Une Mission de routine en journée monotone. Szp8Une Mission de routine en journée monotone. 4kdkUne Mission de routine en journée monotone. 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    Genesis était là, couché dans son grand lit pour deux personnes, laissant vaguer ses pensées, n’ayant rien à faire d’urgent. Il était éveillé depuis une bonne heure, ayant en bonne compagnie à regarder un mur et un plafond particulièrement sobre… Il s’en allait dans des réflexions sur les petites choses de la vie. Il se demandait notamment comment était la Forteresse Oubliée sans le grand édifice, Le Sommet de l’art, dans lequel il était à l’instant même. Dans sa tour dédiée à la tragédie ou il avait ses appartement et son lieu de réflexion.

    Il s’amusa à penser à ce lit à deux personnes, confortable mais trop vide. L’idée même d’avoir une femme l’avait subtilement quitté lorsqu’il s’était lancé dans sa poursuite de vengeance absurde. Cela l’amusait, non pas que l’idée lui déplaise mais il était trop impliqué dans trop de conflits pour s’oser à un batifolage. Il vivait une vie et en supportait les méandres et quand bien même, il pourrait combler sa dame mais parfois tout donner n’est pas forcément suffire.

    Il posa sa main sur son visage, la fit glisser jusqu’à son crane, tirant ses cheveux châtain-roux vers l’arrière, dévoilant son front souvent exhibé. Il était torse-nu, ayant dormi avec juste un bas de pyjama.

    Quelques heures après, il sortit de la salle d’audience avec une nouvelle mission sur la conscience. Elle n’était pas facile mais ne serait sûrement pas dangereuse, malgré les avertissements du Comédien, ce qui surprit le dramaturge. Cet homme là n’était pas de ceux qui se méfiaient, qui étaient prudents, Le Joker était bel et bien une incarnation osée et répugnante de l’insouciance.

    O’aka, il le connaissait pour lui avoir déjà parlé. Un marchand éloquent mais ayant de gros problèmes avec les créanciers. Le Consulat lui avait offert sa protection en échange de quoi il réserverait ses services aux neufs descendants des muses. Genesis ne l’appréciait guère, il n’était qu’un brigand et sa conversation était peu de son goût…

    Il n’avait pas de temps à perdre, une telle mission était désagréable à accomplir. Le mystère ne devait être d’envergure. Ce sac à munnies devait être dans un bar à troquer des objets à meilleurs prix, telles devaient être les habitudes du roi du marché noir…
    Et sur le seuil de l’édifice immense à l’image des Muses, Genesis fit surgir une aile noire de son omoplate gauche. Il prit son envol aussitôt, supportant la fraicheur mordante d’une matinée grise. La place commerciale qui faisait office de Place centrale et de point d’arrivée aux voyageurs était l’endroit ou toutes les chances voulaient qu’il trouve cet homme.


    « Une mission de routine… Oui, vraiment… »

    Le voyage ne lui prit que quelques petites minutes, il fut accueilli de nombreuses salutations de citoyens qui reconnaissaient fort bien l’un de leurs monarques. Leurs saluts étaient bien solennels et respectueux en vertu de l’importance de l’homme mais surtout de sa puissance. Qui était sans savoir que même la moins puissante des Consuls pouvait à elle seule défaire des dizaines de badauds ? Personne… Il daigna à les saluer d’un hochement distingué et mit pied au sol avant de rétracter son aile sous le regard probablement dégouté de la populace. Probablement parce qu’il ne les regardait que d’un coin d’œil méfiant. C’était eux qui avant l’avait chassé de la ville, avec ses deux amis. Ils ne méritaient qu’un seul sentiment, la méfiance. Les voir était sans nul doute le châtiment le plus douloureux pour lui qui était seul natif de la Forteresse Oubliée du Consulat. Et cela pour une mission de routine.

    « Avez-vous vu un homme du nom de O’aka ? »

    Les réponses dubitatives et hésitantes des citoyens, les quelques réflexions agaçantes à la question qui les prenait tous au court, firent vite comprendre au Tragédien qu’ils n’en savaient pas plus que lui… Il tenait sa rapière en main, comme à chacune de ses missions, bien que cela ne soit qu’une mission de routine… Une simple et monotone mission de routine… Mais cette fois-ci, il ne l’avait pris que pour cette même méfiance ainsi que pour une irrépressible envie de devoir commettre une action un peu trop brutale pour une raison qu’il jugerait comme la seule alternative possible et cela envers un citoyen qui ne se montrerait pas coopératif.

    Un silence…


    « Soit… Je me re…

    « Gen… Seigneur Rhapsodos… » [/color]

    « Rémi… Que me veux-tu ? »

    Rémi… Une petite frappe aux paroles creuses mais qui au fond n’avait rien d’un mauvais bougre. Une silhouette fine mais bien taillée. Pourvu d’une laideur accablante, il ne devait pas avoir moins d’une année que Genesis, il était un homme. Il avait fait partie d’une bande de racailles qui s’amusait à insulter Genesis, jadis, bien avant que ce dernier ne se fît pousser des ailes. Il n’était que le petit raté au bon cliché qui ne faisait que suivre la bande de peur d’être seul. Le Consul s’en fichait bien, ce serait une vengeance trop facile et la facilité n’avait jamais été son premier amour. Lui aimait la gloire et la rançon d’un travail accompli.
    Le gamin de presque vingt-quatre ans s’agenouilla maladroitement et de façon riddicule, comme si ne pas le faire était inconvenant.


    « Hâte-toi, Rémi, tu m’as déjà fait perdre trente secondes de ma vie. »

    « Un homme est mort ! »

    Passées quelques minutes à écouter les explications tout aussi maladroites du jeune homme, ce dernier le conduit au lieu de l’intrigue ou cela se serait passé. D’après les dires, une bête affreuse de cinq mètres de haut avait apporté sa proie, un homme d’un certain âge, jusqu’à la Place des fêtes, en son plein centre, un peu plus loin. Là bas, la créature aurait lâché prise et serait sur le point d’être exécuté par la justice civile.

    La place était fréquentée mais plus encore qu’à l’habitude et de façon plus étrange. Les hommes, femmes et enfants, tous, étaient vicés de crainte sur les murs, regardant de loin la scène. Un homme gisait, sur le ventre, entouré par quelques hommes craignant le macabre du cadavre. Non loin, à quelques mètres à peine, une créature bleue surplombant l’assemblée de plusieurs têtes était ficelé, assis à terre. Il fermait les yeux et ne disait mot. C’était là ou il y avait le plus de mondes, des hommes des plus costauds narguaient la bête, lui crachant dessus. L’un d’eux tenait une hallebarde et s’esclaffait d’un rire gras.

    Ce n’était qu’une mission de routine mais elle était déjà chargé de mauvaises surprises puisqu’il s’agissait là de Mike, adepte de la citation « Parlons mal, parlons trop ». Lui aussi dans ce gang de ce petit groupe de ratés qui hantait le passé du Tragédien. Ce dernier fut bien tenté, de se venger sans que cela ne paraisse étrange mais il devait réaliser la situation… Mike en question, costaud, mal vêtu mais à la parole assurée, se retourna vivement, comme s’il eut senti un vieux spectre.


    « Le Consulat arrive trop tard, je crois. On a déjà réglé l’affaire, tu peux partir… »

    « Silence Mike… Le seul pouvoir que tu as, c’est celui de te taire. Le Consulat fait la loi et juge les crimes. Ecartez-vous du bestiau… »

    Le groupe obtempéra tandis que Genesis s’en approchait sans peur. Et alors qu’il n’était plus qu’à un mètre du fauve, il parla d’un ton neutre. Tout en l’observant, jaugeant sa force… Il était couvert de balafres encore fraiches, sa constitution devait être bonne puisqu’autant devait être invivable pour un homme comme Genesis. Nul endroit n’était épargné.

    « Oh toi, la bête… Est-ce toi qui l’as tué ? »

    « … »

    Genesis soupira alors, honteux de sa question, comment espérait-il avoir une réponse d’une bête, d’un fauve humanoïde à l’allure sauvage. Il s’approcha alors du cadavre, couché sur le ventre… Ses yeux renfermaient une terrible terreur, une terreur que même les paupières closes ne pourraient dissimuler. Il s’agissait bien d’O’aka, sa tunique verte, son chapeau vert, sa bedaine épaisse, ses doigts gras. Genesis retourna le corps pour connaître la raison de la mort…

    Ce n’était qu’une mission de routine, trouver un mort, savoir comment il est mort et de la main de qui. De toute manière, ses mains étaient déjà souillées depuis bien longtemps, ce genre de mission ne l’incommodant nullement. Mais il leva un sourcil devant le corps d’O’aka… Quelque chose clochait dans l’affaire… Il émit un soupir, il verrait cela à la fin… Il observa le visage et les doigts d’O’aka. Sa chair était putréfiée, sans vie depuis bien longtemps. Genesis n’avait aucun talent en médecine mais avait certaines connaissances de par la lecture…


    « La bête… C’est vous qui l’avez rendu dans cet état ? »

    « Ouais, on lui a foutu quelques bonnes bastos. Il le méritait bien, faut dire. »

    Ceci dit avec un rire toujours aussi gras. Mais quelques coups de poings ne pouvaient provoquer des coupures aussi profondes… C’était donc autre chose.

    « Rémi… Approche-toi et dis-moi si je te dis que si ce que je dis a du sens… Cet homme est mort depuis environ six jours et il est arrivé ici aujourd’hui et de ce que tu m’as dit, c’est la bête qui l’aurait amené… »

    « Six jours pour arriver ici ? L’endroit le plus éloigné est à une journée, tout au plus… »

    « Hum… La bête est blessée et il devait porter un homme d’un certain poids. »

    « Vous l’avez vu, monseigneur, c’est un colosse, ça n’a pas du lui poser de problèmes. Non… Même blessée et donc à marche très lente, ça n’a pas pu lui prendre plus de quatre jours… »

    « Très juste… Très juste mais deux jours, c’est tout juste ce qui a suffit à la bête pour récupérer de ses blessures et de venir jusque ici… »

    « Donc… ? »

    « Donc, Rémi. Si cette bête a amené cet homme de si loin avec tant de difficultés, il est évident qu’il ne se serait pas donné tout ce mal pour quelqu’un qu’il aurait tué… Quel est l’endroit le plus éloigné ? »

    « Le Château de la sorcière. »

    « … Que fichaient-ils là-bas… La bête avait une arme ? »

    [i]Il en avait bien une… Une hallebarde, précisément celle que Mike tenait fièrement. Après quelques minutes à insister pour l’avoir, il m’amena près du cadavre et observa la blessure… C’était une profonde entaille de bas en haut, de quoi tuer un homme en un coup à la condition que celui-ci soit immobile. L’entaille était réellement très profonde, de l’œuvre d’une vraie force de la nature, tâche qu’il ne pense pas pouvoir réaliser. Mais elle était très fine, comme si l’on avait fait ça avec une feuille géante. Il observa quelques secondes la hallebarde avant de la lancer vers le groupe, presque raide d’inquiétude… La lame de l’arme était bien trop large pour cela… Non seulement la bête enchainée était inéluctablement innocent mais en plus, cela signifiait qu’un bretteur des plus talentueux était libre…

    Si ce n’était que cela, cela n’aurait pas été plus qu’une mission de routine… Mais ce qui avait semblé être une mission de routine dans une journée monotone dès son début se révélait être un des évènements les plus importants qui soient dans l’existence de Genesis.
    Le Consulat, les Muses, les autres groupes, tout cela lui sembla dérisoire l’espace de quelques minutes.

    Cette entaille aussi profonde que fine était une preuve à elle-même de la réapparition de Sephiroth, du seul rival que Genesis ait eu un jour. Un ami mais un ennemi… La nouvelle le réjouit tout en insufflant à son âme une nouvelle hargne, une nouvelle soif… Il se leva presque d’un bond et s’approcha de la bête…


    « Il est innocent… Libérez-le et soignez-le en guise de dédommagement. »

    « Quoi ? Mais tu rêves, la corneille, on va l’abattre pour ce crime sans même ton autorisation »

    « Silence… Tu n’es pas en mesure de refuser… »

    Les hommes s’approchèrent de la bête pour le délivrer sous le regard perdu de Mike… Celui-ci, animé par une haine des plus sombres s’empara de la hallebarde et courut vers le fauve pour l’abattre… Il en fallait bien moins à Genesis, il brandit sa rapière et d’un coup tranchant, coupa les mains du fou, fit volte-face et asséna une terrible frappe tranchante de haut en bas comme l’eut fait Sephiroth.
    Il avait saisi une opportunité refoulée depuis trop longtemps, abattre un de ceux qui l’eurent affublés d’insultes. Que de bonnes joies pour une journée si monotone… Mais un souci restait et tandis qu’ils déliaient le fauve, Genesis adressa un ordre aux citoyens.


    « Oubliez cette histoire et si on vous le demande, dîtes que vous n’êtes pas au courant… »

    Il ne voulait pas que Le Consulat s’en mêle… Sephiroth était sa cible, son rival, celui qui le tuerait ou au contraire… Tant de temps s'étaient passé depuis...


    Bien sûr parfois je m'en souviens
    C'est alors que revient
    La question lancinante.
    Si j'avais été audacieux
    Qu’aurais-vu sous les cieux
    Qui s'étalait sur Nantes...



    Le Consulat ne devait pas connaître son existence… Lorsqu’il rendit son rapport, ses mots furent ceux-ci :


    « J’ai retrouvé O’aka mort… Sans affaires, sans fortune… Un dénommé Mike l’aurait abattu pour cause de dettes non remboursées, après quoi il aurait repris les affaires d’O’aka… J’ai imposé mon châtiment à ce Mike… L’affaire est réglée… »
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Une fois encore j'ai aimé ton rp, j'étais plongé dedans du début à la fin. C'est rapide et agréable à lire. Ton texte redonne à ton personnage un objectif qu'il s'est donné de par la réapparition d'un "ami". Quand on le lit, on veut avoir la suite. Mon seul regret était de savoir qui était le meurtrier bien avant de lire ta mission.
Je ne vais pas te faire les commentaire habituels c'est inutile.

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