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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Le vent balayait les collines. Son souffle frais et silencieux me caressait le visage, me procurant une sensation de bien-être éphémère mais pourtant si agréable. La brise traversait la cime des arbres, créant au passage une mélodie à peine audible et pourtant si apaisante. Allongé contre le tronc d’un chêne, les yeux fermés, profitant de ce petit moment de bonheur. Le soleil n’était pas encore à son zénith, preuve que l’heure du déjeuner approchait, mais je n’avais aucune envie de me lever, non, je voulais rester ainsi pour l’éternité; cette sensation de bien-être était comme une drogue, une fois que l’on n’y a gouté. Loin des soucis et des problèmes du monde, si seul…Si serein.

Une nouvelle rafale de vent vînt se frotter à mon visage, mais il y avait quelque chose de différent avec la précédente, une odeur, un parfum, si anodin pour les gens et pourtant unique pour le chevalier que j'étais. Du haut de ma colline, il n’y avait aucune fleur, si ce n’était quelques coquelines sans grand intérêt, de l’herbe à perte de vue, et loin, à l’horizon, des montagnes et pics recouverts de leur éternel neige à la blancheur immaculée. Quelques nuages venaient perturber le ciel et titillaient le soleil. Des bruits se firent entendre, étrangers au chant du vent, des pas légers; un être s’aventurait dans mon antre du silence, mais elle ne brisait pas l’harmonie des lieux, au contraire, elle la complétait….la rendait parfaite. Les pas se rapprochaient rapidement, et très vite, une petite voix fluette se fit entendre.

-Arthas !

A l’appel j’ouvris enfin les yeux et la vit. Sa silhouette gracieuse, son visage angélique, ses cheveux d’or se baladant au gré du vent. Me faisant un signe de main, son visage arborant un magnifique sourire, digne des plus belles déesses. Sa robe d’été bleu azur virevoltait dans la brise. A cette vision mon cœur rata un battement; comment un être aussi parfait pouvait-il à ce point m’envouter ? S’approchant de moi d’un pas rapide, elle se mit à ma hauteur et en se penchant légèrement, son magnifique sourire toujours aussi vif, elle s’adressa à moi d’un ton calme:

-Comment-allez vous, mon amour ?


Cette simple phrase me remplit d’une joie immense et je me retenais à grand-peine de la prendre dans mes bras et de l’embrasser. Je fis mine de ne pas l’avoir remarquée et continuai à contempler le paysage. Du coin de l’œil, je la vis faire gonfler ses joues, et c’est avec cette mine boudeuse qu’elle s’assit à côté de moi en silence. Pendant un moment, seul le bruit du vent venait perturber la bulle qui s’était formée entre nous deux. La fatigue dissipée, je me relevai quelque peu pour me mettre assis, m’aidant de mes coudes, je pris une position plus confortable. Puis je tournai la tête vers l’élue de mon cœur et d’une voix simple, mais pourtant chargée d’émotion et de sentiment, je lui adressai mes premiers mots.

-Je t’aime.

Surprise par ma phrase, Violette tourna vivement la tête vers moi, le rouge lui montant au visage, elle semblait être dans tous ses états et cela me tira un petit sourire amusé. J’amenai l’une de mes mains vers celle de mon ange et caressai son dos, un sourire chaleureux et bienveillant ayant remplacé celui de ma moquerie. Mon regard amoureux se planta dans celui encore troublé de ma bien-aimée, plongeant dans ses yeux couleur émeraude; j’y trouvai mon parfait complément, et doucement je m’approchai d’elle. D’abord hésitante et quelque peu réticente, Violette fini par céder et s’approcha à son tour; nos lèvres se croisèrent, se frôlèrent, s’éloignèrent, pour finalement se retrouver et ne faire plus qu’un. Une formidable vague de sensations et d’émotions nous envahit l’un l’autre, le baiser se fit plus pressant, plus passionné. Cet échange ne dura que quelques secondes, mais pour nous il dura une éternité. Ce fut a contre cœur que nos lèvres se séparèrent pour nous permettre de reprendre notre souffle. Ma bien-aimée, reprenant doucement pied à terre, fini par tourner vivement la tête, essayant vainement de cacher son embarras. Je lui pris doucement le menton et la fit tourner de nouveau le visage vers moi. Je lui souris et m’approchai de nouveau, pas pour l’embrasser, mais simplement pour déposer un tendre baiser sur son front. Ma pauvre compagne était devenue rouge pivoine et avait du mal à garder les idées claires. Je m’écartai, caressai sa joue d’un revers de la main et m’adossai à nouveau à l’arbre, refermant les yeux pour profiter de nouveau de la brise. Violette s’approcha de moi et posa sa tête contre mon épaule, sa main posée sur mon torse. Nous restâmes là sans bouger, m’emplissant les poumons du parfum de mon ange.

Tout à coup, une violente douleur éclata dans mon torse; je n’y prêtai d’abord pas attention, ne voulant pas gâcher ce moment de pur bonheur, mais la douleur ne cessait de croître, me tirant des grimaces de douleur, puis des gémissements. Contre toute attente, je ne voulais toujours pas ouvrir les yeux, mais la souffrance qui pulsait dans mon torse devenait insoutenable; je voulais bouger mais une grande force m’immobilisait. Lorsqu’ enfin j’ouvris les yeux, c’est avec effroi que je vis le paysage qui s’affichait devant moi: le ciel était nuageux, le soleil avait complètement disparu sous l’épaisse masse grise. Un orage se préparait au loin, l’on pouvait déjà voir les éclairs et la pluie tomber dans les hauts des montagnes. Les arbres de la clairière n’étaient plus que des amas de bois mort pliés par le vent violent qui s’était levé, le transformant en complainte de désespoir et de souffrance. La peur m’envahit. J’essayai vainement de me lever, de fuir, mais je me rappelai soudainement que Violette était allongé contre moi. Je tournai mon visage vers elle….Et je vis horrifié que ma tendre moitié avait laissé place à un cadavre calciné. Son visage se tourna à son tour et ouvrit sa bouche, laissant sortir une voix meurtrie et déformée par la tristesse et la douleur.

-Pourquoi ?

Mes yeux s’agrandirent en comprenant qu’il s’agissait de Violette ! Mes souvenirs me revinrent tel un violent coup de masse. Je me revoyais défier mon ancien mentor, mon arrivée dans le fief de Violette, je me vis ouvrir rapidement les portes de sa chambre….Je revis ce corps brûlé dans son lit. Des larmes s’écoulèrent de mes yeux et j’hurlai de toutes mes forces, incapable de me libérer de l’emprise du mort-vivant.

-Non ! Je ne voulais pas ! Violette ! Ce n’est pas ma faute ! Je ne voulais pas que tu meures !

Mes mots se dissipèrent dans le brouhaha du vent, et la douleur sur mon torse reprit de plus belle, m’obligeant à fermer les yeux et a hurler de plus belle.
Dans un souvenir lointain, un homme brisé, revit avec effroi son passé et avec…toutes les atrocités de la vie.


J’ouvris rapidement les yeux et essayai de me relever pour prendre une grande bouffée d’air. Mais une puissante poigne me retînt et m’obligea à me rallonger. Surprit et apeuré par ce qui m’entourais, je me débattis du mieux que je pouvais, gigotant dans tout les sens, renversant se qui se trouver autour de moi. Mais la poigne me maintenait fermement allongé; c’est alors que j’entendis une voix parmi la multitude de bruits qui m’entourait.

-Bon dieu ! Mais tenez-le bien ! S’il bouge trop, je risque de lui ouvrir une veine, et vu son état cela pourrait lui être fatale !
-J’aimerai bien vous y voir ! Mon maitre se débat comme un diable ! Et ce malgré son état !

Il me fallut un moment pour comprendre à qui appartenaient les voix, il s’agissait de Muradin et de Tash’var. Mes souvenirs me revinrent doucement, et je me rappelai le voyage dans le désert, la fleur, et le combat avec la créature. Tout cela me donna une impressionnante migraine. Tout un coup une vive douleur au torse me ramena à la réalité et je poussai un puissant hurlement avant de me remettre a gesticuler dans tous les sens.

-Mais tenez-le bon sang ! Sa blessure est moins grave que prévu, mais ses mouvements brusques et incontrôlable m’empêchent de bien refermer la plaie !


La plaie ? Je me souviens ! La créature m’avait transpercé de sa lame et avait bien faillit m’achever si le soleil ne s’était pas levé à se moment là. Essayant de reprendre le contrôle de mes mouvements, je m’imposai une immobilité des plus difficiles et essayai de prendre la parole.

-Tash’var, je…
-Plus tard mon jeune chevalier, pour l’instant il faut refermer ta blessure ou tu risques de mourir sans avoir obtenu ce que tu étais venu chercher.


Je ne dis plus rien et c’est dans le silence, brisé quelques fois par mes gémissements de douleur, que le Shaman referma ma plaie. Il n’utilisa pas de fil et une aiguille, mais un sort de soin, ses mains étaient jointes et produisaient une vive chaleur qui me dérangeait quelque peu. Au bout d’une bonne heure, l’opération prit fin et c’est avec soulagement que je me laissai tomber de sommeil. Lorsque j’ouvris les yeux, une bonne partie de la nuit d’hier et de la journée était passé, le soleil était sur le point de se coucher. Les bruits de la jungle me rappelèrent que nous étions dans la petite cabane du Shaman. J’étais allongé dans le lit, de la sueur coulait encore de mon corps, mais ma fatigue était en grande partie dissipée par ma longue nuit de repos. Je tournai la tête et remarquai qu’il n’y avait personne ,étrange, peut-être que Tash’var et Muradin sont partis en ville chercher de quoi manger et me soigner. Je pris la décision de me lever, mais à ma première tentative, je m’écrasai la tête contre le sol sans avoir la moindre chance de tenir. Ma deuxième tentative fut plus fructueuse, et je réussis à tenir debout et même à faire quelque pas. Je ne portais pas mon armure, simplement ma tunique bleue et un pantalon en coton noir. Je sortis de la bâtisse et regardai la jungle et le ciel, le mélange de vert feuille et d’orange-pourpre me donna l’irrésistible envie d’aller voir la mer et le coucher de soleil. Même si mon état ne me le permettait pas, je me mis quand même en marche, vers la plage, prenant avec moi une veste au cas où la température chuterait rapidement.

Il me fallut une bonne demi-heure pour mettre les pieds dans les premiers grains de sable. A ma grande surprise, c’était une plage assez vaste, le sol était propre, pas d’algues ni de débris quelconque, seulement quelques arbres morts. L'air marin me caressa le visage, me rappelant le rêve que j’avais fait. Cela me tira un sourire….Qui disparut rapidement lorsque je revis le cadavre et le corps brûlé de Violette. M’approchant de la mer, je décidai de rester encore un peu ici, pour me reposer et profiter du coucher de soleil. Avisant une souche proche, je m'y installai et plongeai mon regard dans le vague de l’océan. Je ne prêtais plus attention à rien.

Dernière édition par Arthas De Menethil le Mer 6 Fév 2013 - 23:23, édité 1 fois
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Lili venait de quitter le monde d'Altanta, un monde sous l'océan où elle s'était transformée en sirène. Ce n'était pas ce changement de forme qui l'a marqua le plus. Ce fut la rencontre avec la fille du roi Triton, Ariel. La princesse de cœur avait réussi à mettre le doute dans les pensées de la porteuse de Keyblade. Lili avait trop longtemps ignoré cette raison, mis de côté la réalité... Oui la demoiselle savait que redonner vie à un être mort était contre nature et que personne n'y avait réussi, même un génie ou quelqu'un aux supers pouvoirs ne pouvaient pas. Mais la brune avait espéré que dans un monde, cela soit possible. C'était pour ça qu'elle traversait l'univers pour voyager de monde en monde.

L'espoir de parvenir à son but avait grandi à un moment. Car Lili pensait que les membres de sa famille avaient perdu leur cœurs volés par ses créatures noirs aux yeux jaunes luisant. Et qu'il fallait donc récupérer leurs cœurs, et avec son arme mystérieuse en forme de clé, la demoiselle sentait qu'elle pouvait le faire. La Keyblade ouvre toutes les serrures, elle est la clé de son destin. Or la jeune élue ne savait comment faire pour utiliser sa Keyblade afin de récupérer les cœurs perdus de sa famille. D'ailleurs elle ne savait pas grand chose sur son arme devenu une partie d'elle-même. Oui, la Keyblade avait des vertus bénéfiques sur Lili ; elle l'a calmait quand ça n'allait pas, était là au moment où Lili se sentait seule, au combat elle lui donnait de l'assurance... Est-ce qu'elle avait une conscience propre ? C'était encore un mystère parmi tant d'autres qui entouraient l'épée en forme d'énorme clé. Des choses que la demoiselle voulait connaître et apprendre, c'est la raison pour laquelle elle cherchait des personnes pouvant l'éclaire sur ce point.

Et la rencontre avec la jeune sirène lui rappela la dure réalité. Le doute s'installa de plus en plus chez notre Lili qui se posait milles et une questions, s'embrouillant encore plus et s'éloignant du sujet de base. Elle n'arrivait plus à se concentrer, ces pensées tournaient sans cesse autour de sa famille, de son passé, de ses souvenirs. Le bons moments et les mauvais passaient avec ses frères et sœurs... Non elle ne pouvait pas se résigner à dire qu'ils l'avaient quitter pour de bon. Elle ne pouvait pas en partie parce qu'elle se sentait fautive : elle n'avait pas été là au moment où elle aurait du ! La demoiselle se donna une belle claque pour ce sortir de cette tornade qui faisait ravage dans sa tête. Ce n'était pas le moment de se laisser submerger par le passé, maintenant c'est le présent !

La voilà sur une plage... Lili avait choisi encore une fois un monde où elle n'avait jamais mis les pieds. Mais pourquoi celui-là ? Parce qu'après avoir voler dans les airs, nager telle une sirène, être transformée en monstre, Lili avait encore des rêves d'enfants qu'elle voulait narrer à sa famille une fois sauvée : naviguer auprès de pirates ! Tortuga, monde de la piraterie... Elle avait déjà rencontrer un pirate ; Shanks. Mais il était aussi un errant et s'était lié d'amitié avec la porteuse de Keyblade. Elle avait un léger espoir de le revoir ici, mais elle se rappela qu'il était à la cherche de munnies pour s'acheter un nouveau navire. Lili pria pour qu'il y arrive et qu'il puisse de nouveau voguer sur les vagues de l'océan et sentir l'air marin lui ébouriffer les cheveux.

Lili était là, debout, les doigts de pieds enfoncés dans le sable. Cette sensation était douce, les grains fins et tiède passèrent entre ses doigts de pieds et s'étalèrent au dessus de ceux-ci. Les deux talons bien posée sur le sable, elle fit bouger dans un mouvement lent ses extrémités, pour faire glisser les grains et les faire remonter sur ses pieds. Un frisson léger lui parcouru tout le corps quand ce sable lui massait et chatouillait les pieds. C'était une sensation agréable qui la décontracta complètement. De plus la plage où elle était, était vide d'habitations et d'habitants. C'était une fin d'après-midi, Lili regarda l'horizon pour y voir une mer calme presque plate sans la moindre vague. Dommage : elle aurait voulu d'un côté voir la mer s'énerver, s'exclamer dans tout sa splendeur et sa force. Mais aujourd'hui c'était la sérénité qui était le mot roi. Ce n'était finalement pas plus mal pour Lili qui avait besoin de se pauser un peu. Le soleil lui se dirigea vers l'étendu d'eau, quitta le ciel bleu qui devait orangé. La demoiselle apprécier les couchés de soleil comme toute personne, mais elle préférait largement les levées de soleil. Pourquoi ? Car pour la brune c'était le début d'une journée qui aller commencer, là où tout se réveillaient petit à petit...

Lili qui était pieds nus dans le sable, tenait sa paire de chaussure noire dans sa main, en bermuda arrivant au dessus de ses genoux, elle s'approcha de l'eau. Celle-ci était encore chaude du au soleil de la journée, c'est pour cela qu'elle n'eut aucun mal à y pénétrer ses pieds puis le mollet pour s'arrêter en dessous du genoux et pas mouiller son bermuda. L'air marin salé fit légèrement danser ses longs cheveux sur ses épaules, descendant sur son débardeur violet clair. Soudain, elle lâcha un grand soupire. La porteuse de Keyblade était bien là...

Elle retourna sur la plage et décida de continuer a marcher tranquillement au bord de l'eau, admirant la beauté de ce lieu et ses alentours. Marchant pendant un certain temps que Lili n'aurait su déterminer, elle vit a quelques mètres devant elle, un être assis sur une souche d'arbre mort, et fixant l'horizon de l'océan. Lili s'arrêta dans sa marche. Elle ne savait pas si elle allait vers lui au risque de le déranger, ou si elle allait faire demi-tour pour le laisser seul. La demoiselle vit que l'homme habiller d'une tunique bleu semblait fatiguée et blessée. Mais pas que physiquement... Lili fini par choisir d'aller voir cet homme. Quelque chose l’intriguait chez lui, elle ne sut dire ce que c'était au début. Reprenant sa marche, elle arriva assez près de l'homme qui lui perdu dans ses pensées ne semblait n'avoir même pas senti la présence de la jeune femme.

Lili le fixa de nouveau... Elle avait l'impression qu'il avait un point commun entre eux, elle ne pouvait dire quoi, ni comment elle le savait. C'était l’instinct féminin sûrement, car au premier coup d'oeil ils n'avaient vraiment rien en commun : lui était assis, c'était un homme musclé et semblait avoir de l'expérience derrière lui. Quant à Lili, elle était debout, c'était une femme plutôt frêle et n'avait pas beaucoup d'expérience... La porteuse de Keyblade détourna son regard de l'homme pour fixer le même point au loin que lui. Elle ne parla pas, ne voulant briser la sérénité et le calme de ce moment. Mais elle s'assit à un mètre de cet homme. Le temps passa, mais ni Lili ni l'homme ne parlèrent. Seul le bruit des faibles vagues roulant sur le sable animait cet atmosphère. Bon, Lili n'aimait pas trop les longs silences, alors elle prit la parole fixant toujours l'horizon qui perdait petit à petit sa couleur orangée :


« Magnifique paysage n'est-ce pas ?... »

La porteuse de Keyblade reporta son regard couleur noisette sur l'inconnu, il semblait vraiment fatigué et lassé. Lili eut un léger pincement au cœur. Elle n'aimait pas du tout voir des personnes dans cet état là. Ces chaussures étaient posées du côté opposé à l'homme, quant à ses deux mains, elle les avaient plongées dans le sable et les ressortir laissant les grains s'écouler comme dans un sablier. Elle attendit qu'il n'y a plus de filet de sable, pour secouer un peu ses mains, et elle recommença en plongeant de nouveau ses doigts dans les grains. Mais cette fois-ci elle s'adressa de nouveau à l'homme :

« Vous semblez fatigué... Est-ce que ça va aller ? »

Ses yeux étaient remplis d'inquiétude, mais ce voulait rassurant et apaisant envers cet homme. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle voulait écouter et aider cette personne qui était seul entrain de regarder le soleil quitter l'horizon, perdu dans ses pensées. Lili s'avérait donc être la personne qui venait de casser le calme de cette atmosphère.
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L’on dit qu’un homme ne trouve sa liberté qu'après l'avoir perdue. Mais pour moi, cela n’était pas complètement vrai. Certes, la mort de Violette m'avait privé de mon bonheur, de mes chances de vivre heureux et de fonder une famille, mais elle m’avait aussi apporté la vérité sur se monde, remplit d’êtres ignobles et sans scrupules. La mort de ma tendre moitié m'avait permis d’ouvrir les yeux, et c’est avec cette nouvelle vision du monde que je m’étais fixé un nouveau but dans ma misérable existence.

Ce monde est pourri !
Il y a trop de personnes pourries !
Quelqu’un doit faire quelque chose !
Je sais que tuer des gens est un crime !
Mais il n’y a pas d’autres moyens de corriger les choses !
Tel est le but que je me suis fixé !
Je deviendrai…La justice du seigneur…

Les yeux perdus dans le vague. Mon esprit , lui, était en ébullition. Si je n’étais pas aussi faible, je serais déjà entrain de marcher vers le consulat pour montrer au monde entier les atrocités que Genesis Rhapsodos avait caché aux yeux de tous ! Mes mains étaient liées l’une à l’autre, et je les serrais si fort que mes doigts en étaient devenus blancs. Tout mon être tremblait d’une rage ardente, il réclamait justice. Mon visage impassible contrastait parfaitement avec mon état; je n’étais plus que haine et souffrance. Si je me retrouvais d’un seul coup en face de ceux qui m’avais trahi….Je l’ai aurais tués de sang froid, sans sourciller. S’il faut un bourreau pour que le monde puisse connaitre une véritable paix et que la pourriture et la trahison disparaissent de ce monde, alors je deviendrai ce monstre !

Perdu dans mes pensées, je ne la vit pas s’approcher de moi, je ne l’entendis pas me parler, entendre sa voix nerveuse des gens qui ne savaient pas quoi dire pour lancer la conversation. Concentré dans mes idées noires, je ne lui répondis pas tout de suite. La colère me gagnais petit à petit et sans m’en rendre compte, je dégageais une partie de pouvoir. La tension fût telle que je fini par exploser. Sans crier garde et pris d’une pulsion de rage, je me levai de mon arbre les poings serrés et poussai un puissant hurlement qui propulsa une petite quantité de sable. Mon hurlement ne dura qu’une poignée de secondes, mais il ne suffit pas à calmer ma colère, et c’est sans attendre que je fis apparaitre autour de moi de la glace. Un pilier grand de quatre mètres fit son apparition à côté de moi et je me mis à le frapper de toutes mes forces. Mes mains me suppliaient d’arrêter, alors je continuais, frappant sans relâche. Jusqu’à ce que mes muscles implorent grâce, mais je ne m'arrêtais toujours pas, continuant à frapper la glace. Mon esprit tournait à vive allure, Le consulat, Tas’var, Violette, ma vengeance, mon honneur et mon bonheur arrachés, tout cela ce bousculait dans ma tête. Au bout d’une minute à frapper le pilier, je fini par me laisser tomber à genoux sur le sable, des larmes perlant aux bords de mes yeux, mélange de souffrance physique et mentale. Mes mains pendaient lamentablement le long de mon corps. La tête baissée et le silence retrouvé, mon esprit fut soudainement vidé de toutes pensées et pendant un moment seul le bruit du vent et des vagues me permettait de confirmer que je n’étais pas mort d’épuisement. Tout à coup, une odeur me parvînt, une odeur douce et sucrée, un parfum de lavande et de senteur d’été, un parfum de femme. Levant précipitamment les yeux, je me mis en quête de celle qui pouvait bien troubler ma solitude. Et c’est là que je la vis….Alors que le soleil disparaissait dans le lointain horizon, telle une apparition. Des larmes de joie se mirent à couler le long de mes joues.

-Violette….

Ma voix n’étais que murmure, mais pour moi, cela n’était guère différent d’un hurlement tellement l’émotion m’avait envahi. Elle était debout sur le côté, habillé d’une robe de soirée sublime, coiffée, elle me souriait et m’invitait à la rejoindre .Le choc fût tellement important que je sentis monter une irrésistible envie de vomir me prendre. Sans avoir le temps de me retenir, je me soulageai sur le côté. Une fois vidé de ce poids, je reportai mon regard vers Violette…Mais ma surprise fût plus grande encore en voyant que ma femme avait été remplacée par une parfaite inconnue. Ma joie se transforma en haine et c’est en faisant apparaitre ma lame et en la plantant dans le sol que je m’écriai.

-Qui êtes-vous ? Vous venez vous repaître du spectacle c’est ça ?! Vous voulez vous moquer de moi c’est ça ?! Vous venez me tuer ? Qui vous a envoyé ?!


M’aidant de ma lame, je pris appui sur celle-ci pour me relever. Mais ma fatigue et le contre coup du choc m’avaient affecté plus que je ne l’imaginait et je ne pus faire un pas sans tomber au sol. Sans aucune grâce. Tel un chien galeux...


Dernière édition par Arthas De Menethil le Sam 16 Juin 2012 - 22:19, édité 2 fois
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Bizarrement, Lili ressenti que cet homme assis qui semblait calme dégageait peu à peu une colère, une haine aussi noir que les sans-coeurs. Cela ne rassura pas la demoiselle, mais elle ne bougea pas. Non pas qu'elle ne pouvait pas ou que son corps ne répondait pas, mais la porteuse de Keyblade voulait simplement rester, voir ce qui allait se passer par la suite. La curiosité est un vilain défaut ? Pas tout le temps.

L'air s'était rafraîchit, Lili pensait que c'était du au faite que le soleil venait de quitter le ciel pour laisser place à la lune et ses étoiles. Or ce ne fut pas un événement naturel qui déclencha cette chute de température. La porteuse de Keyblade sursauta comme jamais, car en plus de ne pas du tout s'attendre à cela, le hurlement presque bestiale de l'homme fut très puissant. Il s'était même mis debout. Cela n'avait duré que très peu de temps, mais assez pour donner une sueur froide à Lili qui fixa maintenant l'inconnu avec des grands yeux surpris et complètement perdus. Mais qu'est-ce qu'il lui prenait à cet homme ? Avait-elle dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? En y réfléchissant, avec les trois mots qu'elle avait prononcer depuis qu'elle c'était assise il n'y avait pas de quoi pousser un cri d'énervement.

Ne sachant comme réagir, Lili resta assise par terre, un peu apeuré par cette colère si soudaine. Mais le spectacle ne venait que de commencer semblait-il... En effet un pique de glace plus grand qu'un arbre et aussi épais qu'un mur de brique fit apparition devant cet homme. Lili savait que c'était lui qui venait de créer ce bloc que glace, d'où le refroidissement de température. La demoiselle ne put qu'émettre un sifflement d'étonnement et d'émerveillement ; non sérieux un truc de glace aussi grand et épais apparaître en moins d'un seconde ce n'était pas courant. La beauté de cette glace bleu-translucide ne dura malheureusement pas longtemps, car son créateur décida pour X raison de détruire ce pic. Lili fut encore plus étonnée, et s'écarta un peu tout en ce levant pour ne pas se prendre des débris de glace aussi tranchants qu'une lame de sabre. Son regard noisette fixa ensuite l'homme. Un regard plutôt dure ; elle n'appréciait pas les gens qui détruisait ce qui les entourent. Pourquoi toujours détruire ? En plus il venait de détruire ce qu'il avait fait lui-même. C'était une chose que la demoiselle ne comprit pas.

Mais le pilier semblait tenir le coup et l'homme arrêta finalement, tombant à genoux, Lili remarqua que des larmes apparurent à ces yeux qui traduisaient sa souffrance. La demoiselle eu son regard qui s'adoucit, mais elle en était pas moins en colère elle aussi. Les mains sur les hanches, la porteuse de Keyblade ne pu s’empêcher de faire un commentaire, même si l'homme ne semblait ni l'entendre ni la voir (d'ailleurs ça aussi c'était frustrant ; être ignorée) :


« A quoi ça sert de créer une chose, si c'est pour la détruire même pas deux secondes après ? Ok, vous êtes peut-être en colère, mais ce n'est pas une raison... Pfff, les hommes tous les mêmes ! »

Soupirant, elle baissa le regard, son grand frère et petit frère étaient un peu comme ça aussi ; brute, mais juste quand il le fallait. Enfin passons, le prénom « Violette » prononcé par l'homme, lui fit redresser la tête. Elle regarda alors à droite et à gauche, mais Lili ne vit personne. Puis elle remarqua qu'il regardait dans sa direction, alors la demoiselle tourna la tête pour voir que derrière elle... Il n'y avait personne !!! HEIN ? Lili se demanda alors s'il ne la prenait pas pour une autre personne. Voyant les larmes couler sur le visage de l'homme robuste, la jeune femme commença a paniquer, elle secoua ses mains devant elle, pour faire des signes négatifs. Non elle ne s'appelait pas Violette.

Mais le regard et le comportement de l'homme changea encore une fois en une seconde à peine. Était-il lunatique ? Allez savoir... Lili eut vraiment peur quand il sortit son épée. Elle pria pour ne pas finir embrochée par cette lame, est-ce que quelqu'un avait entendu sa prière ? Il semblerait que oui, car l'homme avait planté l'arme au sol et lancer des paroles blessantes à Lili. Non mais pour qui il la prenait de pensait ça d'elle ? Lili se moquer des gens, admirer les gens dans leurs douleurs ? Sérieusement, il faudrait qu'il apprenne à ne pas juger les gens avant de les connaître. La demoiselle lui aurait bien sortir son ressenti, mais elle le voyait là, par terre car il ne tenait pas debout, la douleur moral bien plus importante que celle physique. Le chagrin l'avait complètement ronger de l'intérieur. La demoiselle soupira... Sur quel type de personne était-elle tombée ?

Bon, Lili avait choisit de lui répondre, et de ne pas faire comme lui : mettre des vents. La politesse avant tout. Or il ne fallait pas à s'attendre à ce qu'elle soit sympathique. Non, même si elle voyait en cet homme le désespoir, ce n'était pas à s’apitoyant sur son sort qu'elle allait l'aider.


« Alors les réponses sont : Une femme dont le prénom n'est pas Violette, non, non, non et non. »

Heu... Là elle risquait d'énerver encore plus l'homme. Alors, elle lui fit un petit sourire après, un sourire pour apaiser sa colère, et pour montrer qu'il fallait prendre sa phrase avec un peu d'humeur et pas au premier degrés. Enfin bref, la demoiselle osa se rapprocher de l'homme qui semblait plus calme que tout à l'heure, et maintenant elle savait qu'il faillait s'attendre à ce qu'il pète un câble à un moment ou un autre. S’asseyant de nouveau pour être à la même hauteur que lui, la demoiselle refourgua ses pieds dans le sable, elle adorait cette sensation.

« Le seul vrai spectacle que j'ai pu admirer tout à l'instant c'était l'apparition de cet énorme pic de glace. Franchement bravo, je n'ai jamais vu quelqu'un faire ça. »

Lili était sincère. Puis elle reprit avec dans son regard une pointe d'inquiétude :

« Vous devriez quand même faire attention... Vous êtes mal au point physiquement semblerait-il. Ne forcer pas votre corps, il n'y a pas de raison. Par contre, j'ai l'impression que votre âme souffre plus que tout... »

La demoiselle était certes curieuse, mais elle n'aimait pas forcer les gens à parler, les blesser en posant les questions qu'il ne faut pas ou encore pénétrer trop dans leur vie intime. Si l'homme voulait parler, il le ferrait. S'il ne veut pas, la demoiselle essayerait par d'autre moyen. Car Lili sait que quand on en a gros sur le cœur, le seul moyen d'aller mieux c'est de parler, pas à tout le monde ni à n'importe qui. Mais confier ce qui nous rongent, être seul pour ce battre ce n'est jamais simple.
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Le visage enfoui dans le sable, la respiration haletante à cause du choc, l’esprit vidé de toute pensée. Pendant ce qui me semblait une éternité, je ne fis plus rien à part respirer. Le bruit des vagues remplaçaient mes cris de rage. Je ne voulais plus rien, je me sentais si misérable, si faible… Je n’avais pas réussi à la protéger, j’aurais donné tout ce que j’avais pour revenir dans le temps et pouvoir changer son destin, mais c’était impossible…. Elle n’appartenait plus au monde des vivants…Si ma religion n’était pas tant encrée en moi, je l’aurai sûrement ramenée à la vie, aller défier le Dieu de la mort et la tirer des limbes. Sans m'en rendre compte je m’étais égaré dans mes idées et c’est seulement la voix de l’inconnue qui me ramena à la raison. Elle n’était pas Violette, c’était une certitude, je n’avais pas besoin de l’entendre pour le comprendre. Elle affirmer ne pas être venue me tuer ni se moquer de moi…Foutaises ! Qui serait assez fou pour s’aventurer dans cette jungle ? Surtout à Tortuga, l’île des pirates ! Seul un fou ou quelqu’un de très fort oserai se balader ici. Elle me souriait…Soit elle me prenait pour un idiot, soit cette fille disait vraiment la vérité….Comment le savoir ? Je finis par me relever et me trainai jusqu’à mon tronc d’arbre, qui s’était dégagé lors de ma petite crise de nerfs. Je m’assis et plongeai mon regard dans celui de la jeune femme. Un regard froid, dépourvu du moindre état d’âme, j’étais redevenu le chevalier sans conscience que je m’efforçais de devenir pour accomplir ma nouvelle destinée. De ce simple regard, je lui montrai une partie de ma puissance. L’effrayer, oui…. Je voulais m’assurer qu’elle ne tenterait rien de stupide… Mais peut-être était-ce simplement pour me rassurer, prouver que je n’étais pas si faible que ça. Que ma quête de vengeance et de destruction n'était pas vaine, que toute ma détermination n'était pas que le pâle reflet de ma détresse et de mon désespoir. Notre échange ne dura qu’une poignée de secondes, et lorsque je détournai enfin les yeux, ce fût pour mieux la regarder, la décrire. L’on dit qu’un homme expérimenté peut d’un simple regard, dire si l’être devant lui a connu beaucoup de choses, ou s’il possède encore l’innocence de l’enfance. Sa posture, son visage, l’aura qu’elle dégageait, toutes ces choses montraient une certaine conviction….Mais jusqu’où était-elle prête à aller pour continuer sur la voie qu’elle s’était tracée ? Je finis par la lâcher du regard et reportais mon attention sur la mer. Plaçant mes bras sur mes genoux, je m’exprimai sur un ton calme et posé. Ayant complètement dissipé ma rage, même si cette jeune fille était venue me tuer, je ne devais pas attaquer le premier. Pas sans avoir au moins son nom, que je puisse l’écrire sur sa tombe.

-Jeune fille…Lorsque l’on s’adresse à quelqu’un la moindre des choses et de se présenter. Pour votre gouverne, ce que vous venez de voir ne représente d’un dixième de ma puissance, donc si vous êtes venue me tuer, il se peut que votre vie s’achève plus vite que prévu, et vous n’aurez comme regret que le sentiment de trahison envers vos supérieur qui se sont crus malins d’envoyer une pauvre femme pour m’abattre. Et enfin, à votre place je ne m’inquiéterais pas de mon état mental ou physique mais plutôt de l’état dans lequel votre famille vous trouvera ce soir.

L’intonation de ma voix avait légèrement monté, mais je pris une profonde respiration et retrouvai mon calme. Je ne devais pas m’énerver trop vite, je ne devais pas chercher le combat, mais plutôt à l'intimider; j’étais plus mal en point que je ne le laissais paraitre. Puis, ce fût avec un soupir de lassitude que je continuai mon discours.

-Et puis, cela n’a pas d’importance, après tout, vous, membres du consulat, êtes conditionnés pour exécuter les ordres sans poser de question. Mais je suis sur qu’ils vont en raconté des mensonges sur moi…. C’est bien leur genre…..

Un long silence s’installa et je finis par me relever, m’aidant de mes mains. Je me plaça devant la jeune femme et faisant apparaitre mon épée, et continuai calmement…D’une voix aussi froide que la mort.

-…Mais maintenant, tout cela est terminé maintenant. Maudissez Genesis, votre chef adoré, jeune guerrière du consulat, car c’est de son ordre et non de ma main que vous mourrez se soir.

Me plaçant en garde, je priais pour que mon intimidation marche et qu’elle décampe au quart de tour sans demander son reste. Une fois ce problème résolu, il me faudra changer de monde encore une fois pour ne pas être submergé par les soldats de mon ancienne faction.
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L'homme me regarda droit dans les yeux pour la première fois ; des yeux bleus aussi froids et durs que le pic de glace qu'il avait fait apparaître il y a peu. De plus son regard dégageait une puissance qui clouerait le bec à n'importe qui... Or Lili n'est pas n'importe qui ; elle est un vrai moulin à parole et il en faut bien plus pour lui faire perdre les mots. Ensuite, sous la gêne de Lili qui essayait de cacher ce sentiment, l'homme la passa sous scanne avec le même regard, du moins c'était ce que ressentait la porteuse de Keyblade. Elle ne fit rien pendant ce laps de temps. Le calme reprit le dessus sur l'homme, l'atmosphère et tout le reste. Cet endroit entouré d'eau et de sable apportait une certaine sérénité. Si on oubliait ne serait-ce qu'un instant que l'on était à Tortuga et que la forêt qui bordait cette plage était l'un des lieux les plus dangereux de ce monde.

L'homme à l'allure imposante, mais qui n'impressionnait pas autant que cela la demoiselle, s'adressa à elle en lui fessant directement une reproche. Sérieux cet homme ne savait pas parler aux femmes ! Jamais insulter une femme et même un homme d'entrer à moins qu'on veut l'énerver et se mettre cette personne à dos. En tout cas Lili n'appréciait pas du tout qu'il lui fasse la reproche d'être impolie car elle ne s'était pas présentée. La femme au long cheveux châtains avait simplement envie de répondre sur le même ton que c'était aux hommes de ce présenter en premier s'il avait un minimum de dignité.

D'habitude au fur et à mesure que les gens lui parlaient, la porteuse de Keyblade était rassurée. Mais là c'était complètement différent ; cet homme enchaînait avec des phrases qui énervaient de plus en plus Lili. Une veine qui était apparue sur son front grossissait devenant de plus en plus visible. Là il touchait le bout du bout de l'homme insupportable qu'elle pouvait rencontrer ; en plus de l'avoir insulté d'impolie, il se la jouait fort et musclé tel un matcho se croyant plus fort que quiconque et négligeant la force féminine. La demoiselle qui était assisse fixant l'horizon serra ses poings tellement fort que ses ongles se plantèrent dans sa chair. Elle avait envie de lui crier dessus, lui dire d'arrêter de se prendre de haut et de l'insulter, et d'accompagner ses paroles avec un bon coup de poing en pleine figure. Et voilà que maintenant ce robuste chevalier la prenait pour une esclave d'un chef de groupe ! Dire ça à un errant et n'importe lequel, à le don de mettre en rage.

Là ce fut la phrase de trop ! Lili retourna tellement vite sa tête pour porter son regard froid et sévère sur l'homme, qu'elle aurait pu détacher sa tête de son cou. Comment osait-il ? Lili qui contrôler d'habitude ses sentiments pour les cacher, laissa sa haine et sa colère couler dans ses veines. Elle se leva d'un bond. Il avait osé parler de sa famille... Lili ne sut dans quelle colère elle était. La demoiselle ne contrôlait plus rien, des images de ses frères et sœurs défilèrent dans sa tête. Des sourires, des paroles, des gestes que ces membres de sa famille avaient eu envers elle, et qui avait fait ce que Lili était devenue. L'immense trou dans son cœur, qui s'était formé quand ils avaient tous disparu, trembla comme si un monstre ce réveillait dans un gouffre. Puis ce fut le jour où ce désastre était arrivée qui passa dans sa tête en film accéléré.

Pendant ce temps, où Lili était dans une sorte de transe, essayant de canaliser sa haine et sa colère qui ne voulaient que s'exprimer, l'homme continua à parler. Mais la demoiselle ne prêta aucune intention à ces dires. Elle ne voulait qu'une chose ; apprendre les bonnes manières à cet homme qui avait dépasser les bornes et même plus. Sa Keyblade qui avait toujours était là pour l'épauler ne semblait rien dire, rien lui dicter. D'habitude elle lui indiquer un peu le chemin à prendre sans pour autant la forcer. Que ce passait-il ? Le sentiment d'avoir était méprisée et hautement insultée, était insupportable pour Lili. C'était vrai que la fatigue, et le faite d'avoir chercher pendant un temps fou sa famille, la rendait à fleur de peau quand ce sujet était mis sur le tapis. D'autant plus que cet homme n'y allait pas de main douce. Il sorti même son arme en se préparant à attaquer Lili semblait-il. Ce fut à ce moment là que la demoiselle reporta son intention sur ce guerrier qui ne fessait que de parler sans savoir rien ! La colère de la porteuse de Keyblade ne s'était pas calmée, mais elle arriva à porter son intention sur le présent et pas que sur ce sentiment aussi noir que les ténèbres qui essayaient de l'attirer.

Lili soupira, un soupire pour reprendre un peu ses esprits et se calmer ne serait-ce que pour parler. La demoiselle le sentait bien ; les ténèbres voulaient prendre le dessus. C'était bien la première fois que cela lui arrivait, elle qui avait toujours prit la moindre situation du bon côté. Maintenant elle devait faire face à une énergumène (de son point de vue) et aux ténèbres qui profitaient de cette ouverture. Depuis tout à l'heure, elle se retenait de répondre à toutes ses provocations. Là Lili décida d'y répondre à toute, au moins pour laissait sortir sa colère. Car elle présageait que plus elle la contenait, plus celle-ci la consommait.


« çA SUFFIT !!! Maintenant vous allez vous taire et me laisser parler. D'abord avant de parler, renseignez vous sur la personne à qui vous vous adressez. En plus de vous trompez sur tout la ligne à mon sujet, vous m'insultez même ! Et ça je ne suis pas prête de si tôt à vous le pardonner ! »

Son regard se planta droit dans celui de l'homme qui avait son épée en main. Des yeux aussi perçant qu'une pointe de flèche volant sur sa cible. Le faite d'avoir juste dit cette phrase d'une traite, l'avait calmée un peu. Pfffui, ça fait du bien de cracher ce qu'on a sur le cœur de temps en temps. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle était zen. Elle reprit avec un ton tout aussi dur, qui changeait bien des premiers mots sympathiques qu'elle avait adressé à ce guerrier. Oui, il l'avait cherché, maintenant il l'avait bel et bien trouvée !

« Je me nomme Lili et contrairement à ce que vous vous êtes mis dans votre petit crâne, je ne fais partie d'aucun groupe !!! Je suis libre, telle une errante. Alors ne m'insultait plus de chien pour Genesis ou autre, est-ce claire ?! »

Lili n'avait presque jamais était aussi directe et froide qu'à l'instant même. Elle dégageait un air sur d'elle et résolu à défendre ses valeurs ! La demoiselle qui n'avait plus du tout son air naïve et douce reprit sur la même longueur d'onde qu'avant :

« Et vous qui vous êtes ? Qui êtes-vous pour vous permettre de me prendre de haut, d'insinuer que les femmes sont plus faibles ? Que je vais mourir sous votre lame ? Arrêtez de jouer les coqs fières, cela ne sert à rien face à moi, sauf me mettre encore plus en rage.  Et enfin dernier point... »

Le regard noisette de Lili s'enflamma (et ça crée du pop-corn... XD), toutes personnes osant parler ainsi de sa famille pouvait connaître la vraie colère de la demoiselle. Elle tendit sa main droit à ses côtés pour faire apparaître sa force, son courage, sa détermination. En effet dans un halo lumineux son arme en forme de clé dénommé Keyblade apparue. Lili sans réfléchir pointa son arme sur cet homme qu'elle ne supportait déjà plus. La demoiselle c'était laissée envahir par ce sentiment de haine, et la culpabilité qui l'avait rongé à petit feu, depuis le jour où impuissante elle avait vu les siens disparaître.

« Ne parlez JAMAIS de ma famille sur ce ton ! Ce soir elle ne me verra pas, comme bien des soirs avant, mais un jour cela se réalisera... »

Un pointe d’amertume se fit sentir dans ses paroles. Elle s'en voulait encore de n'avoir rien pu faire, et son but de les ramener à la vie n'allait pas s'éteindre... Mais elle se souvenu de sa rencontre avec Ariel : c'était contre nature de vouloir faire ressusciter quelqu'un, son but était sûrement impossible ! Mais là n'était pas la question. Lili reposa son intention sur l'homme en face de lui :

« Pourquoi voulez vous vous battre contre moi ? Je n'étais qu'une errante marchant sur la plage pour oublier ne serait-ce qu'un instant les soucis de la vie. A quoi cela va nous menez de nous battre ? »

Lili avait dégainé sa Keyblade, juste pour montrer qu'elle pouvait ce défendre et qu'elle n'avait pas peur d'une brute épaisse. De plus elle sentait bien que cet homme agissait ainsi car le passé le rongeait de l'intérieur, et c'était peut-être du à cette « Violette » qu'il avait mentionné il y a peu. C'était pour cette cause de la demoiselle avait décidé de discuter avec lui et pas partir ni se battre. Mais comment allait réagir son interlocuteur ?
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Arme en main, le regard fixé dans celui de mon adversaire, j’essayais de lire en elle. Mes remarques avaient fini par porter leurs fruits, mais au lieu d’avoir peur et de fuir, la jeune femme se mit en colère. Elle venait de faire l’inverse de ce que j’espérais, pour mon plus grand malheur ou sa plus grande erreur. Je la voyais s’énerver à mesure que le temps s’écoulait, je voyais l’agacement se dessiner sur son visage, la nervosité et la tension l’envahir. Toutes ces ondes négatives finirent par atteindre leurs apogées et la jeune fille s’exclama sur un ton sec. Elle m’incita au silence, m’indiquant que je devais mieux me renseigner sur les personnes que je rencontre….Si je n’étais pas autant sur la défensive, j’aurai surement explosé de rire; elle me disait de me renseigner…Alors que c’est elle qui était venue à moi et non l’inverse, c’est elle qui aurai dû se renseigner... mais peu importe. Me pardonner ? Vraiment cette jeune femme était franchement naïve….Comment pourrai-je demander le pardon d’une inconnue ? Alors que je n’avais même pas pu obtenir celui de ma tendre….Sa mort me torturant encore l’esprit. Elle planta son regard noisette dans mes yeux bleu azur, une pointe de défi dans l’air. Ses dernières paroles semblaient être une manière pour elle de se soulager, car je la vis se détendre, ce fut léger, mais bien réel. Un instant de silence s’installa, mais la jeune femme reprit bien vite la parole, me donnant enfin son nom…Lili….Quel drôle de nom… mais était-ce vraiment le sien?

La suite de sa tirade me fit légèrement frissonner de rage, elle me disait de ne plus l’insulter... Si je n’étais pas si affaibli, je lui aurais tranché la langue sur le champ avant de la lui faire avaler pour avoir osé me parler sur ce ton…Au nom de quoi se permettait-elle de me parler ainsi ?! Si elle ne voulait pas que je l’insulte, il ne fallait pas venir me voir…Pas pendant ce moment de faiblesse….Peut-être…Peut-être que je m’étais mit en garde et en colère car, prit sur le fait, je m’étais couvert de honte et essayais de le cacher au travers d’insultes et d’actes agressif. Sans perdre mon sang froid, je restais là, immobile, l’écoutant sans rien dire, la laissant se perdre petit à petit dans la colère qui grondait en elle. Elle finit par me questionner, me demandant qui pouvait bien se trouver en face d’elle, pourquoi les femmes étaient-elles plus faibles, bien que je ne l’ai jamais dit. Il semblerait que mes propos l'aient touchée autant dans sa féminité que dans sa fierté. Lili, puisque c’était ainsi qu’il fallait la nommer, fit quelque chose auquel je ne m’attendais pas….Sous mes yeux, elle fit apparaitre ce qui n’était pour moi qu’une simple légende. La keyblade, cette arme capable de vaincre les sans-cœurs, une arme assez puissante pour empêcher les mondes de sombrer dans les ténèbres…Un arme dangereuse pour tous ceux qui se laisse envahir par le doute et le côté obscur ! Mes yeux s’agrandirent devant cette apparition presque mystique pour moi. Incroyable ! J’avais devant moi un maitre de la keyblade, j’en avais entendu parler, mais jamais vu de mes propres yeux. La jeune maitresse de la clef, pointa son arme vers moi et me menaça en disant de ne plus évoquer sa famille….Aurais-je toucher un point sensible ? J’avais entendu dire que les keyblades pouvaient se retourner contre leurs maitres si leurs cœurs vacillaient dans le doute ou la haine…Je voulais savoir, oubliant complètement ma crainte qu’elle ne soit qu’une espionne, je baissai ma lame, n’écoutant qu’à moitié ce qu’elle me disait. Baissant le regard, je m’exprimai d’un ton sans âme, terrifiant de par sa neutralité et la lenteur de ma voix.

-Que ressent-tu en ce moment, Lili ?...

Je ne pris même pas la peine de la regarder, et baissai les yeux.

-Que ressent-tu en ce moment Lili ? De la haine ? De la colère ? Des regrets ? Des doutes ?De la souffrance?

Relevant ma tête, je plongeai mon regard dans le sien, mais quelque chose avait changé, mon regard n’était plus celui d’un homme qui se réfugiait derrière des mots blessants et des gestes agressif. Mon regard bleu dégageait quelque chose de mauvais…on pouvait y voir toutes les atrocités que j’avais commises, que ce soit dans mon ancienne vie ou dans celle-là. Un regard à vous faire frissonner d’effroi; je ne semblais plus exprimer d’agressivité, mais…Dans ma posture droite, mon regard…Comme si j’étais absent ou bien qu’un tout autre homme se trouvait devant Lili. Un homme capable des plus horribles choses, sans sourciller ou bien ressentir des remords, un cadavre…Oui je pense qu’on pourrait me qualifier de tel en ce moment, un être qui aurait traversé tellement de choses que la plupart des gens se seraient effondrés bien avant d’en arriver là. L’atmosphère elle-même semblait s’assombrir.

-Que vois-je….Ressentirais-tu une irrésistible envie de me tuer, Lili ? Ressens-tu cette force qui monte en toi ? Cette petite voix qui te souffle à l’oreille ? Te chuchotant des mots de violence et d’atrocités ? Pourquoi résister, jeune fille ? Ne te retiens pas ! Laisse cette force t’envahir ! Te rendre plus forte ! Elle te mènera vers ce qui t’es le plus cher à tes yeux….Mon enfant….Ne crois pas que la haine ou la colère soient signes de faiblesse….Les héros ne sont pas des êtres de pure bonté et qui suivent une voix sans embûche. Les vrais héros sont ceux capables de s’enfoncer dans les ténèbres pour y extirper la force nécessaire pour vaincre leurs ennemis ! Laisse cette rage t’envahir ! Ressens cette nouvelle force !

Comme pour l’inciter à le faire, j’ouvris grand les bras, m’offrant à elle. Je voulais voir son vrai côté ! Pas le masque qui se trouvait sur son visage! Je lui montrerai le véritable aspect de ce monde. Alors….Peut-être qu’elle réussira à comprendre ma douleur…Oui…Peut-être.

-Affronte la dure réalité de ce monde…Comme je l’ai affrontée par le passé…
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Lili était là, devant cet homme qui avait réussi à la mettre dans un état pas possible. Elle ; une demoiselle si douce, calme et posée, qui ne demande que de la sympathie, qui ne donnait que de l'amitié aux autres. A ce moment même, face à lui, Lili était complètement différente : son regard rempli de colère et d'autres sentiments sombres ne brillait pas d'une lueur d'espoir comme à son habitude. La porteuse de Keyblade serra fortement ses doigts qui tenaient son arme. Tout ses sentiments de colère, honte, amertume, regret, et l'envie de réussir par n'importe quel moyen... Tout ceci semblait la plonger petit à petit dans les ténèbres, la rendant aveugle de ce qui se passait, car elle ne se rendait même pas compte que sa réaction envers ce guerrier l'amenait du mauvais côté.

Son esprit mais surtout son cœur vacillaient, une rage grandissante voulait crier et s'exprimer. Voulant absolument ressusciter les siens dont leurs cœurs avaient été volé, d'après elle ; Lili ne supportait plus son impuissance, le faite de n'avoir encore trouvé aucunes solutions, de souffrir de se trou béant dans son cœur, de ce manque qui ne se remplira jamais. La porteuse de Keyblade en avait après ces bestioles noirs, mais aussi et surtout après elle-même. Et ce guerrier au yeux bleu azur était la seule personne rencontrée depuis le début de son aventure, qui avait été aussi froide et dure avec la demoiselle. D'un côté c'était bien pour la brune, cela lui rappelait que dans cet univers tout le monde n'ai pas sympathique envers les gens comme elle.

L'homme reprit la parole, s'adressant à Lili en annonçant son prénom. Son ton et attitude avaient changé. La demoiselle avait l'impression d'avoir un corps sans âme devant elle, quelqu'un qui c'était fait bouffer de l'intérieur et qui ne ressentait plus de sentiments, ni la douceur du vent sentant l'air marin. Elle était certes dans une sorte de tourbillon de sentiments négatifs, mais elle avait encore la tête sur les épaules. La porteuse de Keyblade écouta les paroles du guerrier aux yeux bleus : elle ressentait de la haine contre ses êtres sans-coeurs qui l'avait séparé de sa famille. De la colère envers elle même car elle n'avait pas su protéger ses êtres chers. Des regrets car elle n'était pas assez forte et qu'elle manquait encore d'expérience. Des doutes sur ses convictions, sur son but ; on ne peut faire revenir quelqu'un d'entre les morts ?! De la souffrance morale du à ce trou béa dans son cœur... Tout ces sentiments, oui Lili les ressentait tous, mais depuis le début elle les cachait derrière des sourires et autres comportements. Non ce n'était pas une menteuse, mais elle n'aimait pas et ne voulait pas se morfondre sur son sort. Or aujourd'hui, cet homme amena la goutte d'eau qui fit déborder le vase. L'élue de la Keyblade avait littéralement explosé. Tête baissé, et regard perdu dans ses souvenirs, elle prêta l'oreille aux dires. Quand elle releva son regard noisette et le planta dans celui bleu azur de l'homme, Lili frissonna presque. L'homme en face d'elle ressemblait de plus en plus à une coquille vide de tout sentiment, qu'il n'éprouvait rien s'il devait tuer quelqu'un. Comme ces être sans cœurs, mais lui il en avait un c'était certain. Mais pourquoi alors ressemblait-il autant à ces créatures ?!

L'atmosphère s'était aussi assombri ; Lili se sentit soudainement mal, pas à sa place. L'homme qui lui ne s'était toujours pas présenté, reprit la parole. C'est à ce moment là que la demoiselle comprit ce qui se passait en elle ; tout ses pensées négatives avaient attiré les ténèbres en elle. Or ce n'était pas du tout de son habitude de ce laisser envahir comme cela. Elle avait toujours su gérer ses sentiments... Enfin presque. Maintenant c'était la panique qui la gagna petit à petit. Oui elle se rendit compte de sa bêtise. Et Lili n'aimait pas cela ; elle savait qu'il ne fallait pas jouer avec les ténèbres. Au moment où le guerrier vide d'expression annonça « envie de tuer ». Lili secoua vivement la tête, comme une gamine qu'on accuse d'avoir fait une gaffe et que ce n'est pas elle qui l'a fait. Non, non ! La demoiselle ne voulait pas tuer, et encore moins par pulsion et ni pour le plaisir. Rien que le mot « tuer » ne lui plaisait gère, la répugnant presque. Ce n'est pas une sainte, mais dès qu'elle peut, Lili évitait d'ôter la vie à des gens. La vie ne tient qu'à un fil, alors pourquoi la détruire ? Pourquoi faire subir aux autres, qu'elle ne connaît à peine, la même souffrance qu'elle ressentait quand une personne n'est plus ?!! La porteuse de Keyblade souhaitait que personne n'ai cette souffrance en lui et surtout pas de sa faute.

Par contre, il n'avait pas tord, Lili entendait un faible murmure en elle... Celui ci ne semblait pas rassurant et la fessait presque tressaillir. Fermant les yeux, la demoiselle se voyait plongée dans le noir complet. Autour d'elle il n'y avait rien, elle était seule. Tournant la tête à droite, à gauche avec rapidité elle criait les noms de ses amis d'enfance, de ses amis qu'elle a croisé sur sa route d'errante et aussi les noms de ses membres de sa famille. Mais rien, pas un son, même pas un écho parvenu à ses oreilles. Lili était seule et abandonnée dans le noir : c'était l'une de ses plus grandes peurs. Le guerrier avait du passé par là aussi, car toute la suite de son discours était correct. Lili sentait qu'autour d'elle, ce noir était puissant, or il lui fessait peur, et ne la rassurait pas du tout. C'était facile à ce moment d'acquérir la puissance et la force : il lui suffisait de tendre la main...

Mais Lili ne fit rien, elle recula même d'un pas. Non elle ne voulait pas cette force qui prendrait possession de tout ses gestes et même idées. Pour la demoiselle gagner de la puissance en ce laissant envahir ce n'était pas de la force, c'était même un signe de faiblesse : ce laisser envahir par les ténèbres au lieu de ce battre. Oui, la vrai force pour Lili c'était celle qu'on gagne avec l'expérience, avec la sueur de notre front, celle qui ne cesse de croître avec les chutes et défaites qu'on encaissent, celle qui à chaque cicatrises ce forge. Certes les héros ne sont pas tout blanc, et Lili non plus ne l'était pas. Depuis sa rencontre avec Raido, la demoiselle avait les idées fixes : elle voulait avant tout l'équilibre des choses ; et sans lumière il n'y a pas de ténèbres c'est bien connu. Mais ce laissant contrôler par les ténèbres ? Ça non ! Si elle le ferrait, ça ne serait plus elle : ce que je veux dire par là c'est que Lili a toujours refusé les ténèbres comme allié, et ce n'est pas parce que ce guerrier à fait déborder le vase de sentiments qui font mal, que Lili allait se faire avoir. Non, elle ne voulait pas choisir le chemin de la facilité, elle voulait suivre la lueur qui était devant elle. Celle de l'espoir, qui l’amènerais certes sur des chemins douteux, et douloureux, mais elle y fessait des rencontres qu'elle n'oubliera jamais. De plus elle continuait avec son caractère à elle : têtue, déterminée et généreuse. La brune savait que si elle s'enfonçait dans les ténèbres jamais elle n'en sortirait : elle n'était pas encore assez forte pour tenter le diable.

Lili avait toujours les yeux fermés et ce voyait dans cet espace infini et noir, sans rien, seule. Elle avait même essayé de courir, mais rien à y faire : c'était toujours le même paysage devant, derrière et sur les côtés. La brune se sentit seule, à ce moment là, elle baissa la tête, l'espoir en elle partait doucement, pour laissait place à l’amertume des larmes coulant sur ses joues. Elle qui c'était promis de ne plus jamais pleurer. Soudain, son regard noisette croisa la Keyblade qu'elle avait en main. Ce fut un déclic. Lili se retenu juste à temps de pleurer, tenant ainsi sa promesse. Cette arme, qui avait toujours été là pour elle, qui a su l'épauler et la réconforter, qui lui donne le courage qu'elle a aujourd'hui de parcourir les mondes à la cherche de ses rêves. Cette clé ne l'avait jamais trahie, alors Lili ce devait elle aussi de ne jamais la trahir. Elle avait reprit confiance en elle, et remit de l'ordre dans ses idées. Un sourire ressemblant presque à un rictus s'afficha sur ses fines lèvres. Lili se moquait d'elle-même. Qu'est-ce qu'elle était idiote d'avoir hésiter un temps, d'avoir été tenté de tendre la main aux ténèbres, de succombé dans un tourbillon de folie. Mais ce qui la fit plus sourire, ce fut qu'elle pensa à cet instant à son grand frère. Car lui était un petit bagarreur qui ne fessait que détruire ce qui l'entourait, mais il était tout aussi protecteur envers les membres de sa famille... S'il aurait vu Lili plonger du mauvais côté, en plus de se moquer d'elle, il lui aurait passé le plus gros savon de sa vie.

Bref, Lili ré-ouvrit les yeux, pour retourner sur la plage, Keblayde en main face au guerrier qui avait baissé son arme. Maintenant il avait les bras ouvert, comme s'il l'invitait à venir avec lui contempler la grandeur des ténèbres. Lili pensa un instant ; sans façon merci, ça aurait été un homme avec un sourire charmeur et des yeux verts, j'aurais mis plus longtemps à hésiter. Voilà une pensée de la vrai Lili. Ce retrouver fessait chaud au cœur de la demoiselle, qui pendant un instant qui paru une éternité, avait eu la sensation de se perdre elle même. Elle était redevenu elle-même. Lili fixa de ses yeux l'homme dont elle ne savait toujours pas l'identité. Elle pourrait partir le laissant planté là les bras grands ouverts, or cet homme avait fait beaucoup pour Lili, sans vraiment qu'il se rende compte. Elle ne pouvait donc partir sans le remercier et sans l'aider à son tour. Le silence s'installa donc après le discours de l'homme, car Lili réfléchissait à ce qu'elle allait répondre. Cet homme ne prenait pas les choses à la légère ; l'humour ne servirait à rien mise à part aggraver la situation. L'élue de la Keyblade décida d'être franche en laissant parler son cœur. Ce fut toujours ce choix qui l'avait amenait sur la bonne voix :


« Monsieur, j'ai ressenti tout ses sentiments de haine et de regret, mais jamais l'envie de tuer ne m'est parvenue. Et cela n'arrivera jamais ! Les ténèbres sont une force, je suis d'accord, mais la lumière aussi. J'ai décidé de choisir un autre chemin que celui tout noir ou celui tout blanc... Mon chemin sera unique, semé d'obstacles et où je chuterais sûrement beaucoup, mais c'est ça qui va me donner ma force, et qui fait que je suis moi. »

Elle laissa un temps d'arrêt. Ce rendant compte qu'elle avait bien mûri depuis qu'elle avait perdu les siens. Elle posa de nouveau son regard rempli de gratitude envers sa Keyblade qui était le symbole de sa force.

« Il est vrai que la réalité est dure, mais ce n'est pas une raison pour sombrer dans les ténèbres. Aujourd'hui, j'ai compris que mon but sera impossible. Mais ce n'est pas une raison pour que je me morfondes ou que j’abandonne. Il y a quelque jour encore, je pensais que voler dans les airs était impossible, mais dans un monde j'ai volé tel un oiseau. Mon rêve peut peut-être se réaliser dans l'un de ces mondes qui parsème ce ciel. Si c'est le cas, j'irais tous les visiter pour le trouver. J'ai décidé de croire en l'espoir... »

Lili leva de nouveau ses yeux noisettes vers l'homme, un regard brûlant, pas de haine, mais d'espoir et de détermination. Elle fit disparaître sa Keyblade... Elle avait quand même honte d'avoir faillit glisser vers les ténèbres et trahir son arme et son cœur. Lili reprit donc :

« Je tiens à vous remercier, même si je ne connais toujours pas votre nom. Vous m'avez ouvert les yeux ; en me fessait découvrir l'entrée des ténèbres, je me suis bien rendu compte que je n'étais pas assez forte ni d'esprit ni physique pour y entrer. De plus ça serait contre mes convictions. Mais vous... Pourquoi avez-vous tendu votre main aux ténèbres, pourquoi vouliez-vous cette force ? Quel fut votre douleur du passé qui a fait que vous êtes tel que vous êtes aujourd'hui ? »

[i]Oui, Lili était une femme curieuse, mais elle voulait aussi comprendre cet homme qui derrière ses murs sombres, cachait sûrement un cœur rempli d'émotions. Elle ne voulait pas lui faire quitter sa voix des ténèbres, ou l'amener sur un chemin rempli de fleurs et de petits oiseaux... Non elle voulait juste l'aider à réfléchir sur soi...

[Désolée pour le temps de réponse =S, et aussi pour le fait que ce post soit pas super =/, si ça va pas envoie moi un mp ;)]
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Qui était-elle ?! Comment pouvait-elle ne pas sombrer ? Résister à la tentation. C’était donc ça un maître de la Keyblade ? Un cœur inébranlable ? Mais si ces êtres étaient là, c'était bien pour aider les gens et les protéger….Alors pourquoi n’était-elle pas là ?! Pourquoi n’était-elle pas là pour la sauver ? Comment osait-elle me dire qu’elle ne pouvait pas sombrer dans les ténèbres ? Que ce serait contre ses convictions….Que savait-elle de la loyauté ? Que savait-elle de la douleur que l’on ressent lorsque l’on se fait trahir ? Elle ne savait rien ! Elle ne pouvait pas comprendre ! Ses convictions n'étaient qu'une simple illusion qui la menaient vers une impasse. Elle disait qu’elle préférait croire plutôt que de se morfondre.

-C’est faux…L’espoir….N’est que le premier pas….Vers la déception…

Je m’étais exprimé sans agressivité, la voix chargée de regrets. Mon corps se tendit, je revoyais mon rêve, je la revoyais sourire, je ressentais la chaleur de son corps, je me souvenais de chaque moment passé avec elle…..Que pouvait-on perdre lorsque l’on est déjà mort ? La jeune femme fit disparaitre son arme….Elle n’était pas prête à suivre le même chemin que moi…Elle n’avait pas encore perdu ce qui était cher à son cœur…Ou bien avait-elle encore quelque chose à quoi se raccrocher…Mais peu importe, malgré toutes mes actions pour lui montrer la dure réalité de ce monde, Lili ne changera pas d’avis; elle n’était pas comme moi, nous n’étions pas complémentaires. Jamais nous ne serions capables de nous comprendre; trop différente, trop jeune. Elle devait à peine sortir de l’enfance, elle n’avait surement pas encore connu ce que nous autres adultes appelons de manière égoïste, « l’amour véritable ». Elle avait encore tant à apprendre de la vie….Je n’avait pas visité un grand nombre de mondes et peut-être avait-elle raison, peut-être existait-il un moyen de ramener les morts à la vie. Mais le prix à payer serait surement trop grand pour le commun des mortels, et puis….Je ne souhaitais pas la ramener, car la faire revenir me procurerait certes une joie immense, impossible à définir avec de simples mots, mais c’était aussi prendre le risque de la reperdre et de tomber encore plus profondément dans les ténèbres. Et je ne souhaitait pas la voir partir une deuxième fois.
Maintenant je sais que cela ne sert à rien d’essayer de la convaincre, alors je ne dois faire qu’une chose, la faire disparaitre, car sa présence est toujours une menace pour mon plan et elle risquerait d’attirer d’autres fouineurs des environs.

-Désolé de devoir vous faire cela, maître de la Keyblade, mais ma vengeance doit être accomplie, et je ne peux laisser personne interférer avec mes plans !

Ma voix d’abord faible s’était terminer par un cri de rage. Sans lui laisser le temps de comprendre le pourquoi du comment, je levai ma lame et fonçai sur elle. Un nuage de glace s’était formé autour de mon adversaire, la privant de tout mouvement. Un meurtre de plus à accomplir pour elle…Une âme offerte en sacrifice aux dieux.

-Je pense que cela suffit Arthas.

Je n’eu pas le temps de comprendre de qui pouvait venir la voix que d’innombrables chaines jaillirent du sol pour se jeter sur moi. Elles s’enroulèrent autour de mes bras et mes jambes, m’immobilisant en une fraction de seconde, me jetant violemment au sol. Je fus maitrisé sans avoir eu le temps de savoir se qui m’arrivais. J’essayais de me libérer, mais mes entraves me maintenaient fermement contre le sable. Alors que je me débattais comme un diable, la voix se fit de nouveau entendre.

-Mon jeune ami….Pourquoi tant de hâte…Cette jeune fille n’est venue ici que par un malheureux hasard….A moins que ce ne soit le fruit du destin. Hum hum hum.

Je reconnus aussitôt le propriétaire de cette voix et c’est d'un ton où perçait que je lui répondis.

-Tash’var ! Montre-toi ! Arrête donc cette mascarade et montre moi ton visage si tu en a le courage !

J’eus à peine le temps de terminer ma phrase que le vieil homme fit son apparition dans un nuage de fumée noire. Il était habillé de sa robe de Shaman en peau d’animaux et portait son bâton. Il était apparu juste entre moi et Lili et semblait apprécier grandement la scène. Il prit la parole sur un ton calme et posé.

-Regarde toi chevalier, te voila ficelé comme un vulgaire saucisson et incapable de te défaire de mes liens.
-Pourquoi m’avoir empêché de le faire ?! Lui répondis-je, irrité par sa nonchalance.

Le Shaman afficha un immense sourire, montrant ses dents jaunie par le fumage de l’herbe à pipe.

-Pourquoi ? Mais n’écoutes-tu donc jamais, Arthas ? Cette fille est peut-être celle que le destin à choisi.

Je ne comprenais pas ce qu’il me disait, mais il continua en s’approchant de Lili.

-Je pense que cette jeune fille pourra t'être utile un jour, alors au lieu de te laisser emporter par tes émotions, tu devras croire en moi et me laisser faire.

C’est sur cette phrase qu’il s’approcha de Lili. D’un simple geste, il fit disparaitre ma glace, la libérant de son étreinte. Il lui adressa un sourire bienveillant et reprit la parole.

- Mes respects jeune maitre de la Keyblade, voilà bien longtemps que je n’avais pas vu une personne capable de posséder cette arme.

Il se retourna, me montrant d’un revers de la main.

-Ne fait pas attention à Arthas de Menethil, il n’a pas toujours été ainsi et c’est pour cela d’ailleurs que je me suis montré.

Il laissa un moment de silence et je compris ce qu’il voulait faire. J’hurlai de toutes mes forces.

-Je t’interdis de lui montrer Tash’var ! Tu n’as pas le droit !

Le vieil homme m’ignora complètement et continua sa phrase en tendant sa main vers la jeune femme.

-Si tu souhaites tant savoir ce qui a fait de cet homme ce qu’il est maintenant, prend ma main et je te montrerai.

Il affichait un sourire bienveillant, bien loin de celui de tout à l’heure. J'avais presque l’impression qu’il n'était qu'un grand-père heureux.

Dernière édition par Arthas De Menethil le Mer 7 Nov 2012 - 9:10, édité 1 fois
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Lili ne répondu pas au guerrier qui avait prit sa voix sans ton mais remplie de regrets... Pour elle, l'espoir et la déception n'étaient pas si proches que cela, loin de là. Justement c'est au moment où on n'a plus d'espoir, qu'on baisse les bras que la déception arrive. Si on garde ne serait-ce qu'un peu d'espoir on ne peut pas sombrer si facilement. Bref, la porteuse de Keyblade observa toujours avec son regard noisette cet homme. Il avait comprit que Lili ne la suivrait pas sur le chemin des ténèbres, et il ne s'énerva pas pour autant. Il semblait surtout ne pas comprendre le choix de la demoiselle. Lili ne comprenais pas non plus vraiment pourquoi il était rempli de regrets et de colère. La demoiselle brune voulait l'aider à sortir de ce nuage noir qui l'entourait, qui le rendrais aveugle sur certaines choses. C'est pour cela qu'elle resta face à lui.

Mais la suite des événements ne se déroula pas du tout comme Lili avait imaginé. Non, jamais elle aurait pensé que ce guerrier croyais dur comme fer qu'elle était là pour l'empêcher de faire ce qu'il voulait. La demoiselle brune se demandait encore pourquoi il s'obstinait à dire qu'elle était là contre lui ! Alors que l'élue voulait au contraire le soutenir et l'aider dans sa solitude et le mal qui le rongeait de plus en plus. Le cri de rage qu'il laissa échapper de son âme, surpris Lili qui sursauta et étonnée par celui-ci, elle se fit prendre dans un nuage de glace. Le guerrier lui fonçait droit sur elle, un peu paniquée, elle chercha un moyen de se débarrasser de ce nuage. La seule façon c'était d'user de la magie, or la seule magie que Lili contrôler c'était la foudre et le soin. La foudre ne peut rien faire contre un nuage.

Elle n'eut pas le temps de réfléchir plus, l'homme aux yeux bleu azur était déjà trop près... Or une voix ce fit entendre. Si la demoiselle n'aurait pas était figée par la glace, elle aurait fait un sacré bon. Certes, elle ne pouvait pas bouger la tête de droite à gauche pour voir de qui provenait cette voix, mais ses yeux eux cherchèrent la source de ce son. Au même moment des chaînes sortirent du sol et enchaînèrent le guerrier qui ce retrouva comme la demoiselle ; réduit à l'immobilité. Un petit sourire narquois apparut sur ces fines lèvres : voilà l'arroseur arrosé. Mais bon, ce n'était pas le moment de ce moquer. Lili voyait Arthas ce débattre comme un animal sauvage qu'on aurait attrapé pour la première fois. Le voir ce gigoter dans tout les sens, cherchant désespérément à ce libérer, pinça le cœur de la demoiselle. Mais elle quitta ce sentiment, car une autre personne capta son intention : celui qui avait fait, semblait-il apparaître ces chaînes.

Oui il avait raison c'était un hasard qui fut « malheureux » vu comment cette rencontre banal au départ avait tournée au désastre, du moins c'était l'avis de Lili qui était encore figée comme un glaçon. Mais ses sens étaient encore en état, et donc en écoutant les quelques paroles échangées entre les deux hommes, elle apprit que le guerrier qui avait un regard bleu impressionnant s'appelait Arthas et l'homme qui avait sauvé Lili de la haine et de la lame d'Arthas, s'appelait Tash'var. Il apparut entre la demoiselle et le guerrier ; vêtu de peau de bête, Lili se doutait que ça devait être un enchanteur ou un truc du genre.

Lili fut quelques peu déboussolée par les paroles de Tash'var qui s'étaient accompagnées par un sourire un peu trop jaune du à sa couleur de dent. Le destin ? Et bien si c'était vraiment le cas, Lili n'aimait pas ce destin qui l'avait presque plongée dans les ténèbres, qui l'avait fait à plusieurs fois frôlée la mort face à Arthas et qui l'avait maintenant transformée en glaçon ! L'élue de la Keyblade continua d'écouter ce Shaman. Donc elle pourrait être utile au guerrier perdu dans ses sentiments de vengeance ? Lili aurait bien voulu répondre à Tash'var ou acquérir ses dires, mais elle ne pouvait pas du au faite qu'elle était réduite en état de glaçon... Enfin plus maintenant. Le Shaman l'avait libérer d'un simple geste ; il était très puissant. A vrai dire déjà son apparition était impressionnante et montrait sa puissance.

La demoiselle brune remercia Tash'var d'un signe de tête et l'écouta attentivement. Donc Arthas n'avait pas toujours était comme ça... Lili avait vu juste ; il lui ai arrivée un événement qui l'a rongeait de plus en plus le cœur le rendant impulsif et têtu. D'ailleurs celui-ci hurla de nouveau, Lili pouvait vraiment le comparer à un animal blessé. Le Shaman tendit la main à Lili, lui proposant de voyager dans le passé d'Arthas pour comprendre ce qu'il lui était arrivé. La demoiselle était une vrai curieuse de nature, mais elle n'aimait pas trop s’émincer dans la vie des gens. Or là elle voulait absolument aider ce guerrier, et pour ce faire, Lili pensait qu'il fallait qu'elle découvre ce qui lui était arrivée.

Elle eut un temps de réflexion. Son regard noisette passa de la main du Shaman au visage du guerrier. Pourquoi Tash'var pensait qu'elle pourrait être utile à Arthas ? Comment savait-il qu'elle était une porteuse alors que sa Keyblade était rangée ? Comment allait-il faire découvrir l'ancien Arthas à Lili ? Ces hommes aussi puissants en magie et dégageant un aura puissant en sagesse, mettaient toujours mal à l'aise la demoiselle. Ce sentiment de gêne fit que Lili avait du mal a calmer son esprit qui s'emmêler dans tout ce qui venait de lui arriver. Mais le sourire bienveillant de ce vieux Shaman apaisa l'esprit de Lili, qui lui rendit un sourire et fit un mouvement de tête de bas en haut discret. Elle s'adressa à cet homme, en essayant d'être la plus respectueuse possible :


« Monsieur, je serais honorée de pouvoir voir avec vous, le passé d'Arthas afin de le comprendre et de faire mon maximum pour l'aider.»

Ensuite elle tourna la tête vers le guerrier qui était toujours allongée sur le sable, immobilisé par des chaînes. Lili lui adressa un sourire qui se voulu réconfortant et apaisant. Mais son regard exprimer une tristesse, la demoiselle n'aimait pas voir des personnes comme Arthas, perdu et détruit par le passé. Elle s'adressa à lui, avec une petite voix :

« Arthas... Je suis désolée de m'être émincée dans votre vie autant. Alors qu'au début c'était juste une promenade sur une plage. Mais je ne peux pas te laisser comme cela. Je veux vous aider, et même si vous pensez encore que je suis là pour vous détruire ainsi que vos plans, vous vous trompez. Je ne suis sous l'ordre de personne, je suis ma route. Et celle-ci à croiser la tienne. Je pense que Tash'var à raison ; ce n'est sûrement pas par hasard qu'on vient de ce rencontrer sur cette plage. Tu m'as ouvert les yeux sur les ténèbres et leurs emprises, à moi de t'aider...»

Lili se retourna vers le Shaman, elle afficha sur son visage un sourire pour se donner du courage. Elle tendit sa main vers celle du vieillard et la posa dans la sienne. Lili ne savait pas ce qu'il allait se passer, mais elle se prépara à tout et pris son courage à deux mains, son but était d'aider Arthas, même si c'était contre son grès.

« Je suis prête, on peux y aller...»
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A peine eu-t-elle fini sa phrase qu’une imposante porte de lumière fit son apparition derrière Tash’var. Une porte qui dégageait une impressionnante aura de puissance. Le Shaman prit la main de Lili et l’entraina à l’intérieur, ne la laissant pas le temps d’avoir un moment d’hésitation devant cette apparition aussi soudaine qu’étonnante. Une fois le palier franchi, la porte disparut dans un jet de lumière, laissant un chevalier immobile dans le sable, complètement impuissant et surtout rempli de haine ! Le chaos qui s’était installé sur la plage laissa place à un soudain silence….

-Violette….

~~~~~~~~~~~~~~~~

La lumière les entourait. Le Shaman et la maîtresse de la keyblade étaient littéralement éblouis, ce qui les obligeait à se protéger les yeux à l’aide de leurs mains. Malgré ce handicap, Tash’var semblait savoir parfaitement où aller, ses pas guidant Lili dans un dédale de couloirs lumineux. Pas une seule fois le vieil homme ne ralentit sa course, si bien qu’au bout d’une minute, celui-ci stoppa net tout mouvement. Ils se trouvaient devant une immense porte, mais contrairement à celle de tout à l’heure, celle-ci était en bois massif, sculptée avec une extrême précision. Ils n’eurent pas même le temps de chercher comment l'ouvrir, que les battants s’écartèrent dans un grincement. Ce qui se tenait devant eux tenait du surnaturel. Alors que quelques instants encore, les deux protagonistes étaient sur une plage, ils Étaient à présent dans une immense salle ou se tenait un somptueux banquet. Des nobles et des chevaliers arpentaient les lieux en riant, dansant ou discutant de tout et de rien. Une musique lente et douce emplissait la pièce, des valets et autres serveurs allaient ici et là, dans un ballet frénétique. Sur les côtés, près des grandes vitres qui plongeaient la salle dans une lumière éclatante, se trouvaient des tables garnies de victuailles toutes plus appétissantes les unes que les autres. Tout ici incitait à la fête et à la joie. Mais la fête ne semblait occuper que l’intérieur du lieu, et par une fenêtre, l’on pouvait voir un magnifique jardin, décoré pour l’occasion; les arbres et haies étaient taillés, la cour recouverte d’une herbe verdoyante, un immense chapiteau s’y trouvait en son centre, et l’on pouvait voir bon nombre de gens s’ amuser et profiter de cette magnifique journée de printemps. Un vent frais traversait le jardin, emportant avec elle les soucis et les malheurs des invités. En n’y regardant de plus près l’on remarquait que le soleil était encore haut dans le ciel; surement était-ce le début d’après-midi . L’endroit semblait presque irréel…Et pourtant, cela se passait juste sous leurs yeux. Tash’var invita silencieusement son invité à lui empoigner le bras et une fois cela fait, ils franchirent la porte.

A peine eurent-ils traversé que leurs vêtements changèrent d’apparence, troquant son habituel habit en peaux, le vieil homme portait de somptueux habits; son visage avait changé. Il ne paraissait plus aussi vieux, et on lui aurait donné une cinquantaine d’année pas plus, les cheveux encore grisonnants... sa posture n’était plus celle d’un vieillard trapu, mais d’un homme de haut rang, se tenant droit et marchant avec grâce. Il tenait dans une main le bras de Lili et dans l’autre une canne ornée de symboles exotique avec en son bout une pierre précieuse, une émeraude, sculptée en tête de dragon. La jeune maitresse de la keyblade devait être tout aussi surprise par un tel changement, ou elle aurait dû l’être si elle avait pu y prêter attention. En effet, le Shaman n’était pas le seul à avoir échangé ses habits; la jeune femme ne portait plus ces habituels vêtements, mais une magnifique robe jaune, décorée de fine dentelle. La robe, touchant presque le sol, découvrait les épaules de sa porteuse et offrait une légère vue sur le haut de ses seins. Son visage était magnifiquement maquillé et elle portait un somptueux collier de perles blanches. Sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, l’homme s’approcha de son oreille et lui murmura quelques mots.

-Jeune fille, ne vous laissez pas distraire par cette nouvelle « apparence », nous voilà dans une page de l’histoire et si vous souhaitez savoir comment « cela » est arrivé, ne dites rien et faites ce que je vous dis.


Sans attendre, Tash’var guida Lili dans la salle, et la porte se referma derrière eux dans un silence presque étrange. Malgré leur entrée, personne ne semblait les avoir remarqué, pire, les gens semblaient même les ignorer, ce qui, d’un certain point, était préférable ! Comment réagiraient-ils s’ils comprenaient qu’ils n’étaient pas de ce monde ?

La fête battait son plein, tout le monde dansait, festoyait, s’amusait. Mais pourquoi cette fête ? Que pouvait-il bien se passer ici pour avoir autant d’agitation ? Et surtout où pouvaient-ils bien être ?! Toutes ces questions…Que devait surement se poser la jeune fille, allaient devoir attendre encore un peu. Le couple quitta la salle et se dirigea vers les jardins, dont le chemin était pavé de magnifiques dalles de pierre. Tash’var s’approcha d’un homme; il était impressionnant de par sa taille, mais aussi de par sa prestance. Il se dégageait de cette homme un quelque chose qui incitait les gens à aller vers lui, ce n’était pas simplement son sourire, mais ses gestes, sa posture: il ne vous regardait pas de haut, il ne cherchait pas à voir en vous, tel un frère il vous donnait une accolade, tel un ami il vous serrait la main, tel un père il lançait un regard avenant. L’homme d’une quarantaine d’année avait les cheveux blonds comme le soleil et les yeux aussi bleus que le ciel azur; malgré son âge avancé et ses vêtements amples, on pouvait parfaitement distinguer son impressionnante musculature. Son visage ferme contrastait avec son sourire serein.

Le vieil homme s’inclina respectueusement devant ce qui était de toute évidence une personne influente et s’exclama.

-Mes respects Comte de Menethil, que votre vie soit encore longue et que celle de votre fils le soit tout autant.


L’homme, qui semblait être le maitre des lieux se retourna et son sourire s’agrandit en voyant de qui provenait la voix. Il posa son impressionnante main sur l’épaule du Shaman et lui répondit.

-Baron de Nevil ! Quelle joie de vous voir ici ! C’est si rare de pouvoir vous rencontrer ! J’espère que nos entretiens seront plus fréquents à l’avenir ! Ma dernière défaite aux échecs me pèse encore, hahaha !


La voix tonitruante du Compte envahit les lieux, surprenant certaines personnes. Le « Baron » s’inclina une nouvelle fois et montra de sa main la jeune fille qu’il tenait dans ses bras.

-Voilà ma fille, ne faites pas attention à elle, c’est la première fois qu’elle sort du fief et qu’elle voit une fête d’une telle envergure….Voyez-vous, je n’ai pas le même goût de la fête que vous mon seigneur. Aurore, je te présente Richard De Menethil, le maitre des lieux, apprécié de tous pour sa bonté d’âme et son sens de la justice !

Sous cette boutade mal dissimulée, Richard éclata une nouvelle fois de rire et lui fit un baisemain en s'inclinant.

-C’est un plaisir de vous rencontrer, jeune fille.

Tash’var profita de cette instant pour poser la véritable question, celle pour laquelle il était venu.

-Mais dites moi, je ne vois pas votre femme. Où se trouve votre moitié ?

Le Comte croisa les bras et poussa un soupir amusé.

-Elle est avec notre enfant, Arthas. Vous ne l’avez pas encore vu, il me semble ? Adrianne à pensé judicieux d’écarter Arthas de tout ce bruit pour l’aider à s’endormir, mais je sais que c’est uniquement pour le garder pour elle.


Le maitre des lieux afficha un nouveau sourire, mais différent des précédents; ce n’était pas un simple sourire, c’était le reflet du sentiment qui envahissait son cœur à cette instant, un sentiment de bien être, de sérénité, il était heureux…Profondément heureux. Voyant que le Compte était perdu dans ses pensées, le Shaman décida de mettre fin à cette rencontre.

-Je suis désolé mon ami, mais nous devons partir.
-Si tôt ?
-Oui, je n’étais venu qu’en coup de vent, pour vous saluer, vous et votre femme, et pour vous féliciter de la naissance de votre fils.

Alors qu’ils s’inclinèrent pour partir, une voix douce et envoutante se fit entendre.

-Qui est-ce mon amour ?

Aussitôt les deux personnes concernées se retournèrent et découvrirent une jeune femme, magnifiquement vêtue, dégageant elle aussi une aura particulière. La femme s’approcha d’eux, tenant dans ses bras quelque chose, enveloppé dans des draps blancs. Elle se blottit contre son mari et regarda les deux nouveaux arrivant d’un air surpris. Richard De Menethil entreprit de faire les présentations.

-Adrianne, je te présente le Baron de Nevil et sa fille. Ils sont venu voir notre enfant et nous féliciter.

Sous cette présentation rapide, Tash’var s’inclina de nouveau avec respect.

-Madame.

La jeune comtesse s’inclina à son tour et regarda le couple qui se tenait devant eux. Elle resta plus particulièrement sur Lili, elle lui sourit en s’approchant de la jeune fille. Elle enleva un drap et lui fit découvrir un petit enfant assoupit.

-Je vous présente mon fils Arthas.

Après avoir échangé de rapides banalités, Le Shaman entraina Lili loin du couple de noble et repartit dans la salle où se tenait le plus gros du banquet.

-Vois par tes yeux même ma première histoire, maitre de la keyblade, celle de la naissance de celui qui deviendra l’homme que tu as vu sur la plage... mais avançons nous encore un peu plus dans l’histoire.

C’est sur ces mots qu’ils traversèrent une nouvelle fois la porte massive, mais au lieu de se retrouver aveuglés par la lumière, ils découvrirent ensemble une nouvelle salle; celle-ci était encore plus grande que la précédente, mais contrairement à l’ancienne, celle-ci n’était pas encline à la fête. La salle, longue de plusieurs dizaines de mètres, était couverte de tapisseries où étaient représentés de valeureux chevaliers. D’impressionnantes colonnes de marbre soutenaient la coupole de verre qui plongeait la salle dans une douce lumière, et ce malgré la pluie battante qui tombait dehors. Cette fois-ci, les deux protagonistes avaient retrouvé leur apparence normale et personne ne semblait les voir. Sous leurs pieds se trouvait un immense tapis rouge cardinal, qui partait de l’entrée pour terminer sa course vers l’autel au bout. Sur celui-ci, l’on pouvait voir une grande statue d’un chevalier en armure, tenant le pommeau de son épée à deux mains et regardant le ciel. De chaque côté de la salle l’on pouvait apercevoir les statues des anciens héros de l’histoire, et l’un d’eux représentait Richard De Menethil, le père d’Arthas. Il y avait là un nombre inimaginable de chevaliers, en rang, le regard pointé vers le petit groupe d’hommes sur l’autel. Parmi ceux-là, Tash’var et Lili n’eurent aucun mal à reconnaitre Arthas, arborant les armoiries de l’ordre, son impressionnante armure lui donnant un air encore plus solennel. Il était a genoux, le regard porté sur celui qui semblait être le maitre de l’Ordre. Le vieux Shaman entreprit de répondre aux questions muettes de Lili.

-Nous somme dans le hall des héros de l’Ordre de la lune d’Argent, une confrérie qui est affiliée au groupe du Consulat et qui à juré d’aider les faibles et de combattre l’impur. Et ceci est le jour où Arthas est devenu un chevalier.

Tout à coup, un silence de mort s’installa dans la salle et touts les regards se tournèrent sur Uriel d’Apremont, chevalier de longue date et grand sage de l’Ordre. Celui-ci s’exclama avec force:

-Sois sans peur, face à tes ennemis. Sois brave et droit pour être aimé de dieu. Dit toujours la vérité, même si cela doit te couter la vie ! Sauve les faibles et garde toi du mal, tel est ton serment.

Le maitre de cérémonie donna un violent coup du revers de sa main sur la joue d’Arthas et continua.

-Et ceci pour ne pas l’oublier…Debout chevalier…DEBOUT CHEVALIER !

Et ce fût sous les applaudissements que le jeune garçon ce leva, les larmes envahissant son visage.

Le vieil homme entreprit de quitter les lieux et prit Lili par le bras pour partir cette fois-ci, non pas par la grande porte, mais par une petite porte dissimulée derrière un rideau.

-Voici la deuxième histoire.

Une nouvelle fois ils changèrent de vêtements, portant les mêmes habits que lors de leur rencontre avec Richard De Menethil. Et ce n’était pas la seule chose qui leur semblait familier; la salle dans laquelle se trouvaient les deux voyageurs étaient celle du château de Menethil, mais la nuit était tombé et le banquet dans la salle était illuminée par une ribambelle de bougies et de chandeliers. L’on pouvait revoir Richard De Menethil, mais le temps avait passé et il était beaucoup plus vieux que la dernière fois; sa haute stature avait perdu de sa prestance, et pourtant il n’en était rien de l’aura qui l’entourait et de cette sensation de quiétude qui l’accompagnait.

-Cette fois, nous nous contenterons d’observer, je souhaite vous montrer quelque chose d’important pour ma troisième histoire.

Ils vagabondèrent donc un moment dans la salle, évitant soigneusement Richard et Adrianne, pour la simple et bonne raison qu’ils n’avaient pas du tout changés, « eux ». Puis la salle s’assombrit, et le centre du hall se dégagea pour laisser un espace suffisant pour danser. C’est alors qu’un couple sortit de la masse et se plaça au milieu, alors que la musique commençait, les deux jeunes gens entreprirent un long et élégant pas de danse. Plus à l’écart se trouvaient Lili et Tash’var, qui reconnurent Arthas par sa prestance et son regard Azur, mais l’identité de la jeune femme qui l’accompagnait n’était pas connue de la jeune maitresse de la Keyblade. C’est son guide qui lui souffla à l’oreille la réponse.



-Je vous présente Violette Ephelias, la seule femme à avoir réussit à faire battre le cœur d’Arthas, à telle point qu’il en oubliera ses responsabilités dans le futur. Bien, laissons-les maintenant.

Il prit la jeune demoiselle par le bras et la fit sortir vers les jardins….Du moins le croyait-elle ! Le jardin avait laissé place à un véritable champ de bataille, les corps mutilés et calcinés jonchaient le sol, les charognards étant déjà entrain de faire leur basse besogne. L’air empestait la mort. Les deux gens avaient retrouvé leurs habits d’origine. Lorsqu’ils se retournèrent, le château de Menethil avait disparut, à la place se trouvait un autre château, mais celui-ci avait essuyé de violents affrontement récemment et n’était maintenant que ruine. Les portes étaient enfoncées, les corps sans vie des habitants avaient était éventrés, pour certain, leurs têtes avaient été coupés puis placés sur des piquets aux sommets des murs.
Des chevaliers en armures arrivèrent en trombe dans la cour du château; à leur tête se trouvait Arthas. Tels des fantômes, les voyageurs ne furent remarqués par personne et suivirent en silence le jeune chevalier qui courait à vive allure dans l’enceinte du château. Lorsqu’ils arrivèrent enfin devant une porte, le jeune homme l’ouvrit sans ménagement en hurlant le nom de sa douce moitié.

-Violette !

Mais ce qu’ils virent leurs glacèrent le sang. La chambre avait été ravagée par les pillards et dans un coin, l’on pouvait deviner les restes d’un lit et dans ce lit…Un corps, à sa taille on pouvait dire qu’il s’agissait d’une femme, le cadavre calciné gisant dans les cendres et les restes du lit. Devant cette scène, Arthas tomba à genoux et poussa un puissant hurlement de détresse, les larmes coulant abondamment sur son visage. Le choc fût si terrible que ses cheveux d’un blond couleur or comme le soleil changèrent pour devenir d’une couleur argent comme la lune. Devant cette scène, Tash’Var masqua le regard de Lili à l’aide de sa main pendant un court instant et lorsqu’il la retira, le lieu avait encore changé.

Ils étaient maintenant dans une salle d’audience; l’agitation qui régnait ici était insoutenable, toutes les personnes présentes insultaient ou criant sur l’accusé….Qui n’était autre qu’Arthas, le regard vide, habillé de simples haillons... on était loin d’imaginer voir ici un Chevalier autrefois aimé de tous. Un peu plus tard, la sentence fut donnée et le prisonnier conduit à la prison. Lili et Tash’Var suivirent Arthas et se placèrent non loin de sa cellule. C’est à ce moment là qu’un autre homme fit son apparition.

-Voilà Gilles d’Erengard, le mentor d’Arthas qu’il considère comme son deuxième père.

S’en suivit une discutions houleuse avec le chevalier déchu qui apprit avec douleur la trahison de celui en qui il avait le plus confiance. Lorsqu’enfin le mentor quitta la salle, laissant son ancien élève complètement abattu, le Shaman prit Lili et l’amena en dehors des geôles. une fois éloignés, il s’exprima sur un ton calme et posé.

-Maintenant que cela est fait maitresse de la Keyblade. Vous savez maintenant pourquoi cet homme est devenu ce qu’il est aujourd’hui. Cet homme aimé de tous….N’est plus que l’ombre de lui-même. Brisé et trahi de tous !

Il posa ensuite sa main sur le sommet du crâne de Lili et s’approcha pour lui murmurer:

-Apprenez jeune fille que tout n’est pas lié qu’au hasard. Et je sais qu’au moment venu, vous réussirez à libérer le cœur de cet homme des ténèbres. Croyez toujours en vous, même lorsque vous aurez perdu tout espoir….Croyez en vous…

A peine eut-il fini sa phrase qu’un puissant jet de lumière fit son apparition dans le dos du vieil homme, aveuglant la jeune demoiselle. Lorsque celle-ci s’estompa, Lili ne se retrouvait plus dans le palais de justice, mais dans une ruelle de la cité d’Agrabah. La nuit était tombée depuis un moment et la ville semblait paisible. Dans l’une des mains de la jeune fille se trouvait une bague ornée d’un symbole…Celui des De Menethil, un anneau en argent avec une masse dessinée dessus, deux L en saphir décorant chaque côté du marteau. Puis une voix s’éleva dans le silence de la nuit. La voix du Shaman.

-J’attends avec impatience notre prochaine rencontre, jeune fille.

Il savait qu’elle ne retrouverait jamais le lieu de sa rencontre avec Arthas….
(Pour des éclaircissement sur ma réponse demande le moi par mp ^^ )
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Ce voyage qui n'était pas commun à Lili, fut rempli d'émotions et de sensations. Des sauts dans le temps pour voir le passé d'une personne était encore plus étrange que la première fois que l'on monte dans un vaisseau gummi. Lors de ce voyage dans l'espace à bord de l'engin, on a l'impression d'être complètement déphasé avec le reste, que tout notre corps soit resté sur place alors que le reste avance. Les lois de la physique ; apesanteur et compagnie, vous donnent le mal du vol. Pour la porteuse de Keyblade ce fut bien pire...

Le Shaman avait, sans tarder, prit la main de Lili pour l'amener franchir cette immense porte. Dès qu'un de ses pieds passa de l'autre côté, elle sentit une force extrême l'aspirer. Cette force devait être sûrement l'ensemble des souvenirs d'Arthas ; le passé et les souvenirs forment une puissance bien plus impressionnante qu'un tas de muscles. De plus une lumière aveuglante lui fit fermer directement les yeux. Lili n'hésita pas un instant, et mis son avant bras droit devant les yeux, cachant la moitié de son visage par la même occasion, un peu comme lors d'une tempête de sable.

Malgré cette aveuglante lumière, Tash'var guida parfaitement la demoiselle qui suivit sans protester. Même si elle aurait préféré que ce voyage soit moins éblouissant et douloureux. Son ventre était serré et tourné comme un torchon qu'on essor. Et bien, ce vieux petit bonhomme avait la marche rapide pour son âge. Lili manqua de lui foncer dessus quand celui-ci se stoppa net. La demoiselle enleva son bras de devant son visage fin, pour voir avec extase une porte en bois massif qui était l'une des plus belles qu'elle avait jamais vu. L'élue de la keyblade ouvrit grand la bouche et allait prononcer une phrase, mais le Shaman la devança une fois de plus.

Le changement brutal de décors fit vaciller Lili, qui ne savait plus où ce donner la tête. Elle se trouvait maintenant dans une salle... Une immense salle où la fête était au rendez-vous ; musique, buffet, couverts, décorations. Toutes les personnes présentent semblaient aborder un sourire sincère. Ils portaient tous des vêtements qu'on porte dans de rares occasions. Ça devait être une journée où l'on fêtait un heureux événement. La demoiselle se tourna vers Tash'var, elle avait une fois encore sa tête qui était remplie de questions sans réponses. El la surprise était toujours au rendez-vous pour la jeune femme; cet homme avait vraiment plus d'un tour dans son sac. En parlant de tour de magie. Lili haussa très haut les sourcils ; quel étonnement quand elle vit que le vieillard n'était plus le vieillard de tout à l'heure. En effet, Tash'var avait toujours le même visage mais beaucoup moins marqué par le temps ! Il se tenait droit n'ayant à peine besoin d'un canne pour marcher, de ce fait il avait gagner plusieurs centimètres en taille. De plus ses vêtements étaient a présent plus apte pour une cérémonie. Au début Lili croyait que c'était un tout autre homme. Mais celui-ci lui tenait le bras, comme un gentleman amenant une lady à un bal.

Ce fut au moment même où le Shaman chuchota à Lili de ne pas faire attention aux nouvelles apparences qu'elle ria à l'intérieur d'elle même. Non mais franchement facile à dire ! Franchement vous vous imaginez vous, changer complètement de décors et d'apparence... Le visage de la demoiselle qui affichait un sourire, s'assombrit soudainement. Elle avait ses yeux noisettes qui s'était enfin attardé sur sa tenue. NON !!! Tous sauf ça ! Déjà s'être fait transformée en sirène avait été humiliant pour elle, car ce retrouver qu'avec des coquillage en guise de haut c'était de l'impensable pour elle! Et là pour couronner le tout, Lili était habillée comme une princesse. Elle qui détestait tout ce qui était robe, maquillage et compagnie. Là elle était servie : une longue robe jaune tombant jusqu'au sol, laissant ses épaules découvertes, avec un décolleté plutôt prononcé surmonté d'un collier de perles ocres ainsi que du maquillage et une coiffure qui lui remonter les cheveux en un chignon mi-attaché mi-détaché. Lili était pour pas vous mentir, très belle comme ça, sa féminité et sa beauté étaient ressorties avec ses parures qui pour elle fessait trois fois trop.

Elle aurait voulu crier, s'énerver, ou au moins dires deux mots à ce vieillard qui s'était permit de la changer. Mais Lili voyait bien que ce n'était pas le moment ni l'endroit pour. De plus comme Tash'var lui avait chuchoté, l'important de sa présence ici était de comprendre le comportement de l'homme qu'elle avait vu sur la plage. Lili grimaça pour faire comprendre à ce Shaman qu'elle n'aimait pas vraiment ce changement de tenue et encore moins qu'on lui donne des ordres. En plus il lui demandait de ce taire, or la jeune femme était plutôt un vrai moulin à parole quand des choses impensables lui tombaient dessus. Mais sa raison lui fit comprendre qu'elle devait écoute cet homme. Elle avait comprit que se trouvant dans une autre époque, dans le passé, il ne fallait en aucuns cas tout bouleverser, sinon le présent allait être modifié changeant tout et n'importe quoi. Ce qui pouvait s'avérer très dangereux pour quiconque.

Les questions sur tout ce qui se passait autour de Lili se bousculèrent dans sa petite tête. Qui sont ces gens ? Que se passe-t-il ici ? Est-ce qu'elle est dans le passé d'Arthas ? Dans quel monde ? Pourquoi le Shaman l'a amener ici et pas ailleurs ? Pourquoi il lui avait choisi une robe laissant presque voir le haut de sa poitrine qui était presque inexistante ? Enfin bref... Se forçant de garder la bouche fermée et de sourire pour ne pas laisser sa bouche exprimer ses pensées, l'élue de la Keyblade avança bras dessus-dessous celui de Tash'var qui la guida dans cette foule. Ils arrivèrent tout deux dans le jardin, où un homme aussi grand et droit qu'une statue se tenait là discutant avec tout le monde et abordant un sourire qui traduisait une joie sans nom. Ce sourire fut communicatif, car la demoiselle se mit elle aussi à en afficher un. Lili sut tout de suite que c'était un membre de la famille très proche d'Arthas. Un frère, un cousin, ou pourquoi pas son père. En tout cas ses cheveux blonds, ses yeux bleus azur et sa posture avait tout d'Arthas, sauf le sourire...

Lili, au plutôt duchesse Lili, s'inclina en même temps que le Shaman devant cet homme qui était un père. C'était pour ça qu'aujourd'hui était un jour de fête. Même si la porteuse de Keyblade n'était pas une grande comédienne, elle essaya de rentrer le plus dans son rôle, et pour ne pas vous mentir, elle réussit plutôt bien. Alors ici Tash'var était considéré comme le Baron de Nevil. La demoiselle lança un regard noir à celui-ci que lui seul perçut... Non mais ; okay elle n'était pas très futée, mais de là à dire que Lili était une ermite n'aimait pas les fêtes. Ce magicien après ce voyage allait regretter ces actes. L'élue fit semblant d'être stupéfaite par tout ce qui autour d'elle, même si d'un côté elle l'était vraiment. Elle s'inclina de nouveau devant le maître des lieux. Lili écouta la conversation entre les deux amis et comprit vite que cet homme n'était autre que le père d'Arthas.

Une jeune femme aussi belle qu'une fleur en maturité apparut tenant dans ses bras Arhtas tout bébé. Lili ne put s'empêcher d'être émerveillée devant se beau tableau d'une famille parfaite et heureuse. Ils discutèrent tout les quatre un petit instant avant de se séparer. Le Shaman lui annonça qu'ils allaient continuer le voyage à travers l'histoire d'Arthas. Lili acquiesça de la tête avant d'ajouter avec un petit regard de tueuse :


« D'accord... Mais à la fin de ce voyage vous allez m'entendre croyez-moi ! Car me déguiser en Duchesse et dire que je suis une associable ça a piquer ma fierté... »

Sans plus attendre et comme s'il ne l'avait pas entendu, le Shaman traversa avec Lili la porte massive avec laquelle ils étaient arrivés ici. L'élue de la Keyblade ferma les yeux et attendit que le sol change sous ses pieds pour les ré-ouvrir. Le mal de ventre l'ayant reprit elle découvrit maintenant une autre salle d'un château. A croire que finalement Tash'var l'avait écouté, car elle avait gardé son allure de d'habitude ; short, débardeur et collant. Donc si elle avait bien comprit aujourd'hui était le jour où Arthas fut promu chevalier. Il est vrai que pour un guerrier c'est LE jour le plus important de sa vie. La demoiselle observa la scène en silence, comme si elle s’imprégnait de l'atmosphère et de l'environnement pour apprendre et comprendre.

Le Shaman décida de continuer leur promenade dans le passé du chevalier aux yeux bleu azur. Lili aborda une mine déconcertée quand elle se retrouva dans la même robe qu'au début. Observant la nouvelle scène qui était devant elle ; la ravissante demoiselle vit qu'ils étaient encore à une fête dans la même salle qu'au début ; mais le père d'Arthas étant plus vieux et Adrianne aussi. Lili regarda émerveillée la danse entre Arthas et la jeune femme nommée Violette. Cette femme était splendide ; aussi belle qu'une pierre précieuse et qui avait l'air si posée. Lili comprit pourquoi ce chevalier qui avait l'air un solide roc avait craqué pour elle.

Tash'var décida encore une fois de changer d'époque et de lieux. Lili resta muette et obéit. Pour le moment elle ne voyait pas où voulait en venir le vieux magicien. Ok elle a qu'Arthas avait une belle vie depuis son enfance, alors pourquoi il était devenu celui qu'il était : l'homme agenouillé dans le sable si froid et méfiant des autres, ne souhaitant que la mort de ses ennemis. Un sortilège l'avait-il changer ? A moins que... Lili comprit soudainement alors qu'elle et Tash'var venaient d'arriver sur le nouveau lieu. Oui il avait du perdre les êtres qui lui étaient cher au cœur, comme elle avait perdu sa famille. Et Violette, le nom qu'il avait prononcé devant Lili... La porteuse de Keyblade pensa et était sur qu'elle devait être morte. Et se fut le paysage, l'odeur du feu et du sang qui lui monta qu'elle avait raison. En effet le Shaman et Lili était devant un paysage de guerre : des morts de partout, des murs cassés réduit à l'état de ruines et même de poussière. La demoiselle grimaça face à cette vision d'horreur ; les humains étaient vraiment capable du pire, de faire destructeur... Le poing droit de la demoiselle se serra tout seul, sans même qu'elle s'en rende compte.

Une cavalerie entra dans la cours du château en ruine, le chef du groupe courra à vive allure à l'intérieur du château. Lili le reconnu avec ses cheveux couleur soleil et ses yeux couleur mer. Elle et le Shaman le suivirent et virent avec horreur une chambre saccagée, où un tas d'os calciné se trouvé sur le lit. Le cœur de Lili bondit dans sa poitrine : la triste, le dégoût, et d'autres sentiments se mélangèrent. Elle qui avait sourit en voyant le beau monde qui entourée le passé d'Arthas et que tout bascula en un seul jour même pas. La demoiselle comprit la douleur et le chagrin qu'avait le chevalier. Ce guerrier qui avait eu au début la vie qui lui souriait. L'élue de la keyblade avait vécu la même chose que lui ; les images du jour où sa famille avait disparut sous l'attaque des ombres lui revint en mémoire ; des images, des flashs qui lui donnèrent mal à la tête. Des larmes de tristesse et de douleurs voulurent sortir de ses yeux, mais la demoiselle se força pour que rien ne sortent ; elle voulait tenir de sa promesse.

Lili n'eut le temps de dire mot, que le Shaman voyant son état, couvrit ses yeux et quand il enleva sa main, la demoiselle vit Arthas dans une cellule de prison ; il fessait froid et noir, l'humidité n'aidait en rien dans le confort. Là un homme entra c'était d'après Tash'var le mentor d'Arthas qui l'avait en faite trahie. Lili ne savait quoi dire, la douleur que devait ressentir cet homme devait être tout simplement invivable. Avoir tout perdu et être trahie par son meilleur ami. Lili avait mal comme si on lui plantait un couteau dans le cœur. Même si ce n'était pas elle qui subissait ce sort, la demoiselle se préoccupait et était plus touchée par la vie des autres que la sienne. Pour elle voir Arthas comme cela la révoltait et l’attristait. Après cela, le Shaman amena Lili plus loin, écarter des regards indiscrets. Lili complètement bouleversée, suivit sans rien dire, l'esprit ailleurs. Elle secoua doucement la tête quand le magicien lui adressa la parole. Mais elle sursauta presque quand il posa sa main sur son crâne. Cela la fit redescendre sur terre, elle qui se perdait dans un tourbillon de tristesse. Se geste simple, l'apaisa et la rassura en quelque sorte.

Il avait raison ce vieillard : tout n'est pas lié au hasard, malheureusement. Mais pour Lili rien n'était écrit d'avance non plus. Lili lança un regard interrogateur au Shaman : non elle n'était pas à la hauteur pour libérer Arthas des ténèbres qui le rongent. Ces sentiments de haines et d'impuissance, de vengeance et de tristesse. Lili les comprenait et savait que si on ne sortait pas de suite de se flot, c'était trop tard. Elle avait eu la chance d'avoir la Keyblade pour la sortir de là, l'épauler et lui donnait le courage dont elle avait besoin. Mais un côté de l'élue voulait aidé Arthas par tout les moyens. Avoir confiance en soi et la garder, ce n'était pas une chose simple, mais elle planta son regard noisette rempli de détermination dans le regard de Tash'var : c'était un signe pour lui dire qu'elle garderait cette confiance en elle et qu'elle aiderait le chevalier aux yeux azur. Lili ouvrit la bouge pour parler quand soudainement une lumière l'aveugla encore une fois ! Satané lumière : personne ne peut la régler pour qu'elle arrête de rendre aveugle Lili ?!!!

Mais la demoiselle baissa la tête au sol, elle avait sentit celui-ci changer. Des grains de sable lui chatouillaient le genoux qu'elle avait à terre. Du sable ? Elle était donc retournée sur la plage du Port Royal ? Une fois la lumière estompée, Lili se leva et regarda devant elle. L'élue se figea sur place. Mais qu'est-ce qu'elle foutait là ?!!! Ce n'était pas du tout la plage où Arthas était ! Un regard furtif à droite puis à gauche... Non rien ne lui rappeler quelque chose. Encore un nouveau lieu, mais cette fois-ci elle était seul, sans Tash'var. Le lâche il l'avait abandonnée nul part. Lili brandit son poing fermé vers le ciel avant de s'exclamer :


« Saleté de vieillard !!! Non seulement vous me faite voyager n'importe où en vous permettant de changer mon apparence. MAIS en plus vous vous moquez de moi en m'abandonnant dans un dessert ! Quand je vous retrouverait vous verrez de quel bois je me chauffe ! »

Lili baissa la tête et sa main en lâcha un énorme soupire ; fatigue, stress, et désespoir. Mais elle se rendit compte d'un seul coup, qu'elle avait quelque chose dans la paume de sa main. Elle ouvrit donc celle-ci juste devant ses yeux noisettes. Observa en détaille cet objet avec un regard surprit, Lili admira cet magnifique bague qui avait du être façonnée par un orfèvre très renommé. Les symbole gravé dessus ainsi que le marteau miniature était si bien fait. Le bleu du saphir resortait très bien sur l'éclat de l'argent. Lili serra fort la bague dans sa main et la glissa sur une chaîne en métal simple pour l'accrocher autour de son cou. Levant le regard vers le ciel étoilée, Lili se fit une nouvelle promesse :

« Arthas... Je vous promets que quand sera venu le moment, je vous aiderais à redevenir l'homme que tu étais avant : Un guerrier au cœur bon ! »
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    Exploit accompli !

    Je vais commenter tout en lisant, néanmoins...

    Je vais plutôt souligner tous les petits problèmes que je vois, puis seulement à la fin de la lecture, je donnerai un avis global



    Alors, Lili. Dans ton deuxième rp, tu dis (en italique) :

    Un regard plutôt dure ; elle n'appréciait pas les gens qui détruisait ce qui les entourent. Pourquoi toujours détruire ? En plus il venait de détruire ce qu'il avait fait lui-même. C'était une chose que la demoiselle ne comprit pas.

    Et juste après, Lili parle :

    « A quoi ça sert de créer une chose, si c'est pour la détruire même pas deux secondes après ? Ok, vous êtes peut-être en colère, mais ce n'est pas une raison... Pfff, les hommes tous les mêmes ! »

    Le problème dans ces deux citations, c'est qu'elles racontent essentiellement la même chose. Alors certes, une fois c'est pensé, une fois c'est dit, mais c'est très peu spontané et très redondant.
    Il vaut mieux en dire le moins possible sur ce que pense Lili (en italique) et expliquer ensuite. Ou vice versa, une explication en italique et très peu ou pas de dialogue.

    Alors, plus tard, Arthas...

    Y a un moment où j'ai calé ^^

    "-Jeune fille…Lorsque l’on s’adresse à quelqu’un la moindre des choses et de se présenter."

    Je me suis dit "Soit c'est de la mauvaise foi, donc de ton choix (et donc ce serait de l'humour pour le lecteur), soit t'as pas tout suivi".
    Qu'il parle de politesse, dans le genre tout à fait sérieux, alors qu'il l'a menacée et a pleuré et a crié devant elle... ?


    ...

    Alors Lili, y a un petit truc que j'ai trouvé nul.

    Dans un de ses posts, Arthas dit ". Elle affirmer ne pas être venue me tuer ni se moquer de moi…Foutaises ! Qui serait assez fou pour s’aventurer dans cette jungle ? Surtout à Tortuga, l’île des pirates !"

    Je sais pas du tout s'il y a une jungle sur Tortuga, je dois le reconnaître... Mais donc, Arthas souligne le fait que l'île est dangereuse, mais cela dans sa description, chose que tu n'avais jamais dite jusque là (et ça, t'inquiète, je m'en fiche)

    Mais dans le post suivant, tu fais un mea culpa : "Si on oubliait ne serait-ce qu'un instant que l'on était à Tortuga et que la forêt qui bordait cette plage était l'un des lieux les plus dangereux de ce monde."

    C'est genre pas du tout naturel que brusquement tu te dises "Ouais faudrait que j'en parle", c'est fait d'une manière très maladroite, j'aurais carrément préféré que t'en dises pas un mot.

    ...

    Voilà j'ai fini de lire.

    Il y a certains gros problèmes que je n'ai pas pris la peine de souligner durant le rp.

    Y a ce moment où Arthas voit que Lili craque et où il joue son bonhomme des ténèbres à la Xehanort.

    "Que vois-je….Ressentirais-tu une irrésistible envie de me tuer, Lili ? Ressens-tu cette force qui monte en toi ? Cette petite voix qui te souffle à l’oreille ? Te chuchotant des mots de violence et d’atrocités ? Pourquoi résister, jeune fille ? Ne te retiens pas ! Laisse cette force t’envahir ! Te rendre plus forte ! Elle te mènera vers ce qui t’es le plus cher à tes yeux….Mon enfant….Ne crois pas que la haine ou la colère soient signes de faiblesse….Les héros ne sont pas des êtres de pure bonté et qui suivent une voix sans embûche. Les vrais héros sont ceux capables de s’enfoncer dans les ténèbres pour y extirper la force nécessaire pour vaincre leurs ennemis ! Laisse cette rage t’envahir ! Ressens cette nouvelle force !"

    On dirait... que tu t'es dit "Oh je vais... totalement changer le caractère d'Arthas, ça me semble bien."

    Sincèrement on dirait que tu t'es gouré de personnage en écrivant ça...

    L'originalité de ton personnage, c'est d'être... dans le "camp des méchants", pas par choix mais parce qu'il a été démoli par la mort de sa femme. Tous les rps tournent autour de ça, de sa tristesse et de son désir de vengeance. Ca va au-delà du méchant qui ne l'est pas vraiment, c'est plutôt un homme d'honneur qui doit "faire son devoir sinistre" : la vengeance, tout ça...

    Alors le coup du diabolique maître des ténèbres, c'est juste nul. Ce paragraphe ne vaut pas un clou, n'est absolument pas justifié, ne respecte pas le caractère de ton personnage.

    Bon...

    Le post suivant (toujours Arthas), et le post encore d'après, tu fais pour moi une erreur beaucoup trop courante dans tes rps : Tout tourne autour de ton personnage. T'es trop "dans ton coin" et le pire, c'est que là, tu le fais avec Lili. Je veux dire... les deux derniers rps, on dirait que Lili n'est plus qu'une sorte d'outil pour écrire ce que tu veux écrire. Tu fais tourner toute la fin autour de ton personnage dans un rp hyper long...

    Sincèrement à la place de Lili, j'aurais pas répondu à ton dernier rp.

    ...

    Mon appréciation globale : Mitigé... Très mitigé.

    J'aimais beaucoup le fait que pour une fois, Lili se mette en colère tout rouge ! j'ai aimé qu'en parallèle, Arthas la traite en étant borné, insolent. J'ai aimé l'engueulade, les dialogues.
    J'ai vraiment aimé cet rp jusqu'à cet rp où Arthas essaie d'embarquer Lili dans les ténèbres...

    Pour moi, cet rp a perdu tout de son intérêt. Je me suis vraiment infligé la fin, j'ai lu mais... vite fait mal fait les derniers rps, trop longs, trop répétitifs, inintéressants.

    Vous avez tous les deux un personnage original.

    Lili par exemple, ici... C'est juste effarant, il lui fait les pires crasses, elle le connait depuis cinq minutes, et est déjà prête à crever pour lui.

    Aussi lire vos rps n'est pas du tout un problème... Mais là vous êtes partis dans un trip incroyable que je n'ai pas suivi.

    La première moitié est très bien, l'autre moitié ne vaut... pas grand chose.

    Pas de lien-d, je n'ai pas été convaincu.

    Exploit facile.

    Lili. 10 xp, 100 munnies et 2 PS. 1 en dex, 1 en psy.

    Arthas. 10 xp, 100 munnies et 2 PS en force.

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