Souvenirs, souvenirs... [PV Xion]

Bon… une petite balade me ferait du bien en ce moment. Me changer les idées et me les remettre en place, ça, j’en avais besoin. Le manque d’information sur les différents mondes, les guerres faites et qui arrivent, les clans formés, la situation de l’Organisation, les ennemis principaux…, tout ça quoi. Si je prenais depuis la fin de ma première vie, au début de ma deuxième, il y avait un grand vide. Et personne n’avais pris la peine de m’aider à l’effacer.

Aujourd’hui, j’espérais pouvoir le combler un peu en visitant les mondes que je n’avais jamais vus. Je ne pris pas la peine de descendre de mon lit pour aller dans un autre endroit que ma chambre. J’ouvris directement un couloir obscur dans ma chambre. L’autre extrémité, je ne savais pas ou cela allait me mener, mais je l’avais déterminé dans un monde habité, ou habitable du moins. J’espérais simplement qu’il soit connu de l’Organisation, mais surtout inconnu de moi, car c’était quand même le but de ma « promenade », de visiter un nouveau monde. Je traversai donc le portail…

Arrivée de l’autre côté, je fus en face d’une porte par laquelle on passait pour entrer à l’intérieur d’un château rosé. Celui-ci était en fait plus couleur rose bonbon que rose tout court, enfin, ça le détaillait mieux. Ce grand bâtiment avait sur chaque côté une ou plusieurs tours dans les tons bleu-rose, celles-ci plus ou moins grandes, s’équilibrant assez bien pour pas que le château bascule. Dans le tout il faisait assez chic, ce bâtiment, avec ces petites enluminures au-dessus de l’emblème représentant une fleur épanouie, ces sculptures blanches de chaque côté ressemblant à des petites ailes de diable, et les autres petits détails.

Je fus satisfaite. Cet énorme truc rose, je ne l’avais jamais vu, j’en étais certaine. Je pouvais donc commencer ma balade sans avoir besoin d’ouvrir-fermer des portails avant. Je me mis donc à établir le déroulement de ma journée. Il fallait en tout cas que je fasse le tour du monde, dont le château et les autres zones, je mettais juste en place l’ordre. Allais-je commencer par le château ou par le reste ? Après quelques hésitations, je choisis de commencer par le bâtiment directement. J’ouvris donc la porte, qui fit un monstrueux grincement à s’en rayer les oreilles.

A l’intérieur se trouvait tout ce que pouvait contenir un château normal. Bibelots de toutes sortes, tableau représentant des portraits de personnes habitant sûrement ici fait à la peinture, un tapis rouge déroulé le long du hall. Mais le tout était couvert de poussière, signe que le bâtiment rose était vide depuis un bon bout de temps. C’était déjà plutôt bon pur moi.
Je parcourus les différentes pièces du ‘’palais’’, descendis les escaliers, marchai le long des couloirs et observai tous les détails. Si je devais faire un plan de cette construction, je serais vraiment loin d’y arriver, surtout que maintenant, je ne savais même plus étais la sortie… L’était trop grand pour moi ce château - Je me demandais bien comment les ex-propriétaire faisaient pour s'y orienter... S'ils y en avaient eu - … Fallait que je refasse le tour une autre fois pour bien m’y repérer…

J’entendis le premier son depuis ma visite lorsque je me fus percutée contre un truc. Et ce truc, c'était un quelqu’un, qui a mon avis, ne venait pas de ce château. J’en fus certaine quand j’eus levée mon regard sur le visage de la personne, passant d'abord par la tenue noire. Le numéro II... Xigbar.

"- ... Mais c'est notre chère poulette, ça !, le simili se rapprocha rapidement vers moi, m’entourant mes épaules de son bras, Alors, Poulette. Narre-moi ton récit du 'comment j'ai fais pour revenir'... Parce que de nous tous, tu étais la plus inapte à le faire... !"

Jolies et sympatiques salutations, dignes de lui. Je trouvai juste son attitude trop familière à mon goût et son bras me dérangeait, mais pour ne pas le vexer, je ne me dégageai pas. Et cette façon de m'appeler "poulette"... Arf, je me demandais si dans le fond, il ne me prenait pas pour une poule, - genre celles qui font "cot cot" tout le temps pour absolument rien. -... S'il voulait m'appeler comme ça, fallait qu'il me montre un peu plus de respect, voir d'amitié s'il y arrivait... Comme certains... Et sans me faire remarquer que j'étais juste une poupée en chiffon sans arrêt, même si moi-même je me le répétait tout le temps...
Mis à part ça, c’était juste un membre de l’Organisation comme un autre. Il portait juste le numéro II, avait un cache-oeil sur l'oeil droit et utilisait comme arme un fusil-laser, ou quelque chose se nommant pas loin de ça. S'il devait à mourir ou disparaître, cela ne me ferais ni chaud ni froid. C’était tout ce que je pensais... pour l'instant.
A part ça, sa question n’avait pas de réponse, du moins, pas de ma part. Faudrait que je demande à quelqu'un de me renseigner dessus d'ailleurs...

-Salut Xigbar. Cela faisait longtemps que je ne t’avais pas vu, je laissai une petite pause avant de reprendre, Si tu veux une réponse à ta question, il faut que tu demandes à quelqu’un d’autre car je n’en ai pas.

Le grand élan de camaraderie venant de Xigbar n'avait pas eut l'air de plaire à la demoiselle qu'il tenait affectueusement, ou presque. Le numéro II s'en était rendut compte dès l'instant où il avait posé son bras, étant donné que Xion avait tressaillit au contact physique. Cette dernière avait également montré sa gêne de le voir en employant un ton assez ...Comment dire ? plat. Elle avait répondut à sa gratifiante, ou pas, salutation, faisiant une constatation des plus banales, celle du "cela faisait longtemps que l'on ne s'était pas vu". Une formulations classique pour des gens que l'on espérait pas vraiment revoir. Mais qui parle d'espoir ? Les smilis n'étaient pas sensé le ressentir, étant donné qu'ils n'avaient pas de coeur pour ce faire. Quoique. Roxas en avait eut un par magie, quant même. C'était ce garçon d'il y a 15 ans, tient. Xigbar se demandait comment il s'apellait, étant donné que des trois premiers maîtres de la keyblade, il n'en connaissait que deux, a savoir Terra, celui qui était devenu Xemnas, ainsi que cette femme, Aqua, qui était dans un endroit inconnu de l'archer. Bref, Xion avait continué plus vite que prévu ses répliques en disant que si il voulait l'histoire de sa renaissance, il fallait demander aux autres et pas à elle... Un sourire moqueur naquit sur les lèvres de l'homme. Il ôta alors enfin son bras du cou de la demoiselle afin de la toiser moqueusement.

"- Comment ?"

s'écria-t-il dans un zeste faussement surpris. Son sourire narquois s'accentua encore plus avant qu'il ne reprenne la parole pour le plus grand malheure de la numéro quatorze.

"- Tu veux dire que tu ignores comment t'es revenue ?"

finit Xigbar en levant son unique oeil au ciel,avant de reporter sonn attention sur une Xion de plus en plus mal à l'aise. Et cela n'allait pas s'arrêter là. Oh non non non ! Disons que comme Sora n'était pas sous sa main, elle allait y passer à la place, du moins pour le moment.

"-Tu sais, j'espère que tu es consciente que si t'es revenue, il y a eut un hic avec Sora..."

Continua Xigbar d'une voix sérieuse, son regard doré posé sur la tignasse noire de Xion. Oh oui, cela était tout à fait plausible que quelque chose soit arrivé au porteur de la keyblade.

"- Et que tu devra inévitablement disparaître à nouveau ! Comme c'est dommage, vraiment..."

termina Xigbar en joignant la fin de sa phrase d'un geste tout à fait inutile. Il avait lever les bras, imuissant, le rendant un tantinet ridicule. Mais qu'importe, après tout ? C'était la pure vérité... Son unique oeil doré regardait la jeune fille d'un air cynique, comme si il était satisfait d'avoir instauré le doute en la quatorzième membre de l'ordre. A oui, étant une marionnete, même si elle se disant le contraire, elle n'avait jamais vraiment eut sa place chez eux... Mais qu'importe ?

Je m'attendais à deux possibilités pour la suite. La première, le silence total, voir gêné de Xigbar que je n'allais en aucun cas caser. De toute façon, j'en doutais fort que cela se passe ainsi, c'est pourquoi j'ai voté pour la deuxième solution qui est : un bombardement. Ce fut effectivement la réponse deux.
Le simili bavard enleva son membre antérieur et me sortit une suite des questions et de demi-réponses qui n'était que les conclusions que je m'étais faites bien avant. Il ne me laissa pas protester, mais je n'avais pas pris cette peine non plus.

"- Comment ? suivit d'un sourire. Tu veux dire que tu ignores comment t'es revenue ? Les yeux scotchés au plafond puis un retour sur moi. Tu sais, j'espère que tu es consciente que si t'es revenue, il y a eut un hic avec Sora... Et que tu devras inévitablement disparaître à nouveau ! Comme c'est dommage, vraiment..." terminé par un "ola" des bras levés au ciel.

Cela mériterais presque un applaudissement, même si le grand public se composait uniquement de moi. Nan, franchement, j'étais peut être un pantin en bois, en chiffon, ou tout ce qu'il veut, mais j'avais un cerveau, ou alors du moins, je savais réfléchir, je n'étais pas un poireau - ou autre chose si ça vous amuse -.
Je lui répondis en lui montrant ce que je pensais, sans pour autant passer par la méchanceté, bien que j'en avais bien envie, mais je ne voulais pas m’attirer ses foudres inutilement.

-Oui, je n'en sais rien, personne ne m'en à parlé. Et puis pour Sora…

Je laissai un blanc. Oui, j’avais aussi pensé à Sora, je m’étais même torturé la tête avec d’ailleurs. Le truc, c’est que si je commençais par « Ils m’ont dit que… », cela n’allait pas être très logique vu que je lui avais dit que je n’avais pas été informée par ma réapparition. ‘Fin bon, je me comprend… Je pris donc le soin de bien choisir mes mots et repris la fin de ma phrase en suspens :

-Et puis pour Sora, je me suis assurée que je n’étais plus faite par ses souvenirs, donc je n’ai plus aucun lien avec lui. Plus besoin de s’inquiéter pour lui n’est-ce pas ? finis-je avec un sous-entendu bien marqué, accompagné d'un regard quelque peu moqueur.

Et toc. Qu’allait-il répondre à ça ? Sûrement quelque chose d’aussi détourné qu’avant, je ne m’inquiétais pas pour lui, il avait assez d’imagination pour me mettre un vent. Et comme l’homme voulait tellement me faire la conversation, je réfléchis donc à quelques parades contre ces futurs propos, histoire de bien être préparée.
A bien y réfléchir, cela ressemblait à un Combat verbal. Le premier qui n’a plus rien à répliquer à l’autre à perdu. Simple principe, voilà pourquoi il était autant utilisé, même inconsciemment. Je n'en avais pourtant pas beaucoup eu dans mes deux vies, mais c'était aussi dû à mon manque de sociabilité avec certaines personnes... des membres comme Xigbar par exemple...

Rester dans ce monde pourri qu'était les Jardins Radieux donnait envie à Xigbar de se tirer une balle. Et lui qui ne voulait pas se souvenirs de son passé, c'était comment dire...Un peu raté ? Néanmoins il était heureux pour une seule chose, sa condition de simili ne montrait rien de se que pouvait ressentir l'archer. Autant dire qu'il n'allait pas être embêté par des questions de Xion. Tient, en parlant d'elle...

"...Le passé, on ne peut rien faire pour le changer, même l'oublier est impossible. Tout ce qu'il y a à faire, c'est l'accepter et vivre avec. C'est très souvent un lourd fardeau, mais quand il est accepté, il devient de plus en plus léger.
Le présent, on le vit. Il faut se concentrer dessus pour que, une fois passé, cela ne fasse pas un passé horrible et impossible à garder. Il faut donc toujours choisir les choix qui paraissent les meilleurs pour soi.
Le futur... C'est un objectif. C'est le but de la vie. Sans, vivre n'a aucun sens. C'est ce qui se trouve devant soi, ce que l'on doit à tout prix atteindre. Quand on ne voit plus cet objectif, c'est qu'on est mort, ou du moins, qu'on va mourir..."

Xigbar resta un moment interdit après avoir écouter la donzelle. Cette dernière n'avait jamais dit qu'elle était philosophe. Bon, on en apprend des choses, quant même. Et au plus grand malheur du simili cette dernière reprit de plus belle.

"Y a ceux qui ont besoin de quelque chose pour vivre, et d'autres qui préfèrent faire seul le chemin même si c'est difficile.
Y en a qui choisissent de se battre, et ceux qui se laissent aller dans le néant.
Y en a qui choisissent leur chemin dans la lumière, la difficulté, et ceux qui vont vers les ténèbres, la facilité.
Y en a qui ont besoin de faire du mal pour s'aimer, d'autres qui font la paix pour pouvoir dormir la conscience tranquille.
Y en a qui parlent de leurs problèmes dans l'espoir de les résoudre, d'autres préfèrent les garder dans leur coeurs, pensant que cela guérira tout seul avec le temps.
Y en a qui subissent ça en silence en se cachant derrière leur masque souriant et d'autres qui se plaignent à tout bout de champ.
Y en a qui y pense tellement, qu'ils se croient encore à l'intérieur, et d'autres qui l'ont oublié involontairement en se cognant la tête.
............"

Complètement morte, la batterie de cette poupée. Pendant qu'elle jacassait dans son petit délire, Xigbar lui s'attelait à essayer de trouver la disquette qui lui permettrait d'entrer dans la chambre du sommeil. Après tout, c'était d'abord là-bas qu'il voulait se rendre. En ce qui concerne la poulette, il ne savait pas ce qui l'avait amené en ces lieux. Xion lui demanda alors si il connaissait les Jardins Radieux, et c'est là que Xigbar commit une erreur. L'archer avait simplement répondu à la demoiselle qu'il se pourrait qu'il connaisse le lieu. Grave erreur quant on sait que se genre de réponse amène inévitablement une affirmation. Xigbar poussa un juron. Ciel, avec ça, il allait encore l'avoir sur le dos pendant un petit temps... Le pire étant qu'elle s'était rendue compte de la nuance de sa réponse.

"- C'est vrai ? Et comment ça se fait que tu connaisses cet endroit ? Tu y vivais ? Tu y faisais quoi ?"

Xigbar inspira profondément, histoire de faire croire à sa camarade qu'il allait lui répondre. Il laissa un petit temps de réflexions avant de sourire et d'éclater de rire. Et oui, il savait reproduire ses vieux rire froids et moqueurs qu'il faisaient déjà du temps où Ansem le Sage régnait sur ce monde. Elle voulait la rendre au dépourvu, l'empêcher de rester maître de ce qu'il se passait. Mais Xigbar n'était pas n'importe qui, et ça, tout les XIII le savaient. Enfin, les vrai membres.

"-J'te demande d'où tu viens, toi? Je suis juste venu ici pour satisfaire ma curiosité, c'est tout. Vois-tu..."

répliqua-t-il en se tournant nonchalamment vers Xion. Il fallait faire planer le doute et faire semblant que le lieu était simplement un monde qu'il explorait. Disons qu'il n'avait pas envie de parler de sa vie à un être qui n'existait pas vraiment.

"- ...Ce lieu c'est les Jardins Radieux. Et tu sais quoi? Durant mes explorations dans cet endroit et bien j'ai découvert des informations extrêmement intéressantes..."

expliqua Xigbar en s'approchant du tableau de bord qui était sensé le mener à la chambre du sommeil. Il toucha le compartiment de la disquette du bout des doigts avant de se diriger vers Xion. Il passa alors un bras atour de son cou, comme il l'avait fait au début de leur rencontre. Il laissa planer un long silence avant de terminer brièvement ce qu'il voulait dire.

"- Que j'ai envie de découvrir mais seul. Ne le prend pas mal, c'est pas que je t'aime pas mais c'est juste le fait que tu m'embêterais plus qu'autre chose si tu restais dans mes pattes !"

C'était dit. Maintenant, Xion n'avait sûrement rien à faire en ces lieux. Bon d'accord elle était là, elle aurait pu aller avec lui à la chambre du sommeil. Néanmoins cette salle était seulement connu des six fondateurs de l'ordre des XIII donc Xigbar ne se permettrait d'aller à l'encontre du Supérieur. Même si ce dernier avait été exilé par Marluxia, l'archer était loin de vouloir le remplacer par Xemnas. Après tout, le numéro I et le numéro se connaissaient depuis le début, même avant de fonder les XIII. C'était une bonne rencontre avec un porteur de la keyblade brillant, qu'il avait fait il y a 10 ans. Et ne pas voir Xemnas ennuyait profondément Xigbar qui n'aimait vraiment pas Marluxia. Ayant été un traître, c'était plutôt normal qu'il ne le porte pas dans le coeur. Bref, Xigbar se détacha de la marionnette et posa son unique oeil dessus, histoire qu'elle comprenne que la discussion était finie.