- J'arrive sur la place de la guillotine. Place assez calme, oui. Je l'ai connue beaucoup plus active, peuplée de sans cœurs. Les chevaliers momies entre-autres. Vous savez, ceux dotés de griffes acérées, qui les plantent dans votre chair jusqu'à vous arracher un de ces cris, refletant votre souffrance... Je passais la porte du cimetière lorsqu'un chien fantôme me rattrapa, virevolta autour de moi, et fila vers les tombes. Je reconnus Zero, que voulait-il ? Je le suivis, passant la grande grille de fer noir, elle grinça contre les pavés éclaircis par les rayons de lune, ce qui me fit vibrer l'oreille. Un son aigu ou même agaçant, me flanque une nuée de frissons dans le dos.
Devant moi se trouvaient maintenant des tombes, plus ou moins abîmées, l'épitaphe plus ou moins visible. Aucune croix, contrairement a la Cité des Rêves ne figurait sur ces blocs de marbres. Une passerelle flottait au dessus du sol, et je reconnus Zero au loin. Je montai sur la plate-forme et embarquai vers le mont spirale. La passerelle s'éleva assez haut, et je sautai en contre bas. Je gravis le mont spirale et des gargouilles apparurent.
J'invoquai donc mes lames, et déchira les ailes d'une d'elles. Elle s’effondra et retourna aux ténèbres, libérant un cœur, aussi scintillant qu'une gemme. Une me griffa le dos, et je me retournai brusquement avant de l'empaler sur le bout de ma Keyblade. Un cœur de plus... La petite escouade se vit offrir le même sort que ces deux sans cœurs et je pus reprendre mon chemin en direction du Manoir d'Oogie Boogie.
D'ailleurs je passais les portes qui y menaient. Le grand vide s'offrait a moi. Vide que je me devais de franchir pour accéder aux portes. Je pris mon élan et sauta sur un mur du-dit manoir. Je plantai ma lame dedans finalement. Et me hissa sur une énième plate-forme non loin de ma position. Les portes étaient en haut, j'étais a peu près a mi-chemin. Seulement, des soldats étaient là, et patrouillaient. Maître Yen Sid m'avait dit de ne pas hésiter a faire diversion, aussi, je détruisis un bout du pont, en faisant le plus de bruit possible. Puis, je sautai avant de décrocher une lanterne pour tomber plus bas. Les soldats se précipitèrent au bord du gouffre fraîchement créé et dialoguèrent sur cet « incident ». En attendant, j'avais pu me faufiler jusqu'aux portes, où je plaçais un micro et une micro-caméra. Nous serions tenus informé des visiteurs d'Oogie désormais. Je pénétrais donc dans la bâtisse à l'architecture chaotique et positionna mes gadgets a divers angles, profitant du calme et de l'absence d'Oogie.
Alors que je positionnais une caméra, la poignée de porte tourna. Je mis ma capuche sur ma tête pour dissimuler mon visage et partis dans une zone d'ombre. Le gros sac (oui on peut l'appeler comme ça) entra, avec une de ses phrases philosophiques bien a lui... Il s'asseya et réfléchis a voix haute. Quel idiot... La Lumière devait maintenant être au courant de ses desseins.
J'étais toujours caché dans l'obscurité, a attendre une brèche pour pouvoir sortir de ce trou a rats. Je surveillais Oogie guêtant le moindre de ses faits et gestes, j'étais anxieux. Si il me découvrait, que devais-je faire ? Si je lui faisait quoi que ce soit, la Coalition en serait avertie, si je ne faisais rien, il les avertirai aussi. Donc.... Pas de sortie brusque...
Alors que j'étais perdu dans mes pensées, j'entendis des bruits graves, et des mots « prémachés ». Le bougre s'était assoupi contre le dossier de son fauteuil.... Bien....
Je m'avançai discrètement vers lui, posa un micro sous un coussin du canapé et pris la porte. Je fis le même trajet en sens inverse, bien que les sans cœurs m'eurent fichu la paix. Mon vaisseau m'attendait a la rue des lampions. Je montai a l'intérieur et repartis conter ma mission au château.