Hymne à l'Amour Szp8Hymne à l'Amour 4kdkHymne à l'Amour 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Mizore Shirayuki :
Hibernation … Le mot le plus juste. La solitude ? Rarement brisée. Seule une personne était la bienvenue. Inconnue ? Oui et non. Cloitrée et pourtant populaire, mais inconnue.

Le consulat a marqué l’histoire, ils sont de noble artiste, comédiens, peintres ou simple troubadour. Une seule qualité requise pour y entrer, une seule pour connaitre un fabuleux destin. Il faut être un artiste, et optionnellement, désirer répandre l’art qu’il représente. C’est ce que Mizore croit en tout cas. Et, par cette définition, elle se posait sans cesse une seule et même question.
Est-elle à sa place ?
Mizore, Fille de Polymnie. Enfin, présumée. Une voix superbe, une voix capable d’enchanter comme de troubler, et pourtant … Comble de l’ironie, jamais elle n’a chanté pour qui que se soit. Mise à part elle-même … Tapie dans ce qui était sa chambre, elle passait des journées entières à travailler ses chants, ses nouvelles musiques. Mais même Genesis, son amour, n’a jamais eut droit à une quelconque note. Et lorsqu’elle daigne sortir de sa tanière, c’est à peine si elle fait attentions aux autres consules, alors qu’ils sont sensé être frères et sœurs. Presque une devise qu’elle n’a jamais crue. Même les muses, être divin, mères des arts, au fond … Même en ayant vue une de ses propres yeux, Polymnie, croit-elle vraiment en elles ?

Le fait est là. Genesis en était témoin, elle était une digne représentante de son art, mais elle, qu’en pensait-elle ? Pour des raisons qui lui sont elle-même obscure, elle refuse de chanter si quelqu’un est aux alentours. Gêne de ne pas être à la hauteur ? Obstination de se dire qu’elle chante que pour elle ? Vengeance d’avoir du se taire toute sa jeunesse ? Elle ne savait pas …
Tout le monde sait qu’il y a une certaine Mizore qui est la fille du chant, mais personne ne la connait. Et si certains ont la « chance » de savoir à quoi elle ressemble, personne n’a eut le droit de la connaitre réellement, comme le Tragédien …
Est-elle chez elle, au Consulat ?
Que la réponse soit oui ou non, quelque part, elle désirait rester.

Non pas parce qu’elle serait à la rue sinon, pas parce que Genesis y est forcément … Juste parce que, même si elle se fait discrète, on pouvait la reconnaitre pour quelque chose. Elle était le chant. Le chant muet, mais le chant quand même. Elle qui n’était rien pour son peuple, rien pour sa mère, rien pour les gens de son ancien monde, La Cité de Crépuscule. Elle avait la chance, enfin ! La chance de vivre, d’exister ! Alors … Elle décida d’écrire, écrire une chanson qu’elle pourrait chanter, enfin chanter, d’abord à Genesis. Car si une personne ici lui permet de vivre, c’est bien lui. Elle était importante pour quelqu’un, pour ce consule, elle était même la chose la plus importante pour lui. Oui, elle en était convaincue, tout comme lui l’était pour elle. Si quelqu’un avait réellement le droit de l’entendre chanter, à supposé qu’elle chante si bien que cela, c’était lui. Et il le méritait autre que dans un contexte de combat.
A bien y réfléchir, c’était vrai, il l’a déjà entendu chanter. Mais à ce moment là, elle voulait le tuer. Ce … n’était pas très honorable.

Elle voulait crée … son Hymne à l’Amour.

Armée de son cahier et de son eternel sucette, elle se promenait dans le Jardin Radieux. Son seul but était de trouver l’inspiration. Des chansons, elle en avait fait des centaines, des millions, mais elle ne voulais, elle ne pouvait pas fauter sur celle là.
Mais en vraie, si elle le fait aussi pour l’inspiration, elle avait surtout besoin de rendre visite à Picsou pour de la glace. C’est peut-être idiot à dire, mais Picsou était peut-être la personne qu’elle voyait le plus après Genesis. Au point de lié une certaine complicité, enfin, assez pour se taquiner sans en venir aux mains. Car, même si ce canard agace, elle adorait le torturer par la meilleur manière qu’il soit.

« Aaah, mademoiselle Mizore … Toujours pas décidée à me donner votre recette de glace ? »

« Pense-tu, canard boiteux. »

Chose qu’il lui rend toujours, sauf que ce n’était peut-être pas le bon moment. Alors qu’elle avait l’habitude de se servir dans son frigo, pour une somme dérisoire d’ailleurs, elle souriait déjà du coup qu’elle allait faire. Créant sa propre glace au gout exquis, elle finit par en donner une au canard.

« Mange, et bave »

« … Je sais très bien quel gout a votre délicieuse glace ! D’ailleurs, je vous l’offre gratuitement … si vous me chantez quelque chose. Ahah ! »

Et parfois, il le lui rend bien. Il savait très bien qu’elle ne le ferait pas, sauf que ce jour, elle ne sourit pas à cette blague, au contraire, un simple regard de glace suffit. Elle faillit repartir sans un mot et sans même payer mais on ne le fera pas comme à l’ancêtre Il la rattrapa avec sa canne, alors qu’elle tentait de partir. Picsou était assez courageux, pour quiconque connaissait Mizore, lui adressant quelque mots sur un ton presque sévère.

« Quelque chose ne va pas, jeune demoiselle ? Partir sans un au revoir ni une piécette dans ma poche ? »

« Je cherche l’inspiration, vieille plume … »


« Oh, ne joue pas les âmes en peine pour si peu. Avec ton talent, tu n’aura pas de mal à trouver ! Et si tu te demande comment je sais … que tu as du talent … c’est parce que Monsieur Genesis me l’a encore affirmé l’autre jour. Et c’est une personne de confiance. »

« Tu sais pas de quoi tu parle … »

« Et bien … si tu veux un conseil, tu trouvera ton bonheur au sommet de l’art ! Si cela s’appelle comme cela, ce n’est pas pour rien. Tu repenseras à moi, lorsque tu auras trouvé ! Maintenant, dégagez ! Vous faites fuir les clients ! »

Il n’avait pas tord, le vieux bougre. Pourquoi sortir alors qu’elle a toujours écrit chez elle ? Mais ça, elle était trop fière pour l’avouer. Elle lui lança une simple piécette pour sa glace, qu’il récupéra en tendant son chapeau, avant de repartir vers son chez-soi, un peu plus aigrie qu’en début d’escapade.

Elle fit en sorte que personne ne la voit, toujours aussi discrète, même chez elle. Elle se faufila prés des tours, contournant gardes et consule, même si cela n’avait pas lieu d’être. Elle visait son chez soit, son refuge … Et pourtant, ce jour là, alors qu’elle quittait le dôme du sommet de l’art pour sa tour, elle remarqua ce jardin qui entourait chaque domicile. Un jardin bien joli, nature et tout ce qu’il faut, avec un simple banc en vue qui semblait l’appeler. Après tout, pourquoi pas ?
Pas trop confiante, elle s’assit sur ce simple banc, reprenant son carnet pour écrire avec l’aide d’un simple doigt. Une griffe de glace au bout de celui-ci, elle réfléchissait, ou pas, attendant l’inspiration. Penser à Genesis, penser à l’amour, penser, ou juste ne pas penser, attendre que cela vienne ? En quelques minutes de temps, le banc était recouvert de gel, alors que Mizore se demandait encore ce qu’elle faisait là. Mais au plus elle cherchait, au plus elle s’énervait, au plus le froid se faisait sentir aux alentours de ce jardin. Et, paradoxalement, le froid, son propre froid, de son corps de glace, l’apaisait un peu. Mais alors qu’elle allait écrire sa première phrase, une présence la bloqua net dans son élan.

Et cette présence l’emmerdait déjà.
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    Mila était de mauvaise humeur. Cela faisait une heure qu'elle tournait en rond dans sa chambre sans savoir quoi faire, elle n'avait envie de rien, et elle trépignait devant son inactivité. Elle décida finalement de quitter ses quartiers, préférant marcher à l'extérieur plutôt que de ruminer en silence. La passionnée n'avait aucun doute là-dessus, elle trouverait bien quelqu'un sur qui passer sa colère, ainsi elle pourrait retourner dans ses appartements le cœur léger.

    Vêtue d'une petite robe à volants bleu clair assortie au ruban qui maintenait sa frange en place, Mila sortit en trombe de sa chambre. Même énervée, elle ne renonçait pas à sa coquetterie. Ses yeux bleus foncés étaient entourés d'un fin trait noir qui soulignait la profondeur de son regard et sa peau blanche était égayée par une touche de fard. Elle marchait d'un pas rapide, presque saccadé, le regard froid, affichant un visage sérieux, si bien que personne n'osa l'aborder sur son chemin. Une fois dehors, elle croisa le regard d'un homme. Mila s'arrêta et le fusilla du regard.
    « Un problème ? » dit-elle sèchement. Le pauvre inconnu baissa les yeux et pressa le pas pour la dépasser. « C'est ce que je pensais. » murmura-t-elle, d'autant plus agacée.

    La passionnée se dirigeait vers les jardins, un lieu qui l'avait toujours calmée. Et pourtant, cette fois, l'univers semblait décidé à lui faire passer une mauvaise journée. Assise sur un banc, un carnet sur les genoux, une jeune femme à la chevelure violette semblait pensive. Elle arborait d'étranges griffes de glace qui paraissait lui servir pour écrire... Mila se campa quelques pas devant elle , très remontée. C'était son endroit. Son endroit. Bien sûr, en temps normal, la jeune femme n'aurait même pas relevé la présence de cette inconnue, elle se serait simplement rendue ailleurs, elle ne manquait pas de lieux où se ressourcer. Mais ce jour-là, la petite brune était d'humeur aux caprices, et elle voulait récupérer cet endroit qui était le sien.

    Elle s'avança d'un pas déterminé vers la jeune femme, prête à lui asséner une remarque cinglante afin de la congédier... Quand elle glissa sur le gel qui entourait le banc, atterrissant lamentablement sur le dos.
    « ... Aïe. » fit-elle dans une grimace de douleur.

    Mila, se redressant péniblement, resta assise au sol un instant avant d'éclater de rire.
    « Ah... C'est vraiment pas ma journée. » dit-elle alors qu'elle ne parvenait pas à contrôler son hilarité. Quand elle finit par se calmer, elle croisa les jambes et tendit la main vers la jeune femme. « Je suis Camilla, héraut de l'Amour au Consulat. » Elle lui sourit franchement, se mordant la lèvre inférieure, consciente du ridicule de la situation.

    La passionnée était d'un caractère changeant, et si cela la desservait la majorité du temps, cela lui avait rendu service cette fois ci. Son fou rire lui avait fait du bien, et elle prenait avec le sourire cette chute malencontreuse. De plus, elle avait devant elle une femme fort étrange, qui, si elle lui lançait un regard de glace, attisait sa curiosité. Elle la détailla discrètement, songeant qu'elle lui rappelait quelqu'un. Peut-être l'avait-elle déjà croisé dans les couloirs du Sommet de l'Art ? Dans le doute, il valait mieux lui demander son identité, ainsi Mila serait fixée.

    « Et vous ? » ajouta-t-elle, toujours souriante.
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C'est si dur de trouver l'inspiration. Parlant en connaissance de cause, Mizore avait le droit d'en rager. Et lorsque celle-ci vient enfin, après qu'elle ait pensé à son chéri, à toute chose gentille qui peut être mélodieux, une personne lambda arrive, glisse et se torche juste devant la femme des glaces. Il est vrai que c'est en partie sa faute, elle aurait pu ne pas geler le sol… Mais la chanteuse ne pouvait pas se le dire, ayant déjà posé son regard de glace sur elle, l'accusant sans un mot de lui avoir coupé net son déclic d'inspiration. Elle était décidée, elle était très sérieuse : elle voulait partager au moins une chanson avec Genesis. C'est pour ça que malgré ses résolutions de devenir plus humaine, elle n'avait envie que d'une chose… La prendre par la peau du cou et la balancer du haut de la tour.

Et la bonne humeur, lorsqu'on est de mauvais poil… est encore plus irritante. La jeune femme ria avant de se redresser, un peu, Mizore l'ignorant un bref instant. Juste le temps de regarder son carnet : la feuille sur laquelle elle écrivait en lettre de glace était déchirée, sans doute à cause de ses griffes et de l'effet de surprise que l'héraut de l'amour a provoqué. L'héraut de l'amour … ? Est-ce une blague du destin ? Si oui, elle n'est pas drôle. La femme de glace prit la feuille entre ses griffes, l'arracha avant de la couper entre ses doigts comme si elle avait en mains une paire de ciseaux. Quelques morceaux s'envolèrent, le reste finissant planté dans le banc, tenant grace à une des griffes qu'elle brisa pour que le reste ne s'envole pas. La chanteuse, dans une grande froideur, finit par tendre cette main dont la griffe repoussait. Elle saisit sa mains, se doutant que Camilla du avoir peur d'être coupée, doux frisson à ses yeux, mais fit attention tout de même. Mizore n'étais pas assez mauvaise pour la blesser délibérément. C'est cependant dans un contacte froid et dur qu'elle l'aida à se relever.

" Là, c'est ma tour. Je te laisse deviner …"

Choisir de ne pas se présenter directement prouve bien que ses intentions n'étaient clairement pas amicales. Non pas hostile, mais pas amicale. La tour à coté d'eux était la tour désignée pour être celle de la chanteuse, la fille de Polymnie. Même si on ne la connaissait pas, même si on ne connaissait pas Mizore Shirayuki, on savait que celui ou celle qui habite la tour est … Important ? Est-ce vraiment le mot ? Qu'importe car la chanteuse n'est pas au dessus des autres pour autant, elle voulait juste la paix, comme toujours. Qu'importe le consulat, les lois et les règles du moment qu'elle puisse crée à l'aise. Camilla devait partir sous peine de regretter d'être sortie du lit. Elle lâcha la main de la jeune femme, retirant sa sucette de cette même main, aucune expression sur le visage.

"Pardon pour le gel mais je suis occupée… Je cherche l'inspiration et tu me parasite. Alors, au revoir, bonne journée, mais surtout au revoir."

Voila, Camilla effacée de son attention, de sa mémoire, Mizore replonge le nez sur son carnet qui était toujours sur ses genoux. Elle reprit sa sucette en bouche avant de se pencher, écrivant à nouveau la seule phrase qui lui était venu du bout des griffes. Impolie, insolente, désagréable, cela ne lui faisait rien. Elle venait de rencontrer cette Camilla et ne pas la compter dans ses amies … Quel belle jambe. Elle avait beau essayer, d'habitude, de devenir plus gentil, un point ressortait toujours. La seule personne importante dans ce monde, c'était Genesis.
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    Mila resta un instant figée devant une telle hostilité de la part d'une collègue consule. Certes, personne ne pouvait être constamment optimiste, encore moins des artistes... Mais une maigre dose d'amabilité envers une consule, censée être une « sœur » selon les dires de Genesis, n'était pas une demande si excentrique ! Irritée et un peu vexée, la passionnée ne voyait aucune raison de s'attarder auprès de cette femme si désagréable. Après tout, elle n'était pas forcée d'apprécier tous les consuls... Mila observa la tour qu'elle lui avait indiqué et, après un moment de réflexion, finit par se souvenir qu'il s'agissait de l'édifice de la fille de Polymnie. Cette mégère était donc la compagne de Genesis ?! Elle l'avait imaginée d'une toute autre façon... Milena se représentait l'égérie de la chanson comme une personne douce et enflammée et non comme une femme rude et glaciale.

    Sans se l'avouer, la petite brune ne comprenait tout simplement pas qu'une femme amoureuse puisse la rejeter, elle. Bien qu'elle ne soit pas fille de Muse, Mila restait une passionnée, le genre de personne qui vous inspire. Elle aurait pu, si elle l'avait désiré, convaincre cette cantatrice de partager son art avec elle en usant de ses talents de persuasion. Mais au Consulat, Mila cherchait à réaliser le rêve dont lui avait parlé Genesis. Cette idée selon laquelle, parmi les consuls, elle serait acceptée pour ce qu'elle était et qu'elle trouverait ainsi une sorte de nouvelle famille. Et pour cela, il lui fallait ne devoir l'affection de ses collègues qu'à sa personnalité, et non à ses talents.

    La petite brune grinça des dents en serrant les poings... Elle détestait cette sensation froide et lancinante, comme si des lames glacées tranchaient avec une douceur presque malsaine sa peau fragile, cette terrible impression d'être rejetée... Mila aurait pu jurer que son corps s'embrasait sous le regard glacial de Mizore, et que, lentement, sa peau se craquelait, la laissant nue et vulnérable. Cette femme, cette fille de Polymnie.... Elle lui donnait l'impression d'être une enfant abandonnée, laissée seule dans un monde froid et hostile.


    « Je ne te dérangerais pas plus longtemps. » dit-elle sèchement en lui lançant un regard mauvais. Mila se mordit les lèvres pour tenter d'éviter d'en dire plus. Sa colère l'oppressait, elle sentait qu'elle risquait de perdre le contrôle d'elle-même et de se laisser aller à des paroles qu'elle regretterait l'instant suivant. Il valait mieux qu'elle quitte les lieux sans dire un mot de plus. La passionnée tourna les talons d'un air décidé mais s'arrêta à la limite du portail de l'entrée du jardin d'hiver. Elle se retourna vers cette femme et planta son regard dans le sien. « Un cœur de givre dans un corps de glace... Prends garde à ce qu'il ne vole en éclats. »
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