connaissance.

    Passons ! A part ça c'est une très bonne fiche. Le principe n'est pas extrêmement original mais tu l'amènes d'une façon inattendue et c'est franchement bon.

    Par contre ! Consulat ? ^^

    Faut un peu qu'on en discute de toi à moi ^^.

    Pour ton grade, prenant en compte la nouvelle "sévérité"... Au début, je pensais te donner Lieutenant mais la surprise et tout, le concept sympa (bien que ça doit être le crime qui me dégoûte le plus de tous...), bah je te donne Capitaine.

    Fiche validée et toutes conneries du style.
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