Le vent balayait les collines. Son souffle frais et silencieux me caressait le visage, me procurant une sensation de bien-être éphémère mais pourtant si agréable. La brise traversait la cime des arbres, créant au passage une mélodie à peine audible et pourtant si apaisante. Allongé contre le tronc d’un chêne, les yeux fermés, profitant de ce petit moment de bonheur. Le soleil n’était pas encore à son zénith, preuve que l’heure du déjeuner approchait, mais je n’avais aucune envie de me lever, non, je voulais rester ainsi pour l’éternité; cette sensation de bien-être était comme une drogue, une fois que l’on n’y a gouté. Loin des soucis et des problèmes du monde, si seul…Si serein.
Une nouvelle rafale de vent vînt se frotter à mon visage, mais il y avait quelque chose de différent avec la précédente, une odeur, un parfum, si anodin pour les gens et pourtant unique pour le chevalier que j'étais. Du haut de ma colline, il n’y avait aucune fleur, si ce n’était quelques coquelines sans grand intérêt, de l’herbe à perte de vue, et loin, à l’horizon, des montagnes et pics recouverts de leur éternel neige à la blancheur immaculée. Quelques nuages venaient perturber le ciel et titillaient le soleil. Des bruits se firent entendre, étrangers au chant du vent, des pas légers; un être s’aventurait dans mon antre du silence, mais elle ne brisait pas l’harmonie des lieux, au contraire, elle la complétait….la rendait parfaite. Les pas se rapprochaient rapidement, et très vite, une petite voix fluette se fit entendre.
-Arthas !
A l’appel j’ouvris enfin les yeux et la vit. Sa silhouette gracieuse, son visage angélique, ses cheveux d’or se baladant au gré du vent. Me faisant un signe de main, son visage arborant un magnifique sourire, digne des plus belles déesses. Sa robe d’été bleu azur virevoltait dans la brise. A cette vision mon cœur rata un battement; comment un être aussi parfait pouvait-il à ce point m’envouter ? S’approchant de moi d’un pas rapide, elle se mit à ma hauteur et en se penchant légèrement, son magnifique sourire toujours aussi vif, elle s’adressa à moi d’un ton calme:
-Comment-allez vous, mon amour ?
Cette simple phrase me remplit d’une joie immense et je me retenais à grand-peine de la prendre dans mes bras et de l’embrasser. Je fis mine de ne pas l’avoir remarquée et continuai à contempler le paysage. Du coin de l’œil, je la vis faire gonfler ses joues, et c’est avec cette mine boudeuse qu’elle s’assit à côté de moi en silence. Pendant un moment, seul le bruit du vent venait perturber la bulle qui s’était formée entre nous deux. La fatigue dissipée, je me relevai quelque peu pour me mettre assis, m’aidant de mes coudes, je pris une position plus confortable. Puis je tournai la tête vers l’élue de mon cœur et d’une voix simple, mais pourtant chargée d’émotion et de sentiment, je lui adressai mes premiers mots.
-Je t’aime.
Surprise par ma phrase, Violette tourna vivement la tête vers moi, le rouge lui montant au visage, elle semblait être dans tous ses états et cela me tira un petit sourire amusé. J’amenai l’une de mes mains vers celle de mon ange et caressai son dos, un sourire chaleureux et bienveillant ayant remplacé celui de ma moquerie. Mon regard amoureux se planta dans celui encore troublé de ma bien-aimée, plongeant dans ses yeux couleur émeraude; j’y trouvai mon parfait complément, et doucement je m’approchai d’elle. D’abord hésitante et quelque peu réticente, Violette fini par céder et s’approcha à son tour; nos lèvres se croisèrent, se frôlèrent, s’éloignèrent, pour finalement se retrouver et ne faire plus qu’un. Une formidable vague de sensations et d’émotions nous envahit l’un l’autre, le baiser se fit plus pressant, plus passionné. Cet échange ne dura que quelques secondes, mais pour nous il dura une éternité. Ce fut a contre cœur que nos lèvres se séparèrent pour nous permettre de reprendre notre souffle. Ma bien-aimée, reprenant doucement pied à terre, fini par tourner vivement la tête, essayant vainement de cacher son embarras. Je lui pris doucement le menton et la fit tourner de nouveau le visage vers moi. Je lui souris et m’approchai de nouveau, pas pour l’embrasser, mais simplement pour déposer un tendre baiser sur son front. Ma pauvre compagne était devenue rouge pivoine et avait du mal à garder les idées claires. Je m’écartai, caressai sa joue d’un revers de la main et m’adossai à nouveau à l’arbre, refermant les yeux pour profiter de nouveau de la brise. Violette s’approcha de moi et posa sa tête contre mon épaule, sa main posée sur mon torse. Nous restâmes là sans bouger, m’emplissant les poumons du parfum de mon ange.
Tout à coup, une violente douleur éclata dans mon torse; je n’y prêtai d’abord pas attention, ne voulant pas gâcher ce moment de pur bonheur, mais la douleur ne cessait de croître, me tirant des grimaces de douleur, puis des gémissements. Contre toute attente, je ne voulais toujours pas ouvrir les yeux, mais la souffrance qui pulsait dans mon torse devenait insoutenable; je voulais bouger mais une grande force m’immobilisait. Lorsqu’ enfin j’ouvris les yeux, c’est avec effroi que je vis le paysage qui s’affichait devant moi: le ciel était nuageux, le soleil avait complètement disparu sous l’épaisse masse grise. Un orage se préparait au loin, l’on pouvait déjà voir les éclairs et la pluie tomber dans les hauts des montagnes. Les arbres de la clairière n’étaient plus que des amas de bois mort pliés par le vent violent qui s’était levé, le transformant en complainte de désespoir et de souffrance. La peur m’envahit. J’essayai vainement de me lever, de fuir, mais je me rappelai soudainement que Violette était allongé contre moi. Je tournai mon visage vers elle….Et je vis horrifié que ma tendre moitié avait laissé place à un cadavre calciné. Son visage se tourna à son tour et ouvrit sa bouche, laissant sortir une voix meurtrie et déformée par la tristesse et la douleur.
-Pourquoi ?
Mes yeux s’agrandirent en comprenant qu’il s’agissait de Violette ! Mes souvenirs me revinrent tel un violent coup de masse. Je me revoyais défier mon ancien mentor, mon arrivée dans le fief de Violette, je me vis ouvrir rapidement les portes de sa chambre….Je revis ce corps brûlé dans son lit. Des larmes s’écoulèrent de mes yeux et j’hurlai de toutes mes forces, incapable de me libérer de l’emprise du mort-vivant.
-Non ! Je ne voulais pas ! Violette ! Ce n’est pas ma faute ! Je ne voulais pas que tu meures !
Mes mots se dissipèrent dans le brouhaha du vent, et la douleur sur mon torse reprit de plus belle, m’obligeant à fermer les yeux et a hurler de plus belle.
Dans un souvenir lointain, un homme brisé, revit avec effroi son passé et avec…toutes les atrocités de la vie.
J’ouvris rapidement les yeux et essayai de me relever pour prendre une grande bouffée d’air. Mais une puissante poigne me retînt et m’obligea à me rallonger. Surprit et apeuré par ce qui m’entourais, je me débattis du mieux que je pouvais, gigotant dans tout les sens, renversant se qui se trouver autour de moi. Mais la poigne me maintenait fermement allongé; c’est alors que j’entendis une voix parmi la multitude de bruits qui m’entourait.
-Bon dieu ! Mais tenez-le bien ! S’il bouge trop, je risque de lui ouvrir une veine, et vu son état cela pourrait lui être fatale !
-J’aimerai bien vous y voir ! Mon maitre se débat comme un diable ! Et ce malgré son état !
Il me fallut un moment pour comprendre à qui appartenaient les voix, il s’agissait de Muradin et de Tash’var. Mes souvenirs me revinrent doucement, et je me rappelai le voyage dans le désert, la fleur, et le combat avec la créature. Tout cela me donna une impressionnante migraine. Tout un coup une vive douleur au torse me ramena à la réalité et je poussai un puissant hurlement avant de me remettre a gesticuler dans tous les sens.
-Mais tenez-le bon sang ! Sa blessure est moins grave que prévu, mais ses mouvements brusques et incontrôlable m’empêchent de bien refermer la plaie !
La plaie ? Je me souviens ! La créature m’avait transpercé de sa lame et avait bien faillit m’achever si le soleil ne s’était pas levé à se moment là. Essayant de reprendre le contrôle de mes mouvements, je m’imposai une immobilité des plus difficiles et essayai de prendre la parole.
-Tash’var, je…
-Plus tard mon jeune chevalier, pour l’instant il faut refermer ta blessure ou tu risques de mourir sans avoir obtenu ce que tu étais venu chercher.
Je ne dis plus rien et c’est dans le silence, brisé quelques fois par mes gémissements de douleur, que le Shaman referma ma plaie. Il n’utilisa pas de fil et une aiguille, mais un sort de soin, ses mains étaient jointes et produisaient une vive chaleur qui me dérangeait quelque peu. Au bout d’une bonne heure, l’opération prit fin et c’est avec soulagement que je me laissai tomber de sommeil. Lorsque j’ouvris les yeux, une bonne partie de la nuit d’hier et de la journée était passé, le soleil était sur le point de se coucher. Les bruits de la jungle me rappelèrent que nous étions dans la petite cabane du Shaman. J’étais allongé dans le lit, de la sueur coulait encore de mon corps, mais ma fatigue était en grande partie dissipée par ma longue nuit de repos. Je tournai la tête et remarquai qu’il n’y avait personne ,étrange, peut-être que Tash’var et Muradin sont partis en ville chercher de quoi manger et me soigner. Je pris la décision de me lever, mais à ma première tentative, je m’écrasai la tête contre le sol sans avoir la moindre chance de tenir. Ma deuxième tentative fut plus fructueuse, et je réussis à tenir debout et même à faire quelque pas. Je ne portais pas mon armure, simplement ma tunique bleue et un pantalon en coton noir. Je sortis de la bâtisse et regardai la jungle et le ciel, le mélange de vert feuille et d’orange-pourpre me donna l’irrésistible envie d’aller voir la mer et le coucher de soleil. Même si mon état ne me le permettait pas, je me mis quand même en marche, vers la plage, prenant avec moi une veste au cas où la température chuterait rapidement.
Il me fallut une bonne demi-heure pour mettre les pieds dans les premiers grains de sable. A ma grande surprise, c’était une plage assez vaste, le sol était propre, pas d’algues ni de débris quelconque, seulement quelques arbres morts. L'air marin me caressa le visage, me rappelant le rêve que j’avais fait. Cela me tira un sourire….Qui disparut rapidement lorsque je revis le cadavre et le corps brûlé de Violette. M’approchant de la mer, je décidai de rester encore un peu ici, pour me reposer et profiter du coucher de soleil. Avisant une souche proche, je m'y installai et plongeai mon regard dans le vague de l’océan. Je ne prêtais plus attention à rien.
Dernière édition par Arthas De Menethil le Mer 6 Fév 2013 - 23:23, édité 1 fois
Mar 12 Juin 2012 - 10:24Une nouvelle rafale de vent vînt se frotter à mon visage, mais il y avait quelque chose de différent avec la précédente, une odeur, un parfum, si anodin pour les gens et pourtant unique pour le chevalier que j'étais. Du haut de ma colline, il n’y avait aucune fleur, si ce n’était quelques coquelines sans grand intérêt, de l’herbe à perte de vue, et loin, à l’horizon, des montagnes et pics recouverts de leur éternel neige à la blancheur immaculée. Quelques nuages venaient perturber le ciel et titillaient le soleil. Des bruits se firent entendre, étrangers au chant du vent, des pas légers; un être s’aventurait dans mon antre du silence, mais elle ne brisait pas l’harmonie des lieux, au contraire, elle la complétait….la rendait parfaite. Les pas se rapprochaient rapidement, et très vite, une petite voix fluette se fit entendre.
-Arthas !
A l’appel j’ouvris enfin les yeux et la vit. Sa silhouette gracieuse, son visage angélique, ses cheveux d’or se baladant au gré du vent. Me faisant un signe de main, son visage arborant un magnifique sourire, digne des plus belles déesses. Sa robe d’été bleu azur virevoltait dans la brise. A cette vision mon cœur rata un battement; comment un être aussi parfait pouvait-il à ce point m’envouter ? S’approchant de moi d’un pas rapide, elle se mit à ma hauteur et en se penchant légèrement, son magnifique sourire toujours aussi vif, elle s’adressa à moi d’un ton calme:
-Comment-allez vous, mon amour ?
Cette simple phrase me remplit d’une joie immense et je me retenais à grand-peine de la prendre dans mes bras et de l’embrasser. Je fis mine de ne pas l’avoir remarquée et continuai à contempler le paysage. Du coin de l’œil, je la vis faire gonfler ses joues, et c’est avec cette mine boudeuse qu’elle s’assit à côté de moi en silence. Pendant un moment, seul le bruit du vent venait perturber la bulle qui s’était formée entre nous deux. La fatigue dissipée, je me relevai quelque peu pour me mettre assis, m’aidant de mes coudes, je pris une position plus confortable. Puis je tournai la tête vers l’élue de mon cœur et d’une voix simple, mais pourtant chargée d’émotion et de sentiment, je lui adressai mes premiers mots.
-Je t’aime.
Surprise par ma phrase, Violette tourna vivement la tête vers moi, le rouge lui montant au visage, elle semblait être dans tous ses états et cela me tira un petit sourire amusé. J’amenai l’une de mes mains vers celle de mon ange et caressai son dos, un sourire chaleureux et bienveillant ayant remplacé celui de ma moquerie. Mon regard amoureux se planta dans celui encore troublé de ma bien-aimée, plongeant dans ses yeux couleur émeraude; j’y trouvai mon parfait complément, et doucement je m’approchai d’elle. D’abord hésitante et quelque peu réticente, Violette fini par céder et s’approcha à son tour; nos lèvres se croisèrent, se frôlèrent, s’éloignèrent, pour finalement se retrouver et ne faire plus qu’un. Une formidable vague de sensations et d’émotions nous envahit l’un l’autre, le baiser se fit plus pressant, plus passionné. Cet échange ne dura que quelques secondes, mais pour nous il dura une éternité. Ce fut a contre cœur que nos lèvres se séparèrent pour nous permettre de reprendre notre souffle. Ma bien-aimée, reprenant doucement pied à terre, fini par tourner vivement la tête, essayant vainement de cacher son embarras. Je lui pris doucement le menton et la fit tourner de nouveau le visage vers moi. Je lui souris et m’approchai de nouveau, pas pour l’embrasser, mais simplement pour déposer un tendre baiser sur son front. Ma pauvre compagne était devenue rouge pivoine et avait du mal à garder les idées claires. Je m’écartai, caressai sa joue d’un revers de la main et m’adossai à nouveau à l’arbre, refermant les yeux pour profiter de nouveau de la brise. Violette s’approcha de moi et posa sa tête contre mon épaule, sa main posée sur mon torse. Nous restâmes là sans bouger, m’emplissant les poumons du parfum de mon ange.
Tout à coup, une violente douleur éclata dans mon torse; je n’y prêtai d’abord pas attention, ne voulant pas gâcher ce moment de pur bonheur, mais la douleur ne cessait de croître, me tirant des grimaces de douleur, puis des gémissements. Contre toute attente, je ne voulais toujours pas ouvrir les yeux, mais la souffrance qui pulsait dans mon torse devenait insoutenable; je voulais bouger mais une grande force m’immobilisait. Lorsqu’ enfin j’ouvris les yeux, c’est avec effroi que je vis le paysage qui s’affichait devant moi: le ciel était nuageux, le soleil avait complètement disparu sous l’épaisse masse grise. Un orage se préparait au loin, l’on pouvait déjà voir les éclairs et la pluie tomber dans les hauts des montagnes. Les arbres de la clairière n’étaient plus que des amas de bois mort pliés par le vent violent qui s’était levé, le transformant en complainte de désespoir et de souffrance. La peur m’envahit. J’essayai vainement de me lever, de fuir, mais je me rappelai soudainement que Violette était allongé contre moi. Je tournai mon visage vers elle….Et je vis horrifié que ma tendre moitié avait laissé place à un cadavre calciné. Son visage se tourna à son tour et ouvrit sa bouche, laissant sortir une voix meurtrie et déformée par la tristesse et la douleur.
-Pourquoi ?
Mes yeux s’agrandirent en comprenant qu’il s’agissait de Violette ! Mes souvenirs me revinrent tel un violent coup de masse. Je me revoyais défier mon ancien mentor, mon arrivée dans le fief de Violette, je me vis ouvrir rapidement les portes de sa chambre….Je revis ce corps brûlé dans son lit. Des larmes s’écoulèrent de mes yeux et j’hurlai de toutes mes forces, incapable de me libérer de l’emprise du mort-vivant.
-Non ! Je ne voulais pas ! Violette ! Ce n’est pas ma faute ! Je ne voulais pas que tu meures !
Mes mots se dissipèrent dans le brouhaha du vent, et la douleur sur mon torse reprit de plus belle, m’obligeant à fermer les yeux et a hurler de plus belle.
Dans un souvenir lointain, un homme brisé, revit avec effroi son passé et avec…toutes les atrocités de la vie.
J’ouvris rapidement les yeux et essayai de me relever pour prendre une grande bouffée d’air. Mais une puissante poigne me retînt et m’obligea à me rallonger. Surprit et apeuré par ce qui m’entourais, je me débattis du mieux que je pouvais, gigotant dans tout les sens, renversant se qui se trouver autour de moi. Mais la poigne me maintenait fermement allongé; c’est alors que j’entendis une voix parmi la multitude de bruits qui m’entourait.
-Bon dieu ! Mais tenez-le bien ! S’il bouge trop, je risque de lui ouvrir une veine, et vu son état cela pourrait lui être fatale !
-J’aimerai bien vous y voir ! Mon maitre se débat comme un diable ! Et ce malgré son état !
Il me fallut un moment pour comprendre à qui appartenaient les voix, il s’agissait de Muradin et de Tash’var. Mes souvenirs me revinrent doucement, et je me rappelai le voyage dans le désert, la fleur, et le combat avec la créature. Tout cela me donna une impressionnante migraine. Tout un coup une vive douleur au torse me ramena à la réalité et je poussai un puissant hurlement avant de me remettre a gesticuler dans tous les sens.
-Mais tenez-le bon sang ! Sa blessure est moins grave que prévu, mais ses mouvements brusques et incontrôlable m’empêchent de bien refermer la plaie !
La plaie ? Je me souviens ! La créature m’avait transpercé de sa lame et avait bien faillit m’achever si le soleil ne s’était pas levé à se moment là. Essayant de reprendre le contrôle de mes mouvements, je m’imposai une immobilité des plus difficiles et essayai de prendre la parole.
-Tash’var, je…
-Plus tard mon jeune chevalier, pour l’instant il faut refermer ta blessure ou tu risques de mourir sans avoir obtenu ce que tu étais venu chercher.
Je ne dis plus rien et c’est dans le silence, brisé quelques fois par mes gémissements de douleur, que le Shaman referma ma plaie. Il n’utilisa pas de fil et une aiguille, mais un sort de soin, ses mains étaient jointes et produisaient une vive chaleur qui me dérangeait quelque peu. Au bout d’une bonne heure, l’opération prit fin et c’est avec soulagement que je me laissai tomber de sommeil. Lorsque j’ouvris les yeux, une bonne partie de la nuit d’hier et de la journée était passé, le soleil était sur le point de se coucher. Les bruits de la jungle me rappelèrent que nous étions dans la petite cabane du Shaman. J’étais allongé dans le lit, de la sueur coulait encore de mon corps, mais ma fatigue était en grande partie dissipée par ma longue nuit de repos. Je tournai la tête et remarquai qu’il n’y avait personne ,étrange, peut-être que Tash’var et Muradin sont partis en ville chercher de quoi manger et me soigner. Je pris la décision de me lever, mais à ma première tentative, je m’écrasai la tête contre le sol sans avoir la moindre chance de tenir. Ma deuxième tentative fut plus fructueuse, et je réussis à tenir debout et même à faire quelque pas. Je ne portais pas mon armure, simplement ma tunique bleue et un pantalon en coton noir. Je sortis de la bâtisse et regardai la jungle et le ciel, le mélange de vert feuille et d’orange-pourpre me donna l’irrésistible envie d’aller voir la mer et le coucher de soleil. Même si mon état ne me le permettait pas, je me mis quand même en marche, vers la plage, prenant avec moi une veste au cas où la température chuterait rapidement.
Il me fallut une bonne demi-heure pour mettre les pieds dans les premiers grains de sable. A ma grande surprise, c’était une plage assez vaste, le sol était propre, pas d’algues ni de débris quelconque, seulement quelques arbres morts. L'air marin me caressa le visage, me rappelant le rêve que j’avais fait. Cela me tira un sourire….Qui disparut rapidement lorsque je revis le cadavre et le corps brûlé de Violette. M’approchant de la mer, je décidai de rester encore un peu ici, pour me reposer et profiter du coucher de soleil. Avisant une souche proche, je m'y installai et plongeai mon regard dans le vague de l’océan. Je ne prêtais plus attention à rien.
Dernière édition par Arthas De Menethil le Mer 6 Fév 2013 - 23:23, édité 1 fois