Avec le Joker en moi, je devenais dangereuse au même titre que tous ceux de la Congrégation de l’Ombre. Je ne savais pas quand il pouvait prendre le contrôle de mon corps ni l’étendue de sa folie. Il avait prévu de nombreux gardes fous pour pas qu’il puisse être pris come cible, mais contre moi, il ne pouvait pas grand-chose. J’avais décidé que j’étais moi-même une menace tant que j’étais dans cet état, mais je ne voulais pas en parler à Cissneï. Je ne vouais pas être rejetée comme ça, perdre la seule chose qu’il me restait.

    J’étais encore au Jardin Radieux et même si Genesis était déjà au courant de ce que j’étais devenue, je désirais que tout le Consulat sache pour la Congrégation. Je ne pouvais être sûre de cela que si je m’en chargeais moi-même, mais je ne voulais pas pour autant que l’on me voit. Il est trop tôt pour que je sois fait prisonnière ou pire, je devais aussi faire en sorte que mon infiltration porte ses fruits. Plus on est nombreux à avoir le même objectif, plus simple ça deviendrait.

    J’ai avant tout cherché un moyen de faire ça sans que l’on me voie et le meilleur moyen restait de faire une lettre où tout serait décrit en détail. La seule peur que j’avais était celle que l’on ne me croit pas. Je devais nécessairement impliquer Cissneï, si Genesis a des doutes, il pourrait alors en discuter avec elle, qui sait déjà autant de chose que moi. Ça ne me plaisait pas d’agir de la sorte, mais du peu que j’ai pu en voir, il fallait agir a plus vite avant que la Congrégation ne cause des dommages irréversibles.

    Je me sis assise sur un banc d’une place, regardant les enfants jouer avec insouciance, les adultes inquiets de tout e qu’il se passait ici. Je sortais un stylo de ma poche et faisais apparaitre une feuille de papier grâce à mes pouvoirs. Je ne savais pas quoi écrire exactement, ils devaient recevoir de nombreuses lettres de menaces, j’imagine. Le soleil sur la feuille éblouissait mes yeux que j’ai dû fermer. À cet instant, j’ai revu toutes les mauvaises images de ma vie et particulièrement la perte de mes amis, Joker et Yamata no Orochi. J’en tremblais rien que de penser à tout ça, mais c’est ce qui m’a donné la force d’écrire.

    « Consuls et consules, ce que je m’apprête à vous révéler est la pure vérité. Cissneï, boss des membres de la Lumière pourra témoigner de l’exactitude de ces informations.

    Comme Astral par le passé, un groupe d’individus émerge, son but est de répandre le chaos. Une seule chose unit ses personnes; Yamata no Orochi. Il leur promet à chacun ce dont ils rêvent contre sa libération. Ils sont donc prêts à tout pour parvenir à leurs fins, ils ont déjà commencés à agir. Ils sont tous dangereux, mais rien ne peut vous indiquer à les reconnaitre en dehors de ce que vous allez lire.

    Pour commencer, il y a une personne du nom de Raido, ancien membre de la lumière qui aujourd’hui s’approche plus des ténèbres. Son apparence est peu commune, il s’agit d’un hybride, mi-homme mi-chat. Sous ses apparences de jeune homme se cache un maître de la Keyblade formé par Maître Yen Sid en personne. Il est très talentueux, s’attaquer à lui est risqué comme pour tous les autres.

    Il y a aussi Konan, une femme qui appartient aux membres de la Lumière. Elle se sert de sa position afin d’attaquer de l’intérieur. C’est une personne facile à reconnaître, ses cheveux sont bleus et elle garde toujours une rose en papier attachée sur le côté. Elle est très rapide et se sert de l’origami pour créer des armes tranchantes et même des ailes pour ensuite s’envoler.

    Black Tears, lui aussi semble être un hybride dans le style de Raido. Il s’approche presque plus du chat et je ne sais que peu de choses à son sujet. Il est évident qu’il prend un malin plaisir dans tout ça, c’est une personne qui n’a aucun scrupule. Je ne sais pas comment il se bat, mais comme Raido, il est plus sage de ne pas se fier aux apparences.

    Il y a également un clown. Rien ne semble plus fort chez lui que la folie. Je ne connais absolument rien à son sujet, il semble tout de même très puissant et cruel.

    Une sorcière du nom de Bernkastel a aussi rejoint ce groupe. Elle n’y est allée que pour vaincre son ennui, nulle ne sait ce dont elle peut être capable.

    La personne qui semble être la moins propice à obéir à Yamata no Orochi est un pirate. Il n’a pas dévoilé son nom, mais reste reconnaissable à son bras gauche manquant et trois cicatrices à l’œil. Il se bat certainement avec son épée comme tous les pirates. Même s’il semble désintéressé, il ne faut pas faire confiance à ce genre de personne.

    Pour clore, il y a une femme qui dit être Yamata no Orochi en personne. Si c’est vrai, elle est certainement la plus dangereuse et d’elle, je ne sais rien d’autre. D’apparence, elle est la plus banale, brune aux cheveux longs.

    C’est tout ce que je sais à l’heure actuelle, si de nouvelles informations ou précisions me viennent, je ferais en sorte que vous soyez mis au courant. Ces individus se font appeler la Congrégation de l’Ombre et comme l’indique ce nom, ils n’agissent pas en pleine lumière. Ils font en sorte de rester inconnus. Je vous prie de me croire, rien de ceci n’est un mensonge. »


    Je venais de finir d’écrire et un poids sur mes épaules s’est envolé. Je me mettais volontairement sur cette liste. Je n’avais pas parlé de Joker qui restait un problème à régler de mes propres mains. Si un consul venait à tomber sur moi, peut-être que je me laisserai faire pour le bien de tous. Pour le moment, ce n’était pas encore le cas, je pouvais agir. J’ai déposé la lettre à l’entrée du dôme du Consulat et j’ai attendu plus loin. Je voulais être certaine qu’elle soit trouvée et lu. C’est que trente minutes plus tard qu’un homme s’apprêtait à sortir, voyant la lettre. Il était jeune et pourtant sa chevelure était entièrement grise, je ne pouvais pas voir ses yeux. Il avait quelque taches de peinture sur les mains qu’il s’est essuyé avant d’ouvrir mon enveloppe. Il avait tout lu d’un seul trait et il est directement retourné à l’intérieur. C’était chose faite, un consul était au courant, j’espérais qu’il allait croire mes dires. Je pouvais maintenant m’en aller, l’esprit plus libre qu’en arrivant.