La justice, vous savez, c’est un boulot de chaque jour. C’est rare les jours de congé, toujours quelque chose à faire, une jeune demoiselle à sauver, un voleur à arrêter. Les grands classiques et bien plus encore ! Mais malheureusement, même les plus grand héros ne peuvent être partout à la fois ! Et lorsque l’on est au mauvais endroit au mauvais moment … Enfin, plutôt au bon endroit au bon moment. Et bien, un matou épris de justice comme Jubei ne peut rien faire pour déjouer le destin.
Malgré la taxe du Consulat, il décida de s’aventurer dans le Jardin Radieux. Quoique, entre nous, la taxe, il sait très bien l’éviter d’un pas rapide et discret mais là n’était pas la question. L’histoire est simple, ce monde était sur le passage de son vaisseau alors pourquoi ne pas y faire un tour ? Surtout en ce beau jour où le soleil nous sourit et nous offre l’opportunité de voir des gens de tout monde proposer les meilleures gâteries au marché !
C’était l’occasion de bien manger. Pour Jubei, manger c’est sacré, un plaisir qu’il aime gouter, c’est le cas de le dire. A force de courir et faire, cela joue aussi à son eternel creux dans l’estomac. Et quand on dit « bien manger », c’est à prendre au sens propre. De part son statut d’Errant, il n’a parfois, voir jamais, le temps de se poser quelques jours à un endroit pour préparer un vrai repas ! Au lieu de ça, c’était une pomme par-ci, un bout de bacon séché par-là, et avec de la chance, c’était aussi de bonne nouille minute. De quoi vous écœuré au bout de deux pot mais ça, c’est une autre histoire.

Mise à part ce creux plus creux que les autres, il n’y avait pas de réelle raison à sa présence ici. Il n’y a pas de réelle menace au jardin, pas de Coalition, pas trop de sans-cœur, une milice qui se charge de toute agression par des gens frauduleux. Le Consulat a planté son drapeau et s’occupe bien de cet endroit, Le jardin n’a jamais été aussi Radieux depuis… une paire d’année. Mais ce n’est pas pour ça que le Consulat a une place bien précise dans son cœur. Fonder un camp, c’est très bien si il y a un vrai but à atteindre … Enfin, attention ! Jubei ne pense pas que cette organisation est inutile, elle est juste trop différente pour que le guerrier puisse adhérer à un semblant de leur philosophie. Les arts, c’est bien beau ! Sans eux, pas de loisir, pas de créativité, pas de réflexion, on doit beaucoup à l’art. Mais pourquoi … Pourquoi tant d’attention alors qu’il reste tant de misérable à aider. Si le Consulat s’alliait à la lumière pour détruire une fois pour toute ses malfaisant … Quoi, il y a déjà une alliance ? Si Jubei le savait, il pousserait presque le coup de gueule, tellement cela ne se voit pas !

Mais on s’égard, on s’égard ! Oui ! On s’égard bien vite dans cette petite ville … et du sujet aussi.
Bref, en se jour ensoleillé, un matou en veste jaune essayait de se frayer un chemin entre les passant qui se faisaient de plus en plus nombreux au fur et à mesure que l’on s’enfonçait dans le marché. Personnes de tous âges se baladaient tranquillement, se surprenant même à voir des Sherwoodiens installé à un stand ainsi que des chinois regarder avec émerveillement des souvenir d’ici. Ah, ses touristes …
Son odorat le guidait vers les bonnes choses, ne sachant pas encore ce qu’il allait préparer mais une chose est sur, une odeur bien particulière lui mettait l’eau à la bouche. Et midi n’allait pas tarder à sonner. Capuche bien baissée sur les yeux, il visita pas mal de stand en prenant ce qui lui paraissait assez bon pour finir dans un petit plat fait maison, pas à la maison. D’ailleurs, sa petite sacoche en cuire qu’il traine avec ses épées n’allait bientôt plus suffire … Au menu, il avait envie de crevette, alors va pour une salade de crevette à l’orange et assaisonnement perso’.

Quand soudain, une merveille. Une vrai merveille. Quelque chose de tellement beau, à l’odeur rafraichissante … Une pomme de merveille, ou une « Margose ». Une sorte de courge qui ne pousse que dans les climats chauds des caraïbes ! Un légume qu’il avait peu d’occasion de goutter mais qui faisait toujours sa journée. C’est rare, oui, tellement qu’il faillit se ruer dessus en voyant qu’il n’en restait plus qu’une grappe.
Il sortit sa patte de son manteau pour saisir une de ses « pomme » mais quelqu’un fut un rien plus rapide que lui. Dans son élan, il posa sa main sur celle de la femme qui prenait l’aliment en même temps que lui, celle-ci se retira bien vite, faisant réaliser au matou qu’il venait de toucher quelqu’un.

Youps, pardon m’dame !

Il leva un peu les yeux… mais ne vit rien avec sa capuche. Il releva sa capuche donc et… Oh. Oh ben ça alors ! Un brin de surprise le fit hausser les sourcils. Et son sourire gaillard se réveilla en voyant un si jolie minois. Cette jeune femme … Elégante, blonde, les cheveux tressé de cette manière si particulière en dessous du visage, ses grand yeux jaune et surtout ses tatouages sur chaque bras. Aucun doute possible mais …

… Ou j’devrais dire plutôt … Mam’selle Gorgon. J’ai tord ?

Si c’était vraiment elle ? A voir son expression, elle devait l’être. De nom et de description, beaucoup de gens connaissaient les personnes importantes de grands camps. Sans jamais l’avoir rencontré, sans trop la connaitre, Jubei avait reconnu sans problème cette figure du Consulat. Peut-être n’y avait-il pas à s’en vanter, peut-être qu’on la reconnaissait tout le temps. Dans tout les cas tout deux voulaient une pomme de merveille et rien que ce petit détail le faisait rire.

Heh Heh ! Vous êtes une connaisseuse ! Malheureusement, y a plus qu’un paquet pour deux !

Et sans interruption, une pensée lui traversa l’esprit. Une idée innocente qui n’impliquait en rien son statut ou ses compétences. Une autre jeune femme aurait été à sa place, la même idée aurait fusée et serait exprimée par la même voix grave qui le caractérisait tant.

Si vous m’la laisser, j’vous invite à v’nir manger gratuitement les meilleurs crevettes du coin ! Y est midi et ça m’ferait plaisir !