Marchant d’un pas lent et discret sur l’allée sombre et mal entretenue, Refia ne se dirigeait pas vers l’entrée du Manoir Oblivion, mais plutôt vers la sortie car elle venait juste de décider de revenir sur ses pas pour la…peut-être bien la douzième fois. Elle passa une fois de plus devant ce même rocher à la forme bizarre qui la perturbait et, s’arrêtant brusquement, changea à nouveau d’avis et se redirigea vers l’entrée. Elle se rendait bien compte que ce petit manège finirait à un moment ou à un autre par être remarqué, elle s’en fichait : elle n’arrivait pas à faire un choix.
Ce n’était pas un soir de pleine lune mais de lune aux trois quarts. Refia fit la grimace. Elle se demandait toujours pourquoi la grande majorité des contes ou des histoires effrayantes qui se déroulaient le soir avaient lieu sous la pleine lune. La réponse lui sembla tout à coup évidente : lune aux trois quarts, ça sonnait décidément très mal.
Et puis tout à coup, elle se mit à parler à elle-même :
-C’était par un soir de lune aux trois quarts.
Elle sourit. Bien qu’elle soit rarement joyeuse par ces temps amers, il lui arrivait d’être amusée par ses propres réflexions… Et puis, ça lui donnait un peu de courage pour la suite.
-Je marchais silencieusement mais d’un pas décidé vers la porte d’un gigantesque manoir. Il était effrayant de l’extérieur et le jardin n’avait rien de rassurant non plus. Et pourtant, malgré le lugubre de l’endroit, je n’avais pas peur et je me dirigeais sans peur… non…je me dirigeais grande et résolue vers mon destin.
Et c’est ce qu’elle faisait, en effet. Pas avec autant de panache, mais elle le faisait tout de même.
Jusqu’à ce qu’elle arrive enfin devant la grande porte bleue et dorée. Elle soupira, l’air résigné, et poussa cette porte, produisant un grand grincement dans tout le hall. Celui-ci était gigantesque et tout y était immaculé : les murs, le plafond, le sol ainsi que tous les objets s’y trouvant. C’était bien simple, tout ce blanc donnait le sentiment de se trouver dans le domaine de la lumière. Refia se demanda même un instant si elle ne s’était pas trompée d’endroit.
-Il y a quelqu’un ?
Sa voix résonna à travers toute la pièce mais de toute évidence, personne n’était là à proximité. Et pourtant…elle se sentait mal à l’aise comme observée. La vérité était que dans ce gigantesque manoir, il n’y avait aucun endroit où se cacher, aucun endroit où l’on pouvait passer inaperçue. Elle qui aimait être discrète, voilà qu’elle avait le sentiment d’être Monstro la baleine au beau milieu de la place de la guillotine. Ou pire encore, elle était nue, le monde entier la regardait, le monde entier pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert.
*Sauf qu’il n’y a personne dans cette pièce et que je me fais une nouvelle fois des idées pour rien.*
De l’autre côté de la pièce, se trouvait une porte. Mais Refia choisit de rester à ce même endroit, comme pour rester sur ses gardes. Si jamais elle regrettait en dernière minute d’être venue, elle pourrait repartir aisément. Et puis cela lui éviterait de se perdre.
Comme elle était fatiguée et que ses jambes ne la soutiendraient plus pour très longtemps, elle s’assit simplement par terre, les genoux contre sa poitrine et encerclés par ses bras, sa tête reposant dessus. Elle se mit à repenser à la raison pour laquelle elle était venue. Ca avait été essentiellement instinctif. Une volonté d’obéir à ces gens s’était tout simplement emparée d’elle et puis voilà Ce genre de choses lui arrivait de plus en plus ces derniers temps.
Jeu 20 Aoû 2009 - 8:13Ce n’était pas un soir de pleine lune mais de lune aux trois quarts. Refia fit la grimace. Elle se demandait toujours pourquoi la grande majorité des contes ou des histoires effrayantes qui se déroulaient le soir avaient lieu sous la pleine lune. La réponse lui sembla tout à coup évidente : lune aux trois quarts, ça sonnait décidément très mal.
Et puis tout à coup, elle se mit à parler à elle-même :
-C’était par un soir de lune aux trois quarts.
Elle sourit. Bien qu’elle soit rarement joyeuse par ces temps amers, il lui arrivait d’être amusée par ses propres réflexions… Et puis, ça lui donnait un peu de courage pour la suite.
-Je marchais silencieusement mais d’un pas décidé vers la porte d’un gigantesque manoir. Il était effrayant de l’extérieur et le jardin n’avait rien de rassurant non plus. Et pourtant, malgré le lugubre de l’endroit, je n’avais pas peur et je me dirigeais sans peur… non…je me dirigeais grande et résolue vers mon destin.
Et c’est ce qu’elle faisait, en effet. Pas avec autant de panache, mais elle le faisait tout de même.
Jusqu’à ce qu’elle arrive enfin devant la grande porte bleue et dorée. Elle soupira, l’air résigné, et poussa cette porte, produisant un grand grincement dans tout le hall. Celui-ci était gigantesque et tout y était immaculé : les murs, le plafond, le sol ainsi que tous les objets s’y trouvant. C’était bien simple, tout ce blanc donnait le sentiment de se trouver dans le domaine de la lumière. Refia se demanda même un instant si elle ne s’était pas trompée d’endroit.
-Il y a quelqu’un ?
Sa voix résonna à travers toute la pièce mais de toute évidence, personne n’était là à proximité. Et pourtant…elle se sentait mal à l’aise comme observée. La vérité était que dans ce gigantesque manoir, il n’y avait aucun endroit où se cacher, aucun endroit où l’on pouvait passer inaperçue. Elle qui aimait être discrète, voilà qu’elle avait le sentiment d’être Monstro la baleine au beau milieu de la place de la guillotine. Ou pire encore, elle était nue, le monde entier la regardait, le monde entier pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert.
*Sauf qu’il n’y a personne dans cette pièce et que je me fais une nouvelle fois des idées pour rien.*
De l’autre côté de la pièce, se trouvait une porte. Mais Refia choisit de rester à ce même endroit, comme pour rester sur ses gardes. Si jamais elle regrettait en dernière minute d’être venue, elle pourrait repartir aisément. Et puis cela lui éviterait de se perdre.
Comme elle était fatiguée et que ses jambes ne la soutiendraient plus pour très longtemps, elle s’assit simplement par terre, les genoux contre sa poitrine et encerclés par ses bras, sa tête reposant dessus. Elle se mit à repenser à la raison pour laquelle elle était venue. Ca avait été essentiellement instinctif. Une volonté d’obéir à ces gens s’était tout simplement emparée d’elle et puis voilà Ce genre de choses lui arrivait de plus en plus ces derniers temps.