La Chute du Drapeau Blanc. Szp8La Chute du Drapeau Blanc. 4kdkLa Chute du Drapeau Blanc. 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    Une grotte infestée de sans-cœur… C’était peut-être commun… Non en fait, c’était commun, presque trop facile comme énoncé. Pourquoi est-ce plus fréquent qu’ailleurs de voir des sans-cœurs dans une grotte ? Ma théorie, c’est qu’il y a moins de lumière là-bas. Et ma contre théorie contre cette théorie, c’est que là bas, il n’y a pas d’hommes à qui ils peuvent ôter les cœurs (En principe).
    Ravness n’a guère perdu la moindre minute pour se rendre à l’endroit indiqué et par delà des endroits qu’elle n’avait encore jamais vus. Sa première visite dans ce monde avait été assez courte et maigre en découverte, elle avait certes pénétré dans le campement, y avait sympathisé avec l’armée en entraînement mais elle n’était jamais allée plus loin.
    Ce ne fut pas vraiment pénalisant puisqu’elle avait vite pu trouver quelques habitants de ce monde nomades qui lui ont indiqué sans peine le chemin jusqu’aux montagnes.

    Et ainsi elle se trouvait là, devant la grotte… Elle avait droit à une neige et un vent glacial qui la pétrifièrent. Pour avoir connu ces rares neiges légères que la Ville de Lumière subissait, elle n’était pas des plus habituées aux températures négatives. Ce fut une motivation supplémentaire pour entrer dans la grotte à l’ouverture béante, comme presque trop accueillante pour n’être que d’une antre.

    Elle fit apparaître sa longue épée au métal gris qu’elle brandit, prête à attaquer la moindre créature qui pourrait braver son armure et dès lors qu’elle eut fait un pas, elle remarqua un drôle d’objet au sol… Une sorte de bois coloré dont le bout était une tête de dragon Orientale. L’objet semblait relativement lourd et de lui s’évadait une répugnante odeur de souffre. Et tandis que son odorat remarquait cela, son ouïe détecta des bruits de combats assez violents, des cris de rage comme pour accompagner la fin d’un coup. Elle s’avança à pas plus rapides, prolongeant ses enjambées et remarquant par la même occasion que les bâtons en forme de dragons étaient récurrents et de plus en plus nombreux.

    Elle finit par débouler avec une hâte et un visage crispé par l’odeur nauséabonde dans une grande pièce circulaire au bout de laquelle semblait se tenir un petit autel. Non loin se déroulait un combat que j’ai alors qualifié de « technique ». Il y avait trois hommes, costauds, agiles, qui attaquaient avec une précision et une méthode très impressionnante les sans-cœurs au nombre de deux… Malheureusement, c’était des sans-cœurs tout de même de puissance considérable, des centaures armés de lance aussi grande que leur corps. Ils avaient une maîtrise absolument excellente de leur arme alors qu’ils étaient des sans-cœurs. Pour tout vous dire, c’était la première fois que Ravness en voyait de pareils mais son arrivée ne fut pas une puissante attaque, au contraire, elle s’arrêta à l’entrée même de ce cercle et posa une main au niveau de sa poitrine, toussotant d’une façon rauque devant une odeur de souffre qui était bien pire encore… Elle observa les lieux et vit dans le périmètre des explosifs en forme de dragons alignés.

    Elle était une guerrière, oui… Mais il y avait des choses pour lesquelles toute femme aussi puissante soit-elle, ne peut résister… Réprimer son dégoût pour une telle abondance lui était absolument impossible. Elle n’avait pas l’habitude des guerriers entraînés dans l’odeur des cadavres et de ces choses immondes.

    Tant bien que mal, elle se concentra sur le combat. Les trois humains se battaient comme des ninjas, sautant et esquivant les coups avec une dextérité improbable. Néanmoins, leur force de frappe semblait quelque peu ridicule tant ils ne pouvaient frapper fort et de façon précise avec ce genre d’adversaires. Soit… Sous un tel climat, elle pouvait oublier toutes ses habitudes de combat, elle prit de l’élan, fit quelques pas rapides et lança son épée dans les airs. Celle-ci fendit l’atmosphère pour se planter dans le thorax d’un centaure, par l’arrière… Ce dernier n’expira point, il ne fit que s’affaler sur lui-même, comme cherchant sa respiration. Cette fois-ci, Ravness y alla avec plus de volonté… Le centaure était presque au sol, impitoyablement elle écrasa sa main d’un pied pour qu’il ne soit pas tenté de se réarmer… Et elle abattit sa hallebarde dans la gorge du sans-cœur. Tandis que durant ce temps, les trois ninjas se concentraient sur le dernier adversaire, combinant des danses bizarres dans lesquelles chacun donnait des coups de façon particulière, peu violente.

    Mais le second guerrier des ténèbres explosa d’une façon tout à fait singulière, comme s’il ne pouvait plus supporter la faible violence de ces bourrasques de frappe de paumes, de revers de main et d’index.

    La Capitaine, sans cacher sa mine dégoûtée, ramassa son épée encore au sol et la fit disparaître, gardant uniquement sa hallebarde en main. Alors elle s’adressa aux trois alliés d’infortune avec une voix très faible. Il était amusant de constater qu’elle remuait fortes peu les lèvres, comme pour empêcher l’air d’imbiber ses poumons.


    « Je suis venue vous porter secours… »

    Et c’est la phrase la plus longue qu’elle daigna prononcer. S’en suivit une longue discussion, à propos des véritables motifs de sa venue. Elle n’était pas encore prête à énoncer tout cela d’un seul trait et au lieu de cela, lança la conversation sur l’odeur épouvantable et suffocante.

    « C’est du souffre, Capitaine… Cela est du aux explosifs que j’ai éparpillé dans la grotte. Nous sommes coincés ici et je ferai tout exploser une fois que nous ne pourrons plus combattre. On emportera au moins ceux là en Enfer… »

    C’est là qu’elle se rendit compte du tas de problèmes dans lequel elle s’était lancée. Ils lui expliquèrent qu’il était très facile d’entrer dans la grotte mais qu’il était impossible d’en sortir. Et bien entendu, elle était tombée dans ce piège qu’elle qualifiait elle-même de « Grotesque », s’infligeant à elle-même une véritable leçon de morale.
    Lorsqu’elle demanda pourquoi ils ne créaient pas une brèche avec un explosif, ils lui assurèrent avec une certitude flagrante que s’ils faisaient ça, en vue du peu d’oxygène, en plus du fait qu’il n’y a aucune bouche d’aération si ce n’est l’entrée principale… La Moindre explosion créerait des dégâts absolument incommensurables.

    Elle finit par comprendre qu’elle était véritablement coincée… Et vous savez, j’ai vu en elle qu’elle ne ressentait pas la moindre peur. Ce n’était pas de ce genre de chose qu’elle cauchemardait. Elle était simplement terriblement dégoûtée de sa stupidité (selon elle, bien entendu) et de l’odeur, avant tout. Et son dégoût se transforma peu à peu en des suffocations…

    Elle finit par s’asseoir, furieuse… Laissant l’hallebarde à sa droite. Et ce ne fut que lorsqu’un des guerriers lui parla, qu’elle aperçut dans son regard un iris blanc qu’elle trouva en commun aux deux autres. Alors elle parla mais cette fois-ci, avec un véritable effort.


    « Je suis aussi là pour enquêter sur la disparition très récente d’un jeune adulte… Disparition qualifiée d’inexpliquée par ici… »

    Leur réflexe fut de se regarder les uns les autres avec une curiosité et une gêne dans leur regard.

    « C’est un Hyuga, notre cousin… Il s’appelle Neji. »

    « Du style à fuguer ? »

    « Nous ne savons pas… »

    « … ? Vous êtes de sa famille, non ? »

    « Capitaine, il nous dissimulait toujours ses pensées. Impossible de savoir ce qu’il pense. »

    « Néanmoins, si on est ici, c’est en partie de sa faute… »

    « La dernière fois qu’on l’a vu, il était en confrontation avec des sans-cœurs… »

    « Mais il est assez balèze pour ne pas avoir à les craindre, il n’y a pas de doutes… »

    « Et vous savez pour quelles raisons quelqu’un pourrait vouloir l’enlever ? »

    Il n’y eut pas de réponse… Pas même un signe de tête, elle baissa le regard jusqu’à ses bottes, comme pour s’occuper et songea à tout cela. Ces yeux avaient un pouvoir… C’était la seule chose que ce gamin avait, qui pouvait être intéressante à obtenir pour un autre groupe… Mais les sans-cœurs ? Quel intérêt pour eux ? Toutes ces questions se bousculaient en elle dans ce professionnalisme exemplaire, elle voulait mener à bien cette mission, faire en sorte que le dégoût éprouvé ne soit pas vain… Mais toutes ces interrogations ne rivalisaient guère avec le véritable problème à l’hypothèse du rapt.

    « Pourquoi donc prendrait-on le risque de prendre le pouvoir d’un homme fort plutôt que le même pouvoir d’un autre membre plus faible de cette famille… »

    Donc trois choix s’offraient au Capitaine. Soit ce Neji avait eu à faire à fort parti, un sans-cœur supérieur. Soit ce dernier avait été enlevé par un groupe comme la Coalition Noire… Ou alors il avait quitté sa patrie avec de noirs desseins.

    Pourquoi cette dernière déduction ? Avec les moyens actuels de locomotion, un jeune homme chercherait à passer dans un autre monde par le biais de moyen très risqués au lieu d’utiliser simplement le service Shin-Ra.
    Et c’était là tout ce qu’elle pouvait faire, garder ses opinions pour elle, exposer les faits au haut commandement de la lumière, au Commandant Raido pour ce cas ci… Son seul et dernier souci était maintenant de s’évader de cet endroit et cela semblait toujours sans issue.


    « Une nouvelle vague arrive… »

    Il est de ce genre de choses que personnellement, je déteste, on pense à quelque chose et une autre chose arrive en rapport avec la première pensée. Cela ne semblait pas gêner la Capitaine de la lumière qui, comme un devoir, se leva et brandit l’hallebarde avec un visage serein mais dur. Dès lors qu’elle produit cet effort, elle fut prise de terribles suffocations, lui coupant le souffle, brisant comme du verre sa garde d’acier. Ses yeux se remplirent de larmes, l’empêchant même de distinguer la moindre attaque ennemie… Ce ne fut pour ses yeux que des masses qui surgirent de nulle part…

    Elle réussit toutefois à se ressaisir, elle frotta ses yeux d’une main distraite et aperçut les dizaines et dizaines d’ennemis s’amassant… Et au-dessus de ceux là, une petite cloche volante portant un chapeau… Un Nocturne Rouge… Un seul Nocturne Rouge, si seul, si faible… Il lança un brasier et à l’instant même où elle vit la flamme s’échapper de son chapeau…

    Ce fut une déflagration de densité infernale, tous les explosifs s’emballèrent et comme une traînée de poudre, et c’était le cas de le dire, l’explosion gagna le groupe des humains, ayant déjà calciné les sans-cœurs avec une violence incroyable…
    Son premier réflexe était celui de son rang, elle voulut créer des liens de douleur pour protéger les trois ninjas, ne se rendant pas compte directement que tant de douleur simultanément la réduirait à néant. Mais elle tenta tout de même le pari et cherchant de ses yeux humides ses alliés, elle ne vit que des corps brûler…

    Le feu la gagnait elle aussi, seulement elle était bien plus résistante et tolérante aux douleurs magiques… Mais rien ne pouvait suffire à estomper toutes ces douleurs… Elle fit disparaître machinalement sa hallebarde et tout en pleurant (et je ne sais de quelles larmes il s’agissait), elle se replia sur elle-même, concentrant sa force psychique… Et avec toute son énergie, elle produit une immense onde de choc dont elle était la source… L’onde étouffa et repoussa l’onde de l’explosion, les flammes…

    Mais elle s’écroula, trop fatiguée pour continuer…

    Et comme l’avait prévu le ninja… Plus rien ne résista, les flammes avaient disparu mais la grotte ne put résister et elle s’effondra tandis que la capitaine était inerte à l’intérieur.

    Et tout cela pour la Paix.


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    « Hm... Elle n'est pas ici et il n'y a pas de grotte ! Il m'aurait mentit ? »

    Tifa se tenait là, devant l'amas de roche, de différente taille, de différente forme. Elle se penchât pour soulever les pierres, et ce avec une facilité déconcertante, avant de se tenir de nouveau droite, les mains sur les hanches. Interrogeant son moi intérieure, il devenait évident qu'on lui avait mentit. La preuve ! Il n'y avait pas de grotte ! Les grottes, ca ne disparait pas comme ça quand même ! Retour à la case départ donc. Sans compter que l'endroit puait le souffre.
    Pour ne rien arranger, il faisait un froid de canard à vous geler un yéti. Pire encore, la jeune demoiselle ne portait pas des vêtements adaptés au grand froid. Pour elle qui n'a jamais vraiment connu les températures négatives, c'est un choc !

    Ne voyant rien d'autre à faire, elle se décida à appeler la dénommée Primus, en criant. Cet acte qui allait à coup sur déclencher une avalanche fut interrompu. Un immense centaure entièrement noir ou presque, puisque ses sabots et sa queue étaient rouge vif, surgit de nulle part pour attaquer la pauvre Tifa. Cette dernière se prit la lance de plein fouet.
    Catapulté en l'air comme un fétu de paille, elle était plus que vulnérable à une seconde attaque du Centaurus !
    La pointe jaune de son arme fendit l'éther pour arriver face à la jeune fille qui ne se laissât pas faire ! Car après une pirouette aérienne destiné à replacer le haut en haut et le bas en bas dans son champ de vision, elle se sait de l'arme et la fit tournoyé autour d'elle. Le sans-cœur fit la toupie quelques secondes avant de s'écraser violemment dans la neige.

    Et c'était loin d'être finit, car deux autres se mirent à charger. Tifa ne restât pas de marbre et chargea les deux sans-cœur telle une bête enragée. Instinctivement elle se baissa, sans savoir pourquoi ou comment elle eut anticipé l'estoc du centaure. La combattante faucha les deux pattes avant de son ennemi, malheureusement la bête se contenta de se tenir sur ses pattes arrières. Pratique, mais il dévoilât là toute sa partie animale, il ne restait plus qu'a décocher sa plus forte droite !

    Un joli coup qui fit disparaitre le monstre en fumée noire ! Ses collègues n'avaient visiblement pas appréciée, que tout deux fonçaient sur la demoiselle dans l'espoir de la transpercer. Prise en sandwich entre deux énormes armes, la jeune dame se contentât de bondir, laissant les deux monstre s'empaler, seuls.
    Les méandres du combat avait menée la jeune fille sur un rocher recouvert de neige. A priori rien de grave, rien d'important. Sauf qu'entre deux rochers, il y avait une mèche légèrement noircis. Même si elle n'est pas toujours une lumière, Tifa eut vite fait de faire le lien avec l'odeur de souffre qui empestait le lieu.


    « Primus ? Primuuuuuuuuuuuus ? »

    Tout en l'appelant, la jeune femme soulevait les gros cailloux, dans l'espoir te trouver la capitaine de la lumière... avec la peur au ventre de trouver son corps inerte. Mais des rocher, il n'y avait que ça. Tout une grotte c'était effondré après tout... La neige tombait de plus belle alors qu'une toute petite voix se faisait entendre au loin. Tellement faible que Tifa n'était pas certaine de l'avoir entendu. Mais ce son, aussi incertain qu'il soit se répétait.
    Se concentrant quelques instants pour tenter d'identifier la direction d'où venait le son. Tifa marchait de rocher en rocher, et parfois faillit glisser à cause de la neige qui tombait toujours en marche.


    « Ici ! »

    Sans attendre, la femme en noir soulevât le rocher et le jetât plus loin. Elle vit un homme dont les yeux étaient vides, complètement vides. Blanc comme la neige. Évidemment, elle l'aida à se relever.

    « Vous avez vu une fille en armure ? »

    « Oui, elle et mon frère sont sous les décombres, aidez-les ! Ils sont par là ! » dit-il en pointant le doigt vers le sud-ouest.

    « Comment savez-vous qu... »

    « Ce sont mes yeux, dépêchez-vous s'il vous plait ! »

    La jeune femme s'exécuta et découvrît sous les décombres une homme habillé dans le plus pur style du monde, et une femme recouverte d'une armure comme on en voit à la citée des rêves. Tifa avait finalement trouver le capitaine et se mit à la secouer comme un prunier pour la réveiller. Alors que l'homme aux yeux blanc faisait de même avec l'autre victime.

    « Capitaine Primus ? Reveilles-toi ! Au rapport ! Ça va ?»
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    Elle était dans un rêve… Le plus sombre des rêves. Son Dieu avait lui-même juré de lui inculper les pires remords, pour qu’elle en devienne folle afin de rendre insupportable ses dernières heures. Son Dieu, elle y croyait comme à l’existence des vertus les plus nobles. Elle y croyait parce qu’elle avait besoin d’y croire. Et même dans ce cas fort, elle ne cessait de lui adresser ses paroles les plus profondes, comme à un ami.

    Mais il ne daignait guère l’aider… Moi si j’en avais eu la force, je n’aurais guère hésiter. Mais pouvais-je même l’approcher bien que tant de choses nous unissaient.

    Sa poitrine était compressée par le poids des roches et elle ne sentait même plus la douleur de son bras droit… Avec le peu d’air qui lui restait dans cette groupe, avec le peu d’air qui n’était pas du souffre, on ne pouvait plus parler d’heures qui lui restaient. Quelques minutes, une dizaine si elle avait de la chance.

    Un protocole, la paix… De la discipline et un mental d’acier. Une force de caractère de dominatrice… Ne jamais montrer ses émotions. Ignorer les railleries. Etouffer ses envies. En somme, toutes ces bonnes vieilles formules qu’elle gardait en soi et qu’elle se répétait pour ne jamais faiblir, pour ne jamais ployer devant une force.
    Mesurez à présent leur utilité.

    Les yeux clos, elle n’avait guère la chance de vérifier ce qu’on disait sur les derniers instants… Elle avait froid, ne voyait nullement sa minable vie défiler devant ses yeux gris, ne se sentait pas libre où sereine ne retrouver ses aïeuls… Elle avait juste froid et si je vous le répète, c’est pour que vous en mesuriez l’intensité. Elle avait froid et aurait légué tant de choses en échange de la chaleur, aussi malsaine soit-elle.

    Son âme était, elle, toujours dans ce cauchemar terrible. Comme si le mal devait choisir entre les légumes et les fruits, il semblait s’amuser à comparer un supplice par une scène qu’elle devait revoir trois fois contre une infiniment lente vision de cette scène. Dans les plus sombres détails.
    Et c’est elle-même qui trouva le parfait compromis… Tout lui semblait réel et dans une immense chaleur, contrastant avec le froid réel qu’elle subissait, elle voyait l’explosion surgir comme un démon… Ce cataclysme, cet amas de flammes prenait peu à peu une forme animale, celle d’une sorte de fauve mais il n’attaquait pas les trois Hyuga et elle… La bête se contentait de rugir… Alors le tigre de flammes bondissait sur eux et les brûlait peu à peu… Mais Primus ne ressentait rien, pas la moindre douleur. Alors elle voulait créer un lien avec ses coéquipiers et lorsqu’elle l’eut fait, les guerriers se mirent à hurler de plus belle, comme si elle avait ajouté sa douleur à la leur. Ils semblaient comme rongés doucement par un poison qu’ils n’arrivaient pas à arrêter.
    Alors elle voulait les aider mais les guerriers la repoussaient… Ils semblaient pester contre elle, en perdant la moindre parcelle d’humanité dans leur regard. Leur peau n’était plus que quelques taches brunes, ils brûlaient tel du papier… Leur visage ne dissimulait plus leur haine pour Ravness.


    « Capitaine Primus ? Reveilles-toi ! »

    Ces mots lui semblèrent plus oniriques encore que ses rêves, elle ne parvenait pas à en comprendre le sens…

    « Au rapport ! »

    Et là, elle sentit des doigts fins mais fermes s’enfoncer dans la chair de ses bras, sans véritable chaleur… Et tout aussi subitement, elle se sentit secouée violemment… Elle fit alors le geste naturel qu’elle pensait ne plus jamais faire, ouvrir les paupières.
    Alors la puissance du reflet du soleil sur la neige l’assaillit et la fit battre peureusement des yeux.


    « Ça va ?»

    Et elle ouvrit les yeux complètement, ignorant le mal dont souffraient ses iris. Et soudainement, toutes les choses qu’elle avait cru perdre à jamais vinrent à elle. Le vent secouant ses cheveux, le froid mordant ses joues et le bout de son nez comme un vieil ami.
    Et elle aperçut enfin, lui faisant face avec une proximité très étrange pour la Capitaine, Tifa Lockheart… Enfin, le Commandant Tifa.

    Une belle femme un peu plus âgée qu’elle, avec de beaux et longs cheveux couleur de nuit. Il suffisait de croiser son regard pour deviner quel genre de personne elle était. Talentueuse, puissante. Elle avait l’air très bien dans sa peau, avec en prime une sorte de devoir, de but. Une femme qui avançait… Et devant une telle héroïne, un acolyte du niveau de Ravness se sentait bien stupide et insignifiante.

    Elle était… Peut-être bien parfaite, l’idéal pour la Capitaine, ce qu’elle aurait voulu être au lieu d’elle. Elle était probablement cinq fois plus belle et dix fois plus désirée. Le genre qui impose un silence et un respect en une parole sage et juste.

    La Capitaine, soutenue par les bras de sa supérieure, tenta de se relever comme par le plus simple des réflexes. Mais aussitôt, sentit cette chose épouvantable dans ses poumons, cet air qu’elle ne respirait plus de la même façon.
    Elle baissa les yeux jusqu’à son bras droit… L’épaulière de son armure était fracassée comme du verre, bosselée comme du roc. Cette vision lui apprit l’existence d’une douleur qu’elle ressentit aussitôt à son bras droit, comme rompu. Mais une blessure lui causait bien plus de dommages encore… Son amour propre fracassé tel du bois, elle se sentait terriblement stupide… Nue…

    Une autre surprise vint à Ravness. Elle leva sa main gauche jusqu’à son front et le frôla jusqu’à découvrir une plaie au front et du sang qui coulait jusqu’à son sourcil gauche.
    Alors… Toujours dans les bras de Tifa, elle aperçut deux des Hyugas qu’elle avait cru morts… Elle adressa un regard presque suppliant à celui qui semblait indemne, ce dernier lui répondant d’un non de tête… Le troisième frère était bel et bien mort.


    « Je… »

    Elle baissa la tête, ferma les yeux une nouvelle fois et adressa ce même regard plein de regret, suppliant, à sa sauveuse.
    Et ne pouvant les retenir, des larmes s’échappèrent de ses yeux telle une pluie fine et lente…


    « Commandant Tifa… Je regrette tellement… Je suis vraiment désolée ! »

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    « Commandant Tifa… Je regrette tellement… Je suis vraiment désolée ! »

    Le regard plein de tristesse, c'est un visage déformée par la tristesse qui suppliait du regard Tifa. Cette dernière ne savait quoi dire. Ne sachant que faire, la jeune femme se contentât de serrer sa collègue dans ses bras, tentant bon mal bon gré de la consoler.
    La femme en noire relâchât ensuite son étreinte pour afficher un regard plein de compassion à Primus.


    « Ce n'est pas ta faute... »

    Elle n'en savait rien en réalité... Mais elle croyait dur comme fer en son innocence. Après tout, comment aurait-elle put faire tomber une si grande caverne ? Puis l'odeur de souffre et le reste de mèche trouvé quelques instants plus tôt montre bien qu'il y a eu une utilisation d'explosif, non ? Et puis... C'est une alliée, une camarade de la lumière.
    Et dans un groupe, chaque membre se doit de faire confiance aux autres ! Il faut rester souder ! Surtout si l'on œuvre pour une même cause ! Un pour tous et tous pour un ! Oui. Quelqu'un qui fait partie d'un groupe résolument tourné vers le bien ne peut être mauvais... Tifa ne croyait pas Primus innocente, elle le savait au plus profond de son cœur ! Comme pour tous ses autres compagnons. La lumière est un mur, seule, une pierre ne vaut pas grand-chose, mais relié les unes aux autres par du ciment, cela forme un mur que rien ne peut abattre ! Mais le ciment, qu'est-ce que c'est ? Le ciment est le but que la lumière s'efforce d'atteindre...


    « Arrête de pleurer... Tu es moins belle quand tu pleures ! »

    Tifa affichât un sourire chaleureux au capitaine. Une sourire peut réchauffer les cœurs et le compliment était maladroit... C'est déjà ça se dit-elle, avant de continuer sur sa lancée. Elle ferait cesser ses larmes ! Ça ne sera pas chose aisée, sachant que Tifa ne se reposait que sur des suppositions. Elle faisait alors attention à ne pas se tromper dans ses paroles.

    « Écoutes... On a tous quelque chose sur la conscience. Moi aussi je n'ai pas réussit à sauver des gens et je me demande encore aujourd'hui ce que j'aurais put faire... Désolé, je n'ai pas de formule magique pour les oublier... Mais je me dis qu'il ne faut pas les oublier ! C'est une force, tu dois allez de l'avant pour sauver la prochaine personne sur ton chemin ! Tu n'aurais rien pu faire, j'en suis sur, car si tu avais put faire quelque chose, je suis sur que tu l'aurais fait ! Alors Primus, sèches moi ces larmes et avances... Et puis, ce n'est pas ta force. »

    Un lien s'était créer entre les deux personnes. Il était clair que Tifa compatissait à la douleur de Primus. Mais ce que Tifa voulait, ce n'était pas seulement ressentir la douleur de la capitaine, elle voulait lui enlever cette douleur. Alléger son cœur de cette peine. La jeune femme aux poings d'acier souriait, mais son regard débordait de tristesse. La tristesse, c'est contagieux vous saviez, ca se répand comme une trainée de poudre !

    « Ce n'es pas ta faute... Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je suis persuadé que tu n'y es pour rien ! Alors maintenant... Dis-moi. Racontes-moi ce qui c'est passé !»

    Le regard de Tifa se posait aussi sur l'homme aux yeux blancs. Ces derniers regardaient d'ailleurs le cadavre brulée de son frère. Pris d'un élan de compassion, elle s'approchât de l'homme et le regarda tristement... Rien de ce qu'elle pourrait n'apaisera sa douleur. Rien de ce qu'elle pourrait faire n'aideras à apaiser sa peine. Il n'y a que le temps qui pourrait faire quelque chose.

    « Toutes mes condoléances... Je ne pourrais pas apaiser votre douleur, alors je te souhaites juste bon courage, il t'en faudra pour endurer sa mort... Courage, même si c'est dur ! »

    Puis la sauveteuse de la lumière se plaça entre Primus et le frère endeuillé, ne sachant où aller, se contentant de regarder d'un air triste ses pieds. La mort est surtout douloureuse pour ceux qui reste parmi les vivants. Elle ne pouvait rien faire. A la fois frustré, énervée et triste, elle était démuni face à ça... Tifa qui pourtant est forte, venait de redevenir une petite fille fragile. Quittant des yeux sa paire de basket, c'est en voyant les deux personnes à cotés d'elle que la pugiliste se dit qu'en fait... Elle n'était pas à plaindre ! N'ayant perdu aucun être cher, n'ayant aucune mort sur la conscience, c'était à elle d'être forte pour les soutenir !

    « Primus ! Ce n'es pas ta faute ! Quand à toi l'inconnu aux yeux blancs... Tu veux de l'aide pour enterrer ton ami ? »
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    « Arrête de pleurer... Tu es moins belle quand tu pleures ! »

    Alors Ravness se détacha enfin de l’épaule de Tifa, cette épaule sur laquelle elle avait déjà versée quelques larmes. De sa main gauche, elle essuya maladroitement ses pleurs tout en fermant les yeux et enfin releva la tête pour voir d’avantage la Commandante qui avec les yeux d’une mère, lui avait parlée.
    C’était étrange (ou du moins ça l’était pour Ravness) de se faire tutoyer par une Commandante, de recevoir quelques mots gentils. En cet instant, cette femme respectable lui avait fait un compliment qui fut suffisant à faire rougir le Drapeau Blanc. Elle ferma encore les yeux et nerveusement, continua à essuyer son visage de ses gants. Non seulement il était mouillé mais il était assez sale. Et bien que cela fut stupide, je pus voir une gêne naître dans les mouvements de la Capitaine, de se faire voir aussi mal lotie… Une épaulière brisée, une jambe foulée, un bras HS et le visage plein de poussières et de larmes.


    « Écoute... On a tous quelque chose sur la conscience. Moi aussi je n'ai pas réussit à sauver des gens et je me demande encore aujourd'hui ce que j'aurais put faire... Désolé, je n'ai pas de formule magique pour les oublier... Mais je me dis qu'il ne faut pas les oublier ! C'est une force, tu dois allez de l'avant pour sauver la prochaine personne sur ton chemin ! Tu n'aurais rien pu faire, j'en suis sur, car si tu avais put faire quelque chose, je suis sur que tu l'aurais fait ! Alors Primus, sèches moi ces larmes et avances... Et puis, ce n'est pas ta force. »

    « … »

    Elle avait une voix très douce, certes mais qui avait une certaine autorité, voyez-vous ? Comment dire… Elle parlait et la moindre de ses paroles sonnait comme une mélodie agréable et chaleureuse. Mais il suffisait de quelques secondes pour s’amuser de constater qu’elle imposait sa mélodie, qu’elle voulait que tout soit fait selon ses règles, d’une certaine façon. Et si je vous dis cela, c’est parce que la Capitaine n’osa guère la contredire. Etait-ce pour cela ou bien parce qu’elle ne voulait pas passer pour un monstre d’acier… ? Elle-même n’en savait rien. Mais elle sentait au fin fond de son âme que ce n’était nullement la tristesse que l’on ressent à la mort d’un proche qui l’assaillait. C’était plutôt la culpabilité de l’avoir laissé mourir, d’avoir échoué sa mission. Pour elle, c’était « Nulle victoire sans sacrifices. », ou du moins c’était le cas quand elle se trouvait caparaçonnée de cette couche de métal qu’était son armure.

    « Ce n'est pas ta faute... Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je suis persuadée que tu n'y es pour rien ! Alors maintenant... Dis-moi. Raconte-moi ce qui c'est passé !»

    « … Il y avait une barrière… A l’entrée de la grotte, un sort qui permettait l’entrée mais qui bloquait la sortie. Nous étions coincée. J’ai été idiote… Si j’avais eu ne serait-ce qu’un peu de sensibilité magique, ça ne serait pas arrivé… »

    C’était sa lacune. Elle tentait tant bien que mal de le cacher à ses supérieurs. Ne pas savoir détecter les pièges, alors qu’elle était susceptible de commander les gardes pour une offensive à travers des landes inconnues… C’était impardonnable.

    « Les Hyugas avaient amené une grande quantité d’explosif au cas où ils seraient contraint de mourir… Nous avons entendu longtemps... Sous une grande odeur de souffre, les ennemis sont apparus par dizaine, l’un des ennemis a ouvert le feu et la traînée de poudre s’enflamma pour tout détruire. J’ai pu m’en sortir sans protéger les deux autres. »

    Elle baissa la tête pour ne pas croiser le regard de Tifa… Pourquoi le fuyait-elle ? Elle n’en savait rien. Mais elle sentait, alors qu’elle venait de raconter à Tifa toute l’histoire, qu’en fin de compte… Elle n’aurait vraiment rien pu faire à partir du moment où elle s’était vulgairement laissée prendre dans un piège minable… C’était rassurant et à la fois de plus en plus pathétique. Les larmes revinrent aussi vite que la première fois et par chance, à ce moment là, Tifa était partie pour « consoler » le guerrier au regard blanc. Et d’une volonté incroyable elle retint ses larmes, posant un regard sur les roches par milliers non loin d’elle et laissa Tifa parler au guerrier, sans s’en mêler… Etrangement, elle préférait ne pas parler au Hyuga, de peur de faillir à nouveau, sans doute.

    Peu à peu, l’envie de pleurer partait sans laisser de traces, si ce n’est les quelques gouttes encore sur son visage. C’était toujours les roches qu’elle regardait, tout en pensant à la Commandante, mesurant ce qui venait de se passer…
    Elle avait été ensevelie sous la grotte effondrée et comme un délicieux miracle, le plus puissant des éléments féminins de la lumière était apparue et l’avait aussitôt sauvée. Comment se faisait-elle qu’elle fût là ? Je ne l’ai pas su. Et pour ce qui était de la Capitaine, ça n’était pas si important. Ce qui l’était par contre, c’était la dette qu’elle avait envers Tifa. Elle lui devait la vie.


    « Oui… Je vous remercie. »

    La Capitaine leva les yeux vers le Hyuga qui vraisemblablement avait accepté les services de Tifa. Lesquels ? Ravness n’avait pas écouté. Mais tandis que la Commandante lui tournait le dos, elle l’interpella timidement.

    « Commandant Tifa… Vous êtes vous aussi très belle. »

    Ce fut terriblement maladroit comme façon de retourner le compliment mais elle s’acquittait de ce devoir de dire ce qu’elle pensait tout en découvrant ce que Tifa et le Hyuga commençaient à faire : Enterrer le défunt.
    Et si instinctivement (et pour le devoir religieux), la Capitaine tenta de se lever pour les aider, la douleur la rappela au sol assez violemment.
    Ils se mirent à la tâche… Elle les regardait silencieusement et avec dignité. Si Tifa comprenait la blessure la plus sévère de Ravness (son bras), elle n’allait plus perdre son temps à enterrer un mort pour conduire la Capitaine jusqu’à l’infirmerie. Mais pour cette dernière, c’était hors de question tant que la chose n’était pas faite.
    Quand ce fut fini, elle fit un signe de croix discret et une pensée amicale adressée au défunt et à sa nouvelle vie pour enfin briser le silence sinistre.


    « M… Merci infiniment, Mademoiselle Lockheart. »


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    Hum...

    Franchement, c'est très bon. C'est vraiment très bon. Vos rp sont d'une très bonne qualité, et j'ai pris grand plaisir à le lire.

    Pour ce qui est de Primus. C'est une très bonne mission et j'avoue que j'ai beaucoup apprécié voir ce côté de ton personnage.

    Et pour Tifa, c'était tout aussi bon. Tu es vraiment doué pour remonter le moral de tout le monde ^^

    Mission Accomplis, donc. Mission Normale pour les deux.

    Tifa : 24 Points d'Expériences. 245 Munnies et 2 PS en Dextérités, et 1 PS en Forces.

    Primus : 25 Points d'Expériences. 245 Munnies et 2 PS en Psychisme, et 1 PS en Défenses.
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