Mizore Shirayuki :
Hibernation … Le mot le plus juste. La solitude ? Rarement brisée. Seule une personne était la bienvenue. Inconnue ? Oui et non. Cloitrée et pourtant populaire, mais inconnue.
Le consulat a marqué l’histoire, ils sont de noble artiste, comédiens, peintres ou simple troubadour. Une seule qualité requise pour y entrer, une seule pour connaitre un fabuleux destin. Il faut être un artiste, et optionnellement, désirer répandre l’art qu’il représente. C’est ce que Mizore croit en tout cas. Et, par cette définition, elle se posait sans cesse une seule et même question.
Est-elle à sa place ?
Mizore, Fille de Polymnie. Enfin, présumée. Une voix superbe, une voix capable d’enchanter comme de troubler, et pourtant … Comble de l’ironie, jamais elle n’a chanté pour qui que se soit. Mise à part elle-même … Tapie dans ce qui était sa chambre, elle passait des journées entières à travailler ses chants, ses nouvelles musiques. Mais même Genesis, son amour, n’a jamais eut droit à une quelconque note. Et lorsqu’elle daigne sortir de sa tanière, c’est à peine si elle fait attentions aux autres consules, alors qu’ils sont sensé être frères et sœurs. Presque une devise qu’elle n’a jamais crue. Même les muses, être divin, mères des arts, au fond … Même en ayant vue une de ses propres yeux, Polymnie, croit-elle vraiment en elles ?
Le fait est là. Genesis en était témoin, elle était une digne représentante de son art, mais elle, qu’en pensait-elle ? Pour des raisons qui lui sont elle-même obscure, elle refuse de chanter si quelqu’un est aux alentours. Gêne de ne pas être à la hauteur ? Obstination de se dire qu’elle chante que pour elle ? Vengeance d’avoir du se taire toute sa jeunesse ? Elle ne savait pas …
Tout le monde sait qu’il y a une certaine Mizore qui est la fille du chant, mais personne ne la connait. Et si certains ont la « chance » de savoir à quoi elle ressemble, personne n’a eut le droit de la connaitre réellement, comme le Tragédien …
Est-elle chez elle, au Consulat ?
Que la réponse soit oui ou non, quelque part, elle désirait rester.
Non pas parce qu’elle serait à la rue sinon, pas parce que Genesis y est forcément … Juste parce que, même si elle se fait discrète, on pouvait la reconnaitre pour quelque chose. Elle était le chant. Le chant muet, mais le chant quand même. Elle qui n’était rien pour son peuple, rien pour sa mère, rien pour les gens de son ancien monde, La Cité de Crépuscule. Elle avait la chance, enfin ! La chance de vivre, d’exister ! Alors … Elle décida d’écrire, écrire une chanson qu’elle pourrait chanter, enfin chanter, d’abord à Genesis. Car si une personne ici lui permet de vivre, c’est bien lui. Elle était importante pour quelqu’un, pour ce consule, elle était même la chose la plus importante pour lui. Oui, elle en était convaincue, tout comme lui l’était pour elle. Si quelqu’un avait réellement le droit de l’entendre chanter, à supposé qu’elle chante si bien que cela, c’était lui. Et il le méritait autre que dans un contexte de combat.
A bien y réfléchir, c’était vrai, il l’a déjà entendu chanter. Mais à ce moment là, elle voulait le tuer. Ce … n’était pas très honorable.
Elle voulait crée … son Hymne à l’Amour.
Armée de son cahier et de son eternel sucette, elle se promenait dans le Jardin Radieux. Son seul but était de trouver l’inspiration. Des chansons, elle en avait fait des centaines, des millions, mais elle ne voulais, elle ne pouvait pas fauter sur celle là.
Mais en vraie, si elle le fait aussi pour l’inspiration, elle avait surtout besoin de rendre visite à Picsou pour de la glace. C’est peut-être idiot à dire, mais Picsou était peut-être la personne qu’elle voyait le plus après Genesis. Au point de lié une certaine complicité, enfin, assez pour se taquiner sans en venir aux mains. Car, même si ce canard agace, elle adorait le torturer par la meilleur manière qu’il soit.
« Aaah, mademoiselle Mizore … Toujours pas décidée à me donner votre recette de glace ? »
« Pense-tu, canard boiteux. »
Chose qu’il lui rend toujours, sauf que ce n’était peut-être pas le bon moment. Alors qu’elle avait l’habitude de se servir dans son frigo, pour une somme dérisoire d’ailleurs, elle souriait déjà du coup qu’elle allait faire. Créant sa propre glace au gout exquis, elle finit par en donner une au canard.
« Mange, et bave »
« … Je sais très bien quel gout a votre délicieuse glace ! D’ailleurs, je vous l’offre gratuitement … si vous me chantez quelque chose. Ahah ! »
Et parfois, il le lui rend bien. Il savait très bien qu’elle ne le ferait pas, sauf que ce jour, elle ne sourit pas à cette blague, au contraire, un simple regard de glace suffit. Elle faillit repartir sans un mot et sans même payer mais on ne le fera pas comme à l’ancêtre Il la rattrapa avec sa canne, alors qu’elle tentait de partir. Picsou était assez courageux, pour quiconque connaissait Mizore, lui adressant quelque mots sur un ton presque sévère.
« Quelque chose ne va pas, jeune demoiselle ? Partir sans un au revoir ni une piécette dans ma poche ? »
« Je cherche l’inspiration, vieille plume … »
« Oh, ne joue pas les âmes en peine pour si peu. Avec ton talent, tu n’aura pas de mal à trouver ! Et si tu te demande comment je sais … que tu as du talent … c’est parce que Monsieur Genesis me l’a encore affirmé l’autre jour. Et c’est une personne de confiance. »
« Tu sais pas de quoi tu parle … »
« Et bien … si tu veux un conseil, tu trouvera ton bonheur au sommet de l’art ! Si cela s’appelle comme cela, ce n’est pas pour rien. Tu repenseras à moi, lorsque tu auras trouvé ! Maintenant, dégagez ! Vous faites fuir les clients ! »
Il n’avait pas tord, le vieux bougre. Pourquoi sortir alors qu’elle a toujours écrit chez elle ? Mais ça, elle était trop fière pour l’avouer. Elle lui lança une simple piécette pour sa glace, qu’il récupéra en tendant son chapeau, avant de repartir vers son chez-soi, un peu plus aigrie qu’en début d’escapade.
Elle fit en sorte que personne ne la voit, toujours aussi discrète, même chez elle. Elle se faufila prés des tours, contournant gardes et consule, même si cela n’avait pas lieu d’être. Elle visait son chez soit, son refuge … Et pourtant, ce jour là, alors qu’elle quittait le dôme du sommet de l’art pour sa tour, elle remarqua ce jardin qui entourait chaque domicile. Un jardin bien joli, nature et tout ce qu’il faut, avec un simple banc en vue qui semblait l’appeler. Après tout, pourquoi pas ?
Pas trop confiante, elle s’assit sur ce simple banc, reprenant son carnet pour écrire avec l’aide d’un simple doigt. Une griffe de glace au bout de celui-ci, elle réfléchissait, ou pas, attendant l’inspiration. Penser à Genesis, penser à l’amour, penser, ou juste ne pas penser, attendre que cela vienne ? En quelques minutes de temps, le banc était recouvert de gel, alors que Mizore se demandait encore ce qu’elle faisait là. Mais au plus elle cherchait, au plus elle s’énervait, au plus le froid se faisait sentir aux alentours de ce jardin. Et, paradoxalement, le froid, son propre froid, de son corps de glace, l’apaisait un peu. Mais alors qu’elle allait écrire sa première phrase, une présence la bloqua net dans son élan.
Et cette présence l’emmerdait déjà.
Dim 15 Avr 2012 - 23:16Hibernation … Le mot le plus juste. La solitude ? Rarement brisée. Seule une personne était la bienvenue. Inconnue ? Oui et non. Cloitrée et pourtant populaire, mais inconnue.
Le consulat a marqué l’histoire, ils sont de noble artiste, comédiens, peintres ou simple troubadour. Une seule qualité requise pour y entrer, une seule pour connaitre un fabuleux destin. Il faut être un artiste, et optionnellement, désirer répandre l’art qu’il représente. C’est ce que Mizore croit en tout cas. Et, par cette définition, elle se posait sans cesse une seule et même question.
Est-elle à sa place ?
Mizore, Fille de Polymnie. Enfin, présumée. Une voix superbe, une voix capable d’enchanter comme de troubler, et pourtant … Comble de l’ironie, jamais elle n’a chanté pour qui que se soit. Mise à part elle-même … Tapie dans ce qui était sa chambre, elle passait des journées entières à travailler ses chants, ses nouvelles musiques. Mais même Genesis, son amour, n’a jamais eut droit à une quelconque note. Et lorsqu’elle daigne sortir de sa tanière, c’est à peine si elle fait attentions aux autres consules, alors qu’ils sont sensé être frères et sœurs. Presque une devise qu’elle n’a jamais crue. Même les muses, être divin, mères des arts, au fond … Même en ayant vue une de ses propres yeux, Polymnie, croit-elle vraiment en elles ?
Le fait est là. Genesis en était témoin, elle était une digne représentante de son art, mais elle, qu’en pensait-elle ? Pour des raisons qui lui sont elle-même obscure, elle refuse de chanter si quelqu’un est aux alentours. Gêne de ne pas être à la hauteur ? Obstination de se dire qu’elle chante que pour elle ? Vengeance d’avoir du se taire toute sa jeunesse ? Elle ne savait pas …
Tout le monde sait qu’il y a une certaine Mizore qui est la fille du chant, mais personne ne la connait. Et si certains ont la « chance » de savoir à quoi elle ressemble, personne n’a eut le droit de la connaitre réellement, comme le Tragédien …
Est-elle chez elle, au Consulat ?
Que la réponse soit oui ou non, quelque part, elle désirait rester.
Non pas parce qu’elle serait à la rue sinon, pas parce que Genesis y est forcément … Juste parce que, même si elle se fait discrète, on pouvait la reconnaitre pour quelque chose. Elle était le chant. Le chant muet, mais le chant quand même. Elle qui n’était rien pour son peuple, rien pour sa mère, rien pour les gens de son ancien monde, La Cité de Crépuscule. Elle avait la chance, enfin ! La chance de vivre, d’exister ! Alors … Elle décida d’écrire, écrire une chanson qu’elle pourrait chanter, enfin chanter, d’abord à Genesis. Car si une personne ici lui permet de vivre, c’est bien lui. Elle était importante pour quelqu’un, pour ce consule, elle était même la chose la plus importante pour lui. Oui, elle en était convaincue, tout comme lui l’était pour elle. Si quelqu’un avait réellement le droit de l’entendre chanter, à supposé qu’elle chante si bien que cela, c’était lui. Et il le méritait autre que dans un contexte de combat.
A bien y réfléchir, c’était vrai, il l’a déjà entendu chanter. Mais à ce moment là, elle voulait le tuer. Ce … n’était pas très honorable.
Elle voulait crée … son Hymne à l’Amour.
Armée de son cahier et de son eternel sucette, elle se promenait dans le Jardin Radieux. Son seul but était de trouver l’inspiration. Des chansons, elle en avait fait des centaines, des millions, mais elle ne voulais, elle ne pouvait pas fauter sur celle là.
Mais en vraie, si elle le fait aussi pour l’inspiration, elle avait surtout besoin de rendre visite à Picsou pour de la glace. C’est peut-être idiot à dire, mais Picsou était peut-être la personne qu’elle voyait le plus après Genesis. Au point de lié une certaine complicité, enfin, assez pour se taquiner sans en venir aux mains. Car, même si ce canard agace, elle adorait le torturer par la meilleur manière qu’il soit.
« Aaah, mademoiselle Mizore … Toujours pas décidée à me donner votre recette de glace ? »
« Pense-tu, canard boiteux. »
Chose qu’il lui rend toujours, sauf que ce n’était peut-être pas le bon moment. Alors qu’elle avait l’habitude de se servir dans son frigo, pour une somme dérisoire d’ailleurs, elle souriait déjà du coup qu’elle allait faire. Créant sa propre glace au gout exquis, elle finit par en donner une au canard.
« Mange, et bave »
« … Je sais très bien quel gout a votre délicieuse glace ! D’ailleurs, je vous l’offre gratuitement … si vous me chantez quelque chose. Ahah ! »
Et parfois, il le lui rend bien. Il savait très bien qu’elle ne le ferait pas, sauf que ce jour, elle ne sourit pas à cette blague, au contraire, un simple regard de glace suffit. Elle faillit repartir sans un mot et sans même payer mais on ne le fera pas comme à l’ancêtre Il la rattrapa avec sa canne, alors qu’elle tentait de partir. Picsou était assez courageux, pour quiconque connaissait Mizore, lui adressant quelque mots sur un ton presque sévère.
« Quelque chose ne va pas, jeune demoiselle ? Partir sans un au revoir ni une piécette dans ma poche ? »
« Je cherche l’inspiration, vieille plume … »
« Oh, ne joue pas les âmes en peine pour si peu. Avec ton talent, tu n’aura pas de mal à trouver ! Et si tu te demande comment je sais … que tu as du talent … c’est parce que Monsieur Genesis me l’a encore affirmé l’autre jour. Et c’est une personne de confiance. »
« Tu sais pas de quoi tu parle … »
« Et bien … si tu veux un conseil, tu trouvera ton bonheur au sommet de l’art ! Si cela s’appelle comme cela, ce n’est pas pour rien. Tu repenseras à moi, lorsque tu auras trouvé ! Maintenant, dégagez ! Vous faites fuir les clients ! »
Il n’avait pas tord, le vieux bougre. Pourquoi sortir alors qu’elle a toujours écrit chez elle ? Mais ça, elle était trop fière pour l’avouer. Elle lui lança une simple piécette pour sa glace, qu’il récupéra en tendant son chapeau, avant de repartir vers son chez-soi, un peu plus aigrie qu’en début d’escapade.
Elle fit en sorte que personne ne la voit, toujours aussi discrète, même chez elle. Elle se faufila prés des tours, contournant gardes et consule, même si cela n’avait pas lieu d’être. Elle visait son chez soit, son refuge … Et pourtant, ce jour là, alors qu’elle quittait le dôme du sommet de l’art pour sa tour, elle remarqua ce jardin qui entourait chaque domicile. Un jardin bien joli, nature et tout ce qu’il faut, avec un simple banc en vue qui semblait l’appeler. Après tout, pourquoi pas ?
Pas trop confiante, elle s’assit sur ce simple banc, reprenant son carnet pour écrire avec l’aide d’un simple doigt. Une griffe de glace au bout de celui-ci, elle réfléchissait, ou pas, attendant l’inspiration. Penser à Genesis, penser à l’amour, penser, ou juste ne pas penser, attendre que cela vienne ? En quelques minutes de temps, le banc était recouvert de gel, alors que Mizore se demandait encore ce qu’elle faisait là. Mais au plus elle cherchait, au plus elle s’énervait, au plus le froid se faisait sentir aux alentours de ce jardin. Et, paradoxalement, le froid, son propre froid, de son corps de glace, l’apaisait un peu. Mais alors qu’elle allait écrire sa première phrase, une présence la bloqua net dans son élan.
Et cette présence l’emmerdait déjà.