Y a des trucs que j'ai jamais compris.
Les gens qui s'apitoient sur leur sort comme des chiens battus, par exemple. Ils te regardent avec leur regard piteux et te donnent l'impression que c'est de ta faute si leur vie c'est de la merde. Ils font rien pour améliorer leur sort. J'ai jamais eu la vie facile, moi. J'ai traversé pas mal d'épreuves pour en arriver où j'suis aujourd'hui, et même aujourd'hui, c'est pas facile. J'fais partie d'une organisation de détraqués qui veut... dominer l'univers, ou j'en sais rien. Des gars totalement idiots dans leur powertrip qui se termine jamais.
Pourtant, j'fais pas mon chien battu, et j'fais encore moins comme si j'étais une demoiselle en détresse dans ces vieux films à la con. Si y a bien un truc que j'ai appris dans ce monde de fous, c'est que stagner, c'est aussi insouciant que de vouloir détruire un bâtiment avec une fleur.
La vie, c'est pas facile. T'as même parfois l'impression que la vie te fait volontairement chier, qu'elle décide de s'acharner sur toi pour que t'en finisses avant qu'elle t'abatte. C'est faux. J'suis de ceux qui croient qu'on a le plein contrôle de son destin, et ce qu'on appelle des fatalités sont les excuses des imbéciles qui réussissent pas à gérer les erreurs de parcours.
Moi, j'ai vendu ma fille pour payer une putain de dette, en même temps de vendre mon âme au diable et de dévaster ce qui me restait de bonheur et de ruiner le peu d'espoir auquel j'pouvais m'accrocher. J'ai gâché ma vie, et pas le contraire.
À tous ceux qui fuient leurs responsabilités comme la peste, je vous emmerde.
Parce que je fais partie de vous. J'ai fui trop longtemps ce que je devais pas fuir. Et j'ai même fui en sachant que je devais pas le faire.
Eh, j'ai retrouvé ma fille.
C'est un vieil ami de l'armée qui m'a filé un tuyau. Il avait parlé à un mec qui avait parlé à un mec qui avait parlé à un mec comme quoi ma fille se trouverait quelque part à la Cité du crépuscule. Je me suis rendu sur place, je me suis équipé jusqu'aux dents et j'ai pris mon courage à deux mains. J'ai eu l'impression d'être le héros d'une grande épopée prêt à affronter sa destinée. Ouais... J'étais gonflé à bloc. Prêt à détruire ces connards qui ont volé ma fille.
Vous allez me dire que c'est moi qui leur a donnée, et je vous réponds que vous avez raison. Mais je paie ma dette. Et eux aussi doivent la payer.
La Cité du crépuscule est à peu près le lieu qui m'emmerde le plus dans le monde. C'est sombre, c'est pas agréable, et t'as l'impression d'être attaqué de tous les côtés. La plupart du temps, les rues sont vides, désertes, et l'autre partie du temps, eh bien, elles sont bondées de ces saloperies de sans-cœurs qui te sautent au dos sans que tu puisses t'en rendre compte.
C'était pas la première fois que j'y allais. J'ai accompli pas mal de missions là-bas. Mais cette fois-ci, c'était vraiment... une mission particulière. Un devoir personnel. Celui d'un père, et d'un idiot qui a jeté son avenir comme un vulgaire déchet.
Je savais exactement où se trouvait ma fille. J'avais préparé le plan pendant plusieurs jours sans même dormir. Je savais exactement où se trouvait ma fille, et où se trouvaient tous ces connards. Et vous savez quoi ? J'ai défoncé ces connards. Et j'ai réussi.
Eh, j'ai retrouvé ma fille.
J'ai retrouvé le corps de ma fille.
En sang. Les membres désarticulés. Nue au milieu d'un bain de chair, d'instruments de torture et d'autres objets que je veux oublier. Elle était là, totalement inerte. Je suis arrivé trop tard. J'ai tellement fui mes responsabilités que j'ai tué ma fille. J'ai tué le seul truc qui me donnait un peu d'espoir, l'espoir de jours meilleurs.
Y a des trucs que j'ai jamais compris.
Les gens qui s'apitoient sur leur sort comme des chiens battus, par exemple. Jusqu'à aujourd'hui. La vie n'est pas une question de réussite et d'épanouissement personnel. La vie, c'est plutôt de savoir à quel point t'es capable d'encaisser la douleur avant le prochain échec. Avant le prochain fiasco. Avant la prochaine catastrophe.
J'ai échoué ma seule véritable mission. La seule qui comptait réellement. La seule qui allait me permettre de sourire un peu.
Honnêtement, il faut arrêter d'agir inconsciemment, de penser que c'est de la faute des autres, qu'on est blanc comme neige et pur comme ces princesses idiotes des films d'animation. C'est pas la vie ou les fatalités ou le destin qui décident de ce que tu fais. C'est toi. Personne d'autres.
Parce que si y a bien une chose que j'ai fait par volonté, c'est de déposer le canon du pistolet sur ma tempe.
À tous ceux qui fuient leurs responsabilités comme la peste, je vous emmerde. Et je vous souhaite de connaître le même sort que moi.
Les gens qui s'apitoient sur leur sort comme des chiens battus, par exemple. Ils te regardent avec leur regard piteux et te donnent l'impression que c'est de ta faute si leur vie c'est de la merde. Ils font rien pour améliorer leur sort. J'ai jamais eu la vie facile, moi. J'ai traversé pas mal d'épreuves pour en arriver où j'suis aujourd'hui, et même aujourd'hui, c'est pas facile. J'fais partie d'une organisation de détraqués qui veut... dominer l'univers, ou j'en sais rien. Des gars totalement idiots dans leur powertrip qui se termine jamais.
Pourtant, j'fais pas mon chien battu, et j'fais encore moins comme si j'étais une demoiselle en détresse dans ces vieux films à la con. Si y a bien un truc que j'ai appris dans ce monde de fous, c'est que stagner, c'est aussi insouciant que de vouloir détruire un bâtiment avec une fleur.
La vie, c'est pas facile. T'as même parfois l'impression que la vie te fait volontairement chier, qu'elle décide de s'acharner sur toi pour que t'en finisses avant qu'elle t'abatte. C'est faux. J'suis de ceux qui croient qu'on a le plein contrôle de son destin, et ce qu'on appelle des fatalités sont les excuses des imbéciles qui réussissent pas à gérer les erreurs de parcours.
Moi, j'ai vendu ma fille pour payer une putain de dette, en même temps de vendre mon âme au diable et de dévaster ce qui me restait de bonheur et de ruiner le peu d'espoir auquel j'pouvais m'accrocher. J'ai gâché ma vie, et pas le contraire.
À tous ceux qui fuient leurs responsabilités comme la peste, je vous emmerde.
Parce que je fais partie de vous. J'ai fui trop longtemps ce que je devais pas fuir. Et j'ai même fui en sachant que je devais pas le faire.
Eh, j'ai retrouvé ma fille.
C'est un vieil ami de l'armée qui m'a filé un tuyau. Il avait parlé à un mec qui avait parlé à un mec qui avait parlé à un mec comme quoi ma fille se trouverait quelque part à la Cité du crépuscule. Je me suis rendu sur place, je me suis équipé jusqu'aux dents et j'ai pris mon courage à deux mains. J'ai eu l'impression d'être le héros d'une grande épopée prêt à affronter sa destinée. Ouais... J'étais gonflé à bloc. Prêt à détruire ces connards qui ont volé ma fille.
Vous allez me dire que c'est moi qui leur a donnée, et je vous réponds que vous avez raison. Mais je paie ma dette. Et eux aussi doivent la payer.
La Cité du crépuscule est à peu près le lieu qui m'emmerde le plus dans le monde. C'est sombre, c'est pas agréable, et t'as l'impression d'être attaqué de tous les côtés. La plupart du temps, les rues sont vides, désertes, et l'autre partie du temps, eh bien, elles sont bondées de ces saloperies de sans-cœurs qui te sautent au dos sans que tu puisses t'en rendre compte.
C'était pas la première fois que j'y allais. J'ai accompli pas mal de missions là-bas. Mais cette fois-ci, c'était vraiment... une mission particulière. Un devoir personnel. Celui d'un père, et d'un idiot qui a jeté son avenir comme un vulgaire déchet.
Je savais exactement où se trouvait ma fille. J'avais préparé le plan pendant plusieurs jours sans même dormir. Je savais exactement où se trouvait ma fille, et où se trouvaient tous ces connards. Et vous savez quoi ? J'ai défoncé ces connards. Et j'ai réussi.
Eh, j'ai retrouvé ma fille.
J'ai retrouvé le corps de ma fille.
En sang. Les membres désarticulés. Nue au milieu d'un bain de chair, d'instruments de torture et d'autres objets que je veux oublier. Elle était là, totalement inerte. Je suis arrivé trop tard. J'ai tellement fui mes responsabilités que j'ai tué ma fille. J'ai tué le seul truc qui me donnait un peu d'espoir, l'espoir de jours meilleurs.
Y a des trucs que j'ai jamais compris.
Les gens qui s'apitoient sur leur sort comme des chiens battus, par exemple. Jusqu'à aujourd'hui. La vie n'est pas une question de réussite et d'épanouissement personnel. La vie, c'est plutôt de savoir à quel point t'es capable d'encaisser la douleur avant le prochain échec. Avant le prochain fiasco. Avant la prochaine catastrophe.
J'ai échoué ma seule véritable mission. La seule qui comptait réellement. La seule qui allait me permettre de sourire un peu.
Honnêtement, il faut arrêter d'agir inconsciemment, de penser que c'est de la faute des autres, qu'on est blanc comme neige et pur comme ces princesses idiotes des films d'animation. C'est pas la vie ou les fatalités ou le destin qui décident de ce que tu fais. C'est toi. Personne d'autres.
Parce que si y a bien une chose que j'ai fait par volonté, c'est de déposer le canon du pistolet sur ma tempe.
À tous ceux qui fuient leurs responsabilités comme la peste, je vous emmerde. Et je vous souhaite de connaître le même sort que moi.