- Direction Tortuga. Le syndicat des pirates avait demandé aux mercenaires de démanteler un réseau de contrebande et bien évidemment c'était a moi de m'en occuper. Donc, je rejoignis le port et pris une embarcation en direction de l'île. Je rentrais dans un pub, que l'on m'avait désigné et vis ma cible.
Je devais parler a l'un des contrebandiers afin de m'intégrer a leur bande, rassembler des preuves, et les faire tomber. Simple dans la théorie mais la pratique en était tout autre. Si jamais je venais a être découvert, je risquerais de me faire tuer. Je m'avançais en direction du contrebandier et lui adressa la parole.
Salut ! On m'a dit de venir te voir.
Ouais c'est pour quoi ?
Tu sais très bien de quoi je veux parler.
Ouais, j'allais au bluff. Mais ça marchait plutôt bien ! Il fit un pause, me regardant de la tête au pieds et se contenta d'un « ouais ». Il rentra dans une pièce et me fit signe de le suivre. C'est ce que je fis, et je rentrais dans une salle avec une carte au centre. Cela montrait tout le réseau de contrebande. Avec ça j'avais une bonne preuve. Mais je me ferais vite repérer et... exécuter.
J'oubliais la carte donc, et me concentra cinq minutes. L'on m'expliqua que les marchandises étaient stockées au port, dans la cale d'un bâtiment. Plutôt classique comme planque. Il m'expliqua que demain matin, nous allions devoir embarquer, quitter l'île et partir pour ce qu'il appelait l'Europe. Il déroula une autre carte et me montra la destination. C'était très loin de là où nous étions, oui. S'ils y arrivaient, ils seraient hors de porté de toute autorité locale. Je devais donc agir vite. Il m'expliqua la suite du plan, et me congédia.
Allez, monte a l'étage, prends une chambre. Demain on prend le large.
C'est d'accord.
Je montais les escaliers de bois et pénétrais dans une chambre. Un lit, une table de nuit, une fenêtre. C'est tout ce qui composait la pièce. Seule cette dernière allait m'être utile. Je m'étais renseigné, il fallait maintenant collecter les preuves. Je me couchais et patientais un petit quart d'heure. Il y avait toujours de l'agitation en bas. Tant mieux. Je me levais, et ouvris la fenêtre. Il y avait a peu près trois ou quatre mètres avant le sol. Rien de bien méchant. Je sautais et attéris en contrebas, une roulade amortit ma chute.
Il faisait nuit et cela allait m'aider. Aussi discrètement que possible, je me mis a arpenter les rues en direction du port. Lorsque je fus arrivé, j'observais les bâtiments. C'était celui avec le plus haut mât d'après le pirate de tout à l'heure. Pas d'équipage. Comment pouvait-on laisser des cargaisons aussi importantes sans surveillance ? Je n'aimais pas ça.
Je m'approchais de l'embarcation et avançais jusqu'à me retrouver sur le grand pont. Toujours personne, et heureusement. J'avais laissé tombé la discrétion depuis un bon moment maintenant. Un escalier a quelques mètres de moi menait a la cale. Je le descendis et découvris une multitude de tonneaux. Je m'approchais de l'un d'eux et en ouvris un. De la poudre a canon... Ce n'était pas ce que l'on m'avait dit. Le pont craqua, probablement sous des pas. Des pas décidés. Je retournais au escaliers et passais la tête. Personne. Je ressortis au grand air. M'avait-on mal renseigné ? Non, c'était impossible ! Ce bateau était celui avec le plus grand mât. Les voiles étaient sombres. Tout concordait ! Je retournais une dernière fois dans la cale pour être sur. Les tonneaux étaient vidés en un tas de poudre, en plein milieu, et une traînée noire passait sous une porte. Je fis quelques pas...
C'est un piège, kupo !
Qu...
Une flamme sortit de dessous la porte, suivie d'un *plouf*, je regardais autour de moi et vis une petite cage avec un drôle d'animal dedans. Sans réfléchir, je le pris et remontai sur le pont a toute vitesse. Je sautais jusqu'à attérir dans l'eau....
L'embarcation explosa dans un grognement sourd. Un nuage de cendres parcourut le port, alors que les gardes locaux arrivaient par dizaines. Et moi, j'avais ma cage a la main, et en plein milieu du port. J'étais le meilleur suspect possible.
Merci, kupo ! Tu m'as sauvé !
Tu me remercieras plus tard.
J'ouvris la cage, et cette drôle de bestiole sortit, lévitant au dessus de l'eau grâce a ses petites ailes. Je lui fis signe de filer droit vers la rive et de m'attendre. Au même moment, un tir me passa juste a coté. Une chance que le tireur ne savait pas viser ! Je passais sous l'eau et nageais en direction de la rive. Ainsi, les balles ne pouvaient pas m'atteindre. Je vis plusieurs balles arriver dans l'eau. Sûrement des tirs hasardeux. Ils ne pouvaient pas me voir de toute façon. L'eau n'était pas assez claire, et il faisait presque nuit noire. Lorsque je fus arrivé au rivage, je vis le truc qui m'attendait bien sagement.
Kupopo ! Il faut partir !
Non, je pense qu'ici nous sommes en sécurité. C'est moi qu'ils cherchent, et ils ne doivent pas m'avoir vu venir ici. Alors, qu'est-tu au juste ? Et que faisais-tu dans ce bateau ?
Moi ? Mais je suis un mog, kupo ! Tu n'en as jamais entendu parler ? Jamais vu ?
Non, je devrais ?
Ce n'est pas important ! Pour en revenir a ta question, kupo, ces hommes m'ont trouvé et m'ont capturés. Tu savais que notre pompon se venait très cher ? Ça devait être leur jour de chance quand ils m'ont trouvé, mais certainement pas le mien, kupo.
Mais, qu'est ce que tu faisais sur le bateau piégé ? Et pourquoi ne m'as-tu pas averti directement ?
Je croyais que tu étais l'un des leurs, kupo ! Et je ne sais pas pourquoi ils m'ont mis ici. Ils voulaient partir a l'étranger, mais il y a a peine un quart d'heure, l'un d'eux a dit qu'il se passait quelque chose de louche et qu'il vallait mieux tout annuler.
Je vois... Tu sais que tu pourrais m'être très utile ? Tu as été témoin de nombreuses choses au sujet de ces pirates n'est-ce pas ?
Kupo, de tout, kupo !
Alors je t'emmène avec moi. Je dois les faire incriminer, et j'ai besoin de preuves. Mais... Je doute que le témoignage d'une bestiole comme toi, puisse servir.
Qu'est ce que tu entends par là, kupo !
Euh... Pourquoi dis-tu tout le temps « kupo » ? C'est ton nom ?
Non ce n'est pas mon nom, kupo !
Bon... Viens avec moi le mog...
Mog suffira, kupo !
Nous nous mîmes en route, moi et mon nouvel allié en direction de l'auberge que j'avais quitté il y avait maintenant une demie heure. Assez remonté contre cette tentative d'assassinat, j'avais décidé de leur montrer de quel bois je me chauffais...
Mog, restes dehors, ça peut -être dangereux de venir avec moi...
Kupo... Je crois que je vais quand même rester avec toi ! S'ils reviennent....
Comme tu voudras.
Je décrochais mon arme de derrière mon dos et Mog fit apparaître un petit sceptre dans ses mains. Cependant... Cela ressemblait davantage a un jouet, qu'à une arme...
Mog, on ne va pas jouer là... Qu'est ce que tu fais avec ça !
Je vais t'aider, kupo ! Fais-moi confiance.
Nous rentrâmes dans l'auberge assez violemment puisque la porte finit dans le mur. Tout les pirates nous regardèrent et nous nous dirigeâmes vers la salle de la carte.
C'était très drôle tout à l'heure...
Comment ? Tu es encore en vie ?
Oui, et on va te botter le derrière, kupo !
Il pris ses cartes et s'échappa par une porte dissimulée dans le mur. C'était sans compter sur Mog qui, d'un geste, le stoppa dans sa course. Il était immobile, en plein élan. Je n'en croyais pas mes yeux.
Mog ? C'est toi qui as fait ça ?
Je t'avais dit de me faire confiance, kupo.
Je m'approchais du pirate, pris ses cartes, les pliais et les mis dans ma poche. Je serrais mon poing aussi, avant de le coller sur le nez de ce type. Mog dissipa son sort et le type partit s'assommer contre le mur de la structure.
Bien joué, kupo !
Je pense que je n'ai pas besoin d'en faire plus. Ce que j'ai est suffisant. Viens, Mog.
Un témoignage et deux cartes. Avec ça, j'allais pouvoir les faire plonger.... Nous nous dirigeâmes vers le syndicat des tenanciers. L'entrevue fut courte et mes preuves suffisantes. Ils allaient être appelés et tout se finirait mal pour eux. Tant mieux quelque part... Je remerciai Mog pour son aide avant de repartir pour le Centurio.
KUPO !! ATTENDS-MOI !
La petite bête blanche me fonça dessus.
Je voulais savoir, si... En fait je n'ai nulle part où aller, alors peut-être que je pourrais venir avec toi, kupo ?
Venir ? Au Centurio ? Pourquoi pas après tout.... Il s'était révélé être un allié de taille tout à l'heure, alors pourquoi pas ? J'acceptai sa requête, en priant qu'Angelica ne refuse pas sa présence. Ensemble nous retournâmes au Centurio.