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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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LA VÉRITÉ AU-DELÀ DU VOILE.

    « Disparaissez ! » s'exclama Mila en reculant de deux pas avant de sentir le sol s'effondrer sous ses pieds et de traverser le plancher pour s'écraser un étage plus bas dans un hurlement d'effroi.

    Seuls persistaient le murmure du vent qui s'engouffrait par les fenêtres brisées du salon et le craquement du vieux bois des cloisons délabrées dans le silence morbide. Le corps de la jeune femme semblait inanimé, comme disloqué. L'habile marionnettiste de l'amour n'était-elle désormais plus qu'un pantin désarticulé ?

    ***
    La consule néophyte réfléchissait à son intitulé de mission, perplexe. Elle connaissait les courants artistiques dont lui avait parlé son supérieur, mais comment une maison pouvait-elle « être » empreinte de romantisme, de réalisme et d’impressionnisme autrement que par sa décoration ? Car en effet, la demeure qu'elle s'apprêtait à visiter n'avait jamais été habitée... Mila ne comprenait pas ce qu'elle devait faire, elle ne savait pas ce que Genesis attendait de cette mission ; elle décida donc qu'elle irait y faire un tour, y jetterait un œil et reviendrait au quartier général aussi sec.

    L'habitation ne fut pas difficile à trouver car c'était probablement la seule à être dans un si piteux état. Mila s'approcha du jardin de mauvaises herbes laissées en friches et poussa le portail entrouvert dans un grincement. Elle sentit un frisson la parcourir. Le temps se couvrait ? Il faisait pourtant beau quelques instants auparavant... Sans s'inquiéter de ce qui lui apparaissait comme un détail anodin, la jeune femme s'aventura sur le petit chemin en dalles désormais parsemé d'herbes folles qui conduisait jusqu'à une grande porte en bois humide.

    La bâtisse était loin d'avoir une apparence accueillante. Comportant environ deux étages et sûrement une cave au vu des portes fermées par un cadenas dans le jardin qui semblaient donner sur une pièce souterraine, elle n'était pourtant pas très large. Mila ne s'y connaissait pas vraiment, mais elle pensait qu'il ne devait pas y avoir plus de 40 m² par étage. D'où elle était, la brunette apercevait sans difficulté la toiture abîmée, les tuiles manquantes, les nids abandonnés... Les fenêtres visibles étaient brisées, sans exception, faisant ainsi du jardin une zone périlleuse où du verre était partout éparpillé. Certains volets étaient clos ou bâillaient, mais des rideaux masquaient la lumière de l'extérieur. Mila pouvait voir depuis le porche que leur tissu était mité et vieilli... La jeune femme frissonna à nouveau, et le vent d'hiver n'y était pour rien.

    Hésitante, elle tenta tout de même de frapper à la grande porte de sa main gantée mais ne reçu aucune réponse. Elle décida alors qu'elle pouvait considérer que la maison était vide, bien qu'elle en ait déjà été convaincue par son état extérieur. La petite brune soupira, un peu agacée. Elle avait une fâcheuse tendance à se retrouver dans des situations délicates, or ce jour-là, elle n'était pas d'humeur et vraiment pas vêtue selon les circonstances.

    Mila portait un chemisier blanc, boutonné jusqu'au commencement de sa poitrine, par dessus une jupe noire assez courte. De longs bas noirs auto-fixés, des mitaines sombres rayées de gris couplées à des gants en cuir, une écharpe en soie blanche, et des chaussures simples et pratiques montant jusqu'à ses chevilles venaient compléter sa tenue. Bien qu'elle maudisse intérieurement son incapacité à porter des vêtements pratiques, la jeune femme était plutôt satisfaite de sa tenue et, au fond, c'était ce qui lui importait le plus.

    Enfin, la consule poussa de ses faibles bras la porte qui s'ouvrit difficilement dans un terrible grincement. Elle pénétra prudemment dans le vestibule, observant attentivement ce qui l'entourait. Elle gardait une main crispée sur sa hanche où était à peine dissimulé l'étui de son arme. Pas un bruit, juste le souffle du vent... La jeune femme se détendit et prit le temps de s'intéresser plus en détail à la maison elle-même.

    Depuis l'entrée, on pouvait distinguer un grand salon où trônaient quelques fauteuils et deux canapés à gauche, et des escaliers tapissés de rouge bordeaux à droite. Mila referma les portes derrière elle - les trous béants qu'étaient les fenêtres suffisaient amplement à créer un violent courant d'air, il était inutile d'en rajouter - et se dirigea vers le premier étage.

    Jusqu'ici, en dépit du plancher moisi et de la peinture décrépie, cette maison semblait simplement être à l'abandon. Elle paraissait avoir été habitée... Mila écarta de sa main une toile d'araignée désertée par sa créatrice pour libérer un objet insolite qui l'intriguait. Cette demeure était abandonnée depuis bien longtemps à en juger par la photographie abîmée et l'ancienneté du cadre que la brunette tenait dans ses mains. Elle reposa l'objet distraitement, le retournant contre la petite table sans même s'en rendre compte.

    Mila laissait son regard la diriger, passant de la chambre à coucher à un petit bureau sur lequel s'effilochaient des dizaines de liasses de papiers vieillis avant de pénétrer, après avoir pousser les deux battants de la porte, dans ce qui semblait être une salle à manger. Comme dans un roman, une longue table couverte d'un drap se dressait devant elle. Le couvert était mis, des plats en argent et des chandeliers y étaient placés... Une épaisse couche de poussière recouvrait chacun des objets posés sur la table. La jeune femme s'approcha prudemment, retenant son souffle, afin d'observer plus attentivement. Elle distingua vaguement trois couverts avant de s'éloigner de deux pas pour reprendre sa respiration. Le moindre souffle déclencherait une vague de poussière et s'il était possible d'éviter une telle chose, Mila s'en passerait avec plaisir. A cette pensée, la jeune femme fronça les sourcils. Et le vent à travers les fenêtres ?!

    Mais rien. Elle s'approcha de l'une des fenêtres et tâta l'étoffe des rideaux. Très épais, cela semblait empêcher le vent d'entrer. Mila affichait une mine contrite, pas vraiment convaincue par cette explication. Soudain, elle se retourna brusquement... Mais rien. Elle était pourtant sûre d'avoir entendu quelque chose... La jeune femme se détourna de la fenêtre et s'approcha de la table. En s'agenouillant, elle découvrit une assiette brisée qui n'était pas là auparavant.

    « Étrange, vraiment... » Elle soupira en se redressant. « Il n'y a pas grand chose à voir ici. » ajouta-t-elle pour elle-même avant de se détourner de la table pour quitter la pièce.

    Mais lorsqu'elle posa ses mains sur les battants de la porte, ceux-ci refusèrent de bouger. Mila, les sourcils froncés, appuya plus fort, mais rien n'y faisait, la porte était verrouillée. Perplexe, la jeune femme croisa les bras et tenta de réfléchir, le flot de ses pensées étant ralenti par la sensation d'angoisse qui l'envahissait.

    Un bruit sourd. La passionnée se retourna vivement et dégaina d'instinct, mais l'arme de la jeune femme ne pointait que le vide. Cependant, elle distingua une sorte d'étiquette posée sur une des assiettes. La consule s'en approcha avec prudence, ses doigts fermement agrippés à la poignée de son Desert Eagle. De sa main libre, elle saisit le papier et observa l'intitulé de la vignette. Celle-ci était jaunâtre, vieillie, et l'encre semblait effacé, rendant la lecture de l'inscription difficile.

    « L'extase est le remède contre la raison. » lu-t-elle à haute voix après avoir finalement déchiffré l'étiquette. Elle soupira. C'était ridicule. Mila chiffonna le papier entre ses doigts et le laissa chuter au sol sans plus s'en inquiéter, ne remarquant pas les étincelles colorées qui s'en dégageaient lentement, couvrant discrètement le sol d'une nappe scintillante de couleurs.

    La porte étant close, il lui fallait trouver une autre sortie. La jeune femme parcourait la pièce à la recherche d'une seconde entrée, ou d'un objet contondant qui lui permettrait de forcer la porte. Pendant dix bonnes minutes, Mila fit le tour de la pièce, encore et encore, scrutant chaque parcelle de la salle à manger en quête d'une échappatoire. Une fois revenue à son point de départ, la jeune femme leva les yeux au ciel. Elle n'allait quand même pas devoir sauter par la fenêtre ?

    « Cela pourrait faire l'affaire ? » se demanda-t-elle à haute voix en apercevant le petit lustre accroché au plafond. Vu sa taille, elle pourrait l'utiliser comme bélier si elle arrivait à le décrocher et à le porter. Sur la pointe des pieds, elle entreprit de tirer sur l'objet de toutes ses forces, sans succès. Un peu dépitée, mais surtout ennuyée par l'idée de rester coincée dans cette étrange endroit, elle sauta et s'accrocha au lustre, espérant le faire chuter grâce à son poids.

    « C'est bien la première fois que je regrette de faire attention à ma ligne ! » marmonna-t-elle avant se balancer, toujours accrochée, en pliant les jambes afin de ne plus toucher la table. Alors qu'un craquement retentissait dans la pièce, les yeux de Mila se voilèrent sous l'effet d'un flash lumineux.

    Lorsque Mila ouvrit les yeux, elle était debout sur la table, entourée de vaisselle brisée et des nuages de poussières flottant autour d'elle. Le lustre était au sol, mais la porte avait disparu. La jeune femme palpa ses hanches lorsqu'elle réalisa que son arme avait disparu, mais elle n'était pas dans son holster. Mila, mal à l'aise à l'idée d'être sans défense, tenta de descendre de la table, mais sans succès. Ses chaussures étaient comme collées à la nappe, elle-même fixe.

    La consule songea immédiatement à enlever ses chaussures, ce qu'elle fit. Libérée de cette emprise, la jeune femme descendit de son perchoir pour s'apercevoir que la porte avait disparu et que les murs s'étaient couverts de peintures !

    « Qu'est ce que... »

    La jeune femme, sentant la panique monter, prit de grandes inspirations et tenta de réfléchir. Réalisme, romantisme, impressionnisme. Elle répétait ces mots à haute voix, cherchant à se rappeler exactement en quoi cela consistait. Elle devait rationaliser, ce qui se passait autour d'elle avait quelque chose de surnaturel et si elle cédait à la panique, elle ne pourrait plus rien faire. Rationaliser, donc.

    Il était désormais évident que le triple caractère artistique dont lui avait parlé Genesis n'avait rien à voir avec la décoration. Si le réalisme correspondait à l'univers dans lequel elle vivait... Le romantisme et l'impressionnisme seraient alors une sorte de dégénérescence de la réalité ? Même son raisonnement lui paraissait absurde. Mila n'avait pratiquement jamais vu quoi que ce soit de surnaturel. Bien sûr, son passage aux Enfers et sa mission au Château de la Bête n'avaient rien d'usuel ou de réaliste, mais elle supposait qu'il y avait une explication rationnelle à ces évènements bien qu'elle n'ait pas encore trouvé laquelle.

    Mila observa la pièce à nouveau. Elle arrivait désormais à mettre un peu de logique dans toute cette... absurdité. Il y avait définitivement quelque chose qui clochait dans cette demeure, et ce "quelque chose", quel qu'il soit, voulait visiblement lui montrer quelque chose. Et puisqu'elle n'avait aucun contrôle - ce qui avait le don de l'agacer - elle n'avait d'autre choix que de se laisser prendre au jeu. Après tout, c'était ce pour quoi elle était douée, non ?

    La consule détailla la pièce, calmée. Le mur où se tenait auparavant la porte était remplacé par une première fresque à l'aquarelle. On pouvait y voir une berge près d'un fleuve calme au soleil couchant, et au loin, des usines fumantes. Mila s'approcha et d'instinct, posa sa main sur le mur.

    Comme dans un rêve, la jeune femme se retrouva sur la berge face au fleuve. Un homme se tenait devant elle, simplement vêtu d'un pantalon, d'une chemise simple et d'un gilet sans manches. Il tentait de ramener vers lui une barque à l'aide d'une perche, mais l'embarcation ne cessait de s'éloigner, emportée par le courant.

    « Pouvez-vous m'aider ? » demanda-t-il d'une voix à peine audible. La jeune femme acquiesça et s'approcha. « Il faudrait que vous alliez dans l'eau... » ajouta-t-il, embarrassé.

    Mila afficha une mine déconfite. C'était à elle de se mouiller ? En temps normal, la brunette aurait ignoré le jeune homme et serait retournée à ses occupations, mais à ce moment précis, elle n'avait pas tellement le choix. La consule remonta les manches de sa chemise et se laissa glisser dans l'eau. La barque s'était tant éloignée qu'afin de la rejoindre, Mila du s'enfoncer jusqu'à la taille. Pousser la barque était aisé, mais le lit du fleuve était glissant, et la jeune fille ne manqua pas de chuter tête la première dans l'eau. Néanmoins, elle finit par atteindre la berge et en ressortit trempée et frigorifiée.

    L'homme la remercia et fouilla dans ses poches avant de lui tendre une pièce en argent. Mila refusa, mais devant son insistance, elle céda et empocha l'objet. Aussitôt, les contours du paysage devinrent flou, et le visage souriant du jeune homme disparu pour laisser place à la fresque murale, quoi que différente. On pouvait désormais y voir un personnage tendre un objet à une petite brune.

    Mila se tourna vers le mur suivant, tournant le dos à la fenêtre. Il s'agissait de six femmes nues, des nymphes rousses qui semblaient se détendre au bord de l'eau. La jeune femme soupira. Elle pressentait déjà ce qu'elle allait devoir faire, et cela était loin de lui plaire. Comme elle l'avait fait auparavant, elle plaça ses mains sur le mur et se retrouva projetée dans l'univers de la fresque.

    Si tout cela n'avait aucun sens, au moins Mila avait appréhendé les mécanismes qui régissaient cette étrange demeure. Les jeunes femmes riaient aux éclats et ne semblaient pas avoir besoin de son aide, ce qui laissait la passionnée perplexe. Elles étaient censées lui demander quelque chose afin de compléter le tableau, non ? Peut-être qu'elle devait agir de son propre chef, aller au-devant de leurs attentes ? Mila soupira, dépitée. Après tout, que pouvait-elle bien faire d'autre ?

    La jeune femme s'approcha des nymphes et commença à déboutonner sa chemise. Réprimant les remarques acerbes qu'elle aurait voulu leur lancer, elle continua d'enlever ses vêtements un à un jusqu'à être complètement nue. Alors la passionnée se glissa parmi ces femmes et s'immergea dans l'étendue d'eau afin de masquer sa nudité. Mila n'était pas d'une grande pudeur, mais s'exposer autant n'avait rien d'agréable à ses yeux. Derrière elle, les nymphes semblaient rire de son embarras. La petite brune se retourna alors, l'air contrit, mais au lieu de regards moqueurs, elle constata chez ces femmes des visages attendris et empreints de bonté. Alors que le malaise que la jeune femme éprouvait était à son paroxysme, l'une des rouquines saisit sa main et y déposa le fruit d'un églantier. Mila fixa l'objet, complètement déboussolée. Mais lorsqu'elle releva la tête, interrogative, le creux de verdure avait disparu, et la consule était nue dans la pièce aux fresques, ses vêtements à ses pieds.

    Mila s'approcha du tableau et ses joues s'empourprèrent du même temps qu'elle rassemblait ses affaires pour s'habiller. Entre les deux groupes de nymphes, on pouvait nettement voir une belle femme de dos, nue, l'air offusqué. Très embarrassée à la vue de son corps ainsi affiché, elle détourna bien vite le regard et passa au mur suivant, espérant en finir le plus vite possible. Mila se figea. Le mur était vierge de toute trace de peinture ! Elle ne comprenait pas, n'y avait-il pas un autre mouvement, un autre tableau à compléter ? Comment allait-elle pouvoir sortir d'ici autrement ? La jeune femme commençait à paniquer quand elle aperçu au sol une photographie vieillie. Celle-ci ne lui était pas inconnue, il s'agissait de celle qu'elle avait vaguement observé plus tôt. Elle se pencha pour s'en saisir, et le paysage changea à nouveau. Mila avait des vertiges, et il lui devenait difficile de se repérer. Elle ne tenait debout qu'à la force de ses nerfs, fixant péniblement toutes ses pensées sur une seule et même idée : sortir de cette demeure au plus vite.

    La photographie était en noir et blanc, tout comme l'était l'univers dans lequel elle se trouvait. Elle était dans un petit jardin bien entretenu dans lequel trônaient deux bancs en bois sur lesquels posaient des enfants et leurs parents. Le photographe était masqué par le rideau noir de son appareil. Mila s'approcha de lui et l'observa faire, intriguée. Celui-ci sembla sentir sa présence puisqu'il sortit vivement la tête de sous le rideau avant de lui adresser un regard désapprobateur.

    « Allez, va vite sur le banc avec les autres, je n'ai pas toute la journée ! » s'exclama-t-il agacé. « Mais je ne suis pas... » commença-t-elle avant d'être coupée par ses grands gestes lui indiquant d'aller s'asseoir. Mila s'exécuta, ne cherchant même plus à comprendre.

    « Un petit sourire ? » s'écria le photographe sans conviction avant d'enclencher le mécanisme. Mila ferma les yeux suite à la vivacité du flash lumineux qui l'aveugla. Étourdie, elle flancha et tomba au sol à genoux. Déjà, le plancher abîmé s'était substitué à l'herbe du jardin, et Mila avait devant elle trois objets chacun issus de l'un des "tableaux". Une pièce de monnaie, un gland et la photographie où elle apparaissait désormais. Pensant en avoir terminé avec cette histoire, la jeune fille se leva et se dirigea vers la porte... qui n'avait toujours pas reparu.

    « Mais c'est pas vrai ! Qu'est ce que je dois faire pour sortir d'ici ?! » s'exclama-t-elle à bout de nerfs. Cela faisait plusieurs heures qu'elle était enfermée ici et elle avait une furieuse envie de s'allumer une cigarette. S'allumer une cigarette... Une idée saugrenue sortie de nulle part s'imposa à son esprit et la jeune femme se précipita vers les objets qu'elle avait laissé au sol. Elle s'en saisit, les plaça dans l'une des assiettes et sortit son briquet.

    Quand Mila et Elinor étaient arrivées au Jardin Radieux, un érudit les avait prises sous son aile et leur avait offert savoir et éducation, chose cruciale qui leur manquait. Pendant ces longs mois, elle avait beaucoup lu, sur tous les sujets. Et à cet instant, que ce soit la fatigue ou un réflexe, l'un des ouvrages lui était revenu en mémoire. Il s'agissait d'une étude sur les poltergeists, les mauvais esprits. Le seul moyen de s'en débarrasser, du moins le seul efficace, restait le feu. Mila s'empressa alors d'enflammer les trois objets avant de s'écarter vivement.

    « Disparaissez ! » s'exclama Mila en reculant de deux pas avant de sentir le sol s'effondrer sous ses pieds et de traverser le plancher pour s'écraser un étage plus bas dans un hurlement d'effroi.

    ***

    Mila reprit connaissance quelques minutes plus tard, ankylosée, éveillée par la fumée et la chaleur des flammes qui dévoraient le bois de la demeure. Par chance, elle était tombée sur l'un des canapés du salon au rez-de-chaussée. Son bras gauche était sûrement cassé, et sa jambe droite la lançait si violemment qu'il n'était pas impossible qu'elle soit fracturée. Il lui était presque impossible de bouger, mais elle pouvait encore se concentrer malgré la douleur. Dans un ultime effort, Mila se mit à léviter et s'échappa de la bâtisse en flammes par les fenêtres brisées du salon. Une fois dans le jardin, elle se laissa tomber au sol, assez loin pour ne pas être en danger. Elle avait besoin de repos avant toute autre chose, elle trouverait un moyen de rentrer plus tard. Au moins, elle en avait fini avec cette étrange mission...
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    Mission Accomplie.

    Si le rp est très bien écrit, d'un style élégant et super régulier... Sans moments un peu plus mous... Je n'ai pas aimé plus que ça ta mission... C'est pas que ça m'a déplu mais j'ai apprécié, tout au plus.

    Non vraiment ici, je vais devoir mettre de côté une bonne fois le style, la qualité d'écriture et tout ce qui concerne la forme... Parce qu'à ce niveau là, c'est excellent et rattraper chacune de mes critiques par "sinon le style est excellent", ça va vite m'énerver alors voila, je te le dis maintenant une bonne fois pour toutes ^^.

    Le rp a selon moi quelques fautes de parcours... Certaines beaucoup moins graves que d'autres... A commencer par exemple par ce moment où (c'est assez anecdotique), elle se dit qu'elle va se servir d'un lustre comme d'un bélier pour forcer une porte... Déja je me suis demandé "et comment elle va l'utiliser son bélier, parce qu'avec 0 de force, laisse tomber pour le porter"... Ensuite je me suis dit que tu allais te servir du psychisme pour soulever le "bélier"... Mais à ce moment là, autant utiliser le psychisme directement pour forcer la porte, avec 100 t'as largement assez.
    Sans parler du fait qu'elle va s'emmerder à essayer de faire craquer un lustre alors qu'avec son psychisme, elle le décroche comme elle veut... Et c'est surtout ça, en fait, elle est tracassée parce qu'elle ne sait pas comment sortir et la seule chose qu'elle voit, c'est décrocher le lustre en se suspendant dessus... Alors qu'elle est quand même rodée avec le psychisme. Enfin bon, c'est un détail (qui m'a pris un paragraphe).

    Mais plus dérangeant, moi c'est le déroulement de la mission, quand vraiment commence le moment où elle doit "affronter" le romantisme, le réalisme et l'impressionnisme.
    Ce qui m'étonne, c'est que juste avant qu'elle n'entre dans le premier tableau, c'était vraiment bien... C'était ambigu, mystérieux... Y avait réellement un problème.

    Et voila, à l'entrée dans le premier tableau, c'est là que le rp devient banal, presque dénué d'intérêts. J'ai trouvé que ça commençait bien, tu mets un lien vers un tableau (bon, un lien, je ne crois pas que ce soit nécessaire. Ca fait partie de ton rp alors mets le en image ^^. C'est comme si dans ta fiche de Serah, t'avais mis des liens d'image) mais voila, c'est à peu près tout ce pour quoi on peut trouver un vrai rapport intéressant avec le romantisme, l'impressionnisme et le réalisme.

    Parce que dès lors qu'elle est dans le tableau, je sais plus du tout où tu veux en venir, je vois plus le moindre "combat" avec l'art, avec les styles... Elle fait juste un truc anecdotique dans chacun et globalement... C'est raté. Non vraiment, j'ai pas envie de te comparer avec les autres Consuls mais dans la deuxième partie du texte, je t'ai trouvée tout sauf du Consulat... Et c'est objectivement que je peux dire que trouver un "combat" avec chacun des arts, c'était le stricte minimum dans cette mission. D'accord, j'avoue que l'intitulé était très compliqué mais si je te l'ai donné, c'est aussi parce que je pensais que t'aurais aucuns problèmes.

    Dernière chose qui est pour moi la plus flagrante et c'est là que tu m'as un peu achevé... Elle brûle la maison. Donc il y a une maison, allégorie de trois arts différents, dans la ville... Le Consulat envoie une artiste par curiosité et passion et cet artiste s'en va flamber l'édifice. Pour moi, c'était le truc à éviter dans le rp.

    Enfin...

    Mission difficile. 36 xp, 360 munnies et 4 PS... 2 en dex et 2 en défense.



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