La jeune femme soupira. Tout ceci était dur à avaler.
Des disparitions, elle en avait vu plein. Des morts, elle en avait vu encore plus encore, sans doute. Elle ne savait plus à qui faire confiance, car pendant des années elle n'avait fait confiance à personne. Elle n'avait jamais cru quelqu'un lorsqu'il lui disait quelque chose, non, elle avait vérifié ses sources, elle avait mené ses enquêtes. Mais que pouvait-elle faire maintenant ? Elle avait lu les rapports concernant la pierre angulaire, le Roi, et il se pouvait que tout concordait actuellement avec ce que le héros de la Lumière en face d'elle disait actuellement.
Quelques secondes passèrent pendant qu'elle restait silencieuse, pensive. Que faire, que faire ? Se demandait-elle.
Devait-elle encore une fois accorder sa confiance dans ce palais blanc ? Elle avait toujours menti sous les éclairages artificiels de la Shin-Ra, toujours.
Elle avait toujours eu l'impression de mentir, même lorsqu'elle disait la vérité. C'était sa petite malédiction à elle. "Ce que je dis maintenant sera faux plus tard lorsque je te tuerai" pensait-elle. Ou lorsque tu mourras. Ou disparaitras. Peu me chaut, je m'en fous.
Ses liens avec les gens en général n'étaient pas tellement développés à l'époque, il convient d'en parler. C'était sûr, il y avait toujours ce rassemblement autour de la machine à café, le matin, avec les autres membres de leur petite bande de tueurs à gages. C'était tellement incongru à cette époque, et maintenant cela semblait même risible. Plus le temps passait et plus l'idée qu'elle eut pu tuer un homme la laissait songeuse. Et, aux heures noires de la nuit, ce songe se transformait en cauchemar. L'eau ensanglantée de la sorcière de la Cité du Crépuscule revenait par vagues, et l'étouffait une fois encore. La laissant ainsi, au coeur de la nuit, espérant le matin, tremblant comme la jeune femme qu'elle ne croyait plus être, son coeur remplacé par une machine qu'elle avait cru infaillible. Le tout, métaphorique. Elle n'avait pas de métal en elle, simplement de la chair et du sang. De la chair et du sang fragiles, comme un sac que l'on pouvait percer. Elle n'était plus a la solde de personne désormais, mais au service de la Lumière. Une entité, plus haute qu'une déesse, plus importante encore. Elle ne croyait qu'en ce qu'elle voyait, et à ce qui était bien entendu tout cartésien. Croire en une déité était quelque chose dont elle n'avait pas besoin maintenant, dont personne n'avait besoin. Tout son soutien, elle le puisait dans la Lumière.
Toutes ces peurs n'étaient que l'ombre naturelle de cette Lumière.
Pourquoi ne pas croire cette lumière lorsqu'elle se présentait devant elle ?
" Nous ne savons pas grand chose de ce qui a bien pu vous arrivez. Pourquoi vous êtes là, pourquoi vous êtes apparu de cette manière. On ne sait rien du tout. Enfin, disons que si nous savons quelque chose, c'est plutôt de l'ordre de la supposition que de l'affirmation bête et méchante. "
Ces entrevues auxquelles elle était soumise ces derniers temps ne parvenaient pas à la rendre plus agréable, et encore moins décontractée.
" Je comprend vos appréhensions et vos attentes, en considérant votre passif et l'aide que vous avez apporté à la Lumière alors que je n'y étais même pas moi-même, je ne peut vous retenir plus longtemps dans cette pièce, ce serait proprement injuste. "
Elle soupira après un moment de silence.
" Je ne peut pas dire que votre arrivée est malvenue, sauf si bien-sûr vous songez à faire grossir les rangs de la Coalition Noire. Je suis la mieux placée pour discuter de votre jugement si tel est le cas, mais ce serait à mon grand déplaisir. "
Disant cela, elle ne le lâchait pas des yeux, parlant d'un ton décontracté mais néanmoins rigide. Le ton qu'elle semblait employer invariablement.
" Sora, ce serait complètement idiot que de vous laisser pourrir ici. Il faudra néanmoins que, pour gagner une liberté de mouvement totale, nous ayons plus de renseignements sur votre état, et le pourquoi du comment de votre présence ici. Nous ferons des recherches auxquelles vous serez convié dans la mesure du possible. "
Elle pouvait faire confiance à quelqu'un, bien entendu. Mais cette évidence la surprenait plus que quiconque, maintenant qu'elle était sortie du puit. Elle ne le laisserait pas sans surveillance, évidemment, mais tout de même...
Des disparitions, elle en avait vu plein. Des morts, elle en avait vu encore plus encore, sans doute. Elle ne savait plus à qui faire confiance, car pendant des années elle n'avait fait confiance à personne. Elle n'avait jamais cru quelqu'un lorsqu'il lui disait quelque chose, non, elle avait vérifié ses sources, elle avait mené ses enquêtes. Mais que pouvait-elle faire maintenant ? Elle avait lu les rapports concernant la pierre angulaire, le Roi, et il se pouvait que tout concordait actuellement avec ce que le héros de la Lumière en face d'elle disait actuellement.
Quelques secondes passèrent pendant qu'elle restait silencieuse, pensive. Que faire, que faire ? Se demandait-elle.
Devait-elle encore une fois accorder sa confiance dans ce palais blanc ? Elle avait toujours menti sous les éclairages artificiels de la Shin-Ra, toujours.
Elle avait toujours eu l'impression de mentir, même lorsqu'elle disait la vérité. C'était sa petite malédiction à elle. "Ce que je dis maintenant sera faux plus tard lorsque je te tuerai" pensait-elle. Ou lorsque tu mourras. Ou disparaitras. Peu me chaut, je m'en fous.
Ses liens avec les gens en général n'étaient pas tellement développés à l'époque, il convient d'en parler. C'était sûr, il y avait toujours ce rassemblement autour de la machine à café, le matin, avec les autres membres de leur petite bande de tueurs à gages. C'était tellement incongru à cette époque, et maintenant cela semblait même risible. Plus le temps passait et plus l'idée qu'elle eut pu tuer un homme la laissait songeuse. Et, aux heures noires de la nuit, ce songe se transformait en cauchemar. L'eau ensanglantée de la sorcière de la Cité du Crépuscule revenait par vagues, et l'étouffait une fois encore. La laissant ainsi, au coeur de la nuit, espérant le matin, tremblant comme la jeune femme qu'elle ne croyait plus être, son coeur remplacé par une machine qu'elle avait cru infaillible. Le tout, métaphorique. Elle n'avait pas de métal en elle, simplement de la chair et du sang. De la chair et du sang fragiles, comme un sac que l'on pouvait percer. Elle n'était plus a la solde de personne désormais, mais au service de la Lumière. Une entité, plus haute qu'une déesse, plus importante encore. Elle ne croyait qu'en ce qu'elle voyait, et à ce qui était bien entendu tout cartésien. Croire en une déité était quelque chose dont elle n'avait pas besoin maintenant, dont personne n'avait besoin. Tout son soutien, elle le puisait dans la Lumière.
Toutes ces peurs n'étaient que l'ombre naturelle de cette Lumière.
Pourquoi ne pas croire cette lumière lorsqu'elle se présentait devant elle ?
" Nous ne savons pas grand chose de ce qui a bien pu vous arrivez. Pourquoi vous êtes là, pourquoi vous êtes apparu de cette manière. On ne sait rien du tout. Enfin, disons que si nous savons quelque chose, c'est plutôt de l'ordre de la supposition que de l'affirmation bête et méchante. "
Ces entrevues auxquelles elle était soumise ces derniers temps ne parvenaient pas à la rendre plus agréable, et encore moins décontractée.
" Je comprend vos appréhensions et vos attentes, en considérant votre passif et l'aide que vous avez apporté à la Lumière alors que je n'y étais même pas moi-même, je ne peut vous retenir plus longtemps dans cette pièce, ce serait proprement injuste. "
Elle soupira après un moment de silence.
" Je ne peut pas dire que votre arrivée est malvenue, sauf si bien-sûr vous songez à faire grossir les rangs de la Coalition Noire. Je suis la mieux placée pour discuter de votre jugement si tel est le cas, mais ce serait à mon grand déplaisir. "
Disant cela, elle ne le lâchait pas des yeux, parlant d'un ton décontracté mais néanmoins rigide. Le ton qu'elle semblait employer invariablement.
" Sora, ce serait complètement idiot que de vous laisser pourrir ici. Il faudra néanmoins que, pour gagner une liberté de mouvement totale, nous ayons plus de renseignements sur votre état, et le pourquoi du comment de votre présence ici. Nous ferons des recherches auxquelles vous serez convié dans la mesure du possible. "
Elle pouvait faire confiance à quelqu'un, bien entendu. Mais cette évidence la surprenait plus que quiconque, maintenant qu'elle était sortie du puit. Elle ne le laisserait pas sans surveillance, évidemment, mais tout de même...