- Au début je croyais qu'on allait m'amener dans le monde d'Halloween suite à mon altercation avec un sac d'insecte. Bien sûr que j'aurais aimé ce monde est plus fun que ce que je l'avais imaginé au début et j'aurais pu voir le loup-garou. Lui l'était sympa et même avec sa gueule de monstre il arrivait à être légèrement timide. Mais là, j'allais me retrouver de l'autre côté de la pièce. J'étais allé du côté Face avec les zombis, squelettes et tout le truc et là j'allais du côté Pile, l'opposé total. La ville de Noël. Noël évoque à tout le monde des souvenirs mais moi je n'en ai aucun, pas le moindre. Mais bon, si c'est comme ça c'est que j'ai du ne jamais aimé les réveillons enfin je ne sais pas. Puis là c'était pas pour distribuer des cadeaux ou aider le Père Noël, non, c'était pour quelque chose qui me ressemble beaucoup plus. C'est une peu comme quand je me suis incrusté à Agrabah pour prendre le Palais de force. Là je savais que j'allais pas y rester personnellement mais le but était le même.
Bon, je vais vous le dire, ce lieu n'est pas celui que je préfère mais c'est pas contre le folklore. C'est juste la neige qui m'emmerde assez. Par chance je suis assez chaude pour que ces saletés de flocons qui tombent perpétuellement ne me touchent pas. C'est l'avantage certes mais pour marcher c'est très désagréable. Tout mon corps bouillonne mais la neige ne fond pas assez vite lorsque je pose le pied dessus du coup la différence de température me faisait très mal. Mais dans le genre à me faire grimacer à chaque pas quoi, le truc bien casse... Ouais enfin vous comprenez très bien là où je veux en venir.
Mais l'ambiance restait tout de même cool, on pouvait entendre quelques chants festifs, sentir l'odeur de délicieux cookies. Bah voilà, c'est génial maintenant à avoir la dalle en pleine mission. Y a qu'à moi que ça m'arrive ce genre de connerie. Comme si j'avais besoin que on ventre me fasse des misères comme ça. Oh et puis hein, si je suis là pour foutre la merde autant commencer par se faire plaisir à soi-même. Ça, c'était pas difficile, suffisait de suivre l'odeur qui arrivait jusqu'à mon nez. J'avais jamais senti quelque chose d'aussi appétissant avant ce jour là. Ouais franchement, j'avais rien qui annonçait une quelconque mauvaise nouvelle.
Je suis arrivée devant une immense maison en briques rouges. J'en oubliais presque la douleur qui engourdissait mes pieds. Je suis pas rentrée comme une voleuse, non, j'y suis allé à la barbare. C'est le mot ouais, j'ai commencé par cramer la porte pour passer. Là j'ai vu plein de petits lutin qui avaient l'air bien niais comme pas possible. Qu'est-ce que ces gremlins pouvaient faire contre moi? Bah rien, don moi j'ai pris une bonne douzaine de cookies et comme je ne suis pas qu'une salope, je leur ai conseillé de sortir très vite. J'ai attendu que trente secondes en réalité, j'avais pas que ça à foutre et du coup tout le bâtiment était partie en fumée. C'était encore en feu mais on voyait surtout la fumée de là où j'étais. Là tu te demandes où et bien c'est simple, sur le manège à deux balles qui était au centre de la place. Tout le monde passait par là, j'avais juste à attendre que le Père truc arrive pour que je pose mes conditions.
Ça n'a pas raté, en deux minutes il était là affolé avec se grosse dinde de femme. Au début il ne m'a pas vu, il était en train de donner des ordres à ses esclaves de lutins. On voyait des seaux d'eau bien trop petit pour éteindre le feu de cette envergure mais bon, c'était drôle à voir. Vous avez déjà vu une forêt en feu? Non? Boh, ça arrivera vite vous verrez. Non, ce que je veux dire c'est que dans ces circonstances, on voit tout le monde bouger dans tous les sens sans rien y comprendre. C'était exactement ça. T'en as qui essayaient de sauver des jouets,... Ouais, ils sont pas mal en avance mais bon, chacun son boulot et je pense qu'ils savent ce qu'ils font. T'en as d'autres qui euh... Qui ne faisaient absolument rien tu sais pas pourquoi. Enfin oui et non parce qu'il y en avait qui avaient beaucoup trop peur et d'autres qui avaient l'air de s'en foutre. Il devait se dire: « Yes, cet esclavagiste va plus pouvoir nous faire travailler ». Ou peut-être pas, j'en sais rien, je m'en fous.
C'est là que le gros tas m'a aperçu sur le manège. Ça c'était drôle, Halloween comme Noël, t'avais un lourdeau. Bref, moi j'étais bien tranquille à le regarder s'approcher. Je restais sur mon cheval et à chaque tour je le voyais un peu plus proche que le précédent. Bien sûr qu'il devait se douter que c'était moi. J'étais toue feu toute flamme, il pouvait pas vraiment se tromper ça c'est certain. Enfin, étant parfois entourée par des cons je m'attends totalement au pire.
-Que nous voulez-vous! Vous êtes avec Oogie Boogie c'est ça?
-Du calme mon vieux, commence pas à me harceler de questions. D'une, c'est plus l'inverse, c'est le sac d'insectes qui est avec nous, enfin je crois. Mais le truc c'est que je suis un esprit de noël, celui du feu et de la colère. Là je vous vois déjà arriver: « Non, ce n'est pas possible, noël c'est la joie. » bla bla bla. Bah figure-toi que si, tous les ans les enfants en colère me permettent de vivre. Mais il y a une condition à ça. Bah oui, je suis pas une esclave moi. Seulement les enfants qui méritaient des cadeaux peuvent faire appel à moi lorsqu'ils en n'ont pas eu. En d'autres termes je suis là par votre faute.
-Balivernes!
-Mon gros, je te conseille vivement de m'écouter si tu veux pas plus d'emmerde. Là je n'ai rien cramé ou presque, ça peut aller bien plus loin. Tu n'aurais alors que la ville d'Halloween pour vivre. Je crois que c'est pas tellement un lieu que les habitants de noël doivent aimer. Donc j'ai ramené quelques petits cadeaux sympa, de jolis drapeaux avec un joli loup dessus. Tu m'en plantes une dizaine dans le coin. Ensuite t'écouteras tout ce que je te dis ou même Ariez. Ouais, elle préfère qu'on lui obéisse et c'est vivement recommandé. Je repasse dans sept jours... Si tout ça n'est pas fait ou que j'entends de mauvaises nouvelles, ça ira mal pour ton cul.
-Vous ne pouv..
-La ferme et plante moi ça.
Je n'ai pas attendu et j'ai même pas cherché à savoir s'il le faisait vraiment. J'allais revenir dans 6 jours. Pas 7 parce que s'ils s'y attendent, ils pourraient faire semblant d'être avec nous. C'est comme ça que je suis partie sans rien ajouter de nouveau. J'avais été plus clémente que d'ordinaire et j'avais même récupéré des friandises dont des sucres d'orges pour la Coalition Noire.