Quoi ?! Non mais.. ?! Qu’est ce que c’était encore que ce bordel ? Je venais d’être envoyée à la ville d’Halloween pour la première fois. Non pas que j’y sois obligée mais je n’avais rien de mieux à faire. Personne n’avait cru bon de me prévenir de ce qui se passerait. Ma robe noire, habituellement impeccable se trouvait maintenant terne et une bonne partie était en lambeau. Des chaines avaient été ajoutées de façon bizarre me donnant un air … Affreuse. Oui c’était ça le mot que je cherchais, affreuse. J’avais l’air d’une prisonnière passée dans des fils barbelés. Je ne parlerais même pas de mes cheveux que j’avais mis un certains temps à coiffer ce matin. Enfin bref, ceci relève du secondaire en fin de compte. Mon état actuel n'était absolument pas permanent. Je regardai donc autour de moi. Je me trouvais sur une place assez vaste et circulaire. C’est là que le vaisseau m’avait déposée, enfin disons jetée plutôt. L’ambiance était … Un peu morbide et carrément flippante. Au centre de la place, une fontaine crachait des gerbes vertes de nature indéterminée. Je décrivis un large cercle autour pour ne pas risquer d’être éclaboussée. Le monde n’avait pas l’air des plus accueillant et vu la tenue que je portais, les habitants devaient être laid à faire peur. Bon, au plus vite j’en aurai finit, au plus vite je pourrais partir.

    J’avais été envoyée ici pour semer la pagaille dans le laboratoire du seul savant du coin. Ca au moins, ce serait amusant. Je mis un peu de temps à trouver le laboratoire. Faut dire qu’entre toutes ces bicoques délabrées, j’avais le choix pour semer la zizanie. J’arrivai enfin dans la cour du laboratoire. Je fis apparaitre ma faux, un mince sourire étirai déjà mes lèvres en prévision de ce que j’allais faire. J’ouvris la porte dans un grincement sonore, personne ne se trouvait là. Une table d’opération, ou quelque chose qui y ressemblait se trouvait en plein centre la pièce. Au dessus un appareil dont j’ignorais tout, mais qui serait bien mieux au sol vous ne trouvez pas ? Cependant elle avait l’air bien trop solide pour que je la détruise par la seule force que je possédais. Qu’a cela ne tienne, ce n’était pas ça qui m’empêcherait de mettre le bordel. Je fermai les yeux quelques instant, ma faux toujours dans mes mains, je cherchais au fond de ma personne la puissance cachée dont j’avais besoin. La force que je cherchais pris enfin possession de mon être. Quand je rouvris les yeux, une énorme main immatérielle mais d’une puissance gigantesque semblait prolongé ma faux. Pointant ma faux en direction de la machine, la main géante s’empressa de démolir l’appareil, jetant une multitude de débris au sol, quelques uns explosèrent, je me tournai ensuite vers une bibliothèque assez fournie, exploitant la même technique, je pointais ma faux pour diriger la main spectrale. Celle-ci ne se fit pas prier pour renverser la bibliothèque. C’est dans un fracas que l’étagère se brisa quand elle heurta le sol. C’est dingue comme le bordel ne se fait pas prier pour apparaitre.

    J’entendis un bruit à l’étage, sûrement le savant qui logeait ici. Il jurait n'imaginant même pas encore ce qui s'était vraiment introduit dans son laboratoire.
    • « Encore ces petits Diables ! Je vais leur faire passer l'envie de saccager mon laboratoire !! »
    Devant moi, un escalier en colimaçon devait mener dans les étages supérieur, la main disparut tandis qu’un sourire illuminait mon visage de démente. Personne ne m’avait dit que je n’avais pas le droit d’asticoter le savant en personne, je ne mis guerre plus de deux minutes. Le savant se grattait le cerveau en haut des marches et un éclair de surprise passa dans ses yeux. Il ne savait pas qui j’étais et encore moins ce que je faisais là. De toute évidence, ce n'était pas moi qu'il avait imaginé rencontrer et à juste titre d'ailleurs. Cependant, je n’avais pas l’air de l’effrayer plus que ça. Apparemment se balader avec une faux et une apparence affreuse faisait partie du banal dans ce monde.
    • « Hum. J’avais prévu de l’utiliser pour autre chose mais bon »
    Je ne tardais pas à comprendre de quoi il parlait, derrière lui, une machine en ferraille rouillée apparut, surprise, je n’avais pas eu le temps de réagir et reçut un coup qui m’envoya quelques mètres plus loin, en plein milieu de l’escalier. Ma faux m’avait échappé des mains pendant ma chute et je la cherchais du regard. Par précaution, j’utilisai un sort de soin sur ma personne, ne souhaitant pas prendre un quelconque risque, je me sentais vite mieux et me relevai, un peu mécontente de ce contre temps. Je me dépêchai de récupérer ma faux, m’apprêtant à mon tour à porter l’assaut de la machine. Je lui portai quelques coups, cabossant fortement la carapace d’acier de la créature. Les pouvoirs de ma faux ne servait à rien, la machine ne possédait pas d’âme. Je me reculai, me concentrant un court instant, je faisais revenir ma copine, la main spectrale de taille imposante qui m’avait faussé compagnie il y avait de ça quelques temps. Elle apparut comme précédemment comme un prolongement de Dead Master. La main saisit la machine et la broya avec force, finissant par la faire exploser ce qui causa de nombreux dégâts aux alentours, et souleva un nuage de poussière impressionnant. Quand il se dissipa, je remarquai le savant par terre, sûrement assommé par la violence de l’explosion, il ne restait plus grand-chose de son laboratoire. Je descendis les escaliers à mon aise, constatai les dégâts avec un sourire et sorti dehors.

    En sortant, je croisai trois enfants, chacun d’eux portait des masques et semblait en pleine réunion. Je n’avais pas intérêt à me faire remarquer mais a peine avais-je fait deux ou trois pas que mon oreille s’attarda quand même sur la conversation qu’ils avaient
    • « Il faut le dire à Oogie Boogie ! »
    Je ne savais pas qui c’était et m’en fichais un peu d’ailleurs. Je n’avais que trop tarder et décidai de poursuivre ma route mais quelque chose m’en empêcha.
    • « Hey ! D’où tu viens toi ?! C’est toi qui à fait ça ?! »
    • « Je suis de la coalition noire … Ne le dites à personne »
    Je me doutais bien que demain, toute la ville serait au courant de ce qu’il s’était passé, ils n’avaient pas l’air de savoir tenir leur langue. Je ne m’attardai plus sur les lieux du crime. Cela avait été divertissant, certes. Mais des affaires plus urgentes ne demandaient sûrement plus que moi.