- J’étais là, près d’une femme. Le genre de nana qui te fait des choses que tu ne peux pas oublier. Une beauté fatale comme il y en a peu dans ce monde ingrat et perverti. C’est justement ce physique qui fait qu’elle est là juste en ce moment en face de moi. Non, elle n’est pas venue me draguer et ce n’est pas une prostituée même si à Tortouga il suffit de tourner la tête pour en apercevoir. Si j’étais venu à Port Royal c’était pour une simple et unique raison. Je ne suis pas un dirigeant qui ferme les yeux sur les petits délits et qui ignore le peuple et les fidèles. Je dois avouer que j’aime m’occuper un peu de tout et il se trouve que dans la ville, un homme s’amuse à arnaquer tout le monde. Il se trouve que parmi ce « tout le monde » il y a des fidèles de Sanctum. Je n’aime pas du tout sa manière de faire et plus il leur prend d’argent, moins il risque d’y en avoir pour nous.
Donc j’étais dans cette ville qui laisse échapper tous les vices des hommes à la recherche d’un homme qui se fait de l’argent sur le dos des autres. Ce n’était pas quelque chose de difficile à faire et malgré le fait que l’on puisse croire que je suis ce sale sans-cœur, j’ai enlevé mon casque et mon armure afin que l’on ne sache pas que je suis Primarque. Je marchais donc, sauf que personne ne me reconnaisse avec une mélodie bien incrustée dans ma tête, une chanson que j’ai connue en ce monde lorsque Mark était encore auprès de moi.
Le roi et ses pairs
Ont enfermé la reine,
A bord d'un bateau de plomb.
Nous naviguons, et par ses pouvoirs
Moi et mes frères vogueront.
Yo ho sur l'heure
Hissons nos couleurs.
Hissez ho, l'âme des pirates
Jamais ne mourra.
Yo ho quand sonne l'heure
Hissons nos couleurs.
Hissez ho, l'âme des pirates
Jamais ne mourra.
La chanson continue encore comme ça mais inutile de vous le chanter, je devais trouver cette crapule. Il était en fait là, à jouer à des jeux de hasard parlant le plus fort possible pour attirer les curieux. Il parlait de mise, que l’on gagnait le triple que ce qu’on sortait du portefeuille. J’ai bien observé la scène, pas loin d’une heure même tellement j’étais intrigué par sa capacité à berner les gens. A côté de lui se trouvait la femme dont je parlais plus tôt, il était clair que sa présence était calculée. Presque tout le monde la regardait oubliant presque le jeu du hasard. Pour faire perdre, c’était une bonne technique en plus de l’agilité de l’homme. Le jeu consistait simplement à trouver sous que gobelet était la pierre. J’avais beau regarder encore et encore, pas moyen de trouver. De temps en temps, il perdait mais souvent une petite somme. Nul doute que tout cela était calculé. Mais ce qui m’avait surpris aussi, c’était le tatouage sur son épaule gauche, la femme avait le même. Un hippocampe avec une cigarette dans la gueule et une ancre à la place de la queue. Je l’avais déjà vu à Port Royal. D’après Mark c’était un gang qui contrôlait plus de chose qu’il n’en paraissait. Les jeux de hasard n’étaient qu’une simple couverture comme une autre. Je voulais en savoir plus sur cette organisation secrète et je m’étais donc mis en tête de vouloir l’emmener chez nous, au Domaine Enchanté.
Je m’asseyais donc sur une chaise encore libre en face de lui, je misais l’équivalent d’une vingtaine de munnies. Evidemment, j’ai très vite perdu mais au moment où le type en question devait révéler l’emplacement de l’objet, il n’y avait rien sous le gobelet. L’homme s’est trouvé tellement bête que la moitié des personnes présentes sont parties et la seconde moitié voulait lui faire ça peau. C’était en fait de ma faute, je peux faire léviter les objets et la pierre, je l’ai collé au fond du gobelet par la pensé, mais ça, il ne l’avait pas remarqué. Alors que la foule était en colère, je leur ai dis de ce calmer que j’avais un marcher à lui proposer. Ce serait à moi de lui faire deviner l’emplacement de la pierre. Il accepta au risque de se prendre une sévère roustre. Une, fois, deux fois, dix fois… Il ne trouva pas une seule fois et tout le monde s’est tellement moqué de lui qu’ils n’avaient plus une once de colère envers lui. Tous partirent sans aucune exception en riant aux éclats pour se diriger vers les tavernes. Alors qu’il s’apprêtait à partir je les interpelé un posant ma main sur son épaule. Au moment où il s’est retourné je n’ai juste eu qu’à le frapper au visage pour qu’il s’étale au sol. Ce genre de personne ce sont ceux qui surveille ce qui se passe dans la ville pour leur supérieurs, ils n’ont pas besoin d’être fort. Mais c’était l’autre femme là, j’avais pas pensé à elle en fait puis comme une harpie elle a commencé à vouloir m’agresser. Je vais vous le dire, j’ai pas de honte à frapper de femme, dans la vie faut se défendre et au temps où les capturer valait de l’argent, c’était normal. C’est avec une dizaine de couteaux qui faisaient comme des griffes qu’elle à sauté vers moi. Bah j’ai pas réfléchi, j’ai tendu la main vers elle et en une impulsion elle a fini sur le toit derrière elle. C’était réglé, j’ai juste eu à trainer le type jusqu’à mon vaisseau pour rentrer.