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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Smooth Criminal





Nom et Prénom  : Si vous ne les connaissez pas, c'est que vous devez les ignorer.
Nom De Code : Sullivan
Titre  :  Le Spectre de la Rose
Âge26 ans
CampShin-Ra
Monde d'OrigineLe Jardin Radieux
Race  :  Humain
Grade désiré : Maréchal

Descriptions

    15h37, la mission est finie, plus une trace de la menace sur la plateforme. Les employés devaient retourner à leur poste. Hormis quelques uns, tous étaient très calmes, ils avaient l’habitude des attaques ou même des fausses alertes. Il n’y avait eu aucun blessé, Sullivan et son équipe pouvait être fiers de leurs prouesses. Ils restaient là le temps que tout retourne à la normale et ensuite, faire une dernière tournée afin de vérifier que le danger avait bien été endigué. C’était aux SOLDATs de réagir lors des crises comme celle-ci, ils étaient la police de la Shin-Ra, ceux que l’on admire, ceux qui protègent. Seules les premières classes avaient le privilège de jouir de bonne réputation bien que souvent, le déclin arrive peu après. Sullivan ne désirait pas se faire connaitre du grand public, la gloire ne signifiait absolument rien à ses yeux. Comprendre cet engouement pour des personnes qui font simplement leur travail lui échappait totalement. Les hommes d’en bas ne voyaient que ce que le groupe inter-mondialiste voulait bien leur montrer. Sans parler des Turks, que les SOLDATs soient de secondes ou première classe, leurs missions se résument bien souvent à l’usage de la force et le résultat n’a d’autre synonyme que celui de la barbarie.

    Sullivan ne saisissait pas cela non plus, lorsqu’une affaire de la sorte faisait les gros titres, la compagnie se faisait huer, insulter, mépriser. Pourtant, il fallait bien une police pour protéger leur bien, pour qu’il puisse continuer à voyager comme bon leur semble alors qu’il y a encore dix années de ça, peu connaissaient l’existence d’autres mondes. La populace s’offusque de bien petites choses, mais profite allègrement de ce que cela apporte, pathétique. Le groupe commençait la ronde et certains employés, des ingénieurs pour la plupart sur cette plateforme les remerciaient ou les applaudissaient. Sullivan restait de marbre, si c’était son travail, ce n’était pas pour avoir de la reconnaissance, mais bien pour la paye qui tombe après chaque mission. De ce côté, cela peut faire penser aux Turks qui restent dans l’ombre parce que la personne que l’on appelait le spectre de la rose gardait son visage couvert par un masque. Il ressemble à un masque à gaz et peut effectivement servir pour se protéger de toxines volatiles. De plus, grâce aux larges lentilles bleues, Sullivan peut activer une fonction lui permettant de desseller les émanations de chaleur, une vue thermique qui lui aura été utile plus d’une fois lors de missions périlleuses. Pour finir, ce masque modifie sa voix gardant toutefois un effet métallisé et grave, ce qui ne lui permet pas de se faire passer pour quelqu’un d’autre.

    La menace étant, en toute logique, éliminée, les SOLDATs avaient rangé leurs armes ne baissant pas leur méfiance pour autant. Sullivan marchait d’une manière très militaire, de grandes enjambées et une main toujours prête pour dégainer. Si rares étaient les personnes qui connaissaient le visage de Sullivan, sa réputation n’était plus à faire pour ceux qui l’entouraient. Un maniement d’expert pour toutes les armes à feu qu’il s’agisse de petit calibre ou de fusil automatique. C’était sa voie pour devenir première classe n’appréciant aucunement la magie ou autre forme de sorcellerie que cet individu ne manquera pas de qualifier de lâche. Sullivan n’avait jamais tenté d’en apprendre plus, se limitant à ce qu’il fallait savoir pour les éliminer au plus vite le cas échéant. Les mépriser, oui, mais pas tous, ses frères d’armes et ses supérieurs sont l’exception à cette règle, nulle autre personne ne bénéficie de sa clémence.

    Ils étaient maintenant arrivés dans l’entrepôt de la plateforme ou personne n’y mettait les pieds depuis la restriction de la hiérarchie. Sullivan et ses compères avaient quant à eux une dérogation pour y pénétrer quand bon leur semble. Mise à part la centaine de caisses, pas un chat ne rodait dans les environs, ils pouvaient lever officiellement la menace. Toute l’équipe dégainait subitement leurs armes ! Sullivan avait dans sa main droite un Colt M1911, calibre 38 et dans la main gauche, un couteau tenu le manche vers l’index et la lame vers l’auriculaire. Tous étaient déjà en position de tir, le doigt sur la gâchette depuis qu’ils avaient entendu un bruit sourd venant du fond de la pièce. Sullivan leva le poing pour donner l’ordre à sa troupe de rester sur place. Le Soldat avançait maintenant à pas lent, minimisant au possible le bruit de ses bottes argentées au contact du sol. Ses déplacements se faisaient latéralement vers sa gauche, mettant ainsi son couteau en première ligne pour une attaque à courte distance, gardant son colt braqué vers la potentielle cible. Une pile de cartons le séparait encore de sa destination, il se plaqua contre celui-ci et brusquement, il fait une roulade sur le côté pointant son canon droit devant. Trois lettres s’échappaient de sa bouche « R.A.S. » Ce n’était qu’un rat qui avait fait tomber une caisse. L’unité rengainait les armes, ils avaient fini leur travail.

    Sullivan se dirigeait vers ses compagnons lorsque quelque chose faucha ses jambes. Tombant sur le dos, il a eut le temps de sortir son couteau et bloquer l’attaque d’un homme avec une épée. Sullivan donne un coup de pied dans le ventre de son assaillant pour l’écarter et avec le mouvement de basculement se releva donnant un second coup de pied au visage le faisant trébucher. Le spectre avait tout juste sortit son pistolet que l’ennemi avait disparu. Il enclencha sa vision thermique et il pouvait apercevoir un rat s’échapper. Saleté de polymorphe ! Il n’allait pas s’en sortir comme ça... Sullivan replaçait sa capuche qui s’était enlevée. Elle comme le reste de sa combinaison était d’un coloris anthracite avec comme motif, des milliers de petits hexagones à la bordure noire. Sans appuyer sur le moindre bouton, les bordures passaient au bleu et toute la combinaison est devenue transparente camouflant totalement Sullivan. Le soldat grimpait sur les immenses caisses en bois pour redescendre de l’autre côté, là où se dirigeait le fugitif qui reprenait forme humaine. Sullivan se plaçait à côté de lui, mettant le canon de son arme à cinq centimètres de sa tempe réapparaissant simultanément. « Ne bouge plus. » Il allait s’échapper, mais Sullivan lui donna un coup de crosse sur l’arrière du crane l’assommant de suite. L’unité reçut pour ordre de l’enfermer dans une pièce sans ouverture, qu’il n’use pas de son pouvoir de transformation.

    Sullivan n’avait pas eut à tirer la moindre balle. C’était dans sa nature de tout calculer et d’économiser au maximum les munitions. Sur son gilet pare-balles, il y avait dix chargeurs, deux par poche, pour son M1911, des grenades flash, mais aussi un Colt Single Action Army. Son utilisation était peu courante pour la simple raison qu’il ne pouvait contenir que six projectiles et qu’il fallait armer le chien à chaque tir. Ce pistolet fait plus office de porte-bonheur que d’arme aux yeux de Sullivan. Bien équipé, très agile et capable de réfléchir vite, voila ce qui est un bon SOLDAT pour le Spectre de la Rose. Il tire son titre à la fois de sa capacité à se rendre invisible, mais aussi d’après les dire de ceux qui l’entourent, qu’une odeur de rose émane en sa présence. Sullivan porta deux doigts à son oreille, regardant sa montre avant de se mettre à parler. « 16h03, menace éliminée, tout en rentré dans l’ordre, je donnerai mon rapport au président demain, à la première heure, terminé. » Être précis, rapide et clair dans son travail était son crédo, mais cela s’appliquait aussi à la vie privée.

    Sullivan arrivait enfin son appartement gracieusement offert par la compagnie. Ce n’est seulement qu’ici que le spectre voulait enlever son équipement. Dans la pièce dédiée à tout ce qui concernait la guerre, il commençait par enlever ses coudières et ses genouillères abimées par le temps et les chocs. Ensuite, doucement et consciencieusement, son gilet pare-balles soigneusement déposé sur un mannequin comme on en trouve dans les boutiques de prêt à porter. Le masque retiré, une courte chevelure châtain, presque rosée s’arrêtant en haut de la nuque, reprenait sa liberté. Et ce visage… Ce visage n’était pas celui d’un vétéran de guerre, d’un vieux de la vieille, mais celui d’une femme de moins de trente ans. Sullivan ne l’avait dit à personne que ce soit à ces alliés, seul le président était au courant, tous pensaient qu’il ne s’agissait là que d’une recrue masculine comme tant d’autres. C’était le premier rempart d’une protection méticuleusement créée. Pas pour se protéger directement, mais pour garder dans l’ombre d’autres secrets inavouables.

    Ses yeux verts amande semblaient presque briller dans cette salle peu éclairée. Si dans son travail la notoriété la laissait totalement indifférente, dans la vie privée cela était pareil. Elle ne désirait donc pas être impeccable. Rose, de son vrai prénom se trouvait banale sans être laide. Physiquement parlant, c’est une jeune femme qui se trouve dans de la norme, celle qui sait n'être qu‘une passante dans la rue. Nul besoin de maquillage, d’attirail sophistiqué, son désir premier était de passer inaperçue, avoir le moins de regard possible rivé sur elle. Une proie sait se camoufler, un prédateur doit être d’autant plus discret pour garder sa place dans la « chaîne alimentaire ».

    Elle enlevait sa combinaison, laissant de ce fait apparaître les formes de sa poitrine. Elle n’a pas un aspect exagéré comme la majorité qui pense que plus c’est volumineux, mieux c’est. À ce niveau, elle était clairement en deçà de la norme. En réalité, ça l’arrangeait beaucoup, en plus de ne pas la gêner, elle restait ainsi discrète et pour tout dire, c’était à mille lieues de ses préoccupations. L’avis que l’on pouvait avoir à son sujet lui faisait autant d’effet que de savoir pourquoi le ciel est bleu.

    Étant souvent en combinaison ou ne sortant que de nuit, sa peau était blanche sans être blafarde. Elle n’attirera pas l’attention grâce à cela non plus, c’est comme si elle avait été faite de façon à rester dans l’ombre quoiqu’il advienne. Elle s’habillait sobrement, un haut en dentelle noire et au col échancré. Sa veste, quant à elle, est plus élaborée sans faire dans l’extravagant. Deux tons, noir et blanc cassé. Elle a un col en v qui se plie dans la nuque. Il n’y a que deux boutons pour la fermer, le reste est plus clair, notamment tout ce qui est brodé à la main ici et là comme sur les manches. Celles-ci sont retroussée, une habitude, Rose est une travailleuse. Pour continuer sur la même note, elle se vêtit d’un jean noir ainsi que des chaussures à talon assez simples. Elle n’avait pas besoin de courir, sauter ou même d’être très silencieuse une fois qu’elle n’est plus à la Shin-Ra. Sa seule envie était de rester élégante malgré tout. C’est pourquoi elle ajoute un léger verni à ongle rose et un fin collier en or.

    Rose se dirigeait vers le salon où se trouvait Éric, son frère. « Alors, tu l’as trouvé ? » Il était à peine plus âgé malgré les quelques cheveux grisonnants et il avait l’air attentionné à l’égard de sa sœur. « Oui, je vais le voir ce soir. » Éric semblait perplexe. « Tu es sûre d’avoir tout ce qu’il te faut ? Ce n’est pas trop tôt ? » Rose serrait les poings, son visage devenait plus sombre. « Les preuves sont accablantes et si je n’agis pas ce soir, il sera emprisonné et n’aura pas la sentence qu’il mérite… » Son frère n’ajoutait rien tandis que Sullivan enfilait sa paire de chaussure. Elle retourna dans son armurerie, des fusils d’assaut, des explosifs, elle avait l’embarra du choix, mais elle ne prenait aucune de ces armes. À la place, elle ouvrit un petit tiroir pour y prendre quelque chose qu’elle plaça dans son sac à main. Elle était prête.

    Sullivan s’apprêtait à entrer sur la même plate-forme qu’en début d’après-midi. Bien qu’il fasse nuit, des hommes y travaillaient encore. Elle utilisa une carte d’accès volée et non traçable. Ce sont des passes qui sont généralement donnés aux différents directeurs des plateformes, Rufus Shinra ne pouvant être présent partout à la fois. Rose entrait sans être inquiétée, elle allait seulement prendre les couloirs les moins fréquentés, passer par là où elle risque d'être le moins visible possible. Après une quinzaine de minutes à déambuler dans les allées de la base, elle arrivait devant une cellule sans fenêtre ni barreau. Elle ouvrait l’épaisse porte métallique dans un grincement strident si fort qu’elle fit une grimace. Au fond, accroupi dans un coin, le change-forme qui était dans un état pitoyable. « Comment tu vas t’y prendre pour le sortir de là ? » C’était Éric, présent lui aussi. « Ça, c’est mon affaire. » Le polymorphe restait où il était, quelque peu apeuré. Rose s’approchait de lui lentement, le regard froid bien que ce soit l’opposée de ce qu’elle voulait lui faire ressentir. « Ne t’inquiète pas, je vais t’aider à t’enfuir, mais il faut que tu fasses ce que je te dis. » Il n’a pas réfléchit et s’est levé d’un bon, une occasion comme celle-ci n’allait sûrement pas se reproduire. Comme pour entrer sur la plateforme, ils ont pris des chemins détournés sans âme qui vive. À l’extérieur, un vaisseau les attendait, celui de Rose. « Grimpe. » lui dit-elle fermement. Il s’exécuta et à peine entré, il sentit une douleur à la nuque. Sullivan venait de lui administrer un puissant sédatif pour animaux. Idiot… C’est ce qu’elle pensait de lui.

    À son réveil, le change-forme se trouvait allongé sur une table, enroulé dans du film plastique. Il tentait de se débattre, mais c’était peine perdue. Toute la pièce était couverte de bâche, il y avait de nombreuses photos de jeunes enfants et devant lui, Rose avec un visage dur, les sourcils froncés et le regard plein de dégoût. « Qu’est-ce que je fais là ?! Détachez-moi ! » Il hurlait à la mort, la voix hargneuse, mais ici personne ne pouvait l’entendre. Éric arrivait et murmurait à l’oreille de sa sœur. « Tu es sûre qu’il est coupable ? » Rose ne bronchait pas, les bras croisé et le regard plongé dans celui qui était tombé dans son piège. Le peu de lumière qui restait en lui allait bientôt disparaître. « Je connais le code. » Sullivan décroisa les bras en attrapant des ciseaux sur une étagère, elle s’approchait du visage du polymorphe. Elle lui coupa une mèche de cheveux, méthodiquement. Rose la scotcha, après l'avoir lavée. dans un large livre aux pages vierges qui avait déjà d’autres mèches de cheveux. Chaque mèche avait été aspergée d'une touche de parfum différente à chaque fois, elle les reconnaissait au nez en un instant. « Vous êtes folle à lier ! » Elle attrapa sa tête en plaquant sa main sur son front et pointant toutes les photos. D‘une voix étonnamment calme, elle lui répondait. « C’est ce qu’ils t’ont dit lorsque tu les as violé ? » Il fermait les yeux, des fines larmes coulaient sur ses joues. « Je ne voulais pas… Je ne sais pas me contrôler… Pitié, pardonnez-moi ! » Elle attrapait un grand couteau parfaitement aiguisé. « C’est bien pour ça que je dois t’empêcher de recommencer. » Elle levait les bras, les deux mains serrées sur le manche de son couteau. Tétanisé, l’homme écarquillait les yeux, il ouvrait la bouche sur le point de parler, mais Rose lui planta la lame en plein thorax. Le rituel était fini, sa respiration état lourde et lente, elle était soulagée, presque en transe. Il ne lui restait plus qu’à se débarrasser du corps. Elle referma la plaie avec précaution et nettoya tout le corps effaçant toute trace d’ADN qu’elle aurait pu laisser sur lui. Elle emmena la dépouille dans un lieu peuplé en journée, mais totalement désert à cette heure-ci. Sullivan joignit les mains du polymorphe autour d’une rose et elle posa un pétale sur chaque paupière.

    Rose une fois rentrée chez elle observait la collection qu’elle avait créée. Il y avait une vingtaine de mèches de diverses couleurs et tailles. Elle prit l'ouvrage pour le cacher sous une latte du parquet de sa chambre. « Il semble que tu avais raison, Rose. » Elle souriait, sa pulsion s’était calmée. « En effet. » Lui dit-elle, mais en réalité, elle était seule dans cette pièce, comme elle l’avait été avant de partir... et sur la plateforme, il n’y avait qu’elle et le polymorphe. Rose se parlait à elle-même, son frère n’était pas là et elle en avait conscience…


    Spoiler :


Histoire

    Traumatismes.


    L’endroit était calme, un vieil entrepôt de la Shin-Ra avec de gigantesques containers colorés. C’était une belle journée à ne point en douter, enfin pas pour tous le monde. Gilles Ocaran faisait partie de la milice et il était aujourd’hui de service. Toute son équipe était avec lui, ils attendaient non loin de là. Gilles avait reçu une information de son indic, une femme. Ils cherchaient à démanteler un réseau de stupéfiants, il devait y avoir une importante transaction dans les dix minutes. Le sergent Ocaran regardait nerveusement sa montre toutes les deux minutes, jouant machinalement avec ses doigts. C’était sans doute l’affaire la plus importante qui lui avait été confiée jusqu’à lors, il n’avait aucunement le droit de la rater. Un énième coup d’œil sur le cadran, quelques minutes de retard, il n’y avait personne à l’horizon… « Qu’est-ce qu’on fait sergent ? » Le second de Gilles, cinq ans plus jeune et surtout le plus impatient de l’équipe rajoutait du stress à son supérieur qui, d’une voix faible ne masquant pas sa nervosité lui répondit. « On attend encore quinze minutes… »

    Ils ont attendu vingt minutes, cinq de plus que prévu et toujours aucun signe de mouvement. « Sergent, soit notre couverture est tombée, soit votre indic s’est payé votre tête ! » Dit-il d’une façon arrogante. Gilles se décomposait sur place, il était certain que son information était juste, ce n’était pas normal. La voix dure, il ordonnait à ses hommes de rester sur place le temps qu’il aille vérifier de lui-même. Il sentait battre de plus en plus son cœur à chaque pas, si fort qu’il pouvait l’entendre. Il sortait son arme de poing, il avançait doucement vers un container à l‘intérieur duquel devait se produire l’échange. Il posait sa main sur l’ouverture métallique et d’une main, il dégagea l’entrée suite à quoi il resta figé, le visage empli de stupeur, la bouche grande ouverte. La peur commençait à l’envahir, il fit un pas en arrière, mais en tant que Sergent, il devait rester fort. Il hurla à ses collègues le plus fort possible, la voix légèrement graveleuse. « Appelez les secours ! Vite ! »

    Gilles entra à l’intérieur, ses pieds baignait dans un épaisse et gigantesque flaque de sang. Toutes les parois en étaient recouvertes, du sol au plafond et cette odeur… Cette odeur était indescriptible, celle de la mort. Gilles eut un haut le cœur qui avait bien failli lui faire vomir ses tripes. C’était dégueulasse, horrible, pire que tout ce que l’on pourrait imaginer, un véritable carnage. Il y avait un corps mutilé d’une manière barbare, cette vue monstrueuse à elle seule aurait pu suffire à faire s’évanouir beaucoup d’homme. Gilles tenait tant bien que mal, balayant l’air des mouches qui s’approchaient avec l’odeur de la putréfaction. Il ne retiendra de cette journée que trois choses, c’était une boucherie sans nom. Il allait ressortir quand il a vu le visage de la femme étendue sur le sol. Elle était presque méconnaissable tant son visage avait été massacré et le mot était faible. Seul un proche pouvait la reconnaître et il était là. Il hurla de panique, de haine, d’incompréhension et il voulu fuir de se cauchemar. Il trébucha dans la marre de sang, il en était recouvert. Il tremblait en voyant les yeux vides de vie de son indicatrice, il n’y arrivait plus, il devait sortir.

    À l’instant même où il fit un pas dehors, il tomba à genoux, vomissant ses tripes. Il restait dans cette posture, il pleurait, il hurlait encore jusqu’à se casser la voix. Gilles tournait de l’œil, le choc avait été trop violent et ce lieu qui était si paisible il n’y a que trente minutes encore se remplissait d’un vacarme assourdissant. Des voitures de police arrivaient en surnombre, ils établissaient un périmètre de sécurité, ça parlait dans tous les sens et la presse était déjà présente. C’était colossal, l’affaire prenait une ampleur trop grande pour les épaules de Gilles. Mais quand un ambulancier est venu à son aide, il se releva d’un bon, le regard interrogateur vers le container. C’était comme s’il s’était remis d’aplomb en un instant, comme un chien de chasse sur une piste. Il avait entendu quelque chose malgré le brouhaha perpétuel. Gilles retournait à l’intérieur de la scène de crime bien qu’on tente de l’en empêcher. Tout au fond, se trouvait plein de cartons qu’il commençait à balancer pour dégager le passage. Derrière, toujours cette vue horrible, le sang s’était répandu jusque là, mais ce que vit Gilles était ce à quoi il s’attendait malheureusement.

    Une petite enfant pleurait, baignant de le sang, Gilles n’a pas réfléchit, il l’a prise dans ses bras avant de sortir en toute hâte. Il courrait vite pour sortir du périmètre de sécurité et l’emmener loin de tout ça dans l’ambulance. Le carnage et cette enfant, les deux premières choses que Gilles s’est rappelé toute sa vie de cette journée. La dernière, c’était que malgré l’odeur putride qui lui collait à la peau, dont il ne pouvait se débarrasser, une odeur de rose émanait. C’était la fillette qui sentait comme ça, la seule et unique touche de beauté au milieu d’une masse insupportable d’horreur.

    Durant la semaine suivante, Gilles passa les journées et les nuits à chercher le père de cette enfant, sa mère étant l’indicatrice. Introuvable et même l’enfant n’était sur aucun registre. Gilles décida de lancer une procédure d’adoption, il en eut la garde que peu de temps après. Il restait à lui trouver un prénom… Rose… Comme ce parfum qu’elle portait lorsqu’elle a été retrouvée. Gilles voulait son bien, l’éloigner de l’horreur qu’elle avait vécu, lui donner une vie meilleure. C’était peine perdue, peut-être que Rose n’avait aucun souvenir de cette journée, mais elle en restera traumatisée à jamais.

    Elle est donc devenue un membre à part entière de la famille Ocaran. Gilles, le père, Amélie, la mère et Éric, son grand frère. Le mode de vie de la famille ne s’en n’est pas retrouvée modifiée, il y avait juste Éric qui prenait son rôle de frère protecteur très à cœur. Les années qui suivirent passèrent vite, Éric et Rose faisaient des études. Elle, elle était très douée dans tout ce qui était sportif, moins dans les matières scientifiques, mais très consciencieuse. Pour Éric c'était l'inverse bon en science, moins en éducation physique.

    Éric s'occupait beaucoup de sa sœur, leur père étant la plus grande partie du temps au travail et leur mère peu présente pour ce qui est de l'affection. Rose semblait avoir un grand mal à s’intégrer avec les personnes, elle n’était proche de personne à part lui. En réalité, il jurait qu’elle ne ressentait rien, aucune émotion sauf peut-être la colère de rares fois. Elle ne souriait jamais, parlait peu et s’isolait souvent. Éric faisait tout pour l’aider et c’était pour cette raison qu’elle était le centre de son attention même ses amis passaient après elle en toute circonstance.

    À ses treize ans, Amélie est morte dans son sommeil, rien n’avait laissé présager cette mort subite. L’enterrement s’est déroulé en grandes pompes, mais là encore, Éric remarqua l’absence d’émotion chez Rose ce qui échappait totalement à Gilles. C’était comme s’il ne se passait rien pour elle, suite à cela son comportement était resté le même. Il en parla avec elle et sa réponse n’a été autre qu’elle ne comprenait pas les gens, leurs attitudes, les raisons de leur fonctionnement. Éric pensait à une forme bénigne d’autisme et il l’envoya faire des examens en secret. Tous les médecins étaient formels, même les psychologues, Rose était tout à fait normale pour une adolescente de son âge. Ils ont dit qu’elle devait être dans une crise et que très certainement, elle voyait ses amis sans qu’il ne le sache. Mais non, Éric savait qu’elle n’était pas comme les autres, elle avait bien un problème et il ne savait pas comment le résoudre.

    Éric est entré dans la police tout comme son père alors que Rose n'avait que quinze ans. Contrairement au patriarche de la famille, le travail ne prenait que peu de place dans sa vie. Il continuait à s’occuper de Rose, les activités fraternelles se multiplièrent, mais elle restait associable. Pensant bien faire, il lui a dit de feindre les émotions des gens et que peut-être qu’un jour, elle deviendrait normale. C’est ce qu’elle a fait et petit à petit, elle est devenue maître de cet art sans pour autant y comprendre quoi que ce soit. Éric était fier que cela marche, mais il n’avait rien fait d’autre que de soigner les symptômes et non la cause en elle-même. Il s’en contentait, restant toujours aussi soucieux de son état.


    Le passager noir.


    Rose était seule dans le garage depuis deux heures, la lumière entrait difficilement ici. Elle était concentrée, toute son attention était captivée, les minutes avaient défilé sans qu’elle s’en aperçoivent. La porte s’ouvrit et les ampoules s’allumèrent à l’unisson. Éric venait d’entrer, il expira de soulagement. « Tu sais que ça fait plus d’une heure que je te cherche ? » Elle ne répondait pas, continuant avec précision ce qu’elle faisait. « Rose ? » Aucune réaction, Éric commençait à trouver ça étrange. « Rose ? » Encore une fois, elle restait dans son univers. Le visage de son frère devenait plus dur, agacé. « Rose ! » Il s’est approché et a posé la main sur son épaule. Par réflexe, elle fit en bon et recula d’un pas. Éric semblait perdu, il ne comprenait pas. « Qu’est-ce que c’est que ça !? » Sur le petit bureau, quatre ou cinq rongeurs tués et découpés.

    « Pourquoi tu fais ça ? » Rose regardait les rats avec autant d’émotion qu’une personne a en lisant les boites de céréales. « POUQUOI !? » Éric masquait sa nervosité par de la colère, ce qui ne fit pas broncher Rose un seul instant. « On me dit de le faire… » Il fronçait les sourcils, qui avait pu lui mettre cette idée dans le tête ? « Qui ça ? Qui te l’a dit ? »
    Le père noël bien sûr frérot. « C’est moi, je me dis de le faire. » Éric l’attrapa par les épaules fermement. « Pourquoi, qu’est-ce qu’il t’arrive Rose ? » Elle le regardait dans les yeux, n’essayant même pas de détourner le regard, elle ne trouvait pas cela anormal et tout fait normalement, elle lui répondait. « Parce que je ne peux pas me contrôler. » Éric la secoua deux secondes, mais ce calma, il ne devait pas céder à la panique. « Ça fait longtemps ? » Non, je me suis levée ce matin en me disant : Tiens, si je tuais des animaux ? « Depuis toujours. » Éric ne savait pas comment réagir, il ne s’était jamais douté qu’elle avait un tel problème.

    « Est-ce qu’il t’est déjà arrivé de… » Il ne voulait pas poser cette question, la réponse lui faisait peur. « De vouloir faire pareil avec un humain ? » Éric fermait les yeux, il n’y avait eut que deux secondes entre sa question et la réponse, mais il avait eut l’impression qu’une heure s’était écoulée. « Oui. » C’est ce qu’il ne voulait pas entendre. Il attrapa un sac poubelle pour y mettre les cadavres de rongeur et s'en aller sans un mot, claquant la porte derrière lui. Qu’avait-il mal fait ? Il s’en était toujours occupée avec beaucoup d’attention car il savait qu’elle était fragile. Alors pourquoi avait-il été incapable de l’aider ? Il ne dormit pas de la nuit, tournant et retournant la question dans tous les sens. Il devait faire encore plus d’effort, ne pas baisser les bras maintenant.

    Le lendemain à l’aube, Éric entra dans la chambre de Rose et sans prendre de gant, il la réveilla. « Prépare-toi, on part dans trente minutes. » Et il sortit comme il était arrivé. Rose se prépara sans chercher à savoir ce qu’il se passait, le temps lui donnerait la réponse bien assez tôt. Elle arrivait dans le salon, son frère tenait un grand sac en toile. « Charge ça dans le pick-up et attends-moi, j’arrive. » Elle savait pas ce qu’il y avait dans ce sac, mais c’était très lourd, elle le chargea dans la voiture pour ensuite monter à l’intérieur et attendre son frère.

    Ils sont partis en vadrouille et sont arrivés dans une grande plaine bordée par une forêt. Éric ouvrit le sac pour en sortir des fusils de chasse. « Rose, il va falloir qu’on canalise tes pulsions. » Dit-il d’un air compatissant. Ils chassèrent toute la journée, Rose faisait ça avec application. Elle est parvenu à tirer sur un cerf. Ils sont allé jusqu’à lui s’accroupissant devant la bête agonisant. Éric tendait un grand couteau de chasse à sa sœur, c’était à elle de l’achever, de calmer ses pulsions. « Dans la cage thoracique, un grand coup et il ne souffrira pas. »

    Rose leva les bras, le couteau dans ses mains et d’un coup sec, elle planta la lame dans la chair. Elle semblait être soulagée, même joyeuse, seulement Éric pouvait le voir, elle y prenait un plaisir sadique à ôter la vie. En plus de cela, elle avait maintenant le consentement de son frère qui était terrorisé par ce qu’il lui laissait faire. « Ça va mieux ? » Lui demanda-t-il avec une pointe d’inquiétude dans la voix.
    Si tu veux savoir si je ne veux plus tuer les gens, c’est non. « Oui, merci beaucoup frérot. » Gilles en était soulagé, croyant totalement ce que venait de lui dire Rose. Il avait l’esprit plus libre, c’était un pas vers la guérison. Peut-être que cette voix en Rose, ce passager noir allait disparaître.

    Le Code.


    Ce jour là, Rose était en cours de biologie comme chaque semaine. Elle travaillait avec assiduité, une élève modèle en somme. Malgré ses aptitudes physiques, elle était souvent considérée comme une intello et rien d’autre. C’était simplement qu’elle n‘avait ni la volonté, ni la patience de faire semblant avec ses camarades de classe. Elle restait seule, travaillait et le soir elle rentrait, elle reproduisait ce schéma chaque jour. Étant peu sociable, cette étiquette lui colla à la peau.

    Cette journée avait été différente, un élève turbulent s’en prenait puérilement à Rose. Boulettes de papier en pleine face, insulte à tout va et autres ’’blagues’’ dignes d’un enfant de six ans. C’était la fois de trop, elle avait été bousculée en pleine dissection massacrant son travail. Elle attrapa son scalpel, donna un coup de pied dans le genou de cet idiot, qui tomba et du revers de la main, lui donna un violent coup. Il avait une grande balafre à la joue à cause de l’outil qu’elle tenait en main. Il tomba sur le dos et Rose lui sauta dessus hurlant comme un chien aux abois. Il a fallu deux autres élèves pour la retenir de lui massacrer le visage. Une véritable furie, c’était la première fois qu’ils la voyaient réagir comme ça. La première fois qu’ils la voyaient réagir tout simplement.

    Gilles fut appelé par le directeur pour cet ’’incident intolérable’’. Il ne manqua pas de sermonner sa fille devant la direction du lycée, mais à la maison, Éric prit sa défense, ce que ne comprenait pas leur père. Plus tard, lorsqu‘ils n‘étaient plus qu‘eux deux, Éric s’occupa de sa sœur. « Qu’est-ce qu’il s’est passé Rose ? » Sans se faire prier, elle lui répondait avec sa froideur légendaire. « Je voulais le tuer. » Ces paroles glacèrent le sang d'Éric qui trouva pour seule solution de l’amener à la chasse. Après cette journée, Rose semblait s’être calmée, mais son frère commençait à se douter que cela ne suffisait pas.

    C’est tôt un matin, quand ils étaient à la chasse qu’il commença à lui parler plus sérieusement qu’il ne l’avait jamais fait. « Rose… Je ne veux pas que tu tues, mais écoute moins bien. » Il pesait chacun de ses mots et Rose l’écoutait attentivement. « Je suis policier et j’ai accès aux dossiers de criminels… Certains échappent à la justice, soit par manque de preuve, soit par vice de procédure, enfin passons. Si un jour, tes idées noires prennent le dessus, dis-le-moi. » Elle était étonnée, il la laisserait tuer quelqu’un malgré tout ? « Pourquoi tu me dis ça alors que tu ne veux pas que je le fasse ? » Il ferma les yeux, il savait… « Parce qu’un jour tu n’arriveras plus à le contrôler et je veux être là pour te protéger. Un jour Rose, je ne serais plus là et je sais qu’il n’y aura plus rien pour te freiner. » Elle ne disait rien, il avait vraisemblablement raison.

    « Il va falloir que tu suives un code. » Dit-il d’une façon autoritaire. « Pour ? » Pour Éric, la raison était simple. « Pour ne pas te faire attraper. » Il ne supporterait pas que sa sœur soit arrêtée en tant que criminelle, de plus, leur père le vivrait très mal. C’était un policier, il savait donc comment passer entre les mailles du filet. « Un code alors que tu ne veux pas que je le fasse ? » Éric s’attendait à cette réaction, mais il avait ses raisons d’apprendre certaines choses à sa soeur. « Ce n’est qu’une question de temps avant que tu ne cèdes à la tentation. » Il avait décidé de voir la réalité en face, sa sœur était un monstre incontrôlable à ses yeux, il devait minimiser les dégâts. Il ne pouvait pas changer sa nature, mais au moins la surveiller.

    « Très important, ne t’en prends jamais aux innocents. En plus du sens moral qu’est le mien, c’est aussi parce que tu seras recherchée. Les criminels avec un passé très lourd font moins de vagues et les personnes comme moi passent vite l’éponge. » Il se sentait monstrueux de dire tout ça, mais nier la vérité ne servait à rien. « Il faut que tu saches aussi que le moindre cheveux, la plus petite goutte de sang peut nous permettre de te retrouver, même si tu n’es fichée nulle part. Tant que je serais là, je pourrais aiguillier mes collègues dans la mauvaise direction, mais ce n’est pas une raison pour ne pas faire attention. » Éric tremblait, il se sentait comme l’avocat du diable tandis que Rose restait dans une sérénité constante. « Une dernière chose… Il ne faut pas que l’on retrouve les corps… Souvent les criminels se cachent alors s’ils disparaissent, ça n’inquiète personne et sans corps, pas de meurtre, sans meurtre, pas d’enquête. » Rose savait maintenant comment agir, mais elle désirait garder une place dans l’estime de son frère bien qu’elle ne comprenne pas ça. Elle ne voulait pas le décevoir et donc, elle tentait de se maîtriser au mieux.


    SOLDAT.


    Si je voulais pouvoir me canaliser, je devais entrer dans la vie active et quoi de mieux que le piston pour ça ? Rose était avec son frère dans un vaisseau Shin-Ra pour se rendre là où se passaient les sélections. « Tu es sûre de toi ? Le SOLDAT ? Tu ne préfères pas un truc moins dur ? » L’éternelle préoccupation d'Éric pour ça sœur était là elle aussi. Sans détour, elle affirmait sa position quant à ses projets. « Oui, je pense avoir les aptitudes pour être au moins troisième classe. » Éric le savait, il ne pourrait pas la faire changer d’avis, le mieux qu’il puisse faire, c’est montrer où cela se passe, mais Rose avait été claire, elle ne voulait pas que l’on sache qu’ils étaient de la même famille. « C’est quoi tout cet attirail ? » Rose était dans une combinaison, elle avait un gilet pare-balles et tenait un masque dans ses mains. « Je ne veux pas qu’on me juge différemment parce que je suis une femme. » Je ne comprenais pas le comportement des personnes qui rangeaient les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. Plus j’essayais de savoir et moins c’était clair pour moi. Si je ne saisis pas ce fonctionnement, les faits sont tout de même là et j’en avais connaissance.

    Rose avait créé cet équipement à partir d'un schéma conceptuel qui se trouvait dans la chambre de son père. Si c’était incomplet et qu’il y avait des erreurs de calculs, elle avait rattrapé ça, mais sans le prototype de base, elle n’y aurait pas réussi. Elle avait décidé de ne pas se concentrer uniquement sur ses capacités physiques, mais d’y mêler aussi la technologie. Après tout, rien ne l’empêchait et c’est grâce à la technologie que la Shin-Ra a pu créer des armes et des vaisseaux. Si elle n’était pas sûre de se démarquer par ses aptitudes, elle voulait faire une forte impression, parfois cela suffit à faire pencher la balance. « On y est. » Le vaisseau se posa dans une gare aérospatiale, Rose était déjà prête à descendre. « Tu es sûre que tu ne veux pas que je t’accompagne ? » Sans prendre de gant, elle lui répondit sèchement. « Oui, je suis assez grande. » Elle remarquait la pointe de déception dans le regard de son frère. Ça ne lui faisait ni chaud, ni froid, mais pour lui, elle changea son comportement. « Mais merci, j’apprécie ton aide, frérot. » Il semblait déjà plus heureux. J’ai aussi appris le pouvoir des mots, un simple « frérot » et tout devient plus simple, si c’était aussi facile pour tout le reste…

    Rose sortait du vaisseau le visage couvert, aujourd’hui elle était un homme et son nom est Sullivan. Il s’approchait d’un groupe de personnes qui attendaient eux aussi le début des épreuves du SOLDAT. Il se rangea avec eux, peu de temps après, un instructeur âgé est arrivé. D’une voix terriblement grave et portante, il mit carte sur table d’entrée de jeu. « Ne comptez pas sur moi pour vous ménager ! » Il s’est mis à faire les cent pas, les mains dans le dos, devant les éventuelles futures recrues tout en les fixant avec arrogance. « Vous voulez être des SOLDATS ? Vous faites pas d’idée, sur la vingtaine que vous êtes aujourd’hui, ça sera un exploit si deux d’entre vous sont acceptés ! » Une des personnes présentes prenait ça à la rigolade et l’instructeur le remarqua très vite. « Toi là, c’est quoi ton nom ? » Lui dit-il toujours aussi sèchement. « John McClane ! » Répondit-il fièrement. Sans afficher autre chose que de la fermeté, l’instructeur allait montrer ce qu’il attendait d’un futur SOLDAT. « Tu es recalé tu peux rentrer chez toi et pleurer dans la jupe de ta mère… Et j ne plaisante pas ! » Suite à cela, il se plaça devant tout le monde, arrêtant d’aller et venir. « Nous voulons de vrais hommes avec des nefs d’acier, des gars qui savent se tenir et qui n’discutent pas. Ce que vous aurez à faire en plus d’être excellent, c’est de fermer votre gueule et d’obéir. Si vous en n’êtes pas capable, vous pouvez déjà foutre le camp. » Les choses étaient claires, tous sont restés, prêts à se lancer à corps perdu dans la bataille.

    « Cette année, on l’a joué cool, on a séparé tout le bazar en différentes parties. Simplement parce que certains sont plus doué en magie, d’autre en force pure et ainsi de suite. Faut pas s’leurrer pour autant, si vous serez confrontés à des défis qui vous correspondent, ils seront d’autant plus difficiles à surmonter. Je vous l’ai dis et je le répète, on veut la crème de la crème, vos lacunes seront surtout comblées grâce au travail d’équipe si vous arrivez jusque là bien sûr. » Sullivan avait choisi les armes à feu comme domaine de prédilection ainsi que les lames courtes, se basant sur sa dextérité plutôt que sur la force.. Il avait de l’expérience grâce à la chasse ou parfois il traquait le gibier avec un simple couteau. Il n’était juste pas encore habitué aux armes automatiques, mais il savait que ça viendrait.

    Go ! Son parcours commençait sans la moindre indication, mais c’était simple à deviner. Sullivan devait tirer sur les cibles ressemblant à des terroristes, un classique. C’était simple, il arrivait à sauver les « otages », il était seulement limite au niveau du temps accordé. Très vite, il remarquait qu’il ne restait que trois minutes pour arriver au bout en ayant enrayé toute menace. Trois cibles se levèrent, deux coups de feu. Sullivan avait tiré dans la tête du premier ennemi et dans l’épaule de l’otage, la balle avait traversé pour éliminer le second ravisseur. Blessé, certes, mais la vie de l’otage avait été sauvée. Il est arrivé alors qu’il restait moins de trente secondes, ou du moins, c’est ce qu’il pensait.

    Un première classe est arrivé de nulle part propulsant Sullivan plusieurs mètres plus loin dans un talus. Il avait déjà été pompé de son énergie avec le parcours et là, il devait se battre contre quelqu’un de beaucoup trop fort. Il se releva avec souplesse attrapant une arme du poing pour viser l’adversaire. Une salve de trois balles, mais les projectiles ont été déviés par l’épée du SOLDAT. Sullivan activa la fonction d’invisibilité de son équipement. Il remarqua bien vite les empruntes qu’il laissait dans la terre, il restait localisable. Sullivan mit son masque en mode vision thermique avant de lancer un fumigène. L’avantage était de son côté maintenant et ne pas en profiter serait stupide. Il fit le tour de sa cible lentement pour arriver par derrière, une fois à un mètre, Sullivan faucha les jambes du SOLDAT pour le mettre à terre et le braquer. Il pensait en avoir fini mais c’était sans compter le sort de feu qui le poussa à reculer suivit d'un sort d’air qui le propulsa une fois de plus. Ce coup l’avait mi k.o… S’il était capable de se relever, il pouvait d’ores et déjà oublier le combat.

    L’instructeur avait raison, le test était loin d’être à la portée de tous… De nouveau dans les rangs, Sullivan se rendit compte qu’ils avaient tous échoué, aucune exception. L’instructeur pointait du doigt deux personnes et sans cérémonie, il lança. « Vous deux, vous voila SOLDAT de troisième classe. » L’instructeur se mit au garde à vous en voyant trois hommes approcher ou plutôt un home accompagné de deux garde du corps; Rufus Shinra. Ce dernier murmura à l’oreille de l’instructeur qui se mit à observer Sullivan. « Toi, le chaperon noir, approche. » Sullivan s’approchait pour arriver à son niveau. « Pouah, tu cocottes comme une femme ! C’est quoi ton nom ? » Il avait mis un peu trop de parfum, c'est vrai et depuis ce jour, il en met moins, que ça ne devienne pas un handicap. « Sullivan, monsieur. » L’instructeur acquiesçait tout en faisant la moue pour ensuite reprendre son visage sévère. « Bien, monsieur le Président veut te parler. »

    Sullivan alla auprès de Rufus devant lequel il se mit au garde à vous. « Monsieur le président ! » Cet homme avait quelque chose d’étrange, il avait l’apparence d’une belle personne, mais cela semblait cacher des choses bien pires. « Sullivan, j’ai vu votre prestation, il y a du potentiel, cela ne fait aucun doute. Vous pouvez enlever votre masque ? » Il fallait que ça arrive à un moment ou à un autre même si Sullivan préférait encore garder son identité secrète. Toujours est-il qu’elle semblait avoir fait ses preuves. « Je ne préfère pas monsieur, pas ici. » Ne pas obéir pourrait lui valoir de ne pas être accepté, mais il voulait que seul Rufus soit au courant, un bête caprice. « Bien, déposez vos armes et venez avec moi. » Sullivan obtempérait, posant les armes prêtées pour le test et suivait le président, accompagné des gardes du corps. Arrivés devant une porte, Rufus fit signe aux Turks de les laisser et une fois à l’intérieur, il redemanda à Sullivan de se démasquer. « Une femme ? Bien, maintenant que je sais à qui j’ai à faire, je peux donc vous annoncer que vous devenez SOLDAT de troisième classe. » Rose remercia son supérieur qui semblait ne pas avoir fini. « Vous devez-vous demander pourquoi j’accepte votre condition, je suis souvent dans le secret malgré le peu de confiance que je peux inspirer. Faites en sorte d’être un bon SOLDAT, il ne me faudra que peu de temps pour avoir ce que je veux de vous si l’envie me venait de fouiller votre vie. » Tout ceux de la Shin-Ra semblaient être des personnes douées pour l’intimidation, tout comme l’est la compagnie en elle-même…


    Émancipation.


    Ce n’était pas une bonne semaine, Rose en avait bavé pour ne pas avoir de grande avancée, mais le pire était la nouvelle annoncée par son père. Éric était à l’hôpital pour une maladie inconnue. Elle est allée le voir sans attendre, son état semblait stable, à vrai dire, Éric semblait simplement un peu fatigué, rien de plus. Rose était inquiète, il n’y avait que pour lui qu’elle était capable de montrer des émotions. Son visage restait de marbre, mais l’angoisse était bien là et son frère pouvait le sentir. « Ne t’inquiète pas, je serai bientôt remis sur pieds. » Elle lui sourit, quelque chose d’extrêmement rare.

    Son état ne s’améliorait pas au fil des jours, bien au contraire. Ses yeux devenaient rouges, il avait la peau très pâle et peinait à respirer. C’est un jour où il était plus désespéré que jamais qu’il attrapa le bras de sa sœur. Les larmes aux yeux, il la regardait avec insistance, les mots avaient du mal à sortir, son souffle était difficile. « Aide-moi… » Rose ne savait pas quoi faire, bien sûr qu’elle voulait l’aider, mais comment ? « L’infirmière… » Rose clignait de yeux ne comprenant pas. « Tu veux que j’appelle l’infirmière ? » Après une violente quinte de toux il fit non de la tête. « Elle est en train de me tuer… Empêche-la… » Là façon dont il lui demandait ça était sans équivoque, ce qu’il avait toujours voulu maîtriser chez sa sœur… Aujourd’hui, il voulait qu’elle le fasse et elle l’avait bien compris.

    Tout ce que Rose avait de l’infirmière était son visage, il lui en fallait plus. Elle n’avait pas l’intention d’agir dans l’hôpital, c’était bien trop fréquenté et très difficile. Elle a donc attendu la nuit, qu’elle parte de son lieu de travail pour la suivre. Il faisait sombre et froid, elle se dépêchait donc de rentrer chez elle sans faire attention à ce qui l’entoure. L’infirmière entrait dans une maison où l’attendait un homme, son conjoint certainement. Rose savait déjà qu’il y avait peu de chance qu’elle le fasse ce soir, elle rentra à son tour chez elle.

    Le lendemain matin de bonne heure, Rose était retournée jusqu’à cette maison avant qu’elle ne s’éveille. Le premier à se lever était l’homme qui après un petit déjeuner s’empressa de partir. Une heure après, c’était au tour de l’infirmière qui opérait de la même façon. Lorsqu’elle sortit de la maison pour aller à l’hôpital, Rose fit de même pour aller voir son frère. Ce dernier était endormi, elle n’osa pas le réveiller, son état se dégradait encore. Elle se sentait impuissante, mais bientôt les choses allaient changer, elle voulait suivre le code, ne pas se faire attraper.

    Surlendemain, même schéma, encore de l’observation et Rose pouvait voir que ceux qu’elle épiait agissaient pareillement que la veille. Ils étaient ancrés dans une routine ce qui simplifiait les choses. Elle retourna de suite à l’hôpital voir Éric qui, cette fois, était réveillé. « Demain tu seras sauvé. » Lui dit-elle sans cacher sa joie qui n‘était pas seulement celle d’aider son frère, mais celle de libérer ses pulsions. Tout ce que Rose avait enfouit au fond d’elle allait sortir, prendre vie, elle allait pouvoir s’affirmer tout en restant dans l’ombre.

    Rose s’était préparée, elle avait mis des gants noirs, portait une sacoche dans une main et dans l’autre un rouleau de bâche en plastique transparent. Elle a attendu que l’homme s’en aille pour s’approcher de la maison. Elle sortit de sa poche deux fins outils en acier, elle s’en servit pour crocheter la serrure sans l’abîmer. Rose entrait en silence, il lui restait une heure avant que l’infirmière ne se lève. Silencieusement, elle fit un tour d’inspection dans la maison, finalement son attention fut captivée par le garage. Elle déroula les bâches qu’elle accrocha aux murs, plafond et sur le sol avec attention, couvrant absolument chaque partie de la pièce. Elle posait sa sacoche avant de se diriger vers la chambre de l’infirmière. Rose s’avança du lit avec une seringue à la main, elle contenait un tranquillisant pour animaux. Elle l’avait pris des cartouches qu’elle utilisait à la chasse avec son frère.

    Elle piqua l’infirmière au cou avant de la transporter péniblement jusqu’au garage. Rose la déposa sur une table et l’enroula dans du film plastique pour la maintenir fermement dans cette position. Elle attendit qu’elle se réveille avant d’en finir. « Combien de personne as-tu tuées avant de t’en prendre à mon frère ? » L’infirmière secoua frénétiquement la tête essayant de se libérer et sans répondre. Après plusieurs tentatives de la part de Rose et sans obtenir ce qu’elle voulait, elle décida qu’il était temps. Elle attrapait sa sacoche pour l‘ouvrir à plat. Elle avait l’embarras du choix entre différentes lames plus ou moins grandes, mais dans un état impeccable et très bien aiguisées. Elle les avait obtenues grâce à la Shin-Ra qui offrait un choix incroyable d’armes.

    Elle saisit alors un couteau à lame moyenne et elle se souvenu d’une phrase de son frère. « Dans la cage thoracique, un grand coup et il ne souffrira pas. » Ce n’est pas parce que Rose avant envie de tuer, que cette personne s’en était prise à son frère qu’elle allait la faire souffrir pour autant. Elle leva les mains au dessus du corps de l’infirmière, respirant lourdement, savourant ce moment tant attendu. Rose ferma les yeux pendant une minute entière, elle hésitait à franchir le pas car elle savait qu’il n’y aurait pas de retour en arrière. Dans une certaine mesure, elle savait qu’elle ne tiendrait pas longtemps avant de craquer et elle voyait là, le moyen d’aider son frère. D’un violent cou sec, elle planta le couteau, grognant presque comme un animal. Elle restait dans cette position, les mains toujours sur le manche, ça y est, elle avait tué un humain, il lui fallait quelque chose pour se rappeler à jamais de ce moment, un trophée. Elle n’a pas eu à réfléchir, c’est venu tout seul, une mèche de cheveux. Elle se débarrassa du corps le démembrant avec précaution, l’enfermant dans plusieurs sacs poubelles. Elle suivait le code de son frère avec attention. Elle jeta les sacs à partir de son vaisseau dans l’espace, les laissant voguer dans le néant infini.

    Direction l’hôpital pour retourner auprès d'Éric et lui annoncer qu’il était sauvé. Comme s’il s’agissait d’un signe, son état semblait s’être amélioré. Maintenant que personne ne pouvait le nuire, il ira très vite mieux. Rose lui raconta que l’infirmière ne lui ferait plus de mal, que c’était fini. Éric en avait les larmes aux yeux, mais au fond de lui, il était triste d’avoir demandé ça à sa sœur. Il n’avait jamais combattu le monstre qui était en elle, mais lui a permis de le rendre plus difficile à combattre. Il éclatait en sanglot tout en lâchant péniblement un « Merci. » Il ferma les yeux et les machines se sont misent à s’affoler. Le personnel médical est arrivé en vitesse pour enter de le ranimer en vain… Il était mort devant Rose sans qu’elle puisse y faire quoi que ce soit, elle avait agit trop tard. Sans rien montrer de sa tristesse, elle s’en est allée.

    Les jours, semaines et mois qui suivirent ont été difficiles. Rose n’avait plus son frère, son pilier, son garde-fou. Désormais seule, elle devait se débrouiller d’elle-même. Elle quitta le domicile familial, jamais elle n’a été proche de son père et elle voulait s’éloigner de tout ce qui lui faisait penser à son frère. A la Shin-Ra, les missions se sont multipliées, elle a parfois été amenée à tuer des gens, mais elle n’avait pas cette même satisfaction que lorsqu’elle choisissait ses proies. Il lui fallait un rituel, un trophée, il n’y a que comme ça qu’elle savait qui elle était. Après un certain temps, elle se concentra sur un type de personne en particulier, ceux qui avaient ruinée la vie d’enfants, que ce soit par viol, meurtre ou toute autre chose. Elle projetait son histoire à travers cela, ce qu’elle était, c’était à cause du massacre le jour où elle a été retrouvée. Elle ne se souvenait pas de ça, elle ne savait pas qui était sa mère biologique, mais c’était ancré en elle et de cette manière, elle trouvait une certaine vengeance.

    Avec le temps et le manque de son frère, elle se mit à lui parler, comme certaines personnes parlent à des proches dans un cimetière. Sauf que très vite, Rose le voyait, il n’existait pas réellement, mais ils interagissaient ensemble. Une projection mentale en quelque sorte qui continuait à lui donner des conseils. La seule chose qu’elle a fini par modifier dans son code, c’était le fait de cacher le corps. En effet, elle exposait ses victimes aux yeux de tous, une rose dans les mains, un pétale sur chaque œil. Rose avait le désir de les punir, que les gens voient leurs crimes en plus d’assouvir ses pulsions.

    Sullivan avait maintenant vingt-six, il était aussi première classe maintenant avec sa propre équipe. La plupart usait, tout comme lui, d’armes à feu, mais il y avait aussi de la magie, d’autres qui privilégiaient la force. Sullivan se basait sur le maniement de toutes les armes possibles, la souplesse et même la création d’explosifs. C’est dans cette unité que le nom de Spectre de la Rose lui a été affublé, usant de son équipement d’invisibilité plus ou moins souvent.

    Après plusieurs faits d’armes, Rufus Shinra demanda à Sullivan de venir dans son bureau. Il avait une proposition à lui faire et comme il lui avait dit en montrant qu’il pouvait faire pression, il n’avait pas vraiment le choix. Toutefois, ce que lui a dit le président lui plaisait, Sullivan deviendrait plus qu’un simple SOLDAT. Son domaine d’affectation se situe entre les SOLDATS et les Turks, il pouvait recevoir des missions variées qui ne lui auraient pas été accessibles autrement. Dans ce cas-ci, il agirait seul, sans son unité et plus intéressant encore, quand il jugera nécessaire d’agir pour le bien de la compagnie, il n’aura pas besoin d’attendre les ordres. Rufus savait Sullivan très obéissant et il comptait là-dessus, ça cachait quelque chose, mais il ne savait pas encore quoi.


Questions


    1) Votre personnage est-il capable d’aimer, d’avoir une relation ?

    Sullivan a du mal à comprendre les sentiments humains, mais les feint tout de même, avoir une relation est donc possible bien que l'amour sera certainement à sens unique.

    2) Si l’esprit de votre personnage s’incarnait en un animal mythologique ou chimérique ou réel (nuances acceptées). Que serait-il ?

    Une pieuvre

    3) Qu’en est-il de la fidélité et de l’esprit de camaraderie de votre personnage ?

    Camarade un jour, camarade toujours. Avec une exception cependant. Si l'accomplissement d'une mission nécessite la mort d'un ennemi, il mourra. S'il s'agît d'un ancien allié, tant que celui-ci n'est pas un traître, alors il subsistera une cer
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    Bon...

    Salut salut.

    Je vais énumérer un peu toutes les erreurs et maladresses de ta fiche.

    D'abord, si l'orthographe est bonne, la conjugaison est assez bof... Enfin, ça va encore mais en général, dès qu'il y a une forme de passé simple plus difficile, tu te plantes.

    "Il se souvenu" Non, c'est "Il se souvint". "souvenu" est le participe passé de "se souvenir". C'est pareil pour le verbe "venir", le passé simple est "il vint" et le participe passé "venu".

    Ensuite y a une concordance des temps parfois douteuses, quand tu passes directement de l'imparfait au présent dans la même phrase... Pas d'exemple mais j'ai vu deux trois fois l'erreur.

    Mais le plus regrettable, ce sont tes maladresses... Et même si c'est très dur de n'en faire aucune, ce sont souvent elles qui te font rater le grade que tu vises (surtout dans ton cas). Ici, par exemple... Quand, dans le physique/caractère, tu révèles que ton personnage est une fille...

    Ok, super moment... Quand j'ai lu ça, je m'y attendais vraiment pas du tout, c'était bien joué comme mise en scène. Mais t'aurais pu être encore plus choc que ça, en ne le révélant pas et en laissant le lecteur le deviner durant le physique... Et ça, ça aurait rendu ton physique presque parfait.

    Exactement le même schéma pour Eric, dans le physique...

    "« En effet. » Lui dit-elle, mais en réalité, elle était seule dans cette pièce, comme elle l’avait été avant de partir... et sur la plateforme, il n’y avait qu’elle et le polymorphe. Rose se parlait à elle-même, son frère n’était pas là et elle en avait conscience…"

    Je m'attendais pas à ce qu'Eric soit issue de son imagination... Sérieux, je me suis dit "très bon". Mais bon sang, fallait se contenter de : ""« En effet. » Lui dit-elle, mais en réalité, elle était seule dans cette pièce, comme elle l’avait été avant de partir..."
    Et t'aurais compléter avec l'histoire... Là ça aurait été génial.

    J'ai eu beaucoup de mal à commencer à lire... Faut dire que je me suis dit, et c'est légitime, "on dirait Hunk". Et je savais que ça serait pas bien différent. Alors quand je me suis lancé à la lecture, j'ai en effet pu voir tout ce qui était commun avec Hunk, en me disant "Hunk a fait une super bonne fiche, alors un personnage qui lui ressemble n'arrivera jamais à son niveau".

    Mais c'est là qu'était vraiment utile ton physique/caractère qui bien que semblable, va bien dire "Oh ! C'est pas pareil que Hunk !" et au final, j'en suis ressorti convaincu "Ca va être carrément différent".

    Alors bien sûr, j'adore pas le caractère de ton personnage, tu me connais... Mais bon, je sais pas pourquoi (probablement parce que j'ai regardé Sin City juste avant)... Mais en lisant ta fiche, c'est comme si j'entendais un narrateur raconter l'histoire. Et ça j'ai adoré, tes mots sont vraiment beaux et contrairement aux autres fois, on sent que ton texte n'est absolument pas banal. En fait, j'ai envie de dire que tu devais être très inspiré parce que je ne te reconnais pas du tout dans cette fiche. T'as plus tes défauts et ton style est plus captivant. Si je ne savais pas que c'était toi, je pense que j'aurais dit que c'est Hunk qui a écrit ça... Pas par rapport avec son personnage mais parce qu'une fiche de ce style là, je vois que lui pour en être capable.

    Mais non, franchement, là c'est respectable.

    J'ai donné deux critiques à ton physique mais il est véritablement excellent...
    Et l'histoire est encore meilleure... Elle manquait juste d'un truc : Un retournement de situation, à la fin... Autre que la mort d'Eric qu'on devinait dès la fin du Physique.

    Genre je m'attendais à ce que Sullivan entende les médecins dire que la maladie d'Eric l'avait rendu complètement cinglé, qu'il devenait parano et qu'il pensait que tout le monde voulait le tuer... Et qu'avec ça, Sullivan se rende compte qu'elle avait tué une innocente qu'Eric avait simplement dénoncé sous la maladie... D'où une remise en question.

    Mais non...

    Ah et ça fait désordre de le dire maintenant mais j'ai trouvé très bien que malgré ses manoeuvres, dans le test de la shin-ra, il ne soit que troisième classe... Même si j'ai été déçu qu'à la fin, il soit encore supérieur aux premières classes.
    'Fin bon...

    Maréchal.

    Fiche validée et toutes conneries du style.
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