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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Eh bien. Je ne m’attendais pas à ça. Je me disais qu’en venant ici, ma mission allait se résumer à sauver la princesse pour pouvoir décamper au plus vite, mais les plans ont changé. Pas que je déteste être dirigé, mais… J’espérais ne pas trop être mêlé aux activités du groupe. Après tout, je veux prouver que je suis pas un connard, pas montrer aux autres que j’en suis un.
En même temps… Je me disais que toute cette histoire allait être un entraînement. Rien de plus. Je m’étais pas servi d’une arme depuis vingt ans, c’est toujours utile de revoir ses vieilles capacités avant de charger dans la gueule du loup. Mais bon, comme on dit, tirer, c’est comme le vélo. Quand t’as appris à t’en servir, tu sais pédaler toute ta vie.

C’était lors du cinquième matin. Un envoyé de la Princesse est venu me voir quand j’étais à peine réveillé. J’ai eu envie de lui tirer dessus, mais je me suis calmé. Il m’a demandé de me rendre dans la ville pour faire peur aux rebelles. J’ai un peu ri quand il m’a dit ça. J’ai tout d’abord pensé que c’était une blague, mais je me suis rendu compte que non.
Je l’avoue… Tout ça était un peu ironique. Quand j’étais jeune et con, j’étais le premier à créer des révolutions pour des riens. Et ce jour-là, des décennies après, c’est moi qu’on envoyait pour arrêter les jeunes comme moi. Avec un peu de recul, je suis pas certain d’aimer ce que je fais ici, même que je peux à peu près confirmer que ça me plait pas du tout.  

Mais bon, le travail n’allait pas se faire tout seul : j’ai quitté le qg une heure après, et je me suis promené dans les rues pendant… deux heures, probablement plus. Ça faisait deux heures que je marchais. J’ai pas trouvé grand-chose pendant ce temps, pour ne pas dire que j’ai rien trouvé du tout. J’avais l’impression que les rebelles étaient tous cachés et qu’ils se marraient tranquillement en me regardant chercher pour rien.
Franchement, ça m’a arrangé un bon moment… Pour tout vous avouer, j’avais pas tellement envie de tirer dans le tas. Je me suis dit : « Joue-la passif-agressif, ça t’évitera bien des problèmes. »

En plus, ça fait quelques jours que j’habite dans la Cité du crépuscule, et je m’habitue pas au crépuscule. Ça me fait perdre le nord. Je n’ai plus de notions du temps. Je ne sais plus quand dormir et quand me réveiller. Et là, en plus d’être fatigué par toute cette merde temporelle, je devais en plus faire attention. J’ai détesté cette obligation de devoir regarder autour de moi à chaque seconde pour éviter qu’on me bondisse dessus et qu’on me tranche la jugulaire.
En fait… C’est comme New York, mais sans les panneaux lumineux à tous les quinze mètres. C’est comme New York, mais un New York désert. C’est pas rassurant du tout.

Bref… Alerté par je-ne-sais-quoi, j’ai regardé autour de moi. Rien, pas un seul mouvement. J’ai soupiré pendant des heures… J’étais un peu désespéré de n’avoir rien trouvé pendant deux heures, alors je me suis arrêté et je me suis parlé franc-jeu. Si je trouvais rien d’ici une heure, j’allais voir la Princesse, et je lui disais qu’il y a personne, que sa ville est rose et qu’elle n’a rien à craindre. J’allais lui dire qu’elle s’inquiète pour rien, que les rebelles sont morts, qu’on peut danser dans les rues. Ça allait faire l’affaire.

D'ici là, j’avais quand même une heure à tuer, alors j’ai ensuite emprunté une ruelle sombre. Je me suis avancé un peu, j’ai resserré mon fusil à pompe comme si ma vie en dépendait. (J’avais pas tellement envie de me faire prendre par surprise, alors autant prendre toutes les précautions.) J’ai continué de m’avancer et j’ai entendu derrière moi un bruit. Comme des pas qui frappent le sol rapidement. Des gens qui courent.
Je me suis retourné en même temps et j’ai rejoint l’intersection en courant à moitié. J’ai lancé un regard à gauche, à droite, encore à gauche et encore un peu à droite, mais rien. Je me suis demandé si j'étais fou. Sûrement. Cette atmosphère m’a totalement rendu cinglé.

J’ai pris la voie de droite, sans aucune raison apparente. J’ai suivi mon instinct, mais mon instinct n’a pas aidé beaucoup. J’avais pourtant l’œil et l’oreille pour ce genre de trucs dans le passé. Dommage que, maintenant que j’en avais vraiment besoin, mon instinct était aussi… dysfonctionnel.
Je l’ai suivi quand même, parce que j’avais rien d’autres à faire. Et c’est en me retournant que j’ai entendu les mêmes bruits que tout à l’heure. Cette fois-ci, mes réflexes ont pris le dessus, et j’ai réussi à apercevoir une jambe qui filait à toute allure dans une ruelle. Je me suis mis à sa poursuite, à défaut d’avoir une autre piste.

Mais… Je me suis bien vite rendu compte que je n’avais pas la forme que j’avais avant. Je me suis essoufflé trop rapidement, mais… Alors que mes jambes ont décidé de me lâcher, c’est mon orgueil qui a pris le dessus. J’ai réussi à me rapprocher juste assez pour voir la silhouette entrer dans un drôle de bâtiment.
Une partie de moi voulait le suivre, l’autre… eh bien, ne voulait pas tellement.
J’ai suivi cette première partie quand même, parce que c’était ma mission. Et c’est ce que je devais faire. Et parce que j’ai une dette à payer, et que c’est ma dernière chance. Je me fichais de savoir ce qui se cache de l’autre côté, mais mon… employeuse voulait le savoir. C’est elle qui tient les ficelles. Moi, je suis le pantin qu’on manipule.

Je me suis avancé. J’ai sorti une flasque de ma ceinture et j’ai avalé tout d’un coup. Un fond de cognac. Rien de mieux pour calmer les nerfs.
J’ai sorti une seconde flasque, plus petite celle-là. Sur le dessus, un éclair et les mots tonique – Électroquartz. J’ai hésité à l’avaler. J’ai hésité trop longtemps. J’allais faire sans, alors.

Je me suis approché jusqu’à me retrouver devant la porte. J’ai essayé de regarder par la fenêtre, mais j’y voyais rien du tout. Pourtant je savais qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur et, à en voir comment il courrait… C’est parce que ce gars fuyait un truc, quelqu’un ou quelque chose.
Avec du recul, je me demande si tous ces rebelles savaient qu’Arachné est morte sur le champ de bataille. Peut-être qu’ils ont encore peur d’elle. Peut-être que j’aurais dû me servir d’elle pour me sertir du pétrin… Enfin.
Peu importe… Qu’ils le savent ou non, elle est plus là. C’était à moi d’agir et de régler ce problème. Je répète que ça me plaisait pas trop, mais c’était mon job. Et tant que mon travail n’était pas accompli, je suis le connard que j’ai toujours été.
Devant la porte, je suis resté là trop longtemps. Je dois dire que… Je ne suis plus le jeune homme courageux que j’étais à la Terre des Dragons. J’ai toujours un fond de stress au fond de moi, comme si quelqu’un analysait tout ce que je faisais. Ouais, sans aucun doute, le Hun Blanc d’aujourd’hui n’est plus celui d’il y a vingt ans…

J’ai été confronté à un dilemme qui a duré une éternité… Toquer, ou foncer? Toquer m’a semblé plus sage, mais foncer plus efficace. J’ai opté pour cette option. D’un geste fort, j’ai ouvert. Je savais pas trop ce que je devais faire, mais j’ai comme été poussé par une inspiration. C’est comme si ma petite voix m’avait soufflé à l’oreille ce que je devais faire. Sans trop réfléchir, j’ai pris prends une voix… révolutionnaire, j’ai levé mon arme haut dans les airs et j’ai dit :


« C’est ici qu’on vient pour arrêter Ariez? »

Pas crédible. Ma voix n’a pas été crédible du tout. La situation était en fait pas crédible du tout. Même que… Devant moi, il n’y avait pas de révolutionnaires qui complotaient. Pas de grands cénacles qui discutaient et qui débattaient sur des plans d’action. Rien de tout ça. Tout ce que j’ai vu, c’était les silhouettes d’un vieillard qui fumait la pipe et d’une vieille dame qui tricotait avec… une rapidité déconcertante.

« Eh. »

C’est tout ce que j’ai réussi à dire. Je pourrais même pas dire s’il s’agissait d’un rire nerveux ou d’un soupir de soulagement. Tout ce que je sais, c’est que je me suis retourné immédiatement. Et quand je me suis retourné, j’ai même pas le temps de respirer une dernière fois qu’on m’a foutu un truc devant les yeux et je me suis endormi vite fait bien fait.
Ouais… J’ai été piégé comme un vulgaire débutant. C’est ce que je suis, après tout.


Je me suis réveillé avec un sacré mal de tête… C’était pire qu’une gueule bois. J’avais l’impression qu’on me tapait sur le crâne sans arrêter. Ça m’a pris cinq minutes à ouvrir les yeux parce que la douleur était trop intense. Quand elle s’est calmée, je me suis calmé et j’ai repris mes esprits. Mais même les yeux ouverts, j’ai rien pu voir. Trop flou. Trop de mouvements. J’ai refermé les yeux et j’ai attendu un peu.
C’est quand je me suis rendu compte que mes poignets étaient liés à une chaise que les choses se sont compliquées. En fait, je me suis même mis à paniquer. J’ai rugi en me débattant, mais je savais très bien que j’allais pas pouvoir me sortir de ces beaux draps aussi facilement. J’ai continué à me débattre pendant cinq minutes, avant de me rendre compte que je me débattais pour rien. Là, je me suis encore calmé.
Et j’ai finalement ouvert les yeux. Pour de bon cette fois-ci.

Devant moi… Deux gars. Un plus baraqué que l’autre. D’un coup d’œil, j’ai décidé que ni l’un ni l’autre n’avait mon âge, même qu’ils ne dépassaient probablement pas la trentaine. Ils portaient des vêtements en lambeaux, avaient les cheveux en bataille (pire que les miens) et étaient armés jusqu’aux dents. J’ai décidé qu’il s’agissait de résistants. Je crois bien que j’ai eu raison.
Quand ils ont vu que je m’étais réveillé, le plus petit s’est approché de moi, m’a dévisagé un moment, m’a foutu une de ces baffes et a repris sa place près de son ami. Lui a fait pareil. Si mes poignets avaient été libres, ils auraient tous les deux mérité la raclée de leur vie… Mais j’ai été piégé. J’en ai subi les conséquences. Bien fait pour moi…

Après ce petit jeu, le plus gros s’est avancé vers moi encore. J’ai plissé les yeux en me disant que ça allait moins faire mal si je ne voyais pas la gifle arriver. Heureusement pour moi, il ne m’a pas battu. Il m’a simplement regardé et m’a dit dans un ton… encore plus révolutionnaire :


« T’es qui? Tu travailles pour la Coalition, c’est ça? »

Je les ai regardés en soupirant. Je me suis demandé s’il s’agissait d’une question rhétorique ou pas. J’ai répondu quand même, au cas.

« Les gars… Je vous ai dit que j’étais un résistant moi aussi. »

Ils ont rigolé un peu. Un peu trop. Ça m’a énervé. Un peu trop. J’ai eu l’impression de revoir les connards à la Terre des Dragons. Ça m’a donné une envie furieuse de tuer.

« C’est ça... qu’il a dit en s’éloignant. Qu’est-c’que tu nous veux, hein? »

« Je veux la même chose que vous : la liberté » que j’ai répondu.

On s’est tous fermé la gueule un moment et on s’est regardé avec des yeux méchants. À vrai dire, j’ai été moins même impressionné par ma réplique parce que je n’avais pas menti directement. Ouais, je ne voulais pas la même liberté qu’eux, mais c’était un bon come-back. J’ai donc espéré qu’ils me libèrent, mais j’ai bien vu qu’ils n’avaient pas prévu de le faire.
En chœur, ils se sont approchés pour la centième fois. J’ai fermé les yeux, j’ai attendu une fois de plus la baffe, mais tout ce qu’ils font fait, c’est se taire. Quand j’ai rouvert les yeux, ils m’ont… dévisagé pendant au moins deux minutes. J’ai pensé qu’ils essayaient de décider si j’étais de leur côté ou non. Et franchement, je n’en avais aucune idée. Moralement, j’étais probablement dans leur camp, mais… obligatoirement, je me retrouvais dans le camp adverse. J’vous dis… Ma vie est un concours de circonstances qui tourne mal. Toujours mal.

J’ai attendu un moment avant de me mettre à regarder nerveusement la pièce. C’était assez lugubre, pire qu’à l’extérieur. Y avait des instruments de torture dans tous les recoins, et ça m’a foutu soudainement la frousse. J’étais en danger de mort. Lors de ma première mission pour Princesse. Laissez-moi vous dire que j’étais pas trop fier.
Mais je n’ai pas abandonné immédiatement. Je les ai vus se diriger vers une table et prendre un plateau rempli de scalpels et de trucs qui coupent. J’ai serré les dents en me disant que je devais trouver une solution avant qu’ils en trouvent une pour moi.
J’ai continué d’observer les lieux… Et j’ai rien trouvé. J’ai ensuite baissé la tête, et j’ai vu à ma ceinture les toniques. J’ai vu une solution, alors j’ai tenté le coup.

Comme un grand stratège, j’ai attendu qu’ils en aient fini avec leur joute visuelle avant de me lancer dans un truc qui allait sûrement échouer. Quand ils se sont mis à empoigner des scalpels pour me faire parler, j’ai joué la comédie à fond : j’ai fait semblant d’avoir la peur de ma vie et je me suis mis à crier… Ils ont bien vu que ça sonnait extrêmement faux, alors j’ai renchéri pour être certain qu’ils n’y croient pas. Bizarrement, ils n’y ont vu que du feu. Bizarrement…


« Ne me faites pas mal! que j’ai hurlé en agitant les poignets. Je vous dis où se trouvent leurs quartiers généraux si vous déposez ces foutus scalpels. »

Ils m’ont regardé… Ils se sont marrés encore. Le baraqué a dit :

« Tu nous prends pour des idiots? (J’ai eu envie de répondre oui, mais bon.) On sait où se trouve leur base, on connait l’endroit, le manoir, et puis le château. »

Eh bien.

« Et vous connaissez la Terre des Dragons? que je leur ai demandé. Ils ont tout de suite paru plus gentils, plus dociles. La Princesse et ses copains préparent une révolution, et c’est là-bas qu’ils entraînent les soldats. Je peux vous aider si vous… »

Je me suis mis à chuchoter avant de me taire complètement. J’ai fait mine de m’endormir à trois reprises et j’ai fait de mon mieux pour avoir l’air le plus malade possible. Je crois que ça a marché, car ils sont devenus tout pâles.

« Je me sens faible… Je… Je suis atteint d’un… d’une maladie. Aidez…Aidez… Aidez-moi. Je peux vous aider… si vous… Prenez ce truc autour de ma taille avant que… Je dois boire ce… »

Je me suis éteint. Faussement, mais je me suis éteint quand même. D’un coup d’oreille, je les ai entendus paniquer comme pas possible. L’un des deux a pris une fiole à ma taille m’a fait boire tout ce qu’il y avait à l’intérieur.
Quand j’ai rouvert les yeux, tout de suite plus en forme et joyeux, j’ai vu mes mains devenir de plus en plus blanches. Ils se sont ensuite comme… électrifiées. J’ai crié de douleur et les résistants se sont reculés tranquillement. Je pense qu’ils savaient qu’à partir de ce moment-là, le rapport de force venait de changer. Je venais de prendre le dessus de la situation et la honte dans leur visage me le confirmait.

Je me suis concentré du mieux que je pouvais, j’ai… presque cassé mon poignet en essayant d’électrifier les cordes qui les liaient, de façon à les brûler. Ça a marché, et avant même que les joyeux-lurons puissent me rejoindre pour m’arrêter, j’ai pu leur foutre un éclair en plein au cœur. Le petit s’est évanoui, l’autre s’est mis à tituber pendant au moins dix secondes. J’en ai profité pour brûler les chaînes à mes chevilles et je me suis levé.
Ouais… J’étais fier de moi. Le Hun Blanc n’est peut-être plus un jeune idiot, mais il n’a pas totalement perdu sa vieille intuition.

Et là, mon intuition m’a dit de foncer et j’ai foncé. C’était probablement idiot, mais c’est tout ce qui m’est passé par la tête à ce moment-là. J’étais trop… frappé par l’adrénaline pour penser normalement. J’en suis donc retourné à mes instincts primitifs en fonçant. Et je sais pas trop comment j’ai fait ça, mais j’ai planté mes mains dans ses hanches et je l’ai poussé de toutes mes forces sur l’établi. Le truc n’a pas pu supporter son poids et est tombé en pièces.
Il a gémi pendant… longtemps. J’en ai profité pour reprendre mes armes. J’ai rattaché mes fusils un peu partout sur ma ceinture et dans mon dos. Et vous vous doutez certainement de la suite. J’étais tellement concentré à engainer mon pistolet que le baraqué a eu le temps de se remettre sur pieds et charger à son tour. J’ai fait un vol plané et je suis tombé un peu plus loin. Lui a compris qu’il avait l’avantage.
Il s’est avancé, il a rugi. J’ai fouillé ma ceinture pour trouver le révolver, mais il n’était pas là. Pendant un moment, j’ai… abandonné. J’ai cru que ma vie allait s’éteindre. Le bonhomme s’est encore avancé et m’a foutu deux coups dans le ventre. Ma respiration s’est coupée net, et mes espoirs aussi. J’ai même  pas eu le temps de reprendre mon souffle qu’il s’est mis à me détruire le visage. Une droite, un uppercut et un coup de pied près de la tempe. Je me suis senti faible… vraiment faible.

Pour être honnête, j’ai cru que j’allais mourir. Je me suis dit que ça allait bien régler les choses, que je ne servais à rien de toute façon. Mais y a eu comme… une lueur à l’intérieur de moi. J’ai toujours été suicidaire, mais là… c’était différent. Comme si mon corps a refusé de m’écouter.
Et mon corps, eh bien, il a décidé de prendre ma main et de la mettre directement sur la cuisse du baraqué. Sans trop espérer, j’ai… sorti tout ce que j’avais. Ça a porté fruit, parce que le gros a senti un choc dans sa jambe et s’est mis à tituber comme s’il avait trop bu. À en voir son visage, il avait l’air de souffrir...

J’ai pris mon fusil à pompe et je l’ai regardé. On s’est regardé. Il s’est baissé pour prendre mon révolver et l’a pointé en ma direction. C’était comme… un de ces films qu'on passait au ciné. Quelque chose de bien mauvais.


« Dépose ton arme, que je lui ai conseillé calmement. Dépose ton arme, j’ai pas envie de te tuer. »

J’ai senti sa main serrer le pistolet. Ses jointures sont devenues blanches d’un coup. Je voulais régler la situation, je voulais régler toute cette histoire à l’amiable. J’ai répété :

« Écoute mon gars… Dépose ton arme. On peut régler ça autrement. J’ai pas envie de te tuer. »

Il n’a rien dit. J’ai compris qu’il ne comptait pas baisser son arme. Je l’ai regardé… On s’est regardé encore… Et il y a eu comme une discussion non-verbale entre nous. C’est moi qui en suis ressorti vainqueur : il a baissé le pistolet.

« Crois-moi… J’avais pas envie de te tu-- »

Je l’ai entendu grogner. Il a levé l’arme encore une fois et… Ouais, c’est moi qui ai tiré. En plein cœur. J’ai vu la balle partir de mon arme, planer dans les airs et s’enfoncer directement dans sa poitrine. Il est tombé raide mort, d’un coup, sur le sol. Ses os ont craqué sous l’impact. J’ai même pas tenté d’aller le voir pour le réveiller.
Vous savez… ce sentiment de calme après la tempête? Eh bien, c’était pas du tout ça. Mon cœur battait vide, je m’en voulais à mort.
Et là… Je suis devenu furieux. Furieux contre moi et contre ma stupidité. Fou de rage. Totalement cinglé. Je me tue depuis plusieurs jours à prouver qu’au fond, je suis pas si con, et je tue un résistant pour aucune raison valable. C’était comme si… Comme si je venais de me tuer moi. Ouais, parce que j'ai déjà été un révolté comme lui. J'étais le premier à me rebeller quand j'étais ado. Et maintenant, je venais de couper net les ambitions d'un gars que je ne connaissais même pas. Un gars comme moi.

En toute honnêteté, j’ai eu envie de me tirer une balle en plein dans le crâne. Mais j'ai abandonné (encore) et je me suis approché de lui. J'étais... frappé par une haine incontrôlable contre moi, alors je l’ai frappé de tous les côtés et avec tout ce que je pouvais. J’étais… détruit. Totalement détruit.


« Bon Dieu de merde… J’ai dit que je voulais pas te tuer. »

Un coup de pied au visage. Comme s’il n’était pas déjà assez mort.

« Enfoiré. »

C’est tout ce que j’ai dit avant de le dépouiller, lui et l’autre cadavre qui trainait plus loin. Le petit allait probablement se réveiller plus tard, alors j’en ai profité pour prendre l’apporter avec moi pendant qu’il était toujours assommé pour l'interroger… Déjà que je venais de tuer quelqu'un, j'avais pas du tout envie d'avoir la Princesse sur mon cas.

Je… Merde! Comment j’allais pouvoir expliquer tout ça à mon conscience?!
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La Mission est un échec.

Le point fort chez toi, c'est évidement le ressenti. Le style à la première personne n'y est pas pour rien et tu y arrives très bien avec le "je". On sent que Booker n'est jamais rassuré, j'aime le côté effrayant que tu donnes à la Cité de la nuit. J'ai trouvé la comparaison avec New-York très sympa.

Les révolutionnaires font... révolutionnaires typique ^^ Ca n'est jamais être de mal de détailler un pnj, mais pour cette mission c'est suffisant. Je trouve ça assez immersif, on est dans l'action.

Après... le rp en soit n'est pas très original, à l'image de mon énoncé ^^ Mais tu en faits une mission efficace. On sait que tu vas t'en sortir mais on se demande comment.

Évidement, le must... c'est le ressenti de Booker face à ses actes et ses émotions. Je trouve que tu le joues assez bien.

Les moments d'actions sont clairs ! Par contre... à un moment tu "brûles" tes chaines. Tu les faits fondre j'ai bien compris ! Mais tu n'incantes pas et... ca n'aurait pas du être si facile ! Ca aurait du te brûler aussi ^^

C'est une bonne mission.

Mission Normal : 20 points d'expérience + 200 munnies + 3 PS. (1 en magie, 2 en défense)
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