• Les neiges éternelles, beauté sans pareil, ce nom renvoie directement aux être divins qui eux aussi, sont éternels. Cette sensation merveilleuse d’entrer dans un domaine inaltérable était très forte. En de nombreux points, la chine traditionnelle est semblable au Nippon. Bien que les cultures diffèrent grandement, l’ambiance était telle, que le peintre si sentais déjà comme chez lui. Ce monde si différent des autres l’avait avant tout attiré par sa nouveauté, il ne s’était jamais rendu ici et découvrir de nouvelles choses l’intéressait grandement. Bien sûr, il aurait aimé découvrir le monde dont son précieux livre fais mention, voyager dans tout le nippon et aller sur l’incroyable Mont Fuji. Mais pour le moment ce voyage là se fera dans son esprit, au pays des songes là où tout devient réalité.
Dans ce doux vent agréable et rafraichissant caressait la joue d’un homme qui marchait tout en lisant. Ce livre, toujours le même, le Kojiki qui raconte tout ce qui a fait de lui, l’homme tel qu’il est aujourd’hui. Pour ne pas perdre une miette du spectacle qui s’offrait à lui, il décida de refermer cet ouvrage et de la ranger. Comme il le savait très bien, c’était un endroit bien différent d’Illusiopolis ou encore la Forteresse Oubliée. Tout était sublimement différent même les odeurs, celles de la terre mes aussi des plantes ou de la nourriture venant du campement. L’homme marchait alors à travers les bambous qui lui cachaient le soleil. Tout ce qui l’entourait, il voulait le peindre, il ne savait pas où poser le regard tellement il y avait de chose à voir. Quittant peu à peu la bambouseraie dans une marche assez lente pour ne pas rater l’élément qui ferait d’une peinture un véritable chef d’œuvre. Pendant un temps, ce peintre voulait vivre de son art, le montrer à toute personne qui voudrait payer mais il a abandonné ce projet. Il serait inhumain de faire payer des toiles qui méritent d’êtres vues par le plus grand nombre même pas les plus démunis.
Le décor changeait alors doucement mais sûrement laissant apparaitre un petit cours d’eau. Ukiyo s’agenouilla alors pour prendre l’eau au creux de ses mains afin de se rafraîchir le visage et de se désaltérer. Il prit aussi le temps de remplir une gourde car il savait qu’il ne s’arrêterait pas en si bon chemin mais un dilemme s’offrait alors à lui. Il y avait une route qui semblait difficile, en pente et qui se dirigeait vers des sentiers aux pierres branlantes. Celle-ci devait certainement mener vers la montagne où trônent les neiges éternelles. De l’autre côté, un chemin légèrement plus décoré par la végétation et qui était relativement plat. C’est de là-bas que venait cette odeur alléchante de nourriture mais ce n’était pas la destination du peintre. Ce n’était pas dans ses intentions d’être entouré d’autre personne pour le moment, il voulait découvrir le paysage panoramique qu’offrait la montagne. Il n’allait sûrement pas faire très chaud mais c’est bien le pris à payer si l’on veut voir une merveille.
Le peintre avait changé physiquement parlant ces derniers temps. Ses cheveux avaient poussés et il les attachait donc en queue de cheval. Même ses vêtements était différents, cela ressemblait plus à un accoutrement de ceux qui prient dans certains temple. Ukiyo cherchait toujours à se rapprocher de plus en plus de ses passions et aujourd’hui, il allait peindre et cette peinture sera offerte à la première personne qui le verrait. Il ne voulait pas être connu comme un meurtrier ou une personne sans cœur même si parfois cela l’amuse. S’il devait être connu, ce serait sous le nom du Peintre des Rêves. Rien ne lui est impossible et il veut émerveiller les gens. C’est un but audacieux et peut-être même prétentieux mais il se sait capable d’accomplir ce rêve. C’était donc un long moment de marche qui allait se présenter mais rien de bien effrayant pour un homme comme lui. Mais cette montagne avait quelque chose d’étrange, Ukiyo le ressentait mais pas par rapport à ce qu’elle dégageait. Il n’y avait aucun sans-cœur pour s’en prendre à lui comme si quelqu’un venait de passer pour enrayer la menace. Mais, personne ne se trouvait là, ou plutôt, personne ne daignait se montrer. Quoi qu’il en soit, c’était donc un court périple sans bâton dans les roues.
Il foulait alors la neige blanche et pure, l’air s’était fortement rafraichi. On pouvait voir quelques empruntes animales mais aucune humaine. Le peintre se savait donc seul et pouvait continuer encore un peu de marcher. Des aigles volaient et criaient chassant leurs proies. C’était le bon endroit alors Ukiyo déroula un rouleau qu’il avait prit avec lui. Il était bien sûr vierge et sa longueur lui permettait de peindre un paysage panoramique tel que celui qui se tenait face à lui. Cela n’a vraisemblablement rien d’intéressant pour lui, c’était le moyen de se libérer, de vivre même. Mais la tranquillité touchait à sa fin lorsqu’un homme tout de rouge vêtu est arrivé non loin de là. Il était grand et sa posture imposait le respect. Sa chevelure courte était semblable à la couleur de sa tenue. Bien que cette coloration capillaire ne soit pas d’ordinaire du goût du peintre, il était en admiration. Il trouvait cette personne belle et à la fois forte. Son visage semblait presque aussi pur que la neige si ce n’est un détail qu’Ukiyo restera incapable d’expliquer. Mais le véritable détail qui n’échappa pas au peintre c’était le fait que cet homme tienne le manche d’une épée d'une couleur semblable à ses vêtements. Il était donc bien difficile de connaitre les intentions de cet homme mais de la beauté qui en dégageait il n’en résultat qu’une envie.
-Pardonnez-moi si ma demande vous parait audacieuse mais, pourrais-je vous peindre dans ce paysage?